UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Antisémitisme ?

Il dit : « La France c'est nous »

par Gérard Leclerc

arton22534-b73f0.jpg

Assiste-t-on à un réveil de l’antisémitisme et celui-ci imprègne-t-il profondément les Gilets jaunes alors que l’on relève plusieurs signes alarmants de haine à l’égard des juifs ?

À une telle question, on ne saurait répondre au gré de simples intuitions non vérifiées ou de réflexes idéologiques du type « retour aux années Trente ». Pierre-André Taguieff, qui a derrière lui toute une œuvre argumentée sur le sujet, nous met en garde lors d’un long entretien à La revue des deux mondes. Il y a lieu de distinguer soigneusement les formes d’antisémitisme ou de judéophobie qui coexistent aussi bien en France qu’en Europe et dans le monde : « La judéophobie qui tue en France est celle des djihadistes. C’est le véritable phénomène nouveau dans l’histoire des mobilisations anti-juives en France. Ni au moment de l’affaire Dreyfus, ni dans les années Trente, en dépit de slogans du type “mort aux juifs”, des juifs n’ont été tués parce que juifs. Il faut être clair sur la question car le “politiquement correct” continue de régner et conduit à éviter de caractériser ceux qui assassinent des juifs en France depuis une quinzaine d’années. »

Cela ne veut pas dire que la population des Gilets jaunes est indemne, par exemple, de préjugés concernant ce qu’on appelle les théories complotistes. Il semble bien, selon une enquête soigneusement menée, qu’elle y est deux fois plus sensible que la moyenne nationale. Cela ne signifie nullement qu’il pourrait y avoir interférence directe avec la judéophobie meurtrière. « Et s’il y a des anti-juifs en France, déclare encore Taguieff, la société française n’est pas ou n’est plus anti-juive. » Il en va de même des Gilets jaunes.

Gilets-jaunes-Alain-Finkielkraut-injurie-et-siffle-en-marge-du-cortege-parisien.jpgOn conçoit alors la perplexité d’Alain Finkielkraut, objet d’une manifestation délirante de haine de la part d’un groupe de manifestants. Il se demande si la mobilisation des partis politiques contre la résurgence de l’antisémitisme est vraiment informée des véritables enjeux d’aujourd’hui : « Je ne voudrais pas que ce rassemblement se fasse dans un grand malentendu : si c’est pour refaire la énième version de l’anti-fascisme, alors on n’a rien compris. » Il ne faudrait surtout pas se tromper d’époque.  ■ 

Gérard Leclerc
Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 19 février 2019

Commentaires

  • Si l'on ne connaissait les us et coutumes de la meute démocrate française , on pourrait s'étonner que la victime ( Alain Finckielkraut ) soit plus objective dans cette affaire , ayant bien vu le style de langage et d ' allure de celui qui le houspillait . Que dire de l'Union Pourrie LR.( EM ) et PS ?

  • erratum : Finkielkraut et non Finckielkraut .

  • Gérard Leclerc se fait l'écho, sans la critiquer, de cette manipulation médiatique qui consiste à baptiser "complotisme" tout soupçon de connivence dans la présentation des informations. Il devrait mettre un peu de vin dans son eau.

  • Quand un arabe, donc sémite, injurie un ashkénaze, donc non sémite, on parle d'"antisémitisme"?
    Reviens, Jésus, ils sont devenus fous: ils ne connaissent plus le sens des mots.

  • Il y a un sens des mots, validé par des décennies (et là en l'occurrence des siècles) d'usage, et le mot-à-mot des joueurs de scrabble. La langue et le peuple français ont choisi la première option.

  • Apparemment Finkielkraut semble dépassé par ce qu'il a contribué à déclencher. Je ne suis pas convaincu que les manifestations d'hier soir servent vraiment l'intérêt de sa communauté. Les français ne sont pas dupe de la manipulation politico-médiatique. Pendant ce temps on évite de parler de l'affaire Benalla et autres sujets, qui empoisonnent la vie politique si près des élections européennes.

  • A propos du "complotisme" dont parle Gérard Leclerc, je voudrais rappeler que la sortie du sondage sur les hausses des manifestations antisémites, les tags sur les tombes du cimetière juif, l'apparition de Finjielkraut dans l'acte XIV des GJ, le diner du Crif, les manifestations dans la france entière, le tout de manière simultanée et largement médiatisé si cela n'en est pas ça y ressemble beaucoup.

  • Bonjour. A peine entamée, j'ai cessé la lecture de ce véritable torchon au ton convenu et au fond politiquement correct. Qu'est-ce qui a empêché notre oligophrène scribouilleur de simplement dire que le dit antisémitisme est le fait, ici, d'un mahométan plus criard qu'un autre? Réponse : l'instrumentalisation fort opportune de l' "affaire". Y aurait-il un agenda?

  • Que le criard en question est un mahométan, franchement, ça n'a rien d'un scoop. Tout le monde le sait. Vous enfoncez des portes ouvertes.

  • Vous ne comprenez pas : on occulte de l'antisémitisme serait français, gillets-jaunes. Or l'antisémitisme dont il s'agit ici n'est que le fait de bandes musulmanes, et Leclerc, comme vous, feignez de l'ignorer.

  • Ce que vous dites,nous ne l'ignorons pas. Nous ne feignons rien du tout. Ce que vous dites nous le savons bien. Et ça a été dit des centaines de fois sur LFAR. Pourquoi êtes-vous soupçonneux ? Et puis avez-vous lu l'article où il est écrit « La judéophobie qui tue en France est celle des djihadistes". C'est clair non ? Qu'est-ce que vous racontez !

Écrire un commentaire

NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.

Optionnel