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  • Pourquoi les terroristes musulmans, contrairement aux propos d’Éric Zemmour, ne sont pas des héros !

     

    Par Marc Rousset

    Qui précise : « Cette chronique n'est en aucune façon une attaque contre mon ami Eric Zemmour, mais pour une fois, l'exception qui confirme la règle, Zemmour s'est "planté", tout en voulant faire passer une idée juste, à savoir le manque de courage et d'héroïsme des Européens. »

     

    vignette-poleco-2016-11-01-347x233.jpgQu’est-ce qu’un héros ? Un héros est un être humain d’un niveau intellectuel suffisant qui choisit consciemment, librement, courageusement, et d’une façon désintéressée, son destin, en étant prêt à faire le sacrifice de sa vie pour une cause qui le dépasse.   

    La quasi-totalité des musulmans qui rejoignent le djihad armé, Al-Qaeda ou l’Etat islamique relèvent de quatre catégories. Ce sont :

    a. des délinquants ou des criminels, souvent recrutés en prison. La plupart sont des minables avec des têtes vides qui ne connaissent rien au Coran.  L’islam leur apporte clés en main ces repères dont ils ressentent le besoin.

    b. des exaltés et des dérangés qui rêvent de guerre et d’action, qui cherchent à affirmer leur virilité à tout prix et qui sont en recherche de violence fanatique pour l’exprimer

    c. des frustrés ne parvenant pas à s’intégrer dans notre société par le travail, l’étude, la socialisation, le mariage. Ces frustrés jalousent et haïssent les Européens de souche pour ce qu’ils sont : des êtres libres avec une organisation sociale supérieure, des réalisations techniques et spirituelles supérieures, un niveau de vie plus élevé.

    d. des demeurés et des simples d’esprit, des adolescents ou des enfants, sans repère, d’une grande fragilité psychologique, sur lesquels la propagande aussi stupide que simpliste des barbus fonctionne à merveille. C’est ainsi qu’en Irak, Daech appelle ses kamikazes des « jeunes mariés » parce qu’il leur promet d’épouser 72 jeunes filles vierges, une fois leur crime accompli. Juste avant leur mission suicide, des responsables religieux leur récitent des versets du Coran et les droguent avec de la fénétyline, substance psychotrope synthétique interdite dans la plupart des pays.

    Si les terroristes risquent leur vie, il est tout aussi vrai que ce sont des lâches pour oser s’en prendre armés à des civils désarmés.       

    S’ils sont éduqués, désintéressés, non endoctrinés et libres de leurs actes, cas très peu fréquent, ce sont effectivement des héros. Ce pourrait être le cas pour quelques- uns des  Saoudiens diplômés et conscients qui ont jeté, le «  Onze Septembre » 2001, leur avion contre les tours du World Trade Center à New-York  Encore, outre le fait qu’ils s’en prenaient à des civils sans défense,  faudrait-il s’assurer, ce qui est fort possible,  que ces Saoudiens n’aient pas perçu la mort violente et combattante pour l’islam comme le privilège d’accéder rapidement en martyr à la félicité divine et d’échapper ainsi à l’interminable « supplice de la tombe » .

    Il est donc vrai que même chez les pires terroristes imbéciles, il y a un fond d’héroïsme, mais de là à faire des terroristes musulmans des héros, non, dans plus de 95% des cas ! La plupart ne sont pas des héros, mais des zéros, des fous manipulés, endoctrinés, frustrés relevant de la psychiatrie !   

    Auteur d’Adieu l’argent-roi ! Place aux héros européens ! Critique de la civilisation de l’argent et Apologie de l’héroïsme   Editions Godefroy de Bouillon- 2016- 499 p

    www.marcrousset.over-blog.com                                                                             

  • CULTURE • Le MuCEM de Marseille : le musée de la Bien Pensance ?

     Le MuCEM, vue de nuit 

    Le Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée à Marseille, avec un titre aussi prometteur, me fascinait depuis longtemps, et je m’étais promis de « monter à la capitale régionale » pour m’enrichir de tous les chefs d’œuvre des différentes cultures méditerranéennes qu’il devait présenter. Diantre, le premier musée national installé hors de Paris, à Marseille, avec de tels moyens financiers, ce ne pouvait être que fascinant. De surcroît son architecture très originale due à Rudy Ricciotti, architecte de talent, pied noir d’Algérie installé à Bandol, vaut en elle-même la visite.  

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    Chariot processionnaire sicilien

    De fait on peut très bien rester à l’extérieur, tellement le musée en lui-même est pauvre. C’est plus grave encore que cela, ce n’est pas un musée où l’on vient découvrir ou admirer des chefs d’œuvres rares, c’est plutôt une exposition de bric et de broc. À part quelques pièces originales (un chariot processionnaire sicilien ou de magnifiques astrolabes — voir nos deux illustrations), le fonds du musée est misérable, d’autant qu’il s’agit d’un musée national. Très vite le visiteur comprend que ce lieu n’a pas grand chose à voir avec les civilisations méditerranéennes. Si les pièces méditerranéennes sont rares, on trouve pêle-mêle une guillotine, un fragment du Mur de Berlin ou plusieurs œuvres d’art contemporain, très conceptuelles, des interviews de femmes méditerranéennes en vidéo sur grand écran. Mais qu’est-ce que cela peut bien faire dans un musée ?

    C’est qu’il ne s’agit pas d’un musée, il s’agit d’un outil de propagande droit-de-l’hommiste ! Tous les canons de la Pensée Unique sont déclinés au mépris du nom du lieu : citoyenneté, œcuménisme des trois religions du Livre (on en oublie le polythéisme antique ou l’Égypte), droit de la femme, progrès, immigration-bonheur, abrogation de la peine de mort, droit des homosexuels. 

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    Astrolabes

    Le message est asséné par le guide bobo qui récite sa leçon. « N’hésitez pas à intervenir », nous avait-il prévenus. Lorsque je lui dis que je ne partageais pas son analyse sur la situation en Syrie, présentée dans la grande salle de la citoyenneté, comme une révolte populaire spontanée contre le tyran Bachar Al Assad, il me répondit que je n’étais « pas obligé de rester si je ne partageais pas son point de vue » [sic]. Bel exemple de tolérance. En outre j’avais payé pour la visite guidée, je voulais donc boire ma coupe jusqu’à la lie.

    Cette ambiance bobo est présente partout dans le bâtiment, avec ses innombrables bureaux, et ses affichettes omniprésentes « Je suis Charlie ». C’est sûr, si on n’est pas Charlie, on n’a pas de boulot au MuCEM !

    Ma visite à Marseille s’est déroulée la veille du second tour des élections départementales qui ont anéanti la gauche, et fait basculer à droite le département des Bouches du Rhône. En écoutant notre guide, je présageais bien que tout cela sentait la fin de règne. Les pouvoirs en place ont tellement peur de perdre le contrôle des esprits qu’ils transforment des musées en centre de propagande. Si le MuCEM n’est pas — comme il s’en targue — le Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, il est bien le musée d’une pensée qui est en perte de vitesse partout, d’une pensée archaïque, et qui ne vit plus que dans des musées. Il convient de le renommer : Musée de la Bien Pensance. 

     

    NICE PROVENCE Info - Georges Gourdin

  • SOCIETE • Gaspard Koenig : et si on arrêtait de transformer les terroristes en stars ?

     

    Pour Gaspard Koenig, dans le Figaro*, la meilleure manière de punir les djihadistes serait de « leur refuser un nom et de les enterrer dans l'anonymat ». Sorte de refus à l'antique d'accomplir pour eux les rites funéraires ... L'anonymat pour les djihadistes, Gaspard Koenig a bien raison ! Mais si la liberté d'expression est une forme d'absolu, qu'est-ce qui pourra empêcher les médias d'en dire tout et le reste ? LFAR

     

    G KOENIG.jpgImpossible de ne pas connaître leurs noms, leurs visages, leurs adresses, leurs habitudes, leurs vacances, les moindres méandres de leurs vies misérables. Les journaux leur consacrent des portraits à longueur de pages, avec interviews de la grand-mère et de l'ami d'enfance. On cite des textos de leur épouse restée en Syrie, toute fière de cette gloire soudaine. Les terroristes sont devenus des stars. Des stars du mal, mais des stars quand même. Malgré le travail de mémoire des réseaux sociaux, malgré la litanie du Président de la République dans la cour des Invalides, qui connaît l'identité de leurs victimes?

    En nommant les assassins, nous leur avons offert une triste victoire. La même que celle d'Erostrate, ce citoyen Grec du 4e siècle avant notre ère qui avait incendié le temple d'Artémis à Ephèse, une des sept merveilles du monde, dans le seul but de devenir célèbre. La postérité a oublié le nom de l'architecte du temple, celui des prêtres et des fidèles, et même celui de la déesse ; mais on a retenu celui de l'incendiaire.

    Incontestablement, Erostrate a réussi son coup. Sartre lui a d'ailleurs consacré une nouvelle dans Le Mur. Il en imagine une version contemporaine : Paul Hilbert, petit employé aigri, misanthrope timide, refoulé sexuel, et reconverti dans le crime de masse. “Je ne sortis plus sans mon revolver, explique ce héros quelconque. Je regardais le dos des gens et j'imaginais, d'après leur démarche, la façon dont ils tomberaient si je leur tirais dessus (…) Je me voyais en train de leur tirer dessus. Je les dégringolais comme des pipes, ils tombaient les uns sur les autres, et les survivants, pris de panique, refluaient dans le théâtre en brisant les vitres des portes.” Comme au Bataclan. Haine du regard inconnu, du sourire gratuit.

    Paul Hilbert se délecte à l'avance de son crime. Il aura son heure de gloire, satisfaction suprême du kamikaze. “Un jour, pense-t-il, au terme de ma sombre vie, j'exploserais et j'illuminerais le monde d'une flamme violente et brève comme un éclair de magnésium.” Les journaux chanteront son nom, le nom de Paul Hilbert, qu'il a pris soin de bien inscrire dans la mémoire collective en envoyant des lettres à tous les académiciens français. L'équivalent Trente Glorieuses d'un post FaceBook.

    La meilleure manière de punir les Erostrate, les Paul Hilbert, les djihadistes de notre monde, serait de leur refuser un nom. De les enterrer dans l'anonymat.

    C'est d'ailleurs ce qu'avaient voulu faire les Ephésiens pour Erostrate. “Ils avaient eu la sagesse, nous dit l'historien Valère Maxime, d'abolir par décret la mémoire d'un homme si exécrable; mais l'éloquent Théopompe l'a nommé dans ses livres d'histoire.” Chers amis journalistes, blogueurs, twittos, citoyens curieux: apprenons de nos erreurs. Cessons de glorifier nos ennemis. Appelons-les Terroriste 1, 2, 3, 10. Donnons-leur des surnoms ridicules. Ne leur faisons pas l'honneur de la postérité. 

     * 3.XII.2015

    Gaspard Koenig

    Ancien élève de l'École Normale Supérieure, agrégé de philosophie, Gaspard Koenig est Président du think-tank GenerationLibre. Son dernier livre, « Le révolutionnaire, l'expert et le geek. Combat pour l'autonomie » vient de paraitre aux éditions Plon.

  • Pourquoi la haute finance craint le Brexit

     

    par Ludovic Greiling 

     

    1067266642.jpgLe référendum britannique pourrait provoquer une poussée souverainiste ailleurs en Europe qui ne serait pas sans conséquences sur le marché des capitaux et les projets de dette fédérale. La crainte s’est emparée des milieux financiers.

     Une petite panique s’est répandue dans les milieux bancaires après le référendum britannique demandant la sortie de l’Union européenne. Pas un jour sans qu’une conférence téléphonique ne soit organisée, que des études économiques détaillant les « risques politiques » en Europe ne tombent.

    « Les partis populistes britanniques auront donc eu le dernier mot, l’égoïsme l’emporte sur la fraternité », commentait un gérant de fonds. « L’expérience grandeur nature va pouvoir se mettre en place après le vote des britanniques », redoutait la banque Natixis, consciente qu’une sortie d’un pays de l’Union européenne avait été frôlée à plusieurs reprises ces dernières années.

    Au Crédit Agricole, on redoutait les élections en Espagne dans la foulée du référendum britannique. A la banque Oddo, on publiait une étude de deux pages sur les probabilités d’un Frexit, avec une seule question : « Marine Le Pen peut-elle gagner ? ».

    Oui, depuis quelques années, les structures de financement de l’économie parlent de plus en plus hautement de politique…

    L’apocalypse commerciale n’aura pas lieu

    Un tel chambardement dans les milieux financiers pourrait étonner. En effet, quand on cherche à connaitre les conséquences potentielles du référendum britannique sur la sortie de l’Union européenne, les explications ne sont pas toujours très claires.

    « Les relations entre le Royaume-Uni et le reste du monde vont changer. Les règles ne seront plus les mêmes pour la cinquième puissance économique mondiale », souligne Natixis, qui pense que « la source du choc viendra pour les britanniques de ce qu’ils n’auront plus accès au marché unique dans les mêmes conditions ».

    Chez Oddo, on pense également « qu’on ne quitte pas impunément son principal partenaire commercial ». Cependant, « on hésite à écrire une note sur les conséquences économiques du Brexit sans d’abord se garder de tous les côtés : toute estimation est incertaine, révisable, conditionnée aux scénarios politiques ».

    Certes, les entreprises britanniques vont sans doute perdre des marchés à l’export dans l’UE et Londres devrait voir son influence réduite à Bruxelles. Mais la baisse de la livre (consécutive aux rapatriements effectués par des fonds étrangers) devrait renchérir les importations et favoriser ainsi l’industrie locale. Et le Royaume-Uni, qui ne versera plus sa quote-part au budget de l’Union, ne devrait plus être soumis aux très contraignants règlements européens en matière de commandes publiques de produits locaux ou de pilotage de la politique industrielle.

    La peur des milieux bancaires suite au référendum est à chercher ailleurs.

    Souveraineté monétaire ? Contrôle des capitaux ?

    « Il y a des revendications dans d’autres pays de l’Union Européenne pour la tenue des référendums similaires et plusieurs anticipent des événements potentiellement ‘déclencheurs’ (les élections espagnoles, le référendum sur la Constitution italienne en octobre, par exemple) », explique ainsi Paul Jackson, directeur de la recherche du gestionnaire ‘Source’ dans une note intitulée « Ah David [Cameron], qu’est-ce que vous avez fait ?’.

    « Il faudra trouver et définir une dynamique commune pour éviter que le référendum britannique ne soit pris comme un précédent. Car très rapidement, on doit s’attendre à de multiples demandes de référendum partout en Europe », estime l’économiste Philippe Waechter chez Natixis.

    Le projet d’un Etat central sur le continent et d’une extension de la pyramide de dettes au niveau de l’entité bruxelloise est en danger, victime indirecte de la démocratie britannique. Les demandes formulées de manière répétée par les présidents de la Commission européenne ou de la République française pour la création d’une dette fédérale pourraient ne jamais être exaucées.

    Au contraire, une rétractation globale en Europe ouvrirait la voie à de possibles contrôles des capitaux spéculatifs, à l’image de ce qu’a fait l’Islande pour sortir de sa faillite à partir de 2010.

    Trop, pour certaines élites financières ? « D’une façon ou d’une autre, ce résultat doit être annulé. Un second référendum paraît inévitable », a tweeté l’ancien commissaire européen Peter Sutherland, actuel président non exécutif de Goldman Sachs, la banque d’affaires américaine proche de la Maison Blanche, et ancien directeur général de l’OMC et de la Royal Bank of Scotland. 

  • Un duo dynamique ?

     

    En deux mots.jpgFaut-il admettre l’idée banale, l’idée bateau, selon laquelle les moyens de transport et de communication modernes, internet, les avions, le téléphone portable, la télévision et tout le reste, convergent pour réaliser la fusion des peuples, abolissent les frontières, gomment les différences et rendent l'unité de l’humanité absolument inéluctable ? Ainsi subséquemment, qu’un gouvernement mondial. Telle est la vision, d'esprit prophétique, de Jacques Attali et de beaucoup d'autres, moins inspirés 

    Par exemple, le gentil, le candide, Yann Moix et le pape François. Duo improbable mais qui s'est révélé lors de l'émission ONPC [On n'est pas couché] où Dominique Wolton était invité pour présenter son livre de dialogue avec le pape. Yann Moix en a conçu - et il l'a dit - un fort et inattendu enthousiasme pour l'Eglise catholique. Pourquoi ? Parce qu'elle a pris la tête du grand mouvement qui mène à l'unité du monde et qu'elle l'accélère et le parachève en prêchant la généralisation des libres migrations, le métissage des cultures et des hommes. Les nations, Yann Moix l'affirme d'autorité, sont d'ailleurs déjà obsolètes, détruites, abolies. Les frontières n'existent plus ; il n'y a plus d'autre peuple que mondial. Bien-sûr grâce à internet, aux voyages, aux smartphones, à la télévision, etc. Accessoirement, il ne le dit pas, grâce aussi au libre mouvement des flux financiers sans frontières. D'enthousiasme encore, Moix, on ne sait trop pourquoi, en vient même à citer le théologien Gustave Thibon. Etonnant pour nous qui, jadis, l'écoutions aux Baux de Provence, ou ailleurs, loin de ce fatras. 

    Faut-il croire ces choses-là ? Sont-ce des rêveries ou la réalité ? Refuser cette évidence ne serait-ce pas cela rêver ? Dénier les réalités des temps modernes ! Mais justement que disent les réalités ? 

    D'abord ceci : l'idée que le monde est en passe de s'unifier ne date pas d'hier. Le XIXe siècle y a cru dur comme fer. Hugo en tête qui annonçait dans d'assez mauvais vers des lendemains où il n'y aurait « plus de frontières ». Et même : « Plus de fisc ». Cela prête à rire…  Un siècle et demi a passé. L'humanité a vécu deux guerres mondiales d’une cruauté sans analogue dans l'Histoire et des avions américains ont lâché des bombes atomiques sur le Japon. 

    Et que disent les réalités d'aujourd'hui de l'unification du monde ? Faut-il en faire le détail ? Au Proche et Moyen Orient, en Afrique, en Asie, partout les armes parlent, des menaces sont échangées, les conflits s'aiguisent, les rivalités s'affirment et se précisent, les budgets militaires arabes, russes, américains, asiatiques, s'enflent démesurément. Qu’est-ce qui peut garantir que les forces ainsi créées à grand effort ne serviront jamais ? Les grands conflits commencent toujours par des combats de coqs, tels ceux auxquels nous assistons ces semaines-ci.

    Les avions, internet, les smartphones, les télévisions et les radios censés, par nature, devoir nécessairement accomplir l’homogénéisation des peuples, servent aussi à bien autre chose : les avions à transporter des soldats ou des terroristes, à lancer des bombes ou à s'écraser sur des tours ; internet, les smartphones, les télévisions et les radios à diffuser des propagandes, des consignes, religieuses ou nationalistes, idéologiques ou terroristes, ou encore communautaristes, toutes choses qui ont peu de rapport avec l'unité du monde. Ne veut-on pas voir ? En dehors de la pauvre Europe occidentale, épuisée de tant de conflits passés et de tant de doutes sur elle-même, de tant de scrupules et de reniements, ce n'est partout que nationalismes et retour sur soi : religions, philosophies anciennes, traditions et modes de vie. Cela est vrai des plus grands : Russie, Chine, Inde, Japon, Etats-Unis. Mais aussi de beaucoup d'autres de moindre importance. 

    Les avions, les bateaux de croisière et les cars Macron continueront donc de déverser aux quatre coins du monde leurs flots de touristes hébétés ; les réseaux sociaux et les téléphones - quand ils ne serviront pas aux terroristes - à déverser leurs niaiseries sur la terre entière. De même que radios et télévisions. Il s'en suivra en effet une certaine standardisation des peuples. Mais George Steiner a fait observer que les standardisations se font toujours par le bas. 

    Même s'il satisfait l'univers des financiers, qui ont largement poussé à la roue pour que ces phénomènes prospèrent et eux avec, on peut se demander ce que pèsera – face aux actifs, aux déterminés - ce monde de zombies. 

    La vérité – on pourrait multiplier les exemples à l’infini - c’est que les techniques sont neutres. Elles charrient le bien comme le mal.   

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • De la peur à la soumission

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    Dimanche 24 sur Canal+, M. Sihamedi, président de « BarakaCity, association humanitaire islamique », tient, comme à son habitude, des propos tantôt ambigus tantôt radicaux, mais toujours inquiétants. D’autant qu’il se présente comme un « musulman normal ». Egalement sur le plateau ce jour-là, Mme Belkacem refuse d’abord de s’exprimer puis se contente de préciser qu’elle n’est pas d’accord avec le sieur Sihamedi. Sachant pourtant très bien qu’il serait là, à deux pas d’elle, elle devait bien se douter de la tournure que prendrait l’émission. Simplement, elle ne partage pas son « opinion ». A quoi faut-il attribuer ce silence ? Médusée, fascinée, soumise même, Madame le Ministre. Pourquoi ? On pourrait évidemment penser que son surmoi de femme marocaine et musulmane aura été le plus fort face à cet homme déterminé. 

    Quarante-huit heures après l’incident, justification de Mme Belkacem : on ne parle pas avec des gens qui sont en dehors du « champ républicain ». Quand des soldats français se battent à l’extérieur contre un ennemi islamiste qui recrute à l’intérieur dans le terreau islamique, continuer à brandir comme un étendard les valeurs prétendument « humanistes » de la République est consternant. Les valeurs, chacun les siennes : M. Sihamedi l’a encore prouvé devant Mme Belkacem. Les vraies valeurs de la France, c’est elle-même, son territoire et son histoire, sa langue et sa culture, que rejettent et qui rejettent M. Sihamedi et ses émules musulmans. Ce qui compte, c’est la détermination du pays et de l’Etat à lutter jusqu’au bout pour la victoire contre l’ennemi. Parce qu’il est l’ennemi, tout simplement. Cela, Mme Belkacem pouvait difficilement le dire… 

    C’est bien la même peur de nommer les réalités que manifestent MM. Hollande et Fabius, particulièrement rétifs à l’emploi des mots « islam » et « musulman », à propos de ceux que traquent nos troupes au Mali et que frappent nos avions au Proche-Orient, mais aussi de ceux qui assassinent et terrorisent en France. D’où la promotion de l’appellation « Daesh », tartufferie qui a fait long feu, plus personne n’étant dupe. Si l’islam ne se réduit pas à l’islamisme, l’islamisme lui-même est bel et bien une façon de « pratiquer » l’islam. C’est ce que montre le film documentaire « Salafistes », sorti mercredi 26, mais de façon confidentielle, et dont la projection reste autorisée, mais assortie d’une interdiction aux mineurs par décision du Ministre de la Culture. 

    Approuvant Mme Pellerin, M. Jamet écrit (Boulevard Voltaire) que « ce n’est pas en censurant la réalité qu’on la change » et qu’ « il est bon de connaître l’ennemi que l’on combat » - et il a raison. Cependant, on peut surtout craindre qu’en traitant ce film comme un vulgaire film pornographique, la mesure n’équivaille à une sorte d’arrêt de mort pour son exploitation commerciale : alors qu’il aurait fallu en assurer la promotion, France 3 (service public…), partie prenante de l’opération, s’en est d’ailleurs retirée ! On aurait réussi ainsi, sous couvert de liberté, à occulter en grande partie un document gênant qui montre de manière crue la réalité de la vie quotidienne dans des zones de droit musulman stricto sensu. 

    On ne peut surmonter la peur dans le déni et l’ignorance. Montrer ce qu’est l’ennemi n’est pas faire son apologie. Les tueries de janvier et novembre constitueraient sinon, en elles-mêmes, une forme d’apologie. La France doit regarder la vérité en face : malgré qu’en aient Mmes les Ministres, l’islam, c’est la charia, sans doute bonne pour les bédouins pour lesquels elle fut imaginée mais dont un vieux pays imprégné de droit romain n’a que faire. 

     

  • Michel Onfray réactionnaire ? Non, sans-doute mais il exprime, sur des sujets importants, nombre d'idées justes

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    Michel Onfray répondait vendredi dernier (12 septembre)  aux questions des nouveaux clercs de France Inter, dans l'habituelle  « matinale ». Invité de Patrick Cohen, il n'a pas mâché ses mots sur différents sujets. Sujets frivoles ou, au contraire, sujets de fond. Si bien que nous croyons utile de reproduire ceux de ses propos que nous avons remarqués. Aurions-nous, désormais, des points d'accord avec ce philosophe hors normes ? C'est notre impression. On jugera !

    1. Sur le déballage intime de Valérie Trierweiler dans son livre Merci pour ce moment

    À la question : « Le titre de votre ouvrage pourrait admirablement s'appliquer au débat public de ces derniers jours, avec ce déballage de rancœur et de vengeance autour du président de la République. Qu'est-ce que ça dit de notre époque à vos yeux  ? », Michel Onfray, répond : 

    « L'idée que François Hollande aurait dit, en parlant des pauvres, que c'étaient des “sans-dents”, on n'a pas l'impression que le discours vienne de quelqu'un en particulier mais que c'est une vérité. Or cela vient de quelqu'un qui se venge, qui est jaloux, qui est méchant dont on connaît le trajet de Rastignac. Ce n'est pas une oie blanche, on sait que la libido lui a beaucoup servi dans son trajet. (...) il faut arrêter de croire que dès qu'elle dit quelque chose, c'est la vérité révélée ».

    2. Sur la crise morale et politique que traverse la France

    A ce propos, Michel Onfray, qui vient de publier La Passion de la méchanceté aux éditions Autrement, émet un premier jugement de fond; sur notre société :
     
    « Il y a une espèce de civilisation de la transparence qui fait qu'aujourd'hui on ne peut plus rien dire, rien faire sans que cela soit filmé, montré, photographié et surtout commenté par n'importe qui, par des gens qui ne s'autorisent que d'eux-mêmes; il y a aujourd'hui pour n'importe qui la possibilité de donner son avis et d'être un expert. C'est le délire narcissique et subjectif de chacun. Il s'agit de dire n'importe quelle bêtise et que ça devienne une vérité ».

    3. Sur l'école

    Contrevenant à toutes les  normes du discours médiatique autorisé, dans une critique qualifiée, par certains medias, d'authentiquement réactionnaire, Michel Onfray déplore qu’on enseigne aujourd’hui aux élèves « le tri des déchets ou la théorie du genre, au lieu de leur apprendre à lire, écrire, à compter et à penser. Ce n'est plus le cas. Parce que c'est une école qui a décidé qu'il était réactionnaire d'apprendre à lire, à écrire et à compter ». 

    4. Sur la théorie du genre

    Onfray s'étonne que l'existence même de la théorie du genre puisse être niée et il en refuse les présupposé. Nous sommes, ici, dans une position de fond :

    « La théorie du genre nous vient des Etats-Unis et je suis toujours très étonné qu'on puisse nous dire que la nature n'existe pas et que nous ne serions que des êtres de culture. On est les deux ! On naît naturellement un homme ou une femme et puis, après, on devient un homme ou une femme. On ne le fera pas en considérant que la nature n'existe pas 

    Le lendemain, un article pédagogique et comminatoire du Monde reprenait ces propos et expliquait « pourquoi c’est faux »... 

    5. A propos d'Alain Finkielkraut 

    On lit alors le message d’un auditeur-citoyen qui compare Onfray à un « BHL en chemise noire », et se demande s’il a « mangé Alain Finkielkraut » avant de venir à l’antenne. Le philosophe pour tous aggrave considérablement son cas en s’élevant, non sans panache, contre l’ostracisation de Finkielkraut, « qui n’est pas le diable, que je sache ». u   

  • Manifester pour de bonnes causes, oui ! Mais avec cet horrible bonnet phrygien, NON !

    Nous avons rendu compte, avec sympathie et en toute amitié, des activités récentes des Collectif Némesis et Marianne contre la PMA.

    Cependant, si nous ne trouvons rien à redire à l'action menée par Némesis, l'autre Collectif nous permettra de trouver très mal choisi son nom, d'abord, et surtout, ensuite, l'horrible symbole révolutionnaire terroriste qu'est le bonnet phrygien.

    A cette occasion, et puisqu'il l'a très bien exprimé à l'époque, nous redonnons ici la parole à Jean Sévillia qui expliquait déjà, en avril 2013, lors des Manifs pour Tous, combien ce symbole était employé fort mal à propos...

    Rien à rajouter, rien à retrancher, tout est dit et bien dit...

     

  • Deux policiers suspendus pour propos racistes, deux autres attaqués, par Elisabeth Lévy.

    Source : https://www.causeur.fr/

    Lundi noir pour la police dans les Hauts-de-Seine!

    Deux policiers d’Asnières ont été suspendus. Une vidéo avait indigné: elle les montrait plaisantant et tenant des propos racistes (« un bicot, ça sait pas nager »). Pendant ce temps, on ne s’indigne pas autant des attaques visant les policiers voulant faire respecter le confinement ou de la voiture folle de Colombes qui en a blessé deux autres hier.

    2.jpgIl faut se féliciter de vivre dans un pays où la vidéo de policiers faisant des blagues racistes sur l’homme qu’ils viennent d’arrêter fait la une des médias, suscite l’indignation générale, y compris celle du ministre, et aboutit en moins de 24 heures à la suspension des deux policiers concernés sur demande du préfet lui-même. Ceci alors qu’aucune allégation de violences physiques n’a été portée et que l’intéressé, immigré clandestin de 27 ans suspecté d’avoir pris part à un vol de chantier est recherché depuis 2019 pour divers délits.

    Dans son pays, l’Égypte, il aurait pu subir de bien plus graves abus policiers sans que cela fasse une ligne.

    Deux policiers attaqués à Colombes

    Qu’est-ce que ça prouve, demandera-t-on ? Eh bien que la loi protège aussi le délinquant. Et que la police ne protège pas les siens quand ils commettent des fautes. Les deux policiers concernés ayant reconnu être les auteurs des propos, même les syndicats les ont lâchés.

    On aimerait que les violences anti-police suscitent la même réprobation. Celles-ci sont en effet incessantes et elles sont loin de se borner à des insultes. Au moment même où les policiers amateurs de blagues racistes étaient suspendus, un automobiliste fonçait volontairement sur deux motards de la police à Colombes, blessant grièvement l’un d’eux. L’individu aurait commis son acte après avoir visionné une vidéo sur la Palestine, le rapport est évident. On nous expliquera sous peu qu’il avait l’âme trop sensible ou qu’il était dingue. En effet, il se trouve toujours de bons esprits pour nous expliquer que ceux qui cassent, brûlent et parfois tuent du flic sont des victimes de la société, de la pauvreté et du racisme. 

    Le Bondy Blog en grande forme

    À cet égard, la tribune publiée par le Bondy Blog et titrée « La colère des quartiers populaires est légitime » mérite la palme de la bêtise excusiste. Les raisons de cette colère, selon le site, c’est qu’à Villeneuve-la-Garenne, un « homme a failli perdre sa jambe après une violente tentative d’interpellation policière ». Rappelons les faits : un voyou condamné 14 fois roule à vive allure en moto, refuse de s’arrêter à un contrôle, tente de doubler par la gauche une voiture de police à l’arrêt et se heurte à sa portière droite que le policier ouvrait pour sortir – il semble qu’il n’ait même pas fait exprès pour arrêter le malfrat. Cet accident entraîne un déchainement de violences anti-policière, à Villeneuve et dans les villes voisines. Mais le Bondy Blog refuse de renvoyer dos-à-dos « les révoltes des populations et les violences graves et inacceptables exercées par la police». Continuez les gars ! Brûlez des poubelles, cognez sur les flics, c’est pour la justice et la dignité. 

    Il est vrai que ce texte indigent et indigne exprime une position très minoritaire. L’ennui, c’est que ses signataires ne sont pas seulement les habitués : organisations extrême-gauchistes, réseaux indigénistes et islamo-gauchistes façon CCIF, à qui la détestation de la France et de l’Occident sert de théorie. On y trouve aussi la CGT, SUD Education, SUD Rail et Sud PTT. Que des syndicats appelés à jouer un rôle majeur dans la phase de redémarrage de l’économie s’étranglent quand on prononce le mot travail, ça peut inquiéter. Mais quand ces mêmes syndicats défendent le droit à l’émeute contre les forces de l’ordre, que ce soit par opportunisme ou par conviction, ça met pour le coup très en colère. Et ça donne presque envie de rester confiné.

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Fahim

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    A l’affiche : Fahim, un film français de Pierre-François Martin-Laval, avec Gérard Depardieu (Sylvain, l’entraîneur d’échecs),  Isabelle Nanty (Mathilde, son assistante) et Assad Ahmed (Fahim),

    adapté du roman Un Roi clandestin, récit autobiographique (2014) de Fahim Mohammad et Xavier Parmentier (l’entraîneur de Fahim).

    1398014206.jpgLa France est-elle « le pays des droits de l’Homme » ou « le pays de la Déclaration des droits de l’Homme » ?

    La formule est jolie qui n’a sans doute rien d’historique même si le cas de Fahim, clandestin bangladais de moins de 12 ans, a bien été exposé au Premier Ministre de l’époque, François Fillon,  à l’antenne de France Inter, le 14 mai 2012.

    La formule est jolie… ce qui ne l’empêche pas d’être stupide et hors sujet… Qu’est-ce qu’un « droit de l’homme » ? Est-ce un « droit de l’homme » - et d’où viendrait-il ? – pour un jeune sans papier d’être adopté par la pays dans lequel il est entré par effraction ? Les citoyens de ce pays n’ont-ils pas le « droit » (et non pas un « droit de l’homme ») de décider qui est le bienvenu et le malvenu chez eux ?

     

    Cette jolie formule qui intellectualise et politise une très belle histoire, un véritable conte de fée, impose malheureusement de qualifier Fahim de « film de propagande ».

    Un film qui voudrait nous obliger à accueillir tous les petits clandestins réfugiés qui seraient tous des Fahim en herbe, tous des « chances pour la France ».

    Et de quel droit la France s’approprie-t-elle Fahim ? Ce génie des échecs ne devrait-il pas d’abord être « une chance pour le Bangladesh » ?

    La question est posée par ailleurs dans le film, et même assez joliment, de la « générosité »… La véritable générosité n’aurait-elle pas été de rendre au Bangladesh son « champion du monde d’échecs » ?

    « L’immigration choisie » n’est-elle pas finalement  une autre forme, hypocrite, de colonialisme et d’esclavage privant les pays du tiers-monde de leurs élites ?

     

    Ne nous laissons donc pas prendre par la pensée unique, mais constatons néanmoins que ce Fahim est un bon film, un biopic amusant, et surtout un documentaire passionnant sur l’apprentissage du jeu et la formation de ses champions… La scène de l’entrainement, dos au plateau, est à elle seule fantastique ainsi que le déroulement des compétitions.
    A voir par tous les joueurs d’échecs.

     

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plus de 400 autres sur mon blog Je ciné mate.

    Pour mémoire  

     

    Titre

    Violent/scabreux

    Date

    Il aurait été très dommage de ne pas le voir

    Hors normes

    non

    10/11/2019

    Une bonne soirée

    Le Traitre

    oui

    19/11/2019

    Un très bon film

    Midway

    non

    11/11/2019

    Un bon film

    Fahim

    non

    29/11/2019

    (Très) intéressant

    Un monde plus grand

    non

    28/11/2019

    A revoir en VF

    La Famille

    non

    08/10/2019

    J’aurais pu  ne pas le voir

    Quinoa, prenez-en de la graine !

    non

    22/11/2019

    Je m’y suis ennuyé

    Shaun le Mouton LE FILM,
    La ferme contre-attaque

    non

    29/10/2019

    Je n’ai pas aimé du tout

    Nous finirons ensemble

    non

    12/05/2019

    Le film à retenir depuis le 1er janvier

    Le chant du loup

    Non

    15/03/2019

     

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : La délicatesse.

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    A la télé : La délicatesse, un film de David et Stéphane Foenkinos, avec Audrey Tautou (Nathalie) et François Damiens (Markus),
    adapté du roman éponyme de David Foenkinos.

    guilhem de tarlé.jpgIl y avait trois films, hier soir, sur les chaines TNT, et nous aurions regardé Rocco et ses frères (1960) si cet opus n’avait pas duré 3 heures. J’avoue que, personnellement, j’étais tenté par Habemus papam mais mon épouse pensait que nous l’avions déjà vu (?) et, comme elle avait aimé le roman, elle préférait revoir le film de Foenkinos. Ce fut sans doute par délicatesse que je me suis incliné…

    La délicatesse…  précisément, qu’est-ce que c’est ?
    L’étymologie a d’abord donné le mot « délice », que mon Grand Larousse définit comme un « très vif plaisir »… Eh bien, non… non seulement il ne fut pas « très vif », mais je n’ai même éprouvé aucun « plaisir » devant, à nouveau, cette romance de 2012, dont j’avais oublié l’intrigue.
    Elle aurait sans doute été là la délicatesse, ne pas contester à haute voix ce mauvais choix, et j’observe que le latin delicatus se traduit par « choisi » !
    Je me demande en effet où se trouve la délicatesse dans ce long-métrage, choisi par défaut, et mal choisi… mais – élémentaire, mon cher Watson - cette question difficile, embarrassante, n’est-elle pas « délicate » ?…
    à moins encore que le « délicat » ce ne soit finalement moi, si j’en crois La Fontaine :
    « Les délicats sont malheureux ;
    Rien ne saurait les contenter »
                                                                         (« Contre ceux qui ont le goût difficile »)
    Bref, tout ça pour constater que je ne suis sans doute pas assez « délicat » pour apprécier ce long-métrage, et déjà j’avais considéré comme médiocre le Jalouse (2017) de ces réalisateurs, sauvé in extremis par Karin Viard… De même hier soir, sans la jolie Audrey Tautou j’aurais eu l’indélicatesse de laisser ma délicate épouse se confiner seule devant la télé… Mais elle, elle aimait.

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plus de 400 autres sur mon blog Je ciné mate.

    Pour mémoire : Pourquoi ne pas profiter de ce carême cinématographique avec un nouveau tableau récapitulatif donnant, dans le désordre, un « top ten » des films vus au cinéma depuis le 1er janvier
    Titre
    Réalisateur
    appréciation
    genre
    nationalité
    Date de sortie
    Dark Waters
    Todd Haynes
    Je recommande
    Biopic, drame
    américain
    Février 2020
    Le cas Richard Jewell
    Clint Eastwood
    Je recommande
    drame
    américain
    Février 2020
    La fille au bracelet
    Stéphane Demoustier
    Je recommande
    Drame, justice
    Français
    Février 2020
    de Gaulle
    Gabriel Le Bonin
    Un bon film, mais hagiographie
    Histoire
    Français
    Mars 2020
    Une vie cachée
    Terrence Malick
    Un bon film, discutable
    Faits réels
    Américain/allemand
    Décembre 2019
    Scandale
    Jay Roach
    Un bon film
    Biopic
    Américain
    Janvier 2020
  • Le Liban face au Coronavirus, par Guillaume Staub.

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    Dans notre précédant article « Liban : vers une catastrophe économique  » paru le 3 mars 2020, nous évoquions la possibilité que le pays se retrouve rapidement en défaut de paiement : «  le Liban est au bord d’un désastre économique et les solutions semblent pour l’instant inexistantes ; le pays pourrait rapidement se trouver en défaut de paiement sur sa dette, celle-ci pesant plus de 150 % du PIB en 2019 ». Le 7 mars, le premier ministre libanais, Hassan Diab, annonça le premier défaut de paiement de l’histoire du pays lors de sa déclaration au palais gouvernemental à Beyrouth. 

    Qu’est-ce que cela signifie ? Que le Liban n’a pas pu rembourser sa dette d’1,2 milliard d’eurobonds – c’est-à-dire des bons du Trésor émis par l’État en dollars et qui représentent environ 1 milliard d’euros – à l’échéance du 9 mars ; deux autres échéances de remboursement sont d’ores et déjà prévues, la première en avril et la seconde en juin, mais pour un montant total de 1,3 milliard de dollars cette fois. Il est assez peu vraisemblable que le gouvernement parvienne à respecter ces nouvelles échéances, et pour cause, le pays, déjà durement frappé par les différentes crises que nous évoquionsdans notre précédent article, n’est pas épargné par le coronavirus qui détruit une économie déjà exsangue. 

    Au 1 avril, 470 cas de Covid-19 étaient officiellement recensés par les autorités du pays du Cèdre, parmi lesquels 12 décès étaient à déplorer. Face à cette situation préoccupante, l’État prit rapidement de fortes mesures : confinement de toute la population jusqu’au 12 avril, couvre-feu qui débute en soirée, restaurants, bars, écoles et universités fermés. Mais dans ce pays, ces mesures sont loin de faire l’unanimité au sein de la population qui voit ses manifestations interdites et ses conditions de vie se détériorer. 

    Le soir du dimanche 29 mars, bafouant le couvre-feu, les libanais sortirent dans la rue pour une « manifestation de la faim » ; ils protestèrent contre la détérioration de leurs conditions de vie, exacerbée par la paralysie économique du pays due au confinement. Que ce soit à Beyrouth ou à Tripoli, la grogne populaire prend de l’ampleur au cri de : «  Ne nous confinez pas, nourrissez- nous  ! » ou «  Plutôt mourir du coronavirus que de la faim  » . Comme en France, les mesures prises pour lutter contre le Covid-19 asphyxient les populations, notamment les plus pauvres, et les aides de l’Étattardent à arriver – des paniers alimentaires devraient êtredistribués – ; le plan d’aide aux plus pauvres ne verra sûrement pas le jour avant au moins deux semaines. En effet, dans ce pays, près de 80 % de la population survit grâce aux petits commerces ou aux métiers artisanaux, s’ils ferment, les populations se retrouvent sans revenu et sans ressource ! Il ne s’agit donc plus seulement d’un marasme économiquedramatique, il s’agit maintenant d’une possible famine dans certaines franges de la population.

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Merci patron.

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    A la télé : Merci patron, un film de François Ruffin.

    Ce film a été diffusé ce Jeudi 9 Avril sur France 2.

    guilhem de tarlé.jpgAvec notre carte d’abonnement nous avons été invités à une séance de Merci patron, suivie d’un débat… Il y avait foule au cinéma, sans doute toute la gauche – gauchisante - et l’extrême gauche du département ; 

    la salle était pleine, avec des spectateurs – pardon des militants - assis par terre… ils semblaient tous se connaître… Moi, je ne connaissais personne !

    J’avais entendu sur TV Liberté que ce documentaire – très engagé - racontait de façon drôlatique le chantage, paraît-il véridique, couronné de succès, exercé contre Bernard Arnault et LVMH, par des salariés victimes du mondialisme et des délocalisations. Je n’avais pas prêté attention au groupuscule et à la feuille de choux – FAKIR – à l’origine de cette production.

    Celle-ci se résume pourtant à une autoglorification de Fakir, qui fit l’objet d’applaudissements en fin de projection, presque une « standing ovation »… Nuit debout au cinéma !

    Je n’ai évidemment pas contribué à ces félicitations, et j’avoue même avoir ressenti un léger malaise au commencement du film sans que je sache s’il provenait des images, du commentaire ou de ne pas me sentir à ma place dans cette salle pleine de soixante-huitards.

    Des soixante-huitards au sens propre du terme puisque l’assistance affichait à la fois un âge moyen proche du mien et l’absence de « diversité » !

    Cette absence de « diversité » est d’ailleurs aussi une caractéristique du film… tant il est vrai que l’extrême gauche ne s’attaque pas réellement au mondialisme facteur à la fois d’immigration et de délocalisations, mais seulement à ces dernières… C’est ce qui nous différencie.

    Et d’ailleurs, Elle crie contre les délocalisations mais elle n’y oppose pas le seul rempart possible qu’est la souveraineté nationale… Moi je crois aux murs avec des ponts, des frontières, des portes et des fenêtres, que l’on peut ouvrir, entrouvrir ou fermer… les soixante-huitards, depuis la chute du mur de Berlin à laquelle ils n’ont pas contribué, et les « Nuit debout » d’aujourd’hui, veulent précisément raser les murs  et supprimer les frontières, les portes et les fenêtres…

    et ils s’étonnent de voir les emplois partir !

    Quos vult perdere Juppiter dementat

     

     

    Pour mémoire :

     

    appréciations

    Titre

    Scènes violentes ou scabreuses

    Date

    Il aurait été très dommage de ne pas le voir

    Au nom de ma fille

    Oui

    17/03/2016

    Une excellente soirée

    Rosalie Blum

    non

    29/03/2016

    Un bon film

    Merci patron

    non

    26/04/2016

    Peut-être faut-il le revoir ?

    Les ogres

    Oui

    06/04/2016

    J’aurais pu ne pas le voir

    Volta à Terra

    Non

    14/04/2016

    Je m’y suis ennuyé

    The lady in the van

    Non

    07/04/2016

    Je regrette d’être allé le voir

    Avril et le monde truqué

    non

           05/04/2016

     

  • Lafautearousseau salue l'ouverture du site ”Front Populaire” de Michel Onfray.

    https://frontpopulaire.fr/p/home

    FRONT POPULAIRE: UNE NOUVELLE REVUE POUR LES JOURS "D'APRÈS"

    Sauvagerie de la mondialisation, dévoiement de l’Europe, arrogance des gouvernants, appauvrissement des classes populaires, collusion des médias et du pouvoir, casse de l’hôpital public, sécession des territoires perdus de la République: L'épidémie de coronavirus agit comme un révélateur photographique qui met au jour l’état désastreux de notre pays.

    Mais nos malheurs ne s'arrêtent pas là. Après la crise sanitaire viendra le temps de la facture économique. Et les ménages modestes seront à n'en point douter bien plus pénalisés que la France d'en haut. Il suffit de voir le durcissement du Code du travail décrété dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire... alors que le droit du capital, lui, n'a été retouché en aucune manière. En cette période troublée, la finance continue de régner.

    Alors que faire? Avec ses amis, Michel Onfray a décidé de créer une revue pour penser les jours "d’après". Son nom: FRONT POPULAIRE. Les auteurs: d’anciens élus, des gilets-jaunes, des enseignants, des juristes, des journalistes, des démographes…

    Les uns sont de gauche, les autres sont de droite. Les uns croient au Ciel, les autres n’y croient pas. Mais tous sont convaincus qu’il faut plus que jamais mener le combat des idées pour retrouver notre souveraineté. Car à quelque chose malheur est bon, le confinement généralisé les rend encore plus déterminés!

    FRONT POPULAIRE prendra la forme d’un mook trimestriel qui ne recevra, par choix d'indépendance, aucun financement publicitaire. Qu’est-ce qu’un mook? Il s’agit d’un objet éditorial hybride, à mi-chemin entre le magazine et le livre (book). Les lecteurs pourront ainsi se le procurer aussi bien chez leur libraire favori que dans les maisons de la presse. Une façon pour nous d’être présents dans tout le pays, aussi bien dans les grandes villes qu'à la campagne.

    FRONT POPULAIRE, c’est aussi un style éditorial. Il tient en une formule: ne pas prendre les Français pour des enfants. Depuis le début de la crise du coronavirus, le pouvoir nous parle comme si nous savions à peine lire et écrire. C’est parce que nous voulons résister à cette petite musique crétinisante qui fait tant de mal à la République que nous avons l'ambition d'une revue de haute tenue et ouverte au débat.

    A parution, les enquêtes et analyses de FRONT POPULAIRE seront également disponibles sur le présent site Web, où l'on trouvera aussi des informations régulièrement mises à jour quant au projet (dévoilement des auteurs, des thèmes…) et une fonctionnalité "Vos idées", permettant aux internautes de nous soumettre leurs suggestions. Sans oublier bien sûr une page "Contributeurs", dans laquelle nous remercions tous ceux qui nous soutiennent, soit par leur abonnement soit par leur pré-achat.  

    Pour que FRONT POPULAIRE voie le jour au plus vite (c’est-à-dire avant l’été) nous avons besoin de votre contribution. Envoyez-nous vos suggestions, informez-vous sur l'avancement du projet, pré-abonnez-vous. Et ensemble, imaginons un avenir souverainiste, aux antipodes du rêve anti-social et anti-civilisationnel de Jupiter…

     

    LES PROMOTEURS DU PROJET :

     

    Michel ONFRAY

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    Auteur d'une centaine de livres, Michel Onfray a bâti depuis plus de trente ans une oeuvre philosophique et littéraire ambitieuse inspirée de la sagesse latine, du socialisme libertaire et de la critique nietzschéenne de l’idéalisme occidental. Traduit dans une trentaine de pays, il a créé L'Université populaire de Caen en 2002, l’Université populaire du goût en 2006 et l’Université populaire nomade en 2019. Sa dernière publication: Grandeur du petit peuple: Heurs et malheurs des gilets jaunes (Albin Michel, 2020)


    Stéphane SIMON

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    Journaliste ayant collaboré à des médias aussi différents que Pèlerin Magazine, Libération, France Soir ou TF1, Stéphane Simon a créé en 1999 sa propre société audiovisuelle, Téléparis, connue pour ses émissions culturelles et politiques telles La Boite à musique de Jean-François Zygel (France2), L’Objet du scandale (France 2), Face aux Français (France 2), Rive droite Rive gauche (Paris Première) et 93 fbg Saint-Honoré (Paris Première). Il est également producteur de documentaires et de fictions à travers Outside films et édite depuis cinq ans plusieurs chaines web d’opinions dont MichelOnfray.com avec Michel Onfray.

  • L'ordre règne, par Philippe Mesnard.

    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

    Le 26 janvier, Agnès Buzyn, alors ministre de la Santé déclarait que « aujourd’hui, il n’y a aucune indication à acheter des masques pour la population française ». Elle venait de lancer la grande compétition des mensonges, approximations, contre-vérités, bobards, demi-vérités, énonciations floues et autres déclarations gouvernementales.

    philippe mesnard.jpgPendant ce temps, l’ordre règne à Toulouse, où le procureur de la République a placé en garde à vue une jeune femme qui avait osé afficher une banderole portant les mots « Macronavirus, à quand la fin ? ». Les policiers sont allés la chercher et se déplacent dans Toulouse pour intimer l’ordre de retirer les fâcheuses banderoles. En revanche, ils ne se déplacent pas en cas d’agression : « un automobiliste a foncé délibérément sur plusieurs voitures avant de s’en prendre à une jeune femme en brisant sa vitre à coups de poing. Quand les riverains et victimes ont composé le 17, ils se sont vus invités à prendre des photos et porter plainte en ligne, épidémie de Covid-19 oblige… » (francetvinfo.fr/occitanie).

    Depuis plus de trois mois, le gouvernement ment avec aplomb sur à peu près tous les sujets, nombre de morts, commandes de masques, disponibilité des tests, fabrication de respirateurs, précautions à prendre… Véran ne déclarait-il pas le 9 mars : « Mais en réalité, vous savez ce qui fait que la grippe s’arrête au printemps ? Ce n’est pas la chaleur. Au printemps qu’est-ce qui se passe ? On ouvre les fenêtres, on ouvre les portes, on n’est plus confiné dans des lieux, on va dehors. Et donc, c’est le confinement qui provoque la circulation du virus. » Aidés par un ahurissant Conseil scientifique, Macron, Philippe et Véran naviguent à vue, en ayant refusé de considérer ce qui se faisait ailleurs, ou en n’en retenant que le pire, comme l’application StopCovid, qui ne servira au final qu’à repérer les réticents.

    Pendant ce temps, l’ordre règne à Saint-Pair-sur-Mer, où de courageux pandores ont verbalisés trois malheureux qui trompaient l’ennui en édifiant un château de sable, activité éminemment virusogène. « La plage avait été interdite au public le jour même et les trois personnes, habitant à quelques pas, n’avaient vraisemblablement pas eu vent de cette interdiction. “Nous avions l’habitude de venir sur cette plage pour courir ou nous aérer, et d’être verbalisés nous a stupéfaits”, confient-ils. Alors qu’ils étaient à l’œuvre depuis environ 20 minutes, ils ont été stoppés dans leurs travaux par le retentissement d’une sirène de la police nationale. […] Ils ont écopé, à eux trois, d’une amende de 405 euros. » (lamanchelibre.fr).

    Évidemment, le gouvernement explique que ce sont les autres qui mentent, ceux qui lui rappellent, avec énervement, avec angoisse, avec colère, leurs propos décousus et leurs affirmations contradictoires. Mais sous Macron, la vérité n’existe que dans la dénonciation, celles des Français fliquant leurs voisins qui se promènent “trop”, celle du gouvernement dénonçant les mauvais Français qui osent ne pas le croire, en excipant d’une absurde “vérité officielle vérifiée” bénéficiant de son site de propagande, https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus/desinfox, listant avec avidité les bons articles des bons médias.

    Pendant ce temps, l’ordre règne à Domfront-en-Poiraie. « Le dimanche de Pâques, un couple de septuagénaires de Domfront entreprend de s’accorder une petite marche. Une patrouille de gendarmerie passant dans les parages s’arrête et contrôle le couple. Au niveau des attestations de déplacement dérogatoire, tout est en règle. Cependant, il est établi que le couple s’est arrêté et qu’il discutait avec une troisième personne en train de faire du sport dans son jardin. Les gendarmes sanctionnent d’une amende de 135 €, car le fait de rester statique pendant sa pause, sans raison valable, est verbalisable. » (actu.fr)

    Les policiers verbalisent à tour de bras les Français qui se promènent au milieu de nulle part ou veulent aller voir leurs parents mourants, pendant que des milliers de prisonniers ont été relâchés. Quant aux fameux masques qui ne servaient à rien, ils sont désormais obligatoires et nous pourrons, ordre oblige, recevoir de sévères amendes si nous n’en portons pas. La fraternité s’épanouit, l’égalité est palpable et la liberté, chargée de tant d’entraves, n’a jamais été si évidente. C’est Sibeth qui le dit. L’ordre républicain règne.

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