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Rechercher : qu'est-ce que le Système

  • Les portraits d'éléments n°3 : Patrick Buisson - Requiem pour la France d'avant.


    Qu’est-ce qui fait tourner le monde ? L’argent, le sexe, l'envie ? Rien de tout cela, répond Patrick Buisson. Le carburant des hommes, c’est la croyance, pas la croissance. C’est elle qu’il nous faut retrouver pour faire de nouveau peuple ; et transformer « la fin d’un monde » en aube d’un monde nouveau.
     
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  • Sur Sacr TV, Les raisons de notre combat.

    Vidéo présentant les raisons du combat royaliste face au système et à la politique actuelle.


     

  • Ce mercredi, notre 49ème Grand Texte...

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    GRAND TEXTE (49) : Tocqueville et son intuition/prémonition du "despotisme mou" qui régit le Système qui le fait régner, aujourd'hui...

  • Ce mercredi, notre 49ème Grand Texte...

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    GRAND TEXTE (49) : Tocqueville et son intuition/prémonition du "despotisme mou" qui régit le Système qui le fait régner, aujourd'hui...

  • Dans votre quotidien cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg= Après le sujet d'actualité du lundi de Louis-Joseph Delanglade, qui exprime notre position sur les sujets importants du moment, et fixe la position de notre quotidien, nous continuerons à évoquer d'autres sujets de l'actualité immédiate : l'école (avec les aberrations de la théorie du genre et le test Pisa);  la défense du dimanche (une réflexion prévue pour la semaine dernière, mais qui a dû être reportée, vu l'abondance de l'actualité); cette omerta qui gangrène logiquement et de plus en plus tant et tant de parcelles de notre pays, dans lesquelles, solidement installées maintenant, les Mafias issues de l'immigration croissent et prospèrent : Qousque tandem...?, jusques à quand... ?; ces journalistes, qui pratiquent allègrement le "deux poids deux mesures" selon que l'on porte un prénom "traditionnel" ou bien "issu des minorités" (!)...

    Le tout, assaisonné des Grains de sel de Scipion, qui en sera, lundi, à son 82ème !...

    IMG_0096.jpg= Mardi, afin d'élargir les horizons et de traiter d'encore plus de sujets - et comme nous l'avons fait plusieurs fois déjà... - nous jeterons un oeil sur les liens partagés sur notre Page Facebook Lafautearousseau Royaliste et sur les liaisons établies grâce à notre compte Twitter A.F.Royaliste (dont les tweets sont, c'est à noter et c'est bon signe) de plus en plus repris et partagés; mais il n'y a pas que sur Facebook ou Twitter que nos lecteurs disent des choses intéressantes : il y a d'abord les "commentaires" au quotidien qui, très souvent, sont de très bonne qualité, comme, par exemple, celui de Rosalie K, suite à notre note sur Ecrit par un communiste athée, un inattendu L'Adieu aux Rois , une note qu'Hélène Richard-Favre a également appréciée, elle qui donne le lien de l'émisssion de France info, Le livre du jour (animée par le toujours excellent Philippe Vallet), consacrée à Valère Staraselski... Ces deux contributions méritent de ne pas rester simplement dans la colonne des "Commentaires", mais d'être mises en avant, ce que nous ferons ce mardi... 

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    Mercredi, on donnera la vidéo de l'homélie prononcée lors de la Messe pour Louis XVI organisée à Marseille, depuis des lustres, par la Fédération Royaliste ¨Provençale, associée maintenant au Cercle Bourbonien.

    Les vidéos des homélies prononcées lors des précédentes Messes restent, évidemment, disponibles dans notre Catégorie Vidéos, audios (I) : vidéos , notamment celle du 21 janvier 2010, prononcée en l'église des Réformés, et en présence du prince Jean, de la princesse Philoména et du prince Gaston, par le Père Michel Zanotti-Sorkine... 

     


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    NRU 2014 1.jpg= Jeudi, Christian Franchet d'Espèrey donnera une première présentation du dernier numéro de La Nouvelle Revue universelle (n° 34) qui traite, en première ligne, du Moyen Orient où semble se préparer un véritable renversement d’alliances (avec un gros plan sur la Syrie, un pays auquel aucun Français ne peut rester indifférent); de la Russie, dont la politique actuelle nous fait entrevoir de quoi se nourrira, demain, notre propre renouveau; du libéralisme, qui fait tout ce qu’il peut pour empêcher qu’on lui torde le cou… mais nous ne lâchons rien…; et de la France, capétienne à la racine même de son être, et du nôtre, et qui ne cesse de nourrir l’actualité du monde de l’édition; et encore de la crise économique et financière qui nous place au bord d’un gouffre mortel; qui fait, enfin, un détour plus qu’utile par la ville hollandaise d’Utrecht, où fut signé en 1713 – il y a 300 ans… – un traité aux suites riches d’enseignements.

    Avec les signatures de Gilles Varange, Antoine Assaf, Yvan Blot, Patrick Brunot, Pierre Chalvidan, Jean-Baptiste Donnier, Yves Floucat, Patrick Germain, Georges Rousseau, Clément Lescat, Claude Wallaert, Christian Tarente…

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    LOUIS XVI MESSE.jpgEnfin, vendredi, on s'effacera devant France info et France 2, pour "Ces voix qui s'élèvent pour dénoncer les dérives du Système..."

    Suite au questionnement de RN/VAR, dans trois de ses "commentaires", nous avons tâché de préciser, la semaine dernière, "Qu'est-ce que le Système ?".

    Or, par deux fois, ces derniers jours, on a entendu des voix autorisées dénoncer des abus flagrants de ce Système : l'une était celle d'un général de Gendarmerie, dénonçant courageusement le laxisme de la Justice (sur France 2), qu'il accuse de se faire, concrètement, un allié objectif de la délinquance dans de très nombreux cas; l'autre était une "page" de France info sur cette déferlante des "normes" qui ne cessent d'entraver la France et les Français qui entreprennent : "Normes : la France au bord de l'asphyxie" (un sujet que nous évoquons d'ailleeurs régulièrement ici...) 

    Nous critiquons assez souvent la partialité d'un grand nombre de journalistes pour ne pas saisir, à chaque fois qu'elle se présente, l'occasion de montrer ce qu'ils disent et font, lorsque cela nous semble aller dans la voie du bon sens et de l'honnêteté intellectuelle... 

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    =Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" à l'actualité immédiate, et on parlera de tout ce dont on ne sait pas encore que l'actualité nous amènera à évoquer... Et toutes les notes précédentes seront accompagnées de notes plus courtes, plus ramassées, permettant de réagir et de donner notre sentiment face à tel propos, tel fait, tel article qui feront la "une" de la semaine à venir... 

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    capture d'ecran blog.jpg= On aura aussi, comme d'habitude le samedi, notre note en deux parties :

    1. D'abord, une revue des Blogs, de Facebook, des magazines  et d'ailleurs;

    2. Et, ensuite, on donnera les liens que des lecteurs ont envoyés :

    N'hésitez pas à nous faire parvenir des liens sur des sujets qui vous ont paru importants...   

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    CONCORDE 2.JPGOn aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, la France" : du début de l'insurrection générale de la Gaule contre César au premier vol de Concorde ... en passant par : Claude, né à Lyon, qui devient le 4ème Empereur romain; la naissance du futur Charles V; le sacre de François premier, sa visite à Marseille où il décide la construction du Château d'If et du Fort de la Garde; le début du Tour de France de Charles IX; le Bugey, la Bresse et le Pays de Gex qui deviennent Français; Louis XV qui crée l'Ecole militaire et qui, avec Maupeou, renvoie les Parlements; l'assassinat de Louis XVI, acte fondateur des Totalistarismes modernes (écouter le Requiem de Cherubini (V - Sanctus) : Ambrosian Singers Philharmonia Orchestra Riccardo Muti - Requiem a la memoire de Louis XVI in C minor V. Sanctus.mp3); les Colonnes infernales qui commencent la destruction systématique de la Vendée; la capture de la flotte hollandaise par... la cavalerie française de Pichegru !; la découverte de la Terre Adélie; la béatification de Jeanne d'Arc; Georges Claude qui dépose le brevet de la lampe à néon; le lancement du satellite Spot 2; la mort de Gustave Thibon...

    Sans oublier les naissances de Gassendi, Orry, Mansart, Chauveau-Lagarde, Stendhal, Ampère, Manet, Cézanne, Weygand; 

  • UN G7 SOCIAL-DÉMOCRATE ET… WOKE, par Georges-Henri Soutou.

    Le G7 représente encore une puissance considérable, surtout augmenté de ses invités. Est-il capable de contrebalancer la puissance chinoise ?

    3.jpgLes dettes accumulées n’ont-elles pas fragilisées ses membres sur le long terme ? Entre l’idéologie mondialiste, qui revit, et l’affirmation d’un modèle social chinois efficace, l’heure est peut-être venue de rééquilibrer les forces.

    Au milieu des années 1970, le monde occidental était en crise : les États-Unis étaient en train d’échouer au Vietnam, le choc pétrolier de 1973 mettait brutalement un terme à l’ère de l’énergie bon marché, tandis que, depuis le début de la décennie (« choc Nixon »), les règles du système monétaire international, établies depuis 1945, étaient bouleversées par la décision prise à Washington de laisser flotter le dollar. Pendant ce temps l’URSS développait ses armements et allait s’engager dans une politique d’expansion en Afrique et au Moyen-Orient, tandis que la République fédérale commençait à mener une politique extérieure plus indépendante.

    Valéry Giscard d’Estaing proposa alors, car aucune des instances existantes, qu’elles fussent atlantiques ou européennes, ne permettait de formuler une réponse d’ensemble aux problèmes posés, de réunir de façon informelle les responsables des grands pays industriels occidentaux. On commença à Rambouillet en 1975, on fixa progressivement le nombre de participants à sept (États-Unis, Grande-Bretagne, RFA, France, Canada, Italie, Japon) plus des représentants de la CEE. Après la chute du communisme et de l’URSS, on invita la Russie (le G7 devint alors le G8) avant de l’expulser en 2014, à la suite de l’occupation de la Crimée. Mais entre-temps les souples entretiens informels du début (tout l’intérêt de la formule pour VGE) étaient devenus de très lourdes machines, avec « sherpas » et communiqués, dont la rédaction finissait par absorber l’énergie des participants, au-delà de la substance. C’était devenu une grand-messe…

    G7 : 10 % de la population représentant 45 % du PIB mondial

    Le G7 qui vient de se tenir en Cornouailles à la mi-juin a revêtu dans les discours et les médias une importance particulière : on revenait, après la parenthèse Trump, à un accord transatlantique « autour d’un ordre mondial multilatéral reposant sur des règles ». Et c’était, disait-on, la dernière chance pour l’Occident de reprendre le leadership mondial, après les crises répétées depuis 2008, jusqu’à l’actuelle crise sanitaire, et la montée de la Chine. À partir de là, évidemment, les bons sentiments ne pouvaient que dégouliner.

    Certains font remarquer que la place des « Sept » dans le monde n’est plus ce qu’elle était en 1975 : ils représentaient 25 % de la population et 80 % du PIB mondiaux, c’est maintenant environ 10 % et 45 %. Cependant c’est encore considérable en ce qui concerne le PIB, et différents pays ont été invités (Inde, Afrique du Sud, Corée du Sud, Australie), ce qui donne une certaine substance à la proclamation du Président Biden que l’on assiste à une concurrence entre « autocraties et démocraties ».

    Cependant un slogan n’est pas une politique. De quoi a-t-on parlé ? D’abord de la Chine. Le président américain, davantage focalisé même que son prédécesseur sur son opposition à Pékin, a tenté de rassembler tous ses partenaires face aux ambitions économiques et géopolitiques des dirigeants chinois. Mais, malgré certains passages du communiqué final qui font écho aux inquiétudes de Biden, il est bien clair que les Européens ne suivent pas, les propos de Mme Merkel et du président Macron étaient frappants. Ils prétendent toujours réinsérer la Chine dans « un ordre mondial multilatéral reposant sur des règles » et ainsi éviter une « nouvelle Guerre froide ». Mais en fait il s’agit surtout bien évidemment de ne pas compromettre leurs exportations vers la Chine (ils pourraient cependant être déçus à terme : Pékin commence à trouver, à la suite de l’expérience de la crise sanitaire, que la Chine dépend trop du marché mondial et devrait rééquilibrer les choses).

    Un consensus social-démocrate

    En revanche tout le monde a été d’accord pour poursuivre les politiques budgétaires et monétaires laxistes mises en place dans tout le monde occidental depuis quelques années, et que la crie sanitaire a encore aggravées. C’est l’abandon du fameux « consensus de Washington » depuis les années 1990 qui privilégiait la stabilité monétaire et l’équilibre budgétaire. Même si les premiers signes d’inflation apparaissent, on ne renonce pas à mettre l’économie sous une perfusion massive. (On notera cependant que, pour ce faire, les Américains disposent d’une marge de manœuvre plus grande : le taux de prélèvement fiscal et social dans l’Union européenne par rapport au PIB est de 40 %, et de 24,5 % seulement aux États-Unis ; cette différence n’est pas étrangère au dynamisme de l’économie américaine, qui redémarre en ce moment beaucoup plus rapidement que l’européenne).

    Mais le thème qui a le plus attiré l’attention de l’opinion a été la proposition de Biden d’introduire au niveau mondial un taux minimum de taxation des multinationales, afin de mettre fin à la concurrence des « paradis fiscaux », et de permettre à chaque État de taxer les bénéfices réalisés sur son territoire sans qu’ils puissent être transférés dans des pays plus cléments. Tout le monde est tombé d’accord, mais maintenant des négociations très complexes devront donner un contenu précis aux principes proclamés : qu’est-ce en effet qu’un profit ? Du point de vue budgétaire, il est encore impossible de dire quels seront les États gagnants, ou perdants. Et le taux d’imposition n’est pas le seul facteur d’attractivité ou de répulsion d’un pays. On verra.

    En attendant, tous les commentateurs soulignent que la conjonction de ces deux orientations prises par le G7 fait que qu’un « consensus social-démocrate » a remplacé le « consensus de Washington ». Mais les déficits énormes accumulés actuellement devront bien être soldés un jour. Il serait étonnant que les multinationales paient pour finir vraiment la note. On s’en tirera comme toujours avec une taxation accrue des classes moyennes, qui seront également frappées par la reprise d’une inflation du style des années 1970. Tout ça face à la concurrence chinoise, qui n’existait pas à l’époque. Cela conduira à une stagnation économique, effectivement typiquement social-démocrate…

    Cela conduira à une stagnation économique, effectivement typiquement social-démocrate…

    D’autre part, le sommet a marqué l’entrée dans le canon occidental de la vision du monde « woke » : Boris Johnson en a appelé à une économie plus « féminine », on a célébré la « diversité » comme une valeur fondamentale, on a annoncé que les pays riches allaient fournir un milliard de doses de vaccin anti-Covid aux pays pauvres. Insuffisant, ont dit ceux-ci, ce qui est d’ailleurs incontestable. La seule façon de réparer les crimes historiques de la traite et de l’impérialisme serait de vacciner en premier les descendants des victimes, et de terminer par les mâles blancs occidentaux, lecteurs de Politique magazine

    Un monde fondé sur des règles et des organisations internationales, soit : c’est ce que les Européens ont essayé de faire depuis la Paix de Westphalie en 1648. Mais si on n’est pas d’accord sur les règles ? Et si les organisations internationales sont subverties par une grande puissance comme la Chine qui les met à son service ou au moins les bâillonne, comme par exemple l’Organisation Mondiale du Commerce et celle de la Santé, comme on l’a vu lors de la crise sanitaire ? Si un modèle de développement et de société très différent du modèle occidental est promu par une puissance comme la Chine, avec l’atout des succès remportés ces dernières années, et paraît aux dirigeants du monde en développement à tout prendre plus utilisable que le modèle occidental libéral (et moins dangereux pour leur maintien au pouvoir) ? Qui tient qui ? voulait savoir Lénine. Jusqu’à la crise de 2008, dans le système bâti après 1945, c’était en gros le monde occidental. Maintenant cela ne risque-t-il pas d’être de plus en plus la Chine ?

    Bien entendu il n’est pas question de chasser la Chine du système international ! Mais de ne pas la laisser en détourner les règles à son avantage. Par exemple en cessant de lui reconnaître à l’OMC le statut de pays en voie de développement, ce qui comporte de sérieux avantages douaniers, et en n’acceptant pas des déséquilibres juridiques, par exemple la différence de traitement des entreprises ou des investissements. Sur ce dernier point, on note que le Parlement européen a bloqué la ratification d’un traité sur les investissements négocié par la Commission de Bruxelles avec Pékin, qui, en fait, ne garantissait pas vraiment l’égalité de traitement.

    Mais cette prudence est loin d’être partagée : les cercles dirigeants occidentaux veulent relancer le modèle de mondialisation mis en place dans les années 1980 et, comme c’est toujours le cas avec les idéologies, les échecs et les problèmes ne conduisent pas à revoir le modèle mais au contraire à chercher à l’imposer à toute force.

     

    Illustration : La grand-messe du G7.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    On n'est pas obligé - surtout dans les termes employés - de partager en totalité l'analyse de Syndicat France Police - Policiers en colère, mais on ferait bien de s'alarmer un peu plus, ici en Métropole, de ce qui se passe, là-bas, à Mayotte, et - au moins - d'entendre l'avertissement :

    "La guerre civile à #Mayotte est un avant goût de ce qui va se passer en Métropole. Les #migrants attaquent les forces de l'ordre et veulent prendre le pouvoir pour fonder un Califat. C'est la conséquence directe de la politique laxiste de la France vis-à-vis des #clandestins"

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    "Surtout dans les termes", disons-nous. Mais, qu'est-ce que cela signifie ? "C'est par les mots qu'on désigne les idées, et c'est sur les idées qu'on s'entend", disait notre grand Jacques Bainville. Or :

    1. On a tort de parler de "migrants" et de "clandestins", car il n'y a ni "migrants" ni "clandestins", c'est employer le vocabulaire de l'ennemi que de parler ainsi, et on a perdu d'avance si on le fait. Il n'y a que des des envahisseurs :

    • qui ne viennent nullement chez nous pour accepter et recevoir avec joie "l'héritage France" et pour prolonger "l'aventure France" pendant encore des siècles; mais, bien au contraire, pour remplacer notre Culture, notre Civilisation, nos Moeurs, Coutumes et Traditions par les leurs - qu'ils fuient, justement, dans les pays dont ils sont originaires et où elles règnent en maîtresses absolues...

    • et qui veulent tout simplement, au passage, profiter en s'en accaparant du fabuleux héritage matériel que nous ont légué nos deux millénaires de labeur, illuminés par notre filiation gréco-romaine et judéo-chrétienne...

    2. Il faudra donc "faire partir" ces envahisseurs que le Système, la République idéologique a volontairement "fait entrer", en masse, dans le but de diluer, dissoudre et faire disparaître ce que les révolutionnaires au pouvoir considèrent comme un "maudit peuple français", qui, malgré un siècle et demi de bourrage de crâne et de mensonge officiel, malgré l'état mental, moral et spirituel inquiétant et très dégradé dans lequel il se trouve, persiste à exister encore, même très affaibli et très pâle, persiste à être toujours là. Et, cela, ce "faire partir" les envahisseurs, ce ne sera pas une "guerre civile" mais bien une "guerre de libération nationale".

    3. Il reste bien entendu que ne sont pas visés par l'expulsion nécessaire une bonne part des étrangers entrés en France depuis les années Chirac (années 1975/76, début de l'immigration/invasion de masse imposée à la France, qui ne demandait rien...). Tous ceux qui ont une attitude correcte et positive (et ils sont légion...) depuis leur entrée sur le territoire sont maintenant "français de souche par naturalisation", pour reprendre la belle formule de notre ami Jean Messiha. Ils sont nos amis, nos frères, nos compatriotes et "ils" ou "elles" enrichissent la France, c'est une affaire entendue, mais, comme on le sait, ce qui va sans dire va encore mieux en le disant...

    Donc, en conclusion, cette "guerre de libération nationale" qui vient, qui va s'imposer d'elle-même, par le fait même de la conduite des envahisseurs brutaux et tyranniques, seule la révolution royale pourra la mener, puisque c'est le Système, la République idéologique, qui a livré la France aux envahisseurs; et qui continue et accélère même le processus de dépossession des Français de leur France...

    Elle nécessitera très probablement une insurrection des citoyens mais aussi le recours à l'armée, vu la puissance numérique, matérielle et financière des forces d'invasion : heureusement que Louis-Philippe a créé la Légion étrangère !

     

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    1. De Jean-Christophe Buisson :

    "Dans @Le_Figaro, encore un excellent reportage de @zazpierson en #Armenie, où elle a rencontré le fondateur et quelques uns des 4.000 citoyens-soldats du groupe VOMA qui se forment pour résister les armes à la main à la prochaine attaque militaire des Azéris."
    (que l'on préfère, à lafautearousseau, appeler "nazéris", ndlr)
     
    "Réservé aux abonnés", voici l'entame de cet article :
     

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    2. D'accord avec Philippe de Villiers, au cas où cette idée baroque, absurde, folle se concrétiserait :

    "Le Parlement s’apprête à mettre l’avortement des enfants à naître dans la #Constitution au moment même où il débat de l’interdiction de la #corrida. Il vaut mieux aujourd’hui être un taurillon qu’un embryon humain. L’Histoire jugera sévèrement ce suicide collectif. #IVG"

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    3. La France de Macron et, plus généralement, du Système : nous sommes le pays le plus taxé au monde, le plus "tondu", nous ne payons plus des impôts, il n'y a plus de "consentement à l'impôt", mais nous sommes victimes de rackett légalisé, d'une immense extorsion de fonds "en bande organisée" et tout ça pour quoi ? Plus on paye, moins on a...

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    4. Michel Onfray parle de la Nupes, des négriers : à l'exception du mot "migrant", qu'il a tort d'employer -comme tout le monde - il a raison sur tout...

    "Ce bateau de migrants, c’est l’arbre qui cache la forêt. Mélenchon est un négrier, la NUPES est négrière. Quand vous allez chercher des gens dans leurs villages pour les faire traverser en échange d’argent, vous êtes un négrier..."

    (extrait vidéo )

    https://twitter.com/Omerta_officiel/status/1595467939884716034?s=20&t=fT6ZxqjXQiw27n5_41MJng

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    5. D'accord avec Geoffroy Lejeune, sur l'escroquerie, "l'hypocrisie sans nom" d'Aymeric Caron, l'imposteur, qui veut se refaire une virginité en prétendant défendre la cause animale, lutter contre la souffrance animale et, pour cela, demande l'interdiction de la Corrida. Sauf que, dans son hypocrisie sans nom, il oublie, évidemment la barbarie sans nom, l'ignominie affreuse de l'abattage rituel : évidemment, 70% des musulmans de France votent LFI... :

    "L'abattage rituel est une vraie souffrance animale délibérée pour motif religieux en l'occurrence islamique, et Aymeric Caron s'en fiche éperdument"

    https://twitter.com/CNEWS/status/1595462595309355013?s=20&t=YegkqS7y0NZIkMvl0GkNvw

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    À lafautearousseau, nous l'avons dit, personne n'aime la Corrida. Mais on essaie d'être logiques et, comme on souhaite mettre fin, autant que possible, à "la souffrance animale", on n'oublie pas, par exemple, les horribles combats de coq et, surtout, le monstrueux abattage rituel...

    Bref, on n'est pas, mais alors pas du tout, comme ce Tartufe d'Aymeric Caron !

     

    6. Dans Aleteia.org : Ces pays où les chrétiens pourraient totalement disparaître...

    https://fr.aleteia.org/2022/11/23/ces-pays-ou-les-chretiens-pourraient-disparaitre/

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    7. vosgeshorizondurable communique :

    "ÉOLIEN - BAS-RHIN, VOSGES - CENTRALE ÉOLIENNE DE BELFAYS ET SEM ÉNERGIES DE BELFAYS. « L’AFFAIRE DE BELFAYS EN MARCHE VERS LA TRANSPARENCE… » À suivre…"
     

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir, puis utilisez le zoom... comme pour le document ci-dessous.

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    Le maire de Saâles, Bas Rhin, porte plainte pour escroquerie et majoration frauduleuse d’actifs auprès du Procureur de Saverne contre les promoteurs du projet éolien implanté sur sa commune, la municipalité se portant partie civile.

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Servir Politique Magazine, et s'en servir : le numéro de Janvier 2011

            Nous avons de la chance d'avoir un outil de la qualité de Politique magazine. Encore ne suffit-il pas de l'avoir, mais de le faire rayonner au maximum autour de nous. Lafautearousseau ne s'en prive pas, qui, chaque dimanche, rappelle à ses lecteurs et amis l'intérêt et l'urgence qu'il y a à le diffuser - ainsi que La Nouvelle Revue universelle... - et qui, chaque mois, propose à ses lecteurs au moins deux articles de la revue.

            Voici donc l'analyse d'Hilaire de Crémiers, qui sera suivie, mercredi prochain, par la réflexion économique de François Reloujac, elle aussi toujours très attendue..... 

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    La leçon d'Henri IV

    La France s’engage régulièrement dans des drames inévitables, faute de se donner le moyen politique de son salut.

     

     

            L’Europe est devenue un piège et le piège est en train de se refermer. C’est une nasse. Toute décision est sans issue. Et nul n’y peut rien, n’y pourrait rien, n’y pourra rien. Une série d’effets mécaniques s’enclenchent les uns les autres inéluctablement et achèvent de boucler le cercle infernal des dettes souveraines où les États européens se trouvent définitivement emprisonnés. Plus simplement, c’est une affaire de chiffres, d’additions cumulées ou de soustractions combinées ; des chiffres qui pèsent de plus en plus lourd puisqu’ils traînent, chaque jour qui passe, de plus en plus de zéros derrière eux.

            Les financiers ont l’art de trouver des mots qui dissimulent la réalité. Des dettes irrécouvrables, pour la simple raison que, par leur nombre et leur importance, elles sont devenues, toutes proportions gardées, incommensurables, sont appelées des actifs toxiques ou des créances douteuses. La vérité : tout est faux. Les fameux « stress tests » que les grandes banques européennes ont passé haut la main, il y a six mois, n’ont servi qu’à entretenir l’illusion. Il est question de les recommencer : ça ne servira à rien. Tout le système bancaire européen, à quelques exceptions près, est pourri et il n’est nullement besoin d’une expérience comme celle tentée par Eric Cantona pour en avoir la juste appréhension.

     

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    le mécanisme de la dette

     

            Les banques se tiennent les unes les autres ; elles tiennent les États comme les États les tiennent et ce système qui les relie n’est plus un système de placements, d’investissements, de lignes positives gagées sur des réalités : ce n’est plus, sous le terme de crédit, qu’un système de dettes. Système qui a arrangé tout le monde pendant des mois, des années maintenant, grâce auquel les Etats irresponsables se sont défaussés facilement de leurs déficits colossaux et dont certains acteurs – il faut le préciser –  ont profité surabondamment en jouant de façon éhontée, avec la complicité des Etats et des banquiers centraux, des différentiels de taux d’intérêt. Voilà qu’aujourd’hui ce système apparaît pour ce qu’il est, avec des primes de risques qui sont entrées – il faut le faire ! – elles aussi dans le champ de la spéculation : 

    un vaste jeu de poker, constamment perdant pour tous ceux qui ne retirent pas leur mise à temps. Il est vain de critiquer la spéculation quand on a joué soi-même au poker et, au surplus, au poker menteur. Le problème d’un État endetté comme le sont les États européens, c’est qu’il ne peut plus s’arrêter de miser et de remiser sous peine de faire défaut, ce qui accentue à chaque fois son risque de défaillance ! Et il n’agit ainsi que dans l’espoir fallacieux que la situation va se redresser à terme et qu’il pourra engranger quelques milliards qui lui permettront de redonner quelque « crédit » à sa parole. La catastrophe est au bout de cet entraînement mortel.

            Le terrible de pareilles situations tient à ce que l’activité économique des pays pourrait être relativement saine et même connaître des chances de relance – telle l’Allemagne aujourd’hui – mais partout en Europe pareille relance est suspendue à la formidable incertitude de la dette publique, parapublique et bancaire. La question, l’unique question, lancinante, ne porte que sur un point : que valent les Etats, les obligations d’État, les actifs des banques centrales, y compris la BCE, qui doivent se recapitaliser, ceux de toutes les banques qui sont exposées aux dettes souveraines ou aux dettes quasi-souveraines, autrement dit, celles de toutes les collectivités et entités proches des États, aussi malades que les États ?

            Nul ne s’aventure à répondre de manière claire ou ne se risque à prononcer un diagnostic et encore moins un pronostic, mais les économistes avertis, les financiers qui ne mentent pas et les quelques politiques sérieux qui se comptent en France, n’en pensent pas moins. Chacun sait que dire la vérité publiquement, c’est précipiter l’évènement. Alors ? Nul ne veut en porter la responsabilité. Et, d’ailleurs, les quelques-uns qui osent – « les populistes » comme on dit –, sont aussitôt traités d’irresponsables.

    Quoi qu’il en soit par ailleurs de l’activité économique et des marchés autres que les marchés obligataires, l’année 2011 sera grevée pour les États et les banques de la zone euro par la question cruciale des dettes publiques et parapubliques et surtout par celle de leurs refinancements, de l’ordre maintenant chaque année de plusieurs centaines de milliards. Les marchés ne peuvent que faire monter les enchères des taux : ce qui est arrivé à la Grèce, à l’Irlande, au Portugal, à l’Espagne, arrivera à l’Italie et à la France, peut-être même à l’Allemagne. Les agences de notation seront poussées à dégrader de plus en plus les notes des États européens : après la Grèce et l’Irlande, le tour du Portugal, de l’Espagne et de la Belgique est venu et il n’est pas besoin d’être grand clerc ès finances publiques pour être certain que l’Italie et la France seront inscrites sur cette liste fatale. Si le sac de prétendus actifs sur lequel vous avez installé votre comptoir financier, n’est qu’un paquet de chiffons de papiers, ou plus vulgairement encore si vos lignes d’actifs comptabilisés sur votre ordinateur ne sont plus que du passif dissimulé, qu’est-ce qui se passe ? Ce qui s’est passé pour Lehman Brothers et quelques autres banques anglo-saxonnes, ce qui s’est passé en Islande, ce qui a failli se passer aussi en 2008 en Europe et, de nouveau, en mai 2010, ce qui se passera nécessairement demain, un jour ou l’autre. Quand le papier, ou ce qui tient lieu de titre de dette, ne représente plus rien, c’est tout simplement fini : ainsi rue Quincampoix sous la Régence, ainsi sous le Directoire la banqueroute des 2/3 qui marqua la fin des assignats et la liquidation de la dette, dite liquidation Ramel... Ainsi… Ainsi … Les exemples historiques ne manquent pas.

     

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    vers le mur de la dette

     

            Le mur de la dette se rapproche inexorablement. Il est là, bientôt là ; il est infranchissable. Nicolas Sarkozy, au dernier sommet de Bruxelles, a cru bon de tenir un langage ferme. En réalité et fort concrètement, pour tenter de s’en sortir, il arrime la France à l’Allemagne, du moins l’Allemagne d’Angela Merkel, pour donner l’impression de la stabilité et en espérant ainsi bénéficier de la confiance qu’inspire encore l’Allemagne. Il a été convenu que le traité de Lisbonne serait révisé pour autoriser les fonds de soutien européens… Il n’est pas dit que la Cour constitutionnelle de Karlsruhe qui ne connaît de souveraineté qu’allemande, avalise cette décision. De toutes façons, les Allemands refuseront toujours les euro-obligations, ce qui est dire qu’il n’y a pas d’État européen et qu’il n’est pas question de leur « fourguer » les dettes des autres. Ils se contentent d’exiger de leurs partenaires la rigueur et de leur imposer un contrôle budgétaire a priori. La France, pleine d’illusions, s’imagine encore être la reine en Europe et qu’il lui suffira de proposer des convergences budgétaires, fiscales, économiques et sociales pour qu’enfin apparaisse cette Europe politique unie, vieux rêve des politiciens démocrates-chrétiens et socialo-capitalo-bourgeois, unique pensée politique, intellectuelle et morale de quasi toute la classe dirigeante en France depuis des décennies, Europe grâce à laquelle tous les problèmes – et surtout les problèmes français – seraient facilement résolus ! Il n’en sera pas ainsi. Les dernières rencontres européennes l’ont prouvé amplement. Chacun des partenaires, dans la crise actuelle, ne voit que son intérêt. Si l’Allemagne a consenti à sauver momentanément la Grèce , c’est parce qu’elle était exposée, elle-même, à la dette grecque ; de même son intervention en Irlande se justifie à ses yeux parce que les banques allemandes sont fortement concernées dans les comptes des banques irlandaises ; l’Angleterre intervient pareillement et pour les mêmes raisons. Et, d’ailleurs, l’Irlande joue un jeu dangereux en impliquant à fond sa banque centrale sans prévenir la BCE ni les organes européens. Ainsi agissent les nations et les États.

            L’Europe qui a été faite par des politiciens et des technocrates, n’est pas l’Europe qu’il fallait faire. On le paye aujourd’hui. Les dirigeants français se trouvent dans cette contradiction théorique perpétuelle de toujours pousser à davantage d’intégration européenne, et de protester à chaque moment contre les interventions et les exigences de cette même Europe qui vont et qui iront de plus en plus à l’encontre de intérêts français ! La vérité est qu’il n’y a plus de politique française et par conséquent l’économie française en est elle-même terriblement affectée, même si quelques décisions d’État, reste de vieux réflexes régaliens – c’est-à-dire royaux ! – essayent de sauver encore ce qui peut être sauvé. Des livres paraissent de plus en plus nombreux, de plus en plus décisifs sur la question : entre autres, dernièrement celui de Marie-France Garaud, intitulé comme de juste Impostures politiques (Plon), qui montre que ce que nous vivons est une vieille histoire, celui aussi de Robert Colonna d’Istria, intitulé État, le grand naufrage (Éditions du Rocher), qui est un récapitulatif de toutes les causes du désastre auquel nous assistons et surtout auquel nous allons assister. Même les journaux progressistes comme Le Monde et Libération envisagent l’inévitable : les docteurs ès qualité prennent date ! Il est temps ! Le Figaro s’effraye… en tentant de rassurer le bourgeois ! 

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            Il est vrai que le bilan des quarante dernières années est accablant pour l’ensemble de la classe dirigeante. Cela n’est pas sans rappeler feue la IIIe République et feue la IVe République.

            Qui se souvient encore des bravades de Paul Reynaud en avril 1940 : « La route du fer est coupée »… et dans le mois qui suivit, ce fut le désastre de mai 40. L’histoire recommencerait-elle ? L’erreur serait de croire que « le peuple » – un peuple d’ailleurs bien abstrait – tranchera le débat. Pas plus les élites, ou prétendues telles, que « le peuple », en France, à quelque époque que ce fût, n’ont réussi par eux-mêmes à sortir des crises. Encore moins les partis quels qu’ils fussent !

            Il y fallait une autre force, une autre légitimité historique, celle qui incarne la France dans sa durée et son unité. Puisque se clôt en cette fin décembre l’année Henri IV, pourquoi ne pas se tourner vers cette figure symbolique ? Non pas pour le "folklore", mais pour la leçon politique qu’elle nous suggère, aussi valable aujourd’hui que de son temps. Absurde, irréel, dira-t-on ! Alors l’histoire de France n’est que rêve et absurdité ■

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     L'Europe aujourd'hui ? Politiciens et technocrates m'ont tuer.....

    "L’Europe qui a été faite par des politiciens et des technocrates, n’est pas l’Europe qu’il fallait faire. On le paye aujourd’hui."

     

             Il n’est pas douteux que les esprits commencent à voir. Marine Le Pen, Bruno Gollnisch, Nicolas Dupont-Aignan n’ont aucun mal à dire ce qui est, sauf qu’ils sont dénoncés pour leur volonté supposée de récupérer à leur profit la fureur populaire et ils sont déjà concurrencés à gauche par des Montebourg, des Valls, des Mélenchon. 

  • Civilisation ou animal monstrueux ?

    1A.jpgEntretien menée par la rédaction du magazine d’AF, «  Le Bien Commun  » avec Paul Serey.

    Ce texte d’entretien a été écrit durant le confinement et contrairement à ce qui a été indiqué dans LBC de juin, l’auteur est Paul Serey auteur du “Carrousel des ombres” aux éditions de l’équateur.

    2.jpgLa rédaction : Les modernes se croyaient maîtres et possesseurs de la nature. L’actuelle épidémie n’apporte-t-elle pas la preuve que notre civilisation technicienne n’est qu’un colosse aux pieds d’argile ?

    Paul Serey : Depuis le XVIIème siècle – qu’il soit maudit ! –, à cause de Galilée qui avait pavé la voie, par la faute de Descartes, celui-là même que vous citez, l’homme s’est détaché d’une vision du monde comme Cosmos et a procédé, progressivement et peu à peu géométriquement, à la réification et la quantification de la nature. Maître et possesseur, quel rêve ! Rêve de possédés ! Quels maîtres sommes-nous devenus ! Qu’avons-nous fait de cette nature que nous avons si méticuleusement, scientifiquement, détachée de nous-même ? La nature n’est-elle pas devenue une simple banlieue, une « zone » vouée à la désertification ? Quelle possession que voilà !

    Je crois qu’il est difficile de parler de civilisation aujourd’hui. En désensauvageant la nature, en la mettant en coupe réglée, nous l’avons simplement détruite. Nous sommes orphelins. Nous l’avons traitée en ennemie. Voilà la modernité. Et ce dont nous avons hérité, nous, postmodernes, cette nature plus ou moins maîtrisée, nous l’avons arasée. Car qu’est-ce que la postmodernité, si ce n’est l’abattage de toute verticalité ? Voilà où nous en sommes. Tout est atomisé, effondré ; tout est devenu poussière, cette poussière qui vole au-dessus d’un désert de sable. Nous ne sommes plus maîtres de rien que d’un terrain vague, immense et sans horizon, où nous errons comme les survivants d’une explosion atomique… Est-ce là une civilisation ?

    C’est un oxymore de parler de civilisation technicienne. Comme nous l’a enseigné Ellul, la principale caractéristique de la technique (non pas seulement les machines mais tout ce qui régit le parc humain : technique de l’économie, technique de l’organisation, technique de l’homme) est qu’elle est autonome. Il fut un temps où l’homme maîtrisait son environnement, lorsqu’il considérait les techniques comme des prolongements de ses jambes, de ses bras, de sa langue. Jambes, bras, langue, voyez-vous ? Voyez-vous comme ces prolongements, presque naturels, sont devenus artificiels ? Démesurés et… autonomes ? Et cette autonomie, cette démesure, ne la voyez-vous pas grandir, comme un animal qui grossit et s’étend, un organisme à la fois agile et pesant qui s’étend et absorbe et englobe tout, la nature et l’homme lui-même ?

    C’est un animal monstrueux, qui vit sa propre vie, et dont nous ne sommes que les cellules, emprisonnées dans des organes complexes et dépendants les uns des autres. Ce monstre est une chose vivante. Et comme tout animal complexe, aux organes dépendants, il est extrêmement fragile. C’est ce que nous révèle cette épidémie. Les organes sont atteints, d’un coup, de façon fulgurante. C’est une grippe, et les organes sont grippés. Et c’est tout l’animal qui se retrouve malade soudainement.

    Un colosse aux pieds d’argile, oui ! Et c’est notre plus grand espoir. Qu’il s’effondre ! Qu’il se gangrène ! Qu’il pourrisse et disparaisse !

    Beaucoup de cellules mourront. D’autres seront absorbées par d’autres petits organismes. Elles se réorganiseront, sous une forme plus simple, où elles trouveront plus d’autonomie, ne dépendant plus de ce gros animal pesant et compliqué que nous avons nommé civilisation et qui est notre perte. Encore faut-il que la Bête ne se régénère pas…

    LR : Ce qui n’est pas gagné ! Car on continue à nous parler de progrès technique davantage que de décroissance. La Mégamachine ne risque-t-elle pas d’être paradoxalement renforcée par ses faiblesses ?

    PS : J’ai utilisé l’image d’un organisme vivant. Mais, en réalité, ce n’est qu’un simulacre. C’est un animal mécanique qui a les caractéristiques du vivant. Mais comme je l’ai dit, il est complexe, et sa complexité augmente de jour en jour. Voudrait-on le simplifier qu’on ne le pourrait pas. Il grossit et se complexifie. Et je l’ai dit : de manière autonome. Décroître ? Cela supposerait qu’on puisse maîtriser cet animal. Cela supposerait qu’on en soit maître. Et qui en est maître ? Les Etats ? Les gouvernements ? Les organisations ? Les institutions ? Eh bien, non ! Le système technicien, ou plutôt technologique est son propre maître ! Ceux-là que j’ai cités ne sont que des organes. Ils obéissent. Ils servent la Bête, la Mégamachine. La décroissance est selon moi un doux rêve. C’est être bien naïf que de penser que cela se fera sans conséquences perverses.

    Bien sûr, l’animal pourrait maigrir un peu. On pourrait lui faire perdre, par-ci par-là un peu de graisse, de toxines, ou que sais-je. Mais son fonctionnement, sa logique propre, n’en sera pas entravé. Voudrait-on lui faire perdre du muscle, il se renforcerait par ailleurs. Lui faire perdre une main, l’autre grandira, d’autres doigts lui pousseront. La Mégamachine est bien plus complexe que n’importe quel organisme terrestre. C’est sa fragilité, je l’ai dit. Mais c’est aussi sa force.

    On le voit bien avec la crise actuelle. Un grain de sable – car c’est, me semble-t-il, un grain de sable (d’autres virus, d’autres catastrophes bien pires ont eu lieu par le passé sans engendrer de réactions si terribles) – a grippé la machine. Mais à cet incident la Mégamachine réagit en grossissant. Oui, voyant qu’elle perd le contrôle, il lui faut reprendre ce contrôle sur ses organes, et sur les cellules de son corps attaqué. Les Etats, les gouvernements, les institutions, les administrations, ne font que répondre à cette demande du système. La démocratie est l’organisation qui lui sied le mieux, car elle exige la docilité des cellules. La démocratie exige l’obéissance des citoyens. Et pour s’assurer de cette obéissance, le système a besoin de moyens de contrôle et de coercition.

    On remarquera que la population obéit aux injonctions de l’Etat, sans moufeter. Le système n’est pas mis en danger. Grippé oui, mais sans dommages irrémédiables. Le système craint l’anarchie plus que tout. La démocratie est cette organisation qui contrôle le mieux le risque d’anarchie parce qu’elle organise la soumission volontaire. La dictature peut provoquer des révoltes violentes qui peuvent aller jusqu’à la mise à mort du dictateur. C’est le cas de toutes les monarchies absolues. La démocratie, quant à elle, fait accroire à la population qu’elle est maîtresse de son destin. Tout au plus observons-nous quelques manifestations de rue, quelques heurts, mais jamais rien qui soit vraiment dangereux pour le pouvoir. Néanmoins le pouvoir craint la rébellion. Tout mais pas l’anarchie ! Il faut que tout soit sous contrôle.

    Or la population est en état de choc. Quelques manifestations de colères éclosent ici ou là, mais c’est le choc qui prédomine. Le choc et la peur. Voyant cela, le pouvoir, comme toujours, en profite. C’est le moment où la Mégamachine peut grossir et s’étendre. La population, abrutie par le choc et tremblante de peur est prête, prête à abdiquer un peu de liberté pour sa sécurité, prête à abdiquer le peu d’autonomie qui lui reste pour un peu de réconfort. Elle a besoin d’être rassurée et, pour cela, se laissera contrôler, traquer, pucer ; elle acceptera n’importe quelle intrusion dans sa vie privée si on lui promet que c’est pour son bien. La Mégamachine vit de ses crises. La crise, n’importe quelle catastrophe, est pour elle le moyen d’assurer son emprise, d’asservir un peu plus. La propagande fait déjà rage, et les mesures passent en loucedé.

    LR : Aux critiques de la technique, on objecte systématiquement l’argument-massue des progrès de la médecine. Faut-il se libérer de la médecine pour se libérer de la Machine ?

    PS : La médecine a elle aussi « progressé », c’est un fait. Elle est plus efficace, plus performante. Et tout le monde s’extasie. On en demande encore ! Toujours plus ! Il faudrait éradiquer toutes les maladies, chaque douleur. Du berceau à la tombe, aucune anicroche. Et une vie longue, sans fin. Pourquoi pas l’éternité ! On en rêve. On serait même prêt à se faire greffer toutes sortes de composants électroniques, se faire modifier les gênes, sélectionner ceux de nos enfants à naître, à naître dans un ventre étranger, pourquoi pas. Il me semble néanmoins que la machine a créé beaucoup de ces maladies (cancers, maladies infectieuses – dont le Covid19, pathologies psychiatriques, etc.) contre lesquelles elle lutte si joyeusement, mais passons…

    Bien sûr, il est bon d’être soigné. Le docteur est le mage moderne. C’est l’incarnation du Bien. Le nouveau héros. N’y voyez pas que de l’ironie. Cette façon de voir est ancrée en chacun de nous. Et j’hésite à pousser mon raisonnement jusqu’à son terme.

    Quand je dis qu’il faut détruire la Mégamachine, l’argument médical se met en travers de mon chemin. Qui ne tient pas à sa vie, à la vie de ses proches ? Pourtant, si l’on devait préserver la médecine telle qu’elle se pratique aujourd’hui, alors nous ne pourrions pas nous passer du reste du système technicien. Tout, dans ce système, est interdépendant ! Impossible de conserver ce confort ultime sans conserver, par là même et par exemple, les grands laboratoires pharmaceutiques, l’industrie chimique, l’industrie mécanique qui produit les robots et les ordinateurs, et par conséquent la pétrochimie et la production massive d’électricité et, évidemment, beaucoup d’autres choses !

    Si la Mégamachine devait s’effondrer, il y aurait beaucoup de morts, des millions. Il faudrait à l’homme de nouvelles stratégies pour survivre, s’assurer un minimum de confort, préserver les siens. Fabriquer localement des outils ? Préparer des médicaments en pharmacie, comme cela se faisait autrefois ? Si l’on veut se débarrasser de l’oppresseur, il faudra être prêt à mille sacrifices tout en limitant la casse et en trouvant des solutions alternatives. Voulons-nous cette guerre ? Nous en avons fait, des guerres, contre de terribles oppresseurs, et ceci nous a coûté des millions de vies par le passé. Or ce système qui nous oppresse est-il moins terrible ? Je ne le crois pas. Mais suis-je moi-même prêt à cette guerre ? Je me pose la question.

    LR : Et on craint de connaître la réponse concernant la masse des gens passant leur confinement sur un écran et ne rêvant que d’un « retour à la normale »… Peut-on espérer qu’advienne un jour une (Contre-)Révolution ou est-on condamné à attendre une plus redoutable épidémie, ou autres cataclysmes, pour que le système s’effondre de lui-même ?

    PS : Je ne suis pas très optimiste. Je crois que le système est bien verrouillé. On a habitué les gens à un certain confort et, le voyant si fragile, ils n’auront en tête que de le retrouver. Ce temps de crise est profitable à certains, ceux qui recherchent une solitude qu’ils n’ont jamais eu l’occasion de connaître vraiment, cette solitude qui enrichit, qui est intériorité et contemplation ! Mais la grande masse n’y aura trouvé qu’une occasion supplémentaire de se vautrer dans le divertissement netflixien et pornhubien, dans des jouissances médiocres et un laisser-aller à vomir.

    Je ne parlerais pas de Contre-Révolution, si un bouleversement était possible, mais bien de Révolution. On ne peut se contenter de réaction. Il faut inventer de nouvelles filiations, faire de notre héritage quelque chose de nouveau. Je ne parle évidemment pas d’utopie. On ne fera pas un monde nouveau, en ce sens. Je parle d’avenir, de l’avenir de ce monde que nous connaissons. On n’efface pas le passé d’un coup de manche. Détruire le système technicien, la Mégamachine, oui. Après, il faudra reconstruire à partir de ce qu’il restera, si cela est possible. Ce qui restera, c’est notre héritage spirituel, nos racines, l’amour de notre famille, de nos enfants, de nos parents, de notre patrie, de nos patries, la petite et la grande. La France bien-sûr.

    Quant à moi, je vois un roi, un roi bienveillant et paternel. Et je vois un peuple, un peuple enraciné, conscient, autonome. Je vois un peuple en armes, prêt à se libérer de toute servitude si nécessaire. Je vois des hommes et des femmes libres, avec un travail enrichissant et utile à tous, ancrés sur leur fiefs. Transhumants, pourquoi pas. Je vois des fêtes. Je vois des communautés. Je vois l’Anarchie. L’Anarchie plus un. Le peuple et son roi, sans rien entre les deux.

    Si rien n’advenait cette fois-ci, d’autres catastrophes viendront. Mais il n’est pas dit que la machine ne se renforcera pas. Le seul espoir réside dans les hommes, pris individuellement, dans les communautés, les tribus, les familles. Organisons-nous, et saisissons les occasions que le système ne manquera pas de nous offrir.

    LR : Ce souci (maladif) de la santé est-il lié au refus du Mal, et donc du Bien, dont vous parlez dans votre roman Le carrousel des ombres ?

    PS : Dans Le Carrousel, j’expliquai de façon très littéraire qu’on ne peut concevoir le bien sans le mal. Et que pour avoir un grand bien qu’il faut avoir l’exemple d’un grand mal. Qu’on ne peut concevoir Dieu sans Satan. Que sans Gilles de Rais, Jeanne d’Arc ne serait pas la Sainte qu’on connaît. Qu’à ne plus distinguer le Mal du Bien, on n’avait certes plus de Mal, mais plus de Bien non plus. En gros, on a signé un chèque en blanc à Satan, qui se retrouve maître de nos principautés. Il est visible pourtant, contrairement à Dieu. Le Mal fait du bruit, le bien est silencieux. Nous avons détruit le monde du silence. Et nous ne percevons plus le bruit, tant nous y sommes immergés.

    Nous ne reconnaissons plus le mal parce que nous l’avons nié pour nous débarrasser de Dieu. Nous vivons dans cet Empire du bien, génialement décrit par Muray. Et la maladie fait partie de ces choses que nous ne voulons pas voir, pour les raisons que je viens d’évoquer. Nous ne voulons pas la voir, nous refusons de voir la mort. Il faut à tout prix éradiquer la mort de nos vies et de l’espace public, à tour prix évincer la maladie et la souffrance de nos vies qui sans elles, pourtant, n’ont plus de relief et dont le sens métaphysique se perd dans un vide sidéral. La maladie, la mort, sont des thèmes éternels… ils ressurgiront, ils ressurgissent sous nos yeux.

  • Navigation sélective sur le Net : échos des Blogs, des Pages Facebook, et d'ailleurs...

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     1. Sur les Blogs, sur Facebook ou  ailleurs... :  

     

    1. Affaire Taubira : de Jean-Pierre Le Goff, "Nous assistons à l'autodestruction de la politique : http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/03/14/31001-20140314ARTFIG00411-jean-pierre-le-goff-nous-assistons-a-l-autodestruction-de-la-politique.php

    2. Zemmour (Le Figaro Magazine) : Depuis la fin de l'URSS, les Américains poursuivent la même politique pour enfermer la Russie" : Scan.pdf

    3. Aymeric Chauprade : "L'Ukraine, pivot de l'union de toutes les Russies" : Scan.pdf

    4. Sur le Blog de Jean-Dominique Merchet : Un "djihadistan" se crée au nord-est de la Syrie : http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/jean-pierre-filiu-djihadistan-se-cree-dans-nord-est-syrie-10378

    5. De Franck Ferrand : "Être républicain, qu'est-ce que ça veut dire ?" : http://www.lefigaro.fr/vox/histoire/2014/03/20/31005-20140320ARTFIG00138-etre-republicain-qu-est-ce-que-ca-veut-dire.php

    6. Sur François Hollande, un "billet" de Suisse : HOLLANDE VU PAR LA SUISSE.jpg

  • La loi, nos lois, c'est seulement si ”ils” ou ”elles” veulent; et seulement quand ”ils” ou ”elles” veulent......

            A vrai dire, il y a belle lurette qu'on le sait très bien, et on en a déjà eu de multiples exemples.

            Mais, là, Laurence Loison, dans Le Progrès semble surprise, et ne pas en revenir. En tout cas, cela l'a assez interpellée quelque part pour qu'elle en parle :

            http://www.leprogres.fr/rhone/2011/09/28/vaulx-en-velin-des-jets-de-pierre-contre-le-controle-d-une-femme-voilee

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    Les provocations publiques, ayant abouti à des PV, on ne les compte déjà plus; alors que les musulmans intégristes/provocateurs sont encore minoritaires. Qu'est-ce que ce serait s'ils prenaient plus d'importance ? (ou : qu'est-ce que ce sera quand... )

    P.S : le jeudi 8 décembre, Le Nouvel Observateur (qui ne fait pas état des nombreuses injures racistes à l'encontre des policiers, et qui - donc - minimise les faits (on est Le Nouvel Obs et pro immigrationnnsite ou on ne l'est pas...) rapporte le fait suivant :

    http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20111208.FAP8838/deux-policiers-blesses-et-deux-personnes-placees-en-garde-a-vue-apres-le-controle-d-une-femme-voilee-a-evry.html

  • Sur le cercle Henri Lagrange, l’urbanisme : de Romulus à Le Corbusier (entretien avec Pierre Le Vigan).


    Entretien du Cercle Henri Lagrange avec Pierre Le Vigan (urbaniste et essayiste)
     
    00:00:23 - Différences entre "maçonnerie", "architecture" et "urbanisme"
    00:06:11 - Qu'est qu'une "cité"?
    00:09:01 - Qu’est-ce que le "synœcisme" ?
    00:10:11- La "Cité idéale" de Platon
    00:11:52 - Aristote
    00:13:12 - Qu'est-ce que le "pomerium"
    00:14:39 - Les murailles
    00:17:38 - Les utopies urbanistiques de la Renaissances
    00:20:35 - Impact de la révolution industrielle sur la ville
    00:24:26 - Le Paris d'Hausmann
    00:30:12 - Les utopies urbanistiques du XIXeme siècle
    00:32:43 - Les mouvements "culturaliste", "progressiste" et "naturaliste"
    00:39:08 - Le Corbusier
    00:45:08 - Le "Plan Voisin"
    00:49:30 - Bauhaus et l’avant-garde soviétique
    00:56:51 - Les "grands ensembles" en France
    01:04:59 - Le regard d'un urbaniste sur la banlieue
    01:11:18 - la conception contemporaine de la rue
    01:15:15 - Les mouvements "modernes" et "post-modernes"
    01:20:33 - Le mode de contrôle contemporain de la ville
    01:22:32 - Qu'est ce que la "smart city"?
    01:23:32 - La ville de demain
  • Mathieu Bock-Côté : « L’année 2016 a commencé à Cologne et s'est terminée à Istanbul »

     

    Par Alexandre Devecchio

    Dans un long entretien avec Alexandre Devecchio, Mathieu Bock-Côté retrace [pour FigaroVox - 30.12] l'année 2016. Pour lui, le Brexit, l'élection de Trump et « le renouveau conservateur de la pensée politique française » ont marqué « une brèche dans le système idéologique dominant ». Nous ne sommes pas sûrs à vrai dire que conservateur soit le terme le plus indiqué pour nommer ce renouveau et marquer son dynamisme ni pour répondre aux urgences et à la gravité de la situation des nations européennes. En tout cas, les analyses et réflexions que Mathieu Bock-Côté développe ici nous paraissent, comme il est habituel, justes et profondes. De nature à élargir la brèche ...  LFAR 

     

    Quels évènements vous ont marqué en 2016 ? Que retenez-vous sur le plan politique ?

    Le Brexit et l'élection de Donald Trump, sans aucun doute. Les deux événements ont bouleversé les élites médiatiques et politiques, qui cherchent encore à comprendre ce qui s'est passé. C'est qu'ils étaient intraduisibles dans la logique du progressisme, sauf à les présenter comme une forme de « retour en arrière », ce qui justifie les mises en garde contre la tentation réactionnaire. La tâche d'en finir avec le vieux monde ne serait jamais vraiment terminée et il faudrait être vigilant contre ses héritiers décomplexés. Au secours, la nation est de retour !

    Par ailleurs, le Brexit comme la victoire de Trump ont été de formidables révélateurs du préjugé antidémocratique d'une certaine gauche, qui ne se gênent plus pour remettre en question ouvertement le suffrage universel. Parce qu'il ne votait pas comme on lui demandait de voter, on s'est demandé si on devait le consulter sur les grandes décisions de notre temps. Il était fascinant d'écouter les commentateurs décrire le peuple comme une collection de bouseux en haillons, incapables de comprendre quoi que ce soit aux enjeux du monde, commandée par des passions grossières et minables et excitée par des démagogues cyniques et pervers. Salauds de pauvres ! La formule semblait au bord des lèvres de bien des analystes dégoûtés et fiers d'afficher leur dédain pour les gens de peu. Faudrait-il établir des permis de voter, pour que le résultat des élections ne soit plus troublé par la colère du commun des mortels ?

    Permettez-moi d'approfondir un peu cette idée : on avait demandé au peuple son avis parce qu'on était persuadé qu'il s'exprimerait dans le sens souhaité par les élites européistes. Une fois qu'il a mal voté, on s'est questionné ouvertement sur la valeur du suffrage universel. On en a profité aussi encore une fois pour faire le procès du référendum, qu'on accable de tous les maux et de tous les travers. Le peuple prend en main l'avenir du pays ? Gardez-nous d'une telle horreur ! D'ailleurs, certains vont au bout de leur raisonnement : le peuple, selon eux, est une fiction homogénéisante à démystifier. Il n'existe pas. Il n'a même jamais existé. Je note toutefois l'incroyable résistance d'une bonne part des élites britanniques au Brexit, qui se demande de toutes les manières possibles comment renverser ou neutraliser l'expression de la souveraineté populaire.

    Qu'est-ce qu'un mois sans attentat ? Une anomalie. Au fond d'eux-mêmes, bien des Occidentaux ont accepté la normalité des attentats les plus sordides. À la liste des grands événements politiques de 2016, on me permettra d'ajouter la multiplication et la banalisation des attentats islamistes - on pourrait parler aussi plus largement de l'agression contre la civilisation européenne. L'année 2016 a commencé à Cologne et s'est terminée à Istanbul. Les agressions sexuelles massives de Cologne nous ont rappelé qu'il existe une telle chose qu'un choc des cultures et l'asservissement des femmes représente une forme archaïque de prise de possession d'un territoire par une bande qui se sent animée par un esprit conquérant. Il y a eu autour de ces agressions un effrayant déni : on a tout fait pour en nier la signification politique. Certaines féministes, souvent occupées à traquer l'intention la plus malveillante qui soit dans un compliment masculin un peu insistant ou maladroit, ont décidé de détourner le regard. De peur de stigmatiser les réfugiés ou les musulmans, elles ont fait semblant de ne rien voir. Elles se sont déshonorées.

    Mais je le disais, les attentats se sont multipliés et banalisés cette année. Nice, Bruxelles, Saint-Étienne-du-Rouvray, Orlando, Berlin. Chaque fois, c'est un carnage, mais c'est un carnage auquel nous nous habituons. Qu'est-ce qu'un mois sans attentat ? Une anomalie. Au fond d'eux-mêmes, bien des Occidentaux ont accepté la normalité des attentats les plus sordides. Nous avons intériorisé la présence dans nos vies de la violence islamiste, même si nous ne savons toujours pas quelles conséquences en tirer. Nous ne savons pas non plus ce que voudrait dire gagner cette guerre contre l'islam radical. Alors nous la menons dans la confusion : on parle avec raison d'une nouvelle époque, mais les repères nous manquent pour nous y orienter. Cela prend du temps, prendre pied dans un nouveau monde.

    Et sur le plan intellectuel et culturel ?

    Un événement intellectuel, me demandez-vous ? Je vous parlerais alors franchement, et avec admiration, du renouveau conservateur de la pensée politique française. Je suis impressionné par la qualité des ouvrages qui d'une manière ou d'une autre, la construisent, la déploient ou la rendent possible : ils ne se réclament pas tous de la même vision des choses mais ils témoignent pour la plupart d'une commune sensibilité par rapport à l'époque. Et ces ouvrages viennent à la fois d'intellectuels bien installés dans la vie publique et de nouvelles figures qui impressionnent par leur vigueur et leur intelligence. J'en nomme quelques-uns, tous parus en 2016: Un quinquennat pour rien, d'Éric Zemmour, L'âme française, de Denis Tillinac, La cause du peuple, de Patrick Buisson, Les cloches sonneront-elles encore demain ?, de Philippe de Villiers, Écrits historiques de combat, de Jean Sévillia, Malaise dans la démocratie, de Jean-Pierre Le Goff, La haine du monde, de Chantal Delsol, Le retour du peuple, de Vincent Coussedière, La compagnie des ombres, de Michel de Jaeghere, Chrétien et moderne, de Philippe d'Iribarne, Vous avez dit conservateur, de Laetitia Strauch-Bonart, Éloge de la pensée de droite, de Marc Crapez, La guerre à droite aura bien lieu, de Guillaume Bernard, Bienvenue dans le pire des mondes, de Natacha Polony et du Comité Orwell, Adieu mademoiselle, d'Eugénie Bastié, sans oublier votre excellent ouvrage Les nouveaux enfants du siècle, cher Alexandre Devecchio ! Et j'attends avec impatience le livre à venir de Guillaume Perrault sur le conservatisme français ! Il ne s'agit pas de mettre tous ces ouvrages dans le même sac, loin de là, mais chacun à sa manière décrypte l'idéologie dominante et contribue à la réhabilitation d'une anthropologie de la finitude et d'une philosophie politique plus classique. J'étudie depuis plusieurs année le conservatisme dans ses différents visages en Occident, et ce renouveau conservateur français me semble d'une formidable fécondité philosophique. J'aurai l'occasion d'y revenir plus tôt que tard.

    Le Brexit puis l'élection de Donald Trump marquent-ils un changement d'ère politique ? Est-ce le grand retour des nations que vous appelez de vos vœux ? Peut-on parler de « moment souverainiste » ?

    Oui et non. Manifestement, il y a une brèche dans le système idéologique dominant. Quel intellectuel sérieux écrirait encore aujourd'hui un éloge de la mondialisation heureuse ? Les révoltes dans la mondialisation se multiplient. Rares sont ceux qui s'enthousiasment pour le grand fantasme de l'interchangeabilité des peuples. Les nations ne se laissent pas déconstruire facilement : elles sont ancrées dans l'histoire, elles traduisent aussi culturellement et politiquement certains invariants anthropologiques, comme le désir d'appartenance.

    L'homme a besoin de racines et de frontières, non pas pour s'enfermer dans un bocal, mais pour avoir un ancrage dans le monde. Dans Hérétiques, Chesterton a une très belle formule : « le véritable Ulysse ne désire pas du tout errer, il désire regagner sa demeure ». Sauf pour quelques individus avec une vocation bien singulière, le nomadisme n'est pas la vocation naturelle de l'homme, qui souhaite surtout être bien chez lui et maître chez lui. Retour des nations ? Mais ont-elles déjà vraiment disparu ? De la philosophie politique dominante, certainement qui ne parvient plus à les apercevoir - on pourrait dire la même chose des sciences sociales. Mais dans la réalité, elles résistaient de bien des manières à leur dissolution. On ne peut pas toujours écraser le réel : il finit par resurgir. Certains besoins humains fondamentaux doivent être investis dans la cité. On pense les arracher du cœur de l'homme, ils repoussent, car il existe une telle chose qu'une nature humaine, appelée à s'accomplir au moins partiellement dans une cité à laquelle on se sent appartenir. Toutefois, il semble que cette résistance soit passée de la jacquerie à la contre-offensive. S'il y a un moment souverainiste, il est là : on ne parvient pas à s'arracher aux nations sans les voir resurgir. On ajoutera que le retour de la nation, c'est le retour d'un principe de légitimité disqualifié par les élites mondialisées des années 1990, et dont on redécouvre aujourd'hui le caractère indispensable à la vie démocratique. Comment peut-il y avoir une délibération sur le bien commun s'il n'y a pas de monde commun ? Et un monde commun, c'est une histoire partagée et une culture qui s'inscrit dans la continuité historique.

    Les nations ont une trajectoire propre, elles ne se laissent pas réduire au rôle que le système de la mondialisation leur avait réservé : le cas de la Russie est ici fascinant. Ce n'est pas faire preuve de poutinolâtrie que de constater qu'elle n'avait pas vocation à devenir la province la plus orientale de l'empire occidental et qu'elle serait de nouveau un jour tentée par une politique de puissance. Il y a dans le monde une diversité profonde des civilisations, des religions, des peuples et des nations et on ne parviendra pas à l'abolir dans le fantasme d'une communauté politique mondialisée. Il y aura conséquemment une diversité de régimes et chaque peuple est appelé à se développer en accord avec ce qu'on pourrait appeler son caractère profond. La souveraineté, pour un peuple, est une exigence vitale, et il ne saurait s'en déposséder volontairement sans se condamner à l'insignifiance historique et à l'inexistence politique.

    Avec le Brexit, les Britanniques ont cherché à restaurer leur souveraineté nationale. Il faut dire que les Britanniques entretiennent depuis toujours un rapport particulier avec l’Europe : ils en sont sans en être. Ils y sont liés tout en se projetant surtout dans le monde atlantique ou plus largement, dans la civilisation anglo-saxonne. Une chose est certaine : ils ont voulu restaurer leur souveraineté nationale, reprendre en main leurs destinées. Maintenant, les autres nations d'Europe se demandent aussi comment restaurer leur souveraineté sans jeter tout simplement aux poubelles un cadre politique commun à la civilisation européenne. Reste à voir qui pourra porter cela politiquement. Cela ne va pas de soi, et les candidats ne sont pas si nombreux.

    Dans le cas de Trump, nous avons surtout assisté à un grand référendum antisystème. Le désespoir de grandes catégories de l'électorat depuis un bon moment aliénées de la vie politique s'est converti en une colère féroce. Trump était grossier, malappris, violent, brutal. Il l'est encore. Il représentait, en quelque sorte, une caricature de l'anti-politiquement correct. Ce n'était pas seulement un candidat transgressif, mais un candidat balourd. Mais paradoxalement, cela a servi Trump : le discrédit à l'endroit des élites est tel aux États-Unis que plus on rejetait Trump, plus il canalisait vers lui la sympathie de ceux qui se sentent méprisés par le système et que Clinton, dans un mélange de candeur et de mesquinerie, a surnommé « les déplorables ».

    Mais le vote pour Trump était aussi un vote politique : sa candidature se serait épuisée si elle n'avait aucune dimension programmatique. Même s'il ne l'a pas dit ainsi, il s'est emparé de grands pans du vieux programme paléoconservateur de Pat Buchanan. Il tenait en deux points : nationalisme culturel et nationalisme économique. Autrement dit, critique de l'immigration et protectionnisme économique. L'enjeu de l'immigration qui lui a permis de décoller dans les sondages. Le protectionnisme économique lui a permis de mobiliser un vote ouvrier et populaire que l'on considérait généralement acquis aux démocrates. Sur le fond des choses, l'Amérique est un empire qui doute et qui se redécouvre sous les traits d'une nation historique. Avec Trump, l'Amérique renonce pour un temps au messianisme démocratique. Elle veut moins s'étendre que se défendre. Du moins, c'est la vieille Amérique qui est traversée par de telles angoisses.

    Selon l'époque dans laquelle on vit, le politique change de vocation. Marguerite Yourcenar, dans les Mémoires d'Hadrien, fait dire à l’empereur : « Et je remerciais les dieux, puisqu'ils m'avaient accordé de vivre à une époque où la tâche qui m'était échue consistait à réorganiser prudemment un monde, et non à extraire du chaos une matière encore informe, ou à se coucher sur un cadavre pour essayer de le ressusciter ». Convenons que nos dirigeants n'ont pas la chance d'Hadrien. Il faut aujourd'hui revitaliser la souveraineté et redonner du pouvoir au pouvoir, qui s'est laissé depuis trop longtemps corseter par les juges, l'administration, les conventions internationales et le politiquement correct. Il faut redonner de la substance à la nation, à la communauté politique. Il s'agit aussi de restaurer les cadres politiques et anthropologiques permettant aux mœurs de reprendre leurs droits, à la culture nationale de redevenir la norme assimilatrice qu'elle doit être, au patrimoine de civilisation qui est le nôtre d'être transmis.

    On devine qu'on n'y parviendra pas avec des hommes politiques ordinaires, se construisant un programme en multipliant les sondages et les conseils de communicants. On comprend dès lors le succès de ceux qui, devant le sentiment d'impuissance générale, parviennent à incarner le volontarisme, la détermination ou la résolution. L'histoire ne s'écrit pas avec en arrière-fond une musique d'ascenseur et avec des hommes au caractère tiède. Il fallait probablement un caractère aussi ubuesque et démesuré que Trump pour être capable de faire face à l'agressivité extrême dont peut faire preuve le système lorsqu'il se sent menacé. Il fallait un homme aussi fantasque que Nigel Farage pour porter pendant des années, sous les moqueries générales, le projet d'un référendum britannique sur l'Europe. Un homme qui désire demeurer respectable auprès de ceux qu'il conteste est condamné à ne plus les contester ou à se contenter d'une contestation de façade. Il participera à la comédie des faux-débats qu'on nous présente souvent comme l'expression sophistiquée de la démocratie.

    La question de l'immigration a été centrale dans le débat autour du Brexit. Aux Etats-Unis, la défaite d'Hillary Clinton sonne comme celle de l'échec de la politique des minorités. Est-ce également la fin du « multiculturalisme comme religion politique » ?

    Non. Le multiculturalisme, quoi qu'on en pense, demeure une philosophie politique à la fois dominante dans les médias, dans l'université dans l'école et dans plusieurs institutions publiques déterminantes : autrement dit, le multiculturalisme contrôle encore le récit public, même si sa puissance d'intimidation auprès du commun des mortels est bien moins grande qu'il y a vingt ans. J'ajoute que les multiculturalistes, devant la contestation de leur modèle de société, ont tendance, comme on dit, à se « radicaliser ». Ils diabolisent comme jamais

  • « QUAND TOMBE LE MASQUE DES POPULICIDES » Michel Onfray bientôt royaliste ?

     

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgMichel Onfray donne là une critique féroce du Système, ses hommes, ses institutions. Analyse un peu longue, parfois redondante, mais tueuse ... On ne sera pas d'accord sur tout, mais enfin, tout de même, sur beaucoup de choses ... Les esprits progressent. Les nécessités font bouger les lignes. Et le Système est désormais sur la défensive.  LFAR

     

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     Quelle que soit son issue, le mouvement des gilets-jaunes aura au moins eu un mérite : mettre à nu les rouages de ce régime corrompu jusqu’à la moelle depuis que les politiciens de tous bords, « gaullistes » compris, ont décidé de déconstruire ce qui fut le contrat social de la Cinquième République. A force de modifications, de changements, d'altérations, de rectifications, de retouches, ni l'esprit ni la lettre de cette constitution ne sont plus respectés. Nous vivons depuis des années avec une règle du jeu édictée par des faussaires ayant pour nom : Mitterrand et Chirac, Sarkozy et Hollande. 

    Les logiciens connaissent bien l'argument du bateau de Thésée rapporté par Plutarque : pendant des siècles, on a gardé respectueusement la barque de Thésée, qui avait combattu le Minotaure. Régulièrement, les Athéniens changeaient les planches qui s'abîmaient. Un jour, il n'y eut plus une seule planche d'origine. Certains dirent alors que ça n'était plus son bateau ; d'autres affirmaient au contraire que si ; pendant que d'autres encore débattaient pour savoir avec quelle planche, la première rajoutée, la dernière enlevée, ou bien celle après laquelle les planches d'origine ont cessé d'être majoritaires, le bateau de Thésée n'a plus été le bateau de Thésée. 

    nee-dans-le-tumulte-et-souvent-brocardee-la-constitution-dont-on-fete-jeudi.jpgVingt-quatre lois ont modifié la constitution de 1958 jusqu'à ce jour ! Sur les 92 articles de départ, il n'en reste plus que 30 d'origine ! Elle est donc morte depuis longtemps... On fait semblant de la révérer, or elle est piétinée régulièrement par la classe politique dans l'intérêt de ses opérations de basse police, droite et gauche confondues. Qui peut bien imaginer que la cohabitation et le quinquennat puissent relever de l'esprit gaullien ? Qu'un référendum perdu puisse être purement et simplement annulé par la coalition des politiciens maastrichtiens de droite et de gauche ? Qui ? 

    Depuis Maastricht, les révisions qui concernent l'Europe vont dans le sens d'une destruction de la nation française au profit de l'État maastrichtien -Traité de Maastricht en 1992, Traité de Lisbonne en 2008. Cette constitution de 1958 est morte : elle est devenue un chiffon de papier, un torchon, une serpillère. Merci Mitterrand, merci Chirac, merci Sarkozy, merci Hollande - et merci Macron qui est un mixte des vices de tous ceux-là : cynisme, démagogie, vulgarité et incompétence... 

    Les Français en général, et les gilets-jaunes en particulier ont bien compris que, depuis plusieurs décennies, leur constitution leur avait été volée. De Gaulle avait voulu l'élection du président de la République au suffrage universel direct à deux tours ; un septennat avec des législatives à mi-mandat, ce qui permettait au chef de l'État de savoir où il en était avec le peuple et où le peuple en était avec lui: en cas de perte de la majorité à l'Assemblée nationale, le Président démissionnait, c'était la sanction du peuple ; il pouvait alors se représenter et être réélu, ou pas ; le référendum permettait au peuple de donner son avis sur des questions de société majeures : une fois l'avis donné, on le respectait. Quand de Gaulle a perdu le référendum sur la régionalisation, il n'a pas nié le résultat, il n'a pas fait voter les députés pour l'annuler, il n'en a pas fait un second, il n'a pas fait le contraire de ce qu’avait décidé le peuple: il lui a obéi et a quitté le pouvoir. Il y avait dans la lettre, mais aussi et surtout dans l'esprit de cette constitution, un lien entre le peuple et son souverain qui était alors son obligé. 

    Aujourd’hui, c'est l'inverse : c'est le peuple qui est l'obligé de son président élu après que la propagande eut fait le nécessaire, c'est à dire des tonnes, pour installer l'un des voyageurs de commerce de l'État maastrichtien - depuis Mitterrand 1983, ils le sont tous... Le vote ne s'effectue plus de manière sereine et républicaine, libre et autonome, mais de façon faussée et binaire avec d'un côté le bien maastrichtien et de l'autre le mal souverainiste - la plupart du temps assimilé au fascisme. Cette caricature est massivement vendue par la propagande médiatique d'État ou de la presse subventionnée par lui. L'élection législative perdue n'induit plus la démission, mais la cohabitation ; le référendum perdu ne génère plus l'abdication, mais sa négation. Quand le peuple dit au Président qu'il n'en veut plus, le Président reste... Et quand il part à la fin de son mandat, certes, on change de tête, mais la politique menée reste la même. 

    Tout le monde a bien compris depuis des années que les institutions françaises sont pourries, vermoules, comme une charpente minée par les termites et la mérule : il s'en faut de peu que la maison s'effondre d'un seul coup, avec juste un léger coup de vent. Les gilets-jaunes sont, pour l'heure, un léger coup de vent... 

    7610631_6d3d09ca-286a-11e8-ba4a-4f9f25501852-1_1000x625.jpgDe même, tout le monde a bien compris que la représentation nationale n'est pas représentative : la sociologie des élus, députés et sénateurs, ne correspond pas du tout à la sociologie de la France. Il suffit de consulter la biographie des mandatés : ceux qui sont sur les ronds-points avec leurs gilets jaunes ne risquent pas d'avoir des collègues au Palais Bourbon ou au Palais du Luxembourg ! Où sont les paysans et les ouvriers, les artisans et les commerçants, les marins pécheurs et les employés, les balayeurs et les veilleurs de nuit, les chauffeurs de taxi et les ambulanciers dans ces deux chambres ? Nulle part... Les ouvriers représentent la moitié de la population active : il n'y en a aucun au Palais Bourbon -l e PCF qui ne fonctionne qu'avec des permanents devrait s'interroger sur ce chiffre pour comprendre les raisons de sa crise... En revanche, on y trouve pas mal d'enseignants et de professions libérales, de notaires et d'avocats, des journalistes aussi. Les cadres et professions intellectuelles représentent 76 % des élus : c'est quatre fois et demie plus que leur part dans la population active. L'observatoire des inégalités a publié un texte intitulé « L'Assemblée nationale ne compte quasi plus de représentants de milieux populaires » (29 novembre 2018) qui détaille cette évidence : le peuple n'est plus à l'Assemblée nationale. Pour parler le langage de Bourdieu, on n'y trouve aucun dominé mais plus que des dominants. Dans les gilets-jaunes, c'est très exactement l'inverse: pas de dominants que des dominés ! 

    Si la sociologie des élus est à ce point peu populaire on comprend qu'elle soit devenue antipopulaire. Il n'est pas besoin d'aller chercher très loin les raisons du vote négatif du peuple au référendum sur le Traité européen ni celles qui ont fait des élus les fossoyeurs de ce même vote populaire. La démocratie directe a dit: non. La démocratie indirecte lui a dit: bien sûr que si, ce sera tout de même oui. Je date du Traité de Lisbonne ce clair divorce du peuple d'avec ses prétendus représentants. 

    Qui peut croire que ces assemblées qui ne représentent déjà pas le peuple dans sa totalité puissent être crédibles quand chacun peut constater que le parti de Mélenchon, qui arrive quatrième au premier tour des élections présidentielles et n'est pas présent au second, dispose de dix-sept députés, pendant que celui de Marine Le Pen qui arrive deuxième et qui se trouve qualifiée au second tour, n'en a que huit ? Quelle étrange machinerie politique permet à celui qui arrive quatrième d'avoir plus du double d'élus que celui qui arrive deuxième ? Sûrement pas une machine démocratique... 

    Pas besoin d'être polytechnicien pour comprendre que le mode de recrutement des élus est partidaire et non populaire ; les découpages électoraux et les logiques du code électoral sélectionnent des professionnels de la politique affiliés à des partis qui les mandatent et non des citoyens de base qui ne peuvent gagner sans le soutien d'un parti ; une fois au chaud dans les institutions, les élus font de la figuration dans un système qui évince le peuple et sélectionne une caste qui se partage le gâteau en faisant des moulinets médiatiques afin de laisser croire qu'ils s'écharpent et ne pensent pas la même chose, or sur l'essentiel, ils sont d'accord : ils ne remettent pas en cause la règle du jeu qui les a placés là ; au bout du compte, ceux qui gagnent sont toujours les défenseurs de l'État maastrichtien. Les gilets-jaunes savent que le code électoral, associé au découpage électoral opéré par le ministère de l'Intérieur avec l'Élysée, génère un régime illibéral - pour utiliser et retourner une épithète abondamment utilisée par les maastrichtiens pour salir les régimes qui ne les aiment pas donc qu’ils n'aiment pas.  Ce régime est illibéral parce qu’il gouverne sans les gens modestes, sans les pauvres, sans les démunis, sans les plus précaires, sans eux et malgré eux, voire contre eux. Sans ceux qui, aujourd’hui, portent le gilet jaune. 

    C'est donc fort de ce savoir acquis par l'expérience que le peuple des gilets-jaunes ne veut plus rien entendre des partis, des syndicats, des élus, des corps intermédiaires, des députés ou des sénateurs, du chef de l'État et de ses ministres, des élus de la majorité ou de ceux de l'opposition, mais aussi des journalistes qui, de la rubrique locale à l'éditorial du journal national, font partie de tous ces gens qui ont mis la France dans cet état et ce peuple dans cette souffrance. La démocratie indirecte, le système représentatif, le cirque des élections : ils n'y croient plus. Qui pourrait leur donner tort ? 

    Voilà pour quelles raisons quelques gilets-jaunes proposent aujourd’hui le RIC - le référendum d'initiative citoyenne. Les journalistes qui estiment que les gilets-jaunes ne pensent pas, que leur mouvement c'est tout et n'importe quoi, qu'ils disent une chose et son contraire, qu'ils ne sont que dans la colère ou le ressentiment, de vilaines passions tristes que tel ou tel éditorialiste condamne dans son fauteuil de nanti, qu’ils sont des anarchistes ou des casseurs, qu'ils ne proposent jamais rien, ces journalistes, donc, sont bien obligés, en face de cette proposition majeure, de jouer les professeurs devant une classe de primaire en expliquant que le RIC, c'est du délire. 

    C'est pourtant, au contraire, une pharmacopée majeure très adaptée à cette démocratie malade, sinon mourante. C'est un authentique remède de cheval qui donne la frousse aux dominants, aux corps intermédiaires, aux élus, aux rouages du système, parce qu'ils voient d'un seul coup leurs pouvoirs mis en péril alors qu'ils les croyaient acquis pour toujours ! Quoi : « le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple, mais vous n'y pensez pas? Quelle idée saugrenue ! ». Si messieurs, justement: c'est la définition que donne le dictionnaire de la démocratie ! 

    Qu'est-ce que ce RIC ? La possibilité pour les citoyens de réunir un certain nombre de signatures qui obligent le pouvoir à examiner la question faisant l'objet du RIC, soit au parlement soit sous forme référendaire. « Impossible !» disent les éditocrates comme un seul homme. Or ils oublient que c'est possible depuis des siècles en Suisse et que c'est d'ailleurs ce qui fait de la Confédération helvétique antijacobine une démocratie bien plus sûrement que notre régime oligarchique. 

    A tout seigneur, tout honneur: le chevau-léger Stanislas Guerini (dans Marianne, le 17 octobre 2018 ), dont tout le monde ne sait peut-être pas encore qu’il est le patron de LREM, procède avec subtilité: Le RIC, c'est la possibilité demain de restaurer la peine de mort ! Le RIC, c'est la certitude de la castration chimique pour les délinquants ! Le RIC, ce pourrait même être, rendez-vous compte, il ne le dit pas, mais on voit bien qu'il le pense, la possibilité de sortir de l'État maastrichtien ! 

    610043537001_5796112814001_5796107350001-vs.jpgA la République en Marche, on n'aime pas le peuple, trop grossier, trop débile, trop crétin, trop pauvre, trop bête aussi... Il suffit d'écouter cette fois-ci le président du groupe LREM à l'Assemblée nationale, Gilles Legendre, qui affirme quant à lui, sans rire : « Nous avons insuffisamment expliqué ce que nous faisons. Nous nous donnons beaucoup de mal, il faut le faire mieux. Et une deuxième erreur a été faite, dont nous portons tous la responsabilité : le fait d'avoir été trop intelligents (sic), trop subtils (sic), trop techniques (sic) dans les mesures de pouvoir d'achat. » (Marianne, 17 décembre 2018) 

    On ne peut mieux dire que le ramassis d'anciens socialistes, d'anciens hollandistes, d'anciens Modem, d'anciens écologistes, d'anciens LR, d'anciens EELV, d'anciens juppéistes, d'anciens sarkozystes, enfin d'anciens anciens qui constituent la modernité révolutionnaire dégagiste de LREM, méprise clairement le peuple jugé trop débile pour comprendre que l'augmentation des taxes sur l'essence, sous prétexte de transition écologique, est un impôt prélevé sur les pauvres sans qu’ils puissent y échapper, puisqu'ils sont contraints de remplir le réservoir de leurs voitures pour travailler. 

    Certes, Gilles Legendre est un intellectuel haut de gamme, puisqu’il dispose d'une triple casquette: journaliste, économiste, homme politique, ce qui, avouons-le, constitue trois titres de gloire dans l'État maastrichtien en général et, en particulier, dans la France, l'une de ses provinces depuis 1992. Lui qui a été élève à Neuilly, est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, puis du Centre de formation des journalistes de Paris, qui a travaillé à Europe 1, au Nouvel Économiste, à L'Expansion, à Challenges, à L'Événement du jeudi de JFK aussi, qui accumule les jetons dans les con

  • France cherche Homme d'État , par Bernard Pascaud

    HOLLANDE CHAOS.jpgLe Président a parlé à la presse. Que peut-on en espérer ? Pas grand-chose ou moins que rien. Pourquoi ? Parce qu’il y a de forts risques qu’il échoue dans ce qu’on aimerait lui voir réussir : la relance de la croissance et pour cela une « mobilisation de tous », ou une réforme territoriale heureuse. Et parce qu’il y a de gros risques qu’il mène à bien certaines réformes porteuses de nouvelles dérives : le projet sur la fin de vie, par exemple.

    La crainte est donc double que l’Etat continue de faire mal ce qui est bien, et bien ce qui est mal. Autrement dit que les mêmes hommes, avec leurs mêmes référentiels idéologiques, soient toujours aussi inefficaces à servir la France et si malfaisants dans leurs projets sociétaux, et cela en dépit du « tournant » annoncé. Mais faut-il s’illusionner d’un tournant quand on est sur la mauvaise route et dans la mauvaise direction ?

    Qu’est-ce que cette social-démocratie dont se revendique désormais le chef de l’Etat ? Le renoncement à des errements qui ont aggravé l’affaissement de la France ? A voir, mais il n’y a rien dans les annonces du chef de l’Etat qui le laisse présager. Faut-il y déceler la volonté de donner la priorité à la recherche du compromis entre partenaires sociaux, à la façon dont fonctionna longtemps le modèle allemand ? On verra bien, mais c’est sans compter sur des pratiques et des habitudes mentales qui en sont l’exact contraire. Comment ceux-là qui les ont toujours soutenues peuvent-ils être entendus quand ils exhortent à leur abandon ? Les égoïsmes particuliers, institutionnalisés par le substrat nominaliste de l’idéologie démocratique, ont sapé depuis belle lurette le concept même de Bien commun. De surcroît, qui pourrait, ici et maintenant, prétendre l’incarner ? Il y faudrait un chef d’Etat, pas un sectaire porté au pouvoir. Il y faudrait quelqu’un dont le devoir d’État ne soit pas saisi par le malsain calcul politicien des élections à venir. Faute de cet atout comment s’étonner que la nouvelle étiquette de social-démocrate déclenche, entre autres réactions négatives, des accusations de vouloir ratisser large électoralement ? Ce qui revient à distiller le venin du doute, de la méfiance, et à tuer dans l’oeuf l’appel à la mobilisation universelle. Surtout quand celui qui le profère est si personnellement disqualifié.

    L’absence de fédérateur véritable au sommet de l’Etat fait également craindre l’échec en ce qui concerne la réforme des collectivités territoriales. Pourtant comment, a priori, ne pas saluer l’intention de revoir de façon plus rationnelle le découpage des régions tel qu’il fut conçu en 1972 ? Plus profondément la question d’une vraie décentralisation est un bon chantier. Encore faudrait-il qu’il ne soit pas exclusivement fondé sur des impératifs financiers, mais soit conçu comme une libération à l’égard des féodalités actuelles, partisanes et idéologiques. Au total, « les Républiques sous le roi » reste une formule qui n’a rien d’obsolète mais souligne la double nécessité de l’autorité en haut et des libertés en bas.

    Jean-Pierre Chevènement, connu pour ses courageuses positions souverainistes vient cependant de formuler une idiotie monumentale : « Au-dessus de la droite et de la gauche, il y a la République, qui est le nom moderne de la France. C’est mon credo. » Pourtant il y aurait une façon juste de comprendre cette phrase. C’est en interprétant le mot République dans son sens étymologique, la res publica, la chose publique, la politique. Car la France, fille de la politique, ne pourra s’en sortir et survivre que par l’État. Mais lequel ? Comment concevoir une meilleure autorité étatique, forte en son domaine et consubstantiellement liée au Bien commun ?

    cercle vauban monarchie.jpgCes questions que posent sans interruption les besoins français peuvent trouver leur réponse dans la conception royale de l’Etat. Le Cercle Vauban examine cette alternative dans la brochure qu’il vient de publier. Elle s’intitule : Une espérance pour la France : la monarchie*. Dans son avant-propos, SAR le duc de Vendôme écrit : « Je suis convaincu de l’utilité d’une telle réflexion, non pour un avenir lointain et incertain, mais pour envisager dès maintenant la nécessaire amélioration de notre vie collective ». Cette nécessité ne procède pas fondamentalement de la médiocrité des hommes qui nous gouvernent. Elle s’impose par le délabrement du système institutionnel actuel.

    Comme Jean Sévillia l’explique dans les conférences qu’il prononce partout en France en marge de la publication de son Histoire passionnée de la France, notre pays a toujours trouvé en lui-même les ressorts de ses sursauts. Ceux-ci ont été durables quand ils ont trouvé une traduction politique, c’est-à-dire institutionnelle. Un sursaut français est toujours possible. Prétendre le contraire est participer de la manoeuvre subversive de démoralisation des meilleurs. Mais tout ce qui ressemble à un réveil français doit aujourd’hui avoir la lucidité et le courage de regarder en face la question politique.

    C’est par là que la France perd depuis trop longtemps. C’est par là qu’elle pourra gagner.

     

    * Cercle Vauban : Une espérance pour la France : la monarchie, avant-propos du duc de Vendôme, éditions Regalia, 118 pages, 6 euros. Pour se procurer la plaquette : envoyer un chèque de 8 € (prix franco de port) à l’ordre de Regalia, au Cercle Vauban, 1 rue de Courcelles - 75008 Paris