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  • Pourquoi Emmanuel Macron s’est emparé du dossier libanais, par Antoine de Lacoste.

    Une des grandes faiblesses du système démocratique, c’est que tout dirigeant élu pense d’abord à une chose : sa réélection. Fort logiquement, le Président Macron a donc un objectif prioritaire : se faire réélire en 2022.

    antoine de lacoste.jpgDe nombreux écueils sont à éviter pour arriver à bon port. Ne pas tenir ses promesses et être battu sans gloire dans la course au deuxième mandat, comme en 2012, ou rater sa rencontre avec le peuple et être hors d’état de se présenter à nouveau, comme François Hollande en 2017.

    Un troisième écueil inquiète davantage Macron : ne pas être qualifié pour le deuxième tour. Le socle électoral de Marine Le Pen semble solide et il suffirait de l’arrivée inopinée d’un troisième larron pour tout remettre en cause. Lionel Jospin, à qui la fonction suprême semblait destinée en 2002, en sait quelque chose.

    Or, après un début virevoltant, les nuages se sont accumulés sur l’Élysée : gilets jaunes, sanitaire puis économique, explosion de l’insécurité enfin. Et l’on ne peut pas dire que la gestion de ces dossiers ait été brillante. La violente répression des manifestations de gilets jaunes (combien de borgnes par LBD tirés en pleine face ?) suivie d’un laisser-aller complet lorsque les casseurs et les Black Blocs sont apparus (où étaient les LBD ?) ont provoqué un profond malaise.

    Ce fut encore pire avec la crise sanitaire et les épisodes grand-guignolesques des masques et des tests. Les Français ont réalisé qu’ils étaient en train de devenir un pays du tiers-monde. Les sommités médicales se succèdent dans les médias, se contredisent tous, ne savent pas grand-chose mais ont de fortes exigences. La dictature sanitaire est toute proche.

    Ce n’est guère mieux sur l’insécurité. Les banlieues de toutes les grandes villes, voire les centres-villes eux-mêmes, sont gangrenés par des trafics impunis et « l’ensauvagement » devient une réalité de plus en plus lourde. Tout le monde le sait mais peu agissent, et en tout cas pas au plus haut niveau où l’on est resté au concept si rassurant des « incivilités ». La situation est extrêmement grave et l’État n’a plus de réponse après des décennies de laxisme.

    Alors, pour donner l’impression qu’on fait quelque chose, on s’inquiète du climat et l’on construit des éoliennes, horribles symboles d’un monde déboussolé.

    Alors, il reste la politique extérieure pour tenter de se donner une stature d’homme d’État. Mais là aussi, le bilan n’est guère brillant.

    L’Europe est totalement en panne et le fameux couple franco-allemand un lointain souvenir. Merkel et Macron n’ont à peu près rien à se dire et cela se voit. Les agressions turques en Méditerranée, en particulier contre une frégate française, ont certes provoqué des protestations indignées de nos dirigeants, mais ils ont été lâchés par leurs partenaires de l’OTAN : huit sur trente ont soutenu la France. Il serait, d’ailleurs, temps de réaliser que l’OTAN n’est que le bras armé des États-Unis et que nous n’avons rien à y faire.

    Alors, le peut être l’occasion de redorer un blason bien terne. Ce pays qui nous est si cher sombre dans le chaos et, sans impulsion extérieure, n’arrivera pas à se réformer. l’a bien compris et multiplie les démarches pour obliger une classe politique corrompue et incompétente à agir ou passer la main.

    Vaste programme que le peuple libanais suit de près et qu’il ne faudra pas décevoir.

  • La revue Universelle à 100 ans !, par Christian Franchet d’Espérey, (rédacteur en chef).

    Après les numé­ros excep­tion­nels de la Nou­velle Revue Uni­ver­selle sur Pierre Bou­tang et Pierre Debray ; après celui sur le nou­vel âge du maur­ras­sisme, le der­nier numé­ro aborde la pro­blématique  » De Gaulle – Maur­ras, Influences, dis­cor­dances, confluences ». Ce numé­ro marque l’an­ni­ver­saire des 100 ans de la Revue Uni­ver­selle.

    D’avril 1920 à juin 1940, la Revue uni­ver­selle sor­ti­ra tous les 15 jours. Après six mois d’interruption, une deuxième série paraî­tra de jan­vier 1941 à juillet 1944. 

    À l’initiative d’Etienne Mal­noux, une troi­sième série, tri­mes­trielle, sera publiée de 1974 à 2005. 

    Enfin, la qua­trième série, en cours, éga­le­ment tri­mes­trielle, lan­cée par Hilaire de Cré­miers en 2005, fête cette année son 15e anni­ver­saire. Le navire reste en eaux pro­fondes, affron­tant les tem­pêtes en cher­chant à en ana­ly­ser les causes – là est sa voca­tion –, sous l’œil tuté­laire et bien­veillant de son fon­da­teur, Jacques Bain­ville.

    Il ne s’agit pas pour les rédac­teurs actuels de « répé­ter », ce qui fut dit, ce n’aurait aucun sens, mais de nous ins­pi­rer d’une expé­rience aus­si convain­cante. Tout en le sachant per­ti­nem­ment, il ne suf­fit pas d’avoir rai­son, il faut encore savoir faire entendre rai­son…

    Aujourd’hui, les pro­blèmes à résoudre sont, pour une large part, iden­tiques, mais dans un contexte radi­ca­le­ment dif­fé­rent. Face à l’aggravation accé­lé­rée de la crise de civi­li­sa­tion, la Nou­velle Revue uni­ver­selle a pris conscience de la néces­si­té de réac­ti­ver ses racines maur­ras­siennes. Ce qui sup­pose, compte tenu de la réduc­tion du mou­ve­ment et de son influence, de mettre au jour (c’est notre « aggior­na­men­to ») toutes les traces de « maur­ras­sisme » pré­sentes dans la socié­té fran­çaise. 

    Le pro­chain numé­ro com­por­te­ra un dos­sier Jacques Bain­ville avec la par­ti­ci­pa­tion d’his­to­riens et d’u­ni­ver­si­taires.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Ce « monde d’après » est terrifiant.

    Source : https://voixdupeuple.wordpress.com

    Chère Madame, cher Monsieur,

    C’est officiel, l’État de droit est mort en France.

    Le ministre de l’Intérieur l’a enterré hier.

    Christophe Castaner l’a dit : l’émotion est au dessus de la loi.

    C’est exactement ce que le ministre avance pour justifier que des manifestations contre le racisme et les « violences policières » se soient tenues dans plusieurs villes malgré leur interdiction.

    2.jpg« Les manifestations ne sont pas (autorisées) dans les faits car il y a un décret du premier ministre dans le cadre de la deuxième phase du déconfinement qui interdit les rassemblements de plus de dix personnes. Mais je crois que l’émotion mondiale, qui est une émotion saine sur ce sujet, dépasse au fond les règles juridiques qui s’appliquent. »

    Notre ministre de l’Intérieur, par ces paroles à peine croyables, légitime la loi de la jungle, la loi de la rue, la loi du plus fort… Il annonce très officiellement que l’État renonce à faire appliquer l’ordre et la Loi dans certaines situations.

    D’ailleurs, Christophe Castaner a provoqué la colère des policiers. Certains fonctionnaires y voient même une trahison de la part de leur ministre dans cette période de tensions extrêmes, où les forces de l’ordre sont clouées au pilori dans leur ensemble par une poignée d’agitateurs militants et une excitation médiatique malsaine.

    Dans le journal Le Monde, une policière de l’ouest parisien a témoigné : « On est tous dégoûtés, il n’y a pas d’autres mots. Pourtant, on a l’habitude d’être lâchés par les différents gouvernements, mais là, c’est le point de non-retour. »

    La police est blessée dans son honneur. Mais cette affaire est bien plus grave et va bien au-delà. Les syndicats de policiers appellent à ne plus aller « au casse-pipe » dans ces conditions. Le Ministre, par ses propos, met clairement notre sécurité en péril.

    Une question me taraude, si nous organisons une manifestation de soutien aux force de l’ordre, serions-nous tolérés de la même façon ?

    À votre avis ?

    Eric Naulleau, critique littéraire et chroniqueur à la télévision, notoirement de gauche, a parfaitement résumé les choses : « L’honnêteté intellectuelle oblige à reconnaître que les manifestations non autorisées rencontrent plus d’indulgence de la part du pouvoir quand elles viennent des banlieues. »

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    La ministre de la Justice s’est elle aussi particulièrement illustrée ces derniers jours.

    Savez-vous qu’Emmanuel Macron a demandé à Nicole Belloubet de recevoir la famille d’Adama Traoré, ce jeune homme de 24 ans mort en 2016 lors d’une intervention policière à Beaumont-sur-Oise ? Faisant fi de la séparation des pouvoirs et de l’instruction toujours en cours concernant les circonstances du décès de cet homme.

    Pourquoi recevoir une famille militante, bien connue pour jeter de l’huile sur le feu, qui hurle aux violences policières et à l’État raciste depuis des années ? Acheter la paix sociale fait renoncer à bien des valeurs…

    Cette famille qui s’érige en victime est pourtant loin d’être exemplaire. Sur 17 frères et sœurs, plusieurs ont déjà été condamnés pour de graves délits de droit commun, d’extorsion de fonds, de port d’armes, d’agressions, de tabassage de personnes qui ont porté plainte…

    Et, comble de l’humiliation, la famille Traoré a refusé d’être reçue par la Ministre.

    Drôle d’époque où les délinquants deviennent aux yeux des dirigeants des victimes et imposent leur loi.

    Le « monde d’après » promis à la fin du confinement est terrifiant. « L’émotion dépasse les règles juridiques », nos policiers sont désavoués publiquement par leur ministre, les minorités et les groupuscules militants ont la voie libre pour tous les excès, les délinquants sont reçus officiellement dans les ministères.

    Mes chers amis, tout ce qui est décrit dans mon message est très grave.
    Notre sécurité est en jeu, l’avenir de notre pays peut basculer au moment où les représentants de la République renoncent à remplir leurs devoirs les plus élémentaires.

    Avec tout mon dévouement,

    Laurence Havel

    ps : Le ministre de l’Intérieur a promis qu’il « n’y aura pas de sanction et de procès-verbal », et qu’il faudra « respecter les règles barrières » lors de ces manifestations interdites mais tolérées. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, il a également affirmé qu’il « serait prêt à mettre un genou à terre », geste symbolique importé des États-Unis pour dénoncer le racisme supposé de la police. Notre ministre voudrait importer en France les tensions raciales qui ont semé le chaos et la destruction dans de nombreuses villes américaines, il ne s’y prendrait pas autrement.

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  • Artsakh : La Russie pourrait bientôt intervenir alors que les Azéris et les Turcs commencent à installer 4.000 terrorist

    Des sources proches du gouvernement de la République Arabe Syrienne ont réussi à obtenir des informations selon lesquelles la Turquie, en coopération avec l’Azerbaïdjan, a fourni des documents pour l’installation légale du premier groupe de pas moins de 4 000 Turkmènes (venus en Azerbaïdjan en tant que terroristes et mercenaires) qui s’installeront bientôt dans les villes et villages du sud du Haut-Karabakh.

    4.jpgCes villes et villages étaient autrefois peuplés d’Arméniens, qui ont été contraints de quitter la région après l’attaque azérie du 27 septembre. Comme ces « colons » sont pour la plupart des terroristes et des extrémistes qui ont combattu au sein d’organisations djihadistes telles que Jabhat al-Nusra et l’État Islamique, la formation de bastions wahhabites dans la zone frontalière avec l’Arménie, en particulier à sa frontière sud-est, ne peut être exclue.

    En plus d’être un danger potentiel pour les troupes arméniennes du Haut-Karabakh, ainsi que pour les soldats de la paix russes le long de la Ligne de Contact, ces terroristes sont également susceptibles d’entrer en contact avec les troupes arméniennes régulières en Arménie même, ainsi qu’avec les gardes-frontières russes qui aident l’Arménie à protéger ses frontières contre deux voisins turcs extrêmement agressifs et expansionnistes.

    Il est très probable que cela conduise à une nouvelle guerre et que la Russie se retrouve dans une situation où elle devra choisir entre apaiser la Turquie et l’Azerbaïdjan ou s’engager dans une confrontation à grande échelle pour sauver non seulement ce qui reste du Haut-Karabakh, mais aussi l’Arménie elle-même. Et c’est loin d’être impossible, car même les Azéris sont tristement célèbres pour leurs crimes de guerre odieux contre les Arméniens et leur patrimoine.

    Et même si les Turcs sous le mini-sultan néo-ottoman Recep Tayyip Erdogan et leurs demi-vassaux azéris sous Ilham Aliyev parviennent à empêcher une guerre ouverte (à condition même qu’ils veuillent maintenir le statu quo actuel), il est très peu probable qu’ils empêchent (encore une fois, à condition qu’ils le veuillent en premier lieu) de véritables terroristes de faire ce pour quoi ils ont été formés : le terrorisme.

    D’un autre côté, c’est peut-être précisément ce que veut la Turquie, car Erdogan a été désagréablement surpris par l’intervention de la Russie qui a empêché la victoire complète des néo-ottomans et un nouveau massacre des Arméniens sur leurs terres ancestrales. La signature du traité de paix trilatéral entre la Russie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan a laissé la Turquie en dehors, malgré le fait que l’implication de la Turquie était cruciale pour l’Azerbaïdjan.

    La stratégie consistant à installer les terroristes si près du flanc sud critique de la Russie, à proximité directe du Caucase du Nord, toujours volatil, pourrait conduire à mettre la Russie au pied du mur, ne lui laissant d’autre choix que d’intervenir directement, ce qui conduirait inévitablement à une défaite du néo-otomanisme, car l’Azerbaïdjan (et même la Turquie elle-même) est, militairement parlant, un nain par rapport à l’imposante armée russe.

    Et avant que quiconque ne suppose que l’Azerbaïdjan et la Turquie seraient en mesure de répéter le succès des drones israéliens et turcs de conception occidentale, qu’ils ont utilisés contre l’armée désuète de l’Artsakh, le déploiement récent par la Russie de systèmes de guerre électronique avancés dans la région annulera très certainement cet avantage. En dehors de cela, la Russie elle aussi connaît un énorme succès dans le développement de ses propres drones armés.

    Sources : https://fort-russ.com

    https://reseauinternational.net/

    traduit par Réseau International

  • Würzburg : un « féminicide » si discret, par Gabrielle Cluzel.

    Élections en France, distance, accoutumance… les trois à la fois ? On ne peut pas dire que l’égorgement de Würzburg, vendredi (l’, à l’instar de la France, découvre le syndrome afghan : ce jour de la semaine est à risque), ait suscité un grand intérêt dans notre pays. Pourtant, tout est si semblable à ce que vous vivons… 

    gabrielle cluzel.jpeg s’en est fait l’écho dans ce qui ressemble à un morceau d’anthologie : « Selon un témoin, il aurait crié lors de son acte Allah Akbar », mais « on ignore encore les motivations précises de l’agresseur » (sic). C’est vrai qu’on se gratte la tête avec perplexité, on se perd en conjectures… Pour la de Libération, les autorités allemandes ont elles-mêmes fait montre de pudeurs de rosière : était-ce le fait d’un déséquilibré – l’homme était connu pour faits de violences et avait été interné pour troubles psychiatriques – ou d’un islamiste ? Le ministre de l’Intérieur bavarois, Joachim Herrmann, s’interrogeait quelques heures après les faits, reconnaissant que l’un n’était pas forcément exclusif de l’autre. On pourrait même dire – soyons fous à notre tour – que les deux vont de pair. Quelle sorte de braves gens sains d’esprit et bien dans leur peau se lèvent le matin avec l’idée irrépressible d’aller assassiner leur prochain ?

    Quoi qu’il en soit, dimanche soir, ledit ministre admettait finalement (Bild) « qu’à la lumière de ce [qu’ils] avaient retrouvé, beaucoup d’éléments [indiquaient] qu’il pourrait s’agir d’un acte islamiste »Le Monde parle de « retenue politique » dans les réactions. Préférant sans doute laisser passer la vague de l’émotion et de la colère avant de lâcher tout le morceau, les gouvernants allemands, gênés aux entournures, se hâtent aussi lentement que leurs homologues français.

    Würzburg est le chef-lieu de Basse-Franconie, en Bavière, et compte 130.000 habitants. La ville est le point de départ septentrional, sur le Main, de la Route romantique. Son château est un chef-d’œuvre baroque, classé au mondial de l’UNESCO, digne, dit-on, du château de Schönbrunn à Vienne ou de celui de Versailles. Une description à la fois singulière et banale de tant de villes d’… toutes frappées par les mêmes maux. En 2016, Würzburg avait d’ailleurs déjà connu une attaque à la hache dans un train, par un Afghan, qui avait fait cinq blessés. Cette fois, c’est un Somalien, Abdirahman J., arrivé avec la vague migratoire de 2015, qui est passé à l’acte. Pour l’heure, les habitants de Würzburg, impuissants, déposent sur les lieux du crime – un centre commercial – des bougies et des fleurs. Tout pareil qu’en France, on vous dit !

    Que faisait, sur le sol allemand, ce fou dangereux arrivé clandestinement ? Il « avait droit », entend-on, au statut de réfugié. Pas de dysfonctionnement, paraît-il. Itou chez nous.

    Les officines féministes, de ce côté-ci du Rhin comme du nôtre, pourtant habituellement si promptes à s’offusquer d’une peccadille, n’ont pas bronché : elle n’ont pas souligné que ce carnage était, au sens littéral du mot (qu’elles affectionnent), un : selon le journal Bild am Sonntag, « Abdirahman J. (24 ans) à Würzburg (Bavière) a tué trois femmes (24 ans, 49 ans, 82 ans) avec un couteau et en a blessé six autres – deux sont toujours en danger de mort. L’agresseur a ciblé les femmes ! » La plus jeune d’entre elles, Steffi W., choisissait dans le magasin sa robe de demoiselle d’honneur pour le mariage d’une amie.

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    Si friandes d’exemples de courage au féminin, elles n’ont même pas rendu hommage à Christiane H., professeur de son état, qui a donné sa vie pour protéger sa fille de 11 ans. (Bild).

    « L’Europe n’est pas un supermarché. L’Europe est un destin commun », avait lâché à des journalistes suisses, peu de temps après son élection.

    De fait, l’Europe n’est pas un supermarché, car ce que l’on nous impose, nous ne l’aurions jamais choisi. Quant au destin commun, nous l’entrevoyons aujourd’hui : fait de larmes, de sidération, de pusillanimité et de déni.

     

    Gabrielle Cluzel

    Ecrivain, journaliste
  • Alerte sur la restauration : la cerise du Covid sur un gâteau amer, par Natacha Polony.

    Les restaurateurs qui n’auront pas joué les gardes-chiourme à l’entrée de leur établissement n’écoperont que de 1 000 € de punition.
    © Hans Lucas via AFP

    Enjeu économique et culturel majeur, la restauration est au bord de la rupture.

    Finalement, ce ne seront pas 45 000 € d’amende et une peine de prison. Les restaurateurs qui n’auront pas joué les gardes-chiourme à l’entrée de leur établissement n’écoperont que de 1 000 € de punition.

    Natacha Polony.jpgLa première fois. Dans l’heure qui suit, la facture peut augmenter. On souhaite bonne chance à celui qui devra refuser une table de six parce qu’un des convives ne sera pas en règle. Le cauchemar du coronavirus se prolonge pour des gens qui ont baissé le rideau pendant des mois, qui ont dû se réinventer dans la vente à emporter en travaillant parfois à perte. L’État, bien sûr, les a aidés. Et ils lui en savent gré. Il a aussi soufflé le chaud et le froid quand il s’agissait de proclamer que le produit de ces ventes à emporter ne serait pas taxé, avant de revenir sur la promesse la veille de Noël, en guise de cadeau.

    Pourtant, si Marianne sonne le tocsin, ce n’est pas à cause du Covid. Ou du moins pas seulement. Pendant des mois, nous avons souffert de ces restaurants fermés et nous avons eu tout le temps de méditer sur cette part d’identité française qu’ils incarnent. Nous avons compris que l’instant de table est un moment de civilisation, une certaine façon de célébrer notre humanité. Or ces auberges de campagne, ces bistrots de ville moyenne sont pour certains en train de mourir dans l’indifférence générale. Justement ceux qui constituent l’excellence française. Pas l’excellence des étoilés, pas non plus les usines à bouffe, mais les petites affaires familiales, nappe blanche et service soigné.

    C’est, en Touraine, ce restaurant qui vient courageusement d’ouvrir après le troisième confinement. Le serveur demande au chef s’il serait possible de prendre une semaine en août, parce que sa compagne veut un peu de plage. « Mais nous venons d’ouvrir, il faut faire la saison. » SMS le lendemain : « Désolé, chef, je ne viendrai pas. » Planté là, avec le service à assurer. C’est cette jolie maison de Bourgogne qui ferme, faute de personnel, parce qu’un peu trop loin de tout. Le chef ouvrira sans doute une affaire en ville, lui en cuisine, madame en salle, mais sans personnel, car c’est devenu leur cauchemar. C’est, a contrario, cet employé de cuisine qui profite d’un jour de congé pour faire sa visite médicale sans perturber le service et que le médecin du travail renvoie chez lui parce que la visite « doit être aux frais de l’employeur ».

    Perpétuer un héritage

    Cent mille postes à pourvoir dans la profession. Pendant trente ans, les élites françaises ont laissé se désindustrialiser le pays. Les usines fermaient, des pans entiers du territoire se vidaient. Pas grave, la France serait une nation de services et de tourisme. Un joli musée destiné à accueillir les voyageurs du monde entier. Mais ceux qui sont en première ligne dans ce joli plan tirent le signal d’alarme. La profession est au bord de la rupture. Les restaurateurs que Marianne a interrogés ne jettent pas la pierre aux plus jeunes. Ils sont tributaires, bien sûr, de ces employés qui refusent des CDI pour pouvoir travailler par intermittence, le temps de recharger leurs droits au chômage. Ceux-là ont transformé une assurance fondée sur la solidarité nationale en système au service de leur conception du temps libre. Mais il n’y a pas de cause unique. Le métier est dur. La clientèle a évolué. Plus exigeante, plus agressive, moins respectueuse. Et, dans une société qui a érigé le loisir en totem, l’hôtellerie-restauration apparaît comme un bastion de l’ancien monde. La vocation, l’envie de se dépasser, ne sont pas vraiment dans l’air du temps. Le coronavirus est passé par là, il a fait découvrir à beaucoup le plaisir d’être le soir chez soi pour profiter de ses enfants.

    Le problème n’est pas seulement économique. Inventer un modèle social qui préserve des accidents de la vie, protège les plus faibles, mais empêche les abus et libère les énergies est encore un défi. Pourtant, l’enjeu est culturel. Sommes-nous encore capables d’apprendre à notre jeunesse la fierté du travail bien fait, le plaisir de produire, l’épanouissement dans l’effort ? Pouvons-nous organiser une école qui valorise ces filières courtes où l’on apprend à faire de ses mains, où l’on peut rapidement devenir son propre patron, où l’ascenseur social existe encore, pour peu qu’on soit motivé ? Et sommes-nous prêts, enfin, en tant que consommateurs, à préférer l’exigence, la rigueur, la qualité, bref, à perpétuer nous-mêmes un héritage ? Sinon, les usines à bouffe et les esclaves des plates-formes de livraison nous attendent…

    Source : https://www.marianne.net/

  • Jusqu’à Vannes, la libération des LGBTQI+, par Rémy Mahoudeaux.

    Ne riez pas : le conseil municipal de Vannes a voté pour que cette plaisante ville devienne une zone de liberté LGBTQI+. Cette demande émanait des élus estampillés ! Le maire actuel, David Robo, ex-Les Républicains, s’est déjà affiché comme hautement Macron-compatible mais n’a pas obtenu l’investiture d’En Marche ! en 2018. 

    4.jpgIl leur aura néanmoins permis de parasiter un chouïa l’ordre du jour. La majorité qu’il dirige a certes dénoncé un « coup de com’ », mais n’a pas pris part au vote, laissant les voix des autres élus emporter le morceau. Sans doute est-ce une façon de montrer son aptitude théorique et pratique au « et en même temps », ce passeport non sanitaire pour un avenir où l’ambiguïté pourrait persister et cohabiter avec la démagogie.

    À y réfléchir, cette ville ne devait pas être si plaisante que ça, puisqu’il s’avère nécessaire de libérer les populations d’homosexuels mâles ou femelles, de transsexuels, de bisexuels, d’intersexués et de bizarres quotidiennement réduits en servage. Sans doute que des faits divers « lgbtqiphobes » sordides, des quasi-pogroms ont défrayé les chroniques locales, obligeant les édiles à réagir. Ces temps barbares sont heureusement révolus dans la cité des Vénètes !

    Sur la méthode, il y a léger problème. Dans les 714 pages fournies aux conseillers pour préparer ce conseil, il n’y avait aucun document relatif à cette zone de liberté LGBTQI+. Une simple mention « Vœu LGBTQI+ » sur la page 4 de l’ordre du jour, sans aucune annexe, c’est peu. À l’heure du bouclage, ni le cabinet du maire ni le groupe d’élus La République en marche n’ont daigné répondre aux sollicitations du citoyen-plumitif signataire pour lui fournir plus de détails. Dommage ! En l’absence de biscuit, il est permis de supposer le pire, par exemple que ce vote local soit, en fait, la promotion d’un communautarisme LGBTQI+. Il est aussi possible d’imaginer que dans un pays où les homosexuels ne sont pas jetés du haut des immeubles, la portée de l’engagement soit anecdotique, un peu comme la charte de l’Autre Cercle, qui fait beaucoup de bruit pour pas grand-chose.

    La bien-pensance incarnée par voudrait que soit condamnée la Hongrie sous prétexte d’une loi qui serait discriminante parce qu’elle ne permet pas la promotion de l’homosexualité, interdit l’idéologie du genre et impose que le père soit un homme et la mère une femme. Le lobby est à la manœuvre et d’une redoutable efficacité, en flattant ses partisans et en stigmatisant ceux qui voient clair : si vous n’êtes pas d’accord avec eux, c’est que vous les discriminez !

    Peut-être conviendrait-il de rappeler à tous les moutons de Panurge de cette bien-pensance que pour commencer à réfléchir, il faut discriminer, établir des différences. Puis tenter de leur faire comprendre qu’une différence n’est pas toujours une hiérarchie.

    Le communautarisme LGBTQI+ pousse ses pions, à Vannes comme ailleurs. Il y en a d’autres, comme par exemple celui des musulmans, piloté en sous-main par l’islam politique. Pourtant, les effets du communautarisme tels qu’observables en ou en Amérique du Nord ne sont pas enviables. Ils sont de nature à abîmer le substrat d’une , la nôtre, auquel nous pourrions être attachés. Si des maires et des chefs d’entreprise veulent réfléchir à des vœux ou des chartes de refus de tout communautarisme, il y a peut-être des contre-pieds salutaires à prendre.

     

    Rémy Mahoudeaux

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    Quand nous disons que ce Système pourri promet "la Liberté" mais pratique allègrement "l'a-libertés", l'éviction inique de Zemmour nous donne raison, non ? :

    https://twitter.com/christine_kelly/status/1437637142457556992?s=20

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    Le soldat Zemmour est tombé au champ d'honneur de la liberté d'expression et de la pluralité des opinions : le CSA remet la barre vers un PAF le plus "à gauche" possible, mais d'autres voix heureusement restent sur les antennes (d'Ornellas, Cluzel, Bock-Côté, Bastié...). Le Système ne peut plus verrouiller tout, partout; il craque au contraire de partout : à nous de pousser à la roue, et de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour mener à bien la subversion de ce Régime pourri...

     

    1. Sur cette "affaire Zemmour", d'accord avec Michel Onfray... :

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    2. ... et acceptons avec plaisir l'invitation que nous lance Zemmour :

    Eric Zemmour
    "Depuis 2 ans, le CSA a tout tenté contre moi. La page CNews se tourne, écrivons la suite ensemble. Rejoignez-moi sur ma chaîne YouTube maintenant :
     

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    3. Sur Salah Abdeslam, d'accord avec Charlotte d'Ornellas : 

    Charlotte d'Ornellas
    "...Salah Abdeslam déteste la France, il nous met sous les yeux ce que l'on ne veut pas voir dans ce procès. Il faut faire le procès de l'idéologie qu'il partage avec beaucoup de gens et se pencher sur notre faiblesse. Lui, il est encore dans le temps de la guerre..."

    https://twitter.com/ChdOrnellas/status/1437393160561471496?s=20

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    4. Dans Causeur : l'AME, c'est-à-dire très concrètement les "soins aux clandestins", c'est tout simplement plus que le coût global annuel des quatre hôpitaux de Marseille... 1,5 milliard certifié qui permet de payer des dialyses à des clandestins provenant parfois de pays dits "sûrs" par l'OFPRA comme l'Albanie ou le Sénégal ! 

    https://www.causeur.fr/aide-medicale-d-etat-une-anomalie-a-1-5-milliard-deuros-209955

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    5. Eh, ben ! C'est pas trop tôt ! Darmanin va enfin dissoudre cette LDNA de... 

    https://www.lefigaro.fr/flash-actu/gerald-darmanin-veut-dissoudre-la-ligue-de-defense-noire-africaine-qu-il-qualifie-de-structure-raciste-20210913

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    https://www.lefigaro.fr/flash-actu/gerald-darmanin-veut-dissoudre-la-ligue-de-defense-noire-africaine-qu-il-qualifie-de-structure-raciste-20210913

     

    6. Dans Valeurs : À Saint-Denis, "le vivre-ensemble" a été inventé par des gens qui vivent à part...

    https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/societe/bienvenue-en-republique-bananiere-de-saint-denis/

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    7. Il y a plusieurs façons de "saccager Paris" : une calamiteuse gestion des finances de la ville, par exemple...

    7 milliards d’endettement à la fin de l’année soit + 70% depuis 2014...
    + 15% sur un an des recettes en baisse...
    la ville se dirige-t-elle vers la banqueroute? Vers une tutelle de la Chambre régionale des comptes d'Île-de-France ?...
     
    Mais, enfin, cela ne semble pas déranger Dame Hidalgo, qui a manifestement "autre chose" en tête !

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    À DEMAIN !

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  • Dans notre Éphéméride de ce jour : Napoléon contre la France, avec son ”recès” de 1803...

    1803 : Napoléon contre la France : le "recès" de 1803

     

    Le "Recès" de la Diète d’Empire est une résolution (ou "recès") de la dernière séance de la Diète d’Empire tenue à Ratisbonne. 
    Il avait été décidé, suite à l’accord entre la France et l’Autriche de 1802 et en conséquence du traité de Lunéville, de dédommager les princes allemands des terres qu’ils avaient perdues lors de l’annexion de la rive gauche du Rhin par la France. 
    Mais, d’une part, certains princes, qui ne possédaient rien sur la rive gauche du Rhin, obtinrent des avantages territoriaux. 
    D’autre part, le "recès" bouleversait le Saint-Empire dans la mesure où les principautés ecclésiastiques disparaissaient, ainsi que 45 villes libres sur 51...

    25 fevrier,jeanne d'arc,chinon,guerre de cent ans,charles vii,reims,bourges,bainville,stofflet,renoir

    Couverture du "recès" du 25 février 1803... 

    Michel Mourre monte bien comment ce "recès" - qui fut aggravé par la "médiatisation" de 1806 : voir l'Éphéméride du 12 juillet - fut l’ouverture de la boîte de Pandore, et comment il inaugura une dynamique en rupture avec la politique traditionnelle française de division des Allemagnes; le "recès" - aggravé encore en 1806 par la "médiatisation" !... - lançait, en fait, le processus d’unification allemande, et devait très vite se révéler désastreux pour nous, comme on le vit en 1814/1815, et, surtout, en 1870, 1914 et 1939…

    Du Dictionnaire Encyclopédique d’histoire, Tome I, page 166 :

    "…A la suite des Traités de Campoformio (1797) et de Lunéville (1801), la France annexa toute la rive gauche du Rhin… 
    En vertu des Traités, les Princes qui avaient été dépossédés sur la rive gauche du Rhin devaient être dédommagés : après de longues négociations, le recès impérial de février 1803 remania complètement la carte de l’Allemagne. 
    Presque toutes les principautés ecclésiastiques ainsi que la plupart des villes libres et des petites seigneuries disparurent pour agrandir la Prusse, la Bavière, le Wurtemberg, Bade, la Hesse-Darmstadt et le Nassau. 
    Par cette simplification révolutionnaire, qui faisait passer "les Allemagnes" de plus de 300 Etats en 1789 à moins de quarante, Napoléon Bonaparte prenait le contre-pied  de la politique de la monarchie, laquelle s’était employée à maintenir en Allemagne le chaos créé par les Traités  de Westphalie…"

    Pour ne prendre que quatre exemples, au lieu de "la croix des géographes" et de l’Allemagne divisée en plus de 300 entités, quatre régions grandissaient considérablement :


    1. La Prusse passait de 2.000 km2 à 12.000, et de 140.000 habitants à 600.000.
    2. La Bavière passait de 10.000 km2 à 14.000, et de 600.000 habitants à 850.000.
    3. Le Bade passait de 450 km2 à 2.000, et de 30.000 habitants à 240.000.
    4. Le Wurtemberg passait de 400 km2 à 1.500, et de 30.000 à 120.000 habitants.

     

    Cette rupture avec la politique traditionnelle de la monarchie, cette "politique" (!) anti-nationale était une folie : elle détruisait l'oeuvre bienfaisante de Louis XIII et Louis XIV, de Richelieu et Mazarin, qui avaient obtenu le morcellement de l'Allemagne en plus de 350 Etats, par les Traités de Westphalie -"chef d'oeuvre absolu", disait Bainville - qui assuraient notre sécurité et nous donnaient la prééminence en Europe.

    Cette politique suicidaire, trahison totale des intérêts nationaux de la France, fut mise en route par la Révolution et la République, et poursuivie par son "sabre", Napoléon, puis par Napoléon III : tous, Révolution, Républiques, Empires, agissant contre l'intérêt national, et - de fait - en "intelligence avec l'ennemi"…

     

     

     Dans notre Album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville. voir les deux photos "Intelligence avec l'ennemi : le recès de 1803" et "la médiatisation de 1806")

     

     

     

  • Menaces américaines et résistance allemande autour de Nord Stream 2, par Antoine de Lacoste.

    Le gazoduc Nord Stream 2, en chantier depuis longtemps, est presque terminé mais les derniers kilomètres sont les plus difficiles.

    Destinée à doubler Nord Stream 1 afin de multiplier par deux les livraisons de gaz à l’Allemagne, cette réalisation stratégique est l’occasion de rudes frictions entre la , les États-Unis, l’Allemagne et la France.

    antoine de lacoste.jpgLe premier acteur est bien sûr la Russie. C’est son poids lourd Gazprom qui pilote le projet. Le but de la Russie est triple : augmenter ses livraisons à l’Allemagne, contourner l’ avec qui les relations sont exécrables et renforcer sa position de premier partenaire gazier de l’Europe.

    L’Allemagne rejoint volontiers le premier objectif et sait aussi que le passage par l’Ukraine complique les choses et renchérit les coûts. Elle ferme donc les yeux sur les tensions géopolitiques du Donbass dirigé de facto par des séparatistes pro-russes.

    Les États-Unis sont vent debout contre ce projet qui contrecarre leurs ambitions exportatrices de gaz de schiste. Or, les Allemands ne veulent pas de ce gaz car il est beaucoup plus cher que le gaz russe et le coût d’un produit l’emporte souvent chez eux sur des considérations idéologiques.

    Les Américains ont alors passé la vitesse supérieure et ont menacé de sanctions tous ceux qui participent à ce projet. Les entreprises, bien sûr, mais aussi les personnes physiques.

    Le maire de la petite ville de Sassnitz (Allemagne) a ainsi reçu une lettre de menaces du Sénat américain parce qu’un bateau participant au chantier mouillait dans le port de la ville. Plusieurs responsables du port autonome ont reçu la même lettre : ils doivent cesser tout soutien au chantier sous peine d’être personnellement responsables, « juridiquement et économiquement ».

    Ils ont décidé de ne pas se laisser intimider, comme le rapporte l’hebdomadaire Die Zeit, et ont conclu sobrement qu’ils n’iraient pas voyager aux États-Unis.

    Il n’en n’a pas été de même pour la société suisse Allseas, dont le navire poseur de pipe-lines a quitté le chantier, entraînant, une fois de plus, son arrêt.

    La France avait soutenu l’Allemagne l’an passé contre l’Amérique. Mais c’était l’Amérique de Trump. Maintenant qu’elle est dirigée par un honnête démocrate et qu’elle a rejoint le camp du bien, nos dirigeants trouvent que Nord Stream 2 n’est finalement pas une bonne idée. Et l’aimable Clément Beaune (secrétaire d’État aux Affaires européennes, comme chacun sait) a demandé à notre voisin de renoncer au gaz russe. Inutile de lui rappeler qu’une entreprise française, Engie, participe au chantier car, quand les principes sont en jeu…

    Les Allemands ont été fort agacés par ce revirement français et le ministre des Affaires étrangères Heiko Maas a rappelé que « la politique énergétique européenne doit être décidée en Europe et pas aux États-Unis ». C’est assez bien répondu et cela en dit long sur la solidité du couple franco-allemand que nos européistes les plus convaincus n’osent même plus évoquer. Les Français auraient pu rappeler aux Allemands que s’ils n’avaient pas imprudemment abandonné l’énergie nucléaire, ils ne seraient pas si dépendants du gaz russe. Mais comme nous risquons de prendre le même chemin un jour, l’argument ne fut pas utilisé.

    La fin de ce chantier sera fort intéressante à suivre et s’il parvient à son terme, ce sera une belle victoire d’un couple inédit germano-russe.

     

    Antoine de Lacoste

  • Présence de la ”Catho” d'Angers à Niort : la ministre de l'Enseignement supérieur saisie, par Xavier Le Roux.

    Lors des portes ouvertes de l'UCO dans les locaux de Niort Tech en janvier dernier.
    © Photo NR

    Le Comité national d’action laïque vient de saisir la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal. Il s’oppose à la présence de l'Université catholique de l'ouest sur Niort et lui conteste même le droit d'utiliser le terme "université".

    3.jpgLe 12 février 2021, le Comité national d'action laïque (Cnal) a adressé une lettre à Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Il y conteste l’implantation de l’Université catholique de l’ouest (UCO) sur la ville de Niort. 

    En attendant de pouvoir s’installer plus durablement, sans doute entre les murs de l’ex l’IUFM (rue Beaune-la-Rolande) au sein du futur Pôle de l’enseignement supérieur que souhaite y implanter Niort Agglo, l'UCO s’est posée en septembre dernier dans les locaux de Niort Tech (avenue Bujault), en proposant deux licences (psychologie et information-communication). À la rentrée prochaine, trois autres licences étofferont son offre : sciences de l’éducation, langues étrangères appliquées et économie-gestion. La structure prévoit ainsi de passer de 80 étudiants aujourd’hui à 200 en septembre prochain, et même 500 in fine. En janvier dernier, 130 jeunes avaient participé à ses portes ouvertes

    "Plusieurs obstacles juridiques"

    Mais de cette implantation et de ce développement, le Cnal ne veut pas, assurant dans sa lettre à la ministre "observer plusieurs obstacles juridiques". Il conteste en premier lieu le droit à l’UCO d’utiliser le terme "université" : "C’est un établissement privé placé sous l’autorité directe d’un état étranger, le Vatican", considère-t-il, évoquant l’article L 731-14 du code de l’éducation qui stipule en effet que "les établissements d’enseignement supérieur privés ne peuvent en aucun cas prendre le titre d’universités. Les certificats d’études qu’on y juge à propos de décerner aux élèves ne peuvent porter les titres de baccalauréat, de licence ou de doctorat."

    Le Cnal dénonce également que cette implantation "soit assortie de demandes de subventions adressées aux collectivités territoriales. Il est inacceptable qu’une organisation religieuse puisse percevoir de l’argent public pour se développer et concurrencer directement l’université publique." En conclusion, le Cnal demande ainsi à la ministre "de faire en sorte que le droit et la laïcité soient respectés".

    Lors de son dernier conseil le 14 décembre dernier, Niort Agglo a voté en faveur d’une avance de trésorerie pour l’UCO d’un montant de 143.000 €, remboursables sur quatre ans (2023-2027). Son président Jérôme Baloge n'a jamais caché sa volonté de développer l'enseignement supérieur sur Niort, qu'il soit public ou privé.

     

    Le Comité national d'action laïque (Cnal) a des déclinaisons départementales ( Comités départementaux d’action laïque, Cdal) constituées des délégués départementaux de l’Éducation nationale, de la Ligue de l’enseignement, du syndicat des enseignants de l’UNSA (SE-UNSA), de l’UNSA Éducation, de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE).

    L'UCO est implantée sur huit villes, regroupant un total d'envrion 11.400 étudiants. Il y a le vaisseau amiral d'Angers (7.000 étudiants) bien sûr, mais un tiers de ses effectifs est ailleurs : sur les sites de Guingamp (910 étudiants), de Vannes (900 étudiants), de Nantes (680 étudiants), de Papeete (380 étudiants), de la Réunion (370 étudiants) et de Laval (370 étudiants).

    Le Code de l'éducation rassemble les dispositions législatives et réglementaires (adoptées par décrets) relatives à l’éducation.

     

    Xavier LE ROUX

    Journaliste, rédaction de Niort

    Source : https://www.lanouvellerepublique.fr/

  • Dr Bertrand Legrand : « La France ne protège plus les plus faibles, c’est le premier arrivé, premier servi ! ».

    On l’a appris lundi, les commandes de vaccins AstraZeneca ne seront plus livrées aux professionnels de ville mais dirigés vers les pharmacies. Parallèlement à cela, un député suggère de faire appel aux vétérinaires pour la vaccination.

    Réaction du Dr Legrand au micro de Boulevard Voltaire. L’occasion de faire le point avec lui sur le nombre de vaccinés en France et d’évoquer cette suspension, par l’Autriche, de la vaccination AstraZeneca suite au décès d’une infirmière.

    https://soundcloud.com/bvoltaire/docteur-bertrand-legrand-8

    Les 28 000 flacons de vaccins ouverts à la commande pour les professionnels de santé de ville seront durant la semaine du 8 mars, dirigés vers les pharmacies. On vous imagine désappointé.

    Désappointé n’est un terme assez fort. La DGS n’a pas assez de doses pour livrer un flacon à chaque médecin pendant cette fameuse semaine. Par conséquent, ils ont décidé de donner le peu de flacons qu’ils ont à des pharmaciens et aucun médecin n’en aura. L’autre solution était de donner le peu de flacons que l’on avait aux médecins dans les zones les plus touchées. Ils ont choisi la formule de donner les flacons aux pharmaciens pour qu’ils pratiquent la politique du premier arrivé, premier servi. C’est pitoyable et effroyable. Le tout, après nous avoir fait travailler tout le week-end en utilisant des doses décongelées sans nous demander l’autorisation. Ces doses ont servi à faire de la communication politique. Nous devons donc déprogrammer des vaccinations prioritaires sur des patients. Juste pour de la communication politique, ces doses ont été usées au premier arrivé, premier servi. La France n’est plus du tout gaulliste. Elle ne protège plus les plus faibles.

    Un député a proposé que les vétérinaires se mettent eux aussi à la distribution et à l’administration des vaccins. Le problème n’est pas tant les points de distributions, mais plutôt la distribution en elle- même de manière globale.

    Les politiques sont dans un déni complet de la réalité. Ils sont persuadés que nous avons suffisamment de doses puisque nous avons passé commande. En réalité, nous n’avons pas assez de doses. Elles ne sont pas dans nos cabinets et aux bons endroits. Nous sommes toujours obligés de trier nos patients. Le jour où les stocks vont arriver brutalement et que nos mains seront dépassées, on sera bien évidemment ravis d’avoir toutes les mains en même temps pour piquer. Nous aimerions bien régler le problème de la France en une journée. Cela serait faisable, si nous avions 70 millions de doses. Nous pourrions aligner l’armée, les médecins, les pharmaciens, les vétérinaires et nous pourrions même faire une formation express en 5 min sur comment injecter un vaccin. Il n’est pas compliqué de piquer, mais faut-il encore avoir les bonnes doses.

    On a bien compris qu’il fallait vacciner en priorité les personnes à risques. Concrètement, combien de personnes ont été vaccinées ?

    Il suffit de voir la proportion des personnes vaccinées de plus de 75 ans sur CovidTraker. Il y a quelques semaines, je vous disais que nous étions en dessous de 33 %. Aujourd’hui, nous sommes à peu près à 33 %. Nous n’avons pas progressé. Nous avons essentiellement vacciné des personnes de 50 à 65 ans. A la même époque en nombre de doses, l’Angleterre est à 90 %. C’est un échec.

    Ce vaccin AstraZeneca avait été suspendu en Autriche lorsqu’une infirmière est morte suite à la vaccination d’AstraZeneca. En tant que médecin, êtes-vous sûr de la non-dangerosité de ce vaccin ?

    La certitude en médecine n’existe pas. On s’attend à avoir des effets secondaires systématiquement lorsqu’on fait une campagne de masse. Des gens vont mourir après avoir mangé une tomate. Et lorsqu’on vaccine tout le monde, des gens vont mourir quelques heures après la vaccination. Cela ne veut pas dire pour autant que le vaccin est à l’origine. Il faut donc faire une enquête approfondie et statistique. C’est seulement lorsque l’effet indésirable est supérieur à la fréquence naturelle qu’on trouve qu’il est corrélé. Cette enquête est un peu complexe. Lorsqu’on a suffisamment de doses, on peut se permettre de suspendre le temps d’avoir cette certitude complémentaire. En France, vu le peu de doses que nous avons, il est hors de question de faire ce genre de choses.

     

    Dr Bertrand Legrand

    Médecin généraliste à Tourcoing, fondateur de l'observatoire du Tiers payant, secrétaire général CSMF 59-62, fondateur de Vitodoc
  • Violents combats au Haut-Karabakh où les Arméniens reculent, par Antoine de Lacoste.

    Les combats se poursuivent au et l’armée azerbaïdjanaise poursuit sa progression, malgré une farouche résistance arménienne. Sa supériorité en hommes et en matériel lui a permis de pénétrer dans le territoire proprement dit du Haut-Karabakh et de menacer la ville clé de Chouchi (appelée aussi Shushi).

    antoine de lacoste.jpgAu début de l’offensive, déclenchée par le sud, le 27 septembre dernier, la progression des agresseurs n’était pas encore trop inquiétante. Elle se déroulait en plaine et dans les territoires annexés par l’Arménie après la fin de la guerre en 1994. Le Haut-Karabakh, stricto sensu, ne semblait pas menacé et l’on se demandait même si c’était vraiment un objectif de l’Azerbaïdjan de le reconquérir alors que cette enclave est presque exclusivement peuplée d’Arméniens.

    Mais, galvanisé par le très actif soutien turc, le président Aliev semble maintenant décidé à aller jusqu’au bout. Une double offensive se déploie donc depuis plusieurs jours : tout d’abord vers le corridor de Lachine afin de couper l’enclave de son voisin l’Arménie. La route stratégique n’a pas encore été reprise mais les Azerbaïdjanais sont tout près et elle n’est, en tout cas, plus praticable. Le ravitaillement sera donc plus difficile et s’il reste une autre route au nord, celle-ci est extrêmement dangereuse. Quant aux blessés, ils ne pourront plus être évacués vers Erevan, la capitale de l’Arménie, mais à Stepanakert, capitale du Haut-Karabakh.

    La seconde offensive est plus importante encore : elle vise la ville historique de Chouchi. Située sur les hauteurs, sa chute mettrait la capitale Stepanakert sous le feu de l’artillerie azérie et des redoutables drones généreusement fournis par la . L’envoyé spécial du Monde décrit des combats violents sur les pentes qui mènent à Chouchi, d’où les fantassins azerbaïdjanais ont pour l’instant été repoussés. Mais pour combien de temps ?

    L’écart en matériel est trop important pour être comblé en quelques semaines. Israéliens et Turcs fournissent des armes sophistiquées à l’Azerbaïdjan depuis plusieurs années, tandis que l’Arménie a des armes russes plus anciennes. « Une guerre de retard », commentaient des officiers arméniens inquiets. L’écart en effectifs est essentiel, lui aussi : si tous les hommes du Haut-Karabakh (et de tous âges) sont au front, l’armée arménienne est restée en Arménie, le pays ne pouvant pas déclencher une guerre ouverte avec l’Azerbaïdjan. Il y a 10 millions d’habitants en Azerbaïdjan, tandis que 150.000 Arméniens peuplent le Haut-Karabakh, et si de nombreux volontaires arméniens sont venus prêter main-forte à leurs frères (certains sont même venus de France), cela ne peut évidemment rétablir l’équilibre.

    Dans ce contexte, l’attentisme russe laisse perplexe. Certes, un camp de volontaires islamistes syriens en partance pour l’Azerbaïdjan a été anéanti par l’aviation russe dans la province d’Idleb, mais c’est tout (la source syrienne s’est d’ailleurs tarie, ensuite). Poutine et Lavrov (le ministre des Affaires étrangères) privilégient la voie diplomatique, mais les trois cessez-le-feu annoncés depuis un mois sont restés lettre morte.

    On comprend bien que Moscou ne veuille pas couper les ponts avec Bakou, ce qui jetterait définitivement l’Azerbaïdjan dans les bras d’Ankara. Peut-être, aussi, que la Russie fait payer aux Arméniens leur intransigeance, puisque depuis 1994, ils refusent de rendre les territoires azéris conquis autour du Haut-Karabakh.

    Quoi qu’il en soit, le temps presse et Erdoğan se frotte les mains.

  • Guerre dans le Haut-Karabakh : pour les Arméniens, la situation devient critique !, par Pierre Arette.

    Que se passe-t-il dans la république d’Artsakh, ce 29 octobre, au 33e jour de guerre ?

    Depuis l’agression azerbaïdjanaise du dimanche 27 septembre, la situation semble s’être lourdement dégradée pour la petite république autoproclamée et son allié arménien. Les progrès tactiques – et peut-être à terme stratégiques – des forces de Bakou paraissent indéniables.

    8.pngSur le plan militaire : le front arménien semble avoir commencé à céder vers les 16 et 17 octobre, par une percée azerbaïdjanaise au sud-est du Karabakh, moins accidenté, sur les bourgades du rayon de Fizuli, aujourd’hui ville fantôme ; suivie d’une progression par l’axe routier sud jusqu’aux zones plus montagneuses du sud-ouest, sur Zangilan, à 5 km de la frontière arménienne, tombée le 20 octobre ; et d’une remontée vers le nord sur le rayon frontalier de Qubadli, « libérée » le 25 selon le président Aliyev. Au total, depuis le début du conflit, plus d’une centaine de localités, dont trois « villes », seraient aux mains des forces de Bakou ; soit une zone de plus de 1.600 km2. Leur objectif étant, maintenant, de poursuivre la percée vers le nord, depuis Aşağı Fərəcan (rayon de Latchin et limite nord de leur progression) en remontant par la vallée de l’Akera pour couper le corridor du col de Latchin/Berdzor, voie d’accès stratégique la plus courte entre l’Arménie et le .

    Sur le plan psychologique : l’enclave d’Artsakh comptait environ 150.000 habitants, avant le début du conflit. Beaucoup ont dû abandonner leurs foyers devant l’intensité des bombardements ennemis : 70.000 à 75.000 civils déplacés, environ 50 % de la population de l’enclave, réfugiés pour la plupart à Erevan. Les forces azerbaïdjanaises disposent, en effet, d’un armement efficace ; vecteur de stress : les lance-roquettes BM-30 Smerch (« Tornade »), montés sur véhicules, mobiles, exportés par la Russie depuis les années 1990, dignes successeurs des « orgues de Staline » ; combinés, surtout, avec des dizaines de drones tueurs : les israéliens Orbiter 1K et les turcs Bayraktar TB2, déployés depuis 2015. Armes presque imparables en zone accidentée.

    Le nombre des victimes reste, pour l’heure, indéterminé du fait d’une propagande constante des deux partis qui déclarent avoir tué « des milliers » d’ennemis ; mais affirmait, voici huit jours, qu’on approchait vraisemblablement des 5.000 morts. Pour lui, le conflit serait entré maintenant « dans la pire de ses variantes ». Puissance régionale hégémonique, la Russie, qui maintient des rapports équilibrés avec les deux États rivaux, ne peut risquer un enlisement qui lui serait économiquement préjudiciable, ni l’écrasement de son allié civilisationnel arménien qui déstabiliserait la zone au profit de la . Cette petite phrase en dit long. Pour l’instant, les gardes-frontières russes, déployés le long de la frontière arménienne, garantissent son inviolabilité. Si la situation se dégradait irrémédiablement pour Erevan, Moscou devrait engager un rapport de force contraignant avec Bakou.

    « Nous comprenons qu’une telle situation, quand une partie importante du territoire azerbaïdjanais est perdue, ne peut continuer », a ajouté le président russe, parlant d’une guerre ayant ses racines dans une « lutte territoriale » et un « affrontement ethnique ». Reste à savoir s’il entend légitimer, par ces mots, un état de fait imposé par la guerre perdue par Bakou en 1994 ; ou, sur le constat de l’avantage acquis des forces azéries après un mois de guerre, amener les belligérants à renégocier un compromis de frontières.

    Vladimir ne tolérera certainement pas une épuration ethnique contre les Arméniens de l’Artsakh au nom du panturquisme. Mais, à l’heure de la difficile négociation politique qu’il s’apprête à mener, le résultat du combat pour Latchin sera déterminant. La défense de ce col ne doit pas devenir le Điện Biên Phủ des Arméniens !

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Jean-Paul Brighelli : « Refuser de nommer un collège Samuel Paty, c’est lâche…nous serons sous le règne de la charia ! »

    Le maire d’Ollioules (Var) souhaitait renommer le collège des Eucalyptus en collège Samuel-Paty. C’était sans compter l’opposition des professeurs, parents d’élèves et collégiens eux-mêmes.

    Réaction de Jean-Paul Brighelli, qui dénonce ceux qui sont « prêts à se défiler vis-à-vis des islamistes et du fanatisme ».

    https://soundcloud.com/bvoltaire/jean-paul-brighelli-158769450

    Le collège d’Ollioules devait se renommer le collège Samuel-Paty. C’était le souhait du maire de la commune. Il ne se renommera pas collège Samuel-Paty mais gardera son nom collège des Eucalyptus parce que les professeurs ont peur de devenir une cible. On atteint un niveau de lâcheté assez peu égalé.

    Je précise : 100 % des professeurs, 86 % des parents et 65 % des élèves ont voté contre.

    Je n’ai pas d’adjectifs assez forts. Lorsque je pense à cette affaire, il me vient dans la bouche un goût d’arrière-vomi. Qu’on soit bien clair : c’est d’une lâcheté absolue pour conserver leur petit confort de futur dhimmi. La dhimmitude qui s’exerce est la soumission au sens houellebecquien du terme. Nous serons très bien sous le règne de la charia, nous admettrons nos élèves filles voilées. C’est indicible. Je savais que certains enseignants étaient prêts à se défiler vis-à-vis des islamistes et du fanatisme et que 40 % d’entre eux ont rayé de leur programme tous les éléments qui sont au programme qui peuvent heurter la conscience des futurs terroristes. Il faut quand même imaginer ce que cela signifie. C’est tellement immonde.

    Au même moment, l’Assemblée nationale débat d’un projet de loi contre le renommé projet de loi réaffirmant les principes républicains pour ne heurter personne. On a du mal à voir tous ces signaux faibles qui démontrent qu’il y a de la lâcheté à tous les niveaux.

    Je n’aurais pas cru dire, un jour, du bien d’Aurore Bergé, mais elle avait proposé un amendement tout à fait cohérent sur l’interdiction de voiler les petites filles. L’amendement a été refusé par son propre parti obéissant aux ordres de Christophe Castaner, président du groupe. En tant qu’ancien ministre de l’Intérieur, il doit pourtant savoir de ce qu’il en est de l’emprise et l’entrisme islamique. Les petites filles pourront être voilées, maltraitées, considérées comme une espèce de deuxième catégorie. Je ne sais plus ce qu’il faut faire. Faut-il quitter la France ? Faut-il dynamiter les institutions ? Faut-il voter ? Que faut-il faire pour que les gens se rendent compte que les territoires perdus de la République apparus en 2002 sont toujours, 18 ans plus tard, au même stade. On n’a toujours pas pris la mesure de ce qui est en train de se passer.

    Il ne s’agit plus de Grand Remplacement, mais il s’agit d’une emprise. Il s’agit, véritablement, d’une stratégie du cheval de Troie où on avance plus ou moins masqué. Aujourd’hui, les islamistes avancent même à visage découvert en étant certains que les soi-disant laïcs, enseignants ou autres, les recevront à quatre pattes.

    On se rappelle cette guerre des gangs, à Dijon, entre Tchétchènes et « locaux ». Aujourd’hui, c’est à Ollioules. C’est l’archétype de la petite ville tranquille du Var. Finalement, toutes ces problématiques dépassent tous les territoires perdus de la République et toutes les zones d’éducation prioritaire. On est vraiment sur un phénomène qui touche toutes les petites villes de ce pays.

    Je crois que la banlieue s’est universalisée. De la même manière que la violence touche des villages qui se croyaient à l’abri des dérives. Nous sommes dans un climat général extraordinairement volatile. Avant de décider un nouveau , le gouvernement devrait regarder de très près ce qu’il s’est passé en Hollande. Je ne pense pas que cela se passe de la même manière en France. Il n’y aura pas de manifestations de tous les côtés. Il y aura une montée des incivilités. En France, on parle d’incivilité lorsque quelqu’un se fait poignarder. Je le dis très franchement, il va falloir se demander si on sort armé ou non.

     

    Jean-Paul Brighelli

    Enseignant et essayiste