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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Sur le blog ami du Courrier Royal : le Comte et la Comtesse de Paris à l’inauguration de l’exposition «Ferdinand-Philipp

    Ce vendredi 18 juin 2021, avant l’inauguration officielle au musée Ingres-Bourdelle de l’exposition intitulée « Ferdinand-Philippe d’Orléans, images d’un Prince idéal », Axel de Labriolle, Maire de Montauban, et son épouse ont reçu à l’hôtel de ville le Comte et la Comtesse de Paris. 

    Après la visite à l’hôtel de ville de Montauban, Axel de Labriolle a conduit le Comte et la Comtesse de Paris au musée Ingres-Bourdelle afin d’inaugurer la grande exposition consacrée au Prince Ferdinand-Philippe d’Orléans, fils aîné de Louis-Philippe.

    « Un Prince charmant doté des plus enviables qualités. Courageux dans le métier des armes, respectueux de la tradition, sensible aux idées nouvelles, aristocrate par sa naissance et ami du peuple par le cœur, soutien des arts et des artistes, il était aussi fort bien fait de sa personne. » selon les propres mots du maire.

    Les Princes ont fait la visite sous la conduite de Florence Viguier-Dutheil, Directrice du Musée Ingres-Bourdelle et des commissaires scientifiques de l’exposition Stéphanie Deschamps-Tan, Conservatrice en chef du département des sculptures au musée du Louvre et Côme Fabre, Conservateur au département des Peintures au musée du Louvre. La Princesse Philomena reviendra dans les prochaines semaines avec ses enfants afin de leur faire mieux connaître l’histoire de leur famille.

    Le soir même un dîner fut servi en l’honneur du Comte et de la Comtesse de Paris dans l’ancienne chapelle de l’abbaye des Capucins à Montauban, un lieu historique où le Roi Louis XIII assista à la messe en 1632. A la fin du dîner, les convives ont entonné joyeusement un « Happy Birday, Princesse Philomena » en l’honneur de Madame, très émue, qui célébrait son 44ème anniversaire.

    (Cliquez sur les images pour les visualiser)

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    Merci à Charles – Photos mairie de Montauban et DR

    Comte de Paris, Site Officiel

    Comte de Paris, Page Facebook 

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    Instagram

    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : La fine fleur.

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    A l’affiche : La fine fleur, un film français de Pierre Pinaud avec Catherine Frot (Eve, la pépiniériste), Olivia Côte (Vera, son assistante).

    guilhem de tarlé.jpgLe cinéma Lux de La châtre (sous-préfecture de l’Indre) pratique la jauge de 50 spectateurs, ce qui nous permet d’y aller sans laisser-passer dit « sanitaire », auquel nous refusons de nous soumettre.

    « Mignonne, allons voir si la rose »

    Quand elle n’entrainait pas famille et amis sur les sentiers des massifs provençaux, Maman passait son temps à quatre pattes à cultiver ses fleurs dans son jardin berrichon. Elle aurait certainement aimé être pépiniériste et créer des tulipes ou des roses (mais elle a eu sept enfants) et ne manquait jamais son voyage annuel au parc de Bagatelle.

    C’est une sorte de docufiction intéressant que nous propose Pierre Pinaud sur cette vocation de pépiniériste et, en cela, il est à recommander aux amateurs des fleurs et des jardins.
    J’avoue qu’à la lecture du synopsis j’avais hésité à y aller, qui me faisait craindre un discours dans l’air du temps sur la réinsertion… Ce n’est certes pas un grand film, avec un scénario un peu grotesque et une histoire, précisément, à l’eau de rose, mais, avec une bonne prestation de Catherine Frot, en ce temps mauvais qui court, c’est un joli conte de fée.

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plus de 500 autres sur mon blog Je ciné mate.  

    Pour mémoire :  palmarès des films vus au cinéma en 2020 et 2021

    Titre

    Réalisateur

    appréciation

    genre

    nationalité

    Date de sortie

    Dark Waters

    Todd Haynes

    Je recommande

    Biopic, drame

    américain

    Février 2020

    Le cas Richard Jewell

    Clint Eastwood

    Je recommande

    drame

    américain

    Février 2020

    Sous le ciel d’Alice

    Chloé Mazlo

    Je recommande

    Drame

    Français

    2020

    5ème set

    Quentin Reynaud

    Un très bon film

    drame

    Français

    2021

    La fine fleur

    Pierre Pinaud

    Un bon film

    Comédie

    Français

    Juin 2021

    Cruella

    Craig Gillespie

    Une bonne soirée

    Comédie dramatique,

    américain

  • Afghanistan : ce qu'il ne fallait pas faire ...mais que les Américains ont fait, comme chaque fois, par Patrice de Plunk

    Sans doute fatigués d’être experts en maladies infectieuses, les accros des réseaux sociaux jouent maintenant aux experts de l’Afghanistan... pour dire à peu près tous la même chose. Mais il y a deux points essentiels dont on ne parle guère :

    ► l’échec américain en Afghanistan, au bout de vingt ans de guerre, a la même cause que tous les échecs américains depuis 1953 (Vietnam, Irak etc) : les Américains ne comprennent pas le monde extérieur mais veulent l’américaniser. Ce n’est pas moi qui le dis mais le général américain McChrystal, qui fut le chef des forces de l’OTAN en Afghanistan. Je le cite :Nous ne connaissions pas l’Afghanistan… La plupart d’entre nous, moi compris, avions à un degré effrayant une vision simpliste de ce pays et de son histoire.” D’où l’erreur tragique, répétée chaque fois depuis soixante ans : s’imaginer qu’on peut “construire une démocratie” dans un pays étranger, qui plus est en l’envahissant et en l’occupant. On voit le résultat une fois de plus…

    ► Autre erreur, dont nos commentateurs télé ne parlent pas du tout : croire que si le jihadisme existe quelque part, c’est qu’il aurait été apporté là par des terroristes internationaux – et qu’il suffit d’éliminer ces terroristes internationaux pour supprimer le jihadisme… C’est une illusion. On ne supprime pas le terrorisme à coups de drones (surtout quand ils se trompent de cible comme le 28 août en Afghanistan). Et si une population soutient des terroristes, c’est toujours pour des raisons locales : raisons qu’il faudrait discerner si l’on voulait avoir la moindre chance d’améliorer la situation. Au lieu de comprendre ce qu’est la société afghane, ou la société irakienne, ou la société vietnamienne, etc, Washington – suivi de ses supplétifs – projette sur ces sociétés une idéologie “effrayante de simplisme” comme dit le général McChrystal. Plutôt que de trouver des réponses locales à des problèmes locaux, on essaie d’américaniser des pays étrangers : quitte à les confier à des gouvernements fantoches et corrompus, faussement élus, qui s’enfuient dès que l’ambassadeur US fait ses bagages.

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    Source : http://plunkett.hautetfort.com/

  • Cette semaine dans lafautearousseau : trois conseils de lecture d'Annie Laurent...

    Annie_Laurent.jpgAnnie Laurent, comme elle me l'avait annoncé, vient de me faire parvenir ("pour lafautearousseau") trois recensions d'ouvrages fort intéressants, que vous pourrez lire lundi, mercredi et vendredi :

    lundi : Abbé Guy Pagès, La preuve du Coran ou la fin de l’Islam;

    Michel Younès, Les approches chrétiennes de l’islam. Tensions, déplacements, enjeux;

    Tom Holland, A l’ombre de l’épée;

    Je l'en ai remercié, et lui renouvelle ces remerciements, en votre nom à tous, en attendant ses prochains articles...

    Bonne lecture !

    François Davin, Blogmestre

    Aujourd'hui donc : de l'Abbé Guy Pagès, La preuve du Coran ou la fin de l’Islam...

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    Abbé Guy Pagès, La preuve du Coran ou la fin de l’Islam, Dominque Martin Morin, 2021, 113 p., 13 €.

     

    « Le Coran lui-même proclame qu’il est moubîn, c’est-à-dire clair, mais si on le regarde de près on remarque qu’une phrase sur cinq, ou à peu près, n’a tout simplement pas de sens », écrit le savant allemand Gerd-Rüdiger Puin, auteur d’une étude sur des manuscrits coraniques du VIIIème siècle découverts à Sanaa (Yémen) en 1972.

    Pour un Livre réputé « inimitable » et confessé comme « incréé » par les musulmans cela a de quoi surprendre.

    Mais Puin a raison : la lecture du Coran présente une incroyable difficulté tant il contient d’invraisemblances, d’incohérences et de contradictions, sans oublier les emprunts à des croyances païennes, à des hérésies chrétiennes, au judaïsme et à des langues non arabes.

    Conscient du problème, animé d’une intention apologétique et motivé par une démarche missionnaire, l’abbé Pagès s’est lancé dans un examen détaillé du texte, articulant sa démonstration autour de 125 points.

    Une évidence saute aux yeux : l’islam ne s’accorde ni avec l’histoire ni avec la raison.

    L’auteur a eu la bonne idée de réfuter les versets « tolérants » mis en avant par les musulmans soucieux de lever le scepticisme de leurs interlocuteurs.

    La conclusion s’impose alors : le Coran ne peut émaner de Dieu.

     

    Annie Laurent

    (Article paru dans L’Homme nouveau, n° 1741 – 28 août 2021)

  • Sur la page FB de nos amis du GAR : Plaidoyer pour la Monarchie royale. Partie 2 : L'unité royale plutôt que l'urne qui

    En ces temps de crises, de trouble et de présidentielle permanente qui occupe tous les médias sans discontinuer, la Monarchie royale « à la française » ne serait pourtant pas si choquante et, même, elle pourrait bien conjuguer espérance et nécessité, tout en renouant avec le fil d’une histoire qui, tranché violemment hier, pourrait à nouveau réunir des Français aujourd’hui soucieux de concorde et de tranquillité, y compris politique…

    Quelques arguments plaident en sa faveur comme celui de l’unité nationale au-delà des querelles politiques et des grands intérêts de ce qu’il n’est pas incongru de qualifier de féodalités financières et économiques : car le roi ne doit rien à un choix électoral forcément clivant et séparateur qui divise en clans idéologiques, et son indépendance vient du principe même de la transmission héréditaire de la magistrature suprême de l’Etat, la naissance ne pouvant s’acheter ou se forcer. Bien sûr, c’est l’argument parfois le plus difficile à entendre pour nous qui sommes habitués à choisir le Chef de l’Etat que nous semblons sacrer de notre vote avant que de le dénoncer dès les mois suivants dans un élan d’ingratitude qui, visiblement, n’appartient pas qu’aux princes… Néanmoins, l’avantage de la succession royale est qu’elle accompagne le temps et qu’elle est l’humilité devant la nature humaine et ses propres limites : dans la tradition française, ce mode de transmission de la magistrature suprême de l’État se résume en une formule « Le roi est mort, vive le roi ! ». C’est-à-dire que c’est de la disparition physique du prédécesseur que naît le pouvoir du successeur. D’un drame, la mort, la royauté fait un passage vers une autre vie, une autre personne, celle-là même qui savait qu’un jour elle régnerait mais qui ne savait ni le jour ni l’heure, dans une incertitude qui, pourtant, n’ouvre pas vers l’inconnu mais vers le « prévu ». Cela explique l’autre formule traditionnelle de la royauté en France : « Le roi ne meurt jamais ». En effet, la mort physique d’un monarque n’est pas la mort de l’Etat, mais son renouvellement : le fils succède au père, naturellement, tel que cela était annoncé depuis sa naissance et son titre de dauphin. Quand la République déchire autour de l’urne, la Monarchie royale unit autour du cercueil, et du trône…

    Sources : http://www.actionroyaliste.fr/

    https://www.facebook.com/GroupeDActionRoyaliste

  • ”Scandale Lagarde” : l'assourdissant silence complice d'une caste médiatique pourrie, représentative de ce Système lui a

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpgDimanche soir, sur la 2 (avec Delahousse) : rien, même pas un mot, même pas une allusion...

    Hier matin, lundi, sur BFM, un journaliste "balai-brosse", plus qu'archi-super-ultra complaisant, offrait à Lagarde l'occasion de justifier son propos totalement inacceptable : la chaîne est même allé chercher/retrouver trois bribes de déclarations de ce pauvre Pasqua, mort en 2015, dans lesquels il parlait de son amitié pour Zemmour "écornée" et d'une prise de distance avec certaine de ses positions. 

    Eu égard à l'énormité du propos de Lagarde, c'est tout de même bien peu : entre dire que votre amitié pour quelqu'un est "écornée" et parler d' "une balle dans la tête", on nous permettra de penser qu'il y a comme une très légère différence...

    Et, puis, faire parler les morts est un exercice peu digne d'un journaliste...

    Si c'était Zemmour qui avait tenu les propos de Lagarde, ou Marine Le Pen, on peut être certain que les Champs-Élysées auraient été brûlés du haut en bas, que toutes les boutiques de vêtements, motos, luxe, alimentaire... auraient été pillées par des hordes de cagoules noires et que les mêmes scènes se seraient reproduites partout en France...

    On peut être certain aussi que la même caste médiatique frappée intégralement, pour un temps, d'une extinction de voix aussi généralisée qu'invalidante, se serait succédé sur les antennes pour dénoncer pêle-mêle, "peste brune", "dérapages nauséabonds", "heures les plus sombres de notre Histoire", "bruits de botte et tout le toutim...

    Là, c'est silence radio !

    Un homme de gauche a proféré une énormité himalayenne : pour lui, c'est bienveillance et compréhension, tout le temps pour expliquer et justifier l'inexplicable et l'injustifiable. La Fontaine ne s'est pas trompé : "Selon que vous serez..." mais, aujourd'hui, il faudrait le compléter par "Selon que vous serez de gôche ou bien d'en face..."

    Ainsi va, vit, raisonne et se comporte une caste médiatique indigne et pourrie jusqu'à l'os; parfaitement représentative de ce Système dont elle est issue, lui-même pourri jusqu'à l'os.

    On en revient toujours à Léon Daudet : la seule action qui vaille est "une action réellement d'opposition, c'est-à-dire prêchant ouvertement la subversion du Régime"

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  • Le coup de gueule lingustique !, par Jacques MYARD.

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    Scene de la piece "Les Precieuses Ridicules " de Jean Baptiste Poquelin dit Moliere (1622-1673). gravure couleur du 19eme siecle ©North Wind Pictures/Leemage 

    Ortho­graphe inclu­sive : Les Pré­cieuses Ridicules …

    Les siècles regorgent de fou­cades et autres lubies dont les pro­pa­gan­distes pré­tendent déte­nir la véri­té uni­ver­selle qui s’ins­cri­rait dans le sens de l’Histoire …

    8.jpgOn se sou­vient des « Pré­cieuse Ridi­cules » de Molière dont les héroïnes Mag­de­lon et Cathos se tar­guaient d’im­po­ser leur « pré­cio­si­té » pour raf­fi­ner les mœurs et la langue fran­çaise, vaste programme…

    Eh bien on est ras­su­ré, l’His­toire excelle dans l’art de res­ser­vir les plats : entrent aujourd’­hui en scène les nou­veaux révo­lu­tion­naires, sexistes en peau de lapin qui, bran­dis­sant l’é­ga­li­té des sexes, exigent tout azi­mut l’or­tho­graphe inclu­sive pour fémi­ni­ser la langue française… 

    Le résul­tat est un suc­cès : notre langue devient un cha­ra­bia incom­pré­hen­sible, voi­là une avan­cée his­to­rique des salon­nards du poli­ti­que­ment cor­rect dans le ridi­cule le plus accompli …

    Molière, au secours !

     

    Jacques MYARD

    Membre Hono­raire du Parlement

    Maire de Maisons-Laffitte

    Pré­sident du Cercle Nation et République

    Pré­sident de l’A­ca­dé­mie du Gaullisme

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Sur la page FB de nos amis du GAR : Pourquoi être royalistes aujourd'hui ?

    La réponse du Groupe d’Action Royaliste (partie 3 : la transmission héréditaire de la magistrature suprême de l’État, une chance pour la France ?)

    Ce mode de succession du roi-père au roi-fils apparaît comme la règle la plus simple, filiale et familiale, mais elle est difficile à faire admettre ou, simplement, à faire comprendre aujourd’hui où tout semble devoir être soumis à un “choix” (“pourquoi lui et pas moi ?”, “il faut choisir le meilleur” etc..) Sans doute est-ce une résultante de l’individualisme de masse, distillé et conforté par la démocratie marchande, dont Georges Bernanos disait qu’elle était le meilleur instrument du capitalisme anonyme et anarchique.
    N’hésitons pas à aller à contre-courant des idées reçues et des conformismes : l’hérédité est, non seulement le symbole, mais aussi le principe fort et actif de la Monarchie “à la française”. Ainsi, par cette succession institutionnelle du père au fils, la plus simple qui soit, la plus naturelle possible en respectant les rythmes de vie de l’homme, le Roi, et l’État qu’il incarne le temps de son règne, échappent au “choix” : le roi n’a pas choisi de l’être, comme il n’a pas choisi de naître là, à un moment donné, fils de roi, donc appelé, statutairement, mécaniquement et naturellement, à ceindre, un jour, la couronne. Cela ne lui donne pas de droits mais lui fixe des devoirs, dont le premier est d’assumer sa charge monarchique, le jour venu.
    Ce mode de succession a donc quelques forts arguments à faire valoir. Roland Mousnier mettait en avant l’argument historique : « L’hérédité n’a jamais produit une succession de rois aussi médiocres que celle des présidents de la IIIe République française (à une ou deux exceptions près), ce qui s’est terminé par l’effondrement de juin 1940, la plus grande catastrophe de l’histoire de France ».
  • Thérèse Hargot : « Le corps féminin a été malmené. Pas par les hommes, par les femmes elles-mêmes ».

    Cinquième volet de notre série Place des femmes, avec Thérèse Hargot, sexologue.

    14.jpgJe suis Thérèse Hargot, thérapeute de couple, sexologue et essayiste.

     

    Le porno est-il votre ennemi numéro 1 ?

    En réalité, le porno est devenu mon ennemi numéro 1. Il est aujourd’hui le phénomène mondial. Il va détruire massivement non seulement les personnes, mais aussi les relations d’amour et la sexualité. Forcément, si on veut faire de la sexualité du couple, un lieu d’humanité, il faut combattre la pornographie.

    Le vrai sujet de ma vie était plutôt la contraception. Au moment où la contraception est apparue, la pilule contraceptive a modifié en profondeur notre rapport aux corps des femmes, à la sexualité et à l’autre c’est-à-dire à homme et l’enfant.

    Alors que c’est mon sujet de cœur, j’en viens à parler beaucoup de pornographie. Depuis quelques années, avec l’arrivée d’internet, l’industrie pornographique a explosé. Lorsqu’on parle de pornographie aujourd’hui, on parle de 1/4 des Français et des Belges qui consomment régulièrement la pornographie. On parle de plusieurs fois par semaine ou par jour. Les chiffres sont peut-être même beaucoup plus importants… France Inter a sorti des chiffres, 8 hommes sur 10 consomment régulièrement du porno. On sait que 1/3 des moins de 12 ans ont déjà vu des images pornographiques et que la majorité des adolescents vont en voir. Le phénomène est tellement important que je suis obligée d’en parler.

     

    Une femme sur le sujet du porno… Est-ce vraiment votre rôle ?

    On pourrait dire que c’est un problème d’homme. Il faut que des hommes s’engagent sur ce combat. Je pense et j’en suis même absolument certaine que le fait que je m’engage sur ce sujet a beaucoup de sens. Les personnes qui suivent le parcours en ligne que j’ai créé pour arrêter la consommation de pornographie me disent que cela fait du bien que ce parcours soit conduit par une femme. Cela leur permet de changer leur regard. Je ne sais pas encore très bien l’expliquer, mais il y a quelque chose qui vient guérir. Les femmes ont toutes leur place dans ce combat. Je pense même que c’est notre mission aujourd’hui de contrer cette industrie surpuissante.

    Les femmes sont évidemment concernées par le porno, même si ce sont principalement les hommes qui sont touchés. Il faut comprendre que la personne exposée aux images pornographiques va tomber dans une sorte de dépendance malgré elle et que la seule façon d’en sortir c’est par un regard d’amour posé sur elle :« j’entends que tu consommes de la pornographie, mais je t’aime ». C’est l’amour qui sauve vraiment. Je le dis et le redis.

     

    Quel est le regard posé sur les femmes aujourd’hui ?

    Avec la révolution sexuelle que l’on a connue, en plaçant la jouissance comme finalité de la sexualité, on a transformé le corps de l’autre en objet de jouissance, en instrument pour obtenir ce plaisir. On finit par se transformer soi-même en objet de jouissance. Le corps et la sexualité sont devenus un produit de consommation comme un autre. On dit que l’on fait du sexe. C’est une activité parmi d’autres qui apporte une certaine satisfaction.

    La sexualité a perdu toute son humanité, un lieu de la rencontre et de la relation. Avant la révolution sexuelle, la sexualité était très orientée vers l’action de la reproduction, mais aujourd’hui on arrive à une sexualité vraiment déshumanisée. En déshumanisant la sexualité, on a déshumanisé la personne humaine. L’objectif est d’arriver à créer une nouvelle révolution de l’amour qui permettra de voir la sexualité comme le lieu de la rencontre et de la relation avec un autre que soi, pour faire l’amour littéralement.

     

    Qu’est-ce qu’une femme ?

    Il y a ce corps qui est donné. Je sais que cela semble bizarre de dire cela à notre époque parce qu’on a tendance à négliger ce corps. C’est avec ce corps que je vais rentrer en relation avec les autres. Le corps est extrêmement important. Ces dernières années, on a pu observer que le corps féminin a été extrêmement mal mené pas par les hommes, mais par les femmes elles-mêmes. On voit bien que toutes les féministes qui ont impacté les dernières années de notre Histoire sont dans un mépris du corps féminin incroyable. Elles détestent le corps féminin. Comme elles le détestent, il faut le modifier pour qu’il corresponde à l’idéal masculin où c’est l’homme qui est valorisé. C’est le corps de l’homme qu’il faut copier.

    On peut proposer un autre féminisme qui serait dans une célébration de ce corps féminin. Il est absolument magnifique. Cela demande de porter un regard sur son corps et d’apprendre à le connaître et de voir que même si parfois il y a des lieux de douleurs (règles, enfantement), on peut transformer ces douleurs et les voir autrement. Tout dépend de l’histoire que l’on se raconte par rapport à ce propre corps. On peut se raconter une tout autre histoire, par exemple que ce corps est merveilleux. On peut vraiment y découvrir une vraie richesse pour sa propre vie de femme, mais aussi une richesse à offrir au monde. Être une femme est d’abord une histoire corporelle. C’est cela qui nous différencie des hommes. Être une femme c’est intégrer ce corps, aimer ce corps, honorer ce corps. On devient femme par une espèce d’acceptation de cette réalité et d’amour total de soi et pas seulement je m’aime pour mes compétences professionnelles. J’aime ce corps avec toute sa réalité. Cet amour de soi va aussi passer par une réconciliation.

    Celles qui sont pleinement femmes sont les femmes qui se sont réconciliées avec leur corps et qui cessent de faire la guerre avec elles-mêmes.

     

    Etes-vous féministe ?

    Je pense que je suis féministe dans le sens de permettre aux femmes de trouver leur place, leur joie et leur bonheur avec un certain féminisme qui est dans la célébration du féminin. Celles qui se prétendent être féministes aujourd’hui ne sont pas du tout féministes, mais masculinistes au possible. Ce qui me frappe c’est que ces féministes d’aujourd’hui ressemblent physiquement aux hommes. Regardez les photos des féministes actuelles, elles ont un physique presque masculin. Il y a quelque chose de l’ordre du masculin qui est très célébré et qui n’est pas du féminin. Être féministe c’est aussi mettre en valeur ce qui est proprement féminin. Être féministe, c’est aussi arriver à valoriser ce qui est accompli par les femmes. Hier je discutais avec Clémentine Autain qui parlait de la domination masculine. Elle disait que les hommes étaient majoritaires dans les lieux de pouvoir. C’est une certaine vision où il faudrait copier ce modèle-là sans voir que les femmes dominent, par exemple dans le foyer. Cette espèce de hiérarchie de jugement de valeur ne sert pas du tout la cause des femmes.

     

    Quel est votre modèle féminin ?

    Mère Térésa m’inspire totalement. Ce qui me touche chez cette femme c’est cette vie totalement donnée pour les autres et cette fécondité qu’elle a. Je pense qu’une femme peut avoir une immense fécondité sans pourtant porter elle-même les enfants. Je sais que cela peut sembler paradoxal pour ceux et celles qui vont entendre mes propos, parce qu’à la fois je dis que je célèbre le corps féminin, mais je ne suis pas en train de dire que la vocation des femmes est d’avoir des enfants. C’est de porter du fruit et d’être féconde. Nous avons plusieurs façons de porter du fruit.

     

    Une femme engagée : est-ce dévirilisant pour un homme ?

    Je pense qu’il faut que les femmes s’engagent pour le bien commun dans notre société. Cet engagement est nécessaire. Qu’elles sortent de la sphère domestique et qu’elle puisse accomplir des actions pour les autres. La question est de savoir comment s’engager. Est-ce que je m’engage en copiant le modèle masculin, en reprenant leur code et en essayant de les intégrer pour essayer de faire ma place ? Ou est-ce que je m’engage avec tout ce que je suis y compris ma spécificité corporelle de femme ?

    Peut-être que c’est là qu’il y a quelque chose à renouveler. Comment je peux m’engager en politique tout en restant pleinement ce que je suis à la fois dans mon apparence corporelle et dans le registre émotionnel qu’on attribue le plus souvent au féminin ? Ce n’est pas quelque chose de naturel, mais plutôt culturel. Comment je viens enrichir le débat public avec ce que je suis ?

    Lorsque les femmes veulent prendre la place des hommes en essayant de les recopier, cela les dévirilisant pour eux.

    Lorsqu’on est dans le combat comme tout chevalier, on va mettre des armures et se protéger. Lorsqu’on est sur la sphère publique, politique ou médiatique, on va se prendre des coups. Une femme qui va s’engager à ce niveau-là va se mettre une armure qu’elle aura du mal à enlever. Elle aura du mal à ouvrir son cœur, à montrer sa vulnérabilité et ses failles. Or, c’est en ouvrant son cœur et en montrant sa vulnérabilité que l’amour est possible. Je pense à cela parce que j’ai dans mon entourage des amies et je vois dans mon cabinet des femmes qui ont pris des postes à responsabilité et qui sont dans des lieux de pouvoir avec des hommes. Elles sont prisonnières de cette armure qu’elles ont mise. Elles n’arrivent plus à tisser de liens de l’ordre amoureux et une sexualité heureuse avec les hommes parce qu’elles se sont blindées.

    Dans le combat, il y a une armure, mais il faut savoir parfois l’enlever et peut-être trouver une force intérieure. J’ai décidé d’avoir à l’intérieur de moi cette force et d’être bien aligné avec moi-même. On peut m’envoyer des flèches, mais cela ne m’atteint pas parce qu’à l’intérieur de moi, je suis alignée. Par conséquent, je peux rester intègre. Je pense qu’il y a ici, une petite voie de sortie pour ne pas copier ce modèle masculin.

     

    Thérèse Hargot

    Sexologue
    Diplômée en philosophie et en sciences de la famille et de la sexualité.
  • En Irak, François a réalisé le rêve de Jean Paul II, par Denis Lensel.

    Que ce soit par ses paroles, les lieux visités ou ses actes, le pape François a semé l’espérance en Irak lors de son déplacement début mars.

    Par son voyage en Irak, ces jours-ci, le pape François a semé un message d’espérance et de paix au cœur d’une terre dévastée par la guerre.

    3.jpgIl a réalisé le rêve de Jean Paul II en venant dans ce pays affronté à des défis fondamentaux : une tentative d’éradication des plus anciennes communautés de l’histoire du christianisme, et le déchainement d’un terrorisme embrigadé se réclamant de l’Islam.

    Des graines de respect, d’unité et d’espérance

    S’exprimant à l’intérieur d’une église détruite dans une ville en ruines, puis devant une foule de fidèles pleins d’une joyeuse et douce reconnaissance, le Saint-Père a pu dire en toute clarté qu’ »hostilité, extrémisme et violence sont des trahisons de la religion ». Comme on a pu le constater, il a semé des graines de respect, d’unité et d’espérance, en faveur d’un peuple bafoué depuis des décennies par les puissants et par les violents de ce monde.

    François a pu effectuer cette visite au pays d’Abraham sous le signe de la paix fraternelle sans qu’aucune violence ne s’y déchaîne. Il a défini ce pèlerinage sur les pas de l’ancêtre commun des croyants comme « un devoir envers une terre martyrisée depuis tant d’années ». Quelques années auparavant, il était allé en Égypte, autre pays en proie à des persécutions violentes : comme en Irak, il y avait commencé un dialogue avec des autorités religieuses locales issues de la tradition musulmane, en signe de paix, pour s’opposer à la haine et à la guerre.

    Avant lui, Jean Paul II et Benoît XVI étaient venus apporter un message de paix comparable au Liban, cet autre pays souche de l’aventure chrétienne sans cesse menacée. Cet autre pays martyr, dans notre monde en flammes, en quête d’un avenir humain.

    Revivez en images le voyage du pape François en Irak :

    https://fr.aleteia.org/slideshow/en-images-le-voyage-du-pape-francois-en-irak/?from_post=652192

    Source : https://fr.aleteia.org/

  • La France entre l’Œdipe algérien et celui des « décoloniaux »…, par Bernard Lugan.

    Le « Système » algérien et les « décoloniaux » accusent la France d’être responsable de leurs problèmes. Une attitude œdipienne déjà bien décrite en son temps par Agrippa d’Aubigné quand il écrivait que :
    « Le cadavre de France se décompose sous l’œil de deux enfants : le premier est félon et le second parasite. L’un est tourné vers la mort et l’autre vers la dévastation. »

    bernard lugan.jpgAu mois de janvier 2021, un journaliste algérien complaisamment relayé par les médias français, exigea même de la France un dédommagement pour le « pillage » du fer « algérien » qui, selon lui, aurait servi à fabriquer la Tour Eiffel !!!

    Or, comme l’a montré Paul Sugy, les pièces composant l’emblématique monument furent fondues en Lorraine, dans les aciéries de Pompey, à partir de minerai de fer extrait de la mine de Lurdres, également située en Meurthe-et-Moselle…

    La prétention aussi exorbitante que surréaliste de ce stipendié du « Système » algérien n’est pas le coup de folie d’un illuminé. Elle s’inscrit tout au contraire dans une stratégie de surenchère revendicatrice destinée à obtenir des excuses, puis des réparations « sonnantes et trébuchantes » de la part de la France.

    Or, il faut bien voir que, jusqu'à l’arrivée de François Hollande au pouvoir, la position algérienne avait été relativement « retenue ». Ni Georges Pompidou, ni Valéry Giscard d'Estaing, ni François Mitterrand, ni Jacques Chirac et ni Nicolas Sarkozy n’auraient en effet accepté de telles demandes d’excuses. Or, tout a changé avec les déclarations irresponsables de François Hollande suivies de celles d’Emmanuel Macron au sujet de la colonisation. A partir de là, la France s’étant auto-humiliée, l’Algérie s’est donc trouvée en position de force pour exiger toujours plus d’elle. D'autant qu’acculé par la rue, sa survie étant même en jeu, le « Système » algérien n’a plus que deux moyens pour tenter de détourner la marée de la contestation populaire  qui menace de l’emporter :

    1) S’attaquer au Maroc, comme en 1963 quand la « Guerre des Sables » lui a permis de mettre en parenthèses le soulèvement kabyle. Mais, avec le Maroc, qui s’y frotte s’y pique…

    2) Rien de tel avec le chapon français dont les actuels dirigeants n’osent pas rappeler à leurs homologues algériens qu’en 1962, la France « mère généreuse », légua à sa « chère Algérie » selon la formule du regretté Daniel Lefeuvre, un héritage composé de 54 000 kilomètres de routes et pistes (80 000 avec les pistes sahariennes), de 31 routes nationales dont près de 9000 kilomètres étaient goudronnés, de 4300 km de voies ferrées, de 4 ports équipés aux normes internationales, de 23 ports aménagés (dont 10 accessibles aux grands cargos et dont 5 qui pouvaient être desservis par des paquebots), de 34 phares maritimes, d’une douzaine d’aérodromes principaux, de centaines d’ouvrages d’art (ponts, tunnels, viaducs, barrages etc.), de milliers de bâtiments administratifs, de casernes, de bâtiments officiels, de 31 centrales hydroélectriques ou thermiques, d’une centaine d’industries importantes dans les secteurs de la construction, de la métallurgie, de la cimenterie etc., de milliers d’écoles, d’instituts de formations, de lycées, d’universités avec 800 000 enfants scolarisés dans 17 000 classes ( soit autant d’instituteurs, dont deux-tiers de Français), d’un hôpital universitaire de 2000 lits à Alger, de trois grands hôpitaux de chefs-lieux à Alger, Oran et Constantine, de 14 hôpitaux spécialisés et de 112 hôpitaux polyvalents, soit le chiffre exceptionnel d’un lit pour 300 habitants. Sans parler du pétrole découvert et mis en exploitation par des ingénieurs français. Ni même d’une agriculture florissante laissée en jachère après l’indépendance, à telle enseigne qu'aujourd’hui l’Algérie doit même importer du concentré de tomates, des pois chiches et jusqu'à la semoule du couscous…

    Tout ce qui existait en Algérie en 1962 avait été payé par les impôts des Français. En 1959, l’Algérie engloutissait ainsi 20% du budget de l’Etat français, soit davantage que les budgets additionnés de l’Education nationale, des Travaux publics, des Transports, de la Reconstruction et du Logement, de l’Industrie et du Commerce ! Et tout ce que la France léguait à l’Algérie avait été construit à partir du néant, dans un pays qui n’avait jamais existé puisqu'il était directement passé de la colonisation turque à la colonisation française. Même son nom lui avait été donné par la France…

    L’attitude des « décoloniaux » relève quant à elle d’un complexe œdipo-existentiel doublé d’une dose de schizophrénie.

    Selon eux, la France qui les accueille, les nourrit, les habille, les soigne, les loge et les éduque, est une nation « génétiquement esclavagiste, raciste et colonisatrice », dans laquelle les descendants des colonisées sont dans une « situation coloniale », c’est-à-dire de « dominés ». D'où leur prétendue « marginalisation ». A cette affirmation victimaire s’ajoute un sentiment à la fois revanchard et conquérant bien résumé par Houria Bouteldja, une des figures de proue de ce courant:

    « Notre simple existence, doublée d’un poids démographique relatif (1 pour 6) africanise, arabise, berbérise, créolise, islamise, noirise, la fille aînée de l’Eglise, jadis blanche et immaculée, aussi sûrement que le sac et le ressac des flots polissent et repolissent les blocs de granit aux prétentions d’éternité (…) ».

    Authentiquement francophobes, haïssant la France, les « décoloniaux » rejettent donc tout ce qui se rattache à elle. Hafsa Askar, vice-présidente du syndicat étudiant UNEF, a ainsi écrit le 15 avril 2019, jour de son incendie :

    « Je m’en fiche de Notre-Dame de Paris, car je m’en fiche de l’histoire de France… Wallah … on s’en balek (traduction : on s’en bat les c…), objectivement, c’est votre délire de petits blancs ».

    Cependant, exprimant leur ressentiment et leur haine de la France dans la langue du « colon » honni, et s’affirmant intellectuellement à travers ses références philosophico-politiques, les « décoloniaux » ont une attitude schizophrénique…

    Là n’est cependant pas le moindre paradoxe de ces sycophantes dont la « pensée » a germé sur le terreau philosophique de la révolution de 1789. En s’attaquant frontalement, et d’une manière œdipienne, aux dogmes de leurs géniteurs - « valeurs de la République », « droits de l’homme », « vivre ensemble » et « laïcité » -, les « décoloniaux » ont en effet pulvérisé l’armature doctrinale et morale de cette gauche universaliste qui, depuis des décennies, est le vecteur de la décadence française. Comme elle ne survivra pas à la mort de son idéologie et de ses « valeurs fondatrices », la voilà qui sort donc peu à peu de l’histoire, dégageant ainsi la voie à un changement de paradigme.

    Aux porteurs de forces créatrices de saisir cette opportunité historique !

    - Pour la critique de l’histoire officielle de l’Algérie écrite par le FLN et par Benjamin Stora, l’on se reportera à mon livre Algérie, l’histoire à l’endroit.

    - Pour l’analyse et la réfutation de l’idéologie « décoloniale », on consultera mon livre Répondre aux décoloniaux, aux islamo-gauchistes et aux terroristes de la repentance.

    Source : http://bernardlugan.blogspot.com/

  • Danièle Obono contre Valeurs Actuelles, ou quand intellectuellement défaits, les décoloniaux se tournent vers les juges…

    Le 14 avril 2021, le Parquet de Paris a donné suite à la plainte de Madame le Député Obono contre Valeurs Actuelles, décidant que l’hebdomadaire serait jugé le 23 juin par le tribunal correctionnel pour « injure publique à caractère raciste ».

    bernard lugan.jpgFigure de proue du mouvement « décolonial », Madame le Député Obono partage bien des combats des islamo-gauchistes. Membre de La France Insoumise, parti qui, au mois de juin 2020, devant le Parlement européen, déposa un amendement visant à ne reconnaître comme « crime contre l’humanité » que la Traite européenne, la seule traite européenne, et non pas toutes les traites, dont la traite arabo-musulmane et la traite interafricaine, comme cela était prévu dans le texte initial, Madame le député Obono ne trouve pas choquante la formule « nique la France ».
     
    Réponse « du berger à la bergère », au mois d’août 2020, l’hebdomadaire Valeurs Actuelles publia un article humoristique illustré d’un dessin représentant Madame le Député Obono enchaînée et prisonnière de chasseurs d’esclaves noirs. Le journal entendait ainsi mettre en évidence la grande réalité de l’histoire de la traite qui est que cette dernière eut été impossible sans leurs associés pourvoyeurs-associés africains auxquels les négriers européens achetaient les captifs. Sans ces partenaires locaux, cette traite eut été en effet, et par définition, impossible puisque les esclaves étaient capturés, transportés, parqués et vendus par des chasseurs d’esclaves noirs. Et comme les acheteurs blancs attendaient sur le littoral ou à bord de leurs navires que les captifs leur soient livrés, il dépendait donc in fine des négriers africains d’accepter ou de refuser de leur vendre leurs « frères » noirs. Une réalité essentielle que je développe largement dans mon livre « Esclavage, l’histoire à l’endroit » en démontrant qu’une partie de l’Afrique s’est enrichie en vendant l’autre partie…
     
    Une évidence historique notamment mise en évidence par Mathieu Kérékou, l’ancien président du Bénin qui n’a pas hésité à écrire que « Les Africains ont joué un rôle honteux durant la Traite », ainsi que par les évêques africains en des termes très forts :
     
    « Commençons donc par avouer notre part de responsabilité dans la vente et l’achat de l’homme noir… Nos pères ont pris part à l’histoire d’ignominie qu’a été celle de la traite et de l’esclavage noir. Ils ont été vendeurs dans l’ignoble traite atlantique et transsaharienne » (Déclaration des évêques africains réunis à Gorée au mois d’octobre 2003). 
     
    Tout aurait pu en rester là de l’article de Valeurs Actuelles écrit dans la grande lignée culturelle française du pastiche. Or, à travers la caricature la représentant, la mise en évidence des responsabilités historiques d’une partie des Africains dans la vente de leurs « frères » noirs aux négriers européens, ulcéra Madame le Député Obono. Elle décida donc de porter l’affaire en justice et, le 14 avril 2021, le Parquet de Paris donna suite à sa plainte, décidant que Valeurs Actuelles serait jugé le 23 juin par le tribunal correctionnel pour « injure publique à caractère raciste ». 
    En revanche, l’on attend toujours une réaction de ce même Parquet de Paris après les déclarations clairement racistes et les appels au génocide des Blancs proférés par Madame Hafsa Askar, vice-présidente du syndicat étudiant UNEF qui se définit elle-même comme « une extrémiste anti-blanc »:
     
    « Je m’en fiche de Notre-Dame de Paris, car je m’en fiche de l’histoire de France…Wallah …on s’en balek (traduction : on s’en bat les c…), objectivement, c’est votre délire de petits blancs » (15 avril 2019).
     
    « On devrait gazer tout (sic) les blancs (resic) » cette sous race (25 mai 2014).
     
    Lors de ce procès dont l’arrière-plan sera le « deux poids, deux mesures », les avocats de Valeurs Actuelles auront beau jeu d’avancer que, revendiquant fièrement, et à juste titre, sa double ascendance maternelle Punu, et paternelle Fang (Ballart.fr, 3 juillet 2017), deux grandes ethnies du Gabon, Madame le Député Obono peut difficilement se poser en descendante de victimes. En effet, l’expansion parfaitement documentée de ces deux grands peuples conquérants et colonisateurs, s’est faite en forme de tenaille dans laquelle les ethnies indigènes furent broyées avant d’être soumises et en partie vendues aux négriers européens. 
     
    La galanterie imposant de commencer par l’ethnie de Madame Mère, les avocats de Valeurs Actuelles ne manqueront pas de s’intéresser tout d’abord aux Punu. Qualifiés de « peuple belliqueux » par l’universitaire gabonaise Cerena Tomba Diogo, les Punu se désignent sous le nom de « batu diba di badi » ou « gens de guerre », leur nom étant lui-même, et toujours selon Cerena Tomba , une « déformation du terme puni qui signifie tueur ». A partir des années 1550, venus de l’actuelle RDC, les Punu dévastèrent et ruinèrent le brillant royaume de Kongo qui fut sauvé de justesse de la totale destruction grâce à une intervention portugaise. En 1574, les Punu franchirent le fleuve Congo pour aller conquérir une partie des actuels Congo-Brazzaville et Gabon, réduisant au passage les pygmées en esclavage (Rey, 1969). Puis, ils lancèrent d’incessantes incursions chez les peuples voisins, devenant ainsi les principaux pourvoyeurs d’esclaves d’une partie de la côte de l’actuel Gabon (Picard-Tortorici, 1993). 
     
    Quant aux Fang, les Pahouin de la littérature coloniale, il s’agit de l’ethnie paternelle de Madame le Député Obono. Cet autre grand peuple, lui aussi au riche passé expansionniste vit aujourd’hui à cheval sur le Cameroun, la Guinée équatoriale et le Gabon, régions conquises à la suite d’un vaste et rapide mouvement de colonisation. A la suite des récits de Paul du Chaillu, explorateur-naturaliste qui voyagea dans le pays dans les années 1855-1865, leur fut associée une réputation de cruauté doublée de cannibalisme. Cette dernière mention qui fut à l’origine d’interminables débats et controverses, a été exhumée d’un passé oublié par Frédéric Lewino dans un article de l’hebdomadaire le Point en date du 4 août 2018, intitulé « Le tour du monde des cannibales : les Fang d’Afrique centrale ». 
     
    Que les Fang aient été cannibales ou non, peu importe. Là n’est en effet, et en aucun cas l’essentiel car nos ancêtres Cro-Magnon faisaient bien leurs délices de nos autres ancêtres Neandertal… En revanche, il est clairement établi que la conquête Fang du Moyen-Ogooué s’opéra notamment aux dépens des Seke, des Mpongwe, des Kele, etc. 
     
    Dans leurs plaidoiries, les avocats de Valeurs Actuelles ne manqueront évidemment pas de citer le célèbre ethnologue Georges Balandier, pour lequel les Fang constituaient un « groupe mobile, organisé pour la conquête (…) dont la poussée continue a été entretenue par la terreur au sein des populations refoulées ». Un mouvement de conquête qui, là encore, n’en déplaise aux « décoloniaux » et à Madame le député Obono, fut bloqué par la colonisation vue comme libératrice et émancipatrice par les populations qui le subissaient….
     
    Conclusion : l’erreur de Valeurs Actuelles fut de représenter Madame le député Obono en esclave, sous les traits d’une malheureuse victime, alors que son ascendance ethnique la rangerait au contraire parmi les peuples conquérants, non parmi les peuples conquis. Une « affaire » qui n’en n’est pas une et une plainte qui, en d’autres temps eut été qualifiée de « corne-cul », mais qui illustre à merveille, les contradictions du mouvement « décolonial ». Ce dernier prétend en effet vouloir détruire la société française, mais il n’hésite pas à s’adresser à sa justice quand il se trouve mis en difficulté intellectuelle... Voir à ce sujet mon livre « Répondre aux décoloniaux, aux islamo-gauchistes et aux terroristes de la repentance ». 
     
    Références bibliographiques
    - Balandier,G., (1949) « Les Fan (Fang), conquérants en disponibilité » Tropiques, n° 3/6, décembre 1949, pp 23-26.
    - Du Chaillu, P., (1863) Voyages et aventures dans l’Afrique équatoriale. Paris.
    - Hombert, J-M et Perrois, L., (2007) « Cœur d’Afrique, gorilles, cannibales et Pygmées dans le Gabon de Paul du Chaillu ». Paris, éditions du CNRS. 
    - Picard-Tortorici, N et François, M., (1993) « La traite des esclaves au Gabon du XVII° au XIX° siècle. Essai de quantification pour le XVIII° siècle ». Les Etudes du CEPED (Centre français sur la population et le développement), n°6, Paris, juin 1993.
    - Rey, P-P., (1969) « Articulation des modes de dépendance et des modes de reproduction dans deux sociétés lignagères (Punu et Kunyi du Congo-Brazzaville). En ligne
    - Tomba Diogo, C.A., ( 2015) « Etude d’un genre de la littérature orale : la devise « kûmbu » chez les Punu du Gabon ». Université Sorbonne Paris, en ligne.
  • Dans notre Éphéméride de ce jour : à propos de la mort de Napoléon...

    1821 : Mort de Napoléon

    5 mai,états généraux,louis xv,louis xvi,versailles,parlements,napoléon,bonaparte,bainville,sainte héléne,chateaubriand,rousseau     Dans notre Album Maîtres et témoins(II) : Jacques Bainville. , voir la photo "15 octobre 1931 : parution du "Napoléon" (I/III)" et les deux suivantes

    Dans ce qu'il appelait lui-même sa "brochure", publiée le 31 mars 1815, "De Buonaparte et des Bourbons", Chateaubriand écrit, entre autres :

     

    "...L'avenir doutera si cet homme a été plus coupable par le mal qu'il a fait que par le bien qu'il eût pu faire et qu'il n'a pas fait....Il a plus corrompu les hommes, plus fait de mal au genre humain dans le court espace de dix années que tous les tyrans de Rome ensemble, depuis Néron jusqu'au dernier persécuteur des chrétiens....Né surtout pour détruire, Bonaparte porte le mal dans son sein...."

     

    Il y dénonce les "rêves d'un fou et d'un furieux", qui osait affirmer, devant un Metternich sidéré, cette monstruosité: "J'ai trois cent mille hommes de revenu !"

    Lorsqu'on lit ou relit ce texte, près de deux siècles après sa publication, on comprend mieux le sens des mots pamphlet et polémique, et l'on est saisi par sa force et sa puissance, en constatant qu'il n'a rien perdu ni de l'une ni de l'autre, après tant de temps. On n'a rien écrit de mieux depuis sur le sujet, à part le Napoléon de Jacques Bainville, dans lequel celui-ci prononce ce jugement définitif :

     

    "Sauf pour la gloire, sauf pour l'Art, il eut probablement mieux valu que cet homme n'eût jamais existé."

    Napoleon_L25.jpg

    On se rappellera - comme en écho de cette phrase de Bainville - que Napoléon lui-même, en visite sur la tombe de Rousseau, à Ermenonville, s'était laissé aller à cette confidence :

    "L'Histoire dira s'il n'eût pas mieux valu pour l'humanité que ni lui ni moi n'eussions jamais existé..." (voir l'Éphéméride du 28 août)

     

    Et, à ce propos, on lira avec intérêt l'article de Christian Vanneste, que nous avons repris ici-même : Se délivrer de la "napoléonite"

  • Philippe de Villiers: «McFly et Carlito, les pitreries d'État d'Emmanuel Macron».

    Philippe de Villiers. AFP

    Le «concours d'anecdotes» qui s'est tenu à l'Élysée finit de saper la verticalité du pouvoir et de déconstruire l'État, déplore Philippe de Villiers.

    Lorsque nous nous sommes rencontrés, pour la première fois, à la fameuse brasserie «La Rotonde», il me sembla très vite, au ton de la conversation, qu'une question lancinante affleurait dans le propos tenu à l'unisson par ce couple d'humeur et de maturité curieusement dépareillées.

    Emmanuel Macron insistait:

    – Que manque-t-il donc au sommet de l’État ?

    – L’incarnation, répliquai-je à l’instinct. Il manque la verticalité.

    – Quelle verticalité ?

    – Celle du Régalien, du mystère. Le président doit habiter le corps du roi.

    Brigitte saisit le bras d’Emmanuel et répéta mezza voce:

    – Il a raison ! Tellement raison !

    Tous deux pensaient, en creux, à Sarkozy et à Hollande.

    La résolution était prise. Elle ne dura pas longtemps. Juste le temps de la Pyramide du Louvre et puis la réception de Poutine à Versailles. La verticalité sombra avec la Fête de la Musique, sur le perron de l’Élysée.

    Cinq ans après, où en sommes-nous ? L’Élysée est vide. Il n’y a plus que les fous du roi. Une sorte de coup de force: la pitrerie d’État. Il faut se pincer pour penser que de Gaulle a habité cette maison. On a basculé, avec un «concours d’anecdotes» au Palais, où deux jeunes exhibitionnistes dégingandés, déjantés, très sympathiques mais incapables de formuler une locution cohérente, habitent et portent dans leurs galipettes le royaume d’insignifiance. La rivalité mimétique de la drague et du néant.

    On sent bien pourquoi notre président, aspiré par le trou d’air d’un quinquennat de la vacuité, fait tout cela: il veut plaire. Plaire à la jeunesse, ou plutôt la rattraper. Après l’avoir enfermée pendant un an. Il cherche à solder les rancunes et anticiper les angoisses de tous ces sacrifiés du sabir cyberglobal qui ont navigué entre le présentiel, le distanciel et le démerdentiel.

    Les images de cet exercice de dérision où, de borborygmes en borborygmes, chacun surjoue la surprise feinte et le rire excessif, ne s’effaceront pas de sitôt. On a touché le fond. C’est une éclipse. Et sans doute un tournant de la sociabilité française ou de ce qu’il en reste.

    Nous voici au jour d’après, nous entrons de plain-pied dans la société virtuelle, où il faut apprendre à vivre son immaturité. «À vivre»? Façon de parler. Plutôt à tuer le temps, le temps long. Le réel, les ancrages, la poésie des grandeurs intimes, tout ce qui compose les tapisseries intérieures d’un peuple, tout cela s’est affaissé en 36 minutes de barbarie douce. Les murs porteurs sont tombés. La demeure de l’Élysée est vacante. On y vaque. On fait des roulades sur le gazon décadent, entre les parterres aux éloquences fanées, en riant au-dessus du vide, comme des morts-vivants qui trinquent à leur entrée, derrière le roi de la parodie digitale, en terre de promission numérique.

    Il est d’ailleurs symptomatique que ce «concours d’anecdotes» repose sur le travestissement. Chacun invite l’autre à inventer des histoires fausses, à prendre des airs sincères et impénétrables pour mystifier le concurrent. On a pu mesurer ainsi que, dans le jeu du «mentir vrai», notre président faisait preuve d’aptitudes remarquables. Il a menti en direct, avec un aplomb qui, nous ramenant à la vraie vie, fait froid dans le dos. Quand il nous a dit : «Le virus n’a pas de passeport», c’était pour jouer?

    Emmanuel Macron aurait pu glisser un mot sur la France, sur la nation, sur l’avenir de la jeunesse. Il ne l’a pas fait. Il s’est laissé consumer en échanges ludiques dans le seul espoir de séduire les nouvelles générations virales des Pandemials – tous ces zappeurs – victimes des hussards noirs de l’Open Data qui veillent à en faire des cancres de l’inclusif. Le bateau ivre coule et on le leste de plomb. Le commandant numérise le naufrage. Le jeu de l’Élysée entre McFly et McRon salue l’arrivée sur l’Agora de l’homme qui zappe, l’homo zappiens. C’est terrifiant.

    Le masque nous aura confinés le discernement, bâillonné le bon sens. Un peuple légume, conduit par la peur, met son cerveau en muselière. Alors, toutes les futilités de l’esprit deviennent possibles. Notre président a ainsi, à sa manière, fêté au Métal, dans les jardins de l’Élysée, le déconfinement. C’est un symbole fort du macronisme: la nouvelle société post-Covid, perdant toute consistance, parvenue à l’état liquide, se décompose en une sorte d’amas de particules gazeuses en suspension. On rit sans savoir pourquoi. Knock a tué Aristote.

    Pendant cinq ans, Emmanuel Macron aura laissé s’élargir l’angle mort du régalien. Il aura encouragé le mémoricide français. De verbiages en batifolages, il aura pris soin d’éteindre la petite flamme des ferveurs naissantes. Sa logorrhée aura laissé la jeunesse française de la désappartenance divaguer entre le digital et la cancel culture, dont il aura été le ludion utile. C’est dans cette nouvelle société des algorithmes, désagrégée, distanciée, désaffiliée, qu’on fait grandir des plantes d’hébétude qui promènent leurs étourdissements dans l’air du temps.

    Nos élites du Village global s’extasient, «McFly et Carlito à l’Élysée… c’est quand même une belle opération…» Voilà ce qu’on entend dans les commentaires. On salue l’artiste. Dix millions de vues, une correction d’image, un président jeune qui joue avec les jeunes et qui accepte d’être «challengé», en son palais aux ors intimidants… Une «opération». Oui – le mot est juste –, c’est une «opération». Ce n’est pas un exercice de vérité, c’est le contraire. C’est une imposture, un mensonge, le pire des mensonges, le mensonge à des enfants crédules, bercés d’expériences frelatées. On envoie de la mie de pain au fretin, pour mieux le prendre dans les hameçons. L’apparente sincérité n’est qu’un détour. Il s’agit de ferrer le banc de poissons pour la prochaine friture. C’est misérable.

    Entendons-nous bien: pour les youtubeurs qui cherchaient à épingler à leur tableau de chasse le locataire de l’Élysée, il y a de quoi jubiler. Ils ne sont pas sans talent et ont le goût du défi. Que d’énergie gaspillée ! Mais on détourne ainsi les jeunes générations de la vérité de leur destin. Ce fameux «concours d’anecdotes» restera dans l’histoire, comme l’allégorie d’un soufflet ultime au visage de la France tuméfiée et qui s’abîme. La France n’est pas une «anecdote», une devinette, un jeu de petits paris où le chef de l’État, ancien parieur de casinos, prenant la posture de l’inconsistance avec une facilité dérangeante, feint d’appartenir au monde des futilités adolescentes.

    La survie de notre pays en perdition tient à deux fils ténus. Le premier relie nos voisinages et affections, la nation est une famille de familles, elle se disloque en un archipel ; le second dessine l’imaginaire, à partir de songes anciens et de représentations immémoriales aux couleurs et reliefs exagérés par les morsures du Temps long. Si on perd le fil, le fil qui relie et celui qui court dans la trame, la nation se défait. Il faut donc parler à la jeunesse en vérité, sans chercher à la séduire. Lui parler de ce qui l’attend et lui parler de ce qu’on attend d’elle. Lui parler de ce qui, en son temps, à sa place, nous a engerbés, de ce qui nous a portés, de ce qui nous fait encore rêver.

    Victor Hugo avait eu le mot qui convient: «Il faut faire des têtes épiques !». La conjugaison du temps long est une épopée pour les gens d’oblation et de tendresses à vif. Il faut faire rêver la jeunesse, aujourd’hui écorchée vive. La vie n’est pas un jeu, c’est une épreuve. Il faut choisir, pour nos jeunes, les défis et les rêves qui les portent au-dessus d’eux-mêmes et éprouvent leur caractère. Pas les spasmes hallucinatoires qui les épuisent dans leurs langueurs. Mais les romances et prosopopées de l’incandescence qui s’accordent au feu de leurs ferveurs trop souvent inhabitées. Plutôt qu’un «concours d’anecdotes», le président-joueur aurait dû leur proposer le grand voyage dans la France de l’intime où ils trouveraient les ressources de leurs pérégrinations futures, en pays de gravité et de mélancolie. Dans la vieille demeure invisible, à l’écho profond, ils apprendraient à porter à leur tour la poutre maîtresse. Il faut leur proposer un double voyage, dans la géographie où sont nos aide-mémoire et nos fragrances d’ivresse et puis dans l’histoire où flottent nos panaches. La France est le plus beau terrain de jeu qui se puisse concevoir au monde.

    Le dépôt millénaire s’offre à eux comme un trésor moral incomparable, irremplaçable. Les paysages de France, la marque du temps sur les chefs-d’œuvre imprimeront au fond de leurs cœurs, assez de nostalgie créatrice pour leurs enfantements à venir. Notre mémorial est tellement riche de villanelles et de figures touchantes que leurs embrasements iront chercher le souffle lyrique qui se cache encore dans les brises et les saisons.

    Il faut sortir du happy management, retrouver les fondations, rétablir l’État. L’enfant du Touquet n’est pas l’homme de la situation. Il joue et casse son jouet, il est dans le happy management. Il n’a su que déconstruire: l’histoire, l’État, la société, la civilisation.

    Le Young Global manager de Davos nous rappelle, hélas, la prophétie de l’Ecclésiaste : « Malheur au royaume dont le prince est un enfant .»

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

  • Morbihan : Facebook censure la mise en ligne de croix et calvaires.

    Un calvaire, dans une campagne française. Un type de publication qu'apprécie peu Facebook © NICOLAS MESSYASZ/SIPA

    Les publications de la mairie de Crac’h (Morbihan) mettant en valeur le patrimoine religieux de la commune – calvaires et crucifix – ont toutes été supprimées par Facebook. Une décision que la maire ne s’explique pas. 

    Facebook serait-il engagé dans une croisade… contre les croix ? C’est ce que pourrait laisser à penser le sort réservé aux publications Facebook de la mairie de Crac’h, dans le Morbihan. Comme le raconte le journal local Le Télégramme, l’équipe municipale avait commencé une série de publications sur les croix et crucifix de la commune en décembre dernier. Une série intitulée « Au cœur des pierres »… qui s’est brusquement interrompue mardi dernier, 18 mai. « Les publications sur les croix et calvaires de Crac’h ont disparu du fil d’actualité », confie Catherine Chantelot, adjointe à la culture de la maire de Crac’h. « C’est incompréhensible », poursuit-elle, précisant que toutes les publications de la série ont été supprimées d’un coup, ainsi que les trois publications programmées, mais pas encore publiées. « C’est quelque chose qui plaisait aux gens », se lamente l’adjointe, désarmée face au gigantesque réseau social.

    Un algorithme un brin tatillon ?

    Malheureusement pour Catherine Chantelot et la mairie de Crac’h, aucune explication satisfaisante ne devrait éclaircir cette histoire… sinon celle des hasards de l’algorithme de Facebook. Comme le rappelle Le Télégramme, ce genre de suppressions intempestives n’est pas inédit. En réalité, la modération automatique de Facebook censure fréquemment des photos de crucifix ou des représentations du Christ en croix. La presque nudité de ce dernier ou la violence de certaines représentations de la crucifixion peuvent en effet enfreindre les règles de publication du réseau social, très à cheval sur le contenu des posts de ses utilisateurs. Et tant pis pour les publications culturelles de la petite maire morbihannaise. « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ».

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