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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Actualité de la pensée d'Action française, par Pierre de Meuse

    Au titre des conférences-vidéo que nous publions en ce moment, celle-ci figurera parmi les plus marquantes, les plus intéressantes.

    Récemment, dans l’admirable conférence que nous avons mise en ligne il y a quelques jours, Pierre BOUTANG créditait MAURRAS d’avoir eu raison en posant les nations comme restant le fait politique majeur de notre temps.

    Ici, Pierre de MEUSE* reconnaît le même succès, la même pertinence à sa critique de la démocratie idéologique.

    Ceux qui s’intéressent à la politique et à notre royalisme en profondeur, non à leur folklore, écouteront avec bonheur cette réflexion critique** sur l’héritage maurrassien.

    « Autrefois, il y avait l’Action française » et, même si ses succès et ses échecs doivent être passés au crible de l’analyse et de l’expérience, ce que fait, ici, Pierre de MEUSE, de façon, d’ailleurs, très maurrassienne, elle fut une grande voix, une grande œuvre de salut national, dont un équivalent manque cruellement à notre triste aujourd’hui. 

    On peut discuter à l’infini sur les voies et moyens – du moins ceux qui sont raisonnables et sérieux – de faire avancer notre royalisme, si « improbable » que soit aujourd’hui son aboutissement. Mais, d’un autre côté, l’effondrement du « système » apparaît, aujourd’hui, tel que l’on aperçoit tout aussi mal les perspectives de sa survie.

    Depuis sa jeunesse, Pierre de MEUSE appartient à « la grande maison », à la famille de ceux qui, même aujourd’hui – se sentent, se reconnaissent, profondément, héritiers, au moins dans sa partie pérenne, de l’Action française. Même si ce doit être, comme il est naturel, sous bénéfice d’inventaire.

    On n’est pas obligé d’adhérer à toutes ses analyses, à toutes ses conclusions. Simplement, nous partageons le même royalisme. Et selon l’expression de Pierre BOUTANG, modeste, lucide, mais non sans espérance, simplement le même royalisme, « non encore abouti ». 

                                                    Première partie:

     

                                                            Deuxième partie :

     

    * Pierre de MEUSE est Docteur en Droit ; spécialiste du Droit des Assurances ; professeur à l’Ecole supérieure de Management ;  auteur de plusieurs livres dont les suivants : « Les contradictions de la Droite », « L'Eglise et les cathares » (Tempora), « Droit pratique de l’assurance » (Sudyrama)

    * Conférence dans le cadre du CRAF

  • À la une • L'Action Française : Repenser le Bien Commun

     

    Compte-rendu Paris Vox

    Week-end chargé pour le mouvement patriote et monarchiste Action Française qui, outre son traditionnel cortège d’hommage à Jeanne d’Arc, organisait hier, samedi 13 mai, un colloque sur le thème « Refonder le Bien Commun ». Paris Vox était présent.


    Une salle lumineuse et élégamment décorée accueille un public nombreux où se mêlent toutes les générations. La forte proportion de jeunes gens surprendra d’ailleurs même l’observateur pouvant avoir une image un peu « poussiéreuse » du plus vieux mouvement politique français.

    L’assistance est en tout cas dense et attentive pour suivre les diverses interventions de très bon niveau. Au micro se succèdent des personnalités d’horizons divers, monarchistes ou non, mais tous précoccupés de l’avenir de la France et de la nécessaire reconstruction d’un « Bien Commun » tragiquement fragilisé aujourd’hui.

    La hauteur de vue et de perspective de la plupart des interventions tranchent radicalement avec la médiocrité racoleuse de la campagne électorale qui a mené à l’élection d’Emmanuel Macron.

    On s’interroge sur la définition du Ben commun, sur son évolution à travers le temps et les moyens de le refonder aujourd’hui.

    Ainsi Guillaume Bernard, maître de conférences à l’ICES, rappelle que « ce qui fait la légitimité d’un pouvoir c’est sa finalité et non son mode de désignation  ». Pierre-Yves Rougeyron, président du Cercle Aristote, s’inquiète lui de « l’état du peuple  » et de la « constitution interne d’individus chancelants  » et conclut, avec Bernanos, que l’urgence consiste à « refaire des hommes libres » avant même de s’interroger sur la forme ou la nature de l’Etat.

    sans-titre 2.pngC’est ensuite au tour de Gauthier Bes, co-fondateur des Veilleurs, de rappeler l’importance de la famille, de l’enracinement et du travail local, ainsi que le rôle crucial des « limites » et l’importance de l’écologie, la biosphère étant le « bien commun » par excellence.

    Après un entretien très applaudi avec le Prince Jean d’Orléans, duc de Vendôme et prétendant au trône, la discussion se porte sur les « bien communs immédiats ». Charles de Meyer, président de SOS Chrétiens d’Orient, et Gabrielle Cluzel, écrivain et journaliste à Boulevard Voltaire, présentent alors leur engagement dans le cadre de l’urgence social que nous connaissons actuellement.

    C’est enfin à Maître Trémolet de Villers de conclure la journée avant que la salle n’entonne « La Royale », hymne de mouvement monarchiste fondé par Charles Maurras. Une journée riche en enseignements et jalons intellectuels, et un indiscutable succès pour les organisateurs qu’une tentative d’agression par quelques dizaines « d’antifascistes » casqués et armés ne parviendra pas à troubler, ceux-ci se voyant rapidement dispersés et mis en fuite par les jeunes militants royalistes présents sur place. 

    Paris Vox

  • Fondamentaux d'Action Française • Pays réel, pays légal

     

    par Stéphane BLANCHONNET

    Un article de Stéphane BLANCHONNET paru dans à-rebours.fr et dans L'AF2000. Et un article parmi plusieurs autres qui rappellent utilement les fondamentaux de la politique d'Action française.  LFAR

     

    808380602.jpgL'opposition pays réel, pays légal a d'abord un sens politique. Elle prend place dans la critique d'ensemble adressée par Maurras au fonctionnement de la République jacobine. Le pays réel (on parle aujourd'hui de la société civile dans ce sens) s'est vu privé de toute autonomie, dépouillé de toute liberté concrète (alors qu'une Liberté abstraite et absolue était proclamée solennellement), par un pouvoir centralisé s'occupant de tout, s'immisçant partout, au détriment des anciens corps intermédiaires mais aussi du bon exercice des fonctions propres du pouvoir central, les fonctions régaliennes. C'est en ce sens qu'Anatole France affirmait : « nous n'avons point d'État, nous avons des administrations ».

    Mais cette opposition peut être comprise à un niveau plus profond. Le pays réel c'est alors la France historique, la France millénaire, forgée par les rois, le catholicisme, l'héritage gallo-romain et grec. Il s'agit d'un peuple avec sa langue, sa sensibilité, ses mœurs, sa manière de manger, de vivre, d'aimer. Le pays légal c'est alors le régime républicain lui-même avec sa philosophie universaliste, abstraite, désincarnée, héritée des Lumières.

    Ces deux lectures de la dichotomie maurrassienne sont plus actuelles que jamais. Le populisme dont tout le monde parle n'est pas autre chose que la volonté de rendre à la population un pouvoir que les systèmes représentatifs lui ont confisqué au profit d'une élite qui se reproduit en vase clos et dont la légitimité est de plus en plus contestée. Par ailleurs, le déracinement, causé par l'américanisation et le consumérisme conjugués à l'immigration de masse, produit aujourd'hui une réaction identitaire, forte et salutaire, qui oblige certains politiques à dépasser le nationalement correct et à aller chercher un remède à la crise au-delà de l'invocation rhétorique à la République et à ses prétendues valeurs, pour renouer avec la France charnelle et substantielle. 

    Repris de A Rebours et de L’AF2000

    Voir aussi ...

    La monarchie

    Le nationalisme intégral

    Le Quadrilatère maurrassien

    La Monarchie que nous voulons

    Le « coup de force »

    La civilisation

    L'AF et l'Eglise

    Politique d'abord !

  • Communiqué de l'Action française Chalon-Sur-Saône.

    1725392036.4.pngChers amis,
    C'est avec plaisir que je vous annonce l’ouverture de la section de l'Action Française Chalon-Sur-Saône.

    Dès que la situation le permettra, nous organiserons le lancement de notre section chalonnaise avec un moment de rencontre pour faire connaissance, adhérer ou simplement prendre contact

    En attendant, vous pouvez suivre notre actualité sur notre page Facebook  www.facebook.com/actionfrancaisechalonsursaone

    Nos objectifs sont de faire avancer et diffuser nos idées royalistes : former, militer et convaincre.

    Par le biais de notre cercle d'études et de nos tables rondes, nous vous proposerons de vous apporter une formation intellectuelle et politique, afin de vous forger un esprit critique solide pour limiter les méfaits républicains, du libéralisme, de l’individualisme et de l’égalitarisme. Également, afin que vous gagniez en cohérence et que vous acquériez la capacité de participer à une discussion avec arguments et connaissances.

    Ce sera également l'occasion pour vous de faire de nouvelles rencontres avec le témoignage d'une camaraderie sincère et exemplaire dont les mots d'ordre sont : effort, dépassement et persévérance 

    Nous sommes conscients des obstacles qui se dressent devant nous… mais nous nous appliquerons avec notre fougue et notre jeunesse à défendre l’héritage en l’absence de l’héritier car, comme le disait Charles Maurras « tout désespoir en politique n’est que sottise absolue ».

    Pour que cela se fasse, nous avons besoin de toutes les bonnes volontés.

    La montée en puissance de l’Action française et l’augmentation permanente de nos activités nécessitent d’accroître toujours davantage nos moyens matériels, en cela, les cotisations sont essentielles à la vie de notre mouvement, adhérer, c’est concrétiser votre engagement par un acte symbolique  https://www.actionfrancaise.net/agir/adherer/

    L’Action française convie tous les chalonnais et chalonnaise à se rassembler sur le seul terrain politique afin de sauvegarder la nation française et lui rendre les institutions qui garantiront sa pérennité. Seule la monarchie répond aux besoins d’autorité, de libertés et de représentation du pays réel et peut permettre à la France de faire face aux enjeux du monde moderne.

    Comme disait Sainte Jeanne-d‘Arc (2020 marquera le centenaire de sa célébration que l'Action Française a imposé à la République au prix de 10 000 jours de prison) «Pour Dieu, pour la France, et pour le Roi»

    Si vous souhaitez plus d'informations, vous pouvez nous écrire sur notre adresse mail chalonsursaone@actionfrancaise.net

    En espérant avoir le plaisir de vous rencontrer très prochainement. Pour que Vive le France, Vive le Roi 

    Antonin Menier,
    Responsable Action Française Chalon-Sur-Saône.

  • Amitié d'Action française : Guy Bertran de Balanda ? PRÉSENT !

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    C'est il y a un an aujourd'hui que notre camarade et ami, frère et Camelot Guy est entré dans la vraie Vie.

    La Rédaction de lafautearousseau, en ce jour anniversaire, tient à rappeler la ferme certitude que nous avons reçue et acceptée de nos pères, sur cette terre appropriée depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines, comme le disait Maurras, et que rappelait Frédéric Mistral, dans Miréio :

    "Mai, lou grand mot que l'ome óublido veleici : la mort es la vido..."

    (Mais, le grand mot que l'homme oublie, le voici : la mort, c'est la vie...)

    Voilà pourquoi, même si c'est avec gravité,  c'est sans tristesse aucune que nous faisons mémoire, aujourd'hui, de notre cher Guy, qui reste avec nous d'une façon tout à fait particulière.

    J'ai raconté, au moment de son départ, comment, quatre jours avant, et en pleine forme (en tout cas, mentalement et moralement), il m'avait appelé, juste après 19h : "Allo, François ? Guy ! Tu laisses tout ce que tu fais et tu fonces devant ta télé : Zemmour est en train d'étriper cette folle de Marlène Schiappa, il faut absolument que tu en parles sur lafautearousseau". Le lendemain, je publiais sur lfar la "première" de notre série de commentaires sur l'émission du soir de CNews, Face à l'info, sur laquelle nous avons depuis installé une "veille", dédiée, chaque jour, à Guy, puisqu'il en est à l'origine : Zemmour le réaliste face à Schiappa l'idéologue aveugle... 

    Guy, qui lisait chaque jour lfar dans sa chambre, en fut satisfait; et je lui appris que, dorénavant, chaque soir, l'un d'entre nous, à tour de rôle, regarderait l'émission, afin d'en tirer les commentaires les plus appropriés et les plus percutants possibles.

    Guy nous quitta quatre jours après : premier à lui avoir serré la main lorsqu'il est venu dans notre (beau) local du 9 rue Saint Suffren, place Castellane, à Marseille, je fus le dernier à la lui tenir, à côté de ses frères et fils, juste avant l'arrivée de Roselyne et Albert Motte (notre couple Doyen de l'URP) et de Jean-Claude, qui est venu le voir quasiment tous les jours pendant plus de 2 ans...

    Depuis, assez vite, nous nous sommes rendu compte que parler chaque jour de l'émission de la veille amenait à des redites et des reprises (Zemmour le dit d'ailleurs, presque chaque soir). Aussi, cette "veille", qui persiste, a-t-elle évolué en une nouvelle rubrique, quotidienne : Dans le monde et dans notre Pays légal en folie... Nous continuons à commenter les débats de Face à l'info chaque fois qu'il y a quelque chose de neuf, sinon c'est dans cette nouvelle rubrique, directement inspirée par lui, que vous retrouvez chaque jour l'intuition qu'il m'a communiquée ce lundi dix février.

    Et voilà, entre autres, de quelle manière nous pouvons réellement affirmer : Guy ? PRÉSENT !

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    Une vue de sa chère Latour Bas Elne...

    De Léon Daudet, dans "Vers le Roi" (pages 85/86/87/88) :

    "...A Perpignan, le soleil est plus chaud et moins mystique (qu'à Lyon, ndlr). Mais il y a, comme, à Lyon, dans toute la région, un ardent foyer royaliste entretenu, propagé, par nos amis Bertran de Balanda et d'Espéramoins, ce dernier orateur de premier ordre..."

  • Sur le site de l'URBVM : Bilan de la crise Covid-19, par Julien Rémy.

    En ces temps de déconfinement, il nous parait nécessaire  de tirer un bilan objectif  de cette crise sanitaire. Car elle a révélé la catharsis systémique et l’empirisme nous impose d’en tirer les leçons.

    Force est de constater qu’au nom de la crise sanitaire  et de la sécurité, la république a  imposé des  mesures de surveillance généralisée et de restriction des libertés, des mesures sociales et économiques.

    De plus, le choix du confinement a comme conséquence la crise  économique qui tout comme la 1ère ne semble que très peu anticipée. Nos politiciens, qui n’ont comme unique vision politique que leurs réélections et  de rentrer dans les contraintes budgétaires de l’Europe, ne pourront proposer comme solutions que des sparadraps sur une jambe de bois.

    La république semblait en apparence avoir fait le choix de renoncer à sa souveraineté politique, mais la crise sanitaire révèle au grand public ses conséquences : la perte de notre souveraineté industrielle et sanitaire.

    En effet la pandémie est révélatrice d’une faillite structurelle et institutionnelle : le retard dans l’approvisionnement indispensable en matériels médicaux montre l’absurdité d’avoir renoncé à défendre notre tissu industriel.

    Le choix du libre-échange généralisé, avec en  parallèle, l’adoption d’une monnaie unique nocive pour notre compétitivité, a accentué le déclin de notre industrie, dans un monde toujours plus concurrentiel.

    L’URBVM avec la restauration nationale n’ont eu de cesse de critiquer les dérives d’une construction européenne dont la vision libérale à imposer aux états membre de renoncer à toute préférence nationale; ainsi que la budgétisation de la politique  républicaine coincé entre son quinquennat et l’Europe qui oblige une vision gestionnaire et comptable tristement court-termiste.

    L’injonction à réduire la dépense publique, avec le contrôle communautaire des budgets nationaux, a conduit la république  à des politiques d’austérité des dépenses de santé. Considéré comme l’un des meilleurs au monde il y a encore vingt ans, rappelons que 17.500 lits d’hospitalisation ont été fermés entre 2013 et 2018 dans l’hôpital public. On conduit également à l’abandon du stock stratégique de masques, qui se paie aujourd’hui par des dizaines de milliers de morts et des milliards d’euros de perte d’activité économique.

    Cette crise, si besoin était, a révélé toute la pertinence  de la défense des intérêts nationaux, et toute leur primauté.

    La crise actuelle est révélatrice des sujets tabous de notre société tels que la préférence nationale, la fermeture des frontières ou l’incurie de l’union européenne : ceux qui osent le dénoncer sont  marginalisés, quand ils ne sont  pas purement et simplement ramenés au fascisme.

    La politique républicaine à la remorque de l’Europe s’est bornée à une construction politico-juridique dépourvue de vision de long terme pour laquelle les responsables se cachent volontiers derrière le droit communautaire ou encore la Convention européenne des droits de l’homme.

    Le fiasco de la politique migratoire européenne s’est de nouveau reproduit à l’occasion de cette crise sanitaire, à l’exemple des vols de masques entre États membres aux pathétiques “sommets de la dernière chance”. Les pays du Nord se sont montrés réticents à concéder des sacrifices par solidarité avec le Sud, qui auraient notamment consisté en une mutualisation partielle des dettes publiques, considérant que ces pays ne méritaient pas un soutien de cette ampleur. L’accord obtenu, s’il représente bien un effort, demeure très éloigné de ce qui aurait été nécessaire, d’autant qu’il est d’ores et déjà acté qu’une nouvelle cure d’austérité succédera au plan de relance, engendrant toujours davantage de morts et de casse sociale, répétant les erreurs déjà commises après la crise de 2008.

    Le moment est donc venu d’acter l’échec de la république qui a abandonné sa souveraineté  pour des instances supranationale et de construire une politique adaptée à la réalité se concrétisant sur  un plan d’action industriel visant à notre indépendance industrielle et sanitaire. La mise en place de ce plan nécessite le long terme et de se soustraire aux promesses électorales dans le seul intérêt du bien commun.

    Ceci implique un fédérateur indépendant incarnant notre souveraineté  permettant une politique sur le long terme, qui mieux qu’un roi saurait incarner cet espoir !

    Plus que jamais l’Action Française s’accroît dans l’Ouest avec l’extension des sections actuelles et la création d’une nouvelle en cours sur Brest.
    Depuis deux ans, nos équipes se sont étoffés du fait de la fusion de la RN et de l’AF  permettant ainsi la réunification de plusieurs générations.
    Les groupes locaux déjà existants travaillent avec nous pour former leurs militants. Petit à petit se forme un maillage d’initiatives au service du bien commun.

    Cap sur le Camps Maxime Réal del Sarte  2020 !
    Le rôle de l’Action Française est de former des cadres nécessaires au redressement de la France, selon le quadrilatère  Maurrassien.
    L’université d’été 2020 est en cours de préparation, nous sommes actuellement en train de contacter nos intervenants et de recruter des bénévoles pour nous aider.
    https://www.actionfrancaise.net/2020/03/22/cmrds-2020/

    Comment nous aider ?
    Faites connaître notre université d’été autour de vous, inscrivez-vous, inscrivez vos enfants. Proposez-votre aide en cuisine, pour la logistique, la communication, ou les gardes d’enfants.
    Faites un don (déductible d’impôts) pour nous aider à financer la participation des étudiants à notre université d’été et pour investir dans de meilleurs outils de communication (matériel, achat d’espace publicitaire, impression de tracts, location de locaux pour des évènements).
    Nous vous remercions pour votre soutien.

  • Série : Le legs d’Action française ; rubrique 4 : Un mouvement doté d’une singulière force d’attraction, par Gérard Lecl

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

    Voici la quatrième rubrique de Gérard Leclerc sur «  Le legs de l’Action française  ». Il nous explique la singulière force d’attraction de ce mouvement.

    Il nous y présente Bainville, le second «  maitre  » majeur de l’Action française du XXI° siècle. Un maitre qui a beaucoup à apporter tant au niveau géopolitique, qu’au niveau du «  roman national  » au moment où la mémoire de la France est remise en cause de plusieurs parts. Voilà au moins deux thèmes que l’aggiornamento du maurrassisme doit promouvoir. (ndlr)

    gerard leclerc.jpg* *

    Je ne reviens pas, faute de temps, sur le détail de cette fondation, mais je dirai que cette Action française que Maurras va diriger – à la fois dans son fonctionnement quotidien et dans l’élaboration de sa doctrine –, va se distinguer très rapidement par un puissant pouvoir d’attraction. Car Maurras est un prodigieux éveilleur d’esprit  : il va s’adjoindre deux personnalités de très grand talent, Léon Daudet et Jacques Bainville, qui vont démultiplier son propre pouvoir de séduction intellectuelle et culturelle.

    Séduction dans le domaine littéraire, d’abord. Léon Daudet est un formidable critique littéraire, à redécouvrir complètement. On a récemment réédité ses essais critiques, une merveille  ! Le Daudet critique littéraire est, à mes yeux, encore supérieur au mémorialiste, voire même au pamphlétaire. Daudet, que l’on voit en général comme un personnage rabelaisien, truculent et virulent, est d’abord un homme d’une extraordinaire profondeur culturelle. Relisez ses articles sur Dostoïevski, par exemple, c’est époustouflant. C’est là, d’ailleurs, que l’on voit la complexité de l’Action française  : derrière son objectif politique déterminé, qi faisait son unité, elle laissait s’exprimer des sensibilités très diverses, voire opposées. Quand Henri Massis, plus tard, voudra défendre l’Occident contre un certain slavisme, il se trouvera en désaccord complet avec Léon Daudet, homme d’une immense érudition, parfait connaisseur de la littérature russe comme d’ailleurs des littératures anglaise, espagnole, etc.

    C’est dans le domaine des relations internationales – et d’abord, à l’époque, des relations avec l’Allemagne – que la lucidité politique manifesté par Maurras dans Kiel et Tanger se voit puissamment relayée par un jeune historien, Jacques Bainville, originaire d’une famille républicaine et anticléricale de Vincennes. C’est à la suite d’un voyage de jeunesse en Bavière – qui lui inspirera son premier livre, magnifique, sur Louis II de Bavière –, que Bainville va rallier la monarchie, rejoindre Maurras et devenir un personnage-clé du dispositif de l’Action française. Ses connaissances historiques, sa puissance d’analyse, sa capacité à situer des repères et décrire des liens sont exceptionnelles… C’est tout l’empirisme organisateur  : le discernement en politique fondé sur une connaissance critique de l’histoire, permettant de faire apparaître les enchaînements historiques, de rendre visibles les causes profondes des événements.

    Séduction intellectuelle et lucidité politique sont donc les deux atouts fondamentaux de l’Action française. Il faut y ajouter la création d’une force politique dans la rue, avec les camelots du roi et la Ligue d’Action française. Ce qui va permettre au mouvement, après s’être affirmé dans le domaine des idées et du discernement politique, de se faire entendre sur la place publique et d’agir sur le cours des choses. Par exemple en réussissant à imposer la fête de Jeanne d’Arc comme héroïne nationale.

    Gérard Leclerc ( à suivre)

    Retrouvez les rubriques de l’été militant sur le site de l’Action française

    Par Christian Franchet d’Esperey

    1 – Est-il opportun de s’accrocher à un homme aussi décrié ?
    2 – Les positions les plus contestées de Maurras ne doivent plus faire écran à ses découvertes majeures
    3 – maurrassisme intra-muros et maurrassisme hors les murs
    4 – Une demarche d’aggiornamento cest-a-dire de mise au jour

    Par Philippe Lallement

    Le maurrassisme est-il devenu un simple objet d etude historique

    Par Gérard Leclerc

    1- Le legs d’Action française

    *

    * *

  • Cent jeunes royalistes travaillent au Camp Maxime Réal del Sarte (Université d'été de l'Action française)

    ...Ces premières informations, lues sur le Blog du Centre Royaliste d'Action Française (CRAF) : 

            "Cette 2e journée au CMRDS s'achève après une intervention de Sylvain Roussillon sur "la Génération Maurras".
            Comme chaque matin nous avons chanté "la Royale" lors du rassemblement, moyen de nous rappeler la raison de notre présence.
            La réflexion commença par la "démocratie religieuse" expliquée par Stéphane Blanchonnet. Nous continuâmes avec une conférence de Bernard Lugan ayant pour thème: "La démocratie individualiste destructrice de l'Afrique".
            Après un déjeuner animé de chants enthousiastes, un groupe pût s'instruire sur le nationalisme avec l'aide de Bernard Pascaud, tandis qu'un autre réfléchissait sur la démocratie et le libéralisme, débat dirigé par un étudiant, Nicolas.
    Un atelier nous informa ensuite des techniques de communication en politique, centré particulièrement sur la rédaction de tracts.
            Afin de laisser reposer nos esprit, après cet important travail cérébral, une séance de sport, dirigé par Geoffrey, nous permit d'être fidèles à l'adage "un esprit sain dans un corps sain".
            Puis une équipe nous fit une revue de presse des sujets abordés dans différents quotidiens.
            A demain pour le récit de notre 3e journée..."
     

     Le château d’Ailly

    Bernard Lugan à l'Université d'été de l'Action Française

    L’université d’été de l’Action Française réunit depuis lundi matin une centaine de lycéens. étudiants et jeunes travailleurs — la plupart étaient arrivés dimanche dans l’après-midi. L’université est installée cette année au château d’Ailly, à Parigny (Loire) dans le pays roannais : la beauté et la tranquillité du lieu est une incitation à l’étude ...ainsi qu’à l’exercice physique. Mens sana in corpore sano : un(e) militant(e) est un être complet !

     

    Le thème du CMRDS 2012 est, soixante ans après la mort du maître de l’Action française, et au lendemain d’une nouvelle imposture électorale :

    L’œuvre de Maurras à l’épreuve de la crise.

    Chaque jour, les campeurs étudient une œuvre maitresse de Maurras, pilier de sa doctrine. C’est ainsi qu’après le traditionnel questionnaire de connaissances, ils ont commencé très fort, lundi matin, par une conférence de Bernard Pascaud, président de la Restauration Nationale, sur "La Politique naturelle", préface substantielle écrite par Maurras à Mes Idées Politiques.

    C’est La Démocratie religieuse que ce mardi, leur a présenté Stéphane Blanchonnet, président du comité directeur de l’Action Française, avant d’écouter une conférence passionnante de notre ami, l’africaniste Bernard Lugan sur : « La Démocratie individualiste destructrice de l’Afrique » (elle sera mise en ligne d’ici à quelques jours : un peu de patience).

     

    Bernard Lugan

    L’après-midi les campeurs, répartis en équipes, participent alternativement à des ateliers politiques et pratiques.

     

    Une équipe lors d’un atelier politique sur l’empirisme organisateur

    Approfondissement du vocabulaire maurrassien, techniques de la communication politique, prise de parole, revue de la presse, animation : l’art appliqué du militantisme, complété, en début de soirée, par la pratique sportive.

    Le soir, témoignages et films... Ce mardi, Sylvain Roussillon évoquera « La génération Maurras »...

    La cuvée du CMRDS 2012 s’annonce déjà très bonne. A bientôt !

  • Grandes ”Une” de L'Action française : Dimanche 27 Juin 1926, L'Action française à Strasbourg...

     

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Le "pavé" ci-dessus a été publié dans le numéro du Vendredi 25 Juin 1926, mais il était déjà déjà paru tel quel dans les deux numéros précédents, des 23 et 24.

    Le lendemain, dans le numéro du Samedi 26, Maurice Pujo annonce de nouveau la réunion et son importance : son article, intitulé "L'Action française à Strasbourg" occupe la moitié supérieure de la cinquième colonne de la "Une" :

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    • Il n'y a évidemment rien le dimanche, jour de la réunion, et c'est donc le lendemain, Lundi 28 Juin que paraît le compte-rendu de la journée :

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    Maurras l'évoque, mélangé avec d'autres sujets, dans sa "Politique", mais le compte-rendu, proprement dit, occupe les deux gros tiers inférieurs des cinquième et sixième colonnes de la "Une", et se poursuit sur l'intégralité des deux premières colonnes de la page deux :

    • En "Une", où l'on aura le début du le discours de Bernard de Vesins, "qui préside la séance"  :

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    • ... et "la suite" en deux, sur l'intégralité des deux premières colonnes; on y trouve d'abord le discours de M. Gerber, lequel, "en dialecte alsacien a un grand succès"; puis ceux de Paul Robain et Léon Daudet, suivis de "l'ordre du jour"; enfin, "le colonel de Vesins invite alors les assistants à se rendre ne cortège à la statue du général Kléber pour y déposer les gerbes de fleurs qui avaient été offertes aux orateurs..."

    (Cliquez sur les images pour les agrandir...)

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    • Dans le numéro du lendemain, Mardi 29 Juin, Léon Daudet consacrera son article de la "Une" à "La radieuse journée de Strasbourg" (première colonne et moitié supérieure de la deuxième) :

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    • Et Léon Daudet, toujours lui, reviendra encore sur cette journée de Strasbourg en lui consacrant, de nouveau, son article de "Une", dans le numéro du Mardi 7 Juillet (comme d'habitude, dans l'intégralité de la première colonne et la moitié supérieure de la deuxième) :

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    Pour lire les articles...

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (70)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : De Pierre David, tué au combat, à Charles Maurras

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    Caporal Pierre David, 336ème Régiment d'Infanterie, décédé en 1918 :

    "À l'heure où vous lirez ces lignes, j'aurai définitivement acquis, en mêlant mon sang à celui des plus vieilles familles de France, la nationalité que je revendique... Grâce aux fortes méditations que votre pensée m'aura inspirée, la Patrie et la Famille seront devenues pour moi de puissantes réalités... et une âpre joie se mêlera à mes dernières souffrances physiques et morales, en pensant que je les voue à la défense de la Patrie et à l'enrichissement du patrimoine moral de ma Famille.
    C'est de cela que je voulais vous exprimer ma suprême reconnaissance."

     

    Sur la magnifique figure du Caporal Pierre David, mort pour la France, et sur l'admiration qu'elle provoquait chez Maurras, on aura tous les renseignements indispensables dans notre Catégorie Grandes "Une" de L'Action française en consultant celle-ci :

    Grandes "Une" de L'Action française : 28 Octobre 1918, Maurras rend hommage au Caporal Pierre David, "héros juif d'Action française"

     

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  • Grandes ”Une” de L'Action française : Août 1940, après Philippe VIII, Jean III, Duc de Guise, meurt en exil...

     

    Une histoire de l'Action française en lisant... L'Action française !

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Voici le lien menant à la "Une" du numéro du Mercredi 28 Août 1940, qui ne paraît que sur deux pages : l'Action française y rend hommage au Duc de Guise sur toute sa "Une" et, en page deux, dans la suite de "La Politique" de Maurras (fin du paragraphe II et paragraphe III).

    Dans cette même "Politique", Maurras revient sur Mistral (dans ses paragraphes IV et V : "Mistral et la province de Provence" et "La valeur éducative de Mistral", qui sont "à suivre"; et, le lendemain, dans les paragraphes III et IV de "La Politique", en page deux, Maurras achève en effet ses réflexions sur "La valeur éducative de Mistral" et "La rééducation nationale par la poésie de Mistral : nous y reviendrons...

    Dans sa "Une" du lendemain, Jeudi 29 Août 40, le quotidien publie cette photo du prince Henri, devenu Henri VI

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    • Dans le numéro du Samedi 31 Août, le court télégramme suivant du Comte de Paris paraîtra en haut des deux colonnes centrales : 

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    • Et dans le numéro du Dimanche 1er Septembre, à la même place, paraissent les informations sur "Les obsèques de Monseigneur le Duc de Guise"; en page deux, le premier paragraphe de la Revue de Presse (signée Robert Havard de la Montagne), sur deux colonnes et demie, est consacrée au "Deuil de la Maison de France"...

    - d'abord, en page une :

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    - ensuite, en page deux, le premier paragraphe de la Revue de presse :

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    • En "Une" du numéro des Lundi 2 et Mardi 3 Septembre, René Richard signe le "compte-rendu émouvant" des obsèques du Duc : "Les derniers moments d'un prince français en exil" (partie supérieure des colonnes six et sept)... :

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    • Et c'est dans le numéro du Jeudi 5 Septembre, dans la partie inférieure des trois colonnes centrales, que paraît le compte-rendu : "À la cathédrale de Limoges - Le service pour le repos de l'âme de Monseigneur le Duc de Guise", par René Brécy, avec une "suite en page deux" (partie supérieure de la sixième colonne. L'Action française s'était, à ce moment-là, repliée en "zone libre", à Limoges, d'abord...

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    La suite, en page deux (tiers supérieur de la sixième colonne) :

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  • Aujourd'hui à Toulon, obsèques du Dr Pierre Navarranne, royaliste, d'Action française, et simplement un grand monsieur

    Au centre, Pierre Navarranne récite la Prière de la fin, sur la tombe de Maurras, à Roquevaire. A droite et à gauche, il préside la conférence du Prince Jean de France du 22 janvier 2010 à Toulon 

     

    Nous avons appris avec une vraie et grande tristesse le décès de Pierre Navarranne à qui tant de liens anciens nous rattachaient, tant de souvenirs, de goûts partagés, et surtout notre commun attachement à Charles Maurras et à l'Action française. Pourtant, nous nous effacerons comme il se doit devant ses amis toulonnais pour évoquer et saluer sa mémoire, en publiant les lignes qui suivent - qui nous sont parvenues de leur part ... Lafautearousseau

       

    Notre fidèle ami toulonnais Pierre Navarranne s'est éteint paisiblement le 24 mars 2017.

    Il était né le 7 décembre 1920 à Pau (Béarn) de filiation « d'Henry IV par les bergères » comme l'on dit là-bas. Orphelin très jeune, il vivra chez son oncle, pharmacien dans cette ville où Charles Maurras en 1890, devant le château d'Henry IV, eut la « révélation » de la nécessité de la soumission pour l'ordre et la beauté du monde.

    Dans le sillage des émeutes du 6 février 1934 et grâce à son tuteur le docteur Vidouze, très jeune il lit l'Action Française. Il participe aux activités de la fédération régionale des Etudiants, Collégiens et Lycéens d'Action française des Basses-Pyrénées, à la permanence de la rue du Maréchal Foch de Pau. Il entre à Santé Navale Bordeaux au début de la seconde Guerre Mondiale. Lors de ses visites au travers de la zone libre, Maurras aime rencontrer les jeunes talents et Pierre Navarranne a la joie de pouvoir dîner avec lui. De Santé Navale, Pierre Navarranne sort médecin dans un régiment de fusiliers-marins avec lequel il partira pour la libération sur la route de l'Allemagne et sera décoré de la croix de guerre en Alsace. Il revient à Bordeaux soutenir sa thèse de neuropsychiatrie puis rejoint un groupe aéronaval en Indochine.

    Son arrivée à Toulon en 1949 le voit embarquer sur l'Emile Bertin, la Gloire puis la Lorraine et le Montcalm. A terre, il intègre l’hôpital militaire Saint-Anne au service de neuropsychiatrie. Il devient professeur agrégé de médecine générale, puis titulaire de la chaire de médecine navale de l'Ecole d'application du service de santé de la Marine et médecin-chef des services médicaux de Saint-Anne. Il s'installera ensuite un quart de siècle dans la médecine civile à Toulon toujours, pour un cabinet de neuropsychiatrie. Maurrassien, fidèle de l'Action Française, il partageait sa passion pour LA politique avec un engagement militant constant. Il participa activement, dans les années 80, à l'organisation des rendez-vous des Baux-de-Provence ou d'autres journées d'amitiés françaises. Sur la demande de Pierre Chauvet, président de l'Union Royaliste Provençale, Pierre Navaranne fut pendant plus de deux décennies président de la Fédération Royaliste du Var. Ses visites à la maison de Maurras à Martigues ou au cimetière de Roquevaire étaient des rendez-vous qu'il aimait tant honorer, comme celui de la Messe du 21 janvier pour le Bon Roi Louis XVI. Deux citations le touchaient particulièrement. La conclusion de la lettre de rupture de Bernanos à Maurras : « Adieu Maurras, à la douce pitié de Dieu » et les premiers vers de la Prière de la fin du maitre de Martigues :

    « Seigneur endormez moi dans votre paix certaine

    Entre les bras de l'espérance et de l'amour. 

    Ce vieux cœur de soldat n'a pas connu la haine

    Et pour vos seuls vrais biens à battu sans retour "

    A sa retraite il intégra l'Académie du Var dont il fut le président de 1995 à 1999. Il fut l'orateur de nombreuses conférences comme sur l'écrivain Jacques Perret, ou son intouchable héroïne Marie-Caroline de Naples, la duchesse de Berry. On se souvient de sa thèse sur l'assassinat du roi Henry IV qui fut publiée dans laNouvelle Revue Universelle. Passionné de rugby, tirant un fil rouge du Béarn à Toulon, il n'avait que deux amours disait de lui le Sénateur-Maire de Toulon, François Trucy, « le lys et le muguet ». Pilier et mémoire du royalisme varois, il présida la belle conférence du Prince Jean de France, lors de sa visite à Toulon en 2010.

    Catholique pratiquant, très attaché aux exercices de St Ignace des pères de Chabeuil, il a rejoint son épouse et ses trois fils partis avant lui. Pour ses amis royalistes provençaux, ce fidèle maurrassien aux yeux bleus purs, puits de science toujours souriant, dont l'érudition ne le cédait qu'à son grand respect des traditions et des bonnes manières, conteur inégalable de la mémoire monarchiste, laisse l'image d'un grand « blanc du Midi ».

    A Dieu Docteur, à la douce pitié de Dieu... 

    Les obsèques seront célébrées ce mardi 28 mars à 9 h 30 en l'église Saint-Georges à Toulon.

  • Série : Le legs d’Action française ; rubrique 5 : La crise de 1926, un « nouveau Port Royal » ?, par Gérard Leclerc.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

    Voici la cinquième rubrique de Gérard Leclerc sur «  Le legs de l’Action française  ». Cette fois-ci, l’initiateur de la réflexion anthropologique maurrassienne, nous donne sa vision de la crise religieuse, occasionnée par la condamnation par Rome en 1926.

    Son texte court est fondamental car il conclue que dans la crise majeure que nous vivons, dans les grands débats actuels, l’Action française a quelque chose d’essentiel à dire.

    gerard leclerc.jpgVoilà encore un beau thème d’aggiornamento que les nouveaux militants du XXI° siècle auront à travailler. Ils ne pourront le faire en ignorant leurs deux autres maitres de leur école de pensée  : les deux catholiques, les deux Pierre, Boutang et Debray. Pour cela ils pourront commencer par s’appuyer sur les deux numéros spéciaux que la Nouvelle Revue Universelle leur a consacrés (ndlr)

    Se place maintenant ici ce que fut l’histoire de l’Action française entre les deux guerres mondiales. Là encore, faute de temps, je vais me limiter à quelques remarques critiques mais très significatives de cette période.

    L’Action française a réussi dans les deux domaines dont je viens de parler, la lucidité politique et la séduction culturelle. Elle n’a malheureusement pas encore atteint son objectif final essentiel, le rétablissement de la monarchie. Par ailleurs, elle a été entraînée dans un certain nombre de crises graves qui ont affecté son essor. La principale a été celle de 1926-1927, la condamnation religieuse du mouvement par le pape Pie XI, dont je veux maintenant dire un mot.

    J’ai choisi de rebondir sur une formule de Philippe Ariès, grand historien et ami proche de Pierre Boutang. Il parlait de l’Action française condamnée par le pape comme d’un autre Port-Royal. Vous avez peut-être en mémoire la formidable crise politico-religieuse de Port-Royal, qui a terriblement marqué l’histoire religieuse, politique et littéraire de la France au XVIIe siècle, avec Pascal, Racine, et bien d’autres. Philippe Ariès rapprochait donc ces deux crises. Vous avez des milliers de militants d’Action française, par ailleurs excellents catholiques, qui ont été à ce moment-là durement brimés, et même moralement martyrisés, interdits de sacrements, ne pouvant pas se confesser ni recevoir l’Eucharistie, ne pouvant se marier qu’en catimini, comme Maurice Pujo, paroissien de l’église Saint-Augustin, qui dut se marier à la sacristie  ! Il a fallu attendre treize ans pour que le pape Pie XII, en 1939, lève les sanctions.

    Je ne reprendrai pas le procès – pourtant, Dieu sait s’il m’a occupé dans mon existence, avec toutes ses pièces, les ouvrages de Maritain, etc. – pour ne me centrer que sur la remarque de Philippe Ariès. Oui, ce fut un nouveau Port Royal, en ce sens que l’Action française, mouvement fondé loin de toute appartenance religieuse, dirigée par un maître agnostique rejoint par des agnostiques, des athées et des positivistes – comme l’étaient presque tous les rédacteurs de la Revue grise des origines –, va tenir une place inattendue dans l’histoire religieuse de la France du XXe siècle  : elle va se trouver au cœur même de la grande querelle théologique du siècle. Si on l’attaque, ce n’est pas pour son positivisme très relatif ou son prétendu paganisme, mais parce qu’elle a pris position dans cette vaste querelle dont nous vivons encore les suites. Une querelle directement en rapport avec le Ralliement dont je parlais tout à l’heure.

    Maurras, un curieux agnostique, tout de même, qui, de son adolescence à sa mort, a porté sur lui le scapulaire de N.D. du Mont-Carmel  ! De cet agnosticisme, j’ai une interprétation (qui m’est tout à fait personnelle) : je pense que, pour lui, c’est une arme lui permettant de parler en toute indépendance des questions religieuses, sans engager le religieux lui-même. Laissant intégralement à l’Église, au clergé et aux laïcs catholiques le domaine théologique, il traite des questions religieuses, certes, mais uniquement en ce qui concerne leurs conséquences dans le domaine de la civilisation, de la culture et, bien sûr, de la politique.

    Mais, ce faisant, Maurras n’est pas extérieur à la question religieuse. Il est même, sur un point, un des rares esprits rigoureusement orthodoxes : sa doctrine est conforme à celle du concile Vatican I, qui a officiellement affirmé qu’il fallait tenir pour une cause de la crédibilité de l’Église les bienfaits qu’elle a rendus à l’humanité dans l’ordre civilisationnel et temporel. Maurras défend en effet l’idée d’un catholicisme qui n’est pas seulement à l’origine de la civilisation et de la culture françaises, mais à qui l’humanité entière est redevable d’immenses bienfaits. Dans ce qu’il appelle l’Église de l’ordre, il loue moins l’Église qui a façonné la France que l’Église qui a apporté à l’homme sa définition suprême.

    L’agnostique Maurras a donc trouvé, d’une manière surprenante, il est vrai, une place bien à lui au cœur même du débat religieux. Je n’irai pas plus loin là-dessus aujourd’hui. Mais si j’insiste sur ce rapprochement avec Port-Royal, ce n’est pas, bien évidemment, pour faire le moindre rapprochement entre la doctrine janséniste et le nationalisme intégral qui n’ont rien de commun. C’est uniquement pour souligner que l’importance prise par l’Action française dépasse de loin le plan étroitement politique auquel on tend souvent à la cantonner. Loin d’être un mouvement politique parmi d’autres, l’Action française se situe au cœur même de la défense de la civilisation. Dans la crise majeure que nous vivons, dans les grands débats actuels, elle a quelque chose d’essentiel à dire, et elle a une expertise qui lui est propre.

    *

    Retrouvez les rubriques de l’été militant 2020 du site de l’Action française  :

    Par Christian Franchet d’Esperey

    1 – Est-il opportun de s’accrocher à un homme aussi décrié ?
    2 – Les positions les plus contestées de Maurras ne doivent plus faire écran à ses découvertes majeures
    3 – maurrassisme intra-muros et maurrassisme hors les murs
    4 – Une demarche d’aggiornamento cest-a-dire de mise au jour

    Par Philippe Lallement

    Le maurrassisme est-il devenu un simple objet d etude historique

    Par Gérard Leclerc

    1. Le legs d’Action française
    2. Maurras humaniste et poete
    3. L homme de la cite le republicain
  • Action française Montpellier : adhérer c'est militer !

    Adhérer est le premier acte militant. Afin de soutenir la cause de la France en cette nouvelle année n’hésitez pas à prendre votre adhésion !
  • Action française Lyon : adhérer c'est militer !

    Adhérer est le premier acte militant. Afin de soutenir la cause de la France en cette nouvelle année n’hésitez pas à prendre votre adhésion !