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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Lire Jacques Bainville...(XVI) : La Provence en deuil...

    Voici le lien pour lire, sur le journal, l'article de Bainville, signé lui aussi "Léonce Beaujeu" et paru lui aussi sous le "titre" bizarre "Au jour le jour" : il se trouve en quatrième et cinquième colonne (les deux tiers inférieurs de la quatrième, et le début de la cinquième) :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7583485/f1.item.zoom

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    LA PROVENCE EN DEUIL

    Comme nous arrivions en Avignon, nous ne manquâmes pas de rencontrer l'excelllent Mouret et son automobile à la gare... Quand vous irez en Avignon, Mouret est un chauffeur que je vous recommande. Il connaît la Provence route par route, arbre par arbre, pierre par pierre. Ses itinéraires sont d'une précision infaillible, et il sait, de son pays, toutes les belles et toutes les bonnes choses... Donc, comme nous convenions avec lui d'une promenade, (cela ne lui ressemble guère d'être questionneur), il nous demanda d'une voix devenue soudain un peu inquiète :

    - "Nous passerons quand même à Maillane peut-être ?"

    Je ne saurais dire ce qui était le plus significatif et le plus touchant, de ce "quand même" ou du visage du bon Mouret, un visage hâlé par le mistral, et sur lequel passait à ce moment-là un nuage de mélancolie.

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    Tout le deuil, toute la tristesse, toute la grande sensation d'absence qui sont sensibles au pays provençal, depuis la mort de son poète, ils étaient dans la pudeur de cette question, dans ce "quand même", dans cette manière de faire allusion à la disparition de Frédéric Mistral sans prononcer son nom.
    Eh bien ! Mouret avait pensé juste; nous ne sommes pas allés à Maillane. Vraiment, il n'en est pas temps encore, et le coeur nous aurait manqué. Nous nous serons contentés d'apercevoir, du pied des monuments romains de Saint-Rémy, à la naissance des Alpilles (ne dites jamais les "Alpines", ce contre-sens irritait Mistral), le célèbre village d'où a coulé, pendant plus d'un demi-siècle, une des sources de poésie les plus abondantes qui se soient trouvées dans notre pays, le village où finit de s'élaborer en ce moment une légende poétique qui, d'ici peu d'années, sera une des plus belles de notre histoire littéraire. Ne troublons point ce travail. Laissons cette cristallisation s'accomplir. En ce moment, le "stupide indiscret" dont a parlé Moréas, s'il faisait irruption dans Maillane, serait presque un profanateur.
    Dans le salon de Mme Roumanille, en Avignon, parmi tant de précieux souvenirs du félibrige, j'ai vu une image qui est d'une valeur symbolique. Elle représente Mistral lisant Calendal aux félibres réunis. Ils sont tous là, les initiateurs et les chefs, Roumanille, Aubanel, Félix Gras, Anselme Mathieu, d'autres encore dont un parisien comme moi ne saurait reconnaître les visages. Et voilà qu'ils sont tous morts, ceux qui avaient les premiers connu Calendal. Et le félibrige, leur audacieuse entreprise, leur admirable aventure, voilà qui est entré dans la gloire....
    Avec sa divination de poète, Mistral avait prévu qu'il ne périrait pas dans la mémoire des hommes. Mais, avec sa modestie de Maillanais qui n'avait jamais consenti à quitter son village, il ne s'était pas flatté qu'une louange immortelle entourerait son nom. Dans le plus beau, peut-être, des poèmes de son dernier recueil, les Olivades, il a dit ce que deviendrait, dans la suite des âges, son tombeau, le monument qu'il avait fait construire sur le modèle du pavillon de la reine Jeanne, cette perle des Baux... Je ne crois pas qu'on ait marqué avec une plus magnifique et plus poétique sérénité la coulée des générations, l'éloignement des âges, qu'on ait mieux fait entendre les pas des siècles qui fuient, que dans ces quelques strophes. Et d'abord, dit Mistral, quand on demandera quelle est cette tombe, des anciens du pays répondront : "C'était un enfant du terroir, un poète, et nous l'avons vu souvent, jadis, qui se promenait par ces chemins." Puis, plus tard, on dira : "C'en était un qui avait aimé une certaine Mireille. Et, entre les Mireille qui ornent la terre de Provence, celle-là était devenue célèbre tant elle avait été aimée." Et, plus tard encore, aux curieux, on ferait cette seule réponse : "C'était un mage : car, d'une étoile à sept rayons, le monument porte l'image..."
    Je crois que Mistral s'est trompé. Sa gloire sera plus personnelle et plus nominative que ne le promet son poème. Déjà, de tous côtés, son oeuvre s'incorpore à la terre qu'il a chantée. Mireille, ce sont tous les villages heureux, les mas, les routes blanches, les micocouliers et les cyprès. Mireille, c''est l'immortelle bucolique des campagnes provençales, comme Calendal est l'épopée de toute la Provence, depuis les Baux jusqu'à la Sainte-Baume, depuis Cassis jusqu'aux Saintes-Maries, comme le Poème du Rhône est le chant du fleuve, comme Nerto est inséparable du mystérieux palais des papes d'Avignon.
    Déjà ces paysages appartiennent à Mistral. Cette région est son royaume et les imaginations poétiques la rechercheront à travers ses vers; ces par ses strophes que ces paysages seront immortels.
    On m'a raconté que, dix jours exactement avant sa mort, Mistral vint à Saint-Rémy et, tout seul, trois heures durant, fit une longue promenade à travers les premiers contreforts des Alpilles. Je ne connais guère de chose plus émouvante que cette méditation suprême de l'Homère provençal en tête à tête avec la terre qui l'avait nourri et qu'il avait chantée. Et nous avons refait ce pélerinage avec le sentiment d'un grand deuil, apaisés par la certitude d'une grande immortalité.

    L'Action française, 7 mai 1914.

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    Contreforts des Alpilles; c'est dans un endroit comme celui-ci - et peut-être celui-ci... - que Mistral fit cette dernière promenade/méditation de trois heures dont parle Bainville...

  • Marseille : conférence du Cercle Algérianiste ce jeudi 8 juin avec Olivier DARD. A ne pas manquer !

     

    Olivier DARD , Historien, agrégé, docteur en histoire contemporaine et Professeur à l’Université de Paris-Sorbonne, spécialiste d’histoire politique, s’intéresse principalement à l’histoire des élites en France pour la période de l’entre-deux-guerres. Il a codirigé une série de tables rondes et colloques consacrés à l’Action Française qui ont fait l’objet de publications.

  • Retour sur la disparition d’Hélie de Saint Marc, avec Jean Sévillia

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    Jean Sévillia a publié, dans Boulevard Voltaire, le 27 août, un très bel hommage à Hélie de Saint Marc, hommage auquel nous n'avons pas grand chose à ajouter. Nous le reproduisons intégralement.

    Nous dirons simplement qu'Hélie de Saint Marc, par tradition familiale et sympathie personnelle, était très proche de l'Action française et des royalistes. Les Provençaux se souviendront qu'il était venu, une année, au rassemblement royaliste des Baux de Provence et qu'il y avait signé un de ses livres qui venait de paraître. Il n'avait pas souhaité y intervenir, y faire "un discours". Mais il avait saisi le micro qu'on lui tendait pour dire, très simplement, son amitié aux nombreux présents. Il nous semble bien que ses paroles, plusieurs fois répétées, avaient été : " Je vous aime". C'était, cela aussi, tout Hélie de Saint Marc. Et cette amitié, nous ne l'oublierons pas.

    Lafautearousseau s'associe à ce deuil et à l'hommage de Jean Sévillia que l'on pourra découvrir en lisant la suite.

    L’honneur d’Hélie de Saint Marc

    par Jean Sévillia * 

    Nous le savions lentement aspiré par l’âge et la maladie, mais comme les vieux chênes, tant qu’il vivait et durait, il était là. Et puis est venu ce matin d’été où Hélie de Saint Marc est parti, et nous sommes nombreux, si nombreux, à être tristes. Et pourtant il n’aurait pas aimé notre tristesse, lui qui avait appris à surmonter les épreuves, toutes les épreuves que la vie lui avait infligées.

    Quelle image retenir de lui, tant elles se bousculent dans la mémoire ? Enfance bordelaise et périgourdine, milieu de hobereaux désargentés. Sur une cheminée de la demeure familiale trône un buste de Marie-Antoinette. Le père, avocat, lit Charles Maurras mais veille, en 1942, à saluer dans les rues de Bordeaux les passants qui portent l’étoile jaune. Déjà un héritage de fidélité et d’esprit rebelle. Le jeune Hélie est membre d’un réseau de Résistance. En 1943, cherchant à rejoindre les forces combattantes d’Afrique du Nord, il est dénoncé, arrêté. Prison, Compiègne, Buchenwald, puis le camp satellite de Langenstein… Saint Marc en réchappe grâce à un communiste letton qui l’a pris sous sa protection. Quand il est libéré par les Américains, il pèse 42 kilos et ne se rappelle plus son nom.

    Ayant frôlé la mort, il n’a plus peur. À 23 ans, il est élève à Saint-Cyr. Avec la Légion, ce sont ensuite deux séjours en Indochine, et cette scène qui le hantera jusqu’à la fin de ses jours : sur ordre du commandement, au cours d’une opération de repli à la frontière de Chine, il devra abandonner des villageois qui avaient fait confiance à l’armée française.

    Ce sera ensuite la guerre en Algérie, sous la direction du général Massu, puis le putsch de 1961 dans lequel, commandant par intérim du 1er REP, il entraîne son régiment. Lors de son procès, le soldat perdu expliquera n’avoir pas voulu revivre ce qu’il avait subi en Indochine : trahir la parole donnée.

    Condamné à dix ans de réclusion criminelle, gracié en 1966, il entame une carrière civile et mène enfin une vie de famille. Deux décennies d’activité professionnelle où il ressemble – en apparence – à un cadre tel que l’industrie française en emploie des milliers, mais où il mûrit en réalité une réflexion qui s’exprimera, à partir des années 1990, dans ses livres et ses conférences. Témoin et acteur d’événements tragiques, Hélie de Saint Marc devient alors un personnage public, qui raconte et commente ce qu’il a vu. Mais il ne le fait pas comme un ancien combattant ; soit dit avec le respect qu’on doit aux anciens combattants…

    Ancien déporté, ancien officier ayant servi dans des guerres perdues, ancien prisonnier, ancien proscrit, Hélie de Saint Marc, quand il se racontait, ne ressassait pas ses malheurs. Au contraire, sans renier ses engagements, il sublimait sa propre histoire, parvenant à une sagesse lucide sur la destinée humaine. Ceux qui avaient l’honneur d’être reçus par lui, à Lyon ou à l’ombre de ses oliviers, dans la Drôme, le constataient : le présent et l’avenir le passionnaient plus encore que le passé.

    La foi, la fidélité, l’honneur, le patriotisme, le courage, le don de soi, le service, telles étaient les valeurs qu’il prêchait, avec son profond regard et sa voix sûre, mais calme. « Il faut croire à la grandeur de l’aventure humaine », écrivait-il dans sa Lettre à un jeune de vingt ans. Adieu donc, cher Hélie de Saint Marc, à la douce pitié de Dieu. Vous aussi, à votre manière, vous étiez un Veilleur.

    Jean Sévillia
    Journaliste et essayiste.
    Rédacteur en chef adjoint au Figaro Magazine, membre du comité scientifique du Figaro Histoire, et auteur de biographies et d’essais historiques.
  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (228)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Au soir d'une longue vie de lutte, jusqu'au bout...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Dans quel état d’esprit devait se trouver Léon Daudet en 1940, au moment de la mort de sa mère, peu de temps avant sa propre mort ?
    Il ne semble pas difficile de s’en douter un peu…
    Depuis l’assassinat de son fils, en 1923, il n’est plus le même, à l’intérieur de lui, à cause du drame atroce qui – pour reprendre la juste formulation d’Henri Massis – "va faire du trop heureux Daudet un "pauvre Léon malheureux"... ".
    Pourtant, il a fait front et il a continué le combat, comme si de rien n’était, et fait face, vis-à-vis de "l’extérieur"; mais la blessure intérieure, même stoïquement supportée, ne s’est jamais refermée…
    Entre 1923 (son fils Philippe) et 1925 plusieurs de ses chers amis ont également été assassinés, dont Marius Plateau, mais aussi, en moins de six mois, sept militants monarchistes ou appartenant à d’autres mouvements nationalistes : il fallut que Maurras adressât une lettre menaçante à Abraham Schrameck, ministre de l’Intérieur, le 9 juin 1925, pour que, d’un coup, comme par enchantement, cette suite assassinats prît fin…
    Son grand ami, Jacques Bainville, est mort trop tôt, en 1936, enlevé prématurément à son affection à l’âge de 57 ans, exactement comme son propre père, Alphonse Daudet…
    Ce fut une perte immense pour l’Action française, qui titra "Deuil de l’Etat", mais aussi, justement, pour la France, et, bien sûr, humainement et affectivement, pour tous ses proches, dont Léon Daudet, qui a alors presque 69 ans.
    Il a commencé à ressentir dans son organisme les premiers signes du mal qui l’emportera (une hémorragie cérébrale), un mal qui s’installe insidieusement en lui, peu à peu, se manifestant par plusieurs alertes, surmontées, et qui l’emportera dans six ans, en juillet 1942…
    Sa soeur Edmée est morte un an après Bainville, en 1937.
    En même temps, il vient de vivre les dernières années de sa mère qui, à l’inverse de son père, à la vie très brève, aura une vie très longue (96 ans), disparaissant juste un an avant Jeanne Hugo, la première femme – et pour bien peu de temps… - de Léon Daudet, décédée, elle, en 41...
    Il ne le sait pas encore, mais son frère Lucien décédera en 1946, quatre après lui : ainsi, de 37 à 46, en moins de dix ans, ce sera la fin pour "les Daudet" : Edmée, d'abord, puis sa mère, lui, Léon, ensuite, et enfin son frère Lucien... Pampille, l'épouse idéale, "mon second et véritable mariage", partira la toute dernière, mais un peu plus tard, en 1960...
    Mais, plus encore que ces deuils familiaux, ce sont les malheurs de la France qui achèveront d’abattre le colosse, cette force de la nature, cette surabondance de vie…
    "C’est trop bête !" Tel peut être, dit trivialement, certes, le sentiment que l’on éprouve en observant les faits : en 1918, la France était sortie victorieuse - mais après combien de souffrances, et à quel prix ! – d’une guerre que l’Action française avait tout fait pour éviter, mais que le Régime, lui, ne sut pas éviter.
    Tout était possible, alors, à la France.
    L’Action française, Maurras, Bainville, Daudet etc… n’eurent de cesse de conseiller les responsables politiques, qui n’entendirent pas, ou ne voulurent pas entendre…
    Il fallait démembrer l’Allemagne, trouver enfin, du côté de "la rive gauche du Rhin" une frontière sûre et qui mît la France en état de sécurité, ce qui nous assurait – mais aussi à l’Europe et au monde – "la paix pour 150 ans", disait Daudet : or, le Pays légal maintint l’Allemagne en l’état, lui laissa l’essentiel de ses forces, se contentant de l’humilier, ce qui provoqua chez elle une haine et un désir de vengeance exploités par Hitler; et la France, la grande France victorieuse de 1918, se retrouva vingt ans après, en 1939 - exactement comme l’avaient annoncé Bainville et d’autres, comme Foch... - face à une Allemagne qui ruminait et préparait sa vengeance, et parfaitement préparée à la guerre, alors que le Pays légal avait laissé la France dans un état d’impréparation manifeste…
    Toutes ces choses réunies, et l’âge avançant, expliquent la lente mais inexorable détérioration de l’état de santé de Léon Daudet, à partir de la mort de Jacques Bainville.
    Daudet eut, du reste, plusieurs "attaques" révélatrices de son mal, et annonciatrices d’une fin prochaine; mais il s‘en remit à chaque fois, du moins c’est l’impression qu’il donna, tant était grande sa vitalité…
    En tout cas, jusqu’au bout, jusqu’à l’extrême limite de ses forces et de ses capacités, Léon Daudet resta fidèle à ce mouvement et à ce quotidien auxquels il avait consacré sa vie, depuis sa rencontre avec Charles Maurras. Même retiré en Provence, il continua, tant que ses forces le lui permirent, d’envoyer son article au journal.
    C'est le 17 avril 1941 que parait son dernier article, qu'il conclut, malgré tout, par un cri d'espoir, véritable acte de foi en l'avenir : "Vive l’Avenir de l’Intelligence !"

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITES DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS REEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    Après avoir appuyé la grande manif du 6 octobre, lafautearousseau appuie les suivantes : Manifestations contre la PMA les 1er décembre, 19 janvier, 8 mars, 17 mai et 14 juin prochains...

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    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

    Jeudi 24 Octobre à 18h30, l'Action française Lyon vous invite à assister à son cercle de formation dont le thème sera "Les frontières contre les murs".

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    Jeudi 24 Octobre à 19h00, l'Action française Clermont Ferrand vous invite à son prochain cercle dont le thème sera "l'empirisme organisateur" animé par un militant de cette section.

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    Jeudi 24 Octobre à 19h30, l'Action Française La Rochelle vous invite à son cercle dont le thème sera "Être intégralement nationaliste, c'est être monarchiste" animé par le responsable de la section.

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    Jeudi 24 Octobre à 20h00, l'Action française Rennes continue dans sa dynamique et propose son premier cercle de formation de l'année qui traitera d'une question récurrente et cruciale : "Pourquoi sommes-nous royalistes ?"

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    Vendredi 25 Octobre à 19h00, l'Action française Toulouse vous convie à son cercle animé par Vincent Destrines sur "Jean Baudrillard".

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    Mercredi 30 Octobre à 20h00, l'Action française Toulon a le plaisir et l'honneur d'accueillir Julien Langella pour une conférence où il nous présentera son ouvrage "Catholiques et Identitaires".

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    Ile de France : Hommage à nos morts

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    Le Vendredi 1er Novembre 2019 à 10h00

    Comme chaque année, une délégation d’amis de l’Action française ira fleurir les tombes de Georges Calzant, Pierre Juhel, Marcel Langlois, Marius Plateau et de plusieurs Camelots du Roi qui reposent dans le cimetière de Vaugirard.

     320, rue Lecourbe – Paris XVème (Métro Boucicaut)

     L’hommage rendu à nos morts est un témoignage aussi fondamental que le combat que nous menons au quotidien pour préserver la souveraineté de la France et œuvrer à la restauration des institutions monarchiques.

    L’histoire des Camelots du Roi est riche d’enseignements pour les batailles que nous avons à mener cette année.

     

    L'Action française Nantes vous invite à son Cercle Luc Robet dont le thème sera "Pensée Classique et Pensée Chrétienne" le Mardi 5 Novembre à 20h00.

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    Le Samedi 9 Novembre à 15h00, l'Action française Bordeaux recevra, en son Cercle Jean-Baptiste Lynch, Françis Venciton pour une conférence sur "la contre-culture".

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    Le Cercle Gustave Thibon se dote enfin d’un local à Vichy et vous invite à la conférence inaugurale qui aura lieu le Samedi 9 Novembre à 17h00.


    Au Programme:
    – Présentation de notre association.
    – Conférence de Beatrice Bourges, porte-parole du Printemps Français et du Collectif pour l’enfant : “Quels enjeux pour l’avenir”.

    Renseignement : cerclegustavethibon@gmail.com

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    L'Action française Nantes vous invite à son Cercle Luc Robet dont le thème sera "Le droit naturel" le Samedi 23 Novembre à 16h00.

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    L'Action française Nantes vous invite à son Cercle Luc Robet dont le thème sera "La politique naturelle" le Mardi 3 Decembre à 20h00.

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    L'Action française Nantes vous invite à son Cercle Luc Robet dont le thème sera "Saint-Martin de Tours, évangélisateur de la Gaule" le Mardi 17 Decembre à 20h00.

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    • PARIS CERCLE DE FLORE (10, rue Croix-de-Petits-Champs, 75001) :

    à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10 (conférence + buffet)

     

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    Jean-Pierre Deschodt sera l'invité du Cercle le Vendredi 25 Octobre pour son livre sur le socialisme :

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    • Les Mardis de Politique magazine :

     

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    GROUPE D'ACTION ROYALISTE (GAR)

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    Aix-en-Provence 

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    Association pour la Commémoration des Evénements de l’Histoire de France

    Conférence avec signature de livre
    "L’indépendance du pouvoir politique en France : L’excommunication de 16 de nos rois".
    par  François-Marin FLEUTOT, auteur de Les rois de France excommuniés.

    Mercredi 30 Octobre à 19h00, Salons d’Olivary, 10 rue du 4 septembre. Aix-en-Provence.

    Tél. 04 42 95 13 22 – PAF 5 €.   

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    • Le Café Actualité d'Aix-en-Provence :

     
  • Année Saint-Louis : Le comte de Paris à Notre-Dame de Paris ainsi que le prince Louis Alphonse de Bourbon

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    A l'invitation de l'association Oriflamme, le Chef de la Maison Royale de France, Monseigneur le comte de Paris et Madame se sont rendus, samedi 17 mai, à Notre-Dame de Paris pour recevoir une grande procession en l'honneur du Roi Saint-Louis et afin de présider en tant que descendant du Roi Saint-Louis à la vénération et à l'ostension des reliques du Roi.
    Le Chef de la Maison Royale de France, est arrivé à Notre-Dame, accompagné de son épouse Madame la Comtesse de Paris. Le comte et la comtesse de Paris ont été accueillis sur le parvis de la Cathédrale par le recteur-archiprêtre de la cathédrale Notre-Dame, Monseigneur Patrick Jacquin.
    Après s'être entretenu avec Monseigneur Patrick Jacquin, le Chef de la maison Royale de France a accueilli sur le parvis de la cathédrale son cousin de la branche espagnole des Bourbons, le Prince Louis Alphonse ; après un échange chaleureux, les Princes sont entrés ensemble dans la cathédrale... au bras de Madame la comtesse de Paris.
    Après cette entrée solennelle, le chef de la Maison de France et Madame ont rejoint leurs sièges du coté des Evangiles. Le comte de Paris était entouré par les chevaliers de l'Ordre de Malte et du Saint sépulcre. Puis, le chef de la Maison Royale de France, a été le premier à être appelé à vénérer la Couronne d'Epine du Christ, ainsi que les reliques de son ancêtre le Roi Saint Louis. 
    Après la vénération des saintes reliques, par les fidèles venus très nombreux se recueillir, le recteur-archiprêtre de la cathédrale Notre-Dame, Monseigneur Patrick Jacquin, a raccompagné  les Princes jusqu'à la sortie de Notre-Dame coté cloître.  Le Prince, ému par cette cérémonie, a voulu profiter encore de ce moment magique en allant au-devant des nombreux participants qui lui tendaient la main et furent heureux de s'entretenir  avec le Prince.

    Le fil de la cérémonie

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  • En marge de l'année Henri IV: sur le ”Qui m'aime me suive !”, rapprochement inattendu entre le roi et La Varende.....

                Puisqu'on est dans l'année Henri IV, et rien que pour le plaisir, une pensée qui vient à propos de cette maxime du Roi, "Qui m'aime me suive !...". Beaucoup plus qu'une maxime, du reste, une véritable règle de vie; et tout le contraire de notre actuelle démagogie, de ce misérable suivisme (jeunisme et tout ce qu'on voudra...) qui est le lot du Système: je suis qui m'aime..... (je suis, du verbe suivre, bien sûr...);

               Le rapprochement, inattendu, et qui est venu comme ça, tout seul, dû au hasard des lectures et relectures..., est avec cette pensée de La Varende: «  Avec Roger Tainchebray mourait ultimement l’Ancien Régime, le prestige et l’amour : la vraie démocratie, celle qui ne condamnait pas l’âme du chef à s’abaisser aux désirs de la masse, mais qui soulevait cette masse de la poésie, de la noblesse de son chef. »

               N'est-ce pas tout à fait cela, le Qui m'aime me suive d'Henri IV.....

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  • ”La pire pollution qu’ait connue la France ces dernières années est intellectuelle”: à propos de ”Ma vérité sur la planè

                 Ne serait-ce que pour cette seule réflexion, Claude Allègre mérite d'être lu, et écouté: oui, "la pire pollution qu’ait connue la France ces dernières années est intellectuelle"....

                 Philippe Gallini, de La Provence, a suivi et rencontré Claude Allègre, lors de la présentation par celui-ci de son dernier ouvrage, Ma vérité sur la planète, sous-titré d'un évocateur Non, monsieur Hulot !.....

                Ce qui nous vaut un intéressant billet dans le journal (du 6 janvier) dans lequel Claude Allègre redit son opposition à la "secte verte", au climatiquement correct, et en redonne les raisons....

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    Ma vérité sur la planète, Éditions Plon-Fayard
    240 pages – 18 euros

                L'une des choses très profondes que dit Claude Allègre -même si l'on n'est pas obligé, évidemment, d'aquiescer par ailleurs à tout ce qu'il dit...- est cette remarque qu'il fait concernant "cet amour exacerbé de la Nature qui masque souvent une haine de l'Homme...". Car, pour lui, le vrai drame dans cette paranoïa pseudo-scientifique, est d'avoir oublié de se préoccuper de l'humain: "A Copenhague, où l'on s'interrogeait sur la température du globe dans 100 ans, il y avait tous les chefs d'Etat, mais au sommet de la FAO où l'on tentait de lutter contre la faim dans le monde, il n'y en avait pas un seul".

                Ca c'est envoyé !....

                Mais allons un peu plus loin, et ajoutons notre grain de sel à cette remarque profonde. Comment ne pas y retrouver un écho de cette pensée de Jacques Bainville -dans son Journal...-: "Existe-t-il une poésie des paysages lunaires ? Si elle existe, elle est bien pauvre...". C'est, en effet, en grande partie l'Homme qui fait et qui a fait la beauté de la Nature (ou de l'Environnement, qu'on prenne le mot qu'on voudra...), a lui donnée et confiée par le Créateur ("emplissez la terre et soumettez-la...."); avec ses erreurs, défauts et débordements, certes, mais tout de même...

                Et Benoît XVI, Pater et Magister dans ce domaine comme dans les autres, fait bien remarquer que la toute première écologie, la vraie, l'authentique, ne peut qu'être centrée sur l'Homme; sur l'ontologie de l'Homme. Un retour aux sources que, même confusément, même incomplètement, même inconsciemment peut-être, Claude Allègre retrouve pour sa part, et d'une certaine façon. Privé de Dieu, de ses Racines, avili lorsqu'il ne peut plus devenir qu'un simple élèment d'une logique de consommation/production dans une société (mais en est-ce une encore ?...) uniquement mercantile et matérialiste, oui, c'est bien l'Homme qui est le plus abîmé, le plus détruit, le plus en danger sur cette Terre....   (à suivre...)

  • ”La pire pollution qu’ait connue la France ces dernières années est intellectuelle” : à propos de ”Ma vérité sur la plan

                 La croisade contre le climatiquement correct de Claude Allègre ne fait d'ailleurs que commencer puisque son prochain livre, qui sort en février, s'appellera (tout un programme, et prometteur !...) L'imposture climatique ou la fausse écologie....

                 Pour être, sinon tout à fait complet (n'éxagérons pas !...), du moins pour l'être un petit peu plus, disons que la préparation de cette note nous a fait tomber, par le plus grand des heureux hasards, sur un commentaire de Ma vérité sur la planète, par Guy Millière (1). Comme il le dit très justement: 

       L'avenir, écologiquement correct ?.... 

               "Allègre s’en prend résolument aux membres de ce qu’il appelle la « secte verte », dont l'un des représentants, Nicolas Hulot, continue à sévir médiatiquement et à prétendre jouer les directeurs de la conscience écologique du pays. Al Gore, fait la même chose à l’échelle planétaire et se rend sur les cinq continents pour présenter, au prix d’une modique rémunération de 200 000 $ de l’heure (tout de même...), un film fantastique qu’il qualifie de documentaire....

                "Les totalitarismes n’arrêtent leur avancée qu’à partir du moment où on les combat et où on se donne les moyens de les vaincre. L’Europe a partiellement succombé au totalitarisme islamiste. Elle se laisse imprégner présentement par un totalitarisme écologiste qu’il faut pointer du doigt en le désignant comme ce qu’il est : une tentative de semer la peur aux fins d’obtenir la servitude et la mise en place d’une dictature qui, cette fois, ne s’établirait pas au nom d’une idée du « prolétariat », mais au nom d’une idée de la « nature ».

                 Une excellente façon de lutter contre le totalitarisme léniniste, et de le faire tomber, a impliqué de montrer qu’il était une imposture. On peut lutter contre le totalitarisme écologiste et commencer à l’ébrécher en montrant qu’il constitue une imposture lui aussi...."

                 On nous parle de réchauffement global, dit-il. Encore faut-il discerner la complexité extrême du climat et de ce qu’on appelle l’effet de serre, encore faut-il admettre que la prévision en matière de climat reste marquée par de profondes incertitudes, et encore faut-il dire que parler de climat global (et donc de réchauffement global) n’a scientifiquement pas de sens. Des phénomènes s’observent dont on peut chercher l’explication, mais dont on ne peut faire un tout homogène : si les glaces fondent au pôle Nord, ainsi, elles s’épaississent au pôle sud, et si des glaciers fondent dans les Alpes, leur masse reste stable ou s’accroît en Scandinavie. « Le raisonnement scientifique nous suggère l’incertitude, les ordinateurs et les modèles mathématiques prévoient, avec certitude, l’avenir ». On choisit les ordinateurs et les modèles mathématiques plutôt que le raisonnement scientifique.

                  Lorsqu’on observe historiquement des montées de CO2 dans l’atmosphère, celles-ci, par ailleurs, viennent longtemps après les augmentations de température constatées : on peut difficilement dire que la cause précède l’effet, à moins de mentir. Rien de validé scientifiquement ne montre qu’il y a un réchauffement, rien ne montre qu’un éventuel réchauffement, s’il devait y en avoir un, serait dû aux activités humaines. Le GIEC et le protocole de Kyoto sont politiques et non scientifiques, et les propositions qui en découlent seraient punitives, destructives, et inutiles puisqu’au mieux capables d’obtenir des résultats infimes pour un prix prohibitif.

                  Il vaudrait mieux cesser de se pencher sur des faux problèmes et regarder en face les vrais problèmes : pénurie d’eau potable en raison d’une insuffisance d’installations techniques, déficit d’approvisionnement en énergie privant d’électricité des milliards d’êtres humains (le nucléaire restant le secteur le plus prometteur), optimisation de la production alimentaire grâce aux biotechnologies...."

     

    (1): dans "Les 4 Vérités hebdo".

  • Éric Zemmour : « Cette année qui vit les peuples de l'Ouest dire qu'ils ne veulent pas mourir… »

     

    Par Eric Zemmour

    « Brexit, élection de Donald Trump, éviction d'Alain Juppé et de Matteo Renzi... Un vent à la fois révolutionnaire et réactionnaire a soufflé en 2016. » [Figarovox 23.12]. Et sans-doute Eric Zemmour pense-t-il - comme nous - que la France et le monde moderne ont grand besoin tout à la fois de révolution et de réaction. Souvent pessimiste - comme Bainville à qui il s'apparente à beaucoup d'égards - il égrène ici des notes d'espoir. Comme Villiers, comme Buisson, ses amis. Et dans le même sens. Jadis on eût appelé le grand courant qu'évoque Zemmour, contre-révolution. Même si nous en sommes encore assez loin. Aujourd'hui, on invoque « un vent à la fois révolutionnaire et réactionnaire ». Va, donc, pour l'un et pour l'autre.  Pourvu qu'ils soufflent dans le sens de l'ordre véritable et du Bien Commun. Lafautearousseau   

     

    XVM764cf474-abe5-11e6-8287-ace72c3558b9.jpgLe vent a soufflé fort. Du début à la fin de l'année. Un vent d'ouest chargé de fureur, de ressentiment, de désespoir. Un vent qui emporte tout sur son passage. Un vent qui ne respecte rien, aucune vache sacrée, aucune institution, aucune tête couronnée. Un vent révolutionnaire et réactionnaire à la fois. Le vent des peuples qui ne veulent pas mourir, et des nations qui veulent rester elles-mêmes. Un vent populiste, ont dit avec mépris et colère les élites. Le vent du repli, de la peur, ont-elles continué sans rien comprendre.

    Un vent qui a d'abord frappé l'Angleterre, où il a arraché l'arbre européen. Ses racines n'étaient pas très profondes, mais les intérêts de certains étaient puissants. Le peuple anglais a, malgré toutes les mises en garde venues des élites du monde entier, opté pour la sortie de l'Union européenne : le Brexit. L'Angleterre populaire a voulu avec éclat mettre un coup d'arrêt à une immigration européenne et surtout extra-européenne qui avait transformé Londres en une cité cosmopolite d'où les Anglais de souche ont été chassés.

    Nos élites en ont tiré comme conclusion qu'il ne fallait plus organiser de référendum ; que le suffrage universel était incapable de traiter des questions trop complexes, et le peuple pas capable non plus de choisir le bon président des États-Unis. Donald Trump est sorti vainqueur d'une compétition que ne pouvait pas perdre Hillary Clinton. Le mâle blanc de plus de 50 ans (et sa femme) a vaincu la candidate des minorités. Et des médias. Un Trump qui lui aussi a séduit l'électorat en promettant un mur pour arrêter l'immigration mexicaine et le retour au protectionnisme commercial pour stopper la désindustrialisation. Bref, le retour des frontières et la défense d'une Amérique américaine.

    Le vent soufflait toujours plus fort, mais certains ont continué à ne pas l'entendre. Alain Juppé était donné gagnant de la primaire de la droite par les sondages et les médias depuis deux ans. Son ode à l'identité heureuse et à la diversité plaisait tant aux médias et à la gauche. Le vainqueur annoncé a été vaincu. Mais pas par son adversaire privilégié. Nicolas Sarkozy a bien tapé sur le bon clou, mais c'était le marteau qui était mauvais. Le marteau, c'était lui. Trop de tactique, pas assez de convictions ; trop de paroles, pas assez d'actes. Par ici la sortie. Son meilleur ennemi n'allait pas tarder à le suivre. François Hollande reconnaissait qu'il ne pouvait pas se représenter. C'était une première dans la Ve République qu'un tel renoncement. Il est vrai qu'Hollande n'avait en vérité jamais été président de la République.

    15750249-2016-en-une-photo-bye-bye-hollande-cameron-obama-renzi.jpgLe vent ne cessait de souffler. Il emportait encore le premier ministre italien, Matteo Renzi. Encore un référendum, encore une coalition des non. Encore un social-libéral emporté par la houle populaire. Déjà la routine. Sur une photo prise quelques mois plus tôt, on voit Obama, Cameron, Renzi et Hollande entourer Angela Merkel pour un sommet occidental. L'Allemande est la dernière à garder son trône. Pour combien de temps encore ? 

    Eric Zemmour           

  • Sur Sud Radio, avancer le couvre-feu : bonne ou mauvaise idée ?/ Le passeport sanitaire/2020 l'année la plus chaude.

    Le débat de 11h animé par Arthur Delaborde, avec Alexia Germont,  Présidente fondatrice du think tank France Audacieuse,  Mathieu Alterman, journaliste et auteur (« Femmes fatales » (editions Quai des brunes), Patrick Mignon,  ancien commandant de bord, porte parole de VIA, la Voie du Peuple et Jérôme Rivière, Député européen du RN.

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITÉS DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS RÉEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Mais elle est aussi ouverte à d'autres groupes, pas forcément royalistes, ou exclusivement royalistes, qui mènent des actions allant dans le sens de la défense du Bien commun : le Collectif Nemesis / Jeunesse, si tu savais-Poussières d'étoiles / Baguette Musette / le Cercle d'Artagnan / Les Chemises blanches...

     

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

     

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    Nous avons une superbe nou­velle pour vous !!!!!!

    Nous vous invi­tons « enfin » à un after­work (apé­ro après le tra­vail) le Jeu­di 20 Mai dès 18H30.
    L’occasion pour nous d’inaugurer et de faire vivre notre nou­veau local.
    L’occasion de nous revoir enfin en « vrai » et en « véri­té » comme disait un ami abbé !
    Bref un bon moment de par­tage qui sera accom­pa­gné par une sur­prise, puisque Mar­ga­ri­ta nous fera des piz­zas maison.
    Mar­ga­ri­ta est la femme de « Ber­trand R » et se lance dans la créa­tion d’une pizzeria.
    Ce moment de retrou­vaille est réser­vé aux actifs (sala­riés, déci­deurs, retraités).
    Les bois­sons et piz­zas seront ven­dus pour l’occasion à un prix défiant toute concur­rence, mais cela nous per­met­tra de finan­cer nos actions (dont le local).
    Mer­ci de bien vou­loir vous ins­crire le plus rapi­de­ment pos­sible : https://yurplan.com/…/Reunion-Reseau-Colbert…/68144
    Nous vous ren­ver­rons suite à cela l’adresse exacte.

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    Jeudi 20 Mai, à 20h00, l’Action française Brest vous convie pour une conférence dont le thème sera la démocratie animée par Nicolas Kermazu.

    Place limitées, les inscriptions se feront en MP ou par mail.

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    Samedi 22 Mai, l’Action française Bordeaux vous convie en son Cercle Léon de Montesquiou pour une conférence dont le thème sera la génération Maurras animée par François Martin.

    Plus d'infos et inscriptions en mp.

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    Samedi 22 Mai, à 15h00, l’Action française Chalon sur Saône vous convie pour une conférence dont le thème sera pourquoi être royaliste en 2021 ? animée par Luc Compain.

    Plus d'infos en mp.

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    Dimanche 30 Mai, à 11h, l'Action française Lyon organise un Hommage à Sainte Jeanne d'Arc à la  Place Puvis Chavannes .

    Hommage Lyonnais pour Jeanne d’Arc !
    « La jeunesse d’un grand pays, dans les temps heureux, reçoit des exemples. Dans les temps critiques, elle en donne. »
    Abel Bonnard
     
    HOMMAGE À JEANNE POUR LA FRANCE !

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    Dimanche 30 Mai, à 15h, l'Action française Vannes organise un Hommage à Sainte Jeanne d'Arc au Monument du Comte de Chambord à quelques mètres du Sanctuaire de Sainte Anne d'Auray (56) : venez nombreux, invitez votre entourage, partagez et diffusez l'invitation! Pour que vive la France, vive le Roi !

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     

     

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    • URBVM

     

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    Site Officiel : https://urbvm.fr/

     

     

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    • Les Mardis de Politique magazine

     

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    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCYlZgfsklLOeodytYauQONQ

    https://www.youtube.com/user/Politiquemag

     

     

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    • Le Café Actualité d'Aix-en-Provence

     

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    • Le Café Histoire de Toulon

     

  • L’ancien résistant Daniel Cordier, secrétaire de Jean Moulin pendant la seconde guerre mondiale, est mort, par Philippe-

    Daniel Cordier, grand résistant, ancien secrétaire de Jean Moulin, est mort, vendredi 20 novembre à Cannes (Alpes-Maritimes), à l’âge de 100 ans, a appris Le Monde de plusieurs sources officielles.

    Il naît Bouyjou-Gauthier à Bordeaux le 10 août 1920 au sein d’une famille de négociants aisés (les Bouyjou, lignée paternelle et les Gauthier lignée maternelle). Il a 4 ans quand sa mère divorce et 6 ans quand elle se remarie avec Charles Cordier – il adoptera le patronyme de son beau-père, qu’à l’adolescence il admire « sans limites », pour des raisons de « commodité orthographique », dira-t-il lors de son engagement à Londres en 1940.

    De ces ascendants, il hérite un étonnant cocktail d’influences : le culte napoléonien d’un aïeul, la « tentation d’une anarchie esthétique » d’une grand-mère américaine, les « sortilèges de l’élégance » de sa mère et « la tolérance et les voluptés de la musique classique » de son père, enfin la passion des automobiles et du fanatisme politique que lui inculque le second époux de sa mère. Gazé à Verdun, royaliste et antisémite, l’homme a une influence déterminante sur le jeune Daniel. Ce dernier fonde le Cercle Charles-Maurras à Bordeaux, vend à la criée L’Action française et milite contre la République que ses détracteurs n’appellent que « la gueuse ».

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    Daniel Cordier à Delville Camp en Angleterre en juillet 1940. DANIEL CORDIER / ORDRE DE LA LIBERATION

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    Impatient de se battre

    Mais l’adolescent, sur le terrain politique, n’est pas travaillé par le doute. Lui qui fut camelot du roi à 14 ans ne doute pas que le Front populaire a scellé la faillite de la France. Dès que la guerre éclate, il attend avec impatience de se battre pour sauver, en patriote, l’honneur du pays. Si la débâcle de mai 1940, conforme aux sombres prophéties de Maurras, ne le surprend pas, alors qu’il attend à Bayonne son ordre de mobilisation, la demande d’armistice de Pétain, le 17 juin, le scandalise. Il y voit une insupportable trahison de l’idéal patriotique. Et bien que son idole, théoricien du nationalisme intégral, se rallie au maréchal désormais aux commandes, Cordier, lui, choisit de combattre.

    Avec une quinzaine de camarades, il embarque le 21 juin à bord d’un cargo belge, le Léopold-II, qui devait rallier l’Algérie. Finalement, le bateau cingle vers le Royaume-Uni. Débarqués au sud des Cornouailles à Falmouth le 25 juin, les jeunes gens s’engagent à Londres le 28 dans la « Légion française », embryon des Forces françaises libres. Là, Cordier – il vient d’adopter ce patronyme – découvre effaré que certains des patriotes qui partagent son choix sont socialistes ou communistes.

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    Daniel Cordier à Bescat en 1932. DANIEL CORDIER / ORDRE DE LA LIBERATION

    Il fait la connaissance de Raymond Aron et de Stéphane Hessel, nouant d’indéfectibles amitiés, et plus tard de Georges Bidault, farouche adversaire de Maurras, dont il reconnaît l’« esprit brillant ». Il amorce une radicale révision de ses convictions politiques, hormis l’antisémitisme, malgré Aron et Hessel, puisque la lecture du pamphlet de Lucien Rebatet Les Décombres, quelques jours seulement après la rafle du Vél’d’Hiv « éblouit » Cordier.

    Passé par les camps d’entraînement, où les échanges avec les autres volontaires sont autant d’électrochocs pour celui dont les réflexes d’extrême droite peinent à s’estomper jusqu’à la lettre de rupture qu’il adresse à Maurras le 2 décembre 1941 (« comment pouvez-vous continuer à vivre après cette trahison ? »), Cordier intègre le Bureau central de renseignements et d’action (BCRA) que dirige le colonel Passy. Il y suit une formation intense pour agir sur le terrain car il ne rêve que de « tuer du Boche ». D’où sa déception lorsqu’il est parachuté près de Montluçon (Allier) le 25 juillet 1942 pour servir d’assistance radio à Georges Bidault, chef du bureau d’information et de presse (BIP), agence de presse clandestine.

    Fidélité à sa mission

    Mais dès le 30 juillet, à Lyon, il rencontre celui que de Gaulle a chargé d’unifier les mouvements de résistance intérieure. Venu pour lui remettre des documents, Cordier découvre une personnalité simple, directe, souriante qui l’invite aussitôt à dîner et le teste. Le jeune homme se livre sans fard. Cette franchise plaît et « Rex », alias Jean Moulin, recrute aussitôt comme secrétaire cet homme de 21 ans aux origines et aux convictions premières si diamétralement opposées aux siennes. Sans doute discerne-t-il immédiatement l’idéalisme de Cordier, son dévouement et sa fidélité à sa mission.

    Durant plus de dix mois, ils vont travailler ensemble à la mission capitale fixée par Londres. Collaborateur inestimable par sa rigueur et son dévouement, Cordier, qui a choisi « Alain » comme identité de clandestinité en référence au philosophe, seconde le « patron », pour mettre sur pied un état-major clandestin, sans moyen et quasiment sans personnel au départ. Patiemment, il gère courrier et liaison radio, étoffant tant à Lyon qu’à Paris l’équipe pour sa plus grande efficacité, attribuant les subsides quand Moulin est absent. Ce qui ne lui vaut pas que des amis.

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    Daniel Cordier à Paris en 1945. DANIEL CORDIER / ORDRE DE LA LIBERATION

    Témoin privilégié de la naissance du Conseil national de la Résistance (CNR) comme des luttes âpres qui l’ont freinée, Cordier connaît si bien le fonctionnement de la Résistance et les liens, plus ou moins délicats, qu’entretiennent entre eux les différents courants, qu’il est indispensable. Et malgré l’hostilité de beaucoup qui s’affiche dès l’arrestation de Jean Moulin à Caluire en juin 1943 (Pierre Brossolette le déclare « nul et imprudent » et exige son rappel), Cordier reste en place et poursuit auprès de Claude Bouchinet-Serreulles, successeur par intérim de Jean Moulin, sa mission en zone Nord comme secrétaire de la Délégation générale de France.

    En danger dès qu’il apprend que la Gestapo a sa photo et peut l’identifier, il demande à être relevé. En mars 1944, il entend rejoindre Londres via Marseille, puis l’Espagne. Mais il est arrêté par les franquistes et interné à Pampelune, puis au camp de Miranda de Ebro, dans la province de Burgos. Quand il parvient à rejoindre Londres à la mi-mai, nommé chef de la section des parachutages d’agents du BCRA, il se prépare à la confrontation physique à l’ennemi qui était son premier vœu en 1940. Mais il doit patienter, manque le Débarquement, comme le parachutage sur les zones de combat et ne regagne la France qu’en bateau, par Le Havre, pour rejoindre Paris début octobre.

    En novembre, il devient compagnon de la Libération par décret du général de Gaulle et retrouve le colonel Passy, promu à la tête des services secrets, qui le prend comme chef de cabinet. A la Direction générale des études et recherches (DGER), dont Jacques Soustelle prend la tête en novembre 1944, Cordier découvre le monde des espions et des agents secrets. Il est même envoyé en Espagne évaluer la solidité du régime de Franco pour de Gaulle. Un rapport qu’il conservera comme un trésor.

    Mais ce milieu n’est pas pour lui. Pas plus que l’autocélébration des anciens résistants à l’heure du retour à la paix, qui fait en lui écho au discours des anciens combattants de la Grande Guerre et dont il ne se sent pas solidaire. De fait, il démissionne de son poste après le retrait politique du général de Gaulle en janvier 1946.

    Une galerie à Paris

    Un bref instant tenté par l’engagement politique – il se dit alors « presque communiste » –, il y renonce bientôt cependant pour se consacrer à l’art moderne que lui a fait découvrir et apprécier Jean Moulin, dont il a enfin percé l’identité sans masque.

    Alors qu’il ignorait tout de la création contemporaine, il a appris au contact de Jean Moulin à se passionner pour ces aventures esthétiques qu’il rejetait jusqu’ici. Il faut dire que, pour déjouer les indiscrétions, Rex avait établi un code qui valait initiation : « Quand nous serons dans la rue, au restaurant ou dans n’importe quel endroit où nous risquons d’être entendus, je me mettrai à vous parler d’art pour que nous ne soyons suspectés. » D’où leurs échanges sur Cézanne et Renoir ou la découverte de Kandinsky…

    Grâce à un héritage bienvenu – son père est mort en 1943 –, Daniel Cordier s’essaie à la peinture, en s’inscrivant à une école d’art privée, l’Académie de la Grande Chaumière ; achète sa première œuvre, une toile de Jean Dewasne, membre du comité fondateur du Salon des réalités nouvelles, temple de l’abstraction ; découvre l’œuvre de Nicolas de Staël dont il recherche et achète les toiles, et, collectionneur, se rêve déjà galeriste.

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    Le sculpteur français Jean Dubuffet et le marchand Daniel Cordier à la Cartoucherie de Vincennes, en 1972, dans le Val-de-Marne, France. FRANCIS CHAVEROU / GETTY IMAGES

    Ce rêve, il l’accomplit en ouvrant à Paris sa galerie, rue de Duras, en 1956. Adresse qu’il transfère trois ans plus tard rue de Miromesnil. Accompagnant un monde artistique en pleine révolution, il donne à André Breton carte blanche pour une nouvelle célébration surréaliste, dialogue avec le poète et écrivain Henri Michaux tout en devenant le marchand de Jean Dubuffet, premier théoricien de l’« art brut ».

    Cordier impose le premier l’artiste yougoslave Dado et le peintre et écrivain Bernard Réquichot, ouvre des antennes à Francfort et à New York, se passionne pour les arts qui viennent d’ailleurs que d’Occident et finalement ferme boutique en 1964 quand il estime que l’essentiel se joue ailleurs et que Paris n’est plus qu’un foyer secondaire. Il poursuit toutefois son engagement de collectionneur et organise, grâce à un carnet d’adresses exceptionnel, de grandes expositions.

    Sans doute serait-il resté un « homme ordinaire » comme il se définissait au lendemain de la Libération, quand il renonçait à capitaliser sur son épopée de résistant, mais le retour médiatique de l’Occupation dans les années 1970 en décida autrement.

    Tout vient des propos d’Henri Frenay, fondateur du mouvement de résistance Combat, qui initia Moulin à la clandestinité. Dès 1973, dans La Nuit finira (éd. Robert Laffont), le grand résistant accuse le « patron » de Cordier d’incompétence et de mégalomanie. Moins de dix ans après l’entrée au Panthéon de Jean Moulin, la charge est sévère. Elle devient insupportable quand paraît, en 1977, L’Enigme Jean Moulin (éd. Robert Laffont) où Frenay insinue que Rex était en fait un agent communiste.

    Historien reconnu

    Quand les rumeurs et les calomnies salissent la figure de son « patron », Cordier s’indigne et sort de sa réserve. Pour Moulin. Convaincu que la mémoire des protagonistes n’est pas sûre, plus apte à recomposer le passé qu’à l’éclairer, il se lance à corps perdu dans une enquête où le témoignage oral est secondaire, suspect de brouiller le trait et de multiplier confusions et approximations. Venant d’un témoin de première force, la posture est singulière alors que la concurrence des mémoires partisanes fait rage. Il s’y tiendra, strictement, et très longtemps, au prix d’un travail digne d’un moine copiste, compilant, croisant, éprouvant chaque information, sans abdiquer sa démarche aussi radicale qu’austère.

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    Daniel Cordier, chez lui à Cannes, en avril 2018. OLIVIER MONGE POUR "LE MONDE"

    En plusieurs volumes, parus entre 1983 et 1999 (L’Inconnu du Panthéon et La République des catacombes), tous centrés sur la figure de Jean Moulin, il définit un jalon historiographique essentiel de la Résistance. Si d’anciens camarades de lutte boudent ou critiquent, les historiens de métier, eux, sont impressionnés par cette œuvre, menée en solitaire par un témoin qui se défie du témoignage seulement humain.

    Quand il se résout à écrire ses propres souvenirs (le premier volume, Alias Caracalla, paru en 2009), Daniel Cordier séduit même l’Académie Goncourt qui l’inscrit parmi les postulants aux lauriers d’automne, malgré la nature atypique de l’ouvrage.

    Résolument, comme ses engagements politique et artistique, le legs de Daniel Cordier historien est aussi singulier qu’unique.

    Daniel Cordier en quelques dates

    10 août 1920 Naissance à Bordeaux

    1940 Engagement dans la « Légion française » en Angleterre

    1942-1943 Secrétaire de Jean Moulin

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITÉS DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS RÉEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Mais elle est aussi ouverte à d'autres groupes, pas forcément royalistes, ou exclusivement royalistes, qui mènent des actions allant dans le sens de la défense du Bien commun : SOS Éducation, le Collectif Némesis / Jeunesse, si tu savais-Poussières d'étoiles / Baguette Musette / le Cercle d'Artagnan / Les Chemises blanches / Défendons notre Patrimoine...

     

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

     

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    Vendredi 10 Septembre à 19h30, l'Action Française Vexin vous convie à sa Réunion de Lancement.

    REUNION DE LANCEMENT DE LA SECTION VEXINOISE D'ACTION FRANCAISE !

    Nous vous invitons à nous rejoindre à l'occasion de notre réunion de lancement qui aura lieu à L'Isle-Adam.

    Cette rencontre sera l'occasion de faire connaissance, d'adhérer ou simplement de prendre contact. Nous discuterons de notre campagne, de nos actions et de nos projets.

    Si vous souhaitez assister à cette réunion, les inscriptions se feront par MP ou par courriel : vexin@actionfrancaise.net
    Nous vous communiquerons par la suite le lieu précis.
    Militants, adhérents, sympathisants ou simples curieux nous vous attendons !
    En espérant vous voir nombreux !

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    Dimanche 12 Septembre à 17h, l'Action Française Mulhouse vous convie à sa Réunion de Rentrée.

    Clôturer cette année militante foisonnante, entamer la nouvelle sur les même bases : voici l'objet de notre réunion de rentrée qui se tiendra dimanche à 17h.
    Pour l'occasion l'universitaire Bertrand Pauvert donnera une conférence sur le thème : "Migration, immigration : que dit le droit ?".
    Infos en MP.
    PAF : 5 euros

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    Jeudi 16 Septembre, l'Action Française Bordeaux vous convie à son Cercle Léon de Montesquiou pour une conférence dont le thème sera le quadrilatère maurrassien animée par Jocelyn Limbert.

    Informations et inscriptions en message privé.

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    Vendredi 17 Septembre à 20h, la Fédération Royaliste d'Île de France vous convie à sa Réunion de Rentrée Militante.

    Soirée conviviale. Buffet dinatoire.

    PAF : 10 euros

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    Vendredi 17 Septembre l'Action Française Évry ainsi que toutes les autres sections d'Île-de-France feront leur rentrée militante !
    Occasion de créer un premier contact avec ceux qui militent pour la France au plus près de chez toi ! La présentation des objectifs de l'année sera suivie d'un buffet et d'une soirée conviviale.
    N'attends plus rejoins-nous !
     
     

    Samedi 25 Septembre à 18h, l'Action Française Bordeaux vous convie à sa Réunion de Rentrée.

    Au programme : bilan de l'année militante passée, projets, stands, conférence, banquet, sports, camaraderie,... !
    Nous vous attendons nombreux pour lancer comme il se doit cette nouvelle année de militantisme.
    Plus d'informations en message privé !
     

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     

     

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    • URBVM

     

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    Site Officiel : https://urbvm.fr/

     

     

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    • Les Mardis de Politique magazine

     

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    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCYlZgfsklLOeodytYauQONQ

    https://www.youtube.com/user/Politiquemag

     

     

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    • Le Café Actualité d'Aix-en-Provence

     

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    • Le Café Histoire de Toulon

     

  • Elite médiatique et coup de force, par Philippe Germain.

    La technocrature, maladie sénile de la démocratie  : (13/14)

    Le coup «  par le haut »

    Au début 2016, pour déployer son scénario dégagiste, l’Etablissement à besoin d’un présidentiable incarnant son projet. Les influenceurs Alain Minc et Jacques Attali lui proposent Emmanuel Macron, Technocrate sortie de l’ENA, banquier d’Affaire, ancien secrétaire-adjoint de l’Élysée et actuel ministre de l’économie. Celui-même qui au mois de mars 2016 présente François Hollande comme « le candidat légitime » de son camp.

    philippe germain.jpgPourtant, un mois après, Macron annonce sa volonté de se présenter à l’élection présidentielle. Minc et Attali ont exécuté la phase décisive du scénario. Une équipe de campagne est discrètement constituée de technocrates issus des cabinets ministériels. Fin aout Macron démissionne du gouvernement. L’acteur du futur «  hold-up démocratique  » est en place.

    La seconde phase du scénario est celle du déblaiement. Celle du «  modèle de révolution gantée  » dirait Charles Maurras. C’est une séquence très courte. En novembre 2016 Macron annonce formellement sa candidature et à la stupéfaction générale, quatorze jours plus tard Hollande renonce à se représenter. Les amateurs de Si le coup de force est possible (1908), reconnaissent dans le président de la République, le Monk permettant à la Technocratie de sauver le pays légal affaibli. Effectivement le désistement du Président de la V° République s’apparente au «  coup n° 1  ». Celui-ci, précise Maurras, est «  frappé d’en haut  » soit par le maitre de l’heure, le chef d’Armée, ou par le chef de l’Etat. Par son renoncement inédit dans l’histoire de la V° République, le chef de l’Etat ouvre la voie au scénario dégagiste des dynasties républicaines.

    Pour Maurras, une révolution par le haut suppose «  un minimum d’action secrète joint à un capital d’efforts antérieurs  ». L’action secrète  ? Probablement celle des commis de l’Etablissement persuadant Hollande qu’il était préférable pour lui de miser sur une réélection en 2021. Le capital d’efforts antérieurs  ? C’est la mise au point par Hollande, d’une cellule clandestine à l’Elysée et d’une «  bande de conspirateurs vigilants  » s’appuyant sur quelques policiers et juges. Ces « comparses d’histoire rodant derrière le théâtre  » permettront de disqualifier l’adversaire conservateur dès le premier tour pour faire profiter Macron au second, de l’effet plafond de verre du national-populisme.

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    Structure clandestine et moralisation

    Comme le centre-gauche, le centre-droit à organisé des primaires pour redorer l’image ternie de l’élite politique. Entre la candidature de Macron et le renoncement de Hollande, «  la Droite et le Centre  » s’est choisi François Fillon comme incarnation.. C’est une surprise car les sondages ont longtemps donné une large avance pour Juppé-Sarkozy et la remontée du vote Fillon a atteint son score le plus haut avec 30  % d’intentions de vote, restant 14,1 points en dessous de son résultat au premier tour. Au second 66,49 % des votes militants se portent sur lui. L’homme a utilisé les catholiques de la Manif Pour Tous – réduite à Sens Commun – pour gagner la primaire de la droite. Les catholiques conservateurs savent se montrer efficaces depuis que leur échec face au mariage homosexuel leur a fait comprendre la nécessité de s’organiser en minorité active. En réalité Fillon est leur faux champion et Mathieu-Bock-Côté peut dire  : «  C’est ainsi qu’on a transformé en certains milieux la candidature de François Fillon en occasion de renaissance conservatrice pour la France. C’était un peu malgré lui : I ‘homme ne s’était jamais reconnu dans cette vocation providentielle de sauveur de la civilisation. On I ‘a pourtant imaginé dans ce rôle… Étrangement, l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy devenait I ‘homme du grand refus. On misait sur lui pour renverser l’époque.1  »

    Pour réaliser la troisième phase de son coup de force démocratique, l’Etablissement va solliciter l’élite médiatique. Celle-ci recevra les dossiers occultes de la «  police politique  » jadis dénoncée par Léon Daudet2. Les accusations seront étayées par une judicature «  aux ordres  », validant le précepte d’Action française  : par tous les moyens, même légaux . Le dossier a déjà été constitué par la structure clandestine montée par l’Elysée qui a la capacité d’orchestrer des affaires judiciaires pour éliminer des adversaires. Cette structure démasquée par l’ouvrage Bienvenue place Beauveau3, articule le service de renseignement financier de Bercy, la Direction des Affaires Criminelles et des Grâces, des magistrats – recevant de l’Elysée des consignes orales – alimentés et épaulés par des d’officiers de police judiciaire en poste à l’Office central de lutte contre la corruption, les infractions financières et fiscales. Comme les choses sont bien faites – ne parlons pas de complot car le mot est réservé aux ennemis du Système –, le patron de Bercy est Michel Sapin, un ami de quarante ans de Hollande ; le coordinateur du renseignement est Yann Jounod, un préfet socialiste ; le patron de la DACG, Robert Gelli, a partagé la chambrée de Hollande et Sapin lors du service militaire. Cette structure, Hollande va la mettre au service du scénario «  dégagiste  », pour éviter qu’un successeur mal intentionné ne cherche à faire un bilan de son quinquennat.

    Le dossier servira de point d’appui au levier de la campagne électorale. Celui-ci a été déterminé par une méthode de la technocratie américaine. Les algorithmes, appliqués sur le Big Data constitué par enquêtes auprès du pays réel, conseillent la moralisation politique comme levier. Pour dégager l’élite politique, ce vieux monde des «  tous pourris  », il faut un «  nouveau monde  » qui moralisera la vie politique. Voilà le levier que l’élite médiatique doit actionner sur le point d’appui des dossiers fournis par la structure clandestine à la judicature aux ordres. Les médias placeront au premier plan les problèmes de morale politique de Fillon en minimisant ceux de Macron. Une fois au pouvoir il sera toujours temps de  renoncer à l’expression «  moralisation de la vie publique  », qui avait quelque chose de noble, de grand, annonçant comme une vaste opération de nettoyage des écuries d’Augias.4 pour le transformer en un vaseux projet de «  loi pour la confiance dans notre vie démocratique  ».

    La prophétie réalisée

    Pour actionner le levier moralisation, les servants seront ceux de l‘artillerie médiatique, les intellectuels de notre époque. Si l’on veut comprendre l’élite médiatique on doit visualiser le documentaire Les nouveaux chiens de garde5 réalisé en 2012. Non pour son évocation d’Alain Minc et de Jacques Attalli mais parce qu’il confirme le bien fondé du livre prophétique (1903) de Maurras L’avenir de l’Intelligence, dans lequel il annonça le temps ou «  les places, le succès ou la gloire récompenseront la souplesse de l’histrion  : plus que jamais, dans une mesure inconnue aux âges de fer, la pauvreté, la solitude, expieront la fierté du héros et du saint  : jeûner, les bras croisés au-dessus du banquet, ou, pour ronger les os, se rouler au niveau des chiens 6 ». Les intellectuels sont bien ces histrions se roulant tellement au niveau des chiens que dans sa présentation Les nouveaux chiens de garde, il les symbolise se jetant sur les sucres lancés… l’élite financière, ces «  maitres de l’Or  ».

    Cette artillerie médiatique sera financée par certaine entreprises et personnalités du monde des affaires, identifiées dans le dossier «  Le Système et ses connivences7  » du mensuel Monde et Vie de Guillaume de Tanouarn, qui ne fait pas mystère de son maurrassisme. Il cite Pierre Bergé, Xavier Niel (Free), Marc Grossman (Célio), Claude Bébéar (Axa), Matthieu Pigasse (Banque Lazare), Marc Simoncini (Meetic), Didier Casas (Bouygues), Alexandre Bompard (Darty, FNAC), Henry Hermand et ceux qui ont placé leurs hommes auprès de Macron  : Drahi (numéricable, SFR) avec Bernard Mourad ( Morgan Stanley), puis Bernard Arnault (LVMH) avec Denis Delmas (TNS Sofres). Avec leur soutien, Macron n’aura pas à bourrer les urnes car les médias vont bourrer le crane des citoyens. Ces médias sont  : La dépêche du Midi, le Groupe Canal+, BFMTV, Libération, L’Express, Stratégies, Le Parisien, les Echos, Les Inrocks, radio nova, Le Monde et l’Obs…. Et Richard Dalleau précise dans Monde&Vie  : «  La majorité des médias est désormais entre les mains de huit grands groupes industriels et financiers, pour qui ils sont de naturels débouchés publicitaires, mais surtout de formidables outils d’influence.8 »

    L’artillerie médiatique

    Sans fantasmer, apprécions la cohérence des dates, quant à la préparation d’artillerie médiatique et juridique contre Fillon. Le Canard enchaîné du 25 janvier 2017 utilise le dossier de la structure clandestine pour affirmer que Penelope Fillon, est rémunérée fictivement pour un emploi d’attachée parlementaire auprès de son mari. Le jour même, le levier de la moralisation de la vie publique est activé par le parquet national financier (PNF) ouvrant une enquête préliminaire pour détournements de fonds publics, abus de biens sociaux. Le 1er février, le dossier permet au Canard de revoir à la hausse les salaires de Penelope et de mentionner une somme versée à deux de ses enfants. Fillon est mis en examen le 14 mars pour « détournements de fonds publics » et « manquements aux obligations de déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique ». Grace au dossier, l’enquête s’étend le 16 mars aux costumes de luxe offerts avec un réquisitoire pour « trafic d’influence ». Les juges nourrissent les médias leurs permettant de discréditer le principal obstacle de l’élite politique entre Macron et l’Élysée. Cela crée un bruit médiatique évitant d’aborder le débat sur les soucis du pays réel. Pour alimenter le spectacle, des manifestation «  citoyennes  » accueillent Fillon dans ces déplacements avec cris, pancartes et concert de casseroles. Si nous suivons Dalleau dans Monde&Vie d’avril 2017  : «  Le traitement médiatique des affaires pendant la campagne aura été particulièrement révélateur de ce soutien [à Macron]. Trafic de médailles, déclaration de patrimoine à trous, frais de bouche de Bercy… la litanie des casseroles macronniennes, sitôt sorties dans la presse, sitôt enterrées par des démentis du candidat pris pour argent comptant par nos confrères donne le vertige…À l’inverse, pour Fillon, pas une semaine sans que Le Canard ne sorte un nouvel épisode du Penelope s’Gate, du Costume s’Gate et pourquoi pas du Caleçon s’Gate. Il fallait en général moins de 24 heures pour que le moindre rebondissement judiciaire aboutisse dans les médias… et là, le sens critique de nos confrères vis-à-vis de la défense était bien affûté.  »

    A la date symbolique du lundi de Pâques, Monseigneur le comte de Paris – s’inscrivant ainsi dans la «  ligne  » protectrice et conservatrice d’Henri V, de Philippe VII, de Philippe VIII, de Jean III – apporte officiellement son soutien au candidat conservateur, «  compte tenu de la gravité de la situation pour notre pays  ». Ce grain de sable de la vieille France n’est pas en mesure d’enrayer le coup n°1. Au premier tour de la présidentielle, les conservateurs atteignent 20,01 % et sont donc dégagés de justesse. C’est l’heure de vérité sur l’état véritable de la guerre culturelle et Mathieu Bock-Cotê explique  : «  La candidature Fillon était aussi perçue comme I ‘aboutissement d’un bouillonnement idéologique de plusieurs années, ayant entrainé la renaissance politique du conservatisme. On se racontait des histoires. Car si la présidence Hollande constituait une image navrante de la gauche, le progressisme n’en conservait pas moins l’hégémonie idéologique. La multiplication des éditorialistes et intellectuels en dissidence avec le politiquement correct témoignait certainement de la contestation de ce dernier mais pas de son effondrement.9  » Pour gagner la Guerre culturelle, la métapolitique est insuffisante et il faut disposer d’une doctrine politique cohérente, issue d’une synthèse idéologique adaptable aux évolutions du temps. Ce n’est pas le cas du conservatisme. L’ouvrage est devant lui. En revanche si nous suivons Bock-Coté  : «  Si l’effondrement de la campagne de François Fillon a été une catastrophe pour le camp conservateur renaissant, il a surtout permis au système médiatique de reprendre le contrôle des termes du débat public qui lui avait échappé. Depuis quelques années, la vie politique avait été à ce point réoccupée par les préoccupations populaires que les médiacrates en devenaient fous. Ils avaient décrété que les aspirations identitaires et sociétales mobilisées dans la vie politique traduisaient des paniques morales encouragées par le machiavélisme populiste. L’immigration, l’identité, la mutation anthropologique : ils voyaient dans ces thèmes émergents la preuve de l’offensive conservatrice qu’il faudrait contenir et renverser. 2017 a permis ce renversement.  » Le jugement est rude mais peut-être salutaire.

    Pôles idéologiques

    Le candidat sorti du chapeau du pays légal atteint 24,01 %. La candidate national-populiste n’est qu’en seconde position avec 21,30 %. L’élite politique socialiste est spectaculairement dégagée avec 6,6 % tandis que la France Indigéniste crée la surprise avec 19,58 %. Il faudra nous interroger sur le pole idéologique qui l’a rallié  ; ce pole que Michel Michel nomme «  le pôle islamiste10  ».

    Le second tour ne va être qu’une formalité compte tenu de l’instrumentalisation de la peur mise au point par certains clubs de pensée et laboratoires d’idées comme Bruegel ( think-tank européiste), la Fondation Jean Jaurès ( du P.S.), Terra Nova (progressiste), mais aussi par des tètes chercheuses comme Jacques Attali (libéral libertaire), Louis Gallois (gauche), Alain Minc (libéral), Laurent Brigogne (patronat). La dernière phase du coup de force démocratique s’appuie obligatoirement sur le combat culturel préparé idéologiquement par une minorité active. Cette minorité soutient l’externalisation des fonctions souveraines de l’État vers des instances supranationales (Union européenne, OTAN, TAFTA, etc.). Son libéralisme/libertarisme s’accorde avec la philosophie contractualiste de ce que l’Action française nomme le «  pôle idéologique des valeurs républicaines  » qui «  réactualise le vieux courant du «  contrat social  » du XVIIIe siècle. Il s’agit d’émanciper l’individu des déterminations qu’il n’a pas choisies  : déterminations sociales, culturelles, familiales, voire «  naturelles  » (cf. la dénonciation des «  stéréotypes de genre  »). Pour ceux-ci, la nationalité française ne se fonde pas sur l’appartenance à un groupe humain déterminé, mais sur l’adhésion aux grands principes du mouvement révolutionnaire : universalisme, égalitarisme, laïcisme… La France est moins la patrie des Français que celle des «  droits de l’Homme  » (avec un H majuscule)