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Rechercher : qu'est-ce que le Système

  • Retraites : on passe de la révolution à la calculette… par Christian Vanneste

    La pensée dominante actuelle, au lieu d’éviter la contradiction, l’érige en système. Beaucoup de ceux qui ont voté Macron aux présidentielles et pour un candidat macroniste aux législatives ont vu en lui celui qui allait enfin avoir le courage des réformes structurelles. La dernière palinodie gouvernementale sur le retrait provisoire de « l’âge-pivot » de 64 ans pour bénéficier à plein de sa retraite révèle que cette « révolution » à la suédoise d’une retraite par points n’était une fois de plus qu’un expédient comptable pour retrouver un équilibre budgétaire entre les cotisations et les prestations.

    3309368304.jpgEn grande partie déplumé par les mesures annoncées en faveur de certaines catégories et de leur régime spécial actuel, le volatile législatif poursuit sa course vers le Conseil des Ministres puis l’Assemblée, avec un dialogue social en partie renoué en vue d’une conférence de financement. Ce qui était structurel dans l’intérêt supérieur du pays devient très conjoncturel avec l’horizon des présidentielles 2022, pour lesquelles il faut que la loi passe, quel qu’en soit le prix, et la difficulté pour les partenaires de l’Etat de trouver d’autres solutions à l’existence d’un « âge d’équilibre », le nouveau nom de « l’âge-pivot », garantissant l’équilibre budgétaire en 2027.

    D’ici Avril, les partenaires doivent résoudre la quadrature du cercle, puisque le Premier Ministre exclut par avance la perte de pouvoir d’achat des retraités et l’augmentation du coût du travail. La réalité, c’est que cette réforme « structurelle » comme toutes celles qui ont précédé, 1993, 2003, 2008, 2010, 2013, va se réduire à être davantage « paramétrique », en tentant de compenser la pente démographique par un allongement de la durée de cotisation, c’est-à-dire du travail durant une vie. Le reste est décoratif. On peut mesurer en passant une fois de plus la catastrophe qu’a été pour le pays l’arrivée au pouvoir de Mitterrand, et de sa démagogie galopante du début des années 1980. La retraite à 60 ans, alors que l’espérance de vie s’allongeait, que la natalité diminuait, et que le chômage s’accroissait ? Il fallait vraiment l’incompétence économique et le cynisme politicien de ce triste personnage pour asseoir sa popularité sur des mesures suicidaires à terme pour le pays. Certains vont bien sûr proposer des solutions techniques à court terme : il y a un Fonds de réserve pour les retraites créé par Jospin en 1999 et qui dispose de 33 milliards d’Euros, somme inférieure aux prévisions. Son importance limitée le contraint à n’être qu’un fusil à un coup. Que se passe-t-il si une nouvelle crise augmente le chômage ? Notre pays doit-il, comme pour sa dette qui dépasse les 100% du PIB, continuer à ignorer les risques d’un monde dangereux dans lequel il n’a plus la même place que par le passé ? D’autres vont se tourner vers le maintien de la CRDS, cet impôt inventé par Juppé pour rembourser la dette sociale, qu’on a glissé comme la poussière sous le tapis de la CADES, cette caisse qui pourrait donc survivre à 2024, puisqu’à cette date, le remboursement sera complet…. Pas d’augmentation des prélèvements obligatoires si on se contente de maintenir l’impôt : une de ces mesures irresponsables qui consistent à rendre le provisoire définitif et à considérer que dépense publique et impôts ne peuvent jamais diminuer, comme si cette politique à courte vue, induisant le chômage par perte de compétitivité, n’était pas une des causes essentielles de la plongée de notre pays ! Enfin, il y a ceux qui lorgnent sur les régimes excédentaires, les écureuils qui ont leur réserve de noisettes, et qu’on rêve de récupérer. La France a décidément mal lu La Fontaine : la fourmi, qui travaille et épargne, qui gère bien est une sale bête égoïste et avare. La justice sociale implique que les cigales se partagent son butin.

    Ce débat sur les retraites qui donne au monde entier le triste spectacle d’un pays qui ne parvient pas à résoudre ses problèmes autrement que par l’affrontement social, les manifestations et les grèves condense toutes les turpitudes de la démocratie française. Mais la plus grave, sans doute, réside non dans nos vieilles habitudes démagogiques de « gaulois réfractaires », de défenseurs acharnés de l’égalité pour tous, avec maintien des privilèges pour chacun, mais dans l’incapacité de la caste qui dirige le pays de redonner à celui-ci une perspective enthousiasmante, une nouvelle frontière à conquérir, tout en cessant de traiter le peuple avec hauteur sous le régime « Tina » : il n’y a pas d’alternative. Une fois de plus, des référendums réguliers, à la Suisse, assortis d’une longue préparation, d’un vrai grand débat, redonneraient confiance aux Français en leur démocratie.

  • Dans la revue l'Incorrect, le retour des Rois, par Frédéric de Natal.

    Une tribune dans un hebdomadaire, une vidéo enregistrée ou un communiqué publié sur les réseaux sociaux : deux prétendants au trône de France et un prince capétien ont décidé de prendre la parole peu de temps après l’allocution du président Emmanuel Macron et de se positionner comme une éventuelle alternative à la République française.

    frédéric de natal.jpgPubliée dans l’hebdomadaire Marianne, la tribune du comte de Paris, Jean d’Orléans, a été une surprise. Le descendant du dernier roi des français a souhaité s’exprimer sur la crise du covid-19. Craignant une explosion sociale après le déconfinement, il évoque cette « renaissance nationale » auquel chacun doit réfléchir afin de pouvoir rapidement surmonter cette « épreuve personnelle et collective » que vit l’Hexagone depuis deux mois. Selon le chef de la maison royale, la « France millénaire » ne pourra se relever que si elle retrouve sa pleine « souveraineté nationale » comme son « rôle de protection sociale et économique » et seulement si elle abandonne sa politique de mondialisation. Avant d’appeler à une « réorganisation des ensembles internationaux selon un principe général de coopération interétatique en matière de développement, d’aide financière, de système monétaire et de sécurité collective ».

    Au discours politique de Jean d’Orléans s’ajoute celui plus spirituel de son concurrent, le prince Louis-Alphonse de Bourbon. « L’actuelle situation dramatique doit ouvrir sur une période de sursaut qui soignera après les corps, les âmes et l’esprit public. En effet, au-delà de la crise sanitaire n’est-ce pas toute notre société qui est malade depuis des années et qui a besoin de se retrouver à travers un grand dessein partagé par tous et des valeurs essentielles ? » demande l’arrière-petit-fils de Franco et du roi d’Alphonse XII. Puisant dans les références historiques pour appeler ses concitoyens au sursaut national, le duc d’Anjou leur demande de se souvenir de « l’esprit de Bouvines » pour qu’ils s’attèlent à la résurrection de la France qu’il place sous le double signe de Dieu et de l’unité.

     

    Descendant de Louis XIV, le prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme n’a, lui, pas mâché ses mots dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. Fustigeant « la posture idéologique » du gouvernement, il accuse Emmanuel Macron d’être responsable de « cette crise d’identité profonde » qui secoue la France. Charles-Emmanuel ne s’est d’ailleurs pas privé de critiquer son « absence de stratégie », son « manque d’appréciation de la situation [qui] s’est soldé par un fiasco humanitaire, avec son flot de détresse et des décès ainsi que par un confinement subi brutalement par tous ». Ce partisan des Gilets jaunes, tout comme ses deux cousins, invite enfin les Français à mettre fin à « cet individualisme qui les sépare et les divise ».

     

    Des princes de la maison de Bourbon qui viennent subitement de se replacer dans l’espace politique et qui pourraient apparaitre comme une alternative en cas de bouleversement social, que bien des experts prédisent peu après le déconfinement. Une situation que semble redouter véritablement le gouvernement d’après certaines indiscrétions venues de l’Élysée même.

     

    Par Frédéric de Natal

  • La dépense publique, remède universel ?, par Aristide Renou.

    Puisque, grâce à notre impayable président (sacré Manu, toujours le mot pour rire !) Georges Clémenceau est à la mode, on me permettra de m’inspirer de lui pour dire ce que j’ai sur le cœur. Ceux qui connaissent la vie du Tigre reconnaitront sans peine le discours de Salerne, prononcé le 8 août 1893, au plus fort du scandale de Panama.

    Dans une démocratie où tous les appétits, tous les intérêts, toutes les passions sont publiquement aux prises, quoi de plus tentant que de profiter sans scrupules de toutes les calamités pour chercher à troubler l’opinion et à susciter en elle les passions les plus irrationnelles et les plus destructrices ? Ce qu’on ne sera pas parvenu à obtenir lorsque le public est de sang-froid, on se fera fort de l’arracher à la faveur du malheur de la nation, en flattant les sentiments inavouables, les appétits inassouvis, les intérêts les moins légitimes.

    On nous dit que l’épidémie qui nous frappe prouverait le besoin de renforcer la puissance publique. Qu’elle serait la preuve irréfutable que nous ne dépensons pas assez pour nos « services publics ». Que tous nos malheurs présents proviendraient d’une réticence aussi criminelle que stupide à accorder aux fidèles serviteurs de l’Etat les moyens nécessaires pour accomplir leurs missions.

    Cette puissance publique, qui a misérablement failli et qui n’a trouvé d’autre recours, pour pallier aux conséquences de son imprévoyance lamentable, que de confiner autoritairement dans ses foyers un peuple soi-disant libre, c’est à elle que nous devrions nous en remettre aveuglément, c’est en elle que nous devrions placer tous nos espoirs, c’est à elle que nous devrions donner sans murmurer une part encore plus grande de ce qui nous appartient, une part encore plus grande de notre liberté, déjà si étriquée.

    Et l’on entend déjà tous les profiteurs des malheurs publics, tous les démagogues, tous les communistes non repentis, tous les despotes en herbe donner de la voix pour exiger plus : plus de dépenses publiques, plus d’impôts, plus de dettes, plus de bureaucratie, plus de règles, et surtout plus de pouvoirs pour eux-mêmes et pour leurs affidés, plus de pouvoirs et plus de prébendes.

    La dépense publique, nous dit-on, voilà le remède universel, souverain, infaillible !

    Parlerai-je pourtant de la situation de la France ?

    Jamais nous n’avons autant sacrifié de nos richesses personnelles pour nourrir la puissance publique, sous toutes ses formes. Jamais les dépenses de celle-ci n’ont été aussi élevées. Jamais nous n’avons été aussi pressurés, jamais le fisc n’a fait preuve d’autant d’inventivité et de rapacité pour capter les fruits de notre travail. Et cependant, tous ceux qui sont censés vivre de ces ressources colossales crient famine.

    Où sont les milliards ?

    L’Etat est trop pauvre pour constituer des stocks de masques en prévision d’épidémies pourtant inévitables, les soignants gémissent qu’ils n’en peuvent plus des conditions de travail qui sont les leurs, de leurs salaires trop faibles, des équipements indispensables qui manquent, tous prédisent l’écroulement prochain d’un « système de santé » qui dévore pourtant des centaines de milliards chaque année.

    Où sont les milliards ?

    Le budget de l’Education Nationale n’a cessé d’augmenter depuis des décennies, la dépense moyenne par élève n’a cessé de croitre, nous dépensons des dizaines et des dizaines de milliards par an soi-disant pour instruire nos enfants. Pourtant le niveau de vie des enseignants baisse presque aussi sûrement que le niveau d’instruction de ceux dont ils ont la charge. Toujours plus d’argent pour des résultats toujours plus médiocres.

    Où sont les milliards ?

    Depuis son invention dans les années 1980, des dizaines, peut-être même des centaines de milliards ont été engloutis dans la calamiteuse « politique de la ville ». Et quels résultats ceux qui ont dépensé ces immenses richesses ont-ils à présenter ? La lèpre islamiste qui se propage irrésistiblement, des pans toujours plus nombreux du territoires qui échappent à la loi commune, une insécurité et une violence qui peu à peu se répandent partout, jusque dans les campagnes les plus reculées, et toujours plus de despotisme bureaucratique au nom du « vivre-ensemble », cette antiphrase. Entre vivre et ensemble, il faut choisir, mais il faut aussi payer toujours plus cher pour acheter cette chimère.

    Où sont les milliards ?

    J’arrête là cette litanie cruelle, qui peut se résumer en une phrase : toujours plus pour toujours moins.

    Semez des impôts, il poussera des bureaucraties et vous récolterez des calamités, seuls fruits que produisent ces plantes vénéneuses.

    Ce que nous sacrifions de nos biens personnels suffirait déjà dix fois à entretenir les services publics dont nous avons véritablement besoin si cet argent était correctement utilisé.

    Et vous voudriez verser encore davantage d’eau sur le sable ?
    Il faut être granitiquement stupide ou criminellement intéressé pour oser demander une chose pareille.

    Que la honte de cette revendication soit sur ceux qui ont rendu cette harangue nécessaire.

    3.jpg

  • Mutation mondialiste du pays légal (La technocrature, maladie sénile de la démocratie : 8/10), par Philippe Germain.

    Table des matières

    Résumé  : En 2017 la technocrature a pris le pouvoir  pour sauver la démocratie disqualifiée par son élite politique. Insatisfaite de l’explication par le complotisme d’ultragauche et celle du référentiel populiste, l’Action française  analyse la technocrature comme un phénomène de physique sociale. Utilisant la loi historique «  du développement d’oligarchies nouvelles  », elle découvre que Bonaparte a crée une nouvelle classe de privilégiés. Ce «  pays légal  » est un système oligarchique circulaire où trois élites financière, politique et médiatique s’épanouissent dans le cadre du régime républicain. Les commis de l’élite politique, les technocrates se sont ensuite constituée en une élite, bientôt déstabilisatrice du système oligarchique circulaire.

    philippe germain.jpgHégémonie du capitalisme financier

    Le début du septennat de Valéry Giscard d’ Estaing, correspond au clap de fin des trente glorieuses. Peu d’acteurs perçoivent l’enclenchement du vieillissement de la société Industrielle. La pathologie est masquée par les mesures sociétales progressistes prises par l’élite politique de centre-droit. Encore moins d’observateurs perçoivent que la Technocratie va entamer la mutation du pays légal vers le mondialisme.

    Sous Giscard (1974-1981), héritier de la nouvelle classe bonapartiste et pur produit de la Technocratie, l’Etablissement va pouvoir régner sans partage. Symboliquement le premier président de la République énarque fait appel à Jean-Jacques Servan-Schreiber, figure de proue de la Technocratie européiste. Pour s’enrichir par le pillage de l’Etat, l’élite financière va profiter des pouvoirs de la Technocratie à travers un soutien sans faille.

    Le ratage de la décolonisation africaine par le gaullisme a rapatrié en France un capitalisme non industriel discréditant le capitalisme industriel. Les technocrates de la Haute Administration laissent alors les banques refuser les crédits à notre industrie, au profit du financement de «  contrats du siècle  » en Iran et Irak. De plus, la garantie de l’Etat sur ces contrats à l’international protège l’élite financière de tout risque. L’Etablissement peut donc s’enrichir effrontément par la complicité de la Technocratie. C’est elle qui porte la responsabilité de l’hégémonie du capitalisme financier sur capitalisme industriel français.

    Désindustrialisation de la France

    Cette décision technocratique impliquant la désindustrialisation est aggravée par le second choix stratégique de ne pas automatiser les chaines de production automobiles. La Technocratie d’Etat mais aussi privée, juge plus rentable de recruter des OS en Afrique, permettant le maintien des salaires extrêmement bas. Les jeunes Français sont ainsi détournés de l’industrie et poussés vers les bureaux du secteur tertiaire. La désindustrialisation est une métastase affectant les classes moyennes et les régions. Un demi siècle plus tard cette métastase démocratique dégénéra en révolte des «  Gilets Jaunes  ».

    Au refus de l’automatisation au profit de l’esclavagisme africain, la Technocratie de la société industrielle ajoute la mesure prise par l’énarque Jacques Chirac, du «  regroupement familial  ». Cette ouverture à l’immigration de peuplement constituera le futur foyer de haine de la société multiculturelle. Pourtant, aux yeux de la Technocratie, ce choix déjà mondialiste se justifie car les familles immigrées augmentent la consommation qui alimente fiscalement les caisses de l’Etat-Providence. Comment imaginer que l’Immigration islamique est à son tour une métastase, rongeant une laïcité se voulant le creuset de l’intégration républicaine  ?

    Imbue d’elle-même, coupée du réel, enfermée dans sa logique quantitative, la Technocratie fait des choix contraires aux intérêts de la France mais allant dans le sens de ceux de l’Etablissement. Sûre d’elle-même, la Technocratie persévère dans son choix d’un Etat Providence, celui d’une République faible mais omnipotente, dont la Technocratie redistribue un tiers de la richesse nationale avec des prestations sociales considérablement étendues, dont le coût augmente de 6,6 % par an aboutissant à une augmentation des prélèvements obligatoires de 37  % à 43  % du PIB. A cette fiscalité exorbitante s’ajoute deux autres symptômes  : l’infantilisation du citoyen et une bureaucratie administrative galopante. De quoi inciter à relire le fondamental Dictateur et roi, écrit par Maurras dès 1899.

    Fragilisation de l’élite politique libérale

    Et l’élite politique  ?  Le démantèlement de l’ORTF  l’a fragilisée au profit de l’élite médiatique. Sous Giscard s’est totalement réalisée la prophétie de l’Avenir de l’Intelligence, celle du pourrissement de la culture par l’argent. Dans un pamphlet retentissant le maurrassien Pierre Boutang dénonce l’étroite relation entre l’élite financière et l’élite médiatique. Il pousse le comte de Paris à soutenir François Mitterrand pour la présidentielle de 1981 car il espère «  que les premiers coups soient portés au règne et au gouvernement de l’argent, installé depuis deux siècles. Qu’ils soient portés d’abord à la racine du mal aggravé pendant les sept dernières années  : toutes les conditions de l’esprit, toute la communication et la diffusion des idées sont tenues et détournées par l’argent.  » 

    A cet affaiblissement de l’élite politique de centre-droit, s’ajoute sa perte de crédibilité dans l’opinion, à la suite de nombreuses «  affaires  » comme l’assassinat de Jean de Broglie, la mort suspecte de Robert Boulin, les avions renifleurs et les diamants de Bokassa. 

    En 1981, le rejet par le pays réel est total et l’élite politique de gauche prend le pouvoir. Le système circulaire du pays légal va-il être perturbé  ? Que vont devenir l’élite financière – l’Etablissement –  et son partenaire privilégié, l’élite technocratique  ?

    L’Etablissement et la Gauche

    La grande illusion de Pierre Boutang sur l’élite politique de centre-gauche face à la domination de l’élite financière, vient de son maurrassisme métaphysique ignorant la physique sociale. L’autre héritier de Maurras, son double Pierre Debray, préfère utiliser l’empirisme organisateur pour entamer une «  Autopsie du pouvoir socialiste  », à l’intention de  l’Action française.

    Avant tout Debray pose la question de la persistance du modèle oligarchique révélé par l’empirisme organisateur  : «  Le nouveau pouvoir socialiste reste-t-il aux mains de l’Etablissement  ? Si oui rien ne sera changé, sinon les apparences. On nationalisera. Et après  ? L’Etablissement ne s’intéresse pas à l’entreprise mais au profit. Jamais il n’a pris le risque d’innover. Il laisse ce soin à des industriels…. Il ne s’enrichit que par le contrôle qu’il exerce sur l’Etat. Nationaliser des entreprises, surtout si elles marchent bien – c’était le cas de Renault – lui permet de se les approprier. Ses enfants (ou ses gendres) y feront de fructueuses carrières et pourront, par le biais de commandes à d’autres entreprises, celles-ci non nationalisées, réaliser de gros bénéfices…Il y a tout avantage à nationaliser puisque plus le secteur étatisé est vaste, plus il doit sous-traiter et cela au profit d’affaires dominées par l’Etablissement.  »

    La réponse sur la persistance de l’Etablissement, Debray la trouve en passant au crible l’élite du centre-gauche, en s’appuyant sur la documentation d’ Henry Coston, l’archiviste politique si controversé  mais si bien documenté. Au final rien n’a changé si l’on considère  la composition du gouvernement et l’entourage du président. La France reste gouvernée au centre pour le seul profit des quelques centaines de familles composant l’Etablissement. Le pillage de l’État va être renforcé par le biais des nationalisations et les banques d’affaires vont  perdre leur autonomie au profit des banques étrangères mais «  l’Etablissement s’en moque car il ne s’enrichit nullement en pratiquant l’esprit d’entreprise mais en parasitant l’appareil étatique. Plus celui-ci est puissant et plus l’enrichissement est rapide.  »  L’expression «  Gauche caviar  » va rapidement faire son apparition.

    La gauche et la Technocratie

    L’Etablissement perdure donc malgré l’alternance de l’élite politique du centre-droit au centre-gauche, mais la Technocratie  ? Rapidement l’élite politique socialiste se heurte à l’insatisfaction de son électorat qui ne se contente pas de l’abolition de la peine de mort. Il attend des changements plus substantiels que des mesures sociétales. Pour protéger l’Etablissement, l’élite politique socialiste désigne alors un bouc émissaire par la critique de l’élite technocratique sur le mode «  trop de privilèges, pas assez de services  ». L’élite politique retrouve ses racines jacobines.

    L’historien Jean-Pierre Rioux a synthétisé cette critique : «  Par son emprise sur les postes clefs, par la complicité de ses membres, elle [la Technocratie] contrôle avec insolence le gouvernement, le Parlement, les partis politiques, les médias, les grosses sociétés industrielles et financières  : l’hégémonie de cette caste brouillerait les rapports entre les pouvoirs, instaurerait une confusion entre l’intérêt général et les intérêts privés. Elle favoriserait l’affairisme des initiés et la morgue des décideurs alimenterait rumeurs et scandales. Une élite repliée sur elle-même et coupée des réalités sociales régnerait impunément sur le pays  ». L’élite politique de centre-gauche, figé sur le passé révolutionnaire, joue au le retour des «  grands ancêtres  »  ; des têtes doivent tomber.

    Technocratie et internationalisation polymorphe du marché.

    L’adversaire n’est pas les «  200 familles  » de l’Etablissement mais la technocratie dominatrice  : logique car la contradiction s’est exacerbée entre l’élite politique et l’élite technocratique émancipée sous Giscard. Initialement le modèle oligarchique circulaire fonctionnait bien car les technocrates renforçaient leurs commanditaires de I‘élite politique en étendant la compétence du Parlement par I ‘intervention législative en matière économique et celle du Gouvernement par le recours à la procédure des décrets-lois et des lois cadres. 

    Puis le modèle s’est grippé car pour la Technocratie, le système parlementaire est devenu I’obstacle à contourner en raison de l’inertie du suffrage universel et de I’immobilisme des assemblées, I’un et I’autre incompatibles avec les contraintes de l’économie — sans parler des députés défendant les intérêts électoralement les plus rentables. La gestion rationnelle de l’économie, idole des technocrates, se heurte ainsi à des difficultés croissantes liées à l’élite politique. D’où l’insatisfaction progressive de la Technocratie vis-à-vis de la toxicité de ses commanditaires de l’élite politique.

    Finalement un compromis est passé entre les deux élites car François Mitterand lançant le «  social  » à outrance a crée de la dette. La technocratie va donc aider l’élite politique qui a mis la France au bord du dépôt de bilan, à recourir massivement à la finance internationale. Au total un endettement de plus de 1 500 milliards en quinze ans, que la Technocratie devra financer par l’émission de titres publics et d’obligations du Trésor sur les marchés internationaux. 

    Cette tactique cosmopolitise les pratiques de la Technocratie et lui fait prendre conscience que les carrières tendent à se fabriquer maintenant au sein d’organismes internationaux. La technocratie commence alors à devenir le commis apatride de l’internationale des grandes affaires. Où pour éviter la très instrumentalisée suspicion de complotisme, préférons le vocabulaire savant de Pierre-André Taguieff «  d’internationalisation polymorphe du marché  ».

    Le mondialisme par l’Europe

    Ce virage mondialiste de la technocratie par la dette est accentué par un virageeuropéiste. Dès 1983-84 l’échec des programmes nationaux-keynésiens relance la construction européenne. Le technocrate Jacques Delors, ministre de l’économie et des finances, fait triompher le slogan «  la France par l’Europe  ». Le vieux rêve saint-simonien  se réalise en 1992 lorsque Mitterrand fait passer la République par la case Maastricht afin d’unifier les peuples sous la férule technocratique. Le OUI au référendum l’emporte d’un petit 51  %. Aucun des porte-parole du NON ni même M. Marchais ou M. Le Pen, n’a déclaré qu’il ne voulait pas de l’Europe. Tous se sont proclamés meilleurs Européens que les partisans du OUI. L’Action française s’est retrouvée isolée contre l’Europe des technocrates. 

    Paradoxalement, l’élite politique de centre-droit affirme que la grande vaincue du OUI à Maastricht est l’« eurocratie » et que l’Europe des nations a triomphé tandis que s’effondre celle des technocrates. On reste pantois, sauf si on comprend que ce mensonge masque le stade avancé de la maladie républicaine car le «  meneur  » du NON, le gaulliste Philippe Seguin avait prévenu  : un OUI mettrait en jeu la «  survie de la République  » au profit du fédéralisme technocratique européen.

    Les héritiers de Jean Monet avaient mis quarante ans à ce que l’Europe technocratique des bureaux devienne la muselière empêchant le chien national et démocratique de morde. L’élite politique ne mordra plus. La démocratie s’enfonçait dans sa pathologie dont le symptôme est décrit par Alain Peyrefitte : «  Seize mille fonctionnaires coupés du monde, sans assise populaire, sans légitimité, passant leur vie et même leurs loisirs entre eux, finissent par se croire investis d’une mission providentielle. Ils sont au demeurant si compétents et si courtois qu’ils gagnent peu à peu les parlementaires ou ministres européens qui devraient les contrôler, et qui finissent par leur rendre les armes. Car le ministre court. Le député passe, les fonctionnaires restent.  » 

    Seguin avait annoncé la troisième métastase  : celle de la perte d’indépendance nationale au profit au fédéralisme technocratique européen. L’élite technocratique s’y retrouve facilement car une conséquence du OUI est la mutation des hauts fonctionnaires vers le mondialisme. Ils  se frottent à d’autres modes de décisions et à d’autres univers culturels. De développeur, l’Etat républicain devient régulateur et met en œuvre les décisions communes des Etats-membres. La Commission européenne et les réunions collégiales deviennent des lieux de réinvestissement des technocrates assurant la navette entre Paris et Bruxelles. 

    En trois septennats, la technocratie à entamé la mutation du pays légal vers le mondialisme  ; d’abord la financiarisation du capitalisme, ensuite le rapprochement avec la finance internationale et enfin la perte de l’indépendance nationale au profit  de l’Europe de Maastricht et de sa banque centrale

    Germain Philippe

    (A suivre )

    Pour suivre les 7 précédentes rubriques de la  série «  La Technocratie, maladie sénile de la démocratie  »

    Hold-Up démocratique
    Complotisme d’ultra-gauche intéressant
    Comment analyser les élites du pays légal

  • Les antinucléaires précipitent le réchauffement climatique, par Jean-Marc Frenove.

    Source : https://lalettrepatriote.com/

    On a tous en tête la décision germanique de fermer les centrales nucléaires et en conséquence, l’augmentation inéluctable de la part du charbon. Les anti-nucléaires allemands prétendaient remplacer l’énergie manquante par des énergies renouvelables, le solaire et l’éolien.

    Ça n’a pas marché.

    Car le solaire et l’éolien sont des énergies intermittentes, aléatoires, et beaucoup trop diffuses pour remplacer les centrales.

    La France, abreuvée par la même propagande, fait aujourd’hui la même erreur, mais à la française, c’est-à-dire en y engouffrant des milliards de façon ahurissante. La Cour des comptes, qu’on ne saurait soupçonner de parti pris, a alerté nos responsables politiques début 2018 sur le coût faramineux des énergies EnR, et sur leur résultat insignifiant. En comptant uniquement les subventions auxquelles l’État s’est engagé par contrats au bénéfice des producteurs d’électricité éolienne ou voltaïque, on atteint le chiffre faramineux de 121 milliards d’euros.

    5,6 milliards en 2020, 7,2 milliards en 2025, etc…, et ceci jusque 2044. La cour souligne que les seuls contrats voltaïques signés avant 2010 pèsent 38,4 milliards, et ne fournissent que 0,7% de l’électricité française. Or 38 milliards, c’est ce que coûterait le grand carénage permettant de prolonger de 20 ans tous les réacteurs nucléaires actuels, qui fournissent 75% de notre électricité : 75% au lieu de 0,7% ! De même, toujours selon la cour, les contrats éoliens vont coûter 40,7 milliards en 20 ans, pour 2% de la production française d’électricité. 121 milliards complètement inutiles, car le système électrique français repose à 95% sur le nucléaire et l’hydro-électricité, 2 énergies pilotables(1) qui n’émettent aucun gaz à effet de serre. Dit autrement, les 121 milliards ci-dessus n’auront AUCUN effet sur le ralentissement climatique.

    En revanche, 121 milliards, versés sous forme de subventions, c’est beaucoup plus qu’il n’en faut par exemple pour supprimer en France toutes les chaudières au fuel ou au gaz, et pour électrifier la totalité du parc des voitures de l’administration, ce qui entraînerait une décarbonation massive.

    Alors, a-t-on créé des emplois en France avec ces milliards ?

    Même pas, car la Chine détient un monopole dans la fabrication des panneaux voltaïques, et est en train de s’emparer du marché des éoliennes. Son industrie dispose d’une énergie très bon marché, le charbon, hélas. Donc ces milliards ne servent qu’à financer des importations, pesant lourdement sur notre balance commerciale.

    Ainsi les installations solaires et éoliennes acquises à l’étranger ont entraîné à elles seules 3 milliards d’euros de déficit en 2010, et 9 milliards jusqu’en 2017. Et cela continue, bien sûr. Pire pour l’avenir, quand vous achetez chinois vous faites fonctionner à plein les centrales à charbon du plus gros pollueur de la planète. L’énergie chinoise n’est pas du tout décarbonnée.

    Disons donc un grand merci à Messieurs les socialistes et aux écolos qu’ils traînent dans leurs wagons. Comme dit le philosophe : “Si on donnait le Sahara aux socialistes, dans cinq ans il faudrait qu’ils achètent du sable ailleurs.”

    (1)Pilotable : se dit d’une énergie qui peut fournir ce dont on a besoin quand on en a besoin, contrairement à l’éolien et au solaire.

  • Industrie de défense : CNIM, fleuron français de la mécanique de précision, est en vente.

     L'industriel fournit notamment les tubes lance-missile des sous-marins lanceur d'engins nucléaires. (fred tanneau/pool/Rea)

    (ndlr : lafautearousseau est d'accord avec la demande du syndicat Force Ouvrière)

    Source : https://www.asafrance.fr/

    Le groupe notamment propriétaire de Bertin Technologies et fournisseur sensible de la Défense, est victime de la défaillance en cascade de plusieurs partenaires industriels. Un protocole de financement a été négocié mais les banques imposent la cession ou l'adossement de ses activités. Le syndicat majoritaire FO demande, lui, « une nationalisation partielle et temporaire ».

    C'est un fleuron de l'industrie française qui vacille. Victime d'une cascade de faillites qui a touché son principal partenaire britannique, le groupe toulonnais CNIM a été contraint d'accepter la « recherche de repreneurs et/ou d'investisseurs pour permettre l'adossement ou la cession de ses activités à des tiers à même de valoriser au mieux ses actifs. » Ce sont les termes d'un protocole de conciliation présenté mercredi dernier au Tribunal de Commerce de Paris qu'a consulté « Les Echos ».

    Les juges doivent définitivement l'homologuer au cours d'une prochaine audience prévue le 28 mai. Cette vente sera destinée au « remboursement de ses créanciers » et à « la pérennisation de ses activités », indique encore le document. Contactée, la direction de CNIM refuse de commenter mais confirme que la banque conseil Rothschild & Cie a été saisie de la recherche d'un acheteur.

    Fondé en 1856, le groupe est un des principaux contributeurs français du programme de recherche nucléaire ITER et il est équipementier de premier rang de la Direction Générale de l’armement. Il compte 2 600 employés et a réalisé en 2019 un chiffre d'affaires de 588 millions d'euros (-15 % par rapport à 2018).

    En décembre dernier, le spécialiste du génie civil anglais Clugston travaillant avec lui depuis seize ans sur la réalisation d'usines clé en main de valorisation de déchets ménagers, a dû se placer sous la protection des autorités après la défaillance d'un sous-traitant clé et l'accumulation de pénalités de retard.

    CNIM avait alors estimé l'impact financier de cette défaillance à 60 millions d'euros et son cours boursier avait dû être suspendu après avoir dévissé de plus de 20 %. Pour sauver le groupe, son pool bancaire (une quinzaine d'établissements) ainsi qu'un de ses partenaires industriels historiques, l'allemand Martin GmbH, ont accepté d'ouvrir de nouvelles lignes de crédit et de cautionnement pour un montant total de 400 millions d'euros, dont 44 millions de trésorerie destinés à couvrir ses besoins jusqu'à fin 2020.


    Titres nantis, siège vendu

    Pour obtenir ce soutien, le principal actionnaire (à 56,6 %), la holding familiale Soluni dirigée par Nicolas Dmitrieff, président du groupe, a dû se plier à de sévères concessions qui doivent être définitivement entérinées ce lundi 11 mai à l'occasion de l'assemblée générale du groupe. Les principales concernent la création de quatre fiducies auxquelles seront transférés et nantis les titres des différents pôles d'activités de CNIM (Bertin Technologies, CNIM Systèmes Industriels, CNIM Environnement, CNIM EPC).

    En outre, le siège parisien du groupe, 1 400 m2 situés à deux pas des Champs Elysées, a été vendu pour un montant de 41 millions d'euros. Le syndicat FO, majoritaire, voit dans ce protocole le préambule à une vente à la découpe. « Trois conglomérats chinois sont déjà sur les rangs », indique son délégué Jean-Pierre Polidori. Compte tenu de la dimension stratégique du groupe, il réclame de l'Etat « une nationalisation partielle et temporaire » assorti d'une aide de 100 millions d'euros pour traverser cette crise.

    Paul MOLGA
    Les Echos

  • Centenaire de la canonisation de Jeanne d'Arc. Jeanne hier et au XXI ème siècle (15), par Jeunesse si tu savais et Pouss

    En contact avec les mouvements Jeunesse si tu savais et Poussières d'étoiles; voici les liens de leur page FB, de leurs sites officiels et de leur chaîne youtube :

     

    JEUNESSE SI TU SAVAIS

    https://www.facebook.com/jeunessesitusavais/

    https://www.jeunesse-si-tu-savais.fr/

     

    POUSSIERES D'ETOILES

    https://www.poussieresdetoiles.fm/

    https://www.youtube.com/channel/UCvYtt4Ws_Uc4Cj0LeLCoEJQ/videos

     

    Et voici le quinzième article (aussi en vidéo/audio) qu'ils nous ont adressé, en attendant la suite...

    JEANNE ET LE CORONAVIRUS. JEANNE est une figure de l’Histoire de France et une sainte - dont on célèbre le centenaire de la canonisation - sa mission est encore d’actualité aujourd'hui.

    https://www.poussieresdetoiles.fm/uploads/newscast /0/0/101/aebcbbb2-5244-448d-b462-a2eafa19c9e2.mp3

    En cette année du centenaire de la canonisation de Sainte Jeanne d'Arc, le combat n'est plus contre un ennemi étranger, mais contre un virus qui aura paralysé toute notre société pendant des mois. Qui nous apportera la Libération ? Comme il y a 6 siècles. Une Libération, mais aussi une Restauration des valeurs fondamentales et des promesses du baptême de la France. Comme le fit Jeanne en allant faire sacrer le Roi à Reims, lieu du baptême de la France avec Clovis en 496.

    Il est très surprenant que les 2 finalistes de la dernière élection présidentielle française -selon leurs témoignages- aient pu avoir cette héroïne comme principal modèle et se croire investis eux aussi d’une « mission » pour la France.

    Emmanuel Macron

    a pris la décision de se lancer dans cette conquête de la Présidentielle le 8 mai 2016—un an avant– alors qu’il présidait les 587e Fêtes Johanniques à Orléans.

    « Comme une flèche (…) sa trajectoire est nette, Jeanne fend le système, elle brusque l’injustice qui devait l’enfermer »... « Elle était un rêve fou, elle s’impose comme une évidence ».

    « voilà pourquoi, les Français ont besoin de Jeanne d’Arc, car elle nous dit que le destin n’est pas écrit ». (Discours d’EM à Orléans) (Et selon son épouse Brigitte Macron: « Ce n’est pas marrant de vivre avec Jeanne d’Arc » Paris-Match 9.2.17)

    Quand à

    Marine Le Pen

    elle prononça pendant bien des années un discours devant la statue de Jeanne à Paris après un défilé en son honneur et termina sa campagne présidentielle à la Cathédrale de Reims là même où Jeanne réalisa sa principale mission qui était de faire sacrer le Roi de France.

    "Jeanne d'Arc, cette jeune bergère aux origines modestes, s'est battue pour rendre à la France sa liberté. C'est un modèle." (Tweet MLP 11.9.16)

    « Cette vie, concentrée d’héroïsme et de vertu, doit inspirer tous les patriotes, tous les Français, et les convaincre qu’aucune cause, aucun combat, n’est perdu d’avance. » (Discours de MLP à Paris 1.05.12)

    ("Je souhaite qu’elle sauve la France, elle est la Jeanne d’Arc du XXIe siècle !" Brigitte Bardot Paris-Match 21.8.14)

    L’un (EM) pense faire tomber toutes les places fortes de gauche et de droite en vue de « rassembler la France » comme Jeanne.

    L’autre (MLP) espère bouter les étrangers hors de France .

    Mais au-delà de l’actualité présidentielle,

    quelle était la vraie MISSION DE JEANNE, la vraie Jeanne ?

    C’est ce que nous vous proposons dans ces « Poussières d’étoiles » à écouter

    JEANNE est une figure de l’Histoire de France et une sainte dont la mission est encore d’actualité en 2020.

    Et peut-être les Français pourront-ils renouer avec cette VRAIE MISSION. Qui, comme les grands arbres plongent leurs racines profondément dans la terre (de France et de son histoire) et portent leurs branches au plus haut jusqu’à presque toucher le Ciel.

    Une urgence pour ce XXIème siècle. Pour la France et pour le monde.

    Jeanne célébrée officiellement en Mai:

    -le 8 mai à Orléans: les Fêtes commémorant la Libération de la ville par Jeanne d’Arc en 1429.

    -le dimanche suivant le 8 mai: une "Fête Nationale de Jeanne d’Arc et du patriotisme" ,(fête nationale officielle comme le 14 juillet), célébrée depuis 1920 dans toute la France (suite à un vote unanime de la Chambre des Députés et du Sénat).

    . le 30 mai: la Fête religieuse de Sainte Jeanne d’Arc, patronne de la France, célébrée dans les églises de France et d’ailleurs depuis sa canonisation le 30 mai 1920 (nous en célébrons le centenaire). Jour de son martyre sur le bûcher à Rouen en 1431.

  • Les 750 milliards de l’Union européenne : plus de dettes et de fédéralisme technocratique pour la France, par Marc Rouss

    Les 750 milliards du plan de relance (Le Monde) empruntés par l’Union européenne devront être remboursés un jour par les États au prorata de leur richesse respective ou par de nouveaux impôts européens. Si les États doivent rembourser, la France sera alors amenée à emprunter davantage.

    marc rousset.jpgLa France devrait donc bénéficier exclusivement de « dons » de 38,8 milliards d’euros sans aucun prêt de la part de l’UE, mais emprunter environ 127 milliards d’euros pour rembourser les emprunts de l’UE, si l’on tient compte de sa participation dans le PIB de l’UE d’environ 17 % après la sortie du Royaume-Uni. Quel serait l’intérêt de l’opération pour le coq gaulois, si ce n’est un cadeau fédéraliste de Macron à l’UE par une France ruinée, exsangue, hyperendettée, avec un taux de chômage très élevé, en progression accélérée ?

    Pour aider au remboursement, la Commission propose de doter l’UE de nouvelles sources de revenus : vente de quotas sur le marché du carbone européen, taxe carbone sur les produits manufacturés par les entreprises polluantes à l’étranger, taxe sur le plastique non recyclé, voire même un impôt sur les entreprises numériques, mais rien n’est décidé ni défini à ce jour. La future taxe carbone aux frontières pourrait rapporter entre 5 et 14 milliards d’euros par an, la taxe numérique de 750 millions à 1,3 milliard d’euros, l’extension du système d’échange de quota de C02 1,3 milliard et la taxe sur les grandes entreprises 10 milliards. Mais jusqu’à ce jour, les États membres n’ont jamais réussi à se mettre d’accord sur ces taxes.

    De plus, la Commission renforcerait son pouvoir fédéraliste et technocratique avec encore davantage de fonctionnaires qui enverraient davantage de dossiers en anglais pour gérer l’usine à gaz de tous ces dossiers et les débloquer selon le bon vouloir de la seule UE. Les États bénéficiaires devront présenter au préalable un plan national de relance, soumis à conditions. Macron n’a pas défendu l’intérêt de la France dans cette opération, mais seulement la marche vers le fédéralisme, alors que les peuples acceptent seulement une confédération. La Commission rêve de pouvoir relever de 1,2 % à 2 % ou 3 % du PIB européen le plafond de ressources de son budget européen.

    Le seul avantage, c’est que grâce à son excellente notation financière (triple A), les taux d’emprunts par la Commission seront minimes, voire négatifs. Les premiers remboursements par l’UE ne devraient pas intervenir avant 2028. Et les emprunts seraient à dix ans minimum, et plus probablement à 20 ou 30 ans. Mais ces 750 milliards d’euros d’emprunts supplémentaires ne feront que contribuer à la fuite en avant des pays européens qui ne savent qu’emprunter davantage et créer de la fausse monnaie avec la BCE.

    Le célèbre rapport de 350 pages In Gold We Trust 2020 est devenu public le 27 mai 2020 et nous ramène aux tristes réalités, au-delà des rêves fédéralistes européens et technocratiques de Macron : le coronavirus n’a fait qu’accélérer une récession qui ne s’était que trop fait attendre. Les capacités d’endettement de trop nombreux pays sont d’ores et déjà dépassées. En raison de l’hyperendettement, il ne sera pas possible de combattre l’inflation à terme en augmentant fortement les taux d’intérêt. Nous sommes à la veille de bouleversements monétaires et géopolitiques qui feront de l’or la seule monnaie de réserve car ne dépendant d’aucun État. Les auteurs anticipent, à terme, un cours de l’or à 4.800 dollars l’once, sur la base d’une « estimation prudente » dans la décennie qui vient.

    Il est donc probable que toutes ces gesticulations médiatiques autour de cet emprunt fédéraliste de 750 milliards par l’UE nous apparaîtront, un jour, comme un élément parmi tant d’autres du rideau de fumées mis en place par les démocraties occidentales pour cacher à leurs populations la gigantesque catastrophe qui se profile à l’horizon.

  • Hydroxychloroquine : lafautearousseau d'accord avec Philippe Douste-Blazy...

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    Ce mardi 26 mai, en page 3 du quotidien La Provence, le docteur Douste-Blazy accorde un court entretien à Frédéric Cheutin : quatre questions, quatre réponses. La dernière ne laisse aucun doute sur les sentiments profonds de l'ancien Ministre de la Santé...

    "Titre" de l'entretien : une phrase extraite de celui-ci : "Si j'étais malade, je me ferais soigner par le Pr Raoult, moi et ma famille"

    • Les méthodes de soin du Pr Raoult ont été critiquées par une étude publiée dans "The Lancet" et par l'Organisation mondiale de la Santé. Que pensez-vous de cette double condamnation ?

    P. D-B : Il est pour  le moins curieux que la personne qui obtient les meilleurs résultats en termes de mortalité de la Covid-19 en France puisse être remise en cause par des études qui sont, elles, rétrospectives et qui, surtout, ne parlent pas des mêmes malades. En effet, cette étude parue dans "The Lancet", un journal médical que je respecte, est basée sur des big data qui colligent des des centaines de milliers de données venant de plus de sic cents hôpitaux qui n'ont pas les mêmes systèmes de recueil de données sur tous les continents. Cette étude a été faite avec une rapidité surprenante et fait état de données concernant des patients déjà hospitalisés avec des charges virales très importantes. De plus, les deux groupes ne sont pas comparables puisque le groupe sous hydroxychloroquine a plus de comorbidités que le groupe contrôle. Enfin, on ne sait pas, puisqu'on parle des effets secondaires de l'hydroxychloroquine, quelle posologie a été donné aux malades ni la durée de leur traitement. Tout ça aboutit à des titres très résumés sur l'inefficacité et les dangers de l'hydroxychloroquine. 

    • Comment réellement savoir, dès lors, si l'hydroxychloroquine est un danger ou non pour les patients ?

    P. D-B : Je crois que le juge paix, en médecine, c'est le malade et le taux de mortalité. La meilleure solution est de comparer ce qui est comparable; en clair de comparer le nombre de décès avec le nombre de personnes hospitalisées, sachant que la façon dont les hospitalisations se font est identique dans toutes les villes. Pour les personnes hospitalisées, à l'AP-HM et à l'IHU, à Marseille, le taux officiel donné par le ministère de la Santé est est de 3,1 contre 17,8 pour la France entière. Pour obtenir ce bon chiffre, il n'y a pas que l'hydroxychloroquine. Il y a aussi la stratégie sanitaire que le Pr. Raoult a mise en place : dépistage important, isolement des  as positifs, recherche des cas contacts et bien sûr le traitement antiviral. Les chiffres sont là. Je pense, parce que les faits sont têtus, que tôt ou tard la vérité finira par être connue et qu'on sortira des polémiques.

    • Aussi, pourquoi cette polémique ?

    P. D-B : Le directoire de l'OMS est formé d'ambassadeurs qui viennent de différents pays dans le monde. Face à une étude comme celle publiée dan The Lancet, on peut estimer que l'OMS a voulu se prémunir de la moindre mise en cause. Je suis aussi étonné que dans un moment aussi dramatique que celui que nous vivons il y ait des enjeux économiques. On voit bien qu'il y a des publications dans le domaines du médicament ou du vaccin qui sortent signés par des compagnies pharmaceutiques. Et je vois, dans le Walla Street Journal, leurs valeurs boursières qui progressent très fortement. Tout cela, mis bout à bout, me fait dire qu'il peut y avoir des intérêts économiques face à des molécules qui sont anciennes et peuvent être données quasi gratuitement à l'ensemble de l'humanité. Je me garderai bien de pointer qui que ce soit mais je pense que, pour éviter les soupçons de conflits d'intérêt, tous les auteurs d'études publiées devraient indiquer s'ils ont été invités, sont payés, ou ont des actions dans des compagnies pharmaceutiques.

    • A titre personnel, si vous étiez victime de la Covid-19, feriez-vous con fiance au Pr. Raoult pour vous soigner ?

    P. D-B : Absolument ! Sans aucun doute. Dès demain matin, moi et ma famille !

     

    Pour ce qui est du Professeur Raoult, il déclare : "Je ne vais pas changer d'avis à cause d'une étude foireuse" après la publication de The Lancet...

    Il a bien raison ! Nous non plus !

    lafautearousseau

  • En même temps ? Deux poids, deux mesures !, par Christian Vanneste.

    Le plus grand paradoxe du régime actuel repose sur la contradiction entre son apparence qui est d’avoir prétendu réunir à l’origine des gens de gauche et des gens de droite, alors que, sans doute, rarement l’idéologie n’a autant investi et dominé la politique française. Le malentendu est venu de sa volonté apparente de mettre en avant la réussite économique, celle des individus, des jeunes qui devraient être plus nombreux à vouloir être milliardaires, celle des entreprises dont on a diminué les charges, celle du pays à qui l’on promettait des réformes.

    christian vanneste.jpgLa suppression de l’ISF sur les valeurs mobilières restera la borne témoin de cette politique qui résume la conduite d’un pays en mesures comptables, quand il faut pour redresser un pays, créer un mouvement profond, faire naître un état d’esprit collectif, comme cela s’était produit en 1958. Le Franc était dévalué à deux reprises, mais les Français croyaient à nouveau en eux-mêmes, en leur pays et en leur nouveau Franc, apparemment 100 fois plus lourd alors qu’il était nettement plus léger. Le commerce extérieur et l’activité économique en avaient bénéficié tandis les Français retrouvaient la fierté avec des institutions rénovées et des dirigeants respectés. Rien de tel ne s’est produit depuis trois ans. Au contraire !

    Non seulement les réformettes n’ont pas changé l’état d’esprit du pays, mais la continuité manifeste du « monde d’après » avec le « monde d’avant » a accentué la mélancolie française, le sentiment d’un déclassement du pays, incapable de maintenir son rang dans tous les domaines, de l’économie à la sécurité en passant par l’éducation. La crise sanitaire a même révélé la faiblesse pour ne pas dire la misère de notre système de santé. Or l’idéologie larvée qui règne plus que jamais en France est, elle, clairement de gauche, de cette seconde gauche qui se dit progressiste parce qu’avec un aveuglement sans pareil elle veut aller plus loin dans toutes les directions qui conduisent au suicide français. Plus loin dans l’Europe, alors que l’impossibilité de dévaluer nous entraîne dans une spirale infernale de déficits généralisés. Plus loin dans l’immigration alors que déjà le peuple français est dépossédé de lui-même, et devenu étranger dans des centaines de quartiers du territoire national. Plus loin dans la destruction systématique de la cellule fondamentale de notre société que constituait la famille, récemment encore avec la « PMA pour tous ». Plus loin dans la discrimination dite positive qui revient à respecter davantage les prétendues « minorités » plutôt que la majorité. Plus loin dans l’uniformisation de la pensée, et dans la limitation de la liberté d’expression, comme en témoigne la loi Avia. Plus loin dans le laxisme judiciaire avec la libération anticipée de 8000 détenus sous le prétexte de l’épidémie. Plus loin dans la pénalisation unilatérale de l’opinion, quand on relaxe le complice de migrants clandestins et qu’on punit sévèrement les opposants à l’islam. Plus loin dans l’irruption de l’idéologie dans tous les domaines de la vie sociale et de l’action publique ainsi que le montre l’acharnement du pouvoir contre la thérapeutique pratiquée par le Professeur Raoult. Dans ce dernier cas apparaît en pleine lumière l’étonnante connivence entre l’idéologie progressiste et certains intérêts financiers : le vrai sens du « en même temps » !

    Une décision judiciaire vient de symboliser ce refus obstiné du bon sens, cette inversion des valeurs qui minent notre pays. A Nîmes, un mineur âgé de 17 ans, soupçonné d’avoir percuté un retraité de 72 ans et de l’avoir tué, lors d’un rodéo, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, par décision du juge des libertés et de la détention. Le parquet avait pourtant requis son placement en détention provisoire après sa mise en examen pour homicide involontaire aggravé (délit de fuite, conduite sous stupéfiants, mise en danger de la vie d’autrui). Délinquant récidiviste, hors-la-loi et hors-contrôle, usant de stupéfiants, sa place était à l’évidence en détention, mais mineur, issu d’un quartier dit « sensible », c’est une victime, et il est remis en liberté car la prison, c’est bien connu, ne ferait qu’aggraver son cas… Quant au retraité qui a perdu la vie parce que ce type n’a pas été puni dès le début de ses méfaits, aucune importance…. comme les « vieux blancs » qui ne sont pas prioritaires pour l’hospitalisation et meurent faute de soins appropriés, comme les gilets jaunes matraqués quel que soit leur âge ou leur sexe, tandis que la police a l’ordre de ne pas faire respecter l’ordre dans les « banlieues »… Ce serait de la provocation ! Et comme les policiers eux-mêmes qu’on peut insulter sans risques, mais qui ne peuvent répondre sans avoir l’IGPN sur le dos !

  • Cancer mondial métastasé des Bourses, des banques et des économies

    Par Marc Rousset    

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    Depuis l’arrivée de Trump au pouvoir, la dette américaine a augmenté de 1.700 milliards de dollars, pour atteindre 21.700 milliards.

    Trump fait penser au président Hoover qui disait, pendant la crise de 1929, que la prospérité était au coin de la rue : « Nous allons commencer à nous acquitter de notre dette, nous avons une grande dette. »

    En fait, la dette américaine, de 2010 à 2017, a explosé de 8.590 milliards de dollars avec Obama et va exploser de 4.780 milliards de dollars, de 2018 à 2021, avec Trump ! Les 1.500 milliards de dollars des crédits étudiants aux États-Unis, le second segment du crédit à la consommation après le crédit hypothécaire, affiche des taux d’impayés de 10 %, contre 1,1 % pour le crédit hypothécaire et 4 % pour le crédit auto. Trump a beau s’époumoner, la bulle du Dow Jones, aujourd’hui à 25.307, s’est envolée de 38 % entre novembre 2016 et novembre 2018, le déficit commercial américain continue de se creuser avec la Chine tandis que la Fed envisage une quatrième hausse des taux pour le mois de décembre.

    « L’Italie va droit dans le mur », selon Lorenzo Bini Smaghi, ancien membre du directoire de la BCE. Comme la France, l’Italie a besoin d’une politique de redressement de l’offre des entreprises, pas d’une stimulation de la demande. La croissance ralentit, le déficit budgétaire augmente, le taux d’emprunt à dix ans approche les 3,4 % tandis que la démographie chute, que les investissements baissent avec une productivité insuffisante.

    En Chine, l’indice CSI 300 de Shanghai a perdu plus de 25 % depuis le début de l’année et 20 % des titres « technologiques » de la Bourse de Shenzhen ont déjà perdu plus de 50 % de leur valeur. L’économie chinoise traverse un passage à vide avec une dette colossale, une bulle immobilière et une monnaie affaiblie. L’immobilier a plus que doublé en dix ans et les capitaux fuient le pays. Le taux de croissance n’est plus que de 6,5 %, soit le taux de la crise financière mondiale des crédits « subprimes », alors que la Chine, depuis 2008, a injecté dans son économie des centaines de milliards de dollars de crédits bancaires.

    Le stress test des banques européennes relève de la fumisterie médiatique. Douze banques européennes représentent 40 % des actifs totaux du secteur avec des capitaux propres inférieurs à 9 % des actifs (Société générale 7,61 %, Deutsche Bank 8,14 % avec un bénéfice en chute libre de 229 millions d’euros entre juillet et septembre, BNP Paribas 8,64 %). Les banques françaises détiennent pour 277 milliards d’obligations italiennes, 79 milliards pour l’Allemagne, 69 milliards pour l’Espagne, soit une exposition, pour les banques de ces trois pays, de 425 milliards aux obligations italiennes. La banqueroute des banques italiennes pourrait mettre en difficulté de très grandes banques en Europe et provoquer l’éclatement de la zone euro.

    Les achats d’or des banques centrales (Turquie, Chine, Kazakhstan, Inde, Pologne…) atteignent des niveaux record, anticipant un système monétaire international qui s’éloigne du dollar, tandis que la Banque de Russie, qui détient d’ores et déjà 2.036 tonnes d’or, continue de se débarrasser de ses obligations américaines. En Allemagne, la demande d’or du public vient de passer de 17 à 100 tonnes par an. Le ratio Dow Jones/prix de l’once d’or est de l’ordre de 20, alors qu’il était de 6 en 2011 et de 1 en 1980. Seul un krach boursier avec envol du prix de l’or pourra rétablir les anciens ratios.

    La politique monétaire américaine de la Fed (dollar fort et hausse des taux d’intérêt) pourrait déstabiliser les pays émergents et la zone euro, à six mois des élections européennes, tandis que l’endettement mondial, pour des raisons diverses selon les pays (laxisme social, nombre pléthorique de fonctionnaires, coût démentiel et suicidaire de l’immigration extra-européenne..), pourrait se traduire, par exemple, par un krach bancaire et boursier en Italie avec des conséquences en chaîne jusqu’à Wall Street, en Asie, au Japon et en Chine.

    La mort, comme nous l’a si magnifiquement montré Bergman dans Le Septième Sceau, ne fait pas crédit éternellement…  ■  

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    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • D'accord avec Arnaud Guyot-Jeannin : Soljenitsyne n’était pas un conservateur libéral, mais un antimoderne radical !

    Discours du samedi 25 septembre 1993, aux Lucs-sur-Boulogne en Vendée 

     

    Par Arnaud Guyot-Jeannin

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgIl nous a semblé indispensable de reprendre cette utile mise au point de notre excellent confrère Arnaud Guyot-Jeannin [Boulevard Voltaire, 20.11] à propos de la pensée vraie d'Alexandre Soljenitsyne, que Chantal Delsol a malheureusement annexée au courant libéral actuel dans un récent article du Figaro. Nous partageons l'analyse de notre confrère qui considère cette interprétation manifestement contraire à la vérité. Aux textes qu'il cite très opportunément, il aurait du reste pu ajouter le discours de Soljenitsyne aux Lucs-sur-Boulogne en commémoration du martyre de la Vendée et condamnation de la Révolution. (cf lien ci-dessous).  LFAR

     

    129769268.9.jpgÀ l’occasion d’un colloque international à l’Institut et à la Sorbonne – se déroulant du lundi 19 au mercredi 21 novembre à Paris – consacré à Alexandre Soljenitsyne, l’une des organisatrices, Chantal Delsol, déclare dans les colonnes du Figaro : « Soljenitsyne n’est pas réactionnaire, c’est un conservateur libéral. » 

    Pardon ? Que lis-je ? Si, si, j’ai bien lu. Mais rien n’est plus faux ! La philosophe ne récupère-t-elle pas l’auteur de L’Archipel du goulag dans sa perspective ordo-libérale ? Une perspective hybride et oxymorique qui ne date pas d’aujourd’hui… Certes, Soljenitsyne n’est pas « à rattacher à la lignée des slavophiles russes, contempteurs de l’Occident décadent ». Certes, il n’était pas un « défenseur de l’autocratie ». Certes, « il admirait les systèmes décentralisés ». Et alors ? En quoi cela en fait-il un « conservateur libéral » ? Il fut certainement un conservateur, au sens de « traditionaliste ». Mais il n’était en aucun cas « libéral ».

    En 1978, Soljenitsyne émet son fameux Discours de Harvard. Ayant pourfendu le totalitarisme communiste, il fustige également le totalitarisme marchand-spectaculaire : « Après avoir souffert pendant des décennies de violence et d’oppression, l’âme humaine aspire à des choses plus élevées, plus brûlantes, plus pures que celles offertes aujourd’hui par les habitudes d’une société massifiée, forgées par l’invasion révoltante de publicités commerciales, par l’abrutissement télévisuel, et par une musique intolérable. » Un discours antimoderne radical. Assez peu « libéral » aussi…

    Soljenitsyne rejette la sous-culture occidentale américanomorphe. Il étrille le relativisme indifférencié et l’hédonisme consumériste provenant de l’Ouest. Il a une perception unitaire du libéralisme : libéralisme religieux, philosophique, culturel et économique. Il inscrit ainsi généalogiquement le libéralisme dans la dynamique révolutionnaire des philosophes des Lumières. Le 13 décembre 2000, il prononce un discours à l’ambassade de France à Moscou où communisme et libéralisme sont associés dans une même réprobation : « À cette époque, je m’en souviens, les bolcheviks annonçaient littéralement : “Nous, les communistes, sommes les seuls vrais humanistes !”. Non, ces éminentes intelligences n’étaient pas si aveugles, mais elles se pâmaient en entendant résonner les idées communistes, car elles sentaient, elles avaient conscience de leur parenté génétique avec elles. C’est du siècle des Lumières que partent les racines communes du libéralisme, du socialisme et du communisme. C’est pourquoi, dans tous les pays, les socialistes n’ont montré aucune fermeté face aux communistes : à juste titre, ils voyaient en eux des frères idéologiques ou si ce n’est des cousins germains, du moins au second degré. Pour ces mêmes raisons, les libéraux se sont toujours montrés pusillanimes face au communisme : leurs racines idéologiques séculières étaient communes. »

    Anticommuniste et antilibéral, Alexandre Soljenitsyne préconisait une société enracinée et communautaire où les corps intermédiaires reprendraient leur droit (familles, communes, provinces, corporations professionnelles). Il soutenait une démocratie des petits espaces héritée du principe de subsidiarité. Réactionnaire vomissant la (post)modernité, il était à la fois réactionnaire et visionnaire. Il s’appuyait sur le passé pour entrevoir le présent et l’avenir. Il y est parvenu.  

    Arnaud Guyot-Jeannin 
    Journaliste et essayiste
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    Grands textes [I] • Discours intégral d'Alexandre Soljenitsyne en Vendée
  • Clarifications

    Par Philippe Mesnard 

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    On doit à Emmanuel Macron et à ses ministres plusieurs clarifications importantes.

    Je ne parle pas de ses envolées lors du débat avec les intellectuels, où les « externalités climatiques négatives » rejoignaient les « impacts négatifs d’un système productif » annihilant sans doute le « pouvoir d’évaluation des politiques publiques », ce qui était d’ailleurs sans gravité car « le phasage tel qu’il a été décidé crée une primauté de la fonction présidentielle » dans une « maïeutique à ciel ouvert » (merci à Slate pour son compte rendu).
     
    838_000_1es6cj.jpgOn l’aura compris, il s’agissait moins là de clarifier les choses que de les emporter dans l’empyrée des concepts et en même temps de les poser comme soubassements d’une nouvelle civilisation. Vaste programme. Non, la clarification c’est la manière dont le président de la Ve République a définitivement montré que ses institutions ne servaient à rien. La démocratie représentative a vécu, et sans doute la démocratie elle-même. Voilà plusieurs semaines, plusieurs mois que le Parlement assiste sans bouger à l’organisation d’une consultation directe des Français où les représentants ne servent à rien, sinon à parfois réserver les salles. Chaque corporation s’est emparée du Grand Débat pour y participer ou le décliner en version Medef ou Beaux-Arts, un peu comme ces cuisiniers médiatiques qui revisitent la blanquette, et le président lui-même s’est affranchi joyeusement de la règle qu’il avait posée en cannibalisant les réunions où personne ne parle sinon lui, ses ministres lui servant de porteurs d’eau, et en faisant en sorte que les journaux ne parlent que de ses performances puis de ses possibles arbitrages puis du rythme et des séquences de son quinquennat. Le magicien a fait disparaître les représentants et éclipsé le peuple, bravo l’artiste !

    La démocratie représentative a vécu 

    strats-image-1068702.jpgBruno Le Maire est admirable de constance. À chaque fois que l’Union européenne retoque ses projets fiscaux, sociaux et industriels, il l’accuse d’être une institution aveugle et sourde, insensible aux mouvements du monde et impuissante à s’adapter, refusant tout à la fois de comprendre les enjeux nationaux et d’assurer la défense des intérêts européens – ce qui est logique puisqu’il la suppose incapable de les discerner et de les définir. Les européistes, de leur côté, avec la même constance, expliquent que l’Union européenne protège, défend, et enrichit puis se dépêchent, les uns de ne pas acheter à Arianespace ses vols spatiaux, les autres de ne pas acheter les armes françaises, tous de ne pas taxer les GAFA et ils appellent la France à ne pas traiter ses manifestants comme des Vénézuéliens moyens. Alors Bruno Le Maire explique que les nations sont souveraines puis appelle à voter aux Européennes pour empêcher les nationalistes de défendre les intérêts nationaux et pour empêcher les populistes de réformer l’Union européenne. Quant aux éditorialistes de France Culture, ils expliquent que voter aux Européennes signifie voter contre Marine Le Pen et pour Macron, achevant eux aussi de nationaliser ce scrutin international. Utiles dévoilements des perspectives dans laquelle chacun considère l’Union.

    La dictature de la richesse sans frontière et sans frein 

    Bernard-Henri Lévy considère, dans un journal belge, que le vote des populistes n’est pas à prendre en compte, les adversaires de Trump considèrent que l’enquête qui le blanchit ne prouve rien, les partisans du remain considèrent qu’ils ont raison contre le référendum et qu’il faut donc empêcher le Brexit par tous les moyens légaux ; tous sont démocrates. Démocrate comme Macron qui considère que les Français n’ont pas le choix et pose l’alternative « le chaos ou moi » – alors que le chaos et moi serait plus macronien et plus juste, à considérer les rues. La démocratie ne se confond ni avec la république, ni avec les formes républicaines, ni avec le pouvoir. Voilà l’ultime et la plus nécessaire clarification. Ceux qui détiennent la puissance ne veulent pas que son usage soit limité : les journaux doivent être plus puissants que les faits, la justice doit se plier aux ordres, le peuple ne délègue aucun pouvoir, il doit faire preuve de son allégeance à des intérêts supérieurs que seule l’élite comprend.
     
    ayme.jpg« Les pauvres sont faits pour sentir, les riches pour comprendre et en abuser raisonnablement », disait Marcel Aymé [Photo] dans son Confort intellectuel. C’était avant. Maintenant que les riches sont au pouvoir, ils réclament d’abuser déraisonnablement de leurs privilèges et ils réclament qu’on les acclame : qu’on proteste, qu’on les suspecte, qu’on les contredise, qu’on les déteste leur est insupportable. La dernière liberté dont jouissait le peuple, ils méditent de la lui enlever. Car le pouvoir n’est pas synonyme de consensus ou de dialogue, surtout quand il vise à établir la dictature de la richesse sans frontière et sans frein.    

     

    Philippe Mesnard

  • Le monde est toujours assis sur une bombe économique à retardement…

    Par Marc Rousset    

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    Les investisseurs broient à nouveau du noir et anticipent un scénario très négatif de ralentissement de la croissance mondiale.

    Le CAC 40 perd environ 10 % depuis le début de l’année, tandis que le DAX allemand affiche une chute de l’ordre de 20 %. Les valeurs plus petites et moyennes à la Bourse de Paris ont chuté, elles aussi, d’environ 20 %, avec des baisses spectaculaires de plus de 50 % pour Vallourec, Pierre et Vacances, Derichebourg, Marie-Brizard. Quant à l’indice PMI manufacturier de la zone euro, il est au plus bas depuis août 2016, Allemagne incluse.

    Un indicateur suggère que l’activité américaine et mondiale est davantage susceptible de ralentir que d’accélérer : l’inversion de la courbe des taux conduit généralement à la récession. Tout récemment, le taux d’intérêt à cinq ans sur la dette des États-Unis est passé en dessous de celui à trois ans. L’écart entre le taux d’intérêt de la dette à dix ans (2,952 %) et à deux ans évolue à son plus bas niveau depuis 2007. Les taux à trente ans ne s’élèvent qu’à 3,22 %. James Powell, le président de la Fed, a déclaré que les taux d’intérêt actuels se trouvaient juste en dessous de leur position neutre, ce qui laisse penser qu’il va encore augmenter les taux à court terme en décembre 2018, mais sans doute arrêter de les relever ou moins les relever en 2019, contrairement aux annonces précédentes.

    Donald Trump, malgré ses taxes punitives sur les marchandises importées, fait face à un déficit commercial record depuis dix ans, en octobre 2018, de 55,5 milliards de dollars, dont 38,18 avec la Chine et 15,05 avec l’Union européenne. Trump juge ridicules les nouvelles hausses de taux de la FED et s’inquiète des banques américaines en difficulté. L’action Goldman Sachs a baissé de 35 % depuis son plus haut historique de février 2018. Le cours de Bourse moyen des 24 plus grandes banques américaines a baissé de 22,5 % depuis le 26 janvier 2018, tandis que celui des petites banques régionales a plongé de 22,3 % depuis le 8 juin 2018.

    La Commission européenne a adopté une recommandation visant à promouvoir une utilisation plus large de l’euro dans les transactions internationales et les secteurs stratégiques clés tels que l’énergie, mais tout cela semble relever de vœux pieux, avec un manque de détermination géopolitique. Les ambitions de Macron semblent contrariées puisque le MES (mécanisme européen de stabilité) pourra porter secours à une banque européenne menacée de faillite ou à un État en crise en 2024 au plus tard, avec faculté d’agir en moins de 24 heures, sans attendre un feu vert du Bundestag ; mais les krachs bancaires, boursiers et immobiliers auront lieu bien avant…

    Quant à un autre outil européen « anti-crise », le système européen de garantie des dépôts bancaires, il a été reporté, faute d’unité des pays membres. Enfin, de nombreux États restent hostiles au projet de mini-budget de « stabilisation » sur la zone euro, cher à Macron. Trois schémas semblent prévaloir, après les élections européennes de mai 2019 : soit l’Italie met de l’eau dans son vin et se « grecquise », la France la suivant dans la roue, soit l’Italie sort de l’union monétaire, soit l’Allemagne sort de l’union monétaire.

    La zone euro est l’objet d’inquiétudes suite à la situation des banques et de l’Italie. Qui achète de la dette italienne depuis 2015 ? Essentiellement la BCE, qui détient aujourd’hui environ 280 milliards d’obligations, tandis que les investisseurs italiens désinvestissaient. 3.000 chefs d’entreprise de la Confindustria viennent de faire savoir à Turin qu’entre la réforme des retraites et le revenu de citoyenneté, le budget coûtait 18 milliards d’euros et « ne faisait rien pour la croissance ». « Ça suffit, la campagne électorale permanente et les politiques qui pénalisent notre capacité à investir ! Basta ! » Un défaut de l’Italie serait dix fois plus grave que la faillite de Lehman et de la Grèce.

    Autrefois la France et l’Italie, sans l’euro, auraient fait fonctionner encore davantage la planche à billets et tout serait déjà terminé depuis longtemps par une gigantesque dévaluation qui aurait ruiné tous les épargnants. Macron aurait mieux fait de dire qu’avec l’euro, à défaut de baisser la dépense publique et d’arrêter net l’immigration, l’enjeu de la fiscalité écologique était en fait un faux alibi pour éviter la faillite de la France.. ■  

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    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • Le dernier stratagème du régime algérien peut-il réussir?

    Le général Gaïd-Salah

    Par Bernard Lugan
    Historien et spécialiste de l’Afrique 

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    « La rue sera-t-elle dupe de la manœuvre ? »

    Paniqué par l’ampleur des manifestations populaires, et craignant de les voir évoluer vers un processus révolutionnaire incontrôlable, les vrais maîtres de l’Algérie viennent de tenter un coup de poker destiné à leur permettre de conserver la réalité du pouvoir. 

    En faisant jouer l’article 102 de la Constitution qui autorise à faire constater par le Conseil constitutionnel que le président Bouteflika se trouve dans l’impossibilité d’exercer ses fonctions, le régime algérien tente en effet de gagner plusieurs mois d’un précieux répit qui va lui permettre de contrôler l’organisation du futur scrutin présidentiel. Explications : 

    1. Faire constater l’incapacité du président Bouteflika permet de vider l’abcès en  donnant une satisfaction à bon compte à une grande partie des manifestants, tout en isolant les jusqu’au-boutistes qui veulent un changement de régime et la fin du système FLN. 

    2. Cette décision permet de replacer l’armée au centre du pouvoir, mais une armée qui joue la carte de la légalité et qui apparaît comme ressoudée, un voile ayant été mis sur ses profondes fractures. 

    3. Cette reconnaissance d’inaptitude  ne changera rien au fonctionnement du pouvoir puisque, quasi inconscient depuis plusieurs années, ce n’était plus Abdelaziz Bouteflika qui gouvernait. 

    4. Le parlement, sur proposition du  Conseil constitutionnel va  donc, à la majorité des 2/3, constater l’incapacité présidentielle et, comme le veut la Constitution, l’intérim va être assuré pour 45 jours par Abdelkader Bensalah, le président du Conseil de la Nation. Puis, si au bout de ces 45 jours, l’incapacité présidentielle est confirmée, la vacance du pouvoir sera alors constatée et Abdelkader Bensalah aura 90 jours au maximum pour organiser une élection présidentielle. Donc au total, 45 jours plus 90 jours, un vrai ballon d’oxygène pour le régime alors-que le couperet du 28 avril devait marquer la fin de la présidence Bouteflika. 

    5. Comme Tayeb Belaiz, le président du Conseil constitutionnel, et Abdelkader Bensalah, le président du Conseil de la Nation, sont deux fidèles du clan Bouteflika, il est logique de penser qu’ils vont tout faire pour gérer la période qui s’ouvre au mieux des intérêts de ce dernier puisqu’ils en sont une composante. Ils vont être aidés en cela par l’appareil du FLN, notamment par Amar Saadani,  ancien secrétaire général du mouvement qui,  le dimanche 24 mars, a allumé la mèche du processus actuel en déclarant qu’Abdelaziz Bouteflika était le jouet du Premier ministre Ahmed Ouyahia…et que c’était ce dernier qui non seulement dirigeait l’Algérie, mais encore écrivait les lettres attribuées au président. 

    6. Un bouc-émissaire commode est donc trouvé et désigné à la foule, ce qui devrait permettre de sauver la tête de Saïd Bouteflika [Photo ci-dessous], des caciques du FLN, des oligarques et des généraux qui ont gouverné l’Algérie à leur profit, en s’appuyant sur l’ « alliance des coffres forts et des baïonnettes ». 

    La rue sera-t-elle dupe de la manœuvre ? Va-t-elle se laisser confisquer sa révolution ? L’avenir le dira… Une situation à suivre !  

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    Le blog officiel de Bernard Lugan  

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