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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Les Actes du Colloque ”La Fête de la Fédération du 14 juillet 1790 – Histoire et Héritage”

            Nous l'avions annoncé, en son temps, comme c'est notre rôle de le faire, à chaque fois qu'il s'agit d'une manifestation intéressante et importante : c'est avec un vif intérêt, qui se double d'un réel plaisir, que nous avons reçu de Joël Broquet les Actes du Colloque :

    La Fête de la Fédération du 14 juillet 1790 – Histoire et Héritage

    Vendredi 25 juin 2010 à l’Ecole militaire, Place Joffre, à Paris

    Actes du Colloque placé sous la direction de Georges-Henri Soutou, de l’Institut.

     Actes Colloque Fete Federation.pdf 

    On jugera, à la simple lecture de ce document, de la qualité et de l'importance des contributions de chacun. Ici, quantité et qualité ne s'opposent pas... Comme il nous l'a envoyé vendredi, le jour où nous publiions notre nouveau PDF et notre nouvel Album sur Mistral, Joël Broquet attirait notre attention sur l'intervention de Martin Motte, sur Mistral, précisément, dans ce Colloque où il a été, évidemment, beaucoup question de fédéralisme....

    C'est un grand plaisir, pour lafautearousseau que d'ouvrir ses colonnes à un document d'une telle tenue, afin de lui donner, dans toute la mesure de nos moyens, le plus large écho possible, et d'oeuvrer à le diffuser au maximum, ce qu'il mérite amplement...

    Jetez un oeil sur la liste des participants... au nombre desquels le Prince Jean : Liste des participants.pdf

  • La grande histoire des églises, le hors-série été 2010 du Monde de la Bible, est paru.

                La grande histoire des églises, le hors-série été 2010 du Monde de la Bible, est paru.

                Curieuse époque où, simultanément, l’avenir des églises désertées par le culte est incertain et où s’accroît un engouement pour la visite du patrimoine cultuel et la découverte des arts sacrés.

    eglise.JPG

                Ces édifices religieux ont une histoire. Une longue épopée dont ce hors-série restitue les premiers chapitres, de la basilique romaine à la cathédrale gothique. Dans cette histoire, le contenant a épousé le nom du contenu. Car à l’instar de synagogue, qui désigne en premier lieu un groupe de juifs réunis pour la prière, église distingue l’assemblée des fidèles (ecclesia) avant le bâtiment qui les abrite.

                Au cours des premiers siècles de notre ère, les nouvelles communautés chrétiennes ont rapidement préféré à la fréquentation des synagogues se rassembler dans des domus ecclesiae ou maison d’assemblée qui leur soient propres. Il ne s’agissait alors, ni plus ni moins, que de maisons particulières, simplement choisies pour leur capacité à accueillir la communauté autour d’une table. Dès le IIIe siècle, quelques lieux de culte chrétiens spécifiques surgissent, au gré de l’accroissement du nombre de baptisés, notamment à Rome… Mais ces nouveaux édifices ont une vie abrégée par les persécutions antichrétiennes de Dioclétien au début du IVe siècle.

                Les églises actuelles trouvent un père en la personne de Constantin (306-337). L’édit de Milan, en 313, qui accorde la liberté de culte aux chrétiens, permet à l’empereur de fonder les premiers modèles : Saint-Jean-du-Latran et Saint-Pierre à Rome, Sainte-Sophie à Constantinople, la Nativité à Bethléem et le Saint-Sépulcre à Jérusalem. De cet exemple naîtra un vaste mouvement de bâtisseurs d’églises qui se poursuit encore aujourd’hui. Lieux de culte pour les uns, éléments d’identité et de culture pour d’autres, nos églises méritent d’être mieux connues avant de décider de leur devenir…

  • A propos de l'exposition de Versailles : quand les DNA ”disent” l'Histoire, la vraie...

            ....et pas la fausse, l'officielle, celle qui travestit et caricature les faits; celle qui dénature la vérité; celle qui a fait dire que l'histoire de France semblait avoir été écrite par les ennemis de la France...

           C'est dans les DNA du jeudi 23 décembre :

            Louis XV figurait parmi les princes les plus instruits de son temps avec une culture surtout scientifique et une « passion pour la géographie et l'astronomie ». Quant à Louis XVI, qualifié de « roi serrurier », c'était un « vrai ingénieur » qui s'intéressait beaucoup à la marine, relève Béatrix Saule, commissaire de l'exposition ouverte du 26 octobre au 27 février 2011.
     Mais il « s'agissait d'occupations privées » : Louis XVI a eu douze à quinze cabinets scientifiques privés, abritant maquettes de vaisseaux, expériences d'électricité, de physique ou de chimie.

    « Rendre visibles les choses invisibles »

            Sans pratiquer les sciences lui-même, Louis XIV avait créé en 1666 l'Académie des sciences de Paris qui deviendra en 1699 l'Académie royale, « bras armé du pouvoir pour l'exercice de la tutelle sur les sciences au 18e siècle », selon Mme Saule, directeur général du musée et du domaine de Versailles.
            Arpentage, nivellement, travaux d'adduction d'eau, Versailles a été un lieu d'application de techniques scientifiques, mais également d'expérimentation : jardin royal des plantes médicinales, ménagerie du Trianon, croisement de mouton mérinos à Rambouillet. Planches botaniques, rhinocéros naturalisé, maquette de la machine à eau de Marly, lunette de visée de l'abbé Picard en témoignent.
     La médecine est aussi présente, de « l'abrégé de l'art des accouchements » au scalpel ayant servi pour une opération de Louis XIV en 1686.
            L'enseignement des sciences aux jeunes princes se fait avec un matériel pédagogique : jeu de solides géométriques, jeu de cartes pour apprendre les provinces, vis d'Archimède, pompes à eau, machine à faire le vide de l'abbé Nollet, maquettes, globe terrestre représentant aussi reliefs sous-marins et voûte céleste. 
            Dans cette exposition destinée au public de 7 à 77 ans, selon Mme Saule, de courtes vidéo expliquent le fonctionnement des instruments créés par l'abbé Nollet, nommé maître de physique et d'histoire naturelle en 1758, qui voulait « rendre visibles les choses invisibles ».
            « L'instruction des princes est extrêmement scientifique, ils ont les plus grands maîtres, ce sont les académiciens », explique Mme Saule. En mathématiques, seule la géométrie est enseignée, « surtout pas l'arithmétique qui est une affaire de commerçant ».

    Un lieu de démonstration

            L'astronomie est estimée digne des rois. Témoin d'une éclipse solaire à l'âge de 14 ans, Louis XV restera passionné. Prouesse scientifique et technique, la pendule astronomique de Passemant présentée au roi en 1750, indique mouvement des planètes, phases de la Lune, éclipses, heure et date avec précision.
            Superbe objet d'art, la pendule de la « Création du monde » a également été conçue par Passemant : un rayon de Soleil pointe le méridien terrestre où il est midi, la ronde des planètes se déroule en direct.
            La jolie joueuse de tympanon, automate où sont condensées toutes les études sur le mouvement du corps, visait déjà à créer une sorte de robot avec « l'idée de soustraire l'homme aux tâches répétitives ». Alors que les « capitaux sont à la cour », rappelle Mme Saule, Versailles est aussi un lieu de démonstration : miroir ardent en cuivre, cartes géographiques des Cassini, expériences d'électricité dans la galerie des glaces...
             En 1783, l'envol depuis Versailles d'une montgolfière avec pour la première fois des êtres vivants (mouton, canard et coq) assure à son inventeur le soutien du roi.

  • Assez, de ces travestissements de l'Histoire, de cette flagellation/repentance aussi inepte que malsaine. Ou : Cette Fra

    (En réponse aux récents propos scandaleux de François Hollande, qui, finalement, ne font que rejoindre l'obsession de BHL, qui ne cesse de critiquer le "maurrassisme" et de dénigrer une France, selon lui, aigrie et haineuse... Une bonne façon, ces pages redécouvertes au hasard des lectures et relectures d'été, de rester dans l'actualité immédiate, et de mettre une fois de plus "les points sur les i"...)

     

    Des fleurs en enfer  (1/2)

     

              Dans une pleine page du quotidien La Provence (1), Catherine Estève a mis avec bonheur à la portée du plus grand nombre ce qu’elle appelle, avec  justesse,  « une incroyable histoire », jusqu’alors connue seulement de l’Ordre des Dominicains et de quelques témoins.

              Il s’agit de ce que l’auteur appelle « L’histoire secrète des jeunes juives de la Sainte-Baume » (tel est le titre de son article), ou comment une vingtaine d’Allemandes et de Polonaises furent sauvées de la déportation par les frères dominicains. Catherine Estève avait commencé par rendre compte du récent ouvrage de Didier Nebot,  paru aux Editions Pascal (2) , « Et les enfants furent sauvés … »

              Mais, comme souvent, elle a été comme saisie, et comme  emportée par son sujet. Il faut dire que celui-ci est grandiose, épique au sens premier et essentiel du terme : en 1941, en un temps  de barbarie triomphante, quelques personnes, dépourvues de tout, sans autres armes que leur intelligence et bien sûr –et surtout…- leur Foi ont réussi l’impensable (3) : cacher, pour les sauver, des enfants promis à la mort.

              Ecoutons Catherine Estève : « Ici (à l’Hôtellerie de la sainte-Baume, ndlr), des jeunes filles juives ont été confiées par l’OSE (Œuvre de Secours aux Enfants), au Père Piprot d’Alleaume, responsable du lieu, qui les a hébergées, cachées et avec la complicité de religieuses et de résistantes, a même crée une école hôtelière pour rendre leur présence plus crédible. A partir de 1941 s’organise alors une vie parallèle pour sauver une vingtaine de jeunes filles, d’origine allemande et polonaise, de la déportation. Un acte héroïque pour un frère dominicain qui ne parlera jamais, jusqu’à sa mort.

              Aujourd’hui, seule une plaque dans l’hôtellerie témoigne de ces faits historiques et le frère Henri-Dominique, qui s’apprête à diriger l’établissement, raconte ce que les archives des Dominicains ont précieusement conservé : cette école hôtelière pour laquelle les sœurs se sont improvisées professeurs de cuisine, l’arrivée de jeunes filles de la région pour « faire plus vrai » et faire oublier les autres qui parlaient si mal le français. Cette pièce de théâtre improvisée l’été, pour justifier la présence de celles qui ne rentraient pas chez elles et aussi ces conversions qui ont suscité pas mal d’interrogations dans la communauté juive.

              Quelques jeunes filles ont souhaité se convertir, elles n’ont pas subi de pression, mais pour ne pas se faire voir, on les incitait à assister à la messe le dimanche. Je crois que leur choix est venu spontanément parce qu’elles vivaient dans la peur d’être découvertes et auprès de religieuses », précise le frère Henri-Dominique.

              Une explication confirmée par Marie Wodowska, qui fut l’une de ces jeunes juives cachées à la Sainte-Baume. Aujourd’hui âgée de 81 ans, elle a accepté de témoigner pour la première fois… »

              A quoi tiennent les choses ! Un jour, Didier Nebot, médecin à l’OSE est « tombé » par hasard (dont nous savons bien qu’il n’existe pas….) sur cette histoire inconnue, alors qu’il écrivait l’histoire de  l’OSE . Ensuite, tout s’enchaîne : il retrouve Marie Wodowska, il prend contact avec les Dominicains et souhaite maintenant voir le Père Piprot d’Alleaume reconnu comme « Juste parmi les nations ». 

              « Là où le péché abonde, la grâce surabonde », proclamait Paul aux Romains (5,20).        

     

     

    (1)    La Provence, dimanche 29 juin 2008.

    (2)    « Et les enfants furent sauvés... », de Didier Nebot (Préface du Père Patrick Desbois), 2008 ; format 16/24, 160 pages (8 pages photos), 17,50 euros.

    (3)  Nous verrons, dans l’article de l’Express que nous citerons    à  la suite, que ce fait fut bien loin d’être unique, et que la France peut s’enorgueillir – mais orgueil, dans ce cas, pris au bon sens du terme… - d’avoir été un « pays de Justes »…. Dans les pages noires de cette période vraiment peu attachante, voilà des moments de fraîcheur, d’espoir et de Lumière. Des fleurs en enfer....

  • A propos du Château de Richelieu. Ou : comment ”on” re-écrit l'Histoire.....

              La préparation de l'éphéméride du 9 septembre nous a permis de vérifier la force et les ravages de la vérité officielle, qui n'est rien d'autre qu'un mensonge officiel, une sorte de conspiration du silence bien organisée, qui verrouille tout.

              On lira donc, le 9, ce qui s'est passé dans la ville de Richelieu où, crime imprescriptible contre le Patrimoine de la France et de l'Humanité, une merveille de l'Art a été tout simplement détruite. Par la révolution et ses conséquences immédiates et directes. Mais de cela, pas un mot. On verra trois petits films vidéos remarquables, proposant une reconstitution virtuelle en 3D de ce qu'était cette merveille, avant que la révolution ne nous en prive à tout jamais.

               On regrettera juste qu'à un moment l'une des personnes racontant ce château soit restée dans le vague et le flou (exactement comme la présentatrice de LCI qui, à l'occasion des Journées du Patrimoine a présenté un petit film de 3 minutes, de reconstitution en image sde synthèses, du château de Richelieu, petit film qui n'est malheureusement plus disponible): le château fut détruit "au début du XIX° siècle" dit l'une; construit en 1625, il fut détruit "deux siècles plus tard" dit l'autre !

              Non ! Richelieu n'a pas été démoli "au début du XIX° siècle" ou, après sa construction, "deux siècles plus tard"; mais bien par la seule volonté et la seule fureur de la révolution iconoclaste, qui a voulu "du passé faire table rase". Et qui s'est arrêtée, comme fatiguée de casser, car ce passé avait produit trop de monuments pour les casser tous.

              Epoque unique dans l'Histoire de France, et dans celle de l'Humanité, de saccage organisé, méthodique et programmé.... Et vérité officielle, en fait mensonge officiel, à dénoncer sans relâche.....

  • Quelques photos pour illustrer le texte précédent, ”La réécriture et la manipulation de l’histoire par les politiciens f

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    Mémorial, texte de Paul Valéry...

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    Douaumont...

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    Côte 304...

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    Le Mort Homme : "Ils n'ont pas passé..."

  • Mythes et manipulations de l'histoire africaine - Mensonge et repentance, par Bernard Lugan

     Bernard Lugan a prononcé une conférence extrêmement instructive et documentée, le 14 mars dernier, devant le Cercle Algérianiste de Marseille, que préside Jean-Louis Hueber : Mythes et manipulations de l'histoire africaine - Mensonge et repentance. La soirée, parfaitement réussie, devait s'achever par un repas regroupant de nombreux convives. Nous avons assuré l'enregistrement vidéo de la conférence de Bernard Lugan et, compte tenu de la masse d'informations qu'elle apporte sur la situation présente de l'Afrique, où la France se trouve actuellement engagée, nous la reproduisons ici. Nous remercions chaleureusement le Cercle algérianiste de nous y avoir autorisés.  

  • HISTOIRE • Pierre de Meuse sur TV Libertés : Les institutions représentatives de l'ancien régime

     

    Pierre de Meuse.jpgRéalisée par TV Libertés, mise en ligne le 10 mars dernier, dirigée par Pierre de Meuse, cette émission traite principalement des Institutions représentatives de l'ancien régime et démontre que contrairement à une opinion trop répandue, l'ancienne France avait une Constitution. Pierre de Meuse indique de surcroît que ce retour vers notre Histoire d'avant 1789 nous aide aussi à comprendre le temps présent. Il suffira pour s'en convaincre d'écouter cette très intéressante émission.     

     

     

     Source : TV Libertés

     

  • HISTOIRE • Michel de Jaeghere : « Le déclin de Rome, un avertissement » Par Raphaël de Gislain

     

    Directeur du Figaro Hors-Série et du Figaro Histoire, Michel De Jaeghere nous livre avec Les derniers jours – la fin de l’empire romain d’occident une analyse éblouissante des causes qui entraînèrent la chute d’une civilisation qui se croyait, comme la nôtre, immortelle.

    Peut-on dater précisément l’effondrement de la civilisation romaine ?

    Les ruptures dans l’histoire ne sont jamais absolues. Pour marquer la fin de l’empire romain, on retient traditionnellement la date de 476, celle de la déposition du dernier empereur d’Occident. Pour autant, la civilisation gréco-romaine ne s’est pas effondrée du jour au lendemain. L’empire était en crise depuis le début du Ve siècle, et la romanité s’est perpétuée au vie, pour servir de matrice aux renaissances qui ponctueront le Moyen Âge. Il y aura encore pendant des décennies un sénat et des consuls à Rome, et l’aristocratie maintiendra longtemps les usages de la vie romaine en Italie, dans le sud de la Gaule ou en Espagne.

    Contrairement à l’historiographie dominante, je me suis pourtant convaincu que 476 constituait une véritable rupture. La disparition de l’état romain n’a pas été sans conséquence. Elle a débouché sur un effondrement de la civilisation romaine. L’empire subsiste certes comme une prestigieuse fiction. Il y a toujours un empereur à Constantinople, et les références culturelles des rois barbares, comme Clovis, restent romaines. Beaucoup d’historiens en concluent aujourd’hui que la chute de l’état romain fut un détail sans importance puisque la romanité s’était maintenue sous une nouvelle forme. Je crois montrer à l’inverse que l’effondrement du pouvoir central a eu des conséquences catastrophiques du fait de l’interruption des échanges de longue distance, qui avaient été le vecteur de la prospérité romaine, de l’étiolement de la vie civique et de l’évergétisme (mécénat politique), qui avaient été au cœur de la civilisation antique – c’est par la carrière des armes qu’on s’élève désormais dans l’échelle sociale, non plus par la munificence dont on fait preuve à l’égard de ses concitoyens –, enfin de la disparition de la culture littéraire, qui réservera peu à peu l’usage de l’écriture aux clercs. à la fin du vie siècle, les grands seigneurs mérovingiens seront incapables de signer de leur nom, quand leurs homologues gallo-romains écrivaient, cent ans plus tôt, des vers précieux. Il s’était bien passé quelque chose entre temps.

    L’assimilation des peuples étrangers, l’un des fondements de la civilisation romaine, cesse soudain… Pourquoi ?

    Le ressort de la grandeur de Rome, comme l’a souligné Montesquieu, a été d’avoir su associer les vaincus à son destin. L’empire romain était depuis toujours un empire multiethnique et multiculturel, mais il avait fait l’objet d’une prudente et progressive politique de romanisation. La barbarie était aux yeux des Romains un état transitoire, dont il importait de faire sortir les peuples conquis en les faisant entrer dans la vie civique à quoi s’identifiait pour eux la civilisation. Après avoir humilié l’orgueil de leurs ennemis sur le terrain, leur avoir fait sentir leur domination en leur imposant de lourds tributs, ils favorisèrent, là où il n’existait pas, la mise en place d’un système d’administration municipale faisant prévaloir la discussion rationnelle sur la loi du plus fort. En même temps, ils encourageaient la diffusion de la culture littéraire par l’apprentissage du latin, et la diffusion de leurs mœurs par la construction de villes reprenant, avec leurs amphithéâtres, leurs aqueducs, leurs thermes, les canons de l’architecture romaine. Or, à la fin du IVe siècle, à la suite de la défaite d’Andrinople, marquée par la destruction d’une armée et la mort de l’empereur Valens sur le champ de bataille, Théodose est obligé de négocier une paix de compromis : il accueille les Goths dans l’empire sans les avoir soumis ; ils sont installés sur le sol romain dans le respect de leurs structures tribales. L’empereur espère faire d’eux des agriculteurs en même temps qu’une réserve de soldats, car l’armée comme la terre manquent de bras. On pense ainsi avoir trouvé une solution au changement de paradigme militaire : le passage de l’empire d’une guerre de conquête à une guerre défensive, qui mobilise des effectifs considérables, compte tenu de la longueur immense des frontières.

    Et cette solution de court terme s’est retournée contre Rome…

    En effet, les autorités romaines ont, sans s’en rendre compte, renié par là l’essence même de la romanité. Elles ont dans le même temps renoncé à leur rôle civilisateur et confié la guerre à des bandes étrangères. L’exemple n’en sera pas moins suivi tout au long du Ve siècle, débouchant sur la multiplication des enclaves étrangères, qui se considèreront peu à peu comme des principautés indépendantes. Les empereurs ont été condamnés à cet expédient par la faiblesse de la démographie romaine, le manque de ressources fiscales dans des provinces ravagées par les invasions, et par le peu d’appétence des populations de l’empire pour la carrière militaire. L’engagement dans les légions donnait traditionnellement accès à la citoyenneté romaine, mais, depuis l’édit de Caracalla (212), ce n’était plus un privilège puisque celle-ci avait été donnée à tous les habitants de l’empire. On manquait donc de candidats. La guerre défensive n’est pas très attirante, puisqu’elle vous condamne à partir loin de chez vous sans perspective d’amasser du butin. Les invasions qui se sont multipliées au ve siècle ont terrorisé les populations, renforcé leur sentiment d’appartenance à une romanitas opposée au barbaricum. Mais elles ne les ont pas conduites à s’engager en masse dans les légions. C’est peut-être là une leçon essentielle de l’histoire : les empires multinationaux sont très difficiles à défendre, car ils ne suscitent pas d’élan patriotique. Agrégat de peuples, ils ne sont pas une dilatation de la Cité. L’attachement que les populations leur portent est lié au fait que l’empire leur apporte paix et prospérité. Il ne crée pas le lien charnel qui justifie qu’on soit prêt à sacrifier sa vie, comme on le fait pour la défense de la terre de ses pères…

    Vous terminez par un chapitre en forme d’avertissement pour le lecteur. Que devons-nous voir que nous ne pourrions comprendre sans l’histoire de Rome ?

    Notre monde est ivre de sa prospérité, ivre de sa technologie qui lui procure une impression de toute puissance. Mon livre montre qu’il y a eu avant nous une civilisation qui était elle aussi extrêmement brillante et se croyait éternelle. Elle s’est effondrée sous le double jeu de l’immigration et des invasions, préludes à l’émergence de communautarismes qui la condamnèrent à la dislocation. Les barbares connaissaient suffisamment Rome pour avoir envie de profiter de ses richesses. On renonça à les coloniser car cela paraissait trop difficile et trop coûteux, sans penser que livrés à l’anarchie au-delà des frontières, ils seraient irrésistiblement attirés par les bienfaits de la civilisation. On les laissa s’installer sur le sol romain sans les avoir subjugués par la force, ni leur imposer le processus d’assimilation qui avait assuré, jusqu’alors, la romanisation des vaincus. Chacun est libre d’en tirer les conclusions qu’il veut pour notre temps. 

    Dernier livre paru : Les derniers jours : La fin de l’empire romain d’Occident, les Belles lettres, 658 p., 26,90 euros.

     

    Politique magazine

  • VOYAGES & HISTOIRE • Un quid marocain d'hier et d'aujourd'hui

    Le Maroc vu par Matteo Brondy © Copyright : DR

     

    Par Péroncel-Hugoz

    Jean-Pierre Péroncel-Hugoz s’est régalé cette semaine de la lecture d’un nouvel « Annuaire » foisonnant, sorte de Quid marocain, même s’il y mordille quelques petites erreurs …

    peroncel-hugoz 2.jpgD’abord quelle attrayante couverture néo-mauresque sur un splendide fond jaune citron-de-Berkane ! Mais je ne sais pas qui est ce «  John Franklin », natif d’Alger et fils d’une pied-noir. Ça explique sans doute son tropisme nord-africain, lequel, s’est spontanément étendu au Maroc.


    Le titre de son travail, « Annuaire amoureux du Maroc éternel » , m’a un peu agacé par son côté «  tendance » mais cette petite irritation a vite disparu à mesure que je découvrais l’incroyable richesse de ce volume, ses révélations, ses notes insolites, ses illustrations ; et cela va des sportifs aux écrivains, des parcs nationaux aux Sept-Saints de Marrakech, de Titouan Lamazou à Marcel Cerdan, des pistes de jadis aux autoroutes flambant neuves, de la Marche verte de 1975 aux bédés locales, de Léon l’Africain à Mohamed VI via les israélites autochtones, les célébrités étrangères nées au Maroc du téléaste Georges Pernoud au ministre gaullien Dominique de Villepin, etc. etc.

    Une forêt d’érudition vivante et souvent (mais pas toujours) actualisée. Il m’a fallu remonter jusqu’aux « Livres d’Or » du Maroc (1934) et d’Algérie (1937) pour rencontrer autant d’informations de ce type regroupées. J’ai quand même trouvé dans ces deux cents pages grand format quelques inexactitudes : non, il n’ y a jamais eu de cathédrale à Casa (seulement à Tanger et Rabat, là où le pape a nommé des évêques) et le tégévé marocain Tanger-Casa ne circulera qu’en 2017… 

    John Franklin, «  Annuaire amoureux du Maroc éternel », Col.Xénophon, Ed. Atelier-Folfer, 28260 - La Chaussée- d’Ivry / www.atelier-folfer.com/ 205 p. illustr. 30 € . Bientôt diffusé par les bonnes librairies au Maroc 

  • CULTURE • Institut Iliade, de l’histoire à l’identité, par Louis Anders*

    Nous mettrons en ligne, demain dimanche, deux heures d'interventions et de débats en hommage à Jean-François Mattei, à l'occasion de la parution de son ouvrage posthume, L'Homme dévasté. En publiant la note qui suit sur les activités et réflexions de l'Institut Iliade, nous n'oublions pas que Jean-François Mattei avait aussi écrit un précédent livre intitulé « Le regard vide, essai sur l'épuisement de la culture européenne » (Flammarion, 2007) Le dit épuisement était, en effet, l'un de ses soucis majeurs. Nos lecteurs que cette note sur le denier colloque de l'Institut Iliade aura intéressés pourront suivre, demain, la vidéo de la table ronde d'hommage à Jean-François Mattei, que nous venons d'évoquer. L'une et l'autre sont dans un même ordre de préoccupations. LFAR     

     

    « A Brocéliande, on ne se balade pas (…) ; c’est la forêt qui entre en vous »… Ce pourrait être un vers de poète, mais c’est une conférence de Marie Monvoisin, spécialiste des traditions bretonnes, qui explique l’univers esthétique au temps des tribus celtes. En fond, sur un grand écran, défilent des photos supportant le propos. Sur les côtés de l’estrade, deux grandes tapisseries de six mètres encadrent les participants.

    Pour son deuxième colloque, l’institut Iliade a fait les choses en grand et loué la Maison de la Chimie le temps d’un après-midi pour décrire « l’univers esthétique des européens ».


    Européenne, la réunion l’est, avec les interventions de l’écrivain belge Christopher Gérard, du penseur espagnol Javier Portella, de l’éditeur serbe Slobodan Despot ou d’un universitaire allemand. S’y ajoute des philosophes féconds comme Alain de Benoist (qui parlera de l’art européen comme celui de la représentation) ou Jean-François Gautier (qui fera un cours sur la polyphonie).

    Nouveau venu dans les milieux dits de droite, l’institut Iliade représente un courant historique et identitaire, celui de feu Dominique Venner. Crée il y a neuf mois, il compte développer une activité historique et culturelle, en proposant notamment des colloques annuels et en dispensant une formation de dix-huit mois à ceux qui le souhaitent.

    La demande est là : samedi 25 avril, plus de 600 personnes se pressaient au colloque, dont un nombre conséquent de jeunes. Les livres proposés sur les ateliers sont partis comme des petits pains. A l’heure où le ministère de l’Éducation nationale raye de la carte l’histoire des peuples de France, à l’heure où l’ancien directeur de l’Institut national de la recherche archéologique préventive – nommé par le gouvernement – conteste les lointaines origines indo-européennes (cf http://www.seuil.com/livre-9782020296915.htm), les Français se pressent pour reconnaître leurs racines. « Connais-toi toi-même », était-il écrit à l’entrée du temple de Delphes dans la Grèce ancienne. Dont acte. 

    *   - Politique magazine

     

  • HISTOIRE • Spécial Musée de la Grande Guerre : une émissin de TV Libertés, dans la série Passé Présent

     

    Il s'agit d'un reportage exclusif de TVLibertés qui s’inscrit dans le centenaire de la Première guerre mondiale. Catherine Gourin et Philippe Conrad se sont rendus à Meaux au musée de la Grande Guerre. Ils ont été accueillis par les responsables du mémorial. 

    Excellentes explications et intéressante visite que vous pourrez suivre ce week-end grâce à TVLibertés, non moins excellente chaîne de télévison dont nous recommandons de suivre les programmes.  LFAR 

     

     

    Source : TVLibertés 

     

  • Visite du Toulon historique et religieux ce 25 juillet : une invitation du Café histoire de Toulon

     

    Le professeur Alain Vignal, de l'Académie du Var, organise pour le Café Histoire de Toulon et les Amis du Graal, une visite gratuite et ouverte à tous, du vieux Toulon historique et religieux. Prévoir 1h30 le 25 juillet. Rendez-vous à 17h00 sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de la Seds.  

  • Toulon : Causerie du Café Histoire, mercredi 30 mars ... C'est ce soir !

     

    Cette troisième causerie 2016, sera animée par Alain Vignal, agrégé et docteur en histoire.

    Les Confréries de Pénitents sont des associations de laïcs catholiques apparues au Moyen-Age dans l'Europe latine pour répondre à des exigences de charité. Ayant souvent leurs propres chapelles et leurs obligations, elles sont une des multiples expressions de l'exigence de service au prochain contenue dans la religion chrétienne et peuvent être considérées comme une forme précoce de catholicisme social. Si beaucoup ont disparu à la Révolution ou au XXe siècle, certaines perdurent ou se sont reconstituées en Provence, comme les Pénitents noirs de Toulon. En quoi peut-on dire que ces Confréries représentent un catholicisme social original, discret mais toujours actif dans le monde d'aujourd'hui ?

    Le nouveau cycle de causeries est dorénavant organisé dans le cadre des activités culturelles de la paroisse Saint François de Paule. Les Missionnaires de la Miséricorde ouvrent les portes de leur Pub associatif Le Grall aux causeries du Café Histoire de Toulon, le dernier mercredi de chaque mois, d’octobre à juin et de septembre à décembre.

    Le Café Histoire de Toulon est un lieu d’échange et de convivialité pour transmettre les racines chrétiennes à travers la connaissance historique de l'identité de la France. 

    La mission des causeurs du Café Histoire de Toulon, professeurs d'Histoire, de Lettres, de Philosophie, de droit, essayistes de revues, conférenciers des Académies du Var, d'Aix en Provence et Niçoise, porte sur la transmission de l'héritage d'Athènes, Rome et Jérusalem à travers la connaissance de la culture et du patrimoine religieux français et plus particulièrement provençal et méditerranéen.  

    Le Grall, Pub associatif des missionnaires de la Miséricorde (adhésion 1 €)
    377 avenue de la République , 83000 Toulon
    La soirée pourra se poursuivre autour d’une pizza (Participation aux frais)
    Contact : cafehistoiredetoulon@gmail.com

    Café Histoire deToulon Programme 2016 des causeries du Grall