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  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    Elle osé le dire...

    On parlait ici même, pour Besançon, de ces escrolos qui remplaçaient le "Joyeux Noël" par un ridicule "Fantastique décembre", absolument grotesque : dans le cadre de la lutte pour "l’inclusivité", la Commission européenne - par la voix d' "Ursula" - demande à ses employés d’éviter les genres (Mme, Mlle, M.) et de bannir le mot "Noël", choquant pour les non-chrétiens.

    L’UE comme les escrolos, comme le Système veut déconstruire tout notre Héritage : et si tout ce (pas) beau monde demandait d'abord son avis aux Peuples européens ?

    Par voie de référendum : voulons-nous, nous le Peuple, les Peuples "inclure" ces hordes d'étrangers aux moeurs autres, dont certains veulent imposer chez nous des règles religieuses, vestimentaires, culinaires... dont nous ne voulons absolument pas ?

    Un référendum sur l'immigration, vite !

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    Allez, "Ursula", sans rancune ? Finalement, avec pas mal d'avance, lafauteraousseau sera le premier à te souhaiter un

    JOYEUX NOËL !

    1. BIS. La source de ce qui précède se trouve dans Valeurs :

    https://www.valeursactuelles.com/politique/inclusivite-une-commissaire-europeenne-recommande-de-ne-plus-utiliser-noel-les-noms-chretiens-et-le-masculin/

    À noter, et surtout à savourer, le bon trait d'esprit de Gilbert Collard :

    "Une commissaire européenne recommande de ne plus utiliser “Noël”, les noms “chrétiens” et le masculin : mon Dieu, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils défont !"

     

    1 TER. Et puisque l'entame de cette revue d'aujourd'hui est ce sujet, redisons ce que nous avons passé ce dimanche (En ce jour anniversaire de la naissance de Claude Lévy-Strauss...)  :

    "Il n'est nullement coupable de placer une manière de vivre ou de penser au dessus de toutes les autres et d'éprouver peu d'attirance envers tels ou tels dont le genre de vie, respectable en lui-même, s'éloigne par trop de celui auquel on est traditionnellement attaché... Cette incommunicabilité relative n'autorise pas à opprimer ou à détruire les valeurs qu'on rejette ou leurs représentants, mais, maintenue dans ces limites, elle n'a rien de révoltant. Elle peut même représenter le prix à payer pour que les systèmes de valeurs de chaque famille spirituelle ou de chaque communauté se conservent et trouvent dans leur propre fonds les ressources nécessaires à leur renouvellement." 

    Claude Lévy-Strauss

    Conférence à l'UNESCO, Race et culture

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    3. Alice Coffin ? une "pro terroriste" ! Écoutez ce très court extrait dans lequel elle déclare "légitime" de frapper une femme à coups de casque, si elle est de droite (bien qu'elle pense que ce ne soit pas forcément "la stratégie militante la plus efficace). Cet état d'esprit est répugnant et immonde, comme le souligne Goldnadel :

    Gilles-William Goldnadel
    "Immonde discours fascisant de légitimation de la violence politique. Et ce n’est pas un mâle hétérosexuel blanc de droite qui le tient . Et si on faisait le procès de l’extrême-gauche hétérophobe ?"

    https://twitter.com/GWGoldnadel/status/1465118305484779523?s=20

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    4. Encore Noël et les escrolos... À Bordeaux comme ailleurs, ces "élus" représentent si peu de monde, étant donné le taux d'abstention hallucinant aux dernières Municipales qu'ils sont, de fait, illégitimes. Ce qui ne les empêche pas de multiplier les provocations :

    https://www.valeursactuelles.com/regions/nouvelle-aquitaine/gironde/bordeaux/politique/bordeaux-le-maire-ecolo-reitere-sa-volonte-de-ne-pas-installer-darbre-mort-dans-sa-ville/

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    Là aussi, d'accord avec Gilbert Collard :

    "Le maire de Bordeaux remplace le sapin de Noël par une œuvre d’art de 11m de haut en acier et en verre : ça sent le sapin pour ces faux écolos sans racines idéologiques qui remplacent du bois par de la ferraille ! Arrêtez d'abattre l'arbre de nos traditions !"

     

    5. L'intéressante réflexion de Gabrielle Cluzel dans Boulevard Voltaire : "Si pousser tout un continent au déracinement n’était (finalement) pas de la générosité ?"

    https://www.bvoltaire.fr/si-pousser-tout-un-continent-au-deracinement-netait-finalement-pas-de-la-generosite/

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    6. Et, de la même Gabrielle Cluzel : "On met un paquet de moyens pour régler le problème des anglais. Il vaudrait mieux déployer cette armada de moyens à la frontière européenne ou aux frontières françaises !" 

    (extrait vidéo 1'33)

    https://twitter.com/Je_Puig/status/1465410133392072724?s=20

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    7. On terminera cette série d'aujourd'hui par l'excellente mise au  point d'Élisabeth Lévy sur la répugnante mauvaise foi de ceux qui s'offusquent d'un doigt d'honneur fait à une femme vulgaire et mal élevée, qui n'a eu finalement que la réponse qu'elle pouvait attendre, vu son absence d'éducation... Ce sont les mêmes qui ne condamnent pas le terrorisme de ceux qui veulent appliquer à la lettre le principe de Saint Just : "Ce qui caractérise une République c'est la destruction de tout ce qui lui est opposé". Et qui  se prétendent "antifas", pour tromper ceux qu'ils veulent bien l'être...

    https://twitter.com/ZemmourEric/status/1465317867918929927?s=20

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    À DEMAIN !

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  • Dans notre Ephéméride de ce jour... : Balzac !

    1799 : Naissance de Balzac      

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     • Site de la Maison de Balzac : http://maisondebalzac.paris.fr/

     

     • Site du Château de Saché, dans l'Indre, haut-lieu Balzacien s'il en est (ci dessous) : http://www.lysdanslavallee.fr/fr/contenu/musee-balzac#.VxXTiUeVdk8

    "J'écris à la lueur de deux vérités éternelles : la Religion, la Monarchie, deux nécessités que les évènements contemporains proclament." Voilà ce que l'on peut lire dans l'Avant-propos de La Comédie Humaine (La Pléiade). "La Royauté est plus qu'un principe : elle est une nécessité !" écrit aussi Balzac dans son peu connu Catéchisme social, essai inachevé, qui ne sera publié qu'en 1933...

     

     

    Jacques de Guillebon, qui lui consacre dans Le Livre noir de la Révolution française une excellente étude, intitulée Balzac, critique organique de la Révolution française, commence néanmoins son essai par cet avertissement :

    "Balzac est fondamentalement non politique, dans le sens de l'imagination moderne de ce terme, et ce serait une grande erreur que de vouloir lire dans sa gigantesque comédie le reflet ou l'élaboration d'une cité des hommes proprement rationnelle." 

    Après le titre de son essai, et ce premier avertissement, Guillebon donne une troisième clé pour connaître et comprendre Balzac: avant d'écrire sa Comédie, il s'est exercé à philosopher. Mais, s'il s'intéressera toute sa vie à la spéculation pure, "il ne saura jamais très bien à quoi s'en tenir pour sa vision de la métaphysique".

    Et, poursuit Guillebon, "c'est pourquoi, en réalité, son rapport à la France, à ses institutions et à ses successifs régimes politiques est entièrement charnel".

    On a pu parler, à propos de Balzac, d'un "tournant de 1830", époque à laquelle se nouent réellement et définitivement ses convictions politiques : François Taillandier écrit que cette année-là "devant les témoignages d'intérêt et d'estime que ses amis lui prodiguent, il se sent devenir à toute allure monarchiste et catholique". 

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    "Mais - reprend Guillebon - ce sont surtout les périls induits par le triomphe des idées nouvelles issues du XVIIIème siècle qu'il s'essaie à mettre en évidence : Balzac a beaucoup réfléchi à ce phénomène qui, au XVIIIème et au XIXème siècle se présentait tantôt sous le vocable d'humanitarisme, tantôt sous celui d'une philanthropie issue de la philosophie des Lumières, et ce qu'il en dit, en maints endroits de La Comédie Humaine est souvent surprenant par sa modernité : du masque de la fausse compassion individuelle à celui d'une pseudo-générosité collective d'idéologies couvrant des visées totalitaires, à moins qu'elles en dissimulent les tares d'un développement débridé de l'individualisme...".

    Il est intéressant, à ce stade, de se souvenir que Karl Marx disait de Balzac qu'il avait "l'intelligence du mouvement historique"...

    Et Guillebon termine son essai en citant ce passage de Balzac, dans Le Départ, où il raconte comment il a salué Charles X partant pour l'exil:

    "Dans quelques mois, vous saurez que, même méprisant les rois, nous devons mourir sur le seuil de leurs palais, en les protégeant, parce qu'un roi, c'est nous-mêmes; un roi, c'est la patrie incarnée; un roi héréditaire est le sceau de la propriété, le contrat vivant qui lie entre eux tous ceux qui possèdent contre ceux qui ne possèdent pas.

    Un roi est la clé de voûte sociale; un roi, vraiment roi, est la force, le principe, la pensée de l'Etat, et les rois sont des conditions essentielles à la vie de cette vieille Europe, qui ne peut maintenir sa suprématie sur le monde, que par le luxe, les arts et la pensée. Tout cela ne vit, ne naît et ne prospère que sous un immense pouvoir..."

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     Ci dessus, sa cafetière, et des manuscrits corrigés...

     

     

    En 1837, une des plus glorieuses années de Balzac - où il publie Histoire de la grandeur et décadence de César Birotteau - Balzac publiera un court ouvrage, Rois de France, consacré aux six Louis qui se succèderont, de Louis XIII à Louis XVIII. Devenu introuvable, ce petit ouvrage, fort intéressant, sera réédité en 2017 par notre ami Jean-Pierre Péroncel-Hugoz, qui le fera suivre de pages fort intéressantes également sur Napoléon 1er, tirées d'un ouvrage précédent (1833) : Le médecin de campagne.

    Péroncel-Hugoz dédiera cette "édition marocaine de Rois de France" à :

    "Son Altesse royale l'émir Moulay-Hassan, prince héritier du Maroc (né en 2003).

    Et à son Altesse royale le prince Gaston de France (né en 2009), espoir des royalistes français."

    lafautearousseau a donné quatre extraits de ce petit ouvrage, sous forme de "bonnes feuilles" :

     

    1AAAAA.jpg1er extrait : La « secte » des Encyclopédistes, la décomposition morale - élites et société - au XVIIIe siècle (pages 75 à 79)

     

    2ème extrait : Les erreurs de Louis XVI face à la Révolution (chapitre complet)

     

    3ème extrait : l'infanticide perpétré contre le petit roi Louis XVII (pages 96 à 99)

     

    4ème extrait : Louis XVIII (pages 102 à 105)

     

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     ∗

    ∗      ∗

     

     Le 45ème de nos Grands Textes est, justement, de Balzac.

    Le 16 août 1830, Balzac est à Cherbourg pour apercevoir et saluer le Roi, Charles X, qui quitte la France, pour toujours. Un peu plus d'un an après, il écrit un très court texte, Le départ, dans lequel il définit son royalisme.

    Dans un autre de ses textes peu connus, paru dans les Contes bruns, il écrit : "Le plus beau pouvoir connu… Tout arbitraire et tout justice; le vrai roi !…"

    Sa doctrine est loin d’être celle des grands théoriciens traditionalistes de l’époque comme Maistre, Bonald, Ballanche ou le premier Lamennais; loin aussi de ce que sera le royalisme que Maurras voudra logiquement démontrer, prouver...

    Balzac n’invoque pas comme les premiers les justifications morales, juridiques ou métaphysiques du principe de légitimité; ni, comme le second, le fameux "la raison le veut".

    Il met en quelque sorte tout cela au second plan, puisqu’il va jusqu’à identifier légitimisme et absolutisme. Mais, bien sûr, au sens vrai de ce mot, que reprend François Bluche dans son magistral Louis XIV, et qui forme d'ailleurs, lui, notre 36ème Grand Texte : 

    La "Monarchie absolue", c'est la monarchie parfaite, par François Bluche

    Le "système" de Balzac, son royalisme, la Royauté qu'il défend et le Roi qu'il respecte, c'est un système de défense de la société. 1830 rappelait brutalement 1789, et, qui sait, pouvait rapidement se transformer en 1793...

    GRANDS TEXTES (45) : Le départ, par Honoré de Balzac

  • Vaccination, passe sanitaire : contrainte sociale et laisser-faire économique, par Natacha Polony.

    "La déliquescence organisée de la démocratie passe depuis des années par la déterritorialisation, c’est-à-dire le brouillage des frontières permettant de déterminer l’appartenance à la communauté politique, incluant droits et devoirs."
    © Hannah Assouline.

    Sur les questions économiques, sur les questions migratoires, sur la préservation du droit social, chaque fois, la réponse est la même : au nom de la libre concurrence, il faut laisser faire. Sauf quand il est question des libertés publiques, remarque Natacha Polony, directrice de la rédaction de « Marianne ».

    Martial. C’est l’adjectif qui a resurgi après l’allocution d’Emmanuel Macron. Les commentateurs pouvaient à nouveau mobiliser le folklore de la Ve République et la figure du président omnipotent. Et ceux qui réclamaient depuis plusieurs jours qu’on cessât de montrer une indulgence coupable envers ces mauvais citoyens qui ne se précipitaient pas dans les centres vaccinaux ont ressenti comme un soulagement. Quel scandale, à la fin, que cette liberté laissée aux individus, quand le bien commun est menacé…

    « Le coronavirus est venu percuter ce dogme en mettant un coup d’arrêt momentané à la libre circulation des hommes et des marchandises. »

    L’équilibre complexe entre individuel et collectif est le défi majeur des années à venir pour des démocraties en proie à des forces centrifuges qui réduisent à néant l’idée même de communauté nationale. Mais un paradoxe ne laisse pas d’étonner. Ceux que l’on entendait manifester si fort ces derniers temps et qui, à l’instar d’un Bernard Kouchner, traitaient de « traîtres » ou autres noms d’oiseaux les hésitants ou les mal-informés sont ceux-là mêmes qui se récrient face à toute forme de dirigisme ou de régulation dès lors qu’il s’agit pour l’État de protéger les citoyens et de préserver leurs droits. Lutter contre l’évasion fiscale ? Taxer des produits importés sans aucun souci des normes écologiques et sociales ? Vous n’y pensez pas ! Autant proposer la collectivisation des moyens de production…

    Le centrisme autoritaire de retour

    Nous avions, bien avant le coronavirus et la floraison de ce rigorisme sanitaire fait d’attestations, de « pass » et de confinements, théorisé le « centrisme autoritaire », posture néolibérale consistant à ériger le libre-échange et la dérégulation comme des dogmes intangibles échappant totalement – pour le bien de l’humanité, cela va sans dire – au champ du débat démocratique et à l’assentiment de citoyens incapables de percevoir le progrès triomphant que constitue la mondialisation. Le coronavirus est venu percuter ce dogme en mettant un coup d’arrêt momentané à la libre circulation des hommes et des marchandises (les capitaux, eux, n’ont jamais cessé de circuler librement, et si possible vers les paradis fiscaux). Et sans doute faut-il voir dans l’empressement de certains à contraindre leurs semblables par des normes et des injonctions le désir ardent de voir repartir au plus vite la mécanique tellement vertueuse de la division mondiale du travail et des porte-conteneurs géants.

    « L’État, qui "ne peut pas tout", selon un Premier ministre qui n’avait plus rien de socialiste, ne peut en fait plus rien. »

    Depuis des décennies, les citoyens expriment leur rejet d’un système dont le principe est d’abolir progressivement leur capacité à décider en commun de leur destin. Bref, leur souveraineté. Sur les questions économiques, sur les questions migratoires, sur la préservation du droit social, chaque fois, la réponse est la même : il faut laisser faire. Au nom de l’ouverture, au nom de la « libre concurrence » (nouveau nom de la concurrence déloyale), au nom de l’État de droit, uniquement quand celui-ci permet d’enserrer la démocratie dans une jurisprudence émanant d’instances non élues. L’État, pour ces grands démocrates, ne peut jamais servir à planifier, mot atroce qui rappelle les heures sombres de la Russie soviétique (le tout nouveau commissariat au Plan n’a d’ailleurs pour objet que de produire des rapports d’une épaisseur susceptibles de caler quelques armoires, mais surtout pas d’orienter les investissements et la réglementation pour favoriser des filières et faire surgir des futurs fleurons industriels).

    Pouvoir de l'État déréglé

    L’État ne peut jamais faire respecter ses frontières et son droit à choisir qui se trouve sur son territoire (et la mort tragique du jeune Théo, 18 ans, tué par un client mécontent, étranger multirécidiviste mais en séjour régulier en France, ne fera qu’un entrefilet dans la presse, car il ne faudrait surtout pas suggérer que le fait d’enfreindre la loi à de multiples reprises devrait interdire le droit de séjour sur le territoire français). L’État ne peut pas imposer aux multinationales de payer leurs impôts là où elles font leur chiffre d’affaires pour éviter les montages savants entre filiales. L’État, qui « ne peut pas tout » selon un Premier ministre qui n’avait plus rien de socialiste, ne peut en fait plus rien. Mais il peut enfermer ses citoyens, les contrôler et leur interdire toute vie sociale. Les plus virulents de ces grands libéraux proposaient même de retirer leur salaire aux non-vaccinés ou de tout simplement cesser de les soigner (et pourquoi pas refuser aux fumeurs de soigner leur cancer ? On aurait tort de s’arrêter en si bon chemin…).

    La déliquescence organisée de la démocratie passe depuis des années par la déterritorialisation, c’est-à-dire le brouillage des frontières permettant de déterminer l’appartenance à la communauté politique, incluant droits et devoirs. Les milliardaires qui ont vu leur fortune multipliée par la grâce du Covid, les multinationales qui utilisent la présence au sein de l’Union européenne de pays pratiquant à échelle industrielle le dumping fiscal ou le dumping social, n’ont pas désarmé, malgré la démonstration offerte par cette épidémie, de l’absurdité et de l’inefficacité de leur système. Entendons-nous bien : n’être pas démocrate est un droit inaliénable, mais on aimerait que les joyeux adeptes du centrisme autoritaire – laisser-faire économique et coercition envers les citoyens – cessent de se réclamer de ce qu’ils piétinent : la liberté et la démocratie.

    Source : https://www.marianne.net/

  • Ecole obligatoire : une promesse, des problèmes, par Natacha Polony.

    "De qui doit relever l’éducation des enfants ?"
    Ludovic Marin / REUTERS

    "La décision est bel et bien majeure, même si elle ne concerne que quelque 50.000 élèves. Car elle modifie un équilibre négocié depuis plus d’un siècle, et qui nous raconte le statut si particulier de l’école républicaine." Natacha Polony explique les problèmes que pose la réforme de l'école d'Emmanuel Macron, exposée dans son discours sur le séparatisme.

    3.jpeg« Une décision, sans doute l’une des plus radicales depuis les lois de 1882 et celles assurant la mixité scolaire entre garçons et filles en 1969. » C’est en ces termes qu’Emmanuel Macron a présenté, dans son discours contre le séparatisme islamiste, la décision de rendre obligatoire, non plus seulement l’instruction, mais bien l’école. Et force est de constater que, une fois n’est pas coutume, il ne s’agit pas d’une exagération de bateleur. La décision est bel et bien majeure, même si elle ne concerne que quelque 50.000 élèves. Car elle modifie un équilibre négocié depuis plus d’un siècle, et qui nous raconte le statut si particulier de l’école républicaine.

    De qui doit relever l’éducation des enfants ? Telle est bien la question que rouvre cette modification de la loi. Car, jusqu’à présent, c’est bien l’instruction qui était obligatoire en France, qu’elle fût délivrée par l’école publique, par une école privée sous contrat d’association avec l’État, par une école privée hors contrat ou par la famille elle-même. À charge pour les instances académiques de vérifier la qualité de l’enseignement délivré par les familles ou dans ces écoles hors contrat, non tenues de respecter strictement les programmes de l’Éducation nationale.

    Le projet de l'école

    L’inscription dans la loi de l’école obligatoire, laïque et gratuite aurait pu conduire, bien sûr, à supprimer toute autre structure. Après tout, le projet formulé à la fin du XVIIIe siècle, notamment par Condorcet, faisait de l’école l’outil de l’émancipation par le savoir, pour permettre aux futurs citoyens d’échapper aux déterminismes et aux préjugés auxquels les condamnait leur naissance. Si une famille décidait de maintenir son enfant dans l’idée que la Terre est plate, l’école serait là pour lui enseigner les vérités scientifiques faisant de lui un homme libre, capable de distinguer savoir et croyance. Pourtant, il a été décidé que des écoles privées – pour la plupart catholiques – sous contrat d’association avec l’État pourraient scolariser un quota d’environ 20 % des enfants. Et les autres structures, écoles hors contrat ou instruction à la maison, ont été maintenues avec l’idée que ces formes marginales constituaient une concession nécessaire à la liberté individuelle.

    Pour le dire simplement, la République diffère des démocraties libérales en ce qu’elle ne se conçoit pas comme une somme d’intérêts individuels mais tente d’articuler la liberté des individus avec les intérêts collectifs. En l’occurrence, l’éducation, en République, n’est pas seulement un service rendu aux familles pour leur permettre d’éduquer plus facilement leurs enfants. Elle est une institution de la nation qui forme le creuset dans lequel se constitue la communauté politique, autour de valeurs et de récits partagés.

    Tout le problème vient du fait que la tolérance qui était accordée pour offrir une voie différente à ceux qui, souvent pour des raisons pédagogiques plus qu’idéologiques, ne s’intègrent pas à l’école publique, a été détournée par des gens dont le but est surtout de ne pas confronter leurs enfants à des discours qu’ils considèrent comme impies. Le séparatisme islamiste visé par Emmanuel Macron ne constitue qu’une petite proportion des cas d’enfants scolarisés dans leur famille, mais une proportion qui augmente.

    L'école à la maison

    Pour autant, faut-il, pour régler ce problème évidemment majeur, réduire la liberté de ceux qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas scolariser leurs enfants en collectivité ? La question est rendue plus prégnante par le fait que les cas de parents faisant le choix de l’école à la maison ont augmenté ces dernières années – comme d’ailleurs les inscriptions dans le privé hors contrat. Pourquoi ? D’abord parce que la demande des familles de voir l’école s’adapter à leur enfant nourrit ce phénomène. C’est une conséquence directe de cet individualisme qui rend toute forme de collectivité moins évidente et moins supportable. Mais il ne faut pas négliger non plus une dimension purement pédagogique. Nombre de parents ont pris acte de la faillite de l’école républicaine et de son incapacité à transmettre des connaissances ou à porter chaque enfant à l’excellence. Ceux-là savent qu’il faut désormais s’extraire des programmes scolaires de l’Éducation nationale pour pouvoir enseigner véritablement la grammaire ou commencer les quatre opérations fondamentales dès le CP.

    On ne saurait demander à l’école de s’adapter miraculeusement à chaque enfant. Mais si l’école publique remplissait sa vocation en promettant à chaque enfant de le pousser au plus haut de ses capacités et de lui offrir cette culture générale qui permet de franchir les classes sociales, il est certain que le recours à des systèmes de substitution serait moins important. On peut même parier qu’une part des familles attirées par un enseignement religieux y renoncerait pour aller vers un système efficace et gratuit. Là encore, le communautarisme se nourrit de nos échecs et de nos renoncements. Désormais, il va falloir organiser le retour de ces enfants vers des structures plus classiques, réfléchir aux dérogations nécessaires, et surtout contrôler sans mobiliser les moyens de l’État pour des cas qui n’en vaudraient pas la peine.

    Dans une époque où les individus ont de plus en plus de mal à supporter la contrainte que constitue la collectivité, il appartient à la puissance publique d’être irréprochable et à la République de tenir ses promesses pour faire accepter que la défense du bien commun n’est pas une entrave à nos libertés.

    Source : https://www.marianne.net/

  • École : la vérité est ailleurs, la chro­nique de Sté­phane Blan­chon­net dans Le Bien Com­mun.

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    Si nous ne pou­vons que nous réjouir de la nais­sance d’un nou­veau confrère, – Front popu­laire de Michel Onfray en l’occurrence –, avec lequel nous par­ta­geons un grand nombre de vues sur des thèmes comme la sou­ve­rai­ne­té et la civi­li­sa­tion, nous ne cache­rons pas notre décep­tion à la lec­ture de l’article consa­cré à la ques­tion sco­laire dans le pre­mier­ nu­mé­ro. 

    8.pngL’auteur, Bar­ba­ra Lefebvre, s’y livre en effet à un énième pro­cès du péda­go­gisme, en véri­table croi­sée de la res­tau­ra­tion de l’école répu­bli­caine de Jules Fer­ry. Cette façon d’aborder lesu­jet, – majo­ri­taire chez les conser­va­teurs de gauche comme de droite –, outre qu’elle conduit à des contra­dic­tions aux­quelles n’échappe pas Mme Lefebvre (notam­ment quand il s’agit de regret­ter la trans­for­ma­tion de l’école en lieu d’imposition d’une idéo­lo­gie, tout en pro­po­sant, un peu plus loin, de faire la même chose dans un sens contraire), laisse éga­le­ment dans l’ombre plu­sieurs aspects cru­ciaux de la crise actuelle de l’école. 

    En effet, – et nous ne fai­sons ici que reprendre la thèse de M. Yves Morel, émi­nent his­to­rien du sys­tème sco­laire fran­çais –, cette nou­velle que­relle des Anciens et des Modernes (réac­tion­naires contre péda­go­gistes) est l’arbre qui cache la forêt. Le pro­blème est en effet moins péda­go­gique que­struc­tu­rel. L’école post­mo­derne dont nous déplo­rons l’échec aujourd’hui est d’ailleurs sur le plan idéo­lo­gique la par­faite héri­tière de l’école répu­bli­caine qui l’a pré­cé­dée. Cette der­nière pro­cla­mait un idéal éga­li­taire que contre­di­sait dans les faits l’existence de deux ordres sco­laires dis­tincts et cloi­son­nés : l’école com­mu­nale et le cer­ti­fi­cat d’étude pour le peuple, le lycée (qui com­men­çait en sixième) pour la bour­geoi­sie. 

    Seuls les meilleurs du pre­mier ordre pou­vaient pas­ser dans le second par un sys­tème de bourses (qui don­naient d’ailleurs d’assez bons résul­tats). Mais ce dua­lisme, en fla­grante contra­dic­tion avec la pas­sion éga­li­taire au coeur des « valeurs répu­bli­caines », ne pou­vait durer et il fut effec­ti­ve­ment détruit dans les années 60 dans un vaste mou­ve­ment d’unification et de mas­si­fi­ca­tion du sys­tème sco­laire. Depuis lors, tous les élèves sont pous­sés à se pres­ser dans la voie géné­rale et à viser le bac­ca­lau­réat. Le résul­tat de tout cela étant une iné­luc­table baisse du niveau et un déman­tè­le­ment du savoir classique,jugé de plus en plus dif­fi­cile et dis­cri­mi­nant.

    Face à ce phé­no­mène mas­sif, le débat autour des méthodes péda­go­giques (plus ou moins magis­trales ou plus ou moins actives) ou les gad­gets conser­va­teurs, comme la ques­tion de l’uniforme, appa­raissent fina­le­ment très mar­gi­nales. Encore un effort chère Bar­ba­ra Lefebvre ! Sans remise en cause de l’égalitarisme, sans res­tau­ra­tion d’une véri­table filière clas­sique en paral­lèle d’un déve­lop­pe­ment des for­ma­tions pro­fes­sion­nelles pour ceux qui mani­fes­te­ment ne sont pas faits pour les longes études géné­rales, rien ne chan­ge­ra.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • De l’avantage des delphinariums pour éviter les sujets qui fâchent, par Natacha Polony.

    "Penser notre rapport avec les animaux nécessite avant tout de sortir du mythe de la pureté animale, qui verrait toute interaction entre hommes et animaux comme une exploitation venant pervertir la « nature ». La lutte contre la souffrance animale doit être un combat économique, politique et culturel, mais surtout la forme la plus aboutie de l’humanisme", rappelle Natacha Polony, directrice de la rédaction de "Marianne".

    Il y a dix jours, dans l’indifférence quasi générale, l’Assemblée nationale votait une série de mesures en faveur du bien-être animal. Indifférence due essentiellement à nos angoisses face à un potentiel reconfinement, pourrait-on plaider. Car, à voir les politiques s’y engouffrer, on sent qu’ils y trouvent là l’espoir d’un sujet consensuel, où l’on peut enfin se retrouver à peu de frais en phase avec les citoyens. Enfin, presque.

    C’est ce que montrent ces débats sympathiques sur les delphinariums et les animaleries : l’évolution de notre perception des animaux nous permet de nous accorder sur des sujets où chacun peut exprimer sa compassion pour des êtres dont nous nous sommes enfin aperçus qu’ils possédaient une sensibilité. Un tigre promené sur les routes de France dans une cage pour sauter dans un cerceau sous les yeux ébahis des enfants pouvait se concevoir en un temps où c’était pour ces enfants la seule occasion de voir cet animal, pour eux mythique. La télévision, avec ses documentaires, a modifié notre rapport à la nature lointaine. On peut s’en réjouir, tout en considérant que la question du bien-être animal mérite mieux que les amendements empressés pour interdire les ventes de chatons dans les animaleries.

     

    La sensiblerie des générations qui ont pleuré devant la mort de la maman de Bambi suffira-t-elle à nous empêcher de transformer des animaux en outils de notre développement économique à coups de production industrielle ou de poursuivre avec ferveur la destruction systématique de tout espace encore un tant soit peu sauvage ?
     

    On comprend bien que ce genre de dispositions immédiates est plus confortable qu’une réflexion complexe sur les liens que nous entretenons avec la nature dans toutes ses dimensions, c’est-à-dire avec ce qui rend possible notre vie sur cette Terre. Et quand l’association Peta (People for the Ethical Treatment of Animals) réclame qu’on cesse d’utiliser des expressions comme « poule mouillée » ou « espèce de rat » sous prétexte que « les mots peuvent créer un monde plus inclusif ou perpétuer l’oppression » et que ce langage serait « suprémaciste », on hésite entre le rire et la consternation.

    Penser notre rapport avec les animaux

    La sensiblerie des générations qui ont pleuré devant la mort de la maman de Bambi suffira-t-elle à nous empêcher de transformer des animaux en outils de notre développement économique à coups de production industrielle ou de poursuivre avec ferveur la destruction systématique de tout espace encore un tant soit peu sauvage ? Certes, interdire à quelques tordus d’exercer leur sadisme sur des animaux ou rappeler à certains qu’un chien n’est pas un jouet qu’on offre à Noël mais un être vivant avec lequel on s’engage dans une relation est salutaire. Mais il n’est pas évident que les bons sentiments résolvent une équation dans laquelle les intérêts en jeu ne sont pas ceux de quelques fourreurs ou de propriétaires d’animalerie.

     

    La résurgence de la grippe aviaire dans les élevages du Sud-Ouest devrait jouer comme un avertissement à deux points de vue.
     

    Penser notre rapport avec les animaux nécessite avant tout de sortir du mythe de la pureté animale, qui verrait toute interaction entre hommes et animaux comme une exploitation venant pervertir la « nature ». On ne luttera pas contre la souffrance animale en faisant de l’élevage et de la domestication, fruits de dix mille ans de relations, de collaboration, de souffrance parfois, mais aussi de complicité et d’enrichissement, une interprétation pseudo-marxiste. L’agriculture paysanne n’est pas forcément une « exploitation » de l’animal, surtout quand on garde à l’esprit que ledit animal n’existerait pas sans l’invention de l’élevage au néolithique.

    En revanche, quand l’élevage devient une industrie, qu’il réifie le vivant pour lui appliquer des impératifs de performance, la souffrance devient systémique, pour reprendre un mot à la mode. Or lutter contre l’industrialisation de l’agriculture passe non seulement par une interdiction de l’élevage intensif, mais encore par une restructuration de l’ensemble de notre système économique pour remettre en cause cette idéologie du low cost appuyée sur le libre-échange, qui permet d’importer à bas coût ce que les normes environnementales et sociales réglementent chez nous.

    La forme la plus aboutie de l’humanisme

    La résurgence de la grippe aviaire dans les élevages du Sud-Ouest devrait jouer comme un avertissement à deux points de vue. Premièrement, c’est bien la concentration dans des élevages intensifs puis le déplacement massif d’animaux dans des abattoirs ultra-concentrés qui provoque les zoonoses (et les humains élevés en batterie sur une planète de plus en plus petite pour eux doivent se préparer aux successeurs du Covid). Deuxièmement, les industriels obtiennent l’interdiction des petits élevages en plein air, prouvant que le système ne rend jamais les armes, car il a besoin, pour se perpétuer, de détruire la concurrence de ceux qui travaillent respectueusement.

    Organiser notre cohabitation sur cette Terre avec les autres espèces vivantes passe par différents défis : poser enfin la question démographique (et pas uniquement en Europe, où le problème ne se pose de toute façon pas), inventer des modes de vie qui nous confrontent à nouveau à la beauté du vivant et à notre intégration dans ses cycles plutôt qu’à l’omniprésence de l’humain dans sa dimension industrielle et consumériste, assumer que ce que nous mettons dans nos assiettes provient d’êtres vivants et nous intéresser à ce que cela implique (comme la déforestation de l’Amazonie pour produire du soja OGM qui nourrira cette vache dont la viande nous coûtera moins cher). La lutte contre la souffrance animale doit être un combat économique, politique et culturel, mais surtout la forme la plus aboutie de l’humanisme.

    Source : https://www.marianne.net/

  • Giflé, il a parlé d’ultra-violence…, par Christian Vanneste.

    Qui sème le mépris récolte une juste colère. Gifler le monarque est certes hautement symbolique mais si l’altitude institutionnelle de la cible appelle une sanction proportionnée, la signification du geste est lourde de sens car elle signale que sa véritable hauteur, ressentie par le peuple est réduite à néant. 

    christian vanneste.jpgEntre mise en scène permanente, arrogance et compassion simulée en alternance, et défaites en tous genres, du gouffre des déficits et de la dette à la montée de la violence, la “macronie” apparaît pour ce qu’elle est, le pouvoir du microcosme, de cette oligarchie technocratique et mondaine qui entraîne la France dans une descente aux enfers sans fin. Alors le giflé tentant de récupérer l’incident se victimise en parlant d’ultra-violence. Comme si une petite baffe qui exprime la révolte impuissante de celui qui se sent dupé depuis si longtemps par un système incarné par l’arrogance d’un homme était de l’ultra-violence. C’est même le contraire : la réaction face à celui qui parle de violence quand on s’attaque à sa personne mais laisse s’accroître la véritable violence, celle qui viole, qui blesse, qui tue directement ou non, par la Kalach ou par la drogue, et n’hésite plus à agresser policiers, gendarmes et pompiers, celle qui terrorise dans les quartiers perdus de la République ces gens qui ne sont rien.

    En 2020, malgré le confinement puis le couvre-feu, malgré la répression de ceux qui ne portaient pas ce masque que le gouvernement avait jugé inutile parce qu’il avait dilapidé le stock puis absolument nécessaire, ce sont 187 nuits d’émeutes, plus d’un jour sur deux, qui ont émaillé la vie d’un pays qu’on ne faisait plus penser qu’à la pandémie, quand un mal beaucoup plus profond, plus constant, plus proprement français frappait la France : l’effondrement de l’autorité légitime, celle de l’école, celle de la police, celle de la justice, celle de l’Etat. Les quartiers nord de Marseille sont perdus depuis longtemps. On s’habitue à la violence endémique dans certaines “cités” des grandes agglomérations, mais le mal se répand partout. Désormais, une immigration non maîtrisée a offert sa “chance”, la présence de trafics et d’un islamisme virulent, jusqu’aux villes moyennes, à ces communes inscrites de manière immémoriale dans notre histoire, et notre culture. Récemment, dans la nuit du 5 au 6 Juin, et ça fait “sens”, car c’était dans l’Yonne, à Sens, moins de trente-mille habitants, avec sa cathédrale où on sacrait nos rois avant Reims, dans le quartier des “Chaillots” : un mat de vidéo-surveillance scié, les caméras emportées, trois magasins pillés, dont un spécialisé justement dans les systèmes de protection. Cela s’était déjà produit le 12 Mars. Il n’y a finalement pas eu d’affrontements, aucun blessé et aucune interpellation. Autrement dit, les forces de l’ordre n’avaient pas les moyens d’intervenir et de remplir leur mission qui est de protéger les biens, ceux du public et des particuliers. Mais le Préfet de l’Yonne ose parler d'”une mobilisation totale des services de l’Etat”, et la Maire va jusqu’à évoquer “l’intervention audacieuse” de la police sans laquelle “la situation aurait pu être plus grave”. En somme, courage fuyons ! Les assurances et les impôts paieront les dégâts comme ils payent déjà la police et la justice qui ne les empêchent pas.

    Plus au sud, une autre commune de moins de trente-mille habitants, la capitale du melon entre Avignon et Saint-Rémy-de-Provence : une rixe éclate entre automobilistes et se règle au couteau. Deux Afghans sont blessés : que font-ils à Cavaillon quand quatre-vingt-dix Français sont morts dans leur pays pour qu’ils y restent ? De quoi vivent-ils ? Qui sont les agresseurs virtuoses de l’arme blanche ? D’où viennent-ils ? On n’arrête pas le bonheur de la diversité ! C’était dans le quartier du Dr-Ayme là où le 29 Mai des dealers avaient construit quatre dos-d’âne sur la chaussée à l’aide de béton armé dans le but de ralentir les descentes de police, suffisamment hauts pour casser les voitures. Pour le moment, aucune interpellation n’a eu lieu. Certes, pour l’instant, l’appropriation ne s’étend pas sur l’ensemble du pays, mais elle progresse, et c’est sans doute cela, le progressisme macronien !

    Le ministre de l’Intérieur clamera que ces fièvres sont provoquées par son action contre la drogue. Comme si après le passage de la police, le marché ne se déplaçait pas faute d’une action et d’une installation pérennes comme celles proposées par le Général Soubelet, viré de la Gendarmerie pour avoir dit la vérité. Seule l’action continue et intensive de la police en synergie avec la justice 24h/24 pourrait “nettoyer” chaque quartier après l’autre, en n’hésitant pas à tirer lorsqu’on s’attaque aux forces de l’ordre. Le Procureur général près la Cour de Cassation François Molins reconnaît sans ambages la dégradation de la situation : ” Il y a plus de violence, dirigée souvent contre les personnes les plus vulnérables, les personnes âgées ou les femmes, avec une influence grandissante de la drogue et de l’alcool.”

    Voilà qui remet en perspective la gifle présidentielle et l’ultra-violence !

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Emmanuel Macron, mais aussi Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon : chefs à claque, par Natacha Polony.

    L’intégration de la politique au spectacle, c’est-à-dire à la mécanique de destruction du sens et de transformation des idées politiques en marchandises consommables, est bien le fait des politiques eux-mêmes, rappelle Natacha Polony.
    © Hannah Assouline

    Si la déliquescence de notre vie publique se lit dans le geste d’un hurluberlu tout content d’exister durant quelques minutes, cette séquence vient conclure un moment politique dans lequel l’abaissement des fonctions et des institutions ne fut pas le fait des citoyens mais de leurs représentants.

    Un sentiment mêlé d’indignation et de consternation. C’est sans doute ce qu’a ressenti une majorité de Français devant le spectacle d’un crétin s’offrant son quart d’heure de célébrité en giflant le président de la République au cri bouffon de « Montjoie, Saint-Denis ! ». La preuve que les fascistes sont à nos portes, comme le prétend Jean-Luc Mélenchon pour faire oublier ses propres turpitudes ? Davantage le signe inquiétant d’une absence totale de limites chez une part croissante de nos concitoyens. C’est bien la décence commune, au sens où George Orwell entendait ce terme, l’idée spontanée chez les « gens ordinaires » qu’il est des choses qui ne se font pas, qui semble s’abîmer, faisant craindre que les conditions d’existence d’une démocratie, une communauté politique constituée d’individus autonomes et responsables, ne soient plus réunies.

    Au-delà des réprobations scandalisées d’une classe politique surjouant la responsabilité, au-delà des analyses ressassées sur les « deux corps du roi » – et, donc, la violence symbolique de cette humiliation infligée à celui qui incarne, qu’on le veuille ou non, les institutions –, le minimum serait de convenir que, si la déliquescence de notre vie publique se lit dans le geste d’un hurluberlu tout content d’exister durant quelques minutes et dans les commentaires, sur tous les réseaux sociaux, de ceux qui justifient le geste au nom de leur détestation d’Emmanuel Macron (oubliant qu’il y a une différence majeure entre la pensée et l’acte, et que c’est le franchissement de cette barrière qui est inacceptable), cette séquence vient conclure un moment politique dans lequel l’abaissement des fonctions et des institutions ne fut pas le fait des citoyens mais de leurs représentants.

    Politique-spectacle

    Une Marine Le Pen ou un Guillaume Peltier, se lançant dans le concours des propositions inconstitutionnelles et des surenchères racoleuses sur les questions de sécurité, un Jean-Luc Mélenchon qualifiant le massacre d’enfants juifs et de soldats par Mohammed Merah d’« incidents »montés en épingle pour « montrer du doigt les musulmans » puis hurlant à la menace fasciste (le fascisme commençant à la droite de LFI) contre sa personne sacrée pour noyer le poisson… Et avant cela, bien sûr, la délicieuse roulade dans la pelouse de l’Élysée de youtubeurs invités par le président pour une entreprise de communication façon « coolitude et sourires niais ».

    « Consciencieusement, ils leur ont envoyé le message que voter ne servait à rien et que les intérêts du système prévalaient sur la démocratie. »

    L’intégration de la politique au spectacle, c’est-à-dire à la mécanique de destruction du sens et de transformation des idées politiques en marchandises consommables, est bien le fait des politiques eux-mêmes, non seulement parce qu’ils ont accepté les formes les plus radicales de la communication politique – ces mots creux inventés par le marketing comme ces formes exacerbées de clientélisme qui découpent la communauté nationale en segments pour mieux flatter un public acquis –, mais surtout parce qu’ils ont accepté depuis des décennies de faire passer les dogmes préservant le modèle de dérégulation et de division mondiale du travail avant le mandat que leur fixaient leurs électeurs.

    Consciencieusement, ils leur ont envoyé le message que voter ne servait à rien et que les intérêts du système prévalaient sur la démocratie. Conséquence : des gouvernants nourrissant la rancœur et, de plus en plus, la haine, et des opposants, d’Éric Zemmour aux Insoumis, caricaturant toujours un peu plus leur propre discours pour occuper la scène médiatique et ravir leur fan-club.

    Crise démocratique

    Que Louis XIV ou Louis XV aient été vomis, leur mort saluée de « hourra ! », nous raconte la colère sourde d’un peuple excédé. Mais les parallèles pontifiants avec nos actuels présidents, sur le thème des « pulsions régicides » si typiquement françaises, oublient un détail : nous sommes censés être en démocratie, et le président est supposé n’être que l’émanation de la volonté du peuple. Que la fracture entre le peuple et les gouvernants prenne la même forme devrait réveiller les endormis quant à l’ampleur de la crise démocratique qui déstructure la France. Le sentiment, chez nombre de citoyens, d’une illégitimité des élus débouche de plus en plus sur un nihilisme qui s’abîmera dans le chaos.

    « Le sentiment, chez nombre de citoyens, d’une illégitimité des élus débouche de plus en plus sur un nihilisme qui s’abîmera dans le chaos. »

    Certes, les professeurs, les policiers, les médecins, les chauffeurs de bus, qui reçoivent menaces, injures et coups, livrés qu’ils sont à la libération des pulsions, auront peut-être du mal à admettre que la violence symbolique du gifleur de Tain-l’Hermitage alarme davantage la classe politique que ce qu’ils subissent quotidiennement. Une conséquence de plus du nombrilisme de ces élites douillettement protégées, à la fois géographiquement et socialement, de l’effondrement, dans les rapports sociaux, de toute limite.

    La vergogne, vieux mot pour dire à la fois dignité, pudeur, honneur et honte, est désormais la chose du monde la moins bien partagée. Mais les politiques, comme quiconque a accès à une parole publique, seraient bien inspirés de la cultiver s’ils ne veulent pas être emportés par le déferlement des pulsions, produit du spectacle généralisé.

    Source : https://www.marianne.net/

  • La croisade des mystiques de la seringue, par Radu Portocala.

    Vaccinés contre non-vaccinés

    Après seize mois de maladie, après les innombrables errances des restrictions et libérations conditionnelles, les gouvernements ont mis au monde une nouvelle religion séculière : la vaccination. Le communisme fut défini ainsi, et, comme lui, cette croyance inédite se construit sur la base d’une sorte de lutte de classe :

    3.jpgles vaccinés, avatar hygiéniste du prolétariat de Marx, se lèvent contre les non-vaccinés, réincarnation des bourgeois exploiteurs. Le pouvoir incite au ressentiment, l’utilise et en abuse à ses fins, fait naître des haines qui n’osent dire leur nom, mais qui, pourtant, le sont. Les sociétés se déchirent à l’avantage de ceux qui les dirigent, puisqu’une société démantelée peut aisément être manipulée, donc assujettie.

    C’est, bien entendu, la propagande qui a rendu possible tout cela – ce parfait outil de tant d’égarements. Les gouvernants ont indiqué la voie, donné des directives, puis, des personnalités se sont mises en campagne. L’Union soviétique avait institué cette étrange catégorie sociale qui, d’une certaine manière, prolongeait la classe politique : les personnalités. C’était l’ouvrier stakhanoviste, la danseuse étoile, le tractoriste émérite, le scientifique détenteur du prix « I. V. Staline », l’écrivain engagé, et tant d’autres – devanciers de ce qu’on appelle aujourd’hui du nom impossible d’« influenceurs », courroies de transmission entre le parti et le petit peuple.

    Comme dans l’URSS d’autrefois, la bonne et juste parole des personnalités est répandue par la presse. De nos jours, le mécanisme est inversé, mais cela ne change rien à son mode de fonctionnement : c’est la presse, non plus le pouvoir, qui fait les personnalités, et celles-ci – pas toutes, bien entendu, mais la plupart –, une fois créées, se mettent au service du pouvoir.

    Au plus bas échelon de cette construction se trouve le vacciné radical, celui qui, comme dans les affaires de désinformation montées par les services secrets, est utilisé comme caisse de résonance de la propagande officielle. Il est porteur de l’injonction venue d’en haut et, avec un peu de chance pour ses manipulateurs, il devient fanatique d’une cause qu’il ne comprend que très imparfaitement.

    Il est, sans s’en rendre compte, la victime de l’exploitation de cette peur insoutenable qui lui a été induite. De la part du pouvoir, il s’agit d’une réussite notable, mais non moins perverse. Le vacciné radical démontre ainsi qu’avec un minimum d’habileté – car des dirigeants capables de tortueuses combinaisons machiavéliques n’existent plus, ils sont tous très rudimentaires –, tout peut lui être imposé, et qu’il prend cette imposition pour l’expression libre de son choix.

    Collabo ou refuznik ?

    Le vacciné radical, qui mène avec de plus en plus de vigueur la lutte de classe, est prêt à tout. Prêt, en premier lieu, à accepter et soutenir toute forme d’exclusion des autres, ses ennemis qu’il traite d’imbéciles égoïstes et voudrait les voir enfermés dans des goulags sanitaires. Il est prêt, pour cela, à les dénoncer, quitte à le faire anonymement. De voir se constituer des fichiers et autres systèmes de surveillance le met en joie. Apôtre intransigeant ayant reçu la vérité absolue, il lutte pour que le droit de douter soit interdit aux autres. Il est, surtout, prêt à abandonner toute logique, à s’interdire la pensée au nom de sa sécurité médicale, qui n’existe que parce qu’elle lui a été promise par les gouvernants, les personnalités et les journalistes. Sans se rendre compte, il met en place un système de prophylaxie sociale dont les gouvernants se félicitent parce qu’ils pourront s’en servir dans nombre d’autres occasions.

    Comme le collaborateur d’autrefois – que ce fût du parti répressif et de son service secret, en Union soviétique, ou des forces militaires d’occupation, ailleurs – le vacciné radical ruine la société, et il le fait avec conviction et enthousiasme. Est-il conscient de sa condition ? Non, car la peur qu’on lui distribue jour après jour l’aveugle. Et, comme toujours, le collaborateur de bonne foi est le plus dangereux, le plus nuisible.

    Ce qu’ils se sont laissé imposer, ils veulent le voir imposé à tous. Au nom de ce qu’ils pensent être leur choix – et qui n’en est pas un, parce qu’il leur est venu par la manipulation de la peur, et parce qu’ils ont accepté l’idée de la solution unique, donc de l’absence de choix –, au nom, donc, de ce non-choix qu’ils espèrent salvateur, ils veulent voir abolie la liberté des autres de choisir. Mais quand un groupe croit avoir fait un choix, quand il est persuadé que celui-ci est le meilleur, et quand il exige qu’il soit dicté à tous – c’est que la société, et non sa direction politique, est devenue totalitaire. Intolérable, invivable, elle est désormais vouée au suicide moral.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    André Bercoff a a raison, et nous partageons son point de vue sur le sujet qu'il évoque. À cette nuance près, mais tellement énorme que ce n'est plus une nuance : nous ne sommes, avec notre actuel Système, ni en République ni en Démocratie, mais dans une "république idéologique" et une "démocratie idéologique", ce qui n'est pas du tout la même chose; et qui fait de notre Système, accepté par tous (au moins "nominalement"), y compris ceux qui sont si proches de nous, tout simplement un... Totalitarisme, enraciné dans la Nouvelle Religion Républicaine qui a fait la Révolution, et à laquelle se réfère explicitement le Préambule de la Constitution de la Vème République (idéologique)...

    André Bercoff :
    "Soyons clairs : il urge que les 500 signatures de maires appuyant un candidat, quel qu’il soit, redeviennent anonymes, eu égard aux très présentes et monnayables pressions des agglomérations et communautés. Sinon quiconque ose encore parler de démocratie a un cadavre sur la langue."

    1. Benoit Payan a encore frappé : ce maire non légitime car non élu (son installation est le fruit d'une ragougnasse peu ragoutante...) fait envoyer par la Mairie une carte de voeu avec Notre-Dame-de-la-Garde (on est quand même à Marseille, et cela, même un "escrolo" ne peut rien y faire) mais, pour plaire à son public islamisé, cet "idiot utile" de l'islamo-gauchisme a supprimé la croix qui surmonte son dôme ! Supprimer la Croix : c'est tout le programme de la Révolution, avant tout anti-chrétienne, et opposée férocement à tout nos héritages, à toutes nos Racines, à tout ce qui constitue notre Être profond...

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    1 BIS. Réponse d'Outre-tombe de Charles de Gaulle à ce pauvre Payan (comme on dit à Marseille : "Payan, peuchère !"...) 

    " Pour moi, l'histoire de France commence avec Clovis, choisi comme roi de France par la tribu des Francs, qui donnèrent leur nom à la France. Avant Clovis, nous avons la préhistoire gallo-romaine et gauloise. L'élément décisif pour moi, c'est que Clovis fut le premier roi à être baptisé chrétien. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l'histoire de France à partir de l'accession d'un roi chrétien qui porte le nom des Francs. "
     (David Schoenbrun, Les trois vies de Charles de Gaulle, Ed Julliard, 1965)

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    Image tirée de notre Album Reims, cathédrale du Sacre... (40 photos) 

     

    3. Le docteur Gérald Kierzek a raison :

    Dr Gérald KIERZEK
    "Sur @SkyNews on voit l’envolée des cas positifs mais sans hospitalisations. Arrêtons de paniquer sur la circulation virale et sur des cas positifs peu malades. Concentrons nous sur l’hôpital qui craque par manque de lits et d’effectifs pour des patients surtout non COVID."

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir

     

    4. Faux "antifas" mais vrais terroristes : il convient de ne pas employer le vocabulaire de l'adversaire ("faites-leur avaler le mot, ils avaleront la chose", disait Clemenceau). Valeurs enquête sur "le poison antifa"; sur ces voyous/racailles d'extrême-gauche révolutionnaires, violents, terroristes; qui se sont baptisés et proclamés eux-mêmes "antifas", comme si ceux qui s'opposaient à eux étaient des "fas", alors que ce sont eux LE danger...

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    4 BIS. Le Communiqué de presse de Zemmour sur ces terroristes :

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir

     

    6. Klaus Kinzler revient sur le terrorisme idéologique qui règne à l'IEP de Grenoble, aux mains d'une minorité radicale extrémiste... :

    https://twitter.com/laurie_reynal/status/1473276358432333826?s=20

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    7. À Metz, le Maire LR Grosdidier soutient le chantier de la grande mosquée de Metz : on notera juste que, sur facebook, la mosquée soutient les islamistes frères musulmans, les islamistes du CCIF (interdit) et les islamistes turcs Mili Gorus...

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    saphirnews.com/Coup-d-envoi-d 

    Petit "reportage photo" instructif... :

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    Et, pour terminer cette série d'aujourd'hui sur une note positive félicitons le choeur des Saint-Cyriens et réjouissons-nous avec  eux : les militaires de l’Académie militaire de Saint-Cyr ont remporté, ce mercredi 22 décembre, la 16ème saison de l’émission "La France a un incroyable talent" (M6). Ils ont annoncé que l’intégralité de leur gain (100.000 euros) ira aux associations de soutien aux blessés et et aux familles de soldats décédés...

    Bravo à eux tous, pour leur talent et leur générosité !

    Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan
     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    D'accord avec Gilbert Collard :

    "Darmanin se fout du monde : interrogé par Pascal Praud sur les antifas qui sévissent impunément depuis des années, il justifie l'absence de dissolution par la nécessité d'avoir un dossier "béton" : pour l'instant, le béton ce sont les policiers qui le prennent sur la gueule !"
     
    (extrait vidéo 0'27)
     

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    1. Philippe de Villiers dans (Boulevard Voltaire) : "Nous assistons au grand Remplacement et au grand effacement. Éric a tout compris et il dit tout"...

    https://www.bvoltaire.fr/exclusif-nous-assistons-au-grand-remplacement-et-au-grand-effacement-eric-a-tout-compris-et-il-dit-tout/

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    2. Sur TF1, avec sa prestation diffusée hier soir  - mais enregistrée bien avant... - Macron nous refait le coup d'avant les élections européennes, quand il avait organisé une sorte de "Tour Macron", monopolisant les chaînes infos pour faire campagne pour les Européennes. Cela lui avait permis d'éviter la déroute cataclysmique, mais pas la défaite, cependant.

    Là, il est revenu se justifier, jouant même parfois les modestes (comme Sarko : "J'ai changé..."). Mais son autosatisfaction - notamment sur le chômage - "pose question" , comme on dit dans le jargon :  la France est dans les cinq derniers élèves de l’Europe, avec 4 points de plus de taux de chômage que l’Allemagne, et 20% des jeunes sont sans emploi. Un peu plus d'humilité, svp !... 

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    3 millions de Français devant leur poste, moitié moins que Miss France et moins que la finale de Koh Lanta : pas terrible, pour un Président en exercice... Rappelons juste qu'il y en avait 7 millions 300.000 la semaine dernière, pour Zemmour. On dit ça, on a rien dit...

    On attend par ailleurs avec impatience la décision du CSA de décompter ces deux heures de propagande électorale d’Emmanuel Macron...

     

    2 BIS. Zemmour répond avec justesse à Macron, qui reprend sournoisement l'accusation de "violence" qui lui est faite, l'air de ne pas le dire mais en le disant malgré tout, même s'il ne l'a pas dit... :

    "Ce ne sont pas les mots qui sont violents, ce sont les faits. Quand on a 350.000 agressions ces six derniers mois, n’est-ce pas beaucoup plus violent que le portrait acide que je fais du Président ?"

    (extrait vidéo 0'34)

    https://twitter.com/ZemmourTV_/status/1471250594702761987?s=20

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    De Zemmour, en guise de récapitulatif de la soirée, la formule assassine, celle qui, par définition tue :

    "On attendait le Président sur l’essentiel : la France. On l’a eu sur l’accessoire : lui-même."

     

    2 TER. Pour Vincent Trémolet de Villers (du Figaro), Macron sur TF1, ce fut "Autosatisfecit"...

    Vincent Trémolet de Villers.
     

    (début de l'article, réservé aux abonnés, mais "le ton y est...)

    "Confidences personnelles, contrition affichée : on croyait que cette fois le chef de l'Etat ne chercherait pas à faire la preuve de l'étendue de son intelligence, de la solidité de sa compétence. Pourtant malgré le souci pédagogique, la modestie proclamée, l'exercice a plus d'une fois tourné à l'autosatisfaction. Par l'intermédiaire de deux journalistes ravis d'être là, il a cherché à établir une conversation avec les Français, à se montrer, non plus comme un Dieu de l'Olympe mais comme l'un des leurs : «Je suis quelqu'un de très humain (...) J'aime les Françaises et les Français.» Paradoxe de cette interview : mise en boîte, coupée, soignée, elle poursuivait l'objectif le plus difficile, sans vraiment l'atteindre, celui de l'authenticité. Une sorte de fabrique de la spontanéité.

    On nous promettait « Où va la France ? », ce fut à chaque instant « qui est Macron ? ». La phrase magique, « j'ai changé » hantait la salle des fêtes..."

     

    5. D'accord avec Thierry Mariani : soutien total au Maréchal Sissi en Egypte, comme, plus largement, à tous les gouvernements laïques dans les mondes musulmans...

    "Avec Jérome Riviere et  V. joron, nous étions en Égypte pour réaffirmer notre soutien au Président Sissi qui a mis fin au chaos des Frères Musulmans. Le Gvt égyptien se bat courageusement contre le terrorisme et l’immigration illégale Si l'UE le condamne nous l'encourageons !"

    (extrait vidéo 4'29)

    https://twitter.com/ThierryMARIANI/status/1470808305693908996?s=20

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    6. Les catholiques menacés, et de plus en plus, dans l'indignation à géométrie variable de la gauche...Philippe David a raison (sur CNews), même si nous ne pensons pas, comme lui, que n'importe qui peut chanter n'importe quoi d'ignoble concernant n'importe quelle religion... :

    (extrait vidéo 1'24)

    https://twitter.com/CNEWS/status/1470533360376291332?s=20

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    7. Macron = Xi Jing Pin ? Le Système = la Chine communiste ? Le Professeur Perronne accuse : "Je veux m’exprimer mais le CSA a demandé aux médias de ne plus me recevoir."

    "Liberté", qu'ils disent ! Et autres belles paroles dont notre  quotidien montre bien qu'avec le Système elles ne sont que des mensonges : du genre, "égalité" ou "fraternité". Nous leur répondons, avec Boutang : 

    RÉVOLUTION ROYALE AVEC LE PRINCE CHRÉTIEN,

    PREMIER REBELLE

    ET PREMIER SERVITEUR DE LA LÉGITIMITÉ RÉVOLUTIONNAIRE !

    (extrait vidéo 0'31)

    https://twitter.com/SchaefferMarly1/status/1470375167880798211?s=20

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    À DEMAIN !

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  • « J’en appelle à toutes les mères »

    Procès de Marie-Antoinette - Pierre Bouillon (1776-1831) Musée Carnavalet

     

    Par Juliette Mondon

    Comme nous le faisons toujours lorsqu'il s'agit de la Famille de France, nous plaçons cet article en tête de notre parution de ce jour. Publié hier dans Boulevard Voltaire à l'occasion de la Fête des Mères, il nous a paru avoir ici toute sa place, malgré son apparente inactualité. Apparente seulement,  comme on le verra, et particulièrement bienvenu dans un média royaliste, venant d'un site qui - quoique ami - ne l'est pas. Royaliste, en l'occurrence, prend ici tout son sens à proprement parler contre-révolutionnaire. Merci à l'auteur et à nos confrères de Boulevard Voltaire d'avoir publié ces vérités. LFAR

     

    dfeb92a26cd7c2cd2725e0fed7ac6eb2.jpeg.jpgCes mots prononcés par Marie-Antoinette, face au tribunal qui l’accuse, résonnent en cette fête des Mères d’une façon à la fois tragique et prophétique.

    Voici une femme, une mère présentée face à cette cour de justice improvisée, exposée à la vindicte populaire, face à ces révolutionnaires, qui se sont autoproclamés juges et tribuns et bourreaux. Ces délateurs auront réussi, après avoir assassiné le roi, après avoir séparé chacun des membres de la famille, arraché l’enfant des bras de sa mère, à ourdir un complot machiavélique destiné à faire mourir la mère sous l’accusation de son propre fils. Un enfant de huit ans.

    Ainsi cette femme, qui se tient debout devant ses délateurs sanguinaires, ce n’est plus la reine. C’est d’abord la mère. Cette mère que la folie collective a voulu transformer en femme incestueuse, en putain, en sorcière. Comme l’opinion est prompte à se laisser emporter par la rumeur et la calomnie !

    Lancée par quelques-uns, voici que cette rumeur grandit, s’étend et se transforme en images maudites, en peurs irrationnelles, en folie destructrice.

    Cette mère est accusée de tous les maux, dont le plus ignoble : l’inceste. Car à travers cette accusation, c’est finalement, symboliquement, la mère que l’on tue. Ou plutôt le lien mère-enfant. Certes, il y a la monarchie de droit divin que l’on veut anéantir, comme si la mort des uns permettait la vie des autres, comme si l’on pouvait anéantir le sens du sacré, par la mort de ses témoins.

    Mais il y a quelque chose d’encore plus radical, d’encore plus pernicieux. C’est qu’en faisant mourir le père, la mère et son enfant, on brise aussi symboliquement, et non pas seulement comme un effet collatéral, le lien sacré de la famille. En séparant le père de sa femme, le fils de sa mère, on commence par briser symboliquement le lien charnel existant entre chacun de ses membres.

    Et puis, comme on pensait qu’en tuant le roi et la reine, on supprimerait la monarchie de droit divin, qu’on tuerait le sacré, qu’on anéantirait Dieu lui-même, on les a assassinés. Tous.

    Tragique erreur commise que de croire qu’en supprimant une personne, on peut supprimer aussi la dimension sacrée de sa vie. Qu’en broyant une famille, on parvient à briser toute famille. 

    La République est née du meurtre d’une mère, du meurtre d’une famille. Voilà ce qui m’apparaît, aujourd’hui, comme une prise de conscience. La République a voulu naître dans le sang d’une famille. Réaliser cela est horrible, pour la mère que je suis. Et cela éclaire d’un jour nouveau ce que nous vivons aujourd’hui.

    Et cela me fait brutalement prendre en horreur cette « République » que l’on sert à toutes les sauces comme ultime rempart contre les intégrismes. 

    Car comment accepter que ce système, que nous honorons dans les institutions d’aujourd’hui, se soit rendu coupable de la mort « par omission » d’un enfant de huit ans, muré et abandonné dans la prison du Temple après l’assassinat de ses parents ? Comment accepter une telle violence, une telle injustice ?

    Qu’un idéal, quel qu’il soit, ait pu conduire à une telle folie, à une telle barbarie, qu’une volonté d’affranchissement ait pu à ce point s’aveugler sur le sens du sacré, sur la « mort du sacré », me révolte. Quel est donc le socle de cette devise républicaine, sur la liberté, la fraternité et la solidarité, si la « liberté » et cette « fraternité » se sont écrites dans le sang d’un innocent ? Aucun système ne peut fonder son existence sur le meurtre d’un innocent.

    « Ô liberté, que de crimes on commet en ton nom ! » aurait crié Madame Roland avant d’être guillotinée.

    « J’en appelle à toutes les mères. »

    Cette phrase désespérée lancée par une mère à toutes les mères de France résonne en moi d’une façon poignante. Car je lis une continuité entre la décapitation de la famille de Louis XVI et ce que nous vivons aujourd’hui. Et surtout entre cet appel de Marie Antoinette et l’appel que nous, les mères, devons lancer à toutes les mères de ce pays simplement pour que survive notre humanité.

    Que reste-t-il des valeurs de cette humanité dans une société qui n’a de cesse de saper, ruiner, détruire la famille ? Il n’en reste pas. Je constate tous les jours que la haine n’est pas morte.

    J’en veux pour preuve l’autisme de notre société, qui n’accepte plus que nous rappelions la plus simple des évidences : simplement de penser qu’un enfant a besoin d’un père et d’une mère pour exister. Oui, ne vous en déplaise, Messieurs les fossoyeurs : la première famille d’un enfant est d’abord celle qui lui donne la vie.

    Les révolutionnaires ont cru décapiter le sacré… mais le sacré ne meurt jamais. Les lobbies LGBT ont cru décapiter la famille… mais la famille ne meurt pas. Et elle ne mourra jamais. 

  • ISLAMÉRIQUE [1]

    Michel Jobert en visite en Arabie : l'un des rares hommes d'Etat occidentaux de notre fin de siècle (XXe)

     

    Par Péroncel Hugoz 

     

    2293089609.14.jpgAncien correspondant du Monde en Algérie puis en Egypte, grand-reporter, auteur d’une dizaine de volumes sur les pays du Sud (notamment Le Radeau de Mahomet, 1983, et 2000 ans d’histoires marocaines, 2014) éditeur en France ou au Maroc de 60 ouvrages orientalistes, chroniqueur sur lafautearousseau depuis 2016, Péroncel-Hugoz, ce qui est moins connu, a joué un rôle au début de la carrière du géopolitiste et essayiste Alexandre Del Valle, pied-noir franco-italien, né en 1968 à Marseille, dont la dizaine de consistants essais tend à dévoiler la vraie nature de l’offensive panislamiste sur les cinq continents,  le dernier de ces ouvrages étant, en mars 2018, La stratégie de l’intimidation, véritable bréviaire de ce mal qui ronge nos sociétés: l’islamiquement correct. Un mal, sorti certes de l’Islam mais où les Etats-Unis d’Amérique ont joué, et continuent de jouer un rôle trouble, équivoque et plus que jamais inquiétant à l’heure du trumpisme. 

    3679871411.3.jpgNous laissons donc la parole à Péroncel-Hugoz, sur la genèse de ses relations avec Alexandre Del Valle avant de publier deux des textes qu’il a écrits pour soutenir le géopolitiste : ISLAMERIQUE, préface en 1997 d’Islamisme et Etats-Unis. Une alliance contre l’Europe (l’Age d’homme, 330 p.) puis Travailler pour le roi de Turquie…, préface en 2004 de La Turquie dans l’Europe. Un cheval de Troie islamiste ? (Edition des Syrtes, 2004, 460 p.)  Lafautearousseau

     

    Près de trente ans de journalisme, majoritairement au service du quo­tidien francophone le plus en vue*, m'auront au moins appris une chose : sans tambour ni trompette, la liberté d'expression n'a cessé durant ce laps de temps, d'aller en diminuant.

    Oh ! pas besoin pour cela de Gestapo ou de goulag, ni même de censeur ! Simplement le poids social, professionnel, quotidien, invisible et inodore, mais vite devenu insoute­nable, d'une « pensée unique », d'une « correction politique » qui détruisent, plus sûrement que tous les totalitarismes avoués, les plumes et les bouches tentées de s'opposer à ce système de contrôle politique transnational, inédit dans les annales universelles de la répression. « Au moins, sous le communisme, on savait contre qui, contre quoi on se battait, nous confiait récemment une consœur slovaque (mais elle aurait pu être de n'importe quelle nationalité européenne, le marxisme ayant naguère partout régné sur le Vieux Continent, via les gouvernements ou les intelligentsia), alors qu'aujourd'hui, on se heurte à des tabous sans visage, impossibles à cerner ou à discerner... »

    Chercheur, Alexandre del Valle, comme les journalistes, s'est retrou­vé face à cette liste chaque jour plus longue des sujets qui ne peuvent plus être traités librement, à cette liste non écrite mais omniprésente de sujets-tabous. Parmi eux, l'Islam, l'islamisme, les musulmans, choisissons le terme qu'on voudra, parmi eux également les Etats-Unis d'Amérique, les Américains, leurs mœurs et leurs produits. Il existe bien encore quelques petites failles, quelques petites exceptions éditoriales ou journalis­tiques, quelques petits espaces de franchise, mais outre qu'ils vont s'amenuisant, il est de plus en plus difficile aujourd'hui, en Europe généralement, en France en particulier, d'exposer en toute liberté une vision de la réalité, sinon critique du moins divergente, non conforme aux idées établies, dès qu'il s'agit des musulmans ou des Américains. Les hardis bonhommes qui s'y sont risqués se sont vus aussitôt taxés d'hostilité à la « fraternité universelle » voire, s'ils insistaient, de racisme, fascisme ou même nazisme... Les Etats-Unis n'ont-ils pas « sauvé le monde libre en 1939-45 » ? En foi de quoi, ceux qui, cinquante ans plus tard, se dressent pour refuser l'américanisation politique et culturelle de la France ou du reste de la planète, sont aussitôt soupçonnés, accusés même, de regretter la victoire américaine, il y a un demi-siècle...

    Quant aux musulmans, la moindre réserve sur leurs pratiques, leurs dogmes, leurs projets, la moindre allusion aux contradictions, aux antagonismes existant entre leurs idéaux, leurs intérêts et les nôtres, vous fait aussitôt classer parmi les tenants de la « purification ethnique ». Alexandre del Valle a passé outre, et doublement, puisque son travail s'attache à mettre en lumière les alliances de facto, les liens formels ou informels, les intérêts communs, la collusion pouvant exister entre Islam et Amérique - en attendant Inchallah cet « Islamérique » que sera peut-être demain une partie du globe.

    plenel-del-valle-ardisson-c8-73e7e.jpgAlexandre del Valle sera honni, vilipendé, pour avoir osé aborder un tel sujet, d'autant plus que, par la nature et la force des choses, il n'a pu évidemment apporter au moulin de sa démonstration toutes les eaux probantes. Parviendra-t-il au moins à enclencher un courant de recher­ches dans la direction islamo-yanquie qu'il indique ? Rien n'est moins sûr. Fallait-il donc qu'il s'abstienne et remise ses notes ? Certes pas ! Le système actuel, ne serait-ce que par son ambition universelle, a certaine­ment ses talons d'Achille. Il faut les chercher sans relâche. Et puis, à tout prendre, chacun sait que les vrais gentilshommes ne défendent jamais que des causes perdues... Celle d'une France, par exemple, qui ne voudrait être ni yanquie, ni islamique et encore moins un composé de ces deux éléments si contraires à la civilisation, à l'art de vivre qu'elle a inventés.

    gallois-27juin09_137.jpgLe général Gallois, dans sa préface à cet ouvrage, a particulièrement insisté sur l'aspect « musulman » de la thèse d'Alexandre del Valle. Je serais plutôt tenté, pour ma part, de mettre l'accent, dans cette postface, sur le côté « américain » du travail de notre jeune auteur. On fait là avec lui une véritable cure de non-conformisme, de novation, grâce au regard cru mais non cruel, qu'Alexandre del Valle jette sur la « puissance abusive » des Etats-Unis, selon l'expression de Michel Jobert, l'un des rares hommes d'Etat occidentaux de notre fin de siècle à avoir osé dénoncer, qu'il soit ministre ou éditorialiste, la main basse américaine sur le monde.    (A suivre ...)

    Le Monde 

    Illustration ci-dessus :

    Alexandre Del Valle vs. Edwy Plenel

    Le général Gallois et Jean-Pierre Chevènement.

  • D'une année l'autre : Les souffrances du jeune Macron

     

     

    2293089609.14.jpgCe que nous écrivions le lundi 29 août 2017. Qui se confirme au lendemain d'un discours pour rien d'Emmanuel Macron devant le Congrès. Le Chef de l'État apparaît fragilisé par la lassitude des Français à son endroit et surtout par le nouveau contexte européen et mondial qui rend sa politique étrangère parfaitement décalée et illusoire. Ce matin, dans les médias, sa prestation d'hier à Versailles est éclipsée par le match France-Belgique de ce soir et par la démission, hier, à Londres, du bouillant Boris Johnson partisan d'un Brexit pur et dur ...  LFAR

         

    En deux mots.  

    Après sa fulgurante conquête du pouvoir, balayant les caciques et les candidats du Système, les vieilles structures partisanes, ce dont personne ne s'est plaint et que nul ne regrette, en tout cas pas nous, voici déjà pour Emmanuel Macron le temps de la défiance et du déclin.

    Nul ne peut se hasarder à dire s'ils sont ou non irréversibles, sauf l'expérience des derniers mandats, où malgré d'éphémères rebonds, ils furent tels. Impitoyablement. 

    Ainsi, dans notre République, Jupiter est-il voué à descendre assez vite de l'Olympe et c'est ce qui est arrivé à Macron, cet été.

    Cent jours auront suffi - le temps qui fut accordé à Napoléon pour aller de Golfe-Juan à Waterloo, qui fit perdre à la France sa position de 1ère puissance européenne - pour que tombe via les sondages le verdict des Français : 60% de mécontents. Dont 20% de très mécontents. 24 points se sont vite envolés en juillet et août. C'est le sujet omniprésent de cette rentrée. Et c'est aussi, en quelque manière, la vengeance des médias, qui avaient tant fait pour son élection, et que Macron voulut, à juste titre, remettre à leur place, aussitôt qu'il l'eût obtenue.

    On a qualifié cette élection de « triomphale ». On sait bien, pourtant, qu'elle ne l'a pas été. D'abord par le trop petit nombre de voix obtenues au premier tour, puis au second, où l'abstention, comme elle le sera aux Législatives, fut considérable. Parce que, d'autre part, le vote Macron, fut, comme pour ses prédécesseurs, sans véritable adhésion. Adhésion à quoi, d'ailleurs ? Pour la plupart des gens, y compris parmi ses pairs, Macron était d'abord une énigme ; son programme était inexistant ou indéchiffrable ; sa personnalité peu connue et, de toute façon, étrange. Il n'était - il n'est toujours - pas évident que la « pensée complexe » ni le fameux « en même temps » soient à la portée, ou du goût, de la plupart des Français. Il y eut surtout, à vrai dire, une curiosité bienveillante pour ce jeune-homme dynamique et charismatique, ou même christique dans ses moments les plus intenses d'exaltation et de romantisme et qui, par surcroît, promettait un « dégagisme » des plus sympathiques. Dans le fond, pourtant, comme ses prédécesseurs [Chirac, Sarkozy, Hollande], Emmanuel Macron a d'abord été élu « contre » : contre les « extrêmes » et contre le Système, bien que, selon toute évidence, il en fût, par excellence une émanation.

    Si peu démocrates que nous soyons, du moins au sens français, nous sommes d'avis qu'on ne gouverne pas bien ni très longtemps un grand peuple comme le peuple français, sans consentement ni adhésion.

    Les deux manquent depuis longtemps aux Chefs de l'Etat successifs de la Vème République. Si monarchique que soit la mécanique des actuelles Institutions et même si elles permettent au Chef de l'Etat de se maintenir contre vents et marées le temps de son mandat et de gouverner tant bien que mal, le manque de consentement et d'adhésion à leur personne comme à leur politique, ne leur permet aucune action, aucune réforme, d'envergure.

    Ce vice institutionnel profond, ce manque d'adhésion au Régime, qu'il avait perçu et exprimé du temps qu'il était ministre, comment Emmanuel Macron y réagira-t-il, y parera-t-il, maintenant que les vents lui sont contraires ?

    Ce peut être d'abord comme par une sorte de colère, de réprobation à l'endroit des Français, ainsi qu'il les a exprimées l'autre jour à Bucarest, pestant contre ce pays qui est incorrigiblement « inréformable », ces Français qui « détestent les réformes ». C'est à dire, en l'occurrence, malencontreusement, sa politique.

    Les biographes d'Emmanuel Macron le présentent volontiers comme cet « enfant gâté », selon l'appréciation d'Attali, à qui, depuis l'enfance, rien n’est refusé, tout réussit, qui s'est habitué de longue date à l'admiration de son entourage - famille, professeurs, condisciples - à ce que rien ne résiste à son charisme, rien à sa puissance de travail et de séduction, à sa faculté de convaincre. Par intelligence et empathie. 

    Mais le peuple français est autre chose que le cercle de famille, le petit monde des grandes écoles, le cercle des poètes disparus, autre chose que les « vieux » cultivés, influents ou très fortunés qu'il aime et, selon ses amis, qu'il excelle à « draguer », tels, chacun en son temps, Michel Rocard, Jacques Attali, David de Rothschild, Paul Ricoeur, Alain Minc et quelques autres, « parrains et grands frères ».

    Mais le Kairos, qu'il aime invoquer, dont il se croit bénéficiaire, ce temps favorable, ce temps de Dieu, ce temps de « la vie opportune » selon Verlaine, qui autorise tous les espoirs et garantit le succès des entreprises les plus hardies, semble en cette fin du mois d'août avoir plus ou moins abandonné notre Rastignac un peu illuminé. Pompidou disait de De Gaulle à Peyrefitte : « Vous savez, le Général est spécial ». Et c'était en un sens fort. Mais, à maints égards - sa vie singulière, sa psychologie souvent inquiétante...- Emmanuel Macron ne l'est pas moins.

    Comment surmontera-t-il l'épreuve politique et personnelle de l'impopularité que tous les Hollande, tous les Juppé, tous les Attali du microcosme se hâtent déjà d'exploiter.

    Alors Macron éprouvera peut-être combien il avait eu raison, du temps où il était ministre, de méditer sur l'incomplétude de notre démocratie, de constater que ce qu'il manque à la France c'est un roi et, à cet égard, de déplorer le grand vide de l'Elysée, qu'il n'aura pas comblé. Peut-être s’apercevra-t-il alors que l’élection ne confère pas la Royauté.

    Fini le Kairos, le temps favorable, le temps de Dieu. En cette fin d'été, pour Emmanuel Macron voici revenir Chronos qui dévore les heures et les jours, l'Histoire et les hommes.   

    2910916609.5.jpgRetrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien suivant ... :

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • Doubler leur salaire comme le propose Hidalgo ? L’art de prendre les enseignants pour des pigeons, par Natacha Polony.

    Le diagnostic sur la paupérisation des enseignants est enfin posé.
    Hannah Assouline 

    La promesse d’Anne Hidalgo de doubler le salaire des enseignants à l’échelle d’un quinquennat relève d’une partition somme toute classique. Voilà déjà longtemps que les socialistes, comme les autres partis, ont abandonné toute réflexion sur l’école. Pourtant, sur ce sujet, il faut une de ces remises à plat que seules permettent les ruptures historiques, estime Natacha Polony. Pour une fois, nous pourrions ne pas attendre la catastrophe.

    Que faire, quand on est candidat à l’élection présidentielle pour le Parti socialiste, pour tenter d’exister ? Quand on n’a pas l’ombre d’un programme, ou d’une vision pour la France ? Quand même votre parti vous choisit par défaut, sans conviction, parce qu’il faut bien être présent à l’élection reine ? On se souvient que le Parti socialiste eut autrefois une clientèle, un électorat captif. Et l’on bat le rappel avec tambours et grosse caisse.

    La promesse d’Anne Hidalgo de doubler le salaire des enseignants à l’échelle d’un quinquennat relève d’une partition somme toute classique. La mesure n’est pas chiffrée, et La France insoumise elle-même se paie le luxe de moquer un Parti socialiste qui, « autrefois, avait une culture de gouvernement ». Désormais, on peut dire n’importe quoi. Méfions-nous, la dernière fois que le Parti socialiste a lancé une proposition irréaliste, à laquelle son auteur ne croyait pas, pour exister dans une campagne où sa victoire était totalement improbable, cela a donné les 35 heures… À ceci près qu’une augmentation massive du salaire des enseignants serait, elle, souhaitable et nécessaire. C’est là toute la nuance. Encore faut-il s’entendre sur les modalités. Encore faut-il, surtout, avoir un projet pour l’Éducation nationale.

    Voilà déjà longtemps que les socialistes, comme les autres partis, ont abandonné toute réflexion sur l’école. La promesse de François Hollande de créer 60 000 postes dans l’Éducation nationale (et non 60 000 postes de professeur, détail qui avait échappé à beaucoup) lui a servi de programme en la matière, et les idées de Vincent Peillon sur la « refondation de l’école » se sont limitées au « renforcement du socle commun » et davantage de numérique dans les classes. Benoît Hamon, éphémère ministre qui n’a pas fait sa rentrée, n’a pas davantage brillé en tant que candidat. Entre-temps, Najat Vallaud-Belkacem s’était faite le chantre, avec la foi du néophyte, de toutes les lubies pédagogiques des idéologues qui tiennent chaque strate de l’institution et l’ont méticuleusement massacrée depuis quarante ans.

    Mise en compétition

    Commençons par le bilan. Le diagnostic sur la paupérisation des enseignants est enfin posé. C’est une des fautes de Jean-Michel Blanquer de n’avoir pas, dès son arrivée au ministère, lancé la revalorisation comme une des principales urgences. Pour le reste, aucun ministre n’ose bouger, par peur des syndicats. Reste donc le décret de 1950 qui fixe le statut et le temps de travail des enseignants, avec toutes les caricatures auxquelles il donne lieu aujourd’hui. Dix-huit heures par semaine pour un professeur certifié, quinze heures pour un agrégé.

    Quel scandale ! Et ils osent se plaindre ? Qui rappelle que ce temps correspond à un calcul précis : pour une heure de cours, une heure et demie de préparation, correction de copies, remise à niveau dans sa discipline, pour un certifié ; et deux heures pour un agrégé, censé fournir des cours plus pointus et lire des copies plus fournies. Donc quarante-cinq heures par semaine. C’est en fait davantage pour les consciencieux, pour les plus impliqués, et moins pour les paresseux, pour ceux qui recyclent chaque année le même cours. À ceci près que les professeurs, contrairement aux salariés classiques, ne seront jamais récompensés pour leur investissement et la qualité de leur travail. Leur seule gratification est de voir leurs élèves progresser et de savoir qu’ils ont été utiles.

    « Le statu quo est insupportable parce qu’il broie les enseignants, détruit les vocations et amplifie la relégation de la France à travers la baisse de niveau de ses enfants. »

    Revoir l’organisation du système est aujourd’hui un tabou absolu. Nombre de professeurs constatent depuis longtemps ce qu’ils appellent la « libéralisation » de l’école, à la fois triomphe de l’utilitarisme, contre la culture et le savoir, intrusion des intérêts privés, sous couvert, notamment, de développement du numérique, mise en compétition permanente de ce qui devient un marché de l’éducation. Ils craignent que tout changement n’amplifie ce mouvement. Pour autant, beaucoup aspirent à davantage de liberté dans leur travail, de reconnaissance de leur implication, de prise en compte du gouffre qui sépare l’enseignement dans des zones difficiles et dans des établissements de centre-ville.

    Le rôle des politiques serait de poser sur la table tous les éléments du problème. Le système de points, totalement sclérosé, qui envoie dans les zones d’éducation prioritaire les jeunes professeurs, et même les vacataires qui ont échoué au concours. La coupure entre primaire et secondaire, en envisageant, pourquoi pas, la bivalence, l’enseignement de deux matières, pour la sixième, pour aider les élèves pour qui l’entrée au collège précipite l’effondrement. Peut-être intégrer davantage la sixième et la cinquième au primaire, et repenser quatrième et troisième comme des charnières d’orientation. Même l’autonomie des établissements scolaires mérite d’être discutée, pour savoir si elle peut être autre chose qu’une prime aux projets pédagogiques délirants et une mise en concurrence généralisée.

    Le statu quo est insupportable parce qu’il broie les enseignants, détruit les vocations et amplifie la relégation de la France à travers la baisse de niveau de ses enfants. Là comme ailleurs, il faut une de ces remises à plat que seules permettent les ruptures historiques. Pour une fois, nous pourrions ne pas attendre la catastrophe.

    Source : https://www.marianne.net/