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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • A la découverte de l'homme Maurras (3) : Il y a bien longtemps, bien avant l'actuelle maison de Martigues...

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : Il y a bien longtemps, bien avant l'actuelle maison de Martigues...

    Ce sont donc les hasards de l'existence qui ont fait se rencontrer les Maurras - venant de Haute Provence - et les Garnier, habitant Martigues de longue date, et propriétaires de ce qui deviendra "la maison de Charles Maurras" : Jean Maurras, père de Charles, receveur à Roquevaire, fut muté à Martigues, où il rencontra celle qui allait devenir sa femme, et la mère de Charles.

    Mais il nous faut d'abord parler un peu de Martigues, "avant"...

    Au seizième siècle, avant que les trois communes de Jonquières (la première, en arrivant de Marseille), l'Île et Ferrières (au Nord) ne s'unissent pour former une seule commune - Martigues - selon la volonté expresse d'Henri III, le "quartier" de Ferrières - où se trouve la très belle "maison de Maurras" - était le moins favorisé des trois.

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    Une église, du XVIIème siècle, dominait sa colline : elle est toujours là, aujourd'hui, dominant l'ensemble de la ville et donc, aussi, sur l'arrière, la maison de Maurras : c'est l'église Notre-Dame de Miséricorde, dite également Notre-Dame des Marins (ci dessus)...

    Non loin de cette église, mais en contrebas, se trouve le seul moulin restauré - du moins, pour l'instant... - de Martigues, qui en compte plusieurs autres. Il est situé entre l'église et la maison de Maurras, qu'il domine donc, lui aussi...

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    Pour le reste, l'ensemble du quartier était constitué d'une terre relativement ingrate, vouée à l'agriculture, et plutôt instable.

    Tout en bas, au bord de l'eau, se trouvaient des marais salants : ils s'étendaient devant la maison, entre elle et les eaux séparant Ferrières (le quartier de Maurras) de l'Île...


    Sur cette (mauvaise) photo d'époque, la maison de Maurras est à gauche; le quartier de l'Île est en face d'elle, "au loin" :

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    Aujourd'hui, les marais salants que l'on voit devant la maison ont intégralement disparus, remplacés par un Stade, le Théâtre et... l'urbanisation, et il y a, maintenant, plusieurs centaines de mètres entre la maison et l'actuel Quai Paul Doumer.
    Si certains sites, certains lieux ont peu, ou pas changés depuis qu'on les connaît, il est clair qu'on ne peut en dire autant du "quartier de Charles Maurras", ni, du reste, du "Martigues de Charles Maurras"...

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITES DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS REEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

     

     Après avoir appuyé la grande manif du 6 octobre, lafautearousseau appuie les suivantes : Manifestations contre la PMA les 1er décembre, 19 janvier, 8 mars, 17 mai et 14 juin prochains...

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    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

    L'Action française Montpellier vous invite à rendre hommage à Marie-Antoinette le Mercredi 16 Octobre à la Chapelle des Pénitents blancs à 19h00.

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    L'Action Francaise Bordeaux  vous invite à son Cercle Léon De Montesquiou afin d'étudier le 2ème pilier de la doctrine d'Action Francaise, à savoir "L'empirisme organisateur".

    Cette méthode pour aborder la question politique : prendre appui sur l'expérience dans tous les domaines sera abordé ce Mercredi 16 Octobre à 19h30.

    Le Cercle Léon De Montesquiou, c'est la formation au service de notre civilisation !

     

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    Jeudi 17 Octobre à 19h, l'Action française Clermont Ferrand vous invite à son Cercle Louis II de Bourbon dont le thème sera « La politique naturelle ».
    Ce cercle d'étude sera présenté par un militant de cette section.

    Pas d'action sans formation !

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    La réunion de rentrée de l'Action française Rennes se tiendra le Jeudi 17 Octobre à 20h.

    Cette réunion marquera le lancement officiel de l'activité militante et sera l'occasion d'évoquer les objectifs de la section pour l'année à venir.

    Militants mais aussi sympathisants sont conviés.

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    Vendredi 18 Octobre à 19h, l'Action française Toulouse vous invite à son Cercle animé par Enzo Sandré, responsable national de la jeunesse d'Action Française dont le thème sera "Écologie intégrale : présentation générale de la campagne".

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    L'Action française Strasbourg vous invite à sa rentrée militante le Vendredi 18 Octobre à 19h30.

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    Vendredi 18 Octobre à 19h30, l'Action Française La Rochelle vous convie à son cercle où sera abordé le thème de  la " Politique Naturelle", l'anthropologie maurrassienne, par un intervenant bordelais.

     

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    Le Centre Lesdiguières vous convie à sa conférence sur “L’énigme du troisième infini” le Lundi 21 Octobre à 20h00 par Marc Périnet-Marquet,biologiste, développeur Macintosh, mathématicien centré sur la reconnaissance des formes, admirateur de Raimon Panikkar qui écrivait “Toute réalité est trinitaire”.

    10 place Lavalette, 38000 Grenoble salle du 1er étage

    Tram: arrêt “Notre-Dame"

    (Participation aux frais)

    Renseignement : centrelesdiguieres@gmail.com

    Merci de nous informer de votre participation par retour de courriel

     

    Vendredi 22 Octobre à 19h, l'Action française Le Mans vous convie à son prochain cercle dont le thème sera "la décentralisation face au jacobinisme" animé par un militant de cette section.
    Pas d'action sans formation !

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    L'Action française Nantes vous invite à son Cercle Luc Robet dont le thème sera "Charles Maurras l'histoire d'un maître" le Mardi 22 Octobre à 20h00.

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    Jeudi 24 Octobre à 20h, l'Action française Rennes continue dans sa dynamique et propose son premier cercle de formation de l'année qui traitera d'une question récurrente et cruciale : "Pourquoi sommes-nous royalistes ?"

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    Mercredi 30 Octobre à 20h, l'Action française Toulon a le plaisir et l'honneur d'accueillir Julien Langella pour une conférence où il nous présentera son ouvrage "Catholiques et Identitaires".

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    Ile de France : Hommage à nos morts

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    Le Vendredi 1er Novembre 2019 à 10h00

    Comme chaque année, une délégation d’amis de l’Action française ira fleurir les tombes de Georges Calzant, Pierre Juhel, Marcel Langlois, Marius Plateau et de plusieurs Camelots du Roi qui reposent dans le cimetière de Vaugirard.

     320, rue Lecourbe – Paris XVème (Métro Boucicaut)

     L’hommage rendu à nos morts est un témoignage aussi fondamental que le combat que nous menons au quotidien pour préserver la souveraineté de la France et œuvrer à la restauration des institutions monarchiques.

    L’histoire des Camelots du Roi est riche d’enseignements pour les batailles que nous avons à mener cette année.

     

    L'Action française Nantes vous invite à son Cercle Luc Robet dont le thème sera "Pensée Classique et Pensée Chrétienne" le Mardi 5 Novembre à 20h00.

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    L'Action française Nantes vous invite à son Cercle Luc Robet dont le thème sera "Le droit naturel" le Samedi 23 Novembre à 16h00.

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    L'Action française Nantes vous invite à son Cercle Luc Robet dont le thème sera "La politique naturelle" le Mardi 3 Decembre à 20h00.

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    L'Action française Nantes vous invite à son Cercle Luc Robet dont le thème sera "Saint-Martin de Tours, évangélisateur de la Gaule" le Mardi 17 Decembre à 20h00.

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    • PARIS CERCLE DE FLORE (10, rue Croix-de-Petits-Champs, 75001) :

    à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10 (conférence + buffet)

     

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    Pierre de Meuse sera l'invité du Cercle le Mercredi 16 Octobre pour une conférence sur le thème "Idées et doctrines de la contre-révolution".

    Un buffet suivra la conférence.

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    Jean-Pierre Deschodt sera l'invité du Cercle le

  • Histoire • « Secrets d’Histoire » sur le Régent Philippe d’Orléans

     

    Jeudi 10 août 2017, l’émission « Secrets d’Histoire » sur France 2  était consacrée au Régent Philippe d’Orléans, petit-fils de Louis XIII, neveu de Louis XIV et cousin du futur Louis XV, sur lequel il veilla jusqu’à ses 14 ans. Le régent Philippe d’Orléans fut bien davantage que le débauché oisif et superficiel de la légende. « Secrets d’Histoire » présente un prince étonnamment moderne et pragmatique.  

     

    Source La Couronne

  • LIVRES - HISTOIRE • Louis Manaranche : si elle ne connaît pas son histoire, la France est condamnée

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    Crédits photo: Martine ARCHAMBAULT/Le Figaro

    ENTRETIEN - À l'occasion de la sortie de son livre « Retrouver l'histoire », Louis Manaranche a souligné pour FIGAROVOX l'importance de la transmission de notre héritage pour faire face à la crise.

    Louis Manaranche est agrégé d'histoire et président du laboratoire d'idées Fonder demain. Son livre « Retrouver l'histoire » vient de paraître aux éditions du Cerf.

    Dans de nombreuses écoles, la minute de silence en hommage aux victimes de Charlie Hebdo, n'a pas été respectée. Ces incidents ont mis en lumière une profonde crise de l'intégration. Celle-ci est-elle également selon vous une crise de l'histoire et de son enseignement ?

    Certainement. Il y a, depuis désormais plusieurs décennies, un profond malaise dans la transmission de ce qui constitue le socle de notre culture commune. Face à des élèves d'origines diverses et issus d' univers à l'identité culturelle et religieuse forte, nous peinons à dire qui nous sommes et ce qui nous a faits ainsi.

    Si l'histoire de ce pays et de cette civilisation n'est pas enseignée, nous ouvrons la voie non pas à un choc culturel mais à celui de l'inculture, pour reprendre l'expression de François-Xavier Bellamy, vectrice d'une identité refuge caricaturale. Dans cette configuration, la réaction immédiate est celle de la provocation, du défi à l'égard de la France et de ce qu'elle porte.

    Quelles sont les causes profondes de cette crise ?

    Elles sont multiples. D'un côté, on ne veut pas trop imposer l'histoire de France -et plus largement celle de la civilisation européenne- de crainte que ceux dont les histoires familiales sont autres ne s'en trouvent discriminés. Ainsi, les programmes incluent de plus en plus des excursions vers des univers lointains. Cela part d'un souci louable. Toutefois, en diluant ainsi l'enseignement d'une histoire commune, nous diluons aussi les motifs d'appartenance à une même nation, à une même culture. De l'autre, nous sommes volontiers honteux de notre histoire, qui contient évidemment des heures peu glorieuses. Il ne s'agit ni de les éluder, ni de les déplorer constamment, mais de donner la compréhension de l'histoire comme un tout, qui s'impose à nous. Les zones d'ombre d'une histoire familiale n'empêchent pas une identité assumée: il doit en aller de même pour l'histoire d'un pays.

    Quel regard portez-vous sur les lois mémorielles? Confond-on mémoire et histoire ?

    L'historien doit être le plus libre possible des contraintes extérieures pour mener sa recherche. C'est un principe fondamental. Il est toutefois inévitable qu'un discours mensonger, incitant à la haine raciale ou religieuse, justifiant ou atténuant tel ou tel crime contre l'humanité, ne puisse être produit sans conséquences légales. L'historien ne peut pas déroger à cette règle qui accompagne tout bon usage de la liberté d'expression. Une communauté, et a fortiori une nation, est légitime pour faire mémoire d'événements, de lieux et de périodes marquants. L'histoire peut irriguer cette mémoire, l'enrichir et la corriger. Elle ne peut, en revanche, en être la simple auxiliaire.

    Dans votre livre vous renvoyez dos à dos l'école de la IIIe République et l'école des «pédagogistes» née de l'après 68. Mais l'histoire républicaine, si elle contenait une part de mythe, n'avait-elle pas au moins le mérite de transmettre un héritage et de créer un sentiment d'appartenance au même titre que l'anthropologie chrétienne ?

    Ces deux écoles ne sont pas comparables. Malgré ces limites, la première n'a jamais perdu de vue l'objectif de la transmission! Simplement, là où l'histoire s'enseignait volontiers comme un roman national, on ne peut plus aujourd'hui s'adresser aux élèves de la même manière. La pluralité des sources d'information et des univers familiaux amène à enseigner une histoire qui n'élude pas les périodes compliquées. Elle doit évidemment garder une dimension chronologique et narrative, mais elle ne peut plus être lue comme fléchée d'avance. Le sentiment d'appartenance est d'autant plus fort qu'il s'appuie sur l'héritage entier, tel qu'il est, sans l'embellir ni le salir.

    «On fait l'histoire avec une ambition, pas avec des vérités. Je veux donner aux Français des rêves qui les élèvent, plutôt que des vérités qui les abaissent» disait le général de Gaulle. Sans tomber dans l'«histoire officielle», une nation n'a-t-elle pas besoin de mythes pour se construire ?

    Les mythes sont certainement, par leur valeur évocatrice et même poétique, d'une importance au moins égale à l'histoire académique. Mais ils doivent être entretenus précisément par l'univers du beau plus que par l'enseignement de l'histoire. Celle-ci donne la matière, mais c'est le génie des peuples, de ses artistes, de ses poètes, de ses musiciens, de ses architectes, qui en fait naître un mythe. L'école doit aussi transmettre ce riche héritage! L'histoire de la Résistance serait bien aride sans le chant des Partisans, sans le discours de Malraux au Panthéon, sans la puissance évocatrice des images du maquis du Vercors...

    Les attentats contre Charlie Hebdo ont ré-ouvert le débat sur la laïcité à l'école. Quel regard portez-vous sur celle-ci ?

    Elle est un facteur de paix et d'unité dans l'école de la République dans la mesure où elle ne nie pas le fait religieux. On a souvent cru, à tort, que la laïcité exigeait que l'on soit discret dans la transmission de notre patrimoine d'origine chrétienne. Vouloir transmettre des valeurs sans, avant tout et en premier lieu, faire comprendre le terreau historique, culturel et spirituel sur lequel elles ont émergé, en respectant évidemment la liberté de conscience, n'est pas digne de la mission de l'école. En outre, cette compréhension du fait religieux ne doit pas être reléguée au rang des souvenirs du passé. Il faudrait trouver une manière non-confessionnelle et respectueuse de tous de dire l'importance de la quête spirituelle et les réponses qu'y apportent les grandes religions présentes en France. Voir la laïcité comme l'expulsion du religieux hors de toute sphère publique est une caricature sans doute plus dangereuse que jamais.

    En quoi l'Europe et la mondialisation modifient-elles notre manière d'appréhender l'histoire ?

    On touche là le coeur de la démarche du livre. Il n'y est pas seulement question de la transmission académique de l'histoire mais aussi du rôle que celle-ci peut jouer face aux défis contemporains. En ce sens, ce livre a une dimension politique. L'Europe et la mondialisation nous posent la question d'une possible Cité sans frontières ni racines. Nous Français sommes particulièrement armés pour savoir que c'est une chimère, que l'universel ne va pas sans le très incarné, le local. Notre histoire offre des pistes pour penser ces articulations de manière décomplexée. Appartenant pleinement à tout Français, elle ne peut être excluante de quiconque et elle offre de nombreux critères de discernement. Sans réappropriation de notre héritage commun, avec ses perles méconnues, nous ne pourrons être capables de trouver notre place dans le cours de l'histoire. Retrouver l'histoire essaie de décliner et de développer cette idée ! 

    FIGARO VOX  - Entretien réalisé par Alexandre Devecchio

  • HISTOIRE • L’histoire du « duc de fer »,par Anne Bernet

     

    Rééditée à l’occasion du bicentenaire de Waterloo, la biographie, l’une des rares disponibles en notre langue, qu’Antoine d’Arjuzon donna de Wellington en trace un portrait sensible.

    Né en Irlande en 1769, Arthur Wellesley appartient à l’une de ces familles de l’aristocratie anglaise que Cromwell expédia dans l’île catholique afin de l’assujettir après avoir dépossédé la noblesse locale : état de fait devenu intolérable, ce qui rendra Wellington partisan de l’autonomie. C’est d’ailleurs pour avoir défendu les droits des catholiques irlandais que, devenu Premier ministre, il chutera.

    Intelligent, pragmatique, révolté par l’injustice, Wellington n’est pas homme à cautionner les mauvais choix, politiques ou stratégiques. Cette lucidité l’a conduit, cadet sans avenir, à choisir, contre ses penchants personnels, la carrière des armes où il révélera son génie.

    Antoine d’Arjuzon fait évidemment la part belle au guerrier ; sans occulter l’homme privé, le diplomate, le politique. Sous sa plume, « le duc de fer » devient l’archétype d’une conception aristocratique de l’existence qui tendait, déjà, à se perdre. Parangon de fidélité monarchique, respectant l’adversaire valeureux, méprisant les comportements bourgeois et les étroitesses victoriennes, Arthur Wellesley demeure l’un des derniers grands seigneurs européens, et force l’admiration même des plus prévenus. 

    Wellington, d’Antoine d’Arjuzon, Perrin, 530 p., 25 euros.

      - Politique magazine

  • Histoire • Louis XVI, cet inconnu ...   Allez, on révise son histoire de France !

    Louis XVI préparant l’expédition La Pérouse 

    Oui, c’est Louis XVI qui l’a fait : le saviez-vous ?

    Louis XVI décida de soulager son peuple en le dispensant du droit de Joyeux avènement, impôt perçu à chaque changement de règne.

     Louis XVI, créa le corps des pompiers.

     Louis XVI, autorisa l’installation de pompes à feu, pour approvisionner Paris en eau de manière régulière.

    • Louis XVI, créa un mont-de-piété à Paris pour décourager l’usure et venir en aide aux petites gens.

    • Louis XVI, abandonna aux équipages de ses vaisseaux le tiers de la valeur des prises qui lui était réservé en temps de guerre.

    • Louis XVI, décida d’aider l’abbé de l’Épée dans son œuvre pour l’éducation des « sourds-muets sans fortune » auquel il enseignait un langage par signes de son invention. Le Roi lui versa alors une pension de 6000 livres sur sa propre cassette, contre l’avis de l’archevêché qui soupçonnait cet homme de jansénisme.

    • Louis XVI, dota l’école de Valentin HAUY pour les aveugles.

    • Louis XVI, donna l’ordre à ses commandants de vaisseaux de ne point inquiéter les pêcheurs anglais et obtint la réciproque pour les pêcheurs Français.

    • Louis XVI, donna le droit aux femmes mariées et aux mineurs de toucher eux-même leur pensions sans demander l’autorisation de leur mari ou tuteur.

    • Louis XVI, ordonna aux hôpitaux militaires de traiter les blessés ennemis « comme les propres sujets du Roi » 90 ans avant la 1ère convention de Genève !

    • Louis XVI, décida d’abolir le servage et la main morte dans le domaine royal et le droit de suite qui permettait aux seigneurs de faire poursuivre les serfs ou mainmortables qui quittaient leur domaine.

    • Louis XVI, ordonna l’abolition de la question préparatoire et préalable (torture).

    • Louis XVI, accorda le premier, le droit de vote aux femmes dans le cadre de l’élection des députés à l’assemblée des états généraux.

    • Louis XVI, décida de faire construire à ses frais, des infirmeries « claires et aérées » dans les prisons.

    • Louis XVI, s’inquiéta du sort qui était réservé aux prisonniers détenus en préventive de par leur inculpation, avant le procès. Par ailleurs, il décida de leur accorder une indemnité ainsi qu’un droit d’annonce dans le cas où leur innocence serait reconnue lors de leur procès (sujet d’une étonnante actualité) !

    • Louis XVI, supprima de très nombreuses charges de la maison de Roi (plus du tiers).

    • Louis XVI, permit aux femmes d’accéder à toutes les maîtrises.

    • Louis XVI, finança tous les aménagements, de l’hôtel-Dieu pour que chaque malade ait son propre lit individuel.

    • Louis XVI, employa le premier, l’expression « Justice sociale ».

    • Louis XVI, fonda un hôpital pour les enfants atteints de maladies contagieuses, aujourd’hui nommé : « Hôpital des enfants malades »

    800px-1783_balloonj.jpg• Louis XVI, créa le Musée des Sciences et Techniques, futur Centre National des Arts et Métiers.

    • Louis XVI, fonda l’École des Mines.

    • Louis XVI, finança sur ses propres fonds, les expériences d’aérostation des frères Montgolfier. (Photo).

    • Louis XVI, finança également les expériences de Jouffroy pour l’adaptation de la machine à vapeur à la navigation.

    • Louis XVI, exempta les Juifs du péage corporel et autres droits humiliants.

    • Louis XVI, accorda sept millions aux victimes du froid excessif en 1784.

    • Louis XVI, accorda des pensions de retraites, à tous ceux qui exerçaient une profession maritime.

    • Louis XVI, demanda l’établissement annuel de la balance du commerce.

    • Louis XVI, créa le droit de propriété des auteurs et compositeurs de musique.

    • Louis XVI, accorda l’état-civil aux non-catholiques.

    • Louis XVI, créa l’Ecole de musique et de danse de l’Opéra de Paris et le musée du Louvre.    

    Louis XVI a la parole : lettres,: Girault De Coursac

    Source : « Louis XVI a la parole » de Paul et Pierrette GIRAULT de COURSAC, éd de l’OEIL, 1997..

  • Sur TV Libertés, la lourde histoire de Charles Martel - La Petite Histoire.


    Charles Martel est très souvent cité et reconnu pour la fameuse bataille de Poitiers, qui livre aux Sarrasins le 25 octobre 732. Par cette bataille décisive, déjà abordée lors d'un précédent épisode, bien que certains souhaitent la minimiser, il stoppe l'invasion arabe et sécurise le sud-ouest du territoire. Mais Charles Martel n'aura pas été que ce chef de guerre emblématique. Il a combattu sur d'autres fronts et fut également un grand chef d'État, administrateur de talent qui a structuré l'État franc et unifié les territoires de la Gaule sous son autorité. En tant qu'aïeul glorieux de la dynastie carolingienne, le grand-père de Charlemagne a eu un rôle si déterminant qu'il est considéré aujourd'hui comme la figure fondatrice du Moyen Âge européen.

  • Nietzsche par temps bleu [1]

    Par Rémi Hugues

    images.jpgÀ l'occasion de la publication du dernier ouvrage du docteur ès Lettres et agrégé de philosophie Philippe Granarolo, intitulé En chemin avec Nietzsche, Rémi Hugues nous propose une suite de huit articles « Nietzsche par temps bleu » dont voici le premier. Il s'agira de tenter de nous faire découvrir ou redécouvrir l'essence de la pensée de l'auteur de Naissance de la tragédie.  Nous suivrons ce chemin au fil des prochains jours. Bonne lecture !  LFAR    

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    Tout philosophe nʼest pas poète, mais tout poète expose sa philosophie à travers ses œuvres.

    À peu près au même moment que lʼépigone de Charles Baudelaire et amant de Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, composait les Illuminations ou Une Saison en Enfer, de lʼautre côté du Rhin Friedrich Nietzsche lutinait Sophia en remplissant des cahiers entiers de prose irrévérencieuse et dʼaphorismes percutants, elle qui nʼaime que les guerriers insoucieux, moqueurs et violents.      

    9782343155708r.jpgLe premier mérite du dernier opus du docteur ès Lettres et agrégé de philosophie Philippe Granarolo, intitulé En chemin avec Nietzsche et que la maison dʼédition LʼHarmattan vient de publier, est de nous plonger dʼemblée dans ce qui fonde la puissance de la pensée de Nietzsche, à savoir, pour employer un vocable à la mode, son côté disruptif. La méthode de ce dernier est restée au fil de ses œuvres la même : chercher à nier lʼévidence, à tordre la doxa, à remettre en question les postulats qui semblent indiscutables. 

    Apollon et Dionysos 

    Le livre commence par la contestation de lʼopposition qui est généralement faite entre la vie à lʼétat éveillé et la vie onirique. Lʼauteur souligne que chez Nietzsche le rêve est comme lʼéveil un état « apollinien » c’est-à-dire un état de sobriété. 

    220px-StatueApollon2.jpgLes mots Apollon et apparence commencent tout deux par le préfixe « ap- » : veille et rêve participent du même ordre. Ils forment un tout, un réel perceptible par le truchement de notre raison, qui coordonne lʼactivité sensorielle. Il nʼy a ainsi selon Nietzsche non point une différence de nature mais seulement de degré entre ces deux états de lʼapparence ; le rêve étant ainsi lʼapparence de lʼapparence. Or lʼusage raisonné de nos sens peut déraisonner, être affecté par des passions, telles la force, lʼinstinct ou la nature. 

    Amoureux de lʼhéritage grec, Nietzsche se sert de la syzygie, (paire dʼopposés) Apollon – Dionysos comme pilier de son raisonnement[1]. On accède au monde dionysiaque par lʼivresse, la musique et la tragédie. 

    La tragédie est le thème du premier succès littéraire de Nietzsche. Dans Naissance de la tragédie, sʼappuyant sur les écrits de Lucrèce, il soutient la thèse dʼaprès laquelle les divinités grecques sont apparues dans lʼesprit des hommes lors des rêves. 

    La tragédie, voie dʼaccès vers le « dionysiaque » prend donc sa source dans lʼ « apollinien ». Il nʼy a donc pas étanchéité stricte entre ce couple de contraires imaginé par le philologue de profession Nietzsche. Et cette syzygie est déterminante pour comprendre lʼensemble de sa pensée, dont le fil conducteur consiste à batailler contre la philosophie depuis Platon, taxé de « mauvaise métaphysique, parce quʼelle nie ou du moins sʼefforce de nier le fonds dionysiaque de lʼunivers. » (p. 19) 

    Lʼessence du nietzschéisme 

    Au cœur de la pensée de Nietzsche il y a lʼidée que lʼémergence du christianisme nʼa pas marqué de rupture philosophique. La théologie a repris la conception socratique et platonicienne dʼun homme défini comme un animal rationnel. En attestent les mots dʼAugustin dʼHippone, pour qui lʼhomme est un « être raisonnable et mortel »[2]. 

    Nietzsche entendait rappeler à lʼhomme sa dimension irrationnelle (dionysiaque), ce qui lʼamena à développer une nouvelle anthropologie. Celle-ci pose que lʼessence de lʼhomme nʼest pas sa rationalité mais sa « libido dominandi », sa volonté de puissance. 

    Martin Heidegger examina cette leçon centrale de Nietzsche et lui objecta quʼune telle conception ne clôt pas le cycle inauguré par le platonisme, car elle conserve lʼidée dʼanimalité de lʼhomme. 

    À rebours, Heidegger considère que lʼhomme est lʼ « un-tout », du fait de sa spécificité qui est de disposer dʼun logos[3], singularité que le philosophe désigne par le concept de Zusammengehörinkgkeit (appartenance mutuelle de lʼêtre et de lʼhomme). On retrouve cette  anthropologie qui pose lʼhomme comme point de rencontre du microcosme et du macrocosme dans dʼautres cultures, notamment dans la tradition asiatique (Tao-te-king, XXV) à travers la notion de Wang (« Roi »), la sagesse arabo-musulmane à travers le vocable El-Insânul-kâmil (« Homme universel ») ou la kabbale, à travers le concept dʼAdam Qadmôn. 

    94395237_o.jpgQuand, à ce sujet, Emmanuel Lévinas (Photo) écrit les lignes qui suivent – « « lʼhomme serait le lieu où passe la transcendance […]. Peut-être tout le statut de la subjectivité ou de la raison doit-il être révisé à partir de cette situation »[4] – est-ce dans le but dʼopérer la synthèse entre la critique heideggerienne du nietzschéisme et lʼésotérisme juif ? En tout cas toutes ces références ébranlent la vision selon laquelle lʼhomme serait une « créature orgueilleuse qui se croit beaucoup plus distincte des autres espèces quʼelle ne lʼest en réalité. » (p. 127) 

    Nietzsche ne pouvait en revanche en aucun cas concevoir la part acosmique – transcendante – de lʼhomme, puisquʼil envisageait lʼenfer et le paradis comme des arrière-mondes, autrement dit pures fictions, pures inventions, pures illusions. (A suivre)   

    [1] Dichotomie féconde, puisque le syndicaliste révolutionnaire Édouard Berth lʼutilise dans Les méfaits des intellectuels (1914) pour établir un parallèle entre Charles Maurras et son maître Georges Sorel : « LʼAction française, qui, avec Maurras, est une incarnation nouvelle de lʼesprit apollinien, par sa collusion avec le syndicalisme qui, avec Sorel, représente lʼesprit dionysien, va pouvoir enfanter un nouveau grand siècle, une de ces réussites historiques qui, après elles, laissent le monde longtemps ébloui et comme fasciné. », cité par Georges Navet, « Le cercle Proudhon (1911-1914). Entre le syndicalisme révolutionnaire et lʼAction française » in Mil neuf cent, n°10, 1992, 62. Ce numéro de la revue est dʼailleurs résolument nietzschéen, car son titre est « Proudhon, lʼéternel retour ». 
    [2]  La Cité de Dieu,  II, Paris, Gallimard, 2000, p. 661.
    [3]  Dans La dévastation et lʼattente, il soutient que lʼhomme recueille « lʼun-tout unitivement ajointé en son jaillissement originel. » Dans Être et Temps il qualifie lʼhomme de Dasein, dʼ « étant exemplaire », sa spécificité impliquant quʼune partie de lui-même ne lui appartient pas.
    [4] LʼAu-delà du verset, Paris, Minuit, 1982, p. 175.
    A lire de Rémi Hugues Mai 68 contre lui-même ...
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  • Nietzsche par temps bleu [7]

    Par Rémi Hugues

    images.jpgÀ l'occasion de la publication du dernier ouvrage du docteur ès Lettres et agrégé de philosophie Philippe Granarolo, intitulé En chemin avec NietzscheRémi Hugues nous propose une suite de huit articles « Nietzsche par temps bleu ». Il s'agit de tenter de nous faire découvrir ou redécouvrir l'essence de la pensée de l'auteur de Naissance de la tragédie.  Nous avons suivi ce chemin au fil des derniers jours. Il se clôturera demain lundi.. Bonne lecture !  LFAR    

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    La duperie des Lumières 

    Si donc Nietzsche ne peut pas être à proprement parler rangé dans la catégorie des philosophes modernistes, il a été néanmoins abusé par les mensonges des Lumières. À deux reprises – pages 78-9 et 182-3 – notre auteur, à partir des réflexions de Nietzsche, écrit : « Prisonnier dʼun espace ethnique et dʼune chronologie mythologique qui bornaient étroitement son regard, lʼhomme des sociétés traditionnelles, même sʼil bénéficiait grâce à ces frontières dʼune force et dʼune unité de style, ne pouvait quʼêtre un animal grégaire, et pouvait difficilement éviter de chercher en dehors ou au-dessus du monde sensible lʼéternité dont il avait soif. »

    Guénonlerègnedelaquantité.jpgRené Guénon contestait cette vision des choses chère aux modernes dans Le Règne de la Quantité. Il y affirme en effet : « alors quʼon vente la rapidité et la facilité croissantes des communications entre les pays les plus éloignés, grâce aux inventions de lʼindustrie moderne, on apporte en même temps tous les obstacles possibles à la liberté de ces communications, si bien quʼil est souvent pratiquement impossible de passer dʼun pays à lʼautre, et quʼen tout cas cela est devenu beaucoup plus difficile quʼau temps où il nʼexistait aucun moyen mécanique de transport. »[1] Les élites sacerdotales, les dynasties princières et certains ordres de compagnonnage étaient, si lʼon nous permet ce terme hypermoderne, « multiculturels ». 

    Jaurès.jpgLa modernité, en dépit de lʼeffort quʼelle poursuit pour obtenir lʼunité par la force des opinions et des faits, tend au morcellement, à la diversité, comme le fit observer Charles Maurras dans son éditorial de LʼAction Française du 2 août 1914 : « Lʼhistoire mieux interrogée aurait dû prévenir M. Jaurès (Photo) et les socialistes qui le subissaient tous quʼils tournaient le dos à leur siècle. Lʼévolution, comme ils disent, ne va pas à lʼunité, mais bien à la diversité. […] Cette diversification  croissante emporte des risques de guerre croissants. »            

    Le scepticisme chrétien, de Maurras à Granarolo 

    Il y a entre ce dernier et Granarolo, outre leurs liens très forts avec le sud de la France, un point commun : une absence de foi teintée de catholicité, un agnosticisme méthodologique qui se laisse imprégner par un attachement à la culture primordiale, celle de leur milieu dʼorigine.

    En atteste le point suivant : après avoir distingué deux christianismes, celui de la faute et celui de lʼenfant, notre auteur reconnaît quʼil se sent lié à ce second christianisme. Son athéisme nietzschéen ne lʼempêche pas dʼexprimer une forme dʼadhésion à un certain christianisme. Celui de Jeanne dʼArc plutôt que celui des clercs qui ont approuvé la mise à mort de la « Pucelle ».

    Balzac.pngCette dichotomie renvoie à celle dʼHonoré de Balzac, qui dit : « Politiquement, je suis de la religion catholique, je suis du côté de Bossuet et je ne dévierai jamais. Devant Dieu, je suis de la religion de saint Jean, de lʼÉglise mystique, la seule qui ait conservé la vraie doctrine. »[2]

    Nous constatons ainsi quʼil y a chez notre auteur une tension entre une rationalité cartésienne imposée par lʼaxiome « le surnaturel ne relève pas du pensable », et une inclination à aborder des thèmes typiquement religieux, comme lʼapocalypse, ou à avoir recours à des connotations au contenu implicitement religieux.

    Le cas le plus emblématique est celui où lʼanthropologie héritée de Darwin, qui assimile lʼhomme à cette masse dʼatomes que sont les végétaux et les animaux, est dʼun coup jetée aux orties, sans ménagement aucun : commentant le livre IV de Physique dʼAristote, Granarolo admet quʼ « il ne peut y avoir du temps sans lʼâme » et surtout que « lʼhomme possède en lui une part dʼéternité » (p. 122). Mais plutôt que de voir en ceci lʼeffet de lʼexistence de Dieu, il en fait la cause du malheur de lʼhumanité – de sa conscience malheureuse pour reprendre Hegel – lorsquʼil affirme que « cette part est la cause de notre détresse. » (p. 222)

    ThomasdAquin.jpgCe pessimisme fondamental de lʼauteur, qui considère page 223 la puissance de lʼhomme comme une pure négativité, devrait être tempéré par la thèse du maître de la scolastique saint Thomas dʼAquin selon laquelle lʼhomme, sʼil transforme cette puissance en faculté créatrice, peut atteindre le bonheur. Lʼart est pour lʼhomme le moyen du bonheur dans lʼici-bas, dans la mesure où il sʼinscrit dans une démarche appelée Imago Dei – imitation du Créateur –, lequel est lʼartiste par excellence, en tant que créateur de toute la beauté du monde. 

    Art et bonheur 

    Lʼart est une vertu opérative qui consiste en la production du Beau, entendu comme le modèle dʼun ordre reconquis. Lʼordre, explique Thomas dʼAquin dans Commentaire aux Noms divins, est avec la proportion qualité de la beauté du cosmos.

    Le Cosmos a, lʼon dit, pour créateur le divin ouvrier, Dieu ; il est donc ouvrage du Créateur, monumentale symphonie de la beauté, laquelle est une propriété transcendantale de lʼÊtre. 

    Il nʼest aucunement à cet égard incohérent de définir Dieu à la fois comme unité au-delà de lʼêtre, suivant les enseignements de Plotin, et comme cause exemplaire et plénitude de lʼêtre, à la suite de Thomas dʼAquin. Dans les deux cas, en raison de lʼidentité du vrai, du beau et du bien, Dieu est forcément supersubstantiale pulchrum, ou « Beau suprasubstantiel », ce qui signifie quʼil est primordialement, on lʼa vu, créateur de beauté dans le monde.  (À suivre  

    [1]  Le Règne de la Quantité et les Signes des Temps, Paris, Gallimard, 1945, p. 143.

    [2]  Cité par Paul Le Cour, LʼÉvangile ésotérique de saint Jean, Paris, Dervy, 2002, p. 161. À ce propos, il y a un travail dʼanalyse littéraire à mener : le choix de Guy de Maupassant de donner aux deux frères rivaux de son roman Pierre et Jean le nom des deux Églises distinguées par le chef de la littérature française de son époque résulte-t-il de lʼinfluence de ce dernier et de la connaissance de sa dichotomie ?

    A lire de Rémi Hugues Mai 68 contre lui-même ...

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  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (76)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : L'aventure a commencé, elle durera plus de trois décennies ! Dans le sillage du quotidien, la Ligue d'Action française s'organise, partout en France... Quelques documents divers et variés sur ces années...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

    • Le Comité directeur avec la Marquise de Mac Mahon, en 1908.
    Debout, au second rang, et de gauche à droite :
    - Jacques Bainville;
    - Léon Daudet;
    - Maurice Pujo;
    - Lucien Moreau;
    - Léon de Montesquiou;

    Assis, au premier plan, et entourant la Marquise, Bernard de Vesins est à gauche sur la photo, et Maurras à droite.

    Ce jour-là, Henri Vaugeois - fondateur avec Pujo de la Ligue d'Action française, alors républicaine, en 1898 - est absent...

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    • Camelots du Roi devant Notre-Dame, 1908...

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    • Le 3 janvier 1909, trois Camelots du Roi vendent L'Action française, avec un article de Léon Daudet sur Ultor Hugot :

    L'Action française, numéro du Dimanche 3 Janvier 1909

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    • Ci-dessous : "Pendre Marianne", caricature de 1909, Les Camelots du roy.

    Des enfants veulent détruire un buste de Marianne.

    Illustration de POULBOT FRANCISQUE (1879-1946) dans L' Assiette au Beurre du 27/03/1909.

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    • Un drapeau de Section...

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    • En 1917, dans le numéro du Mardi 8 Mai, en "Une" :

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    • Dans l'un des Almanachs de L'Action française :

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    • Ci-dessous : "Le Camelot du Roi", par María Blanchard ("Le camelot du Roy" (lisant l’Action Française)

    Cette Huile sur toile de 100,5*55,7 cm, provenant d’une collection privée en Belgique, a été vendue le 20 juin 2012 par Sotheby’s Londres pour la somme de 70.000£ au marteau soit TTC 105.931 €.

    Ce tableau avait été exposé en 1925 à la Galerie du Centaure à Bruxelles et vendu à cette occasion.

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    • Quelques affiches et papillons...

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    Ci-dessous : Paris, 1917, 174 rue Saint Jacques... Photo offerte par Jean-Philippe Chauvin, qui propose le commentaire suivant :

    "L’affiche de l’Action Française est très intéressante : elle propose une forme de redistribution après la guerre au profit des combattants et de leurs familles, une proposition que la République de l’après guerre ne suivra pas. Pourtant, cela aurait eu le mérite d’éviter un certain ressentiment des anciens combattants à l’égard d’une société qui a vite oublié, parfois, leur sacrifice."

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    • Ci-dessous : en 1930...

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    • Ci dessous : Années 34 : Hitler se dévoile de plus en plus...

    Une page d'histoire du royalisme : dès la fin de la Grande Guerre, l'Action Française a prévenu des risques d'un nouveau conflit, peut-être plus terrible que le précédent, et la République, comme d'habitude, a tout gâché de la Victoire de 1918... Cette affiche du mouvement royaliste a été publiée, semble-t-il, en 1934 suite aux déclarations du dictateur allemand annonçant ne plus respecter ses obligations liées au Traité de Versailles et affirmant sa volonté de réarmer l'Allemagne. Ah, si l'on avait écouté Bainville dès 1919, qui avertissait du péril d'un Traité mal fait, mal imposé, et si peu approprié aux nécessités de la paix et de l'équilibre européen !

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    • Ci-dessous : Papillon, collé dans les années 35...

    Ce papillon a été édité et affiché par les royalistes de l'Action Française dans les rues des villes de France vers 1935 : n'est-il pas d'une brûlante actualité, la mondialisation ayant pris le relais des "internationalistes" de l'époque ?
    En tout cas, oui, les Corporations, rénovées, modernisées et valorisées, peuvent permettre une meilleure garantie du Travail en France et une plus grande solidarité professionnelle.

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    • Ci-dessous : dans les années quarante...

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    • Ci-dessous : l'heureux temps !

    L'Action française, Samedi 1er octobre 1938 (page 4)

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  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITES DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS REEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

     Après avoir appuyé la grande manif du 6 octobre, lafautearousseau appuie les suivantes : Manifestations contre la PMA les 1er décembre, 19 janvier, 8 mars, 17 mai et 14 juin prochains...

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    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

    Jeudi 17 Octobre à 19h, l'Action française Clermont Ferrand vous invite à son Cercle Louis II de Bourbon dont le thème sera « La politique naturelle ».
    Ce cercle d'étude sera présenté par un militant de cette section.

    Pas d'action sans formation !

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    La réunion de rentrée de l'Action française Rennes se tiendra le Jeudi 17 Octobre à 20h.

    Cette réunion marquera le lancement officiel de l'activité militante et sera l'occasion d'évoquer les objectifs de la section pour l'année à venir.

    Militants mais aussi sympathisants sont conviés.

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    Vendredi 18 Octobre à 19h, l'Action française Toulouse vous invite à son Cercle animé par Enzo Sandré, responsable national de la jeunesse d'Action Française dont le thème sera "Écologie intégrale : présentation générale de la campagne".

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    L'Action française Strasbourg vous invite à sa rentrée militante le Vendredi 18 Octobre à 19h30.

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    Vendredi 18 Octobre à 19h30, l'Action Française La Rochelle vous convie à son cercle où sera abordé le thème de  la " Politique Naturelle", l'anthropologie maurrassienne, par un intervenant bordelais.

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    Mai 68 c'est l'année de la libération sexuelle.
    Vous avez forcément déja entendu cette phrase.
    Pour apprendre une autre facette de mai 68, l'Action francaise Ile de France vous convie à la conférence dont le thème sera "l'Action francaise en Mai 68" animée par Alain Sanders Vendredi 18 Octobre à 20h au 10 Rue croix des petits champs.

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    Le Centre Lesdiguières vous convie à sa conférence sur “L’énigme du troisième infini” le Lundi 21 Octobre à 20h00 par Marc Périnet-Marquet,biologiste, développeur Macintosh, mathématicien centré sur la reconnaissance des formes, admirateur de Raimon Panikkar qui écrivait “Toute réalité est trinitaire”.

    10 place Lavalette, 38000 Grenoble salle du 1er étage

    Tram: arrêt “Notre-Dame"

    (Participation aux frais)

    Renseignement : centrelesdiguieres@gmail.com

    Merci de nous informer de votre participation par retour de courriel

     

    Vendredi 22 Octobre à 19h, l'Action française Le Mans vous convie à son prochain cercle dont le thème sera "la décentralisation face au jacobinisme" animé par un militant de cette section.
    Pas d'action sans formation !

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    L'Action française Nantes vous invite à son Cercle Luc Robet dont le thème sera "Charles Maurras l'histoire d'un maître" le Mardi 22 Octobre à 20h00 animé par Denis Rochereul.

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    Jeudi 24 Octobre à 20h, l'Action française Rennes continue dans sa dynamique et propose son premier cercle de formation de l'année qui traitera d'une question récurrente et cruciale : "Pourquoi sommes-nous royalistes ?"

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    Mercredi 30 Octobre à 20h, l'Action française Toulon a le plaisir et l'honneur d'accueillir Julien Langella pour une conférence où il nous présentera son ouvrage "Catholiques et Identitaires".

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    Ile de France : Hommage à nos morts

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    Le Vendredi 1er Novembre 2019 à 10h00

    Comme chaque année, une délégation d’amis de l’Action française ira fleurir les tombes de Georges Calzant, Pierre Juhel, Marcel Langlois, Marius Plateau et de plusieurs Camelots du Roi qui reposent dans le cimetière de Vaugirard.

     320, rue Lecourbe – Paris XVème (Métro Boucicaut)

     L’hommage rendu à nos morts est un témoignage aussi fondamental que le combat que nous menons au quotidien pour préserver la souveraineté de la France et œuvrer à la restauration des institutions monarchiques.

    L’histoire des Camelots du Roi est riche d’enseignements pour les batailles que nous avons à mener cette année.

     

    L'Action française Nantes vous invite à son Cercle Luc Robet dont le thème sera "Pensée Classique et Pensée Chrétienne" le Mardi 5 Novembre à 20h00.

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    L'Action française Nantes vous invite à son Cercle Luc Robet dont le thème sera "Le droit naturel" le Samedi 23 Novembre à 16h00.

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    L'Action française Nantes vous invite à son Cercle Luc Robet dont le thème sera "La politique naturelle" le Mardi 3 Decembre à 20h00.

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    L'Action française Nantes vous invite à son Cercle Luc Robet dont le thème sera "Saint-Martin de Tours, évangélisateur de la Gaule" le Mardi 17 Decembre à 20h00.

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    • PARIS CERCLE DE FLORE (10, rue Croix-de-Petits-Champs, 75001) :

    à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10 (conférence + buffet)

     

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    Jean-Pierre Deschodt sera l'invité du Cercle le Vendredi 25 Octobre pour son livre sur le socialisme :

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    • Les Mardis de Politique magazine :

     

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  • Histoire • Barras, un régicide en Provence

    Le Château Barras en 2017

     

    Le billet inattendu de Péroncel-Hugoz

     

    « Le peuple français est incapable d'un régicide! »

    Louis XVI

    Citation non sourcée donnée par le site du ministère de la Justice 

     

    peroncel1.jpgIssu d'une lignée présente aux Croisades, Paul de Barras (1755-1829), était natif d'un petit village haut perché de Provence intérieure, Fox-Amphoux (400 âmes en 2017), resté quasi intact jusqu'à présent, grâce à son éloignement des circuits touristiques de masse. En 19581959, le maître hollandais Bram Van Velde (1895-1981), fuyant Paris, vécut à Fox. Barras, lui, a surtout gravé son nom dans la capitale, comme régicide (1793) puis comme le plus influent des cinq « directeurs » de ce Directoire empanaché qui, entre Terreur et Consulat, exploita la France.

    Avant la Révolution, Barras s'était battu contre les Anglais, aux Indes... Cynique, dépravé, sans scrupules, sanguinaire à l'occasion (il fit, entre autres, décapiter le général girondin Gaspard Brunet), le « vicomte à l'ail » mit tout son pouvoir au service de sa soif d'argent et de jouissance faciles. Des témoignages locaux évoquent les « charrettes de Barras » apportant à Fox des objets précieux enlevés par ses sbires à monastères et manoirs, tandis que Saint-Raphaël se faisait appeler un temps « Barrasthon »...

    Paul_Barras.jpgSentant l'opinion revenir au royalisme, l'élu varois alla voir dans sa geôle le petit Louis XVII, au moment même où on tuait Robespierre, puis, en 1799, il offrit ses services tarifés au futur Louis XVIII... Les monarchistes surnommèrent Barras «Colibri », tandis que Bonaparte qualifiait de « chef des pourris » celui qui lui avait quand même présenté Joséphine de Beauharnais... Cependant, une face moins connue de ce « politichien » tend à nuancer un peu ce sinistre portrait : l'attachement de l'homme à son terroir provençal, incluant sa mère (morte en 1805) et sa femme, Marie-Pélagie Templier, née de roture aisée en 1759 et épousée en 1791 à l'église Saint-Blaise de Fox ; sa dot comportait une solide bastide des environs que le marié embellit et qui est restée connue jusqu'à nous comme « Château-Barras ». Le couple étant sans postérité, la propriété passa ensuite de mains en mains avant d'être acquise en 2002 par la galeriste d'art moderne Sabine Puget qui a redonné du lustre au lieu, y ajoutant notamment un sobre jardin de sculptures, non loin de l'allée historique des buis. La chapelle où priait la catho-royaliste Pélagie a été décorée par deux artistes de notre époque : Francis Limerat et Jean-Pierre Schneider.

    Barras, donc, revint maintes fois en son « château », sauf lorsque Napoléon l'exila un moment à Rome où l'intrigant régicide trouva le moyen de s'introduire auprès du roi déchu Charles IV d'Espagne, cousin et sosie de Louis XVI... Les Bourbons de France, tout aussi indulgents, laissèrent ensuite l'ex-conventionnel se réinstaller à Paris où, en 1821, il fit enfin venir de Fox son épouse qui se dévoua à lui jusqu'à ce que meure, en 1829, le « missionnaire de la Terreur ». Christine Le Bozec, spécialiste de cette période, esquisse dans son récent Barras une « réhabilitation » du personnage - c'est dans l'air actuel où même Isabeau de Bavière a droit à son blanchiment... Les crimes de Barras ne peuvent être effacés mais il est vrai que la vue de son sublime terroir inchangé risque de faire mollir un peu certains coeurs qui ont oublié la chanson antirévolutionnaire : « Plus que Néron, mon vicomte est despote...» 


    Site de Château-Barras : www.galeriesabinepuget.com

    Lire: Histoire de Fox-Amphoux, de Jacques Seille, imprimerie du Las, Toulon, 1998 ; Barras, de Christine Le Bozec, Perrin, 2016.

    Paru initialement dans LA NOUVELLE REVUE D'HISTOIRE n° 89 - mars-avril 2017

  • HISTOIRE • Des BD pour l’été ...

     

    Saint-Louis

    La série Ils ont fait l’Histoire se fend d’une biographie dessinée de Saint-Louis, notre grand monarque mort en 1270 à Tunis. C’est sous la tente où il va rendre son dernier soupir que débute l’histoire. Le roi se remémore le fil de sa vie, sa mère, Blanche de Castille, son sacre en la cathédrale de Reims à l’âge de 12 ans, son mariage avec Marguerite de Provence qui lui donnera une douzaine d’enfants, la guerre de Saintonge contre les seigneurs poitevins, la dysenterie qui a failli le faire passer de vie à trépas en 1244, etc.. Après avoir pacifié ses territoires, le saint homme s’en va guerroyer les infidèles lors de la septième croisade. Il conquiert Damiette en Basse-Egypte et rentre en France où sa mère vient de rendre son dernier soupir à Dieu…

    Le scénario de Mathieu Mariolle et d’Alex Nikolavitch retrace à merveille la complexité de Saint-Louis, sa piété, ses colères, sa soif de justice, son intransigeance mais aussi sa dépendance vis-à-vis de sa mère, sa lutte contre le péché (argent, prostitution…), sa volonté de réformer la France. On sent derrière ce scénario bien ficelé, les conseils judicieux dispensés par Étienne Anheim, maître de conférences en histoire du Moyen Âge à l’université de Versailles/Saint-Quentin-en-Yvelines et de ceux de Valérie Theis exerçant la même profession à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée. A l’image des autres albums de la série et dans la lignée du remarquable « Philippe le Bel », ce Saint-Louis est un ouvrage à lire sans aucune modération.

    Saint-Louis – Mathieu Mariolle, Alex Nikolavitch – Filippo Cenni – Etienne Anheim et Valérie Theis – Editions Glénat – 56 pages – 14,50 euros

     

    Waterloo : Le chant du départ

    Il y a 200 ans, avait lieu la bataille de Waterloo qui mettait un terme définitif aux 100 jours et amorçait le retour de Bourbons en France. Clap de fin pour l’Aigle que les Anglais vont exiler sur la lointaine île de Sainte-Hélène et Longwood.
    Peu après cette légendaire bataille, un homme est conduit devant un peloton d’exécution. On devine aisément que c’est un Français que l’on va passer par les armes. Alors que les soldats de la Coalition fourbissent leurs armes et se rassemblent aux ordres de leur supérieur, le soldat voit sa dernière heure venue. Il ne doit son salut qu’à la fortuite intervention du Feld-Maréchal Blücher, commandant en chef des armées prussiennes, qui reconnaît en lui le Baron Dominique Larrey, chirurgien en chef de la Grande Armée. Comme il était alors d’usage à l’époque, quand le respect de l’adversaire avait encore un sens, le vainqueur offre au vaincu non seulement la vie sauve mais aussi les honneurs de son château et de sa table. Autour de quelques mets, les deux hommes se livrent à une reconstitution de la bataille, chacun selon son tempérament ses informations, son ressenti et bien sûr sa partialité. Blücher, blessé à la bataille de Ligny trois jours avant, rappelle qu’il a lutté pour empêcher Napoléon de régner sur l’Europe. Larrey n’a droit choix que de défendre son Empereur et ami, expliquant que les Bourbons lui avaient coupé le robinet financier à l’Ile d’Elbe, qu’il ne se sentait pas en sécurité sur ce bout de terre. Sans concession, l’échange est tout de même respectueux, diplomatique, et intéressant quant à son analyse historique.

    Cet ouvrage est d’autant plus passionnant que les scènes de batailles bien reproduites sont épiques et s’inspirent des plus grands tableaux. Bien que le lecteur puisse parfois se perdre dans les noms des lieux et des personnages, cet album se révèle d’une très bonne facture. Le scénario et les dessins de Bruno Falba, Christophe Régnault et Maurizio Geminiani y sont pour beaucoup. L’imprimatur historique de Jean Tulard, le spécialiste français de Napoléon qui se fend d’une quinzaine de pages explicatives à la fin de cet opus contribue à donner toutes ses lettres de noblesse à cette superbe histoire.

    Waterloo : Le Chant du départ – Bruno Falba, Christophe Régnault, Maurizio Geminiani Luca Blancone et Jen Tulard- Editions Glénat – 96 pages – 19,50 euros

    CS - Politique magazine

     

  • Les activités du Café Histoire de Toulon

    Toulon vers 1630

     

    Exceptionnellement, comme annoncé dans notre agenda, il n'y aura pas de causerie au mois d'octobre 2016.

    Le Café Histoire de Toulon vous annonce la prochaine causerie du mercredi 30 novembre 2016 devant les Amis du Pub Le Graal. Cette huitième causerie 2016, animée par Dominique Struyve, portera sur le thème :  Le Peuple-roi est nu; ou les Français déshabillés.

    L'on trouvera ci-dessous le texte de la causerie du mois de juin 2016 de Philippe Lallement sur La mémoire disparue des catholiques du" Midi blanc" (L'émergence 1789-1800). Ce document de 25 pages comprend un jeu de cartes des provinces d'Ancien-Régime ainsi qu'un glossaire.

    Les habitués du Café Histoire de Toulon connaissent la Nouvelle Revue Universelle car elle publie les analyses d'Antoine de Crémiers qui a ouvert la saison 2016 au Graal; d'autres parce qu’elle a publié un important texte de Monseigneur Rey au mois de mai 2014 : La parole publique de l'évêque. (envoi gratuit sur simple demande à cafehistoiredetoulon@gmail.com) qui interroge sur le sens politique de la fonction épiscopale.

    C'est pourquoi Le Café Histoire de Toulon vous invite à lire le dernier n° de la Nouvelle Revue Universelle : Boutang, cent ans, 1916-2016 spécialement dédié à la pensée du philosophe catholique, dont le rédacteur en chef considère qu'elle doit nous aider dans la remise en cause radicale de la déchristianisation nihiliste de la France, initiée lors des grandes manifestations du printemps 2013. Parmi les riches contributions, on note celle de Chantal Delsol et le passionnant témoignage de Gérard Leclerc, le chroniqueur de Radio Notre-Dame (FM 100.7). 

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    Lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Culture • Numéro exceptionnel de la Nouvelle Revue Universelle sur Pierre Boutang pour ses cent ans ...

  • Sainte Geneviève et notre histoire par Gérard Leclerc

    Paris, Nanterre, la gendarmerie fêtent en ce mois de janvier leur patronne, sainte Genevieve, 1600 ans après sa naissance. Et il semble que Geneviève fasse l’unanimité autour d’elle. Mme Hidalgo, maire de Paris, assistait, l’autre jour au premier rang, à la cérémonie de Saint-Étienne-du-Mont. Cette merveilleuse église, avec son jubé unique dans la capitale, qui abrite aussi les sépultures de Pascal et de Racine, a recueilli, en effet, les reliques de notre sainte. La Révolution, non contente de les avoir arrachées de la grande église construite par Soufflot, avait voulu les anéantir, en les jetant dans la Seine. Heureusement, une partie de ces reliques avait été sauvegardée à l’extérieur de Paris.

    13584804_1050497325039319_7100176010205014433_o.jpgNous n’en sommes plus à cette période de déchristianisation brutale et de volonté forcenée d’abolir le passé et ses figures tutélaires. L’église Sainte-Geneviève, transformée en Panthéon, n’a même pas effacé complètement son souvenir et même sa figure. Puvis de Chavannes a peint sur ses murs des scènes de la jeunesse de notre sainte, en privilégiant sa représentation en bergère. Peut-être le peintre avait-il été influencé par une ressemblance avec la Jeanne d’Arc de Domrémy souvent partagée, mais pas très exacte. Geneviève était, en effet, une patricienne, fille de l’aristocratie gallo-romaine et vouée à jouer de naissance un rôle civique de premier plan.

    Cependant, très jeune, elle est consacrée à Dieu. Elle a reçu le voile des vierges des mains de son évêque. Elle sera donc, au cours d’une longue existence, à la fois une politique jouant un rôle majeur dans la protection de Paris (elle résidait dans l’île de la Cité) et une chrétienne fidèle à ses vœux de religion. Paris ne saurait l’oublier. Même ceux qui sont dépourvus de toute culture chrétienne, sont obligés de s’interroger devant la montagne Sainte-Geneviève. Une montagne qui s’élève à une hauteur de 23 mètres au dessus du niveau moyen de la Seine. Curieuse dénomination qui nous invite peut-être à considérer autrement notre histoire et son échelle de valeur. Notre ville capitale ne vient pas de nulle part, et son histoire tourmentée nous renvoie à cette figure tutélaire de Geneviève, dont Charles Péguy disait qu’elle « conduira le troupeau le plus vaste à la droite du Père ».

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 13 janvier 2020.