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  • Crise du covid-19 : quels impacts potentiels sur le système économique mondial ?, par le Cercle Jean Bodin (Lyon).

    La crise sanitaire internationale induite par la pandémie du covid-19 donnera lieu à une crise économique et financière majeure. Cette analyse n’aura pas pour objectif de faire l’inventaire statistique de la récession économique internationale ; sur ce point, chacun pourra se documenter en sources de presse diverses sur l’état des économies nationales impactées par le covid-19. La chute constante des cours boursiers mondiaux en est l’un des témoins immédiats.
     
    L’objectif de cette analyse sera de se projeter sous un angle « méta-économique » et de réfléchir aux conséquences de fond que pourrait – devrait-on plutôt dire « devrait » - engendrer la crise du coronavirus sur la logique du système économique mondial, de son architecture. Comme toute crise, celle du covid-19 se traduira par des continuités. Cependant, elle pourra aussi donner aussi lieu à des ruptures majeures dans la manière de considérer la logique fondamentale du système économique international.

    ÉLÉMENTS PRÉLIMINAIRES - Quelle est l’architecture actuelle du système économique international ?

    Le système économique mondial repose sur plusieurs paramètres structurants, dont certains seront énumérés ci-après.
    1. Un étalon monétaire qui est lui-même une monnaie, à savoir le dollar ; ce dernier repose à son tour sur au moins deux piliers que sont, d’une part, la puissance militaire américaine comme garantie financière du référentiel états-unien, ainsi que le cours du baril de pétrole (qui, quant à lui, engage une multitude d’Etats exportateurs et importateurs de pétrole) ;
    2. Un système d’économie intégré à l’échelle mondiale, répondant du principe de la division internationale du travail (DIT), ainsi que de la libre circulation (bien que relative) des marchandises et des hommes ; ce dernier, d’inspiration économique libérale, pose que chacune des puissances économiques du monde se positionne sur le marché économique international en fonction de ses avantages comparatifs optimaux. C’est ce qui conduit certains pays, voire certaines régions, à se positionner comme les « usines du monde » - en proposant une main d’œuvre à bas coût et des standards sociaux et environnementaux très réduits – et d’autres à se structurer autour de l’économie de service, dont la valeur ajoutée intellectuelle et innovante justifie des coûts de vente plus élevés (c’est le cas des pays très développés) ;
    3. Une prédominance de l’économie financière sur l’économie industrielle, notamment en Europe et aux Etats-Unis. Ce point est plus difficile à percevoir pour quiconque n’a pas vécu la problématique de l’investissement en entreprise. La capacité d’une société à investir dans son appareil productif, dans sa RDI ou dans ses compétences humaines, conditionne sa pérennité sur le long terme. Aujourd’hui, la logique économique aux Etats-Unis et en Europe repose sur un recours le plus limité possible à l’intervention des banques centrales en soutien à l’économie, ce qui a pour conséquence directe le recours inévitable et nécessaire à l’emprunt bancaire comme levier de financement majoritaire des entreprises et, surtout, immédiat pour les entreprises. Le terme d’“immédiat” a son importance car la plupart des dispositifs de co-financement public français, par exemple, ont pour défaut énorme de prendre la forme d’un crédit d’impôt ou d’une subvention différée dans le temps, tandis que l’emprunt bancaire se traduit le plus souvent par un prêt financier immédiat injectable rapidement dans le patrimoine circulant de l’entreprise.
    Cette prédominance de l’économie financière sur l’économie industrielle engendre plusieurs problèmes de fond pour les acteurs de l’économie productive (c’est-à-dire non financière et spéculative). Nous en citerons notamment deux :
    o Un problème d’horizon de rentabilité, d’abord, puisque les investisseurs financiers se positionnent sur des logiques de rentabilité à très court terme (environ 5 ans) qui peuvent entrer en contradiction avec les enjeux de moyen et de long terme sous-tendus par le développement d’une innovation de rupture ; avec, également, l’horizon de rentabilité plus long propres à certains secteurs d’activités. Ils peuvent même poser des questions d’incompatibilité « de nature » pour certains secteurs économiques : par exemple la production de navires de croisière dont le taux de rentabilité très faible tend à limiter l’intérêt objectif d’un investisseur financier, raison pour laquelle la plupart des chantiers navals du monde sont des actifs publics ;
    o Un problème d’endettement bancaire puisque en limitant considérablement le prêt public et en refusant tout recourt à l’inflation stratégique, les acteurs économiques se voient systématiquement contraints de se financer via des prêts à intérêts et aux impératifs de remboursement assez restreints dans le temps.
    Il n’est toutefois pas question ici de critiquer l’existence même des banques et du financement privé qui possède, par ailleurs, plusieurs atouts, au premier rang desquels la réactivité que ces leviers de financiers sont capables de mettre en œuvre pour débloquer des disponibilités aux entreprises. Ce qui est cependant mis en exergue ici est la polarisation considérable de notre système financier qui est quasi-intégralement supporté par de l’endettement privé et paraît très peu hétérogène. La structure de l’endettement des entreprises est très peu diversifiée aujourd’hui.
    Ces quelques paramètres structurants sont loin d’être exhaustifs mais ils permettent finalement de comprendre la manière dont s’articule fondamentalement notre système économique et commercial international à travers :
    • Une problématique de compétitivité depuis longtemps étendue à l’échelle mondiale, dont chacun a pu voir les effets à son échelle avec les épisodes de délocalisations industrielles, dans les pays très développés ;
    • Une logique économique fondamentalement orientée autour de la rentabilité et de l’optimisation des coûts ; ce point pourrait paraître un lieu commun mais il ne l’est pas. Par exemple, des économistes considèrent actuellement l’importance de repenser la finalité première du système économique mondial, lequel pourrait être conditionné par d’autres critères que celui de la rentabilité à tout prix. Parmi ces indicateurs capables de supplanter celui de la rentabilité pourraient figurer : l’innovation, l’empreinte environnementale, la favorisation des circuits économiques locaux, etc.
    Le cadre global du système économique mondial ayant été sommairement exposé, seront désormais balayés plusieurs éléments d’analyse prospective sur les effets que pourrait engendrer la crise sanitaire et économique issue du covid-19.

    QUELLES CONSÉQUENCES POTENTIELLES POUR LE SYSTÈME ECONOMIQUE MONDIAL ?

    1 - SUR LE PLAN ECONOMIQUE, FINANCIER ET COMMERCIAL
     
    1.1 - Tout d’abord, la crise économique sous-jacente à la crise sanitaire sera l’exact inverse de ce que nous avons connu lors de la crise économico-financière de 2008. En 2008, une crise financière et spéculative a conduit de nombreux acteurs financiers à faire faillite ; la faillite de ces derniers a appauvri en financements l’ensemble des acteurs de l’économie productive (économie « réelle »). Aujourd’hui, c’est le schéma diamétralement opposé qui se produit. La crise sanitaire oblige les Etats à engager des mesures légitimes de confinement et d’interruption d’activité de production, étendues à l’échelle nationale, ce qui met littéralement en pause toute l’économie productive réelle. Et précisément c’est de cette mise en pause de l’économie réelle que démarre la crise des marchés financiers que nous connaissons en ce moment.
     
    1.2 - La mondialisation totale est en train de montrer ses limites objectives. Elle a pu constituer un facteur de développement économique considérable pendant plusieurs dizaines d’années mais elle se heurte désormais à des problèmes tout aussi considérables. En effet, l’accroissement de la démographie mondiale s’accompagnera inexorablement de nouvelles crises virales, de plus en plus fréquentes. C’est la raison pour laquelle, d’ailleurs, certains pays asiatiques comme la Chine ou la Corée du Sud ont affiché une meilleure préparation que nos pays européens à la pandémie du covid-19 ; ces derniers ont déjà expérimenté des crises virales majeures dans le passé, notamment la crise du SARS en 2003. Puisque des pandémies seront statistiquement de plus en plus probables, l’ensemble des acteurs économiques engagera certainement une réflexion quant à la viabilité stratégique d’une chaîne de sous-traitance établie intégralement en Asie, principal foyer géographique de départ des épidémies. Dans l’analyse du rapport coûts/bénéfices, il est probable que l’avantage comparatif d’une production en Chine soit amenée à être ré-évaluée par les acteurs économiques et industriels, au profit d’une répartition plus calculée et hétérogène des chaînes de sous-traitance, capables d’encaisser la propagation d’un virus en assurant une continuité de la production minimale. Par exemple, en positionnant stratégiquement des sites de production dans plusieurs régions du monde plutôt qu’une seule, les acteurs économiques se garantiraient cette continuité de production minimale, considérant, de fait, qu’une pandémie n’affecte pas au même moment tous les continents de la planète. De fait, tandis que l’Europe va devenir le premier foyer mondial du Covid-19, la Chine commencera peu à peu à retrouver son ordre de marche.
     
    1.3 - Sur le plan financier, la France vient d’annoncer le lundi 16 mars un fonds de garantie étatique de 300 milliards d’euros pour soutenir l’économie nationale dans la crise. Ce paramètre doit être observé de très près car il constitue un changement notable du paradigme politico-monétaire français, voire européen. Le fait que l’Etat se déclare en volonté et en capacité de venir soutenir directement l’économie nationale peut être l’une des ruptures majeures à l’un des paramètres structurants de notre système économique et financier, tel qu’évoqué en introduction.
    Le soutien de l’Etat à l’économie nationale est aussi un critère déterminant à prendre en compte car, sans lui, on peut considérer qu’une partie difficilement quantifiable de notre tissu PME risque de déclarer faillite dès l’été 2020. Pour illustration, l’endettement consolidé total des entreprises[1] de type PME représentait plus de 400 milliards d’euros en France en 2017. Pour les ETI, il était supérieur à 500 milliards d’euros la même année. La France est le deuxième pays, derrière le Japon, en termes de taux d’endettement des entreprises, lequel représente 74% de son PIB en 2019[2]. Cela signifie, de deux choses l’une :
    • que les entreprises françaises, sont extrêmement endettées ;
    • et, par conséquent, qu’un arrêt total d’activité pendant environ deux mois (c’est ce qui est envisageable compte tenu des mesures de confinement) est de nature à conduire à des situations critiques de trésorerie pour une proportion considérable d’entreprises, y compris d’ailleurs des grandes entreprises.
    Un simple calcul : en supposant que l’endettement à court terme représente en moyenne 25% (estimation arbitraire) du total des dettes d’une entreprise de type PME, cela signifie que le montant total de l’endettement à court terme total encouru par les PME françaises aujourd’hui pourrait être d’au moins 100 milliards d’euros. Pour rappel, en règle comptable l’endettement à court terme est un emprunt contracté pour un remboursement sur moins de 2 ans. Sauf action majeure et rapide de l’Etat, de nature à bouleverser la logique du système économique et monétaire européen (par exemple, une politique de création monétaire d’urgence) on peut s’attendre à ce que des dizaines de milliers d’entreprises soient en faillite dans les prochaines semaines. Et il n’est question ici que des seules PME...
     
    1.4 - Par ailleurs, certains secteurs ou niches d’activités vont très certainement connaître une croissance importante dans les années à venir ; c’est notamment le cas des secteurs de l’hygiène, de l’analyse microbiologique en environnements divers, de la transformation numérique de l’entreprise, de la formation en ligne, des technologies de l’information et de la communication en général, et bien d’autres. Ces derniers seront portés par un regain d’intérêt mondial, conséquence direct du covid-19.
     
    1.5 - Autre élément notable, on a pu constater que la crise mondiale du Covid-19 a été l’occasion pour la Russie d’affirmer sa stratégie de puissance en se rendant plus compétitive sur le marché des ressources énergétiques. On peut d’ailleurs considérer que la chute du prix du pétrole peut-être à la fois au tenant et à l’aboutissant de la crise financière globale que traverse aujourd’hui le monde : au tenant, car elle contribue initialement à l’incertitude des acteurs financiers et donc à la contraction générale des investissements ; et à l’aboutissant car le cours du baril pétrolier est l’un des piliers fondamentaux du système monétaire international (cf. introduction).
    La crise pétrolière en cours fragilise d’ailleurs considérablement les pays ultra-dépendants à l’or noir, au premier rang desquels l’Algérie et le Venezuela, déjà à l’agonie économiquement. Il faudra prendre en considération que ces deux pays, pour ne citer qu’eux, constituent des pivots géostratégiques majeurs pour leurs régions respectives et qu’une crise politique interne est de nature à déséquilibrer le nord de l’Afrique et de l’Amérique latine.
     
    2 - SUR LE PLAN SOCIOLOGIQUE
     
    2.1 - On aura pu observer des différences considérables de discipline et d’intégration du risque viral entre les pays et les peuples touchés par le Covid-19 ; on constate, par exemple, une très nette différence de réaction de la population entre la Corée du Sud et la France, où le dimanche 16 mars des milliers de français décidaient de profiter du beau temps, de se promener le long des berges ou d’organiser des pique-niques dans les parcs, contrevenant avec allégresse à toutes les communications désespérées des services de santé nationaux.
     
    2.2 - Certains problèmes majeurs liés à la psychologie des foules, à prendre en compte dans l’analyse des crises future et leur gestion.
    Par exemple, l’épisode de fuite urbaine qui s’est produit à Wuhan et qui a entraîné la dissémination de plusieurs millions de chinois s’échappant de la ville de Wuhan avant sa mise en quarantaine. Cet épisode s’est reproduit exactement à l’identique à Paris où une partie notable de la population a quitté la capitale entre le dimanche 16 et le lundi 17 mars, pour aller s’installer en province et à la campagne ; en faisant, du même coup, courir un risque différé énorme aux territoires et aux populations les moins fournis en moyens médicaux, notamment d’urgence. Nous en constaterons les effets d’ici quelques jours lorsque des centaines de cas de coronavirus seront déclarés dans des territoires provinciaux jusqu’alors relativement épargnés.
    Autre exemple de problème de psychologie des foules, les épisodes de ruée vers les grandes surfaces que nous avons connus, alors que les acteurs agro-alimentaires (maraîchers, grands distributeurs) semblent confirmer sur le terrain que nous ne serons absolument pas en situation de pénurie. Ceci alors que la France figure comme l’un des rares pays du monde à pouvoir afficher une véritable autosuffisance aliment
  • Soutien total aux camarades de l'Action française Rennes violemment agressés par les idiots utiles du système

    Venus participer à une Assemblée Générale à Sciences Po Rennes, des étudiants de l'Action Française Rennes ont été violemment agressés par un groupe de soit-disant Antifas, en réalité terroristes révolutionnaires. Ils racontent à Valeurs actuelles les violences subies. Ils ont été ensuite agressés dans les couloirs de l'IEP.

    https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/politique/video-rennes-des-etudiants-royalistes-agresses-par-un-groupe-antifa-113805?fbclid=IwAR0o5g9jlaiio3W7PYoIMqZKeGt7zmd8CU2Zto9hBsHTncRF8teSMmd64V4

     

     

    Pour rappel, il y a de cela 2 mois (octobre 2019), nos camarades et amis de l'Action française Rennes avaient déjà été violemment agréssés :

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    https://amp.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/rennes-ils-defilent-visages-masques-dans-le-centre-ville-6570033?__twitter_impression=true&fbclid=IwAR137owieO7XKN1wKCl8pUk5UNO1iDQVdqiWWjXYWULkIlBWQYAondJ3mYE

    lafautearousseau

  • Toujours, partout, le Système est un échec. Toujours, partout, il affaiblit, diminue la France et la fait reculer...

    La dette publique française à plus de 100% du PIB fin septembre

    À 2.415 milliards d'euros, la dette est à nouveau en hausse de 0.9 point et dépasse le seuil fatidique des 100% du PIB.

    STOP, LE SYSTEME, OU ENCORE ?
    POUR NOUS, C'EST : STOP !
    VIVE LE ROI !

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    Affiche de l'Union Royaliste Provençale, décennie 70/80...

  • Le système est condamné mais, nonobstant l’Italie, n’explosera pas dans l’immédiat !, par Marc Rousset.

    Alors qu’en février, le taux officiel de chômage était de 3,5 % aux États-Unis, 6,65 millions de personnes se sont inscrites du 21 au 28 mars, contre 3,3 millions la semaine précédente, ce qui porte le nombre des nouveaux chômeurs à 10 millions de personnes en deux semaines : du jamais-vu dans l’histoire économique des États-Unis, puisque le record hebdomadaire de 2008 était de seulement 665.000. Il semble que l’on se rapproche des projections les plus pessimistes de la Banque de Saint-Louis, soit très rapidement 47 millions de chômeurs, c’est-à-dire un taux de chômage de 30 % pour une population américaine active d’environ 160 millions de personnes.

    marc rousset.jpgGoldman Sachs évalue le taux de chômage à seulement 15 %, d’ici le milieu de l’année. 40 % des Américains sont déjà incapables de couvrir une dépense inattendue de 400 dollars sans emprunter. La Maison-Blanche estime les victimes de la maladie dans une fourchette entre 100.000 et 240.000 morts.

    En France, comme a pu dire la virologue Christine Rouzioux, citée dans un article du Monde, « ça ne sert à rien de dire que l’on n’était pas prêt pour une pandémie, on n’était prêt à rien ». Le ministre du Travail Muriel Pénicaud a annoncé, vendredi, après trois semaines de confinement, cinq millions de travailleurs concernés par le chômage partiel.

    L’Union européenne se dirige vers un « plan Marshall européen » par le biais du Mécanisme européen de stabilité (MES), doté de 410 milliards d’euros disponibles, un FMI européen qui emprunte l’essentiel de ses ressources avec la garantie des États, ce qui est une forme de mutualisation. Une ligne de crédit de 240 milliards d’euros pourrait être ouverte à certains pays. La Banque européenne d’investissement (BEI) pourrait donner sa garantie pour financer 200 milliards d’euros d’investissements des PME. 100 milliards de la Commission pourraient aider à financer le chômage partiel. Reste à en fixer les conditions, ce qui ne réjouit pas l’Italie. Si l’on additionne les mesures au plan national et les 870 milliards d’euros de rachats de titres par la BCE, cela représente plusieurs milliards d’euros. L’Union européenne et les nations européennes font tapis, comme les États-Unis.

    Avec un endettement actuel de 135 % du PIB, le risque de voir Rome faire défaut est dans toutes les têtes. Les « corona bonds » sont refusés à juste titre par l’Allemagne et l’Europe du Nord, sous peine de voir s’enclencher la démagogie de l’endettement irresponsable sans fin, avec la mutualisation des dettes et la faillite de l’Allemagne à la clé. En 2010-2012, le taux italien avait bondi jusqu’à 7 %. Il est actuellement de 1,52 % contre -0,48 % pour le Bund allemand à 10 ans.

    Alors que Janet Yellen avait osé dire que regarder diminuer l’encours des titres du QE américain « sera[it] aussi ennuyeux que de regarder de la peinture sécher », l’encours de la Fed augmente à la verticale et atteint déjà 5.500 milliards de dollars ! Il y a pénurie d’or aux États-Unis et en France avec des primes stratosphériques, 1 vendeur pour 99 acheteurs, et certains analystes évoquent un cours de 2.500 euros l’once pour le troisième trimestre 2020.

    Il est probable que les Bourses vont s’orienter vers « une deuxième jambe de baisse », une rechute qui pourrait se rapprocher, en France, des 3.000 points, les marchés n’étant pas rassurés. La reprise ne sera pas en V mais en U, s’il n’y a pas d’explosion en L du système, ce qui est probable, tant les moyens investis sont colossaux partout dans le monde. La Chine repart, mais tout comme pour le prix du pétrole, des doutes sont permis, avec une croissance nulle, selon la Banque mondiale, dans le scénario le plus noir. L’effondrement économique est mondial, systémique, Afrique et pays émergents inclus.

    Les fondations du système financier se fissurent dangereusement. L’explosion finale, nonobstant l’Italie, ne sera probablement pas pour 2020, mais tous les pays du monde seront, d’ici la fin de l’année, le dos au mur après avoir tout mis sur la table, avec un hyperendettement monstrueux et des banques centrales bourrées de créances irrécouvrables. Si une dépression s’installe en 2021, une explosion générale du Système, avec une montée lente de l’inflation jusqu’à une hyperinflation généralisée et incontrôlable, est alors fort possible, car la marche arrière, après la fuite en avant, comme on le voit actuellement avec la Fed, le Japon et la BCE, ne peut d’ores et déjà plus être enclenchée.

  • Ce sera 1929, puis l’hyperinflation et l’effondrement du Système, par Marc Rousset.

    La remontée passagère des Bourses est due uniquement à l’intervention immédiate, et beaucoup plus rapide qu’en 2008, des banques centrales et des gouvernements, celle de la Fed pour les achats de bons du Trésor et les titres hypothécaires n’ayant plus de limites, avec des innovations telle que le rachat de créances privées (obligations gagées sur des prêts à la consommation). La Fed ouvre les vannes monétaires et fait tapis face à la crise du coronavirus. C’est ce que fait, également, la BCE lorsqu’elle rachète les dettes publiques irremboursables de la France et de l’Italie. La BCE, avec son nouveau bazooka de 750 milliards d’euros, porte son effort de rachat de titres, pour 2020, à 1.000 milliards d’euros. Quant aux règles comptables pour les banques, elles disparaissent ou sont assouplies.

    marc rousset.jpgL’ensemble des mesures gouvernementales des pays du G20 représente 5.000 milliards de dollars. Les mesures du gouvernement américain s’élèveront à 2.000 milliards de dollars et, si l’on additionne l’ensemble des mesures des États européens, dont 1.100 milliards d’euros pour l’Allemagne, un plan sans précédent depuis la Deuxième Guerre mondiale, on se rapproche du chiffre américain. Les États-Unis, qui n’ont pas les lois sociales du chômage partiel, ont décidé de se rallier à la politique de « l’argent par hélicoptère, » avec un chèque du gouvernement fédéral d’environ 3.000 dollars pour une famille avec deux enfants.

    Aux États-Unis, le chômage augmente à la verticale. À très court terme, selon James Bullard, président de la Réserve fédérale de St. Louis, 46 millions d’Américains pourraient se trouver au chômage. Le taux de chômage pourrait atteindre 30 %, un chiffre plus élevé que lors de la Grande Dépression de 1929 et trois fois supérieur à celui de la récession de 2008-2009. Goldman Sachs anticipe un plongeon du PIB américain de 24 % au deuxième trimestre, alors que Morgan Stanley l’évalue à 30 %. Pendant le dernier trimestre de la crise 2008, la contraction n’avait été que de 8 %. On est donc clairement dans les années 1930.

    À Wuhan, la diminution d’activité a été de 42 % au premier trimestre 2020. En France, selon l’INSEE, un mois de confinement coûte 3 % de PIB. Le coût du confinement en France pour deux mois serait donc, au minimum, de 140 milliards d’euros, soit une perte d’activité de 35 %, plus vraisemblablement 200 milliards d’euros, soit une réduction d’activité de 50 %, qui viendront s’ajouter à notre endettement déjà démentiel de 2.400 milliards d’euros. Il ne faudrait pas que la France meure, guérie du coronavirus, car les milliards distribués pour le chômage partiel vont être empruntés et il faudra les rembourser ! De même l’endettement public de l’Italie devrait passer, fin 2020, de 135 % à 161 % du PIB, selon Goldman Sachs. La BCE, « prêteur en dernier ressort », va se retrouver avec des montagnes de créances irrécouvrables, comme dans les économies de guerre, ce qui entraînera la perte de confiance dans la monnaie et l’inflation.

    Sur les marchés obligataires, il y a aussi risque de tempête, style 1929, pour les dettes des entreprises zombies hyperendettées en raison de la baisse des taux. Les banques centrales essaient d‘intervenir sur les marchés à risque high yield mais les digues pourraient céder dans la durée et les taux s’envoler, avec risque de krach obligataire. L’écart du taux public d’emprunt français avec l’Allemagne s’élargit, tandis que celui avec l’Italie grimpe d’une façon accélérée. Une crise dans la zone euro n’est pas à exclure, d’autant plus que les Allemands, réalistes, ne veulent pas entendre parler à juste titre des emprunts mutuels « coronabonds » rêvés par Macron.

    Les napoléons d’or, en France, sont en pénurie totale ou se vendent avec des primes très élevées par rapport au cours officiel. Il est probable que l’or va s’envoler très bientôt, comme en 2008, dans les trois années suivantes, au fur et à mesure que des dépressions économiques apparaîtront et que les banques centrales se rapprocheront de la faillite, de la perte de confiance dans la monnaie, avec des taux d’inflation qui pourront être élevés.

    La stagflation pourrait, à terme, laisser la place à l’hyperinflation. Les États-Unis inquiètent et la Chine, avec un système financier branlant et une possible nouvelle contamination, ne rassure pas, d’autant plus que sa reprise sera très vite freinée par la récession si le reste du monde se met à l’arrêt. Il est probable que nous assistions au début de la pire dépression économique mondiale jamais survenue en temps de paix, tant les dettes des États, des entreprises et des particuliers sont démentielles partout dans le monde, et tant les bilans des banques centrales (Fed, BCE, Japon) ont de plus en plus à leur actif des créances gigantesques irrécouvrables.

  • Sur Sud Radio avec André Bercoff, Stanislas Berton : ” C'est tout un système qui a failli dans la gestion du Covid19 ”.

    Stanislas Berton Auteur d' "Etre Français: lettre à ma soeur" était l'invité d'André #Bercoff

  • Sur TV Libertés, Coronavirus : système D dans les campagnes (à Auvillar dans le Tarn-et-Garonne).

    Dans les campagnes « l’isolement » n’est pas un gros mot et la crise exceptionnelle ne fait qu’amplifier un phénomène déjà existant. Dans le Tarn et Garonne, à Auvillar, les habitants s’organisent et s’adaptent et se fournissent en fruit et légumes chez l’agriculteur. C’est le système D, comme direct ou Débrouille. Un reportage d’Hervé Grandchamp.


  • Sur Sud Radio avec André Bercoff, Pascal Perrineau : ”Il faut revisiter le système des partis politiques...”

    André Bercoff a reçu Pascal Perrineau, politologue, professeur à Sciences Po et auteur du livre « Le grand écart - Chroniques d'une démocratie fragmentée » (éditions Plon).


  • Japon : À propos d'un système dynastique qui a 26 siècles, Vincent Hervouet ose de redoutables comparaisons ...

     

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgLe Japon vient de changer d'empereur. Pas de dynastie ! L'empereur est sans pouvoirs politiques. Il n'y a pourtant pas de Japonais qui veuille ni même imagine la fin du système impérial. L'empereur incarne et tient les fils de la nation japonaise et de ses traditions farouchement conservées. Cela suffit car cela est l'intouchable essentiel pour ce grand peuple d'esthètes et de guerriers.

    Vincent Hervouet sur Europe 1 le matin, chez Pujadas le soir sur LCI, est un spécialiste érudit, distingué et fin, des questions internationales. Il distille avec détachement et une apparente désinvolture, une sagesse aux accents souvent bainvilliens. Dans des chroniques brèves et attractives, il dit l'essentiel, fût-il politiquement très incorrect. Celle-ci dure 2'45''. 

    Un journaliste fin, sage et cultivé, vous vous rendez compte !  LFAR

     

    2'45''

  • Un Système qui s'occupe du monde entier, mais pas assez, et pas assez bien, des Français : le scandale de Générac...

    Il s'appelait Franck Chesneau. Le vendredi 2 août, à Générac, il luttait contre un incendie d'origine criminelle. Son avion, un Tracker 22 de la sécurité civile, qui aurait du s'arrêter de voler en 2008, s'est écrasé à 17 h 20.

    Âgé d'une cinquantaine d'années, il était marié et père de deux enfants, âgés de 14 et 17 ans...

    Le lundi 5 août, le Système l'a décoré - à titre posthume - de la Légion d'honneur : c'est évidemment amplement mérité et c'est bien la moindre des choses. Il aurait mieux fait, le Système, de lui offrir sinon un avion flambant neuf, au moins un appareil correct, "avant" !...

    Nous lui avons immédiatement rendu l'hommage qu'il méritait, sans note, seulement avec le titre laconique : "Soldats du feu, soldats tout court, héros français..."

    Il convenait, sur le coup, de respecter un délai de décence, et de laisser la famille, les proches et les amis, commencer leur travail de deuil, et de ne pas lancer trop tôt une polémique.

    Mais aujourd'hui, maintenant que cinq jours ont passé, on peut commencer à crier sa colère et à accuser... le Système !

    Oui, le Système.

    Aide-medicale-dEtat-AME-clandestins-1-milliard-Contribuables-Associes-1.jpgCar "on" trouve chaque année, et depuis des décennies, des milliards pour l'AME, qui n'est rien d'autre qu'une incitation au clandestinisme et à la violation de nos lois. "On" trouve, comme par magie, des gymnases désaffectés, des écoles fermées, des gendarmeries abandonnées, des casernes de pompiers ou militaires vidées, bref, mille endroits, aussitôt rénovés à grands frais pour y loger... "des gens qui fuient la guerre chez eux" !

    Mais, quand Hitler a envahi une France que la République avait désarmé et que le Front Populaire n'avait pas préparé au péril imminent dont on savait bien qu'il nous guettait, les Français sont-ils partis au Kenya, en Uruguay, au Viet-Nam ou ailleurs, pour "fuir la guerre" ?

    Quelle est cette étrange justification (!) : dès qu'un pays est en guerre, donc, il est logique et normal que ses habitants s'en aillent "ailleurs" ? Et les gens d' "ailleurs" sont tenus de les accueillir ? On est là en pleine aberration mentale, si l'on peut dire !

    La vérité est que le Système dépense des milliards - et, ce, depuis des années... - pour accueillir des envahisseurs de confort et/ou économiques, qu'il rebaptise "migrants", pour faire passer la pilule (avec la bénédiction du Pape !, un comble pour un Système non pas laïque mais hypocritement et haineusement laïciste, envers la seule religion chrétienne).

    Et ces milliards, c'est précisément l'argent qui manque, et que le Système refuse :

    - aux personnels de Santé en général : infirmiers, urgentistes, aides-soignants, personnel des EHPAD... qui n'ont ni le salaire qu'ils méritent ni les conditions de travail décentes, pour eux et les patients, qu'exigent leur tâche difficile...

    pompiers greve.jpg- aux pompiers, qui se sont mis en grève pour protester eux aussi contre des manques de moyens de plus en plus criants...

    - aux Sauveteurs en mer, dont le drame récent du début juin dernier est venu rappeler à tous la vétusté du matériel et le manque criant, là aussi, de moyens financiers...

    - à notre réseau routier - donc à la sécurité de tous - et à l'état lamentable d'un grand nombre de routes et, selon un rapport du Sénat, datant de juin dernier, de 25.000 ponts jugés dangereux...

    - à nos Armées, dont on a, certes, augmenté le budget, pour le faire tendre vers les 2% du PIB, mais bien loin cependant des 4% dont elles disposaient dans les années soixante : on ne compte plus les hélicos qui ne peuvent voler, les matériels roulants qui demandent autant ou plus d'heures de réparations qu'ils n'en passent sur le terrain, les pilotes de chars ou d'avions dont le nombre d'heures d'entraînement a été dramatiquement réduit...

    - à nos paysans, qui font vivre nos paysages - ces paysages si beaux que le monde nous envie - mais qui manquent d'eau parce qu'on ne constelle pas la France des retenues, barrages, lacs artificiels qui permettraient de retenir l'eau de pluie qui tombe en hiver pour en profiter l'été : l'Espagne, où il pleut bien moins que chez nous, récupère 20% des eux de pluie hivernales, la France... 2 % !...

    15.jpg

    - et enfin, pour en revenir à notre point de départ (mais cette courte liste n'est pas limitative) à nos soldats du feu, qui doivent lutter contre les incendies avec, on l'a dit en commençant, des appareils qui auraient du être retirés du service en... 2008 !

    Alors, oui, après la mort de Franck Chesneau on peut et on doit poser la question politique qui dérange : la France est un pays riche, comment donc en est-on arrivé là  ?

    Parce que, si la France est bien un  pays riche, c'est un pays mal géré par le Système. Un Système qui ne part pas de l'humble et modeste observation des choses, des réalités d'en bas, mais de ses présupposés idéologiques, de ses nuées, de ses abstractions.

    Des abstractions qui, peu à peu, déclassent et ruinent le pays...

    Des abstractions qui tuent...

    Voilà pourquoi nous menons et nous continuerons à mener la seule action qui mérite de l'être : une action "réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Régime" (Léon Daudet).

  • Jean-Pierre Mocky : un hyper-archi conformiste, bien confortablement installé dans le Système...

    mocky.jpgMocky est donc mort. Nous ne sommes pas des charognards, à lafautearousseau, et, lorsque quelqu'un disparaît, nous disons simplement : "Paix aux morts".

    Nous avons par contre parfaitement le droit de dire que nous ne nous associons évidemment pas au torrent d'éloges unanimes venus des quatre coins de l'univers médiatique (c'est toujours surprenant, l'unanimisme, c'est souvent louche...)

    Il suffit d'écouter sur France info l'interminable hommage de Jack Lang, un morceau d'anthologie, un monument impérissable du "politiquement correct bobo/gaucho"; il suffit d'y ajouter l'éloge obligé de notre président; et, pour couronner le tout, de se souvenir de la formule "l'anar du cinéma" pour voir aussitôt la fumisterie de cette avalanche d'éloges pour un supposé anar, anti-conformiste, décalé/déjanté, dérangeant... on en passe et des meilleures !

    Anar, Mocky ? Tellement facile de hurler avec les loups, de caresser son public dans le sens du poil, d'aller toujours dans le sens du vent !

    Comment ça, anar ?

    A la tête de notre Etat, le Système a installé un semble-président dont le rôle est d'accomplir la mission à lui confiée par le-dit Système : dynamiter, détruire, dissoudre tout ce qui fait, qui faisait notre Société ("du passé, faisons table rase"); bon petit soldat d'un Système destructeur de nos Racines, des bases historiques, morales, religieuses de notre Société, de nos fondamentaux, Mocky n'est rien d'autre qu'un parfait représentant du "chaos figé des conservateurs du désordre", héritiers "du chaos explosif des révolutionnaires", pour reprendre l'excellente formule de Gustave Thibon.

    Toute sa vie, il fut un farouche, un virulent adversaire du christianisme et de l'Eglise catholique : sarcasmes et railleries, au mieux, mensonges et calomnies le plus souvent lorsqu'il en parlait.

    Il avait fait intégralement sien le fameux discours de René Viviani de 1906 :

    "...Nous sommes face à face avec l’Église catholique...

    ...La vérité, c’est que se rencontrent ici... la société fondée sur la volonté de l’homme et la société fondée sur la volonté de Dieu...

    ...Les Congrégations et l’Église ne nous menacent pas seulement par leurs agissements, mais par la propagation de la foi...

    ...La neutralité fut toujours un mensonge.

    Nous n'avons jamais eu d'autre dessein que de faire une université antireligieuse... de façon active, militante, belliqueuse...

    ...Nous nous sommes attachés dans le passé à une œuvre d'irreligion; nous avons arraché la conscience humaine à la croyance...

    ...Ensemble, et d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des lumières qu'on ne rallumera plus...

    ...Nous ne sommes pas seulement en présence des congrégations, nous sommes en face de l'Eglise Catholique, pour la combattre, pour lui livrer une guerre d'extermination..."

    Bon, c'est (c'était) son droit : il a, maintenant, la réponse...

    Mais qu'on ne vienne pas nous parler de "rebelle", d' "anar", de "politiquement incorrect"... pour quelqu'un qui était à ce point coulé dans le moule de la pensée dominante, du Régime dominant, du Système en place et des ses anti-valeurs !

    Pour conclure, si nous ne reprenons certes pas l'ignoble "j'irai cracher sur vos tombes", et si nous disons "paix aux morts !", on nous permettra, malgré tout, de dire que nous n'irons pas pleurer sur sa tombe...

  • D'accord avec... Ivan Rioufol. Le ”Système” français et l'URSS, c'est... du pareil au même !

    (Tiré du Bloc-Notes d'Ivan Rioufol, Le Figaro du vendredi 30 août dernier)

    "...L'avenir d'une nation ne peut se réduire à des chiffres, des courbes et des taux de CO2, comme s'en persuadent les tenants du tout économique et de l'homme planétaire. Emmanuel Macron se trompait dès 2017, quand il assurait : "La force de notre économie, quand nous l'aurons pleinement retrouvée, c'est le socle même de notre projet de société."

    Ce discours est de ceux que produisait le Gosplan soviétique. Il est d'ailleurs troublant de constater les similitudes entre la pauvreté intellectuelle produite en URSS par l'indépassable communisme et la glaciation imposée aux sociétés libérales, surtout en France, par les gardes-chiourmes du politiquement correct.

    Certes l'expression y est plus libre et les goulags n'existent pas. Mais quiconque ne récite pas les mérites de la diversité, de la non-discrimination, du "soi-mêmisme" ou de la contrition occidentale a droit au même statut de dissident.

    Le pays s'est habitué à vivre dans une prison intellectuelle. Un projet de société ne peut s'épanouir derrière des barreaux..."

  • Terrorisme/Préfecture Paris :  une ”faille immense dans le système” pour le syndicat Unité SGP Police FO

    Des véhicules de polices garés près de la préfecture de police de Paris, après l'attaque au couteau qui s'est produite le 3 octobre 2019. 

    (Ce matin, à 7 heures, sur France info)

    Attaque au couteau à la préfecture de police de Paris : une "faille immense dans le système" pour le syndicat Unité SGP Police FO

    Après l'agression au couteau à la préfecture de Paris qui a fait quatre morts plus l'assaillant, le parquet national antiterroriste s'est saisi de l'enquête. Invité de franceinfo, Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat Unité SGP Police FO a exigé des réponses.

    Le parquet national antiterroriste s'est saisi vendredi 4 octobre de l'enquête sur l'agression au couteau à la préfecture de police de Paris, qui a fait quatre morts jeudi, en plus de l'assaillant. Invité de franceinfo, Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat Unité SGP Police FO, dénonce une "faille immense dans le système". Il estime "qu'on a sous-évalué la menace" et "exige des réponses".

    Franceinfo : Quelle est votre réaction alors que le parquet national antiterroriste a annoncé se saisir de l'enquête ?

    Yves Lefebvre : Une profonde tristesse. On s'aperçoit qu'on a eu une faille immense dans le système, une faille criminelle, terroriste. Et aujourd'hui, la question à se poser c'est comment cela a-t-il pu arriver ? On va attendre de voir un peu plus loin dans l'enquête, mais aujourd'hui ça crée un climat encore plus anxiogène. On savait que la menace était particulièrement palpable depuis 2015, mais à l'intérieur on ne pensait pas que ça puisse nous arriver, même s'il y avait quelques cas de radicalisation signalés.

    Ce qui frappe encore plus, c'est que l'attaque vient de l'intérieur même de la préfecture de police...

    Manifestement il y a eu des loupés, mais des loupés qui sont peut-être compréhensibles. Il faut savoir pourquoi ça s'est passé pour que ça ne puisse pas se renouveler. Mais le problème qui se pose aussi, c'est la conversion [à l'islam] à un âge avancé de cette personne. Comment se fait-il que cela n'ait pas attiré l'attention de sa hiérarchie ? On a sous-évalué la menace, et pour cela j'exige des réponses, tant pour mes collègues que pour l'opinion publique.

    Le fait que l'assaillant travaillait à la direction du renseignement, cela vous inquiète ?

    Bien évidemment. L'enquête devra déterminer s'il a été en lien avec d'autres potentiels terroristes. Mais la problématique se pose aussi sur l'habilitation au secret défense. L'habilitation a une validité de sept années. Cela veut dire qu'un agent, s'il n'y a pas de signe détecté de changement de position, est habilité secret défense pour sept ans. Je considère qu'il faut revoir cette procédure. Il faut qu'on soit beaucoup plus vigilant sur un appareil comme celui du renseignement, qui a démontré toute son efficacité depuis le début de la menace terroriste.

     

    Rappelons que, peu après l'attaque, jeudi, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait indiqué que cet employé atteint de surdité « n'avait jamais présenté de difficultés comportementales » ni « le moindre signe d'alerte ».

    Une incompétence de plus, une raison de plus pour demander à nouveau la DEMISSION de Christophe Castaner, le calamiteux ministre de l'Intérieur...

  • De plus en plus de pauvres, selon l'Insee : les chiffres qui condamnent ce Système, qui déclasse inexorablement la Franc

    LAFAUTEAROUSSEAU STAISTIQUES EN HAUSSE.jpgSelon la dernière estimation de l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), le nombre de pauvres a atteint l'an dernier 9,millions 300 mille personnes (c'était 8,9 millions en 2017, la proportion de pauvres est passée de 14,1% à 14,7% de la population.
     
    Et l'écart entre les plus riches et les plus pauvres continue de se creuser.

  • Le Système a rattrapé Emmanuel Macron. Les velléités de verticalité et de grandeur ont fait long feu

     

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    Emmanuel Macron revient du Danemark (28.08). Il s'était peu avant rendu en Espagne (26.07) ; Il doit aller prochainement au Maroc (vraisemblablement en novembre). Ces trois pays sont des royaumes. L’Espagne et le Danemark sont deux des sept ou huit monarchies européennes. Le Royaume du Maroc est le seul État d'Afrique du Nord qui tienne debout.  

    4273019-le-president-de-la-republique-francaise-950x0-1.jpgAu Danemark, le plus sudiste des États scandinaves, le Chef de l'État est allé chercher, dit-on, un soutien à sa rêverie européiste qui n'en a quasiment plus.  Mais le Danemark, le plus paisible des royaumes, entend conserver son identité, sa souveraineté, et, dans un message de Noël qui avait surpris (2016) mais fut suivi d'effets, la reine Margrethe II avait mis en garde ses compatriotes contre les dangers d'un accueil massif de migrants*. Le Danemark durcit aujourd'hui sa politique migratoire jusque-là dangereusement laxiste. Nonobstant les consignes de Bruxelles. Les mises en garde royales, pour les Danois, ont prévalu.  

    1507107624.jpgLe cas de l'Espagne est différent, plus complexe. Elle est royaume depuis la nuit des temps. Si l'on additionne les années qu'ont duré ses deux républiques, fût-ce en comptant les périodes de guerre civile qu’elles ont connues et perdues, on ne dépasse pas la dizaine. Mais l'Espagne n'a jamais atteint le niveau français d'unité politique. Elle est aujourd'hui affaiblie par le séparatisme catalan et, le cas échéant, basque. La société civile espagnole est presque aussi dissoute que la nôtre et que celles de l'Occident en général.  Il n'empêche : l'Espagne a vécu quarante-trois ans de paix civile depuis que la monarchie y a été rétablie (1975), quatre-vingts si l'on compte la période franquiste. Les connaisseurs de l'histoire d'Espagne sauront que depuis plusieurs siècles une aussi longue période de paix civile ne lui avait pas été donnée. Sans son roi qui l'unit tant bien que mal, il est assez probable qu'il y aurait aujourd'hui une république à Barcelone, une autre à Bilbao et peut-être à Séville, sans compter celle qui ne manquerait pas de s'instaurer à Madrid. Cela ne s'accomplirait pas dans l'ordre et la concorde. L'Espagne renouerait avec ses vieilles luttes fratricides. L'Europe que nous aimons, la vraie, s'en trouverait encore diminuée. 

    o-DISCOURS-ROYAL-facebook.jpgQuant au Maroc, il suffit de songer à ce qu'il en serait advenu si l'attentat de Skhirat fomenté par la Libye de Kadhafi contre le roi Hassan II et la famille royale (1971) avait réussi, ou celui ourdi par le général Oufkir l'année suivante (attaque du Boeing du roi au-dessus du détroit de Gibraltar) ou encore si l'actuel souverain y était renversé ou tué par un quelconque complot islamiste, ce qui n’est pas une hypothèse fantaisiste... Le bienfait qu'apporte à son pays le régime monarchique marocain malgré ses défauts, saute aux yeux. 

    Reconnaissons-le simplement : l'Europe dont nous avons hérité a été construite, façonnée, conduite au plus haut de la civilisation et de la puissance par des dynasties. C'est à dire par des familles.  En symbiose avec des multitudes d'autres f9edd1378.jpgamilles aristocratiques et populaires. L'Europe est l'œuvre des Habsbourg, des Hohenzollern,  des Capétiens, des Savoie, des Saxe-Cobourg, des Romanov,  de la Couronne britannique, etc. Et c'est dans ce qui subsiste de leur héritage que nous survivons aujourd'hui. Héritage qui fut et reste en partie superbe, même s'il ne faut pas l'idéaliser. Les démocraties ou dites telles qui, dans le sillage des Lumières, gèrent cet héritage depuis un peu plus de deux siècles, n'y ont ajouté, en tout cas de leur fait, à peu près rien de substantiel ni qui mérite l'admiration.  Elles y ont retranché beaucoup. Elles ont ouvert l'ère des guerres de masse qui ont laissé le continent exsangue :  de millions d'hommes sacrifiés et de richesses englouties. Elles ont coupé les peuples de leurs racines profondes, détruit, surtout en France,  les communautés intermédiaires qui faisaient leur organicité ; elles veulent aujourd'hui les fondre - c'est à dire les tuer - dans la mondialisation, l'immigration massive, etc. De démocratie elles n'ont d'ailleurs que le nom : ce sont en vérité des ploutocraties. Elles nous ont fait passer, comme Maurras l'avait vu, « de l'autorité des princes de notre sang sous la verge des marchands d'or ». ** L'avilissement de la civilisation européenne et le déclin de sa puissance s'en sont inexorablement suivis. 

    Il est donc clair que les siècles où les régimes dynastiques dominaient ont uni, construit, amassé, édifié, bâti une civilisation couronnée d'esthétique et de culture, tandis que les siècles dits démocratiques ont consommé, dilapidé, dégradé, enlaidi. 

    Ces systèmes de démocratie formelle telles qu'elle a été imaginée et installée en France, seront-ils à la hauteur, seront-ils capables de faire face aux redoutables défis qui semblent attendre l'Europe des prochaines décennies, au premier rang desquels les grandes invasions africaines prévisibles, dont nous ne vivons sans-doute que les prémices ? L'Europe, si elle veut survivre, rester elle-même, ne pas se transmuer en une annexe islamisée du continent africain, devra sans-doute lutter durement sur son propre sol pour sa survie.  

    De cette épreuve, les peuples du continent européen peuvent sortir vaincus. Notre civilisation, submergée et soumise, aura alors vécu. On se souvient peut-être des termes dans lesquels Malraux avait envisagé cette lugubre éventualité : « L’Europe défend encore les valeurs intellectuelles les plus hautes du monde. Et pour le savoir, il suffit de la supposer morte. Si, sur le lieu qui fut Florence, sur le lieu que fut Paris, on en était au jour où « s’inclinent les joncs murmurants et penchés », croyez-vous véritablement qu’il faudrait un temps très long pour que ce qu’ont été ces lieux illustres se retrouve dans la mémoire des hommes comme des figures sacrées ? » *** 

    Mais les Français et les autres Européens, unis comme ils le furent pour la Croisade, comme ils le furent à Lépante face aux Turcs, peuvent aussi trouver en eux-mêmes l'envie, le goût, l'ardente obligation et, comme aux âges de foi, la passion d'une authentique renaissance, qui se forgerait dans la lutte pour la survie. 

    7794739059_le-chef-de-l-etat-bat-son-record-d-impopularite-apres-sa-rentree-ratee.jpgDans cette dernière hypothèse, la plus favorable, celle où nous nous ressaisirions face au danger, l'on ne donnera pas cher des régimes politiques dérisoires et faillis du genre de celui aujourd’hui établi en France. Nonobstant les velléités de verticalité et de grandeur du président Macron. Après à peine un peu plus d'un an d'exercice du pouvoir l'on voit bien au terme d'un été chaotique qu'il en a rêvé en vain. Le Système dont il procédait, qu'il était sans-doute destiné à servir, l'a déjà rattrapé. Les velléités ont fait long feu.  

    *    Danemark : Dédié aux royalistes qui croient que les monarchies nordiques ne servent à rien
         Chronique d’une Saint Sylvestre au royaume du Danemark 
    **   Charles Maurras, L’Avenir de l’intelligence, 1905
    ***  André Malraux, Appel aux intellectuels, Discours de la salle Pleyel, 5 mars 1948 

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