Jean-Pierre Mocky : un hyper-archi conformiste, bien confortablement installé dans le Système...
Mocky est donc mort. Nous ne sommes pas des charognards, à lafautearousseau, et, lorsque quelqu'un disparaît, nous disons simplement : "Paix aux morts".
Nous avons par contre parfaitement le droit de dire que nous ne nous associons évidemment pas au torrent d'éloges unanimes venus des quatre coins de l'univers médiatique (c'est toujours surprenant, l'unanimisme, c'est souvent louche...)
Il suffit d'écouter sur France info l'interminable hommage de Jack Lang, un morceau d'anthologie, un monument impérissable du "politiquement correct bobo/gaucho"; il suffit d'y ajouter l'éloge obligé de notre président; et, pour couronner le tout, de se souvenir de la formule "l'anar du cinéma" pour voir aussitôt la fumisterie de cette avalanche d'éloges pour un supposé anar, anti-conformiste, décalé/déjanté, dérangeant... on en passe et des meilleures !
Anar, Mocky ? Tellement facile de hurler avec les loups, de caresser son public dans le sens du poil, d'aller toujours dans le sens du vent !
Comment ça, anar ?
A la tête de notre Etat, le Système a installé un semble-président dont le rôle est d'accomplir la mission à lui confiée par le-dit Système : dynamiter, détruire, dissoudre tout ce qui fait, qui faisait notre Société ("du passé, faisons table rase"); bon petit soldat d'un Système destructeur de nos Racines, des bases historiques, morales, religieuses de notre Société, de nos fondamentaux, Mocky n'est rien d'autre qu'un parfait représentant du "chaos figé des conservateurs du désordre", héritiers "du chaos explosif des révolutionnaires", pour reprendre l'excellente formule de Gustave Thibon.
Toute sa vie, il fut un farouche, un virulent adversaire du christianisme et de l'Eglise catholique : sarcasmes et railleries, au mieux, mensonges et calomnies le plus souvent lorsqu'il en parlait.
Il avait fait intégralement sien le fameux discours de René Viviani de 1906 :
"...Nous sommes face à face avec l’Église catholique...
...La vérité, c’est que se rencontrent ici... la société fondée sur la volonté de l’homme et la société fondée sur la volonté de Dieu...
...Les Congrégations et l’Église ne nous menacent pas seulement par leurs agissements, mais par la propagation de la foi...
...La neutralité fut toujours un mensonge.
Nous n'avons jamais eu d'autre dessein que de faire une université antireligieuse... de façon active, militante, belliqueuse...
...Nous nous sommes attachés dans le passé à une œuvre d'irreligion; nous avons arraché la conscience humaine à la croyance...
...Ensemble, et d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des lumières qu'on ne rallumera plus...
...Nous ne sommes pas seulement en présence des congrégations, nous sommes en face de l'Eglise Catholique, pour la combattre, pour lui livrer une guerre d'extermination..."
Bon, c'est (c'était) son droit : il a, maintenant, la réponse...
Mais qu'on ne vienne pas nous parler de "rebelle", d' "anar", de "politiquement incorrect"... pour quelqu'un qui était à ce point coulé dans le moule de la pensée dominante, du Régime dominant, du Système en place et des ses anti-valeurs !
Pour conclure, si nous ne reprenons certes pas l'ignoble "j'irai cracher sur vos tombes", et si nous disons "paix aux morts !", on nous permettra, malgré tout, de dire que nous n'irons pas pleurer sur sa tombe...
Commentaires
Mocky est un rigolard, pas un grand maître, ou une grande personnalité au cinéma, ,. Il n'est de la taille d' un Renoir ou un d'un Rohmer , Un anarchiste. effectivement dans la soupe du système. Son anticléricalisme doit-il être comparé à celui du sinistre Viviani qui effectivement voulait éradiquer la religion , , précurseur de ce qui a été tenté par le communisme et le nazisme, ?-(Viviani chef du gouvernement. en passant au moment de l'Union sacrée) .,
.Dans une de ses œuvrettes Mocky pointait déjà avec perspicacité les désastres de la télé..
Je n'ai pas vu son film sur Lourdes, pochade ou iconoclaste? Je pense que nous avons actuellement des ennemis autrement plus puissants et nuisibles et amis ! du prince qui nous gouverne que ce cinéaste d'une autre époque..
Certes, Henri, mais il fallait quand même "marquer le coup"...