LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1533
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Conférence-débat du Carrefour des Acteurs Sociaux, demain, samedi, à Paris
Cette annonce tient lieu d'invitation. Et le sujet est de ceux qui nous intéressent.
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Panique à bord ! La République brûle-t-elle ? L'analyse d'Eric Zemmour
« Manuel Valls peut tout jouer. Mal, mais tout », dit Éric Zemmour.
(Chronique du mardi 10 Mars 2015 sur RTL).
Les angoisses du Premier ministre sur le Front National ne l'ont visiblement pas ému. Tout au contraire, au prisme des déclarations de Manuel Valls, Zemmour analyse avec perspicacité et précision, la « tactique exclusive », les objectifs poursuivis à travers les étapes électorales prochaines, qui s'annoncent désastreuses pour le P.S., jusqu'à la présidentielle de 2017, horizon de tous les dangers où se jouera, de fait, l'avenir, voire l'existence en tant que puissance idéologique et politique, du parti lui-même. Ce qui, d'ailleurs, est aussi le cas de l'UMP. Rien d'autre en vue que la défense des intérêts du Parti Socialiste et sa survie. •
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Ce gars-là a bien du toupet !
Nous ne disons pas, d'ailleurs, qu'il a tort sur le fond. Mais simplement qu'il a du toupet ! Du toupet parce que de toute évidence sur un tel sujet s'il en est un qui, pour le moins, devrait se faire discret, c'est bien lui. Nous aurons à y revenir. •
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Il y va fort Robert Ménard avec la République !
On a comme l'impression que plus on l'invoque, à longueur de discours, de phrases, d'éditoriaux, de professions de foi, plus il y a d'esprits, d'intellectuels, ou d'hommes d'action, pour critiquer, relativiser, moquer la République et ses valeurs auto-satisfaites ... De droite ou de gauche. De Robert Ménard à Denis Tillinac ou à Michel Houellebecq qui n'est pas précisément un homme de droite. Qui est, très probablement de quelque part ailleurs, de beaucoup plus important et de beaucoup plus profond. Sans-doute, la monarchie royale que nous prônons ici, n'est pas en vue, du moins pour demain, du moins à vue humaine. L'épuisement du Système, lui, est en vue ... Il convient d'y réfléchir. Que sera le futur nouveau régime nécessaire à la France ? Il est temps d'y penser ! LafautearousauIl fut un temps lointain où les politiques lisaient les philosophes, et un temps encore plus reculé où ils les comprenaient. Dans une époque où on lit peu et où ne pas comprendre est encore la meilleure façon de se protéger de la réalité, il n’est plus extravagant de voir un Premier ministre monter en chaire médiatique pour sermonner un philosophe.
Le crime de Michel Onfray est d’une gravité extrême. D’abord parce qu’il s’agit d’un crime contre la République. De cette République qui n’en finit plus de pourrir sur pied comme une récolte dont nul ne veut plus. En Ve République, l’intelligence est bannie de la cité. Nul ne doit lui donner eau et pain. Même l’évidence est jetée du haut des remparts avec les ordures et les cadavres. Préférer une idée juste à une idée fausse n’est pas une erreur, mais un péché, un mal. Tous les docteurs en républicanisme le savent : on reconnaît une idée juste au fait qu’elle est professée par un savant de gauche. On reconnaît une idée fausse quand c’est un énergumène de droite qui cause.
Michel Onfray a eu la tranquille audace de dire préférer une idée juste d’Alain de Benoist à une idée fausse de Bernard-Henri Lévy. Il aurait pu, cruel, ajouter qu’Alain de Benoist n’a jamais fait bombarder la Libye ni pousser à la guerre en Ukraine… Émoi et vitupération du Premier ministre. L’œil noir du corbeau tournoyant sur les charniers médiatiques. Et pourtant…
Hormis d’être de « droite », même si, sur le tard, il s’en défend, Alain de Benoist porte surtout la tare d’avoir mené, en dehors du tohu-bohu soixante-huitard, une œuvre puissante et immense. Mais pour le condamner, encore faudrait-il l’avoir un peu lu. Encore faudrait-il avoir le goût de la pensée, de l’analyse, de la confrontation, du débat. Régis Debray, intellectuel de gauche, l’a compris qui a su parler avec Alain de Benoist.
Michel Onfray a raison sur un autre point : ce mince épisode médiatique pose la question de la gauche politique. Celle-ci a coupé ses liens avec sa matrice métapolitique. Pour des raisons différentes, mais dans un même but, il en était allé de même pour la droite dans les années soixante.
Alors, s’il n’y a plus de gauche, s’il n’y a plus de droite, et s’il y a de moins en moins de République, que reste-t-il à leurs orphelins ? La liberté, le courage et le devoir. Quand un cycle s’achève, l’année zéro approche. Et, durant ce compte à rebours, il n’est pas interdit – encore ! – de penser que la lecture de Michel Onfray ou d’Alain de Benoist est d’une urgente nécessité. •
Maire de Béziers
Ancien journaliste, fondateur de Reporters sans frontières et de Boulevard Voltaire
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Il y va fort Valls contre le FN ! La République brûle-t-elle ?
Clash entre Manuel Valls et Marion Maréchal-Le Pen, à l'Assemblée : hier après-midi, pendant les questions au gouvernement, un échange tendu s'est produit entre Manuel Valls et Marion Maréchal-Le Pen.
Marion Maréchal-Le Pen n'a évidemment pas apprécié la stigmatisation du Premier ministre à l'égard du FN.
"Gardez-donc votre mépris crétin pour votre propre parti qui, en moins de trois ans, a oscillé entre phobie administrative, compte en Suisse et prise illégale d’intérêt", a-t-elle attaqué.
"A partir du moment où l'extrême droite a réalisé un score de 25% aux élections européennes. A partir du moment où les enquêtes d'opinion vous donnent 30% d'intentions de vote aux élections départementales, je considère que pour l'image de notre pays, pour notre démocratie, cela représente un véritable danger", lui a répondu Manuel Valls.
Et d'ajouter : "Ma responsabilité, comme celle de tous les Républicains, c'est de faire en sorte que cela ne soit pas possible. Je ne veux pas que le 22 mars mon pays se réveille avec la gueule de bois. Face à vous, face à vos candidats, ils sont des dizaines à tenir des propos antisémites, racistes, homophobes, sexistes. Ce sont des cas graves, des récidivistes. Face à cela, madame, je mènerai campagne, toujours !".
"Il faut dire la vérité aux Français, vous les trompez, vous trompez les petites gens, les ouvriers, les agriculteurs, ceux qui souffrent. Il est temps que, dans ce pays, on déchire le voile, la mascarade qui est la vôtre. Il est temps que nous affirmons tous les valeurs de la République", a continué l'homme politique.
"Jusqu’au bout je mènerai compagne pour vous stigmatiser et pour vous dire que vous n’êtes ni la République, ni la France", a conclu Manuel Valls sous les applaudissements des députés.
Regardez
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« Qui soutient encore l’euro et pour combien de temps ? » Analyse de Charles Gave* sur le très européiste et très libéral site Atlantico
Une surprenante - et intéressante - critique de l'Euro par un économiste « ultra-libéral ». Une pièce de plus au dossier de la monnaie unique, dont, selon l'auteur, l'agonie a commencé.Voilà plusieurs semaines que la Banque centrale européenne a annoncé son plan de rachat des dettes souveraines via un plan d'assouplissement monétaire pour soutenir la croissance dans la zone euro. Une décision prise en dehors de ses prérogatives, et qui fait penser à un acharnement thérapeutique déraisonné.Je crois avoir été l’un des premiers à expliquer que l’Euro était un désastre qui allait foutre en l’air l’Europe que j’aimais, c’est-à-dire celle de la diversité, pour la remplacer par celle du lit de Procuste imposée par Bruxelles, où des gens que personne n’a élu et qui ne sont responsables devant personne décident de la taille des concombres ou de la qualification maraichère de la tomate. Fruit ? légume ? Sujet de taille.
En 2011, pour les raisons que j’ai longuement expliquées dans « L’Etat est mort vive l’état » “(Grand E, petit e).
Je pensais que nous arriverions au moment décisif vers 2014 -2015, moment où les marchés de la dette en Europe se révolteraient contre ce système qui assurait la ruine de tout le monde.
Ce que je n’avais pas, mais pas du tout prévu, était que la BCE allait rompre tous les Traités, changer toutes les règles qui président à la gestion convenable d’une banque centrale, abandonner toute prudence au point de coller des taux d’intérêts négatifs et de financer les budgets des Etats en rachetant directement de la dette étatique. Dans ma naïveté, je pensais que les Allemands en général et la Bundesbank en particulier allaient s’y opposer. Que nenni !
Comme le disait le Maréchal de Mac Mahon : “Hier, nous étions au bord du gouffre, aujourd’hui nous avons fait un grand pas en avant “. Sous la direction de Draghi, le faussaire des comptes Italiens à la fin des années 90, la BCE se livre en fait à une opération d’acharnement thérapeutique sans exemple dans l’histoire depuis la mort de Franco pour essayer de prolonger le plus longtemps possible un mort vivant.
Ce qui m’a amené à me poser la question suivante : Pour qu’un système aussi débile que l’Euro s’installe et dure,e il faut que ce système ait des supporters puissants. Et donc dans ce petit papier, je vais essayer de les débusquer.
Les premiers soutiens se trouvent dans ceux qui en ont eu l’idée, c’est-à-dire cette classe technocratique Française si bien représentée par Trichet, Lamy ou Delors, qui après avoir ruiné la France, ont décidé de créer un ETAT Européen dont ils assureraient l’Administration, la France étant devenue trop petite pour leur immense talent. Et donc une structure de pouvoir a été montée, la BCE, remplie de gens non élus mais cooptés et le but principal de cette structure est de continuer à financer cette expérience non démocratique puisque les marchés ne veulent plus le faire.
Cette structure de pouvoir assure les fins de mois de l’autre structure de pouvoir en Europe de gens non élus, la Commission, peuplée de zombies du style Barroso ou Juncker, qui elle émet des "directives" qui ont prééminence juridique sur les Lois passées par les Parlements Nationaux, qui sont donc dessaisis " de jure et de facto" de la Souveraineté Nationale, ce qui est insensé.
Ces directives de la commission européenne, qui sont préparées dans le plus grand secret, prennent en effet le pas même sur la Loi Fondamentale de chaque pays, c’est-à-dire la Constitution.
Et ceux qui sont au pouvoir à Paris - qui ont nommé en douce ceux qui sont à Bruxelles ou à Francfort (voir le cas typique d’un incompétent notoire comme monsieur Moscovici) - adorent l’Euro puisque la BCE finance leur politique débile en achetant toutes les obligations émises.
La BCE affranchit donc les politiques de toute sanction en provenance des marchés, c’est-à-dire de la réalité. Nous avons donc un système, organisé par et pour ceux que j’appelle "les hommes de Davos", qui ont comme caractéristique principale de mépriser le Peuple, et de détester les Nations pour communier dans une espèce d’internationalisme mou, gras et verbeux, et bien-sûr ce système n’a rien de démocratique. On peut donc dire sans crainte d’être démenti qu’aujourd’hui la plupart des pays Européens ne vivent plus sous un régime démocratique puisqu’ils ne peuvent plus virer les gens qui rédigent les lois qu’ils vont devoir suivre. Et qu’on ne me parle pas du Parlement Européen puisque son ordre du jour est complètement sous le contrôle …de la Commission. Nos fiers élus Européens ne peuvent voter que sur les sujets où la Commission les a autorisés à voter et sur des textes préparés par cette même commission. Bien entendu, cette soumission de tous les instants est grassement rémunérée pour éviter les révoltes intempestives.
Comme je l’ai souvent écrit, les Institutions Européennes, à la fin des années 90, ont été l’objet d’un coup d’état, qui a enlevé tout pouvoir de décision aux élus des Nations pour le transférer à un théâtre d’ombres à Bruxelles.
Premiers supporters de l’Euro donc, la classe politique au pouvoir actuellement puisque la BCE les libère de la fameuse tyrannie des marchés
Deuxième élément de soutien qui assure la survie de l’Euro, la classe de «ceux qui sont payés par nos impôt», en salaires ou en subventions diverses et variées. Si la France venait à sortir de l’Euro, le bénéficiaire français de cette manne étatique verrait son pouvoir d’achat amputé de la baisse du Franc Français contre le DM. A la place d’être payé 4000 euros par mois, notre fonctionnaire toucherait 4000 nouveaux, nouveaux francs qui assez rapidement vaudraient 3000 DM. Et donc tous ces braves gens se battent pour que la France reste dans l’Euro, puisque cela leur assure un pouvoir d’achat qu’ils n’ont en rien mérité. Un exemple entre mille : d’après le journal "Marianne", le "Président qui déteste les riches" aura plus de 40000 euro par mois de droits à la retraite à faire valoir quand il cessera ses activités, payés par nos impôts, ce qui m’amène à faire deux remarques.
La première : dans mon article monsieur Ayrault et son chauffeur, j’imaginais que l’ancien Premier Ministre allait toucher des qu’il serait à la retraite environ 200.000 E par an, ce qui correspondait d’après mes calculs à la rentabilité d’un capital d’au moins 30 millions d’Euro. J’étais très, très loin du compte.
La deuxième c’est que vous ne voudriez pas que cette belle retraite, si durement gagnée, ne soit payée en francs ? La protection du pouvoir d’achat de nos élites est un devoir national.
Et classe politique et hauts fonctionnaires trouvent bien-sûr un soutien actif chez les média, qui ne survivent que grâce aux transfusions financières opérées généreusement par l’Etat Français vers le compte d’exploitation de nos défenseurs acharnés de la Liberté d’expression.
La Liberté d’expression garantie par des subventions étatiques, voila une idée que même l’URSS n’avait pas eue. La France est en effet, à ma connaissance, le seul pays démocratique au monde où la presse est subventionnée au vu et au su de tout un chacun… par le gouvernement.
Et le rôle de cette presse est très simple : il faut qu’elle explique sans arrêt au petit peuple, ignorant par définition mais dont ON veut le bien, que les "experts" (Attali, Minc, Duhamel BHL rejoints par tous les Oints du Seigneur..) sont absolument certains que si l’Euro venait à disparaitre, ce serait une catastrophe inimaginable, nous retournerions immédiatement à l’âge de pierre et la guerre entre la France et l’Allemagne reprendrait immédiatement.
Donc, le rôle des media n’est en rien de présenter un dossier argumenté sur les avantages, les inconvénients ou les modalités d’une éventuelle sortie de l’Euro mais tout simplement de faire peur. Et je dois dire qu’ils accomplissent cette mission avec brio et succès.Mais comme Attali, Minc, BHL, Duhamel et tous les seconds couteaux qui sévissent à leurs cotés se trompent sur tout et depuis toujours, le peuple commence à avoir des doutes.
J’engage le lecteur à écouter par exemple sur ce site ce que disait Attali de l’Euro à la fin des années 90….On ne sait s’il faut en rire ou en pleurer. Heureusement, ce grand homme a décidé de devenir Sri Attali, le grand sage Indou qui veut nous apprendre à trouver la paix intérieure malgré la dureté de la vie. Devant un tel culot, on ne peut que s’incliner, avec respect, en espérant que pour une fois c’est lui qui a écrit l’ouvrage et que ce sera son dernier.
Mais la partie la plus facile à effrayer dans la population est bien sur constituée par les rentiers qui ont pensé s’assurer une retraite en souscrivant à une assurance vie qu’ils ont investie massivement en obligations de l’Etat Français. Eux, ils sont terrifiés par l’éventualité d’une disparition de l’Euro, et ils ont raison.
Mais hélas, la BCE, comme je l’ai indiqué plus haut a comme objectif premier non pas leur bien être (quelle idée !), mais la survie des structures de pouvoir mises en place dans les 15 dernières années en Europe au profit de gens non élus tels monsieur Juncker ou Draghi. Pour cela, elle a introduit récemment des taux d’intérêts négatifs, selon la vieille idée Keynésienne que pour avoir une économie saine, il faut d’abord procéder à l’euthanasie du rentier. Comme je l’ai indiqué dans un article récent, le but parfaitement officiel de la BCE est donc de ruiner les rentiers Européens en général et le rentier Français en particulier. Or il se trouve que les détenteurs d’assurance vie constituent en France les gros bataillons des partisans de la survie de l’Euro et la BCE vient de leur déclarer la guerre, pour protéger nos élites contre leur propre incompétence.
Le choix devant lequel se trouve le rentier Français est donc assez simple.
Soit il préfère un infarctus, la sortie de l’Euro, et cela n’est pas toujours fatal, soit il préfère un cancer généralisé. Dans le second cas, on met certes plus longtemps à trépasser, mais la fin de vie n’est pas très agréable.
Et donc nos assurés vont se retrouver ruinés quoiqu’il se passe.
Leur soutien à l’Euro va faiblir au fur et à mesure qu’ils vont prendre conscience de cette dure réalité, ce qui va ouvrir un boulevard à ceux qui veulent le supprimer (suivez mon regard…)
J’en tire deux conclusions :
La première est que les lecteurs qui ont une assurance vie doivent de toute urgence en changer la composition et vendre toutes les obligations Françaises qu’ils pourraient avoir pour les remplacer par des obligations Américaines ou des actions « Schumpéteriennes » cotées à Paris. (NDLR sont appelées “actions schumpéteriennes des actions de sociétés sans lien avec l’Etat, qui vendent un produit tangible, pour simplifier/ ex: Air Liquide)
La deuxième est que l’agonie de l’Euro a commencé, mais que nous avons en face de nous des forces immenses qui gèrent nos institutions en fonction du vieux principe socialiste « Périsse le Peuple plutôt que nos idées » et donc que cette agonie va être plus longue et douloureuse pour tout le monde que je ne le pensais en 2011.
Je suis désolé d’avoir été trop optimiste à l’époque, et je m’en excuse.
Et c’est en effet au pied du mur que l’on voit le mieux le mur. •
Charles Gave est président de l'Institut des Libertés, un think tank libéral. Il est économiste et financier. Son dernier ouvrage L’Etat est mort, vive l’état aux Editions François Bourin 2009 prévoyait la chute de la Grèce et de l’Espagne. Il est le fondateur et président de Gavekal Research et Gavekal Securities et membre du conseil d’administration de SCOR.
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Franck Ferrand a raison de dire leur fait aux éditorialistes, observateurs et médias, sur leurs méthodes et le niveau de leurs préoccupations
Propos de Valls sur le FN, sortie de Darmanin sur Taubira : Franck Ferrand s'insurge contre les éditorialistes qui ne savent faire leur miel que de ces querelles byzantines au détriment des réels problèmes de notre pays. Justement, nous pensons, ici, qu'après avoir posé le problème, il faudra bien un jour le résoudre. Réformer en profondeur les grands médias. Au besoin en créer des nouveaux, avec des professionnels de qualité, aimant la France. Et ce ne sera pas possible tant que le Système actuel durera. Lafautearousseau.
De quoi nous parlent les chroniqueurs politiques et les éditorialistes ? De la France qui décroche dans plusieurs classements ? De la dette qui explose ? Des jeunes diplômés qui s'exilent ? Des charges qui s'alourdissent ? Des dépôts de bilan en cascade ? De la paperasserie paralysante ? De la justice en souffrance? De l'armée exsangue ? Du patrimoine à l'abandon ? De l'insécurité qui progresse ? Non, bien sûr que non ! Vous n'y êtes pas du tout: les médias politiques ont bien d'autres chats à fouetter. Eux, s'intéressent aux lazzis et aux saillies, aux « tacles », aux dérapages, aux tweets, aux petites phrases. L'écume, la mousse - le poison…
Je me souviens de ces cours d'histoire où, le sourire aux lèvres, nous nous moquions des Byzantins trop bien nourris qui, alors que les Turcs poussaient à leurs portes, alors qu'eux-mêmes croulaient sous le poids de la bureaucratie, passaient leurs journées à débattre gravement, fiévreusement même, du sexe des anges... Nous en sommes arrivés au même point; et les querelles byzantines pompent l'oxygène du débat politique. Qu'ont à nous annoncer, même en période électorale, les journaux en ligne, les réseaux sociaux et les chaînes d'information en continu ? La dernière sortie de Manuel Vals sur Marine Le Pen, la polémique entre Gérald Darmanin et Christiane Taubira - bref : le néant.
La France est en train de mourir, tranquillement; presque aucune perspective ne s'y dessine plus, dans le moindre domaine; et tout ce que trouvent à nous rapporter les observateurs de la vie politique, ce sont les propos volés à tel ou tel sur tel ou tel… Prenez la moindre interview politique: les journalistes sont là, comme aux aguets, coupant la parole à l'orateur dans l'attente du mot de trop, du propos de travers, du trait d'esprit ou d'humeur -un peu comme des parieurs aux yeux écarquillés sur un combat de coqs… Qu'importe, si pendant ce temps, des gens souffrent, se débattent, appellent au secours ! Ce qui compte, c'est la petite phrase bien sentie sur laquelle on pourra, quelques heures durant, faire réagir d'autres responsables, tout aussi fatigués, de plus en plus déboussolés.
Où ce petit jeu va-t-il nous mener, au bout du compte ? Il est temps, grand temps de se poser la question. •
Franck Ferrand - Figarovox
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Et l’ennemi est… par Louis-Joseph Delanglade
On sait depuis mercredi dernier qu’un peu plus de dix mille militaires vont continuer à sécuriser un peu moins de mille sites dits « sensibles », pour un coût annuel estimé à environ un milliard d’euros. Une fois n’est pas coutume, le quotidien Le Monde, faisant fi de l’omerta de rigueur sur des statistiques risquant d’être qualifiées d’« ethniques », précise qu’en Ile-de-France, ces sites sont « principalement juifs ». Donc, en toute logique, pour savoir contre qui ou quoi on « sécurise », il devrait suffire de déterminer qui s’en prend aux Juifs.
Là-dessus, M. Valls proclame fort justement : « Il faut dire la vérité aux Français […] Il faut s'habituer à vivre avec cette menace terroriste ». Cependant, on peut s’étonner qu’il ne veuille voir dans cette dernière que « le fruit d'organisations internationales particulièrement barbares » : l’ « islamo-fascisme » qu’il dénonçait précédemment serait donc importé et trouverait un terreau d’autant plus favorable que certaines « populations » sont « stigmatisées » et victimes d’un véritable « apartheid ». La première responsable de la situation serait donc… la France elle-même. A moins que, et c’est quand même plus vraisemblable, ce ne soit le régime qui la parasite et qui, en l’occurrence, continue de vouloir et de planifier une immigration forcenée, qu’il n’est capable ni de contrôler ni de satisfaire.
En tout cas, voilà qui permet à M. Valls d’éviter de dire ce qu’on ne peut pas dire, à savoir que la religion musulmane produit en France, comme ailleurs, une proportion non négligeable de fanatiques sanguinaires - à ne pas confondre certes avec ceux qui ne le sont pas, mais à nommer pour ce qu’ils sont : des musulmans (sans pour cela être taxé d’islamophobie). En donnant ainsi l’impression de ne pas admettre l’existence d’un ennemi de l’intérieur, le chef du gouvernement cultive l’ambiguïté consécutive aux événements de janvier et c’est à bon droit que, vivant dans un pays désormais protégé par la troupe, comme au temps de la guerre d’Algérie, on peut s’interroger sur la capacité de l’Etat à assurer la protection des biens et des personnes quand lui-même reste dans le déni de la réalité.
On nous objectera que M. Valls désigne bel et bien un ennemi intérieur, quand il répète à l’envi, dans des réunions publiques précédant les prochaines élections départementales : « Le F.N. est l'adversaire principal de la gauche et du pays ». Si c’est vrai, que ne fait-il donc donner la troupe contre les locaux dudit parti ! M. Valls voue, paraît-il, une grande admiration à Georges Clémenceau. Au vu de ses propos et de ses décisions, il est à craindre que ce ne soit davantage au politicien qu’au chef de guerre que s’adresse cette admiration. Dans les faits, son propre parti étant menacé d’une déroute électorale, elle-même annonciatrice d’une possible implosion, M. Valls trouve plus commode de se défausser sur le « pelé », le « galeux » de service. Jusqu’au prochain attentat et tant que nos soldats seront en capacité de patrouiller dans nos rues ? •
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Pour saluer Onfray !
Est-ce le désastre annoncé qui fait dire à la gauche n'importe quoi ?
Accusé par le Premier ministre de préférer l'intellectuel de la nouvelle droite Alain de Benoist à Bernard- Henri Lévy, Michel Onfray a réagi dans FigaroVox. On lira comment.
Nous ne sommes pas d'accord avec Michel Onfray sur un bon nombre de sujets. Comme d'ailleurs avec Alain de Benoist. Et nous ne sommes d'accord sur presque rien avec BHL. Néanmoins, la liberté d'esprit dont Michel Onfray fait preuve nous paraît devoir être saluée. Ainsi que les nombreuses vérités à contre-courant qu'il ne craint pas de professer. Conformisme et dogmatisme sont-ils en train de se fissurer ? C'est ce qu'il semble. Lafautearousseau
Manuel Valls, l'ami de BHL, perd les pédales ! Il faut bien que la situation électorale soit catastrophique Place Beauvau pour que cet homme qui côtoya Jankélévitch chez ses parents quand il était enfant délire et panique à ce point face à la Berezina qui s'annonce!
Voici ce qu'il a dit: « Quand un philosophe connu, apprécié par beaucoup de Français, Michel Onfray, explique qu'Alain de Benoist, qui était le philosophe de la Nouvelle droite dans les années 70 et 80, qui d'une certaine manière a façonné la matrice idéologique du Front national, avec le Club de l'Horloge, le Grece, (...) au fond vaut mieux que Bernard-Henri Lévy, ça veut dire qu'on perd les repères ». Ceci a été dit sur Europe 1, I-TELE et Le Monde.
Dans le JDD, Jean-Marie Le Guen, me dit-on, s'est lui aussi fait le perroquet de ce qui leur a probablement été fourni ce matin comme élément de langage par les jeunes gominés de leur cabinet de communicants.
Si Fleur Pellerin, sa ministre de la culture, n'a jamais eu le temps de lire un seul roman de Modiano, Valls quant à lui n'a pas même pris le temps de lire l'entretien du Point à partir duquel il extravague. Qu'y ai-je dit?
La question était la suivante: « Quels sont les intellectuels de droite dont vous vous sentez le plus proche? ». Voici ce que j'ai répondu: « Je ne me sens pas proche de BHL ou d'Alain Minc, ni de Jacques Attali qui, me dit-on, sont de gauche. Faudrait-il que je me sente proche pour cela d'intellectuels de droite ? Qui sont-ils d'ailleurs? Concluez si vous voulez que je préfère une analyse juste d'Alain de Benoist à une analyse injuste de Minc, Attali ou BHL et que je préférais une analyse qui me paraisse juste de BHL à une analyse que je trouverais injuste d'Alain de Benoist … Les Papous vont hurler ! Mais ils ne me feront pas dire que je préfère une analyse injuste de BHL sous prétexte qu'il dit qu'il est de gauche et que Pierre Bergé, Libération, Le Monde et le Nouvel Observateur, pardon, L'Obs affirment aussi qu'il le serait…». Les papous ont donc hurlé, jusqu'à Matignon.
S'il faut une explication de texte à Manuel Valls auquel, décidemment la fréquentation de Jankélévitch n'a pas servi à grand chose, je disais que, moi qui suis de gauche, je préférais une idée juste, fut-elle de droite, à une idée fausse même si elle est de gauche, surtout si elle est de gauche. Quel philosophe, quel citoyen même, pourrait soutenir le contraire d'ailleurs, sauf à préférer l'erreur et le faux pour des raisons idéologiques ?
Ne pas souscrire à cette affirmation de bon sens élémentaire revient à dire qu'il vaut mieux une idée fausse avec BHL qu'une idée juste de droite. On voit où tout cela nous conduit, notamment chez Marine Le Pen !
Ainsi, pour parler de justice et de justesse, moi qui suis de gauche, puisqu'il faut le répéter dans ces temps où, effectivement ceux qui perdent leurs repères ne sont pas ceux que l'on croit, je ne souscrivais pas au propos de Manuel Valls qui estimait en 2009 sur le marché d'Evry que « ça manquait de blancos », une idée que peut-être Alain de Benoist, lui, trouverait juste, je ne sais pas… •
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Les mouvements royalistes • Activités • Nouvelles annonces
FEDERATION D'ILE DE FRANCE (Restauration nationale)PARIS♦ Mardi 10 mars 2015 à 20h : Conférence mensuelle du Cercle Histoire, Culture et Patrimoine à l’ASIEM 6, rue Albert de Lapparent, Paris 7ème. Yvan Blot, ancien député, consultant auprès de La voix de la Russie, parlera de : « Nouvelles formes de guerre et Géopolitique ».Participation aux frais.♦ Mardi 14 avril 2015 à 20h : Conférence mensuelle du Cercle Histoire, Culture et Patrimoine à l’ASIEM 6, rue Albert de Lapparent, Paris 7ème. Hilaire de Crémiers, directeur de Politique magazine, parlera de : « Dans la crise politique actuelle, que faire ? ».Participation aux frais.Suivez ces informations, qui sont régulièrement mises à jour. Pensez à nous transmettre les annonces de vos activités importantes. Cette rubrique est destinée à les faire connaître ! -
Prochaine conférence du Centre Lesdiguières à Grenoble ... C'est ce soir !
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Loisirs • Culture • Traditions ...
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Rire ou sourire un peu ... même s'il n'y a pas vraiment de quoi
Signé JM:o
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Presse & Société • Charlie deux mois après ...
Malgré tous les efforts encore déployés, « l'effet Charlie » est aujourd'hui largement retombé. Et nous avons tout lieu de nous féliciter de n'avoir pas été de ceux qui au lendemain de la tuerie du 7 janvier, sous le coup de l'événement et de l'émotion, se sont dits Charlie. Au matin du 8 janvier, alors que les opérations de police étaient en cours, que les terroristes courraient toujours, que l'on ignorait comment l'affaire se terminerait, nous avons pris la position inverse, nous avons refusé de nous dire Charlie. Nous étions, alors, presque les seuls ... Mais nombreux sont ceux qui ont rapidement compris que ce slogan - comme quelques autres qui allaient suivre - était une sorte de piège immédiatement imaginé par les hommes du Système pour canaliser, détourner la réaction nationale et populaire qui eût été la suite normale de ces événements. Dans de nombreux cas, les positions se sont progressivement modifiées . « L'esprit du 11 janvier » a été été rapidement rattrapé par les jeux politiciens. Le soufflé des sondages à la hausse pour Hollande et Valls est vite retombé. Deux mois après, voici ce que nous écrivions au matin du 8 janvier. Nous n'avons rien à y changer. Lafautearousseau
Quand on laisse entrer chez soi, en un laps de temps relativement court, des millions d’immigrés venus d’un autre continent, nés d’une civilisation radicalement différente, guidés par les mirages d’un niveau de vie que leur misère originelle rend terriblement attrayants et qui n’ont que peu de sens et de respect de ce que sont les mœurs, les lois, les traditions du pays où ils arrivent, quand on en a soi-même largement perdu l’amour et la pratique, il n’ya pas de quoi être étonnés des troubles et des violences qui se produisent inéluctablement. C’est la première réflexion qui nous vient à l’esprit après les évènements tragiques d’hier, à Paris. Il y a longtemps, ici, en effet, que nous mettons en garde contre la politique d’immigration de la France, devenue plus périlleuse encore du fait de la crise économique et du laxisme de nos gouvernants. Du fait, aussi, d’un certain nombre de nos erreurs - de graves erreurs - en matière de politique étrangère. Il y a longtemps que nous signalons à quel point notre République vit sur une poudrière et qu’il peut arriver un temps où le travail de nos services de sécurité ne suffira plus à empêcher la multiplication des violences et des attentats. Ce temps est peut-être arrivé et il ne faut pas manquer d’en rechercher les causes, d’en marquer les responsabilités. Certes, tous les musulmans de France ne sont pas des terroristes. Loin de là. Nombre d’entre eux sont probablement en voie d’intégration. Et le réalisme devrait conduire, si nous en sommes capables, à les y aider, à les y encourager. Mais les risques de l’immigration massive demeurent ; elle est un terreau porteur de terribles dangers. Et, en tout cas, tous les terroristes qui menacent aujourd’hui la France le font au nom de l’Islam.
Notre seconde remarque est que la société de la liberté, de l’insolence et de l’irrespect que l’on nous prêche inlassablement depuis hier – mais liberté, insolence et irrespect factices et convenus qui cachent en réalité un profond conformisme et sont à sens unique – comporte en soi-même les germes de la dissolution et de la violence. Les médias, la pensée unique, ont immédiatement forgé, imposé le slogan « Nous sommes tous Charlie » et posé la « liberté d’expression » comme un absolu. Nous regrettons de dire que nous ne sommes pas de cet avis. Aucune liberté ne doit se considérer comme un absolu. Y compris la liberté d’expression, notamment celle de la presse qui ne devrait pas pouvoir manquer de s’imposer la règle, l’éthique, la déontologie qui donne à toute liberté sa définition et sa justification. C’est ce que Charlie Hebdo ne reconnaissait pas, ne s’imposait pas. L’on ne moque pas, selon nous, qui plus est de façon triviale, ce qui pour des milliards d’hommes, à tort ou à raison, constitue depuis des siècles des figures sacrées. Ainsi en est-il des figures de l’Islam, comme de celles du Christianisme. Les morts sont naturellement à regretter, leurs familles à plaindre. Mais – au risque de choquer – le coup porté à Charlie Hebdo ne nous paraît pas une perte de substance pour la France.
Nous ne sommes donc pas Charlie. Matteo Renzi, apportant le soutien de l’Italie, vient de déclarer : « On est tous la France ». C’est ce que, dans ces circonstances, il convient seul de dire et de penser. •