UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1535

  • La France « Big Brotherisée » ? C'est le dossier du numéro de mars de Politique magazine, qui vient de paraître

     

    Nous reviendrons sur cette excellente nouvelle parution.

    Abonnez-vous !

     

    Lire la suite

  • Ceux qui ont encore des idées dans la vraie droite ? En tout cas, Le Point ne retient aucun homme politique !

     

    Couverture du dernier numéro du Point. Symptomatique ?

  • VENDEE • Retour sur un anniversaire : Liberté, Egalité, Fraternité qu'ils disaient ! par Bernard PASCAUD*

    Vitrail commémorant le massacre du Luc-sur-Boulogne le 28 février 1794  

     

    2920517656.jpgLe massacre des Lucs-sur-Boulogne - le 28 février 1794 - est le plus célèbre et le plus important massacre perpétré par les troupes républicaines des colonnes infernales pendant la guerre de Vendée.

    Le 17 janvier 1794, la Convention avait ordonné la destruction définitive de la Vendée « afin que pendant un an, nul homme, nul animal ne trouve sa subsistance sur ce sol » dira le député Fayau. Le général Rossignol s'écrie

    « il faut faire de ce pays un désert, et le peupler de bons Républicains ».

    De cette phrase naîtra pour certains l'idée de dépopulation de la Vendée. Les preuves formelles de crimes contre l'humanité existent affirme Renée Casin, ce sont les ordres de la Convention et les rapports des généraux assassins. Elle cite le rapport de Westerman à la Convention :

    « Il n'y a plus de Vendée, citoyens républicains. Elle est morte sous notre sabre, libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l'enterrer dans les marais et les bois de Savenay suivant les ordres que vous m'aviez donnés. J'ai écrasé des enfants sous les pieds des chevaux, massacré des femmes, qui au moins pour celles là, n'enfanteront plus de brigands. Je n'ai pas de prisonniers à me reprocher, j'ai tout exterminé…Les routes sont semées de cadavres. Il y en a tant que par endroits ils font pyramide. On fusille sans cesse à Savenay, car à chaque instant il arrive des brigands qui prétendent se rendre prisonniers…Nous ne faisons pas de prisonnier. : Il faudrait leur donner le pain de la liberté, or la liberté n'est pas révolutionnaire. » **

    Et Turreau de Garambouville, ancien officier des troupes royales, ayant caché sa particule et une partie de son nom à la révolution, qui réside à Cholet, divise ses 2 armées de 6 divisions en 2 colonnes (24 colonnes) qui vont balayer le pays. Les ordres qu'ils donnent sont :

    « Tous les brigands qui seront trouvés les armes à la main, ou convaincus de les avoir prises seront passés au fil de la baïonnette. On agira de même avec les femmes, filles et enfants qui seront dans ce cas. Les personnes seulement suspectes ne seront pas plus épargnées. Tous les villages, métairies, bois, genêts et généralement tout ce qui peut être brûlé sera livré aux flammes. Sous 15 jours, il n'existera plus en Vendée ni maisons, ni armes, ni vivres, ni habitants… Je sais qu'il peut y avoir quelques patriotes dans ce pays. C'est égal, nous devons tout sacrifier »

    Ainsi 24 colonnes marchant en même temps et dans chaque sens, devront lorsqu'elles de rencontreront, avoir fait de la Vendée :

    « un désert de terres brûlées, de chaumières détruites, de châteaux en ruines, de corps mutilés que survoleront des corbeaux et que dévoreront les loups » indiquera encore Fayau.

    Turreau prend le commandement de l'armée basée à Bressuire et devant aller d'est en ouest alors que le général Haxo est à la tête de la seconde qui viendra à sa rencontre. Les colonnes sont au départ sous les ordres des généraux Grignon, Huché, Dufour, Caffin, Amey, Charlery, Beaufranchet, Chalbos, Grammont, Cordelier, Commaire et Dalliac. Puis, au fil des maladies, des disgrâces et des remaniements, on voit ensuite se joindre à la campagne de destruction les généraux Joba, Carpentier, Duval, Cortez, Robert, Bard, Dutruy, et le chef de bataillon Prévignaud. Elles ont commencé leur œuvre le 21 janvier 1794, jour du premier anniversaire de la décapitation de Louis XVI. Elles la poursuivent jusqu'en mai 1794, quasiment quatre mois de feu et de mort…

    Turreau finit baron d'empire, et son nom est gravé sous l'Arc de Iriomphe … pour combien de temps encore ? Comme on est incapable d'expliquer et de justifier le crime, on préfère le nier et le banaliser. Le mémoricide vient achever le génocide.

    Outre les viols systématiques des femmes, ce qui n'est sans doute qu'un misérable détail parmi toutes leurs forfaitures, « ces soldats de la liberté » dépeçaient les femmes enceintes, pour en extraire les bébés avec des baïonnettes, et les planter sur des lances, qu'ils exhibaient ainsi, à cheval, comme des trophées... Les femmes ainsi avortées, servaient alors de mangeoires pour les chevaux : on substituait le bébé par du foin tout simplement... Les avorteurs d'aujourd'hui ont d'illustres ancêtres... La liste des « exactions » est longue comme un jour sans pain... On parle de dépecer encore des cadavres afin d'en extraire la peau pour en faire des pantalons sans couture... ou bien d'en extraire la graisse humaine pour la réutiliser. Aujourd'hui, les eugénistes utilisant les fœtus avortés pour en faire des substituts de goût ont d'illustres prédécesseurs. Quant aux méthodes d'extermination globale, bienvenue dans le monde moderne... Tout ce qui a été utilisé au XXIème siècle a été tenté... au XVIIIe par les révolutionnaires : la poudre est chère, donc, fusiller coûte cher et comme on tue tout le monde, il est impossible de demander de la faire rembourser par la famille comme le feront les communistes chinois. Comme en France, on n'a pas de poudre, mais on a des idées on essaie tout. D'abord, la méthode manuelle, le sabre et la baïonnette ; mais malgré l'ardeur et le zèle des suppôts de la Révolution, le rendement est minable, comme pour la guillotine... Alors, on fait intervenir les cerveaux du pays pour imaginer un avenir radieux et rentable aux fils de la Veuve... On essaie la poudre explosive, mais la maîtrise technologique n'est pas encore là : on est loin des charniers à canon de la Grande Guerre. On essaie alors le gaz, résultat identique, malgré le zèle des physiciens de la Révolution, le savoir-faire technique manque pour rentabiliser ces armes. D'autres profiteront de l'expérience… On tente aussi le poison, sans succès encore. Puisque la physique est incapable de servir, on applique le bon sens : ce sont les « noyades » de Nantes, où l'on coule des navires entiers pour noyer un maximum de personnes en même temps. Mais on perd le côté festif de la Révolution. Car on est là pour extraire le Christ de la Vendée et rayer la Vendée. Alors, on ajoute l'ignominie à la barbarie : ce sont alors les « mariés » de la Loire, où l'on associe par couple des vendéens, on les dénude, tête-bêche, et on les attache. On associe tout ce qui peut être le plus choquant : une sœur et un prêtre que l'on noie ensemble pour faire la fête ! Voilà le VRAI visage de la Révolution... le VRAI visage de la République... C'est ce visage qui surgit quand il s'agit de sauver la République...

    Oui notre pays est malheureusement divisé. Et cette division passe au plus profond de son âme ; elle date de cette époque ! La France ne trouvera pas la paix tant qu'elle ne reconnaitra pas cette faute capitale commise contre Dieu et ses propres enfants.

     

    * Président de la Restauration Nationale

    ** Les catholiques et la révolution française de Renée Casin page 100.

     

  • Discours d'Alexandre Soljenitsyne, le samedi 25 septembre 1993, aux Lucs-sur-Boulogne

    Dans ce discours, Soljenitsyne dit le mal qu'il faut penser de toute révolution. De la nôtre en particulier. Il critique ses racines idéologiques elles-mêmes, les illusions des Lumières, la devise de notre République, les « organisateurs rationalistes du bonheur du peuple »...

    On notera que tel est l'objet profond de nos analyses, dans ce quotidien lafautearousseau.

    Sur la réalité des révolutions, sur les horreurs qu'elles engendrent, sa pensée se "dédouble" dans une vision grandiose et universelle des maux que le monde a connus de leur fait, aux XIXème et XXème siècles. Il appelle de ses voeux le temps où seront érigés, en Russie, des monuments pour témoigner de cette barbarie et souhaite que les Français en fassent autant, non seulement comme objet de mémoire, mais aussi, mais surtout, comme condition d'une renaissance. 

    Soljenitsyne ouvre à notre réflexion de multiples « pistes » avec, à l'instar du pape Jean-Paul II, la force et l'autorité d'un témoin, d'une victime, en définitive victorieuse. Lafautearousseau 

     

    1021349285.jpgTexte intégral du discours prononcé par Alexandre Soljenitsyne, , aux Lucs-sur-Boulogne, le samedi 25 septembre 1993 pour l'inauguration de l'Historial de Vendée . 

    M. le président du Conseil général de la Vendée, chers Vendéens,           

    Il  y a deux tiers de siècle, l'enfant que j’étais lisait déjà avec admiration dans les livres les récits évoquant le soulèvement de la Vendée, si courageux, si désespéré. Mais jamais je n'aurais pu imaginer, fût-ce en rêve, que, sur mes vieux jours, j'aurais l'honneur d’inaugurer le monument en l'honneur des héros et des victimes de ce soulèvement.            

    Vingt décennies se sont écoulées depuis : des décennies diverses selon les divers pays. Et non seulement en France, mais aussi ailleurs, le soulèvement vendéen et sa répression sanglante ont reçu des éclairages constamment renouvelés. Car les événements historiques ne sont jamais compris pleinement dans l'incandescence des passions qui les accompagnent, mais à bonne distance, une fois refroidis par le temps.

    Longtemps, on a refusé d'entendre et d'accepter ce qui avait été crié par la bouche de ceux qui périssaient, de ceux que l'on brûlait vifs, des paysans d'une contrée laborieuse pour lesquels la Révolution semblait avoir été faite et que cette même révolution opprima et humilia jusqu'à la dernière extrémité.

    Eh bien oui, ces paysans se révoltèrent contre la Révolution. C’est que toute révolution déchaîne chez les hommes, les instincts de la plus élémentaire barbarie, les forces opaques de l'envie, de la rapacité et de la haine, cela, les contemporains l'avaient trop bien perçu. Ils payèrent un lourd tribut à la psychose générale lorsque le fait de se comporter en homme politiquement modéré - ou même seulement de le paraître - passait déjà pour un crime.            

    C'est le XXème siècle qui a considérablement terni, aux yeux de l'humanité, l'auréole romantique qui entourait la révolution au XVIIIème. De demi-siècles en siècles, les hommes ont fini par se convaincre, à partir de leur propre malheur, de ce que les révolutions détruisent le caractère organique de la société, qu'elles ruinent le cours naturel de la vie, qu'elles annihilent les meilleurs éléments de la population, en donnant libre champ aux pires. Aucune révolution ne peut enrichir un pays, tout juste quelques débrouillards sans scrupules sont causes de mort innombrables, d'une paupérisation étendue et, dans les cas les plus graves, d'une dégradation durable de la population.

    Le mot révolution lui-même, du latin revolvere, signifie rouler en arrière, revenir, éprouver à nouveau, rallumer. Dans le meilleur des cas, mettre sens dessus dessous. Bref, une kyrielle de significations peu enviables. De nos jours, si de par le monde on accole au mot révolution l'épithète de «grande», on ne le fait plus qu'avec circonspection et, bien souvent, avec beaucoup d'amertume.

    Désormais, nous comprenons toujours mieux que l'effet social que nous désirons si ardemment peut être obtenu par le biais d'un développement évolutif normal, avec infiniment moins de pertes, sans sauvagerie généralisée. II faut savoir améliorer avec patience ce que nous offre chaque aujourd'hui. II serait bien vain d'espérer que la révolution puisse régénérer la nature humaine. C'est ce que votre révolution, et plus particulièrement la nôtre, la révolution russe, avaient tellement espéré.

    La Révolution française s'est déroulée au nom d'un slogan intrinsèquement contradictoire et irréalisable : liberté, égalité, fraternité. Mais dans la vie sociale, liberté et égalité tendent à s'exclure mutuellement, sont antagoniques l'une de l'autre! La liberté détruit l'égalité sociale - c'est même là un des rôles de la liberté -, tandis que l'égalité restreint la liberté, car, autrement, on ne saurait y atteindre. Quant à la fraternité, elle n'est pas de leur famille. Ce n'est qu'un aventureux ajout au slogan et ce ne sont pas des dispositions sociales qui peuvent faire la véritable fraternité. Elle est d'ordre spirituel. 

    1630734882.jpgLa liberté et l'égalité s'excluent mutuellement. Et, en guise de fraternité, la Convention pratiqua le génocide !...

    Au surplus, à ce slogan ternaire, on ajoutait sur le ton de la menace : « ou la mort», ce qui en détruisait toute la signification. Jamais, à aucun pays, je ne pourrais souhaiter de grande révolution. Si la révolution du XVIIIème siècle n'a pas entraîné la ruine de la France, c'est uniquement parce qu'eut lieu Thermidor.

    La révolution russe, elle, n'a pas connu de Thermidor qui ait su l'arrêter. Elle a entraîné notre peuple jusqu'au bout, jusqu'au gouffre, jusqu'à l'abîme de la perdition. Je regrette qu'il n'y ait pas ici d'orateurs qui puissent ajouter ce que l'expérience leur a appris, au fin fond de la Chine, du Cambodge, du Vietnam, nous dire quel prix ils ont payé, eux, pour la révolution. L'expérience de la Révolution française aurait dû suffire pour que nos organisateurs rationalistes du bonheur du peuple en tirent les leçons. Mais non ! En Russie, tout s'est déroulé d'une façon pire encore et à une échelle incomparable.           

    De nombreux procédés cruels de la Révolution française ont été docilement appliqués sur le corps de la Russie par les communistes léniniens et par les socialistes internationalistes. Seul leur degré d'organisation et leur caractère systématique ont largement dépassé ceux des jacobins. Nous n'avons pas eu de Thermidor, mais - et nous pouvons en être fiers, en notre âme et conscience - nous avons eu notre Vendée. Et même plus d'une. Ce sont les grands soulèvements paysans, en 1920-21. J'évoquerai seulement un épisode bien connu : ces foules de paysans, armés de bâtons et de fourches, qui ont marché sur Tanbow, au son des cloches des églises avoisinantes, pour être fauchés par des mitrailleuses. Le soulèvement de Tanbow s'est maintenu pendant onze mois, bien que les communistes, en le réprimant, aient employé des chars d'assaut, des trains blindés, des avions, aient pris en otages les familles des révoltés et aient été à deux doigts d'utiliser des gaz toxiques. Nous avons connu aussi une résistance farouche au bolchévisme chez les Cosaques de l'Oural, du Don, étouffés dans les torrents de sang. Un véritable génocide.     

    En inaugurant aujourd'hui le mémorial de votre héroïque Vendée, ma vue se dédouble. Je vois en pensée les monuments qui vont être érigés un jour en Russie, témoins de notre résistance russe aux déferlements de la horde communiste. Nous avons traversé ensemble avec vous le XXème siècle. De part en part un siècle de terreur, effroyable couronnement de ce progrès auquel on avait tant rêvé au XVIIIème siècle. Aujourd'hui, je le pense, les Français seront de plus en plus nombreux à mieux comprendre, à mieux estimer, à garder avec fierté dans leur mémoire la résistance et le sacrifice de la Vendée.  Alexandre SOLJENITSYNE 

     

    GRANDS TEXTES I

    Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerres de Géants" (Album Lafautearousseau)

     

  • L'ACTUALITE POLITIQUE ET LA SITUATION DE LA FRANCE : Ce sera le thème du prochain Café actualités d'Aix en Provence avec Hilaire de Crémiers ... Et c'est ce soir

    H d C Aix.jpg

    Les inquiétudes sont multiples, et la réalité trop souvent occultée ou présentée de manière à orienter et manipuler l’opinion : Faillite financière et économique, Grèce, antichristianisme délirant, politique étrangère, Ukraine…. Autant de sujets qui méritent d’être abordés autrement.
     
    C’est à cet exercice que se livrera : Hilaire de Crémiers. 
  • Message d'un lecteur qui nous tresse d'excessives couronnes ... qui font tout de même plaisir !

    lazinier.jpg

    Bonjour à tous les merveilleux collaborateurs & les petites mains de la Faute à Rousseau.  

    Comme dirait Stromae, VOUS ETES TOUT SIMPLEMENT FORMIDABLES ...

    Véritable plaisir pour les yeux, la nouvelle formule est véritablement IRRÉSISTIBLE  ...

    J'en profite pour saluer tout particulièrement l'AMI FRANCOIS DAVIN ...

    « IL EST DES LIEUX OU SOUFFLE L'ESPRIT ». A. L. 

  • Qui sont les gugusses ? par Louis-Joseph Delanglade

     

    Sachant ce qu’ont donné les interventions « occidentales » en Irak  et en Libye notamment, il n’est pas surprenant mais plaisant d’entendre les réactions du microcosme politique et médiatique parisien au bref voyage effectué à Damas par quatre parlementaires français. M. Assad étant considéré comme un pestiféré, la condamnation a été sans appel, MM. Valls (« une faute morale ») et Hollande (« une rencontre […] avec un dictateur ») se retrouvant une fois de plus d’accord avec M. Sarkozy (« quatre gugusses »). Pourtant, tranchant avec la ridicule désinvolture de l’un et la pitoyable moraline des autres, les propos de M. Assad, rapportés par l’agence Sana, sont marqués au coin du bon sens :« la lutte anti-terroriste exige une véritable volonté politique et une ferme conviction que ce danger menace tout le monde […] la Syrie a toujours favorisé la coopération entre les pays car elle constitue le meilleur moyen de freiner l’expansion du terrorisme ».  

    En bon petit soldat de la bien-pensance, M. Guetta explique doctement (France Inter, vendredi 27), après une présentation intelligente de la situation, pourquoi il faut persévérer dans une politique d’hostilité au régime de M. Assad. Il a bien évidemment raison de souligner que la Syrie est devenue un enjeu stratégique dans la lutte opposant chiites et sunnites. Mais il veut croire que M. Assad n’est plus qu’une sorte de jouet entre les mains de l’Iran et du Hezbollah. C’est oublier un peu vite que son régime garde la confiance de nombreux sunnites et de toutes les minorités (les alaouites, les chrétiens, les druzes, les kurdes) et qu’il représente, qu’on le veuille ou pas, la réalité du pouvoir politique établi à Damas. En fait, quand il évoque un « compromis » entre sunnites et chiites, M. Guetta veut surtout continuer à croire que serait possible une sorte de troisième voie - ouverte par une prétendue opposition éclairée et démocratique - ce qui relève davantage du fantasme (à l’image des délires de M. Lévy) que du réalisme politique. 

     

    M. Védrine, rappelant l’évidence (« c’est une guerre civile, avec des arguments pour et contre, dans tous les sens ») avait prévenu (RFI, août 2013) qu’« il n’y a pas de bonne solution ». Dès lors, et n’en déplaise à M. Guetta, mais aussi à MM. Valls, Hollande et Sarkozy, il faut choisir le moindre mal. Il est évident que nous n’aurions rien à gagner à la disparition du régime alaouite au profit d’un régime ouvertement sunnite qui déséquilibrerait un peu plus la région et pourrait constituer un allié supplémentaire des diverses factions de l’islamo-terrorisme. Or, comme le dit fort justement M. Girard (Le Figaro, vendredi 27), « la position française est intenable car elle ne prend pas en compte la notion d'ennemi principal »: notre ennemi principal, c’est quand même bien celui contre lequel nous dirigeons nos frappes aériennes, celui que, jusque sur notre sol, nous considérons comme une menace justifiant le déploiement de milliers de soldats. 

    Ceux qui, croyant benoîtement au mythe des printemps arabes, ont fait de M. Assad l’ennemi qu’il n’est pas, ceux-là en vérité sont des gugusses. 

  • « Un message de sang » : le court et saisissant récit de François d'Orcival ...

    Francois-d-Orcival-930x620.jpgFrançois d'Orcival a publié dans Valeurs actuelles un remarquable article sur la décapitation des 21 coptes égyptiens et ses suites. C'est avec grande précision et en des termes saisissants qu'il y retrace l'horrible scénario. De sorte que ce récit est beau et qu'il nous a paru bon et utile de publier cet extrait. Lafautearousseau  • 

    La décapitation des coptes égyptiens, les attentats de Copenhague sont autant de “messages” qui appellent la légitime défense…

    Le dimanche 15 février, quelques heures après le double attentat de Copenhague, l’État islamique diffuse une nouvelle vidéo, gravissant un degré de plus dans l’utilisation des réseaux mondiaux d’information pour terroriser l’Occident par la sauvagerie. Le long d’une plage de Tripoli défilent sur le sable 21 hommes en tenue orange, les mains liées dans le dos ; chacun d’eux est doublé par un homme cagoulé, dissimulé de la tête aux pieds par un uniforme noir, le poignard dans la ceinture. Les prisonniers en orange sont des pêcheurs chrétiens coptes venus d’Égypte et qui ont traversé la frontière libyenne à la recherche de travail.

    C’est là qu’ils ont été capturés par les djihadistes en noir qui portent désormais le label du califat islamique. Les pêcheurs égyptiens ont été ensuite transférés jusqu’à Tripoli pour montrer que la capitale libyenne — “libérée” en septembre 2011 par l’opération franco-britannique — était dorénavant aux mains de l’État islamique, dont les colonnes armées combattent en Irak et en Syrie, dans le Sinaï et maintenant sur les côtes libyennes. La démonstration ne suffit pas : les 21 chrétiens égyptiens doivent s’agenouiller ; dans leur dos se dressent leurs assassins. Les caméras vont filmer l’atroce décapitation collective. Quand la centrale djihadiste la met en ligne, celle-ci est accompagnée de ce sous-titre : « Ceci est un message de sang à la nation de la croix » et « aux fidèles de l’Église ennemie ». 

     

    François d'Orcival, de l'Institut

  • La Semaine de MAGISTRO, une tribune d'information civique et politique

    Magistro + gros.jpgDépassons les appareils et les discours dits de droite, dits de gauche ou d'ailleurs  ...  partageons les fondamentaux !

    MAGISTRO vous invite à lire : 

     

    Sophie de MENTHON   Chef d’entreprise, présidente d'ETHIC 
    Sexe
    Il faut voter OUI à la loi Macron
    Ivan RIOUFOL   Journaliste politique  Les chrétiens, ces oubliés de la république
    Denis TILLINAC   Ecrivain   L’imposture des valeurs "républicaines"
    Maxime TANDONNET   Haut fonctionnaire   Quand le 49-3 rappelle... la IVe République
    Arnaud TEYSSIER   Haut fonctionnaire, historien   De "la religion civile républicaine"
    Jean SALVAN   Officier, général de corps d'armée   Islam et attentats
    Eric ZEMMOUR   Journaliste politique   Ukraine : Hollande, Merkel et l'alliance russe
    Michel SEGAL   Mathématicien   Ukraine
    Alain CORVEZ   Conseiller en stratégie internationale   Avec les BRICS, pour un système gagnant-gagnant
    RAPPEL :
    Article de Rémi BRAGUEsur l'Islam - Pour une hygiène de la polémique, 13 juillet 2008 
                                                                                                    
    Transmettez, faites suivre ... 

  • Loisirs • Culture • Traditions ...

    Rire ou sourire un peu ... de la dette grecque, s'interroger avec Gérard Leclerc sur les destructions barbares de sites historiques par la révolution islamique, mettre, grâce à Anne Bernet, nos pas dans les pas de Bonchamps au temps des guerres de Vendée, faire un tour du côté des dernières BD parues chez Glénat dont une toute nouvelle sur Saint -Exupéry, et vous conseiller, pour finir, de devenir ami de la page Facebook de Lafautearousseau ... ce sera notre programme de ce dimanche. Bonne lecture ! 

  • Culture & Patrimoine • Destruction de sites historiques par l'EI ou la révolution culturelle djihadiste, par Gérard LECLERC

    GERARD LECLERC.JPGPour Gérard Leclerc, la destruction par les djihadistes de Daesh d'oeuvres préislamiques très rares traduit une volonté d'éradication de tout héritage.

    Gérard Leclerc est un journaliste, philosophe et essayiste. Il est éditorialiste à France catholique et à Radio Notre-Dame. (Entretien avec Alexandre Devecchio).

     

    Les djihadistes de l'État islamique ont mis en ligne une vidéo, jeudi 26 février, où ils détruisent à coups de masse des œuvres préislamiques très rares du musée de Mossoul en Irak. Que cela vous inspire-t-il ?

    Gérard Leclerc: Je suis horrifié. Ce n'est pas un massacre, ni une décapitation ou une crucifixion. Mais c'est une violence qui blesse de manière très particulière, qui s'attaque à notre nature profonde. Cela m'évoque l'attentat à la bombe qui endommagea le musée des Offices à Florence en 1993, des oeuvres d'art inestimables avaient été abîmées. Les terroristes ont agi sciemment: leur réflexe consiste à éradiquer tout ce qui ne convient pas à leur conception de la vie.

    Après la destruction de la tombe du prophète Jonas, c'est la deuxième fois que Mossoul est visée. Cette ville occupe-t-elle une place particulière dans la civilisation judéo-chrétienne ?

    Ninive est une ville biblique. Elle est liée à l'histoire de Jonaz, prophète juif, envoyé par Dieu dans une grande ville païenne qu'il va convertir de manière improbable. D'abord sceptique, Jonas s'enfuit. Mais son bateau est pris dans une tempête. Il est alors avalé par une baleine qui au bout de trois jours et de trois nuits le rejette sur le rivage, d'où il repartira finalement convertir Ninive. Jonaz et Ninive sont ainsi restés des figures importantes de la révélation de la culture biblique puisque le Christ lui-même se référera, selon l'Évangile de saint Matthieu, au seul signe de Jonas, alors qu'on lui réclame un signe décisif pour attester du caractère de sa mission.

    Jonaz est aussi un prophète pour les musulmans puisqu'ils sont reliés à la culture biblique de l'Ancien testament. Mahomet se veut l'homme qui clôt la révélation et celle-ci part d'Abraham. Il y a une parenté culturelle indéniable.

    S'ils appartiennent aussi à la culture musulmane, pourquoi s'en prendre à ces sites historiques ?

    Les terroristes se réfèrent à la tendance iconoclaste qu'on retrouve dans l'histoire des religions, y compris dans la théologie chrétienne. L'image, considérée comme une forme d'idolâtrie est en effet un interdit biblique. Il faut se souvenir de la célèbre querelle des images de Byzance qui s'étend de 723 à 843. Pendant cette centaine d'années, les empereurs byzantins interdirent le culte des icones et firent détruire systématiquement les images représentant le Christ ou les saints. Mais celle-ci va se clore finalement par le triomphe de l'orthodoxie et du culte des icônes lors du deuxième Concile de Nicée en 787. Cela se traduira par l'émergence de l'art religieux occidental et la production de merveilles artistiques inégalées. Néanmoins, dans le registre religieux, il y a une lutte constante entre la représentation et le refus de la représentation. Il ne faut pas oublier non plus que dans le protestantisme au XVIe siècle, il y a aussi une rage iconoclaste qui va faire des ravages dans notre patrimoine culturel. Evidemment, il ne s'agit pas de faire un rapprochement hasardeux entre le calvinisme et l'islam racical. Mais les islamistes s'appuient sur une tradition religieuse iconoclaste défaite par le christianisme. Ils ont pris le parti de la suppression de toute représentation qui à leurs yeux est idolâtrique.Cette politique de la terre brûlée se rapporte à une certaine conception du divin, qui ignore que l'épiphanie de la transcendance peut briller dans des oeuvres faites de main d'homme. Cela les conduit à se retourner contre toute la culture, même si leur fureur est encore plus grande à l'égard de toutes les civilisations étrangères à l'islam.

    Au-delà du fanatisme iconoclaste religieux, n'y-a-t-il pas aussi aussi une dimension totalitaire dans ces actes ?

    Oui, il y a une volonté d'éradication du passé comme si les islamistes voulaient refaire l'humanité à neuf. A travers l'application rigoureuse de la charia, ils cherchent à créer une société nouvelle et un homme nouveau. On peut faire l'analogie avec la révolution culturelle chinoise et la volonté des gardes rouges d'éradiquer tout héritage culturel et artistique, de faire table rase du passé. Il s'agissait d'araser complètement le paysage de toute mémoire. On se souvient aussi de la formidable rage de certains révolutionnaires français que l'abbé Grégoire avait dénoncée.

    Pour la première fois, les djihadistes ont filmé leurs destructions. Que cela signifie-t-il selon vous ?

    La diffusion des images vise à atteindre l'opinion occidentale en la touchant dans ses ressorts les plus profonds. Il s'agit de terroriser les esprits en disant: «Nous sommes les radicaux des radicaux, nous ne ferons grâce de rien...» 

    FIGARO VOX Vox Monde -  

  • HISTOIRE • Quelques instants de réconciliation nationale, par Anne Bernet

    LivresViollier             

    « Grâce pour les prisonniers ! Bonchamps l’ordonne ! ».

    anne bernet.pngAlors que la guerre de Vendée bascule dans l’horreur et que les armées républicaines mettent en œuvre les premières mesures d’extermination votées par la Convention à l’encontre des « Brigands », ce 17 octobre 1793, le général angevin, mortellement blessé devant Cholet, refuse d’entrer dans l’implacable logique du monde totalitaire en train de naître et lui oppose le pardon évangélique, la faisant voler en éclats. Les cinq mille prisonniers républicains détenus dans l’abbatiale de Saint-Florent-le-Vieil ne mourront pas. Parmi eux, il en est un dont le fils deviendra célèbre sous le nom de David d’Angers.

    « Des hommes libres acceptant la vie de la main des esclaves. Cela n’est pas républicain ! Taisons ce déplorable événement. Les Brigands n’ont pas de journaux. Tout cela s’oubliera. » écrit alors Barère à Paris.

    Trente-cinq ans plus tard, au sommet de son talent, le sculpteur Pierre-Jean David n’a pas oublié l’homme qui sauva son père. En marque d’éternelle gratitude, encourant la désapprobation de ses amis républicains autant que la méfiance des royalistes, il décide d’offrir au général de Bonchamps un tombeau à sa mesure.

    Yves Viollier n’en finit pas de revenir à la guerre de Vendée. Elle le hante. Lui aussi est en pleine possession de son métier. Jouant avec les époques, il croise les destins du sculpteur, de son modèle, « un ancien soldat de Buonaparte » diront, scandalisés, quelques pieux imbéciles, de Bonchamps, et de tout ce petit peuple de l’Ouest qu’il connaît si intimement. Viollier n’est pas historien, et cela n’a aucune importance. Peu importe les minimes erreurs qui peuvent se glisser ici ou là puisqu’il saisit, avec une rare acuité, cet « instant de grâce » immortalisé dans le marbre où les deux France, la blanche et la bleue, furent sur le point de se réconcilier. 

    L’instant de grâce, d’Yves Violllier, Robert Laffont, 240p., 19 euros.

    Politique magazine, Par

  • B.D. • Du nouveau chez Glénat : Saint-Exupéry, le seigneur des sables

    C’est aux tous premiers pas d’Antoine de Saint-Exupéry dans l’aviation civile que Pierre-Roland Saint-Dizier et Cédric Fernandez nous convient. En ce mois d’octobre 1926, le futur héros de l’Aéropostale et de la Seconde Guerre mondiale, disparu en juillet 1944 à bord de son P-38 au-dessus de la Méditerranée, rejoint un immeuble cossu de Paris où il a rendez-vous. Il y rencontre le directeur général de la compagnie Latécoère (future Aéropostale) pour un entretien d’embauche. Ce dernier lui indique que le directeur d’exploitation des lignes, Didier Daurat, recherche un second pour des tâches administratives. Or le jeune Antoine de Saint-Exupéry (26 ans) ne rêve que de voler. Refus catégorique du directeur général qui ne recherche que des pilotes expérimentés ayant fait leurs preuves au combat… Néanmoins, Saint-Exupéry rejoint Toulouse pour y rencontrer Didier Daurat qui met en garde le jeune homme, certes plein de fougue mais forcé de ronger son frein. Avant d’être pilote, Saint-Ex’ devra apprendre le métier de mécanicien et surtout y faire ses preuves.

    Cet album, de très belle facture, met en lumière une période méconnue de Saint-Exupéry, celle qui couvre les années 1926 à 1929, pendant lesquelles il a été mécanicien et ensuite pilote entre Toulouse-Montaudran et Dakar. Il y fait la connaissance de deux autres figures emblématiques de l’aviation : Jean Mermoz et Henri Guillaumet. Les deux co-auteurs mettent également en valeur le séjour trop méconnu de Saint-Ex’ au Cap Juby (Maroc) où il passe 18 mois à, notamment, améliorer les relations de la compagnie avec les dissidents maures et les Espagnols. Signalons que cet album est soutenu par la Fondation Saint-Exupéry, association qui vient en aide à des jeunes en difficulté.

    Saint-Exupéry, le seigneur des sables – Pierre-Roland Saint-Dizier et Cédric Fernandez – Editions Glénat – 56 pages – 14,50 euros.

    Le Garage de Paris

    L’album fleure bon les années 50, celles de la nationale 7, de l’Aronde, de la Dauphine ou encore de la 4CV. Il est admirablement bien mis en scène par les deux auteurs qui sont également les héros de cette bande-dessinée. Aucun narcissisme dans cet exercice, seulement l’envie de faire découvrir et partager la passion de l’automobile. L’histoire débute dans un petit garage de Charente : le garage de Paris. Les deux auteurs-« héros » discutent avec l’hôte des lieux qui leur fait découvrir une petite caverne d’Ali-Baba : Coupé Peugeot 204 et Peugeot 404, une 4CV… La magie fait le reste et les auteurs nous font revivre de nombreuses voitures de légende, ayant toute connu une grande popularité en leur temps : la R8 Gordini la Panhard Dyna Z, la Peugeot 203, la Jeep (du Tour de France), l’inusable Citroën 2 CV, l’incomparable Traction 11 BL etc… Si le lecteur non averti peut être parfois rebuté par un langage technique pointu, il n’en reste pas moins que cette bande-dessinée nous transporte sur les routes de France comme dans un film de Jacques Tati. Le plus drôle est que la réalité a récemment rattrapé la fiction puisque quelques semaines après la parution de cet album, Artcurial a mis en vente le 6 février dernier une collection de voitures rares découvertes dans un garage des Deux-Sèvres. Celles-ci y somnolaient depuis une cinquantaine d’années. Parmi elles des Bugatti, des Delahaye, des Delage, des Maserati et même la Ferrari bleue de légende qu’Alain Delon conduisait dans les années 60.

    Sans doute, les voitures du Garage de Paris sont-elles moins prestigieuses mais elles restent tout aussi intéressantes à (re)découvrir. On attend la suite de cet album avec impatience. 

    Le garage de Paris – Tome 1 – Dugomier et Bruno Bazile – Editions Glénat – 48 pages – 13,90 euros.

     

      -  Politique magazine