GRECE : L’oiseau de Minerve a les ailes lourdes, par Par Alain Pélops*
Excellent synthèse de la question grecque, traitée avec bon sens ce qui est rarement le cas.
La chouette, emblème de la capitale grecque, perchée sur l’épaule de Minerve, figure sur le tétra drachme et sur la pièce frappée par l’État grec depuis son entrée dans la zone euro ; trois mille ans les séparent.
Capable de voir dans l’obscurité, elle symbolise la sagesse. Hegel rappelle cependant qu’elle prend son envol au crépuscule, quand le soleil se couche, que les passions s’apaisent et qu’il est trop tard pour agir.
Que comprendre de la crise qui fait la première page des journaux ? Et quelle attitude adopter avant qu’il ne soit trop tard ?
De fait, un hebdomadaire britannique (réputé pour son sérieux) caricature en couverture le divorce entre l’Union européenne et la Grèce, représentant Madame Merkel et Monsieur Tsipras debout côte à côte au bord du gouffre.
Concomitamment, le gouverneur de la Banque Centrale de Grèce exprime la crainte que, dut-elle sortir de la zone Euro, la Grèce redevienne « un petit pays pauvre du sud de l’Europe ». Or cela elle est, a été, et risque de rester. L’erreur, partagée par les Européens et les Grecs, a été de la prendre pour autre chose. L’illusion n’a tenu que le temps des crédits.
On s’efforce de poser la Grèce en pays capable de se comporter comme l’Allemagne (en adulte, demande Madame Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international), or la Grèce n’a rien à voir avec l’Allemagne ; c’est un petit pays pauvre du sud de l’Europe du Sud et la crise n’a rien arrangé.
Faute de lucidité, de sang-froid, de générosité, de sagesse en un mot, l’Union européenne n’est-elle pas sur le point de manquer une occasion de légitimer son existence?
Quel est le constat ? Les Grecs n’ont pas les moyens de rembourser leur dette. Dette d’ailleurs transférée au cours des années à la Banque centrale Européenne ou au Fonds monétaire international, mieux à même de supporter un défaut. L’euro, monnaie forte, n’est pas adaptée à l’économie du pays. Le régime d’austérité a abaissé de 15% le coût de la main d’œuvre mais n’a pas ramené la compétitivité. Le chômage de masse qui en a résulté est en train de détruire la société. Le produit intérieur brut continue de se dégrader tandis que l’activité économique repart dans les autres pays de la zone euro. Pourtant les Grecs restent en majorité attachés à la sécurité qu’elle semble offrir.
Plutôt que de représenter Madame Merkel et Monsieur Tsipras côte à côte, comme un couple de tailles égales, il faut cesser de supposer à la Grèce des moyens qu’elle n’a pas. Admettre que si elle a eu tort de vouloir entrer dans la zone euro, d’autres ont eu tort d’accepter, les uns par orgueil (les Grecs), les autres par légèreté ou intérêt (les pays du nord du l’Europe). Monsieur Varoufakis, ministre des finances grec et professeur d’économie à Londres, rappelle sans ménagement que les dettes des uns sont les créances des autres qui se trouvent être également les exportateurs à l’origine des déficits. Il demande que les pertes soient partagées.
La Grèce sert aussi de repoussoir aux pays de la zone Euro qui auraient des velléités de sortie, une solution adaptée à son cas risquant d’être réclamée par d’autres.
Les Grecs retirent leurs dépôts des banques locales. Les armateurs, principaux industriels de la région, ont compris depuis longtemps le terme « off shore ».
On n’était pas sûr que les banques ouvrent après le week-end.
Il faut se montrer solidaires des Européens que sont les Grecs, avoir à leur endroit l’attitude de l’Allemagne vis-à-vis de ses concitoyens de l’Est. Ou faire le constat que la zone euro n’est viable que pour les semblables de l’Allemagne, c’est-à-dire pas grand monde, et en tirer les conséquences. •
Alain Pélops - Politique magazine


Patrimonial, car la moitié des pieds plantés, soit trois hectares, sont issus d’une sélection massale sur des plants pré-phylloxériques certifiés d’avant 1840. Ce sont des plants dits « francs de pied », n’ayant subi aucun greffage ni aucune transformation génétique. «
Les ceps ont été mis en terre de manière très officielle vendredi 12 juin. Elus locaux et autorités de l’Etat ont été invités à chausser les gants pour la plantation symbolique autour de Guillaume Garot. L’ancien ministre délégué à l’Agroalimentaire et député PS de la Mayenne est depuis décembre 2014 président du conseil d’administration du Domaine National de Chambord. « Nous recréons la vigne de François 1er et nous élaborerons le vin de Chambord », s’enthousiasme Guillaume Garot. Cette idée inscrite dans le projet d’établissement du Domaine permettra, selon les prévisions, de récolter 300 000 €, voire plus. « Cet argent sera destiné à l’entretien du Domaine, particulièrement du mur d’enceinte », précise Jean d’Haussonville.
Le classement du Domaine en site « Natura 2 000 » impose certaines obligations, notamment pour le maintien de la biodiversité. C’est Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, qui a exigé un travail biologique de ces vignes. Le savoir-faire de la famille Marionnet permettra même de produire un vin naturel, sans ajouts de soufre ou de produits œnologiques. En prime, le ministère octroie 800 000 € au Domaine National de Chambord pour créer un parcours promenade dans les vignes.
« Nous prévoyons une production annuelle de 60 000 bouteilles »,
La déclaration est un peu passée inaperçue. Pourtant, il est rare qu’une institution comme l’Académie française prenne position contre une réforme gouvernementale. À ma connaissance, la dernière fois qu’elle a été partie prenante d’une polémique politique, c’était en 1990, à l’occasion de la réforme de l’orthographe menée par le gouvernement Rocard, et l’Académie était plutôt favorable à cette réforme. Jamais, en revanche, elle ne s’était prononcée sur une réforme scolaire.
« Une famille qui a construit la nation et fabriqué l'état français au fil des siècles, ce n'est pas pour rien qu'on l'appelle la famille de France. Quand le prince Jean, qui sera le chef de cette maison à la mort de son père, se promène dans Paris, il parcourt en quelque sorte la galerie de ses ancêtres. Le Palais Bourbon est pour lui, non seulement un bâtiment public, mais aussi une maison qui fut construite pour l'un de ses grands-oncles. Lorsqu'il admire la Sainte Chapelle, il peut penser à l'un de ses aïeux qui l'a fait édifier. Notre-Dame de Paris lui rappelle cet ensemble de rois, ses ancêtres, qui y ont entendu la messe. Si cette famille ne possède pas matériellement ou juridiquement les « palais de la République » - qui sont en réalité d'anciens palais royaux - elle est réellement chez elle en France. Elle n'est pas une famille comme les autres et se trouve à cet égard dans une situation absolument singulière. »