Importantes, les Lettres classiques ? Bien plus que cela : fondamentales, essentielles, au sens fort et premier du terme !
Rémy Brague publie une très intéressante Tribune, dans Le Figaro; il y évoque, entre autres, Édouard Herriot :
«Regardez ces pattes de mouche à l'encre violette ! Il a tout annoté, tout chiadé», applaudit le philosophe Rémi Brague, membre de l'Institut de France, en ouvrant un volume des Histoires de Tacite. Sur la page de garde, un nom et une date : «Édouard Herriot, 1891». L'année où celui qui fut le ministre phare d'une génération préparait les concours de la rue d'Ulm, avant d'être reçu, trois ans plus tard, premier à l'agrégation de lettres. «Il lisait certainement le latin dans le texte! Pendant des siècles, les élites européennes ont été formées, si ce n'est formatées aux humanités classiques»
Quand on "part" d'un Édouard Herriot et que l'on constate l'État consternant de "l'enseignement" et du "niveau" (?), aujourd'hui, en France, on voit bien que ce désastre ne prouve qu'une chose : la malfaisance du Plan Langevin-Wallon, appliqué à la lettre depuis la sinistre et calamiteuse époque de l'immédiate après-guerre, lors de la soviétisation d'une partie du pays par les communistes triomphants (économie, enseignement, médias...)...
Maintenant que l'effondrement est - hélas... - un fait acquis, il faut songer à la reconstruction et, quand on en sera à la destruction du Ministère de la des-Éducation nationale, pour rebâtir un vrai Ministère de l'Enseignement, la remise au programme du Latin, dès la classe de Sixième et jusqu'en Terminale, sera l'une des premières mesures à prendre...
Une révolution ?
Oui, bien sûr : une révolution pour
"retrouver le chemin qui conduit chez nous"...
(empruntés au Philèbe, de Platon, ce sont les mots que reprend Jean-François Mattéi, dans son magistral "Le regard vide - Essais sur l'épuisement de la culture européenne")
PS - ndlr : cet Édouard Herriot dont parle ici Rémy Brague fut, à la "Chambre bleu horizon" élue en 1919, l'un des principaux adversaires de Léon Daudet, élu député de Paris, dont nous racontons la vie, sous forme de feuilleton depuis février dernier. Adversaire ne veut pas dire sans coeur ou sans humanité : vous lirez bientôt, dans ce feuilleton, le geste très beau et très noble d'Herriot, l'adversaire irréductible, envers Léon Daudet, lorsque la police politique du Régime, alliée aux anarchistes pour ce sale boulot, assassina le petit Philippe Daudet (14 ans) premier enfant des Daudet. Voici l'épisode, en avant-première, puisqu'il ne paraîtra que dans un mois :
"Philippe assassiné : le geste qui honora Herriot..."
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