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Ce colloque intitulé « Pour un nouveau régime » était organisé par le cercle Vauban, Politique Magazine et la Nouvelle Revue Universelle, en partenariat avec le blog Le Rouge & le Noir et Lafautearousseau.
Cette manifestation résultait d’une volonté d’harmoniser les énergies, les savoir-faire et aussi les convictions des uns et des autres. Il s'agissait d' en faire l’expression de nos préoccupations de patriotes devant l’état déplorable de la France, et de l’ardente nécessité de proposer un ensemble d’orientations, et de mesures politiques.
Cette journée qui a réuni plus de 300 personnes fut une réussite : au-delà du nombre de participants, une ambiance amicale et même chaleureuse régnait dans cette salle Rossini où s'est tenu le colloque, aménagée avec l’aide de nombreux jeunes bénévoles, pour proposer une restauration, une vente de livres, de revues, de plaquettes, et aussi des entretiens personnalisés avec les organisateurs et partenaires, la Restauration Nationale ainsi que le blog le Rouge et le Noir et Lafauteàrousseau.
L’essentiel cependant est venu de la présence de huit intervenants remarquables, qui se sont succédé à la tribune tout au long de la journée, représentant un ensemble de talents et de compétences de haut niveau qui n’a pas manqué de passionner les participants. Comme l’annonçait l’intitulé du colloque, il s’agissait, en s’appuyant sur un constat sans concession de l’état de notre pays au regard d’exigences fondamentales comme la souveraineté, l’autorité de l’État, les libertés publiques, la justice, de formuler des propositions les plus concrètes possibles pour instaurer un salutaire « nouveau régime ». Ce difficile exercice a été mené à bien, grâce aux points de vue convergents et complémentaires du juriste, de l’économiste, du constitutionnaliste, de l’historien, du philosophe.
Il est évident que ce travail doit impérativement fructifier; c’est pourquoi les actes de ce colloque seront publiés prochainement et de futurs colloques sont en préparation. •
La vidéo ci-dessous (21 minutes) est la deuxième d'une série de huit. Les six autres sont à venir prochainement dans Lafautearousseau.
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Excellentes réflexions d'Eric Zemmour, une fois de plus, hier, sur RTL. Et la chaîne en donne un résumé plutôt bien rédigé. (Voir ci-dessous) Vidéo : 3' 15".
Pour lui, "c'est le traditionnel conflit des générations, mais à l'envers, avec des jeunes qui s'avèrent plus rigoristes que leurs anciens". Cette mondialisation version islamique, facilitée par la technologie (télévision par satellite, internet) et la puissance financière des monarchies pétrolières, "a fait exploser toutes les tentatives d'édification d'un islam tricolore".
Éric Zemmour constate que la France est confrontée à un grand classique de son histoire : "Le conflit entre une religion universaliste et l'État-nation". Il insiste sur le fait que c'est aux religions minoritaires de se conformer à la culture issue de la tradition catholique. "C'est le respect impérieux de ces règles qui a fait la France, et c'est son abandon qui la défait", conclut-il. •
Spectacle proprement sidérant sur les plateaux de télévision ! Les socialistes, affichant la mine revancharde et satisfaite de ceux qui viennent de réaliser, contre toute attente, une performance faramineuse… En découvrant les résultats du premier tour des élections départementales, Manuel Valls, dit-on, en aurait allumé un cigare. Valls, le modeste. Valls dont les coups de menton « stigmatisants » ont fait reculer la bête immonde qui, grâce à lui et à lui seul, ne serait plus en mesure de revendiquer le titre de « premier parti de France ».
Mais quelle étrange cécité frappe les socialistes ? Quoi qu’il en soit des résultats définitifs des élections départementales, la vérité oblige à dire que le « parti majoritaire » a subi, comme il était prévisible, une très lourde défaite et que seuls des bricolages de boutiquiers et des additions diverses lui ont permis – en apparence – de limiter la casse. Comme l’UMP, d’ailleurs, ce qui autorise Nicolas Sarkozy à revendiquer la première place. Mais ces enfumages de basse politique politicienne ne trompent personne.
Il ne suffit pas de rendre des résultats électoraux illisibles pour cacher la réalité d’une vague bleu Marine déferlant en première position, au premier tour, sur plus d’une quarantaine de départements, y compris sur des territoires qu’elle n’avait jusqu’à présent jamais atteints. Drôle de « défaite » donc pour un parti qui pourrait remporter une ou deux régions lors des prochaines échéances électorales de fin d’année 2015 et dont les résultats, comme cela devient l’habitude dans notre démocratie fatiguée, ont été scrutés, analysés, interprétés avec les frémissements de voix et les airs soucieux de rigueur.
Politique magazine l’a dit et redit : la vie politique française est désormais entièrement focalisée sur le Front national. Et pour longtemps. La bouffonne et consternante alternative laissée aux électeurs entre « front républicain » et « ni-ni » – une question de « morale » paraît-il –, contribue évidemment à nourrir le vote FN et à détourner un peu plus les citoyens des partis institutionnels. Comme si ces derniers n’avaient pas d’autre programme que celui de l’empêcher d’accéder au pouvoir. Comme si cette obsession – non dénuée, comme on le sait, de cyniques calculs politiciens – cachait le vide de leurs propres idées.
A les entendre, ce n’est pas compliqué : il s’agit de sauver la République. Ce qui est aussi, exactement, le programme de Marine Le Pen ! Cherchez l’erreur.
La vérité, c’est que le décalage entre les préoccupations du pays réel et celles de la classe politique, déconnectées des réalités concrètes, est de plus en plus flagrant. Comme l’explique Eric Zemmour dans le grand entretien qu’il nous a accordé, nos « élites » se caractérisent par leur souci d’évacuer, ou de transformer, la réalité. Ainsi, pérorent-elles sur des avatars et taisent-elles ce qui fâche. Ainsi camouflent-elles les chiffres. Or, le succès du FN vient précisément du fait que ses propositions – quoi qu’on en pense par ailleurs, en gros ou dans le détail – sont étayées par une réalité qu’il n’hésite pas à nommer. Pour lui, un chat est un chat.
Nos hommes politiques seraient bien inspirés de revenir au réel. En commençant par parler un peu plus de la France et un peu moins de la « République ». Une République qui exhale, comme pourrait le dire le pape François, de très mauvaises odeurs d’arrière-cuisine électorale. •
* Politique magazine, avril 2015
« Le vieillard en vêtements blancs qui siège au sommet du système catholique peut ressembler aux princes du sceptre et de l'épée quand il tranche et sépare, quand il rejette ou qu'il fulmine » Charles MAURRAS, Le Dilemme de Marc Sangnier, 1906
(Avec AFP) – Le pape François et le Vatican ont haussé le ton en célébrant Pâques contre « le silence complice » et « l’indifférence » devant la « furie djihadiste », qui frappe les chrétiens et vient encore de se déchaîner au Kenya.
Le pape argentin, qui a commémoré vendredi la « passion du christ » (sa crucifixion à Jérusalem), devait présider samedi soir la Veillée pascale, qui célèbre, selon la croyance chrétienne, la résurrection de Jésus.
Sous le choc de la tragédie du Kenya, la dénonciation de la violence jihadiste a pris le pas sur tous les autres thèmes comme la paix et la justice, évoqués comme chaque année à Pâques.
Jorge Bergoglio a condamné dès vendredi matin la « brutalité insensée » du massacre des jihadistes Shebab contre les étudiants de Garissa dans l’est du Kenya, qui a fait 148 morts. « Tous les responsables doivent redoubler leurs efforts afin de mettre un terme à une telle violence », a demandé le chef d’1,2 milliard de catholiques.
Au Vatican, on s’irrite du fait que la multiplication des persécutions de chrétiens – par des individus ou des groupes islamistes – de l’Irak au Kenya en passant par la Libye, le Pakistan ou le Nigeria, ne soit pas plus dénoncée, y compris par les autorités occidentales et musulmanes.
« Aujourd’hui nous voyons nos frères persécutés, décapités et crucifiés pour leur foi en Toi, sous nos yeux ou souvent avec notre silence complice », a accusé d’une voix sombre Jorge Bergoglio à la fin du Chemin de Croix vendredi soir au Colisée, s’adressant au Christ, « prince de la paix ».
Les méditations de cette « Via Crucis » retransmise en mondiovision, ont rappelé que « des hommes et des femmes sont emprisonnés, condamnés ou même tués seulement parce qu’ils sont croyants ».
« Ils n’ont pas honte de la Croix. Ils sont de magnifiques exemples », proclamait ainsi un lecteur, citant l’exemple du « martyr » catholique pakistanais, l’ancien ministre pour les minorités Shahbaz Bahtti, assassiné le 2 mars 2011.
Auparavant, lors d’une célébration solennelle dans la basilique Saint-Pierre, « la furie djihadiste » avait été dénoncée.
Le prédicateur de la Maison pontificale, le prêtre franciscain italien Raniero Cantalamessa, avait rappelé les 21 coptes égyptiens morts assassinés en février par un groupe djihadiste en Libye « en murmurant le nom de Jésus ».
« Les chrétiens ne sont certainement pas les seules victimes, mais on ne peut ignorer qu’ils sont les victimes désignées et les plus fréquentes dans de nombreux pays », avait-il fustigé.
« Qui a à cœur le sort de sa propre religion ne peut demeurer indifférent », avait-il ajouté dans un propos qui paraissait s’adresser aussi aux musulmans.
Le Vatican – notamment par la bouche de l’énergique ministre du dialogue interreligieux, le cardinal français Jean-Louis Tauran – ne cesse de plaider pour que ses interlocuteurs musulmans comme l’université sunnite Al-Azhar du Caire prennent position, en se distançant des islamistes et de toute persécution anti-chrétienne.
La prise surprise de la ville irakienne de Mossoul, à l’été dernier, par le groupe Etat islamique (EI) a été un tournant. Il a conduit le Saint-Siège à se montrer plus incisif face aux ambiguïtés de certaines autorités musulmanes.
En novembre dernier, François a lui-même appelé « à une vaste mobilisation des consciences » de tous ceux « qui ont des responsabilités au niveau local et international ».
En décembre, il était plus précis encore en demandant à « tous les dirigeants musulmans du monde, politiques, religieux, universitaires » de « se prononcer clairement » contre la violence des djihadistes. Il prenait soin de parler des autres minorités religieuses persécutées comme les yazidis.
Récemment, le Souverain pontife reprochait enfin à la communauté internationale de « vouloir cacher » les persécutions contre les chrétiens.
Selon un éditorial du quotidien La Stampa, « l’islam doit bannir des mosquées ceux qui prêchent le terrorisme. Trop souvent derrière les condamnations du terrorisme par le monde musulman résonne l’écho d’une compréhension. L’islam doit sortir de l’ambiguïté ». •
Source : Pascal Bories Causeur, 4 avril
Quand une moitié des électeurs potentiels s’abstient, on parle de lassitude. Quand un quart de ceux qui expriment une opinion sont victimes du mode de scrutin, on invoque la règle du jeu. Quand le parti au pouvoir connaît une débâcle électorale, on dit qu’il s’agit d’élections locales. Quand le parti victorieux ne représente que le quart de la moitié des électeurs inscrits, on ne dit rien car cela pourrait conduire, en en soulignant la supercherie, à mettre en cause la légitimité même du « système ».
Certes, si on considère ses principaux acteurs, celui-ci peut sembler à bout de souffle. Comme enivrés par leur propre pouvoir collectif sur le pays, au travers d’une succession ininterrompue d’élections vécues comme autant de combats de boxe dont les Français sont les spectateurs de plus en plus indifférents, la plupart des partis politiques français semblent devoir imploser. Que ce soit pour des raisons de fond ou simplement tactiques, l’U.M.P. et le P.S., mais aussi E.E.L.V. et peut-être même le F.N., sont, à terme, sous la menace mortifère de clivages internes insurmontables. Certains analystes envisagent même la ré-émergence d’un Centre fort regroupant un Centre gauche façon Valls et un Centre droit façon Juppé, d’autres le retour d’une gauche arcboutée sur son idéologie obsolète ou la constitution d’une grande droite enfin « nationale ». Mais on peut surtout craindre que ne perdure un système nullement affaibli par une éventuelle redistribution des cartes politiciennes et qui, au contraire, risque de s’en trouver conforté.
En effet, le risque est grand que sautent les dernières digues érigées par la constitution de la Vème République pour limiter au mieux les effets dévastateurs du régime des partis. Déjà, M. Chirac a commis une grave faute politique en affaiblissant la fonction présidentielle par l’institutionnalisation du quinquennat. Même son ami, M. J.-L. Debré, président du Conseil constitutionnel, le reconnaît qui, interrogé sur les ondes de R.M.C. (jeudi 2 avril), se félicite que son propre mandat soit de neuf ans, parce que cela donne du temps et que le temps est important en politique… En fait, c’est plutôt à dix ans qu’il aurait fallu passer…
Maintenant, certains réclament l’instauration de la proportionnelle dans tous les scrutins, y compris les élections législatives. Mais, comme le rappelle régulièrement M. Guaino, celles-ci ont pour finalité politique de dégager une majorité. Si on veut une chambre qui reflète équitablement les diverses sensibilités partisanes, donc élue à la proportionnelle, l’alternative est claire : ou ladite chambre conserve les prérogatives de l’actuelle et c’est le retour garanti d’une instabilité chronique, c’est-à-dire le chaos; ou ses pouvoirs sont limités (représentation et propositions) ce qui suppose (horresco referens) de privilégier l’aspect forcément monarchique de la fonction présidentielle.
Cela impliquerait qu’une « bonne » République fût possible ou, au moins, qu’une mauvaise (pléonasme?) fût amendable. De Gaulle l’a peut-être cru, il est sans doute déraisonnable de seulement l’espérer. •
Un bref commentaire néanmoins : les royalistes français apprécient de façon diverse la monarchie
L'HOMME DÉVASTÉ, de Jean-Français Mattéi, Grasset, 288 p., 19 C.
En guise de testament, le philosophe Jean-François Mattéi (1941-2014) nous laisse un livre à la fois crépusculaire et auroral. Crépusculaire, parce qu'il s'attache à dresser la généalogie de la dévastation en cours à travers la déconstruction du langage (le neutre), du monde (le virtuel), de l'art (la musique atonale) et du corps (le genre) initiée par un « antihumanisme militant » : « Tout ce qui relevait dans les discours, écrit-il, de la tradition, d'un principe, d'une fondation ou d'un centre, c'est-à-dire d'une source de sens, a été répudié comme une illusion. » Auroral, parce que le penseur solaire qu'il fut rappelle non seulement l'« architectonique» qui édifia l'homme occidental au confluent de la philosophie grecque, du droit romain et de la religion chrétienne, mais qu'un nouveau « commencement » ne peut que poindre : « On ne pourra jamais effiler l'humain puisque c'est l'homme lui-même qui en file à chaque moment le tissu. » Un réquisitoire contre le néant. Un témoignage pour la vie.
Rémi Soulié
Le très opaque et secret Transatlantic Free Trade Agreement (TAFTA) est la plus grande négociation commerciale bilatérale de l'histoire, et s'inscrit dans une stratégie américaine qui entend entraîner l'Europe dans un bloc soustrait à l'influence de la Russie et de la Chine.
Présenté comme un magnifique relais de croissance, ce traité, véritable « OTAN » économique mérite qu'on en scrute les éléments essentiels qui apparaissent comme autant d'écueils et de catastrophes futures.
Merci de commander et de régler vos consommations à la caisse en arrivant. •
« On se trompe souvent sur le sens et sur la nature des raisons pour lesquelles certains esprits irréligieux ou sans croyance religieuse ont voué au Catholicisme un grand respect mêlé d'une sourde tendresse et d'une profonde affection. — C'est de la politique, dit-on souvent. Et l'on ajoute : — Simple goût de l'autorité. On poursuit quelquefois : — Vous désirez une religion pour le peuple… Sans souscrire à d'aussi sommaires inepties, les plus modérés se souviennent d'un propos de M. Brunetière : « L'Église catholique est un gouvernement », et concluent : vous aimez ce gouvernement fort.
Tout cela est frivole, pour ne pas dire plus. Quelque étendue que l'on accorde au terme de gouvernement, en quelque sens extrême qu'on le reçoive, il sera toujours débordé par la plénitude du grand être moral auquel s'élève la pensée quand la bouche prononce le nom de l'Église de Rome. Elle est sans doute un gouvernement, elle est aussi mille autres choses. Le vieillard en vêtements blancs qui siège au sommet du système catholique peut ressembler aux princes du sceptre et de l'épée quand il tranche et sépare, quand il rejette ou qu'il fulmine ; mais la plupart du temps son autorité participe de la fonction pacifique du chef de chœur quand il bat la mesure d'un chant que ses choristes conçoivent comme lui, en même temps que lui. La règle extérieure n'épuise pas la notion du Catholicisme, et c'est lui qui passe infiniment cette règle. Mais où la règle cesse, l'harmonie est loin de cesser. Elle s'amplifie au contraire. Sans consister toujours en une obédience, le Catholicisme est partout un ordre. C'est à la notion la plus générale de l'ordre que cette essence religieuse correspond pour ses admirateurs du dehors. » Charles MAURRAS, Le Dilemme de Marc Sangnier, 1906 •
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Politique magazine l’avait écrit dès sa parution : parce qu’il permet de comprendre comment la France en est arrivée à se renier elle-même, Le Suicide français d’Eric Zemmour est un livre capital. Pour l’écrivain, c’est par la culture que notre société a été contaminée par l’idéologie qui détruit notre pays. C’est par la culture qu’il faut la reconquérir.
Forgée au début des années 90 par le philosophe Marcel Gauchet, la notion de « fracture sociale » n’a jamais été aussi pertinente. Cette fracture s’est étendue à tous les niveaux de la société. Elle est ethnique, religieuse, sociétale, et surtout politique. Jamais les fossés entre les citoyens et leurs représentants n’ont été plus grands. C’est à ces grands points de rupture que Politique magazine consacre son analyse.
Actualité : Les institutions à l’encan, par Hilaire de Crémiers ; Elections, chronique d’une défaite, par Jean de La Faverie ; La laïcisation des esprits par Yves Morel ; Justice : Asservissement… par Jacques Trémolet de Villers. Monde : Donbass : Silence on tue, par François Brunhes ; La fin du nouvel ordre mondial, par George-Henri Soutou. Economie : Une UE en décomposition par François Reloujac. Civilisation : Si Pompidou m’était conté, par Olivier d’Escombeau ; Benoît XV l’incompris, par Anne Bernet ; Montparnos, les grands oubliés… par Raphaël de Gislain ; Entretien avec Jean-Francois Solnon « le goût, un miroir du pouvoir ». Théâtre « Le bouffon du président » par Bruno-Stéphane Chambon…
Sous ce titre affriolant (Les secrets de Louis XIV ; mystères d’Etat et pouvoir absolu), Lucien Bély, éminent spécialiste du XVIIe siècle et professeur à la Sorbonne, propose une biographie détournée de Louis XIV, à l’évidence destinée à des étudiants dont le niveau ne cesse de baisser et auxquels il faut tout apprendre. Cependant, derrière cette volonté didactique susceptible d’agacer des lecteurs plus informés, se cache un livre à thèse. Le professeur Bély veut démontrer la malignité de la monarchie absolue, trop prompte, selon lui, à recourir à l’arbitraire et à la nécessité du secret d’État. La vie du roi n’aurait été que silences, dissimulations, tromperies et mensonges, le tout avec la bénédiction de l’Église catholique qui devient là une monstrueuse machine à contrôler les consciences et la société, digne du KGB.
Sans insister sur la nécessité du secret, en politique comme en diplomatie, il est loisible de sourire amèrement en repensant aux affaires obscures, aux ententes honteuses, aux contrats opaques, aux crimes étranges jalonnant, non les règnes de nos anciens « tyrans » dont l’auteur fait le procès, mais le quotidien de nos très démocratiques républiques … •
Les secrets de Louis XIV ; mystères d’État et pouvoir absolu de Lucien Bély, Tallandier Texto, 730p., 12,50 €.
* Anne Bernet - Politique magazine