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  • « Z » comme Zemmour : C'est au tour de Maxime Tandonnet de lancer un rappel à l'ordre aux journalistes ...

    Nous ne sommes pas nécessairement en tous points d'accord avec Maxime Tandonnet (haut fonctionnaire, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République). En particulier, nous ne croyons pas que le rôle d'Eric Zemmour puisse être réduit à « l'expression dans les médias de cette sensibilité ou souffrance populaire, nostalgie de la France d'autrefois ». Souffrance et nostalgie ... Maxime Tandonnet ne cède-t-il pas à la facilité et à la simplification, sans compter un rien de condescendance ? Néanmoins sa défense justifiée d'Eric Zemmour et son rappel à l'ordre aux journalistes, parus dans FigaroVox, nous paraissent particulièrement bienvenus. Et donc à saluer !  Lafautearousseau  

     

    131.jpg« Je regrette d'avoir donné la parole à Éric Zemmour pendant 5 ans, je me rends compte que j'ai banalisé ses idées » a déclaré Laurent Ruquier, à propos de l'émission On n'est pas couché de France 2. Ce remord tardif ne manque pas de surprendre. Eric Zemmour a été en effet pendant cinq ans l'un des piliers de cette émission, avec son ami Naulleau. L'un exprimait le point de vue de droite et l'autre celui de gauche. Tous deux jouaient, avec beaucoup de talent et de complémentarité, un rôle de provocation à l'égard des invités politiques. Cette émission leur doit beaucoup de son succès. Laurent Ruquier donne ainsi le sentiment de renier son ancien compagnon d'émission, sous la pression du politiquement correct. La repentance qu'il exprime, plusieurs années après, est particulièrement ambigüe. Ainsi, pendant cinq ans, Eric Zemmour aurait proféré des propos inadmissibles, sans que l'animateur n'en ait eu conscience. Il ne s'en rend compte qu'aujourd'hui, soudain, des années après... Ce lynchage rétrospectif, sans précédent, souligne la puissance du conformisme qui pèse aujourd'hui sur le monde médiatique et politique.

    Ce conformisme procède d'une certaine forme de déni de la réalité qui caractérise la France politique et médiatique, la France dite « d'en haut ». En effet, une atmosphère particulièrement lourde pèse en ce moment sur notre pays dans sa profondeur, que nul ne veut voir. Un sondage récent, des plus sérieux (CEVIPOF janvier 2015), montre que l'état d'esprit des Français est à la méfiance (32%), à la morosité (32%), à la lassitude (29%). 61% pensent que la démocratie ne fonctionne pas bien. 59% n'ont confiance ni en la gauche ni en la droite. 76% ressentent envers la politique soit du mépris, soit de la méfiance, soit de l'ennui. 85% pensent que les dirigeants politiques ne tiennent pas comptent de ce que « pensent les gens comme eux ». 82% sont fiers d'être français et 68% se sentent Français seulement ou plus Français qu'Européens. Enfin 50% pensent que la France doit se protéger du monde et 18% s'ouvrir davantage.

    Or, Eric Zemmour n'y est strictement pour rien. Il n'est pas responsable des 5,5 millions de chômeurs, de l'inquiétude qu'inspirent le communautarisme, le jihadisme et le terrorisme; de la ghettoïsation des banlieues; des paroles de mépris ou comportements scandaleux de certains dirigeants politiques, en particulier depuis quatre ou cinq ans, qui ont tant révulsé la France. Les propos du journaliste, dans leur ensemble (pas tous), reflètent sans aucun doute une sensibilité qui est forte dans l'opinion, bien au-delà de toute considération partisane, une nostalgie du passé, un malaise réel et largement répandu. Il exprime un malaise mais il n'en est évidemment pas la source, l'origine. Lui faire porter le chapeau des angoisses et de la morosité ambiante, le tenir pour responsable de la montée, en réaction, du sentiment national - au point de le chasser rétroactivement d'une émission de télévision qui lui doit tant - est une attitude qui relève à l'évidence de la quête du bouc émissaire.

    Eric Zemmour n'est pas non plus responsable de la poussée lepéniste dans les sondages et les élections locales. Les seuls vrais responsables en sont les dirigeants politiques qui ont donné le sentiment aux Français de les abandonner comme le souligne l'enquête de CEVIPOF, et pire, bien souvent, de les mépriser. Nous assistons d'ailleurs à un gigantesque matraquage en faveur du courant lepéniste, une obsession qui s'est emparée du discours politique - à droite, à gauche, on ne parle plus que de lui -, des émissions de télévision et de radio. Accuser Eric Zemmour d'en faire la promotion, dans un contexte où toute la France médiatique assure cette promotion en permanence, revient là aussi à traiter le journaliste en coupable idéal.

    La vraie question posée est celle de l'expression dans les médias de cette sensibilité ou souffrance populaire, nostalgie de la France d'autrefois, qu'exprime, à sa manière Eric Zemmour. La télévision doit-elle être aseptisée, purifiée, apurée de toute parole ou vision discordante ? Doit-elle se contenter de relayer un discours officiel: tout ne va pas si mal dans la France socialiste; l'insécurité, l'immigration, l'exclusion massive des jeunes, les zones de non droit et les ghettos des banlieues, sont pour l'essentiel des vues de l'esprit, voire divagations populistes. Le droit de s'exprimer à la télévision et à la radio doit-il, à l'avenir, bénéficier avant tout aux tenants de l'idéologie dominante - et à quelques épouvantails en guise de repoussoir ? La télévision et la radio doivent-ils être des instruments de propagande, de formatage des esprits, ou bien une source d'information, respectueuse de la pluralité des opinions, de tous les points de vue, incluant la sensibilité de la France populaire ?

    Il existe un principe simple qui a été totalement négligé et ignoré: la neutralité qui s'attache à tout service public, organisme bénéficiant de subventions publiques, financé par les contribuables quelles que soient leurs opinions. Faut-il le rappeler ? Le service public de l'audiovisuel, ses animateurs et journalistes, ont en principe un devoir d'impartialité et d'égale ouverture à toutes les opinions tant qu'elles restent dans les limites de la légalité. Les médias font partie des trois institutions dans lesquelles les Français ont le moins confiance (30%), juste devant les syndicats et les partis politiques, d'après le sondage CEVIPOF. Il est temps que les médias balayent devant leur porte plutôt que de se donner des boucs émissaires.

     

    Maxime Tandonnet est l'auteur de nombreux ouvrages, dont Au coeur du volcan, Flammarion 2014. Il tient un blog.

     

  • Aymeric Chauprade devant le parlement européen : La femme réduite au statut de victime ...

     

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  • Départementales... mais nationales, par Jean-Philippe Chauvin

     

    arton8470-7b8cd.jpgL'actuelle campagne électorale pour les Départementales n'a rien de très local, au regard des déclarations politiques des uns et des autres, partis et médias : en fait, il n'est question que du Front National, de son possible score hexagonal, des réponses que les autres partis veulent lui apporter, mais aussi des intellectuels qui prépareraient le terrain à une présidence Marine Le Pen en 2017 ! En somme, c'est « pour ou contre le FN », et (presque) rien d'autre... Cela serait risible si ce n'était pas tristement révélateur de l'impasse démocratique d'une République qui, à force de se regarder dans un miroir qui lui répétait inlassablement « Tu es la plus belle », ne supporte pas l'idée qu'elle puisse être conquise par un parti qualifié de populiste et qui, pour être indéniablement républicain, n'en a pourtant pas tous les codes et toutes les habitudes.  

    En tout cas, les débats sur la réforme territoriale, sur les pouvoirs et possibilités des départements, sur leurs rapports avec les régions nouvellement (et souvent scandaleusement) découpées ou, plutôt, regroupées, sur les projets départementaux et les perspectives de ceux-ci, tous ces débats qui ne sont pas inutiles sont pourtant négligés des médias et des forums : or, ce sont ceux-ci qui mériteraient d'être abordés, discutés, disputés ! Mais ils ne se tiendront pas, et il faudra se contenter de slogans et de diatribes jusqu'au terme de cette sorte de mascarade électorale qui verra triompher l'abstention et le dégoût de la politique telle qu'elle se présente et représente aujourd'hui...  

    Je ne me réjouis pas de cette situation et je regrette que certains candidats, de droite comme de gauche (oui, de gauche aussi, car certains n'ont pas démérité en leur mandat de conseiller général), soient les victimes collatérales d'une situation dont ils ne sont pas vraiment responsables, mais que l'actuel locataire de Matignon a contribué à aggraver en véritable pyromane, tandis que, du coup, le président de la République apparaît comme un « modéré », comme un arbitre avant que d'apparaître, d'ici 2017, comme un recours, à la fois contre M. Valls (trop excité, et trop libéral...) et contre Marine Le Pen : en digne héritier du Florentin Mitterrand, M. Hollande a su jouer des forces et failles de ses adversaires et de ses partenaires, et il sait qu'il peut désormais envisager la prochaine élection présidentielle avec un certain optimisme, confirmant l'intuition de Michel Houellebecq qui, dans son dernier livre « Soumission », imagine (devine ?) un deuxième quinquennat hollandais, ce que personne ne lui a reproché ni n'a osé démentir d'un haussement d'épaules, preuve (s'il en fallait) que l'hypothèse est sérieuse et déjà intégrée dans les perspectives futures de la République pour de nombreux analystes, journalistes comme politiques. 

    En fait, la réforme territoriale engagée l'an dernier par le gouvernement, du simple fait qu'elle reste, en ce mois de mars, inachevée et, d'une certaine manière, encore peu lisible, décrédibilise tout débat sérieux sur ces questions départementales et régionales, ce qui explique, en partie, la porosité de ces élections de la fin du mois à d'autres thèmes, beaucoup plus nationaux et généraux, sans véritable rapport avec les enjeux départementaux.  

    Tout cela laisse dans les esprits une impression désastreuse et il n'est pas certain que, là encore, la République en sorte grandie malgré tous ses discours moralisateurs et annoncés « responsables » : décidément, il apparaît de plus en plus nécessaire de la remettre en cause pour mieux remettre le pays, à travers son organisation territoriale et son aménagement et par un nouveau statut de la magistrature suprême de l’État, en ordre... 

    Le Blog de Jean-Philippe Chauvin

     

  • Sauveurs sans salut ... par Hilaire de Crémiers

     

    H D C - Copie.jpgLe peuple français est en recherche d’un salut. Il le trouvera le jour où il comprendra que le système où il est enchaîné, ne peut pas lui en offrir. L’électoralisme induit des postures qui évitent d’aborder les problèmes de fond. Postures, contre-postures et impostures.

    Que peuvent-ils faire, tous ? Ces prétendus sauveurs qui cherchent à gagner les suffrages des Français en s’imaginant ou en faisant croire qu’ils ont des solutions. Or, dans le système politique actuel français, il n’y a pas de solution. Personne ne peut plus rien faire. Sauf sur le plan local où, pour des élus de bonne foi, il peut exister quelques marges de manœuvre qu’aussitôt, d’ailleurs, l’administration comme les groupes de pression officiels s’empressent de restreindre ou d’annihiler : les élus sans étiquette, les FN qui s’essayent à la gestion locale et les autres qui se sont créés, sous une étiquette ou sous une autre, un espace de liberté, en savent quelque chose.

    C’est une lutte continuelle et épuisante. L’appareil d’État, la puissance publique, les magistrats en service commandé, les organisations couvertes des labels républicains, qu’elles soient syndicales, sociales, administratives ou associatives, mettent en marche leurs grosses machines répressives. La dénonciation s’ajoute à la destruction systématique. Le but est clair, toujours le même : anéantir jusqu’à la moindre velléité de reconstruction de quoi que ce soit de français sur le sol de France. C’est ainsi. Il faut en prendre acte.
    Le 49.3 libéral !

    La loi « Macron » que la presse libérale a présentée comme une bonne loi alors qu’il ne s’agit que d’un « fourre-tout » sans autre ressort que financier, est typique de la mentalité actuelle : il s’agit de réglementer au prétexte de mieux déréglementer, de détruire les professions historiquement organisées pour permettre l’organisation évidemment contraignante de super-professions a-nationales et a-sociales, de bouleverser des habitudes françaises pour créer d’autres habitudes non françaises où la vie ne consistera plus qu’à gagner de l’argent et à consommer.

    Eh bien, cette loi « Macron », elle aussi, a connu les affres de l’accouchement de toute décision en France. Des socialistes jouent aux libéraux dans un cadre socialiste qu’ils veulent libéraliser et internationaliser : c’est à quoi se ramène cet épisode républicain tout à fait topique et qui n’a de paradoxal que sa formulation, tant c’est l’esprit même du système ! à aucun moment il n’a été question d’une loi française au profit des Français pour mieux garantir les intérêts français. Il n’était question que de libéralisme et de socialisme et ça discutait ferme, passionnément : il était des UMP prêts à la voter, des PS prêts à la rejeter et tout le monde politico-médiatique était en émoi.

    Manuel Valls, d’un coup de menton, a clos ces débats titanesques où les uns et les autres s’effrayaient par des discours de plus en plus violents et, tout autant, de plus en plus dérisoires. Il a décidé d’utiliser le fameux 49.3 qui autorise le passage en force sans vote de l’Assemblée nationale. Admirons : une loi dite libérale donne l’occasion d’une sorte de coup d’État anti-libéral pour s’imposer étatiquement et demain réglementairement. Les Français vont-ils enfin comprendre les contradictions stupides de leur régime ?

    Et dans les semaines qui viennent la même comédie se rejouera sur la loi – la nième ! – qui régentera le travail, l’organisation du travail, la représentation des travailleurs, le dialogue social ou prétendu tel, en fait les rapports de force dans l’entreprise. Les partenaires sociaux ne s’entendent pas ; le gouvernement va donc s’en mêler ! Là, pareillement, au départ, l’idée était d’assouplir, de libéraliser les contrats de travail, de favoriser l’activité économique et, par un renversement qui s’explique aussi logiquement que dans le cas précédent, il n’est plus question que de légiférer, de réglementer, d’imposer un recadrage social jusqu’aux plus infimes entreprises, de détruire tout esprit d’entente pour créer des antagonismes et les institutionnaliser en structures permanentes, car c’est sur ces rivalités que prospère le système syndicalo-politique ; et cette prétendue libéralisation s’achèvera en socialisation accrue, en pages supplémentaires dans le code du travail français, le plus lourd du monde. Et Valls, d’un même coup de menton, décidera, si c’est nécessaire, de passer encore au 49.3. Liberté oblige !

    La croissance invisible

     N’est-ce pas archi-clair ? La voix stupidement doucereuse de Hollande ne change rien à l’affaire, il mène des moutons à l’abattoir. Avec ce superbe argument : si ça ne marche pas, c’est que nous ne sommes pas allés assez loin ! Alors, poursuivons notre œuvre : la croissance viendra, elle est déjà là grâce à moi.

    Il ne faut pas s’étonner du résultat : croissance ou pas, augmentation ou léger ralentissement du chômage – 5 500 000 chômeurs réels –, le pays ne remonte pas la pente. La vente de « Rafale » à l’Egypte, c’est bien, mais en réalité la France perd sa force industrielle ; tous les analystes le savent, ce sont des pans entiers de l’économie française qui s’effondrent tous les jours. Nos fleurons sont dans une mauvaise passe. Les meilleurs du CAC 40 font affaire hors de France. L’agriculture française, l’industrie agroalimentaire sont atteintes gravement ; de premières en Europe, il y a encore 10 ans, elles perdent des places chaque année, malgré les efforts des agriculteurs.

    Reste le secteur financier qui continue à vivre des habitudes d’épargne des Français, mais les circuits sont tels que nos provinces sont vidées peu à peu de leurs ressources financières. Rien pour faire vivre les PME, pour aider ceux qui veulent travailler. Et Hollande se contente de réciter ses cours d’il y a vingt ans, tel un immature qu’il a toujours été, entouré de sa cour de journaleux médiocres qui, pires que dans les romans de Balzac, construisent artificiellement le paysage moral – ou plutôt immoral – où tout ce petit monde se complaît en se congratulant et en donnant des leçons du haut de leur chaire magistérielle souveraine.

    L’Europe de l’Allemagne

    La même niaiserie brille au niveau européen : la loi libérale s’impose par la réglementation la plus stricte et par un véritable socialisme d’État à l’européenne, sauf que l’Europe n’est pas un État et que tous ces graves messieurs qui siègent dans les différentes instances de la Commission européenne ne sont responsables de rien, sauf de leur carrière de politiciens ou de hauts fonctionnaires. Ils en sont d’autant plus arrogants. Le Moscovici, en commissaire européen chargé des affaires économiques et financières qui se permet d’un ton mièvre de rappeler la France à ses devoirs et obligations, atteint le comble de la plus ridicule hypocrisie qui est le principe vital de toute cette superstructure dont la finalité n’est que sa propre existence. Encore deux ans accordés à la France : faux suspens et soulagement pour les prochaines échéances électorales, surtout la présidentielle de 2017 !

    Et la Grèce ? Eh bien, elle doit plier : le plan de sauvetage est reconduit pour quatre mois, à condition d’offrir des garanties sérieuses – et ça se comprend ! –, étant entendu ou sous-entendu que, de toutes façons, les Allemands se réservent le droit de juger en dernier ressort, car, à Berlin, c’est le parlement qui ratifie, et la Cour constitutionnelle de Karlsruhe se réserve toujours le droit de rappeler la règle intangible de la souveraineté non négociable du peuple allemand. Comment veut-on que les Grecs réagissent ? L’euro, c’est le mark, les Allemands le savent et ils le défendront, tant qu’ils auront la certitude de cette équivalence. Pas au-delà !

    Quant à l’Union européenne, l’Angleterre s’assure le droit de la quitter quand elle veut. Et les Américains ne pensent qu’à mettre la main dessus grâce au Traité transatlantique qui se négocie loin du regard des peuples. Les Français sont des benêts, du moins ceux qui les dirigent. Ils ont beau crier : « Liberté, liberté chérie », ils sont enchaînés chaque jour de plus en plus à un sinistre destin qui leur retire peu à peu leurs vraies libertés. Le dossier de ce numéro de Politique magazine ne le montre que trop.

    D’autant plus que la guerre est là. Politique magazine l’avait annoncée ; elle est partout. à l’extérieur où la France doit engager ses forces de plus en plus, mais jusqu’où ? Et aussi bien à l’intérieur où la menace est permanente sans vrai moyen d’y faire face. Où commence et où s’arrête le Califat ? L’incantation républicaine d’un Hollande, d’un Valls, d’un Cazeneuve n’a que la force de postillons ! La France paie aujourd’hui pour les inconséquences criminelles de sa politique, de sa classe politique. Le prix risque d’être élevé, surtout s’il s’y ajoute d’autres sottises diplomatiques, en particulier en Ukraine.

    En réalité la classe politique française n’est préoccupée au premier chef que par les prochaines échéances électorales : il n’est question que des départementales de mars qui seront un succès pour le FN et une déroute pour les socialistes, puis des régionales fin 2015, qui laissent augurer les résultats de la prochaine élection présidentielle de 2017, où « le tout sauf Marine » deviendra la règle de l’univers politico-médiatique : c’est déjà parti. « Je serai le sauveur », se dit chaque candidat. De quoi ? De la République ? Mais Marine Le Pen dit la même chose ! Alors ? « La République » est-elle un salut, quand on sait comment toutes les précédentes républiques se sont achevées et quand on voit le chemin identique que prend la Ve ? Et si on parlait de la France ? 

     

    Source : Politique magazine

     

  • Rendons hommage à Hélie Denoix de Saint-Marc, par Jean-Michel Léost* (Boulevard Voltaire)

    Il était de ces héros fidèles à leurs convictions, à la parole donnée, parfois en proie au doute, toujours soucieux de l’Autre.

    C'est avec plaisir et, en quelque sorte, avec piété, que nous publions ces réflexions, non seulement pour toutes les raisons qu'indique l'auteur, mais aussi parce que nous nous souvenons que, malgré son grand âge et sa fatigue, Hélie de Saint-Marc avait accepté, dans les années 1980, d'être présent au Rassemblement Royaliste des Baux de Provence. Il n'avait pas voulu y faire de discours mais un micro lui avait été tendu à la place qu'il occupait dans l'assistance et il avait simplement dit et répété : « Je vous aime ». Ces mots tout simples qui pouvaient surprendre restent présents dans notre souvenir et nous sommes reconnaissants à Robert Ménard d'avoir rendu à Hélie de Saint-Marc l'hommage qui lui était dû.  Lafautearousseau   

    37394eb73873e00468627f10851292ab   wwww.jpgEn débaptisant la rue du 19 mars 1962 pour honorer Hélie Denoix de Saint-Marc, Robert Ménard n’a pas seulement voulu provoquer – il y a réussi, si l’on en juge par les réactions de Manuel Valls et de Stéphane Le Foll ou les appels à manifester contre « cette droite réactionnaire, révisionniste, colonialiste et raciste » et à dénoncer le comportement d’un « criminel terroriste », d’un « commandant partisan et fanatique ».

    Par cet acte symbolique, le maire de Béziers a également voulu rétablir la vérité historique. « Rue du 19 mars 1962 – Cessez le feu en Algérie » pouvait-on lire sur l’ancienne plaque. Mais la guerre a continué, sous d’autres formes que beaucoup préfèrent oublier, comme pour les effacer : oublier les milliers de Français tués, enlevés, disparus, après le 19 mars, le commerce d’otages, les dizaines de milliers de harkis abandonnés à une mort barbare, leur tête servant parfois de ballon de football ; oublier que l’armée avait reçu du gouvernement l’ordre de ne pas intervenir. Oublier : c’est commode pour s’éviter des cas de conscience – quand on en a une. Oublier aussi l’exode de centaines de milliers de pieds-noirs qui débarquèrent en France, notamment à Marseille, accueillis par cette phrase terrible de Gaston Deferre : « Qu’ils aillent se réadapter ailleurs ! » Toux ceux qui ont vécu cette période tragique se souviennent de cette terre qu’ils aimaient. Ils peuvent légitimement dire avec Robert Ménard : « L’Algérie, c’est notre paradis ». Un paradis perdu. Irrémédiablement.

    La nouvelle plaque porte l’inscription suivante : « Rue Cdt Denoix de Saint-Marc – 1922-2013 – Héros Français ». Plutôt que de polémiquer, de crier « Ménard facho, Ménard assassin! », les opposants auraient dû se pencher sur la vie de cet homme admirable, avec un brin d’honnêteté intellectuelle – on peut rêver ! Résistant à 19 ans, arrêté par la gestapo, déporté dans le camp de Buchenwald, puis de Langenstein, il intègre Saint-Cyr en 1945 et choisit la Légion étrangère. Trois séjours en Indochine. Puis la guerre d’Algérie. En avril 1961, il participe au putsch, répondant à l’appel du général Challe, « pour assurer une solution qui protègerait les pieds-noirs et les musulmans favorables à la France ». Arrêté le 25 avril, il est condamné deux mois plus tard à dix ans de réclusion criminelle. Réhabilité, il écrira plusieurs ouvrages et donnera des centaines de conférences en France et à l’étranger. Il était de ces héros fidèles à leurs convictions, à la parole donnée, parfois en proie au doute, toujours soucieux de l’Autre. Comme il le déclara à son procès, « on peut beaucoup demander à un soldat. On ne peut lui demander de se dédire, de se contredire, de mentir, de tricher, de se parjurer ».

    Le commandant Denoix de Saint-Marc était un héros qui voulait « simplement essayer d’être un homme ». En donnant son nom à une rue de Béziers, Robert Ménard a restitué un pan caché de l’histoire.   

    * Professeur honoraire

    Boulevard Voltaire

     

  • De l'attention que tout Français doit porter sur notre Armée, l'Armée Française !

    Soldats de France, soldats du Pays, partout où le devoir fait signe ...

     

    Voici, dans nos commentaires, un échange qui a son importance puisque, aussi bien, il concerne les Armées de la France, dans toutes leurs composantes. Nous n'avons rien à y ajouter d'autre qui ne soit contenu dans le commentaire de notre lectrice et ... dans notre réponse.

     

    2915011424.png« Bonjour. Je lis chaque jour votre publication et je la fais suivre; Mais chaque jour vous prêchez une convaincue depuis toujours et de transmission générationnelle. Je vais vous adresser un chèque ; l'enveloppe contiendra quelques documents de l'ASAF. Je suis effectivement délégué départemental pour le département des Hauts-de-Seine et à ce titre la représentante du Général PINARD LEGRY. Mon propos, vous l'aurez compris, est de vous demander d'inviter de façon régulière vos lecteurs à l'attention que tout Français doit porter sur notre ARMEE FRANCAISE. Nous sommes heureux et rassurés lorsque nos militaires œuvrent pour notre sécurité intérieure et notre liberté en agissant en OPEX. Mais nous devons les remercier en parlant pour eux qui ne le peuvent par devoir de réserve. L'ASAF est là pour parler et agir à leur place. Je vous invite à consulter le site ASAFrance et à m'aider dans ma mission.
    Je vous adresse mes salutations les plus courtoises. Joséphine TILQUIN. » Vendredi 13 mars 2015  

    A quoi nous avons répondu ce qui suit :

    « Bonjour Madame. Nous sommes sensibles à votre message; nous vous en remercions; et nous sommes en parfait accord avec votre souci de mettre l'accent sur l'attention et le soutien qu'il convient tout naturellement d'apporter à nos armées, ce que nous avons toujours fait, ici, en maintes occasions et continuerons de faire comme vous nous y invitez. Plus particulièrement, pour vous aider dans votre mission, nous ferons en sorte, prochainement, de faire connaître à nos lecteurs le site ASAFrance. En toute sympathie et cordialité. Lafautearousseau  »

    Voilà qui est fait !  

     

    Pour consulter le site ASAFrance, cliquer sur le logo ci-dessus.

     

  • Postures et idéologie par Louis-Joseph Delanglade

     

    Que na-t-on entendu, cette semaine, à propos de M. Moscovici, ce « braconnier devenu garde-chasse », ce « schizophrène » qui, ayant échoué comme ministre de lEconomie et des Finances, se permet aujourdhui de faire la leçon à la France ! Ceux qui s’étonnent et qui sirritent sont bien naïfs. En effet, comme le rappelle M. Cambadélis, M. Moscovici « est dans son rôle », en cela conforme à larchétype de ces « hauts fonctionnaires » à lesprit mercenaire et euro-mondialiste. En revanche, ce qui nest pas admissible, cest que ses propos (« Leffort de la France nest pas suffisant. La commission sera attentive et exigeante ») constituent en fait un rappel à lordre de Bruxelles. Intolérable pour un Etat prétendument souverain; insupportable pour un pays géo-historiquement irremplaçable dans cette Union plus ou moins à la dérive.

     

    A sa façon, M. Valls aussi donne dans le jeu de rôle qui, de façon répétitive et exagérée, stigmatise le Front National. Dramatiser la prochaine échéance électorale de façon à re-mobiliser un « peuple de gauche » défaillant et/ou à pouvoir se réfugier après un probable échec derrière un « je lavais bien dit » : la ficelle est un peu grosseOn a plutôt limpression que, faute davoir jusqu’à présent pu agir efficacement dans les domaines politique et économique, préférant lâcher la bride à des réformes dites « sociétales » fortement inspirées par lidéologie gaucharde de Terra Nova et concoctées pour la plupart par Mme Taubira, M. Valls gouverne moins le pays quil ne violente la société.

     

    Il y aurait pourtant une bonne nouvelle : la conjoncture serait, paraît-il, meilleure. Outre un pétrole et des taux bancaires étonnamment bas, leuro a fortement baissé face au dollar avec les conséquences que lon sait sur une partie de notre commerce extérieur. Cependant, M. Draghi, à linitiative des mesures prises par la B.C.E., reconnaît les risques « pour la stabilité financière » des pays de la zone euro. De fait, lopération fiduciaire en cours consiste à créer de nouvelles liquidités, purement virtuelles donc bien suspectes. Or, ces mêmes liquidités pourraient bien ne profiter qu’à l’économie financière, créant ainsi une nouvelle bulle, de mille milliards deuros tout de même, avec ses conséquences induites (on connaît la musique).

    Si on sen tient à la seule France, on peut bien sûr espérer quau contraire l’économie réelle, quelle relève du privé ou du public, profitera de cette nouvelle donne pour redémarrer. Mais la conjoncture pouvant, par définition, changer, il faudrait aussi que des réformes structurelles permettent de pérenniser cette reprise. Retour donc au politique. Cest-à-dire à MM. Valls etHollande. Un nouveau livre à charge (François Bazin, Les Ombres dun président) dévoile un secret de polichinelle : M. Hollande na pas tenu ses « promesses » parce quil en était incapable, surtout sur le plan humain (« un président chewing-gum »). On se permettra de rajouter que, de toute façon, sur le plan politique, ce social-démocrate européiste, confronté à une crise longtemps niée, navait rien à proposer dautre quedattendre que le vent tourne. On peut légitimement craindre que cette façon de faire (ou plutôt de ne pas faire) ne se révèle très insuffisante, donc dangereuse pour lavenir immédiat du pays. 

  • VIDEO • Marc Fromager : "L'aide à l'Eglise en détresse, une fondation pontificale présente dans 150 pays dans le monde "

     

    L'intérêt de cette vidéo réside, à notre avis, non seulement dans son objet même, qui est de faire connaître l'Aide à l'Eglise en détresse, mais aussi dans les réflexions d'ordre géopolitique, pleines de réalisme et de bon sens, que Marc Fromager  est amené à faire en évoquant les différentes situations régionales auxquelles la Fondation qu'il dirige se trouve confrontée. Donc, à écouter aussi sous l'angle politique qui est le nôtre. 

     

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    Politique magazine

     

  • Loisirs • Culture • Traditions ...

  • JUSTICE & SOCIETE • DSK, relaxe ! Par Jacques Trémolet de Villers

     

    jacques%20tremolet%20de%20villers%203.jpgLe 17 février 2015, à Lille, fut un grand jour de l’éloquence parquetière. Le ministère public n’est jamais aussi grand que lorsqu’il requiert, contre le prévenu, la relaxe en passant à l’épreuve du feu l’instruction qu’ont conduite ses collègues du siège. Dur moment pour la défense, dont c’est habituellement la charge, mais qui se trouve réduite à se taire sinon à commenter.

    Les vérités premières, en attendant, ont plu comme « l’averse à Gravelotte ». Si des enfants avaient été conviés – mais ce n’était pas un spectacle pour les enfants – ils auraient tendu leurs rouges tabliers. Le sommet de ce réquisitoire tient en cette phrase : « Non, un homme puissant n’est pas nécessairement coupable ». étranges réunions que ces partouzes où les prostituées, tout à coup, n’en étaient plus et où ceux qui bénéficiaient de leur expérience ne savaient pas qu’elles faisaient commerce de leurs charmes… Peut-être venaient-elles tout simplement pour avoir le plaisir de jouer avec un homme puissant ? Peut-être même auraient-elles payé – et non pas avoir été rémunérées – pour avoir le bonheur d’être conviées à de pareilles fêtes ?

    D’ailleurs, les grands de ce monde, les puissants n’ont-ils pas coutume de vendre – et chèrement – leur savoir, leur parole, leur présence ? On paie pour dîner avec telle vedette. On paie pour entendre Nicolas Sarkozy ou Dominique Strauss-Kahn nous faire part de leur expérience. Pourquoi ces femmes n’auraient-elles pas payé quelques instants d’intimité partagée avec l’ancien président du Fonds monétaire international et possible futur président de la République française ?

    Tous les principes de droit pénal ont été redressés, retrouvés. On ne fait pas d’une mise en examen une présomption de culpabilité. On ne condamne pas au bénéfice du doute. Il faut examiner les charges à la loupe, les peser et les jeter si elles ont été trouvées trop ténues. Bien sûr, l’histoire, en elle-même, n’est pas morale. Bien sûr, les organisateurs de ces scènes doivent être condamnés pour proxénétisme aggravé et autres menus délits. Bien sûr, ces pratiques sexuelles sont choquantes. Mais une chose est le droit pénal et autre chose la morale.

    Dominique Strauss-Kahn, dont l’emploi du temps était chargé, ne pouvait pas entrevoir le caractère sordide – voire pénalement répréhensible – de ces rencontres où ses amis le priaient de venir. Il n’allait pas contrôler l’origine et les conditions d’utilisation de ce qu’il appelait, si délicatement, « le matériel ». Et pouvait-il connaître, lui l’économiste international, le passé pénal de son vieux complice Dodo la saumure ?
    Fi donc de ces juges malveillants qui ont l’esprit si mal tourné.

    Arrêtons-là ! Pense-t-on sérieusement qu’un justiciable ordinaire aurait bénéficié de telles attentions ?
    La Fontaine, qui n’était pas un enfant de chœur, en aurait souri.
    « Selon que vous serez puissant ou misérable… »
    Il est puissant, D.S.K. 

    Politique magazine     

  • SOCIETE • Natacha Polony sur l'interdication de la fessée : pour en finir avec les pleurnichards ! Elle a bien raison ...

     

    Débats sur la fessée ou sur les suppressions des notes, croisades contre le harcèlement moral : Natacha Polony déplore que ces dénonciations se fassent au nom d'une sacralisation de l'enfant au détriment de la recherche de l'excellence. Elle a raison !

    Ça y est, la nouvelle cible est choisie. C'est en cuisines que le grand nettoyage aura désormais lieu. Enfin, on y brise le «tabou» de la maltraitance. Pourtant, il y avait déjà eu des articles sur les violences qui faisaient partie autrefois de l'arsenal de certains chefs. Il y avait eu des enquêtes sur ces quelques femmes qui osaient se faire une place dans un milieu d'homme, et devaient affronter les blagues machistes et les allusions salaces. Alors pourquoi ces annonces tonitruantes sur la «fin de l'omerta»? Peut-être parce qu'il s'agit désormais de s'appuyer sur ce refus légitime de la violence pour glisser vers tout autre chose: l'instauration fantasmée d'un monde fait d'amour et de coton d'où serait bannie toute humiliation.

    Le mot a son importance. Parce qu'il revient dans à peu près tous les débats touchant de près ou de loin à une forme de transmission. Ce sont ces allégations relayées dans la presse d'un commis passé deux jours dans les cuisines de Joël Robuchon (absent au moment des faits, mais qu'importe, puisqu'un article contenant son nom -et si possible le prix de ses menus «pour riches»- sera davantage lu) et se plaignant «d'humiliations» de la part du chef japonais (et du fait qu'on n'avait «pas le temps de déjeuner»). Ce sont ces débats sur la fessée dont le caractère inacceptable viendrait -notamment selon Daniel Cohn-Bendit- du fait qu'elle «humilie» les enfants. Ce sont enfin ces tentatives pour supprimer les notes à l'école parce qu'elles aussi «humilient».

    Allons encore plus loin. Ce qui est dénoncé dans ces grandes croisades à travers les mots de «harcèlement moral» comme à travers celui de «pression», ce n'est plus la perversité d'un tordu prenant plaisir à détruire une proie (car le harcèlement moral existe bel et bien, comme existe la dyslexie, ce qui ne fait pas de tous les enfants à qui l'on n'apprend plus à lire des dyslexiques), mais seulement l'exigence et la rigueur qui ont toujours eu cours dans des domaines où l'on prétend à l'excellence.

    En un temps où les professeurs sont invités à bannir des bulletins scolaires les appréciations jugées dépréciatives (l'auteur de ces lignes se souvient pourtant avec amusement d'un «Votre devoir passe sur les problèmes comme l'eau sur les plumes du canard» de la part d'un professeur de philosophie), une question se pose: la sacralisation de l'ego des jeunes au motif que seul un enfant que l'on valorise saurait acquérir cette précieuse image de soi qui en fera un adulte épanoui, cette obsession du respect (que l'on réclame toujours comme un dû) ne rendent-elles pas totalement impossibles la progression, l'effort, la rage,parfois, de dépasser une défaite, qui sont les conditions indispensables pour atteindre l'excellence ?   

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