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HISTOIRE • Pierre de Meuse sur TV Libertés : Les institutions représentatives de l'ancien régime
Réalisée par TV Libertés, mise en ligne le 10 mars dernier, dirigée par Pierre de Meuse, cette émission traite principalement des Institutions représentatives de l'ancien régime et démontre que contrairement à une opinion trop répandue, l'ancienne France avait une Constitution. Pierre de Meuse indique de surcroît que ce retour vers notre Histoire d'avant 1789 nous aide aussi à comprendre le temps présent. Il suffira pour s'en convaincre d'écouter cette très intéressante émission. •
Source : TV Libertés
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SOCIETE • Camille Pascal : « Les Enfoirés sont fatigués » *
Nous ne pouvons pas être toujours et en tous points d'accord avec Camille Pascal (l'une des plumes de Nicolas Sarkozy). Là, nous le sommes. Son article est perspicace, plutôt subtil; ses remarques sonnent juste. Elles éclairent d'un jour exact le mini-psychodrame somme toute futile à propos duquel l'on a beaucoup parlé et écrit ces jours-ci. On a les soucis que l'on peut. Signe des temps !
Traversée du temps. “Toute la vie”, l’hymne 2015 des Restos du Coeur, dérange. Guerre des générations ou incapacité de celle des soixante-huitards à lâcher prise?…
Il fut un temps où en France tout finissait par des chansons. C’était il y a longtemps, bien avant la Révolution et à une époque où l’on voulait ainsi démontrer que les Français, peuple joyeux, ne prenaient en réalité jamais rien au sérieux.
À une époque où le peuple français est devenu le plus gros consommateur au monde de psychotropes et d’antidépresseurs, les choses se sont inversées. Tout est grave, tout est sérieux, rien n’est léger, et les polémiques commencent donc par des chansons.
Les Enfoirés — se désignent sous ce nom les artistes qui acceptent de chanter pour aider les Restos du Coeur — ont écrit une chanson qui fait désormais scandale. Certains parlent même d’un véritable “phénomène de société”. Une telle polémique étonne car ce qui frappe d’abord, c’est l’indigence des paroles et la pauvreté de la musique. On a connu Jean-Jacques Goldman mieux inspiré, mais le talent, il est vrai, contrairement au vin de Bordeaux, ne se bonifie pas toujours avec l’âge…
Quoi qu’il en soit, cette chansonnette se présente comme un dialogue entre deux générations. D’un côté, les jeunes — entendez par là “les jeunes cons” — et les vieux de l’autre. C’est-à-dire tous ces artistes plus ou moins sexagénaires qui occupent le devant de la scène française depuis bientôt quarante ans et ont su habilement enfourcher tous les chevaux de bataille qui se présentaient à eux pour consolider, voire relancer leur carrière. Tout y est passé, la faim dans le monde, la faim dans le quart-monde, le sida, la guerre, la condamnation de tous les méchants dont ils ont fait des chansons graves destinées à provoquer une “prise de conscience” dans l’opinion.
Dans le cas qui nous intéresse, le “choeur” des jeunes reproche à la “bande” des vieux d’avoir joui dans l’insouciance d’un monde dont ils ont profité sans se préoccuper des générations futures. En un mot, de s’être conduits comme ce qu’ils proclament eux-mêmes être, des “enfoirés”.
À ces reproches, les “artistes” parvenus à l’orée du troisième âge répondent que les jeunes n’ont pas à se plaindre car ils ont toute la vie devant eux. D’où le titre de cette complainte devenue incontournable : Toute la vie.
Chacun, y compris l’inénarrable JoeyStarr, y est allé de son commentaire pour dénoncer le racisme antijeune dont cette chanson était le révélateur. Pourtant elle n’est pas, à mon sens, le révélateur d’une guerre des générations mais bien, ce qui est plus grave, de l’impossibilité d’une génération — celle des soixante-huitards — à lâcher prise.
Elle en est à ce point incapable qu’elle s’est crue autorisée à mettre des mots à elle dans la bouche d’une jeunesse qui ne lui demandait rien, car cette chanson tient en réalité du numéro de ventriloque, les “jeunes” chantant les paroles écrites par des vieux…
Même fatigués, les Enfoirés veulent toujours parler pour la jeunesse, quitte à chanter contre elle… •
Source Valeurs actuelles
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CINEMA • Clint Eastwood dans le viseur. Par Raphaël de Gislain
Le film divise comme rarement les critiques depuis sa sortie, flamboyant retour du vieux réalisateur après un passage à vide pour les uns ou glorification grossière de l’impérialisme américain pour les autres.
Adaptation d’une biographie best-seller parue aux états-Unis en 2012, American Sniper relate la vie de Chris Kyle, tireur d’élite d’exception des Navy Seals, dont le tableau de chasse – plus de 250 victimes abattues en quatre missions irakiennes – a de quoi faire pâlir l’inspecteur Harry…
Le succès foudroyant du film outre-Atlantique ne fait qu’accentuer le malaise médiatico-intellectuel des plus français qui accompagne sa réception. Le visage d’un Clint Eastwood dangereusement réactionnaire s’y révèlerait, plus encore que dans Gran Torino il y a quelques années, œuvre majeure sur le communautarisme qui déclencha des concerts de grincements de dents chez les bobos.
Comme souvent avec Eastwood, American Sniper frappe par son homogénéité. Une scène d’ouverture à couper le souffle, où Kyle tient en joue un enfant bourré d’explosif, sert de prétexte au filage d’une vie de soldat aux allures d’académie, marbre lisse et héroïque que Bradley Cooper incarne sans épaufrures. Le chant se veut moral et patriotique : Kyle pourra justifier chacun de ses tirs meurtriers à Dieu, il n’a fait qu’accomplir son devoir.
Des vents d’ocre tournoient sur les champs de bataille où le réalisateur nous jette, abusant des gros plans sur les visages comme s’il nous empêchait de prendre le moindre recul. Cette absence de champ fait à la fois la force et la faiblesse du film : en rendant le point de vue du soldat, elle désamorce un procès en manichéisme synonyme de condamnation, puisqu’on ne saurait confondre la pensée d’un réalisateur avec celle de son héros. Mais en même temps, elle en réduit sensiblement l’intérêt… •
American sniper, de Clint Eastwood.
Source Politique magazine
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L'étonnante profession de foi monarchiste de Choderlos de Laclos (1791)
« Je veux une monarchie pour maintenir l'égalité entre les différents départements, pour que la souveraineté nationale ne se divise pas en souveraineté partielle, pour que le plus bel empire d'Europe ne consomme pas ses ressources et n’épuise pas ses forces dans des discussions intéressées, nées de prétentions mesquines et locales ; je veux aussi, et principalement une monarchie, pour que le département de Paris ne devienne pas, à l'égard des 82 autres départements ce qu'était l'ancienne Rome à l'égard de l'empire romain… Je voudrais encore une monarchie pour maintenir l'égalité entre les personnes, je voudrais une monarchie pour me garantir contre les grands citoyens ; je la voudrais pour n'avoir pas à me décider un jour, et très prochainement peut-être, entre César et Pompée; je la voudrais pour qu'il y ait quelque chose au-dessus des grandes fortunes, quelque chose au-dessus des grands talents, quelque chose même au-dessus des grands services rendus, enfin quelque chose encore au-dessus de la réunion de tous ces avantages, et ce quelque chose je veux que ce soit une institution constitutionnelle, une véritable magistrature, l’ouvrage de la loi créé et circonscrit par elle et non le produit ou de vertus dangereuses ou de crimes heureux, et non l'effet de l'enthousiasme ou de la crainte… Je ne veux pas d'une monarchie sans monarque, ni d'une régence sans régent, je veux la monarchie héréditaire…» Et il poursuit : «Je veux une monarchie pour éviter l'oligarchie que je prouverais, au besoin, être le plus détestable des gouvernements ; par conséquent, je ne veux pas d’une monarchie sans monarque et je rejette cette idée, prétendue ingénieuse, dont l'unique et perfide mérite est de déguiser, sous une dénomination populaire, la tyrannique oligarchie ; et ce que je dis de la monarchie sans monarque, je l'étends à la régence sans régent, au conseil de sanctions, etc... Dans l'impossibilité de prévoir jusqu'où pourrait aller l'ambition si elle se trouvait soutenue de la faveur populaire, je demande qu'avant tout on établisse une digue que nul effort ne puisse rompre. La nature a permis les tempêtes, mais elle a marqué le rivage, et les flots impétueux viennent s’y briser sans pouvoir le franchir. Je demande que la constitution marque aussi le rivage aux vagues ambitieuses qu’élèvent les orages politiques. Je veux donc une monarchie ; je la veux héréditaire ; je la veux garantie par l'inviolabilité absolue ; car je veux qu'aucune circonstance, aucune supposition, ne puisse faire concevoir à un citoyen la possibilité d'usurper la royauté. »
Choderlos de Laclos
Journal des Amis de la Constitution, organe officiel des Jacobins, 12 juillet 1791, n° 33
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La christianophobie tue ... Par Jean-Baptiste d'Albaret
Le 25 janvier, un incendie criminel est signalé dans l’église Saint-Christophe-du-Bois de Cholet, dans le Maine-et-Loire. La crèche est détruite et l’église, endommagée, doit fermer ses portes. Dans la nuit du 18 au 19 février, une statue de la Vierge est profanée à Châtel, en Haute-Savoie. Les vandales l’ont renversée et lui ont arraché les bras. Le 18 février, des ouvriers découvrent des croix brisées et des plaques renversées sur douze tombes du cimetière de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, dans l’Aude. Le lendemain, 19 février, c’est au tour des gendarmes de Wignehies, dans le Nord, de constater que des croix de l’ancien cimetière municipal ont été arrachées de leur socle et jetées à terre avant d’être piétinées.
Cela se passe ici, en France. Sur son site internet, l’Observatoire de la christianophobie rapporte des faits similaires presque quotidiennement. Ainsi, pendant que nos médias et nos hommes politiques s’interrogent sur l’identité des profanateurs du cimetière juif de Sarre-Union dans le Bas-Rhin – « des Français de souche » a dit le président de la République au diner du Crif –, les violations de tombes chrétiennes et le saccage du mobilier d’église prennent, d’année en année, la tournure d’une effroyable banalité. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, sur 667 lieux de culte vandalisés en 2012, 543 étaient des sites chrétiens dont 352 édifices religieux et 191 sépultures. A ces profanations s’ajoutent une agressivité devenue courante à l’égard des Chrétiens – pour ne pas dire des Catholiques. En 2013, une dizaine de prêtres ont été agressés.
Première remarque : en France, comme partout dans le monde, les Chrétiens sont ceux qui subissent le plus d’agressions en raison de leur confession. Il est d’autant plus permis de le dire que les actes manifestement christianophobes ne sont pas toujours qualifiés comme tels par le ministère et que les chiffres fournis par les autorités sont sans doute en dessous de la réalité.
Deuxième remarque : si les hommes politiques gardent le silence sur ces actes d’hostilité au christianisme, quand ils ne cherchent pas purement et simplement à les escamoter sous couvert d’une « laïcité » à géométrie variable, c’est qu’ils sont partie prenante de ce climat ambiant.
Un coup d’œil à la loi Macron et à l’amendement socialiste visant à supprimer du calendrier des fêtes chrétiennes au profit de fêtes musulmanes et hindoues, suffirait à s’en convaincre. Le zèle de nos dirigeants à bannir les crèches des lieux publics, leur complaisance à l’égard des Femen, ces activistes anti-chrétiennes, leurs sympathies affichées pour des organisations manifestant une franche hostilité envers l’Église catholique, vont en effet dans le sens de ce que Karim Ouchikh a appelé une « christianophobie d’État ».
Or, il faut le rappeler sans relâche : dans le monde, et notamment dans les pays musulmans, la christianophobie tue. L’évêque de Blois, Mgr Batut, s’est ainsi récemment indigné du communiqué de l’Élysée condamnant « l’assassinat de 21 ressortissants égyptiens ». Comme si le chef de l’État ne pouvait se résoudre à admettre qu’il y a des pays où les chrétiens sont persécutés, où même assassinés, à cause de leur fidélité au Christ ! Alors, pourquoi quand des Juifs danois ou français sont agressés – ce qui devient une tragique habitude –, le sont-ils d’abord parce qu’ils sont juifs ? Pourquoi, quand il s’agit de Musulmans, l’État se sent-il obligé de lutter contre l’islamophobie au point d’en faire une consigne politique ?
Chrétien, cette qualité n’existe donc pas ?
Oui, n’en déplaise à François Hollande, la christianophobie tue. Et si la France était dirigée par des hommes à la hauteur de sa vocation, elle ne permettrait pas que des Chrétiens soient persécutés impunément. Face aux barbares, elle affirmerait la force de sa civilisation chrétienne, comme elle l’a fait au cours des siècles, y compris sous l’anticléricale IIIe République.
Hélas, le drame vécu par les chrétiens d’Orient est symptomatique de la « christianophobie d’État » de nos dirigeants, pourtant tous de culture chrétienne. Lourde responsabilité qu’ils auront à assumer devant l’histoire. •
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A propos de cette profession de foi ...
Nous ne voulons pas manquer de signaler que la déclaration de Choderlos de Laclos que l'on peut lire plus haut a été mise en lumière par Patrick Barrau* lors de son intervention au Café actualités d'Aix-en-Provence du 2 décembre dernier, « A propos des Valeurs républicaines », publiée ensuite dans le dernier numéro de la Nouvelle Revue Universelle.
Patrick Barrau avait apporté les précisions préalables suivantes qui éclairent la profession de foi de Choderlos de Laclos - texte, effectivement, important :
« Il est bon de rappeler un fait essentiel : après Varennes et le retour du roi fugitif, les Jacobins, et notamment les plus importants d'entre eux, défendent énergiquement le principe de la monarchie. Quand il parle en faveur d'un gouvernement républicain, Billaud-Varenne est hué. Choderlos de Laclos prend alors la parole et dénonce les dangers d'un régime d’anarchie. Parlant des « républicains »,il aura, le 1er juillet 1791, ce mot d'une étonnante lucidité : « Je leur demanderai si nous n’aurons pas des empereurs nommés par des soldats. »
Mais sa véritable profession de foi – qui rejoint alors les convictions de Robespierre, Danton, Marat, etc. – date du 11 juillet 1791. Le Journal des Amis de la Constitution, organe officiel des Jacobins, la publiera dès le lendemain, dans son n° 33.
* Historien du Droit, ancien directeur de l’institut régional du travail.
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A regarder demain, samedi ...
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Conférence-débat du Carrefour des Acteurs Sociaux, demain, samedi, à Paris
Cette annonce tient lieu d'invitation. Et le sujet est de ceux qui nous intéressent.
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Panique à bord ! La République brûle-t-elle ? L'analyse d'Eric Zemmour
« Manuel Valls peut tout jouer. Mal, mais tout », dit Éric Zemmour.
(Chronique du mardi 10 Mars 2015 sur RTL).
Les angoisses du Premier ministre sur le Front National ne l'ont visiblement pas ému. Tout au contraire, au prisme des déclarations de Manuel Valls, Zemmour analyse avec perspicacité et précision, la « tactique exclusive », les objectifs poursuivis à travers les étapes électorales prochaines, qui s'annoncent désastreuses pour le P.S., jusqu'à la présidentielle de 2017, horizon de tous les dangers où se jouera, de fait, l'avenir, voire l'existence en tant que puissance idéologique et politique, du parti lui-même. Ce qui, d'ailleurs, est aussi le cas de l'UMP. Rien d'autre en vue que la défense des intérêts du Parti Socialiste et sa survie. •
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Ce gars-là a bien du toupet !
Nous ne disons pas, d'ailleurs, qu'il a tort sur le fond. Mais simplement qu'il a du toupet ! Du toupet parce que de toute évidence sur un tel sujet s'il en est un qui, pour le moins, devrait se faire discret, c'est bien lui. Nous aurons à y revenir. •
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Il y va fort Robert Ménard avec la République !
On a comme l'impression que plus on l'invoque, à longueur de discours, de phrases, d'éditoriaux, de professions de foi, plus il y a d'esprits, d'intellectuels, ou d'hommes d'action, pour critiquer, relativiser, moquer la République et ses valeurs auto-satisfaites ... De droite ou de gauche. De Robert Ménard à Denis Tillinac ou à Michel Houellebecq qui n'est pas précisément un homme de droite. Qui est, très probablement de quelque part ailleurs, de beaucoup plus important et de beaucoup plus profond. Sans-doute, la monarchie royale que nous prônons ici, n'est pas en vue, du moins pour demain, du moins à vue humaine. L'épuisement du Système, lui, est en vue ... Il convient d'y réfléchir. Que sera le futur nouveau régime nécessaire à la France ? Il est temps d'y penser ! LafautearousauIl fut un temps lointain où les politiques lisaient les philosophes, et un temps encore plus reculé où ils les comprenaient. Dans une époque où on lit peu et où ne pas comprendre est encore la meilleure façon de se protéger de la réalité, il n’est plus extravagant de voir un Premier ministre monter en chaire médiatique pour sermonner un philosophe.
Le crime de Michel Onfray est d’une gravité extrême. D’abord parce qu’il s’agit d’un crime contre la République. De cette République qui n’en finit plus de pourrir sur pied comme une récolte dont nul ne veut plus. En Ve République, l’intelligence est bannie de la cité. Nul ne doit lui donner eau et pain. Même l’évidence est jetée du haut des remparts avec les ordures et les cadavres. Préférer une idée juste à une idée fausse n’est pas une erreur, mais un péché, un mal. Tous les docteurs en républicanisme le savent : on reconnaît une idée juste au fait qu’elle est professée par un savant de gauche. On reconnaît une idée fausse quand c’est un énergumène de droite qui cause.
Michel Onfray a eu la tranquille audace de dire préférer une idée juste d’Alain de Benoist à une idée fausse de Bernard-Henri Lévy. Il aurait pu, cruel, ajouter qu’Alain de Benoist n’a jamais fait bombarder la Libye ni pousser à la guerre en Ukraine… Émoi et vitupération du Premier ministre. L’œil noir du corbeau tournoyant sur les charniers médiatiques. Et pourtant…
Hormis d’être de « droite », même si, sur le tard, il s’en défend, Alain de Benoist porte surtout la tare d’avoir mené, en dehors du tohu-bohu soixante-huitard, une œuvre puissante et immense. Mais pour le condamner, encore faudrait-il l’avoir un peu lu. Encore faudrait-il avoir le goût de la pensée, de l’analyse, de la confrontation, du débat. Régis Debray, intellectuel de gauche, l’a compris qui a su parler avec Alain de Benoist.
Michel Onfray a raison sur un autre point : ce mince épisode médiatique pose la question de la gauche politique. Celle-ci a coupé ses liens avec sa matrice métapolitique. Pour des raisons différentes, mais dans un même but, il en était allé de même pour la droite dans les années soixante.
Alors, s’il n’y a plus de gauche, s’il n’y a plus de droite, et s’il y a de moins en moins de République, que reste-t-il à leurs orphelins ? La liberté, le courage et le devoir. Quand un cycle s’achève, l’année zéro approche. Et, durant ce compte à rebours, il n’est pas interdit – encore ! – de penser que la lecture de Michel Onfray ou d’Alain de Benoist est d’une urgente nécessité. •
Maire de Béziers
Ancien journaliste, fondateur de Reporters sans frontières et de Boulevard Voltaire
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Il y va fort Valls contre le FN ! La République brûle-t-elle ?
Clash entre Manuel Valls et Marion Maréchal-Le Pen, à l'Assemblée : hier après-midi, pendant les questions au gouvernement, un échange tendu s'est produit entre Manuel Valls et Marion Maréchal-Le Pen.
Marion Maréchal-Le Pen n'a évidemment pas apprécié la stigmatisation du Premier ministre à l'égard du FN.
"Gardez-donc votre mépris crétin pour votre propre parti qui, en moins de trois ans, a oscillé entre phobie administrative, compte en Suisse et prise illégale d’intérêt", a-t-elle attaqué.
"A partir du moment où l'extrême droite a réalisé un score de 25% aux élections européennes. A partir du moment où les enquêtes d'opinion vous donnent 30% d'intentions de vote aux élections départementales, je considère que pour l'image de notre pays, pour notre démocratie, cela représente un véritable danger", lui a répondu Manuel Valls.
Et d'ajouter : "Ma responsabilité, comme celle de tous les Républicains, c'est de faire en sorte que cela ne soit pas possible. Je ne veux pas que le 22 mars mon pays se réveille avec la gueule de bois. Face à vous, face à vos candidats, ils sont des dizaines à tenir des propos antisémites, racistes, homophobes, sexistes. Ce sont des cas graves, des récidivistes. Face à cela, madame, je mènerai campagne, toujours !".
"Il faut dire la vérité aux Français, vous les trompez, vous trompez les petites gens, les ouvriers, les agriculteurs, ceux qui souffrent. Il est temps que, dans ce pays, on déchire le voile, la mascarade qui est la vôtre. Il est temps que nous affirmons tous les valeurs de la République", a continué l'homme politique.
"Jusqu’au bout je mènerai compagne pour vous stigmatiser et pour vous dire que vous n’êtes ni la République, ni la France", a conclu Manuel Valls sous les applaudissements des députés.
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« Qui soutient encore l’euro et pour combien de temps ? » Analyse de Charles Gave* sur le très européiste et très libéral site Atlantico
Une surprenante - et intéressante - critique de l'Euro par un économiste « ultra-libéral ». Une pièce de plus au dossier de la monnaie unique, dont, selon l'auteur, l'agonie a commencé.Voilà plusieurs semaines que la Banque centrale européenne a annoncé son plan de rachat des dettes souveraines via un plan d'assouplissement monétaire pour soutenir la croissance dans la zone euro. Une décision prise en dehors de ses prérogatives, et qui fait penser à un acharnement thérapeutique déraisonné.Je crois avoir été l’un des premiers à expliquer que l’Euro était un désastre qui allait foutre en l’air l’Europe que j’aimais, c’est-à-dire celle de la diversité, pour la remplacer par celle du lit de Procuste imposée par Bruxelles, où des gens que personne n’a élu et qui ne sont responsables devant personne décident de la taille des concombres ou de la qualification maraichère de la tomate. Fruit ? légume ? Sujet de taille.
En 2011, pour les raisons que j’ai longuement expliquées dans « L’Etat est mort vive l’état » “(Grand E, petit e).
Je pensais que nous arriverions au moment décisif vers 2014 -2015, moment où les marchés de la dette en Europe se révolteraient contre ce système qui assurait la ruine de tout le monde.
Ce que je n’avais pas, mais pas du tout prévu, était que la BCE allait rompre tous les Traités, changer toutes les règles qui président à la gestion convenable d’une banque centrale, abandonner toute prudence au point de coller des taux d’intérêts négatifs et de financer les budgets des Etats en rachetant directement de la dette étatique. Dans ma naïveté, je pensais que les Allemands en général et la Bundesbank en particulier allaient s’y opposer. Que nenni !
Comme le disait le Maréchal de Mac Mahon : “Hier, nous étions au bord du gouffre, aujourd’hui nous avons fait un grand pas en avant “. Sous la direction de Draghi, le faussaire des comptes Italiens à la fin des années 90, la BCE se livre en fait à une opération d’acharnement thérapeutique sans exemple dans l’histoire depuis la mort de Franco pour essayer de prolonger le plus longtemps possible un mort vivant.
Ce qui m’a amené à me poser la question suivante : Pour qu’un système aussi débile que l’Euro s’installe et dure,e il faut que ce système ait des supporters puissants. Et donc dans ce petit papier, je vais essayer de les débusquer.
Les premiers soutiens se trouvent dans ceux qui en ont eu l’idée, c’est-à-dire cette classe technocratique Française si bien représentée par Trichet, Lamy ou Delors, qui après avoir ruiné la France, ont décidé de créer un ETAT Européen dont ils assureraient l’Administration, la France étant devenue trop petite pour leur immense talent. Et donc une structure de pouvoir a été montée, la BCE, remplie de gens non élus mais cooptés et le but principal de cette structure est de continuer à financer cette expérience non démocratique puisque les marchés ne veulent plus le faire.
Cette structure de pouvoir assure les fins de mois de l’autre structure de pouvoir en Europe de gens non élus, la Commission, peuplée de zombies du style Barroso ou Juncker, qui elle émet des "directives" qui ont prééminence juridique sur les Lois passées par les Parlements Nationaux, qui sont donc dessaisis " de jure et de facto" de la Souveraineté Nationale, ce qui est insensé.
Ces directives de la commission européenne, qui sont préparées dans le plus grand secret, prennent en effet le pas même sur la Loi Fondamentale de chaque pays, c’est-à-dire la Constitution.
Et ceux qui sont au pouvoir à Paris - qui ont nommé en douce ceux qui sont à Bruxelles ou à Francfort (voir le cas typique d’un incompétent notoire comme monsieur Moscovici) - adorent l’Euro puisque la BCE finance leur politique débile en achetant toutes les obligations émises.
La BCE affranchit donc les politiques de toute sanction en provenance des marchés, c’est-à-dire de la réalité. Nous avons donc un système, organisé par et pour ceux que j’appelle "les hommes de Davos", qui ont comme caractéristique principale de mépriser le Peuple, et de détester les Nations pour communier dans une espèce d’internationalisme mou, gras et verbeux, et bien-sûr ce système n’a rien de démocratique. On peut donc dire sans crainte d’être démenti qu’aujourd’hui la plupart des pays Européens ne vivent plus sous un régime démocratique puisqu’ils ne peuvent plus virer les gens qui rédigent les lois qu’ils vont devoir suivre. Et qu’on ne me parle pas du Parlement Européen puisque son ordre du jour est complètement sous le contrôle …de la Commission. Nos fiers élus Européens ne peuvent voter que sur les sujets où la Commission les a autorisés à voter et sur des textes préparés par cette même commission. Bien entendu, cette soumission de tous les instants est grassement rémunérée pour éviter les révoltes intempestives.
Comme je l’ai souvent écrit, les Institutions Européennes, à la fin des années 90, ont été l’objet d’un coup d’état, qui a enlevé tout pouvoir de décision aux élus des Nations pour le transférer à un théâtre d’ombres à Bruxelles.
Premiers supporters de l’Euro donc, la classe politique au pouvoir actuellement puisque la BCE les libère de la fameuse tyrannie des marchés
Deuxième élément de soutien qui assure la survie de l’Euro, la classe de «ceux qui sont payés par nos impôt», en salaires ou en subventions diverses et variées. Si la France venait à sortir de l’Euro, le bénéficiaire français de cette manne étatique verrait son pouvoir d’achat amputé de la baisse du Franc Français contre le DM. A la place d’être payé 4000 euros par mois, notre fonctionnaire toucherait 4000 nouveaux, nouveaux francs qui assez rapidement vaudraient 3000 DM. Et donc tous ces braves gens se battent pour que la France reste dans l’Euro, puisque cela leur assure un pouvoir d’achat qu’ils n’ont en rien mérité. Un exemple entre mille : d’après le journal "Marianne", le "Président qui déteste les riches" aura plus de 40000 euro par mois de droits à la retraite à faire valoir quand il cessera ses activités, payés par nos impôts, ce qui m’amène à faire deux remarques.
La première : dans mon article monsieur Ayrault et son chauffeur, j’imaginais que l’ancien Premier Ministre allait toucher des qu’il serait à la retraite environ 200.000 E par an, ce qui correspondait d’après mes calculs à la rentabilité d’un capital d’au moins 30 millions d’Euro. J’étais très, très loin du compte.
La deuxième c’est que vous ne voudriez pas que cette belle retraite, si durement gagnée, ne soit payée en francs ? La protection du pouvoir d’achat de nos élites est un devoir national.
Et classe politique et hauts fonctionnaires trouvent bien-sûr un soutien actif chez les média, qui ne survivent que grâce aux transfusions financières opérées généreusement par l’Etat Français vers le compte d’exploitation de nos défenseurs acharnés de la Liberté d’expression.
La Liberté d’expression garantie par des subventions étatiques, voila une idée que même l’URSS n’avait pas eue. La France est en effet, à ma connaissance, le seul pays démocratique au monde où la presse est subventionnée au vu et au su de tout un chacun… par le gouvernement.
Et le rôle de cette presse est très simple : il faut qu’elle explique sans arrêt au petit peuple, ignorant par définition mais dont ON veut le bien, que les "experts" (Attali, Minc, Duhamel BHL rejoints par tous les Oints du Seigneur..) sont absolument certains que si l’Euro venait à disparaitre, ce serait une catastrophe inimaginable, nous retournerions immédiatement à l’âge de pierre et la guerre entre la France et l’Allemagne reprendrait immédiatement.
Donc, le rôle des media n’est en rien de présenter un dossier argumenté sur les avantages, les inconvénients ou les modalités d’une éventuelle sortie de l’Euro mais tout simplement de faire peur. Et je dois dire qu’ils accomplissent cette mission avec brio et succès.Mais comme Attali, Minc, BHL, Duhamel et tous les seconds couteaux qui sévissent à leurs cotés se trompent sur tout et depuis toujours, le peuple commence à avoir des doutes.
J’engage le lecteur à écouter par exemple sur ce site ce que disait Attali de l’Euro à la fin des années 90….On ne sait s’il faut en rire ou en pleurer. Heureusement, ce grand homme a décidé de devenir Sri Attali, le grand sage Indou qui veut nous apprendre à trouver la paix intérieure malgré la dureté de la vie. Devant un tel culot, on ne peut que s’incliner, avec respect, en espérant que pour une fois c’est lui qui a écrit l’ouvrage et que ce sera son dernier.
Mais la partie la plus facile à effrayer dans la population est bien sur constituée par les rentiers qui ont pensé s’assurer une retraite en souscrivant à une assurance vie qu’ils ont investie massivement en obligations de l’Etat Français. Eux, ils sont terrifiés par l’éventualité d’une disparition de l’Euro, et ils ont raison.
Mais hélas, la BCE, comme je l’ai indiqué plus haut a comme objectif premier non pas leur bien être (quelle idée !), mais la survie des structures de pouvoir mises en place dans les 15 dernières années en Europe au profit de gens non élus tels monsieur Juncker ou Draghi. Pour cela, elle a introduit récemment des taux d’intérêts négatifs, selon la vieille idée Keynésienne que pour avoir une économie saine, il faut d’abord procéder à l’euthanasie du rentier. Comme je l’ai indiqué dans un article récent, le but parfaitement officiel de la BCE est donc de ruiner les rentiers Européens en général et le rentier Français en particulier. Or il se trouve que les détenteurs d’assurance vie constituent en France les gros bataillons des partisans de la survie de l’Euro et la BCE vient de leur déclarer la guerre, pour protéger nos élites contre leur propre incompétence.
Le choix devant lequel se trouve le rentier Français est donc assez simple.
Soit il préfère un infarctus, la sortie de l’Euro, et cela n’est pas toujours fatal, soit il préfère un cancer généralisé. Dans le second cas, on met certes plus longtemps à trépasser, mais la fin de vie n’est pas très agréable.
Et donc nos assurés vont se retrouver ruinés quoiqu’il se passe.
Leur soutien à l’Euro va faiblir au fur et à mesure qu’ils vont prendre conscience de cette dure réalité, ce qui va ouvrir un boulevard à ceux qui veulent le supprimer (suivez mon regard…)
J’en tire deux conclusions :
La première est que les lecteurs qui ont une assurance vie doivent de toute urgence en changer la composition et vendre toutes les obligations Françaises qu’ils pourraient avoir pour les remplacer par des obligations Américaines ou des actions « Schumpéteriennes » cotées à Paris. (NDLR sont appelées “actions schumpéteriennes des actions de sociétés sans lien avec l’Etat, qui vendent un produit tangible, pour simplifier/ ex: Air Liquide)
La deuxième est que l’agonie de l’Euro a commencé, mais que nous avons en face de nous des forces immenses qui gèrent nos institutions en fonction du vieux principe socialiste « Périsse le Peuple plutôt que nos idées » et donc que cette agonie va être plus longue et douloureuse pour tout le monde que je ne le pensais en 2011.
Je suis désolé d’avoir été trop optimiste à l’époque, et je m’en excuse.
Et c’est en effet au pied du mur que l’on voit le mieux le mur. •
Charles Gave est président de l'Institut des Libertés, un think tank libéral. Il est économiste et financier. Son dernier ouvrage L’Etat est mort, vive l’état aux Editions François Bourin 2009 prévoyait la chute de la Grèce et de l’Espagne. Il est le fondateur et président de Gavekal Research et Gavekal Securities et membre du conseil d’administration de SCOR.
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Franck Ferrand a raison de dire leur fait aux éditorialistes, observateurs et médias, sur leurs méthodes et le niveau de leurs préoccupations
Propos de Valls sur le FN, sortie de Darmanin sur Taubira : Franck Ferrand s'insurge contre les éditorialistes qui ne savent faire leur miel que de ces querelles byzantines au détriment des réels problèmes de notre pays. Justement, nous pensons, ici, qu'après avoir posé le problème, il faudra bien un jour le résoudre. Réformer en profondeur les grands médias. Au besoin en créer des nouveaux, avec des professionnels de qualité, aimant la France. Et ce ne sera pas possible tant que le Système actuel durera. Lafautearousseau.
De quoi nous parlent les chroniqueurs politiques et les éditorialistes ? De la France qui décroche dans plusieurs classements ? De la dette qui explose ? Des jeunes diplômés qui s'exilent ? Des charges qui s'alourdissent ? Des dépôts de bilan en cascade ? De la paperasserie paralysante ? De la justice en souffrance? De l'armée exsangue ? Du patrimoine à l'abandon ? De l'insécurité qui progresse ? Non, bien sûr que non ! Vous n'y êtes pas du tout: les médias politiques ont bien d'autres chats à fouetter. Eux, s'intéressent aux lazzis et aux saillies, aux « tacles », aux dérapages, aux tweets, aux petites phrases. L'écume, la mousse - le poison…
Je me souviens de ces cours d'histoire où, le sourire aux lèvres, nous nous moquions des Byzantins trop bien nourris qui, alors que les Turcs poussaient à leurs portes, alors qu'eux-mêmes croulaient sous le poids de la bureaucratie, passaient leurs journées à débattre gravement, fiévreusement même, du sexe des anges... Nous en sommes arrivés au même point; et les querelles byzantines pompent l'oxygène du débat politique. Qu'ont à nous annoncer, même en période électorale, les journaux en ligne, les réseaux sociaux et les chaînes d'information en continu ? La dernière sortie de Manuel Vals sur Marine Le Pen, la polémique entre Gérald Darmanin et Christiane Taubira - bref : le néant.
La France est en train de mourir, tranquillement; presque aucune perspective ne s'y dessine plus, dans le moindre domaine; et tout ce que trouvent à nous rapporter les observateurs de la vie politique, ce sont les propos volés à tel ou tel sur tel ou tel… Prenez la moindre interview politique: les journalistes sont là, comme aux aguets, coupant la parole à l'orateur dans l'attente du mot de trop, du propos de travers, du trait d'esprit ou d'humeur -un peu comme des parieurs aux yeux écarquillés sur un combat de coqs… Qu'importe, si pendant ce temps, des gens souffrent, se débattent, appellent au secours ! Ce qui compte, c'est la petite phrase bien sentie sur laquelle on pourra, quelques heures durant, faire réagir d'autres responsables, tout aussi fatigués, de plus en plus déboussolés.
Où ce petit jeu va-t-il nous mener, au bout du compte ? Il est temps, grand temps de se poser la question. •
Franck Ferrand - Figarovox