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  • Avril 2011 : Au sujet de Bernard Maris et de propos pas très révolutionnairement corrects ...

    playlist-1876627-bernard-maris_620x349.jpgVoici ce que nous écrivions - que nous exhumons de nos archives - le lundi 4 avril 2011, à propos de Bernard Maris et des propos pas très révolutionnairement corrects, qu'il avait tenus deux jours plus tôt sur France Inter. Sans-doute, l'optimisme aidant, l'avions nous classé un peu vite parmi les Gallo, Finkielkraut et Zemmour, comme apporteur de pierre au processus de dé-révolution... Cependant, volens nolens, ces propos qui défloraient largement l'aura révolutionnaire, il les avait tenus et il n'était pas inutile de les relever. Aujourd'hui qu'il est disparu - dans les conditions que l'on sait - l'on peut s'interroger à son propos : était-il un véritable économiste, cette spécialité dont il n'avait de cesse, sans doute à juste titre, de contester qu'elle fût une science exacte ? En tout cas, il avait de commun avec nous de critiquer le règne de l'Argent, du consumérisme, du court-termisme ... Etait-il vraiment Charlie ? C'est un autre sujet.  Lafautearousseau      

     

    Il y a eu tout récemment ce bel éloge de Bainville prononcé par Philippe Meyer, le 7 mars, sur France culture, qui faisait suite aux deux interventions d'Edgar Morin, sur France inter, d'abord, puis sur Bibliothèque Médicis.  

    Cette fois, c'est Bernard Maris, marqué à gauche comme chacun sait, qui apporte sa contribution de taille, et de poids, à ce processus indispensable de dé-révolution que nous avons maintes fois évoqué. 

    Outre qu'il est souvent brillant, Bernard Maris a une qualité rare à France-Inter : l'honnêteté intellectuelle. Ce samedi 2 avril, à 7h20, dans le 7/9, il a avoué avoir en quelque sorte découvert la lune. De quoi s'agit-il ?... 

    Notre économiste, actuellement en colloque à Moscou, avec des collègues allemands et russes, a en effet appris de ces derniers - tous très au fait des événements véritablement importants qui ont jalonné la Révolution française - a appris, donc, et il l'avoue humblement à l'antenne, que 1789 avait bien été une révolution bourgeoise et libérale et pas du tout une révolution populaire.  

    La preuve, dit-il : le Décret d'Allarde (2 et 17 mars 1791) qui aura pour conséquence l'interdiction du droit de grève et l'interdiction pour les travailleurs de s'associer sous forme mutualiste; puis la fameuse loi Le Chapelier (14 juin 1791) qui abolit les corporations et interdit toute forme d'association ouvrière*.  

    Donc, même si Maris ne l'a pas dit, si Grands Ancêtres il y a, ce sont ceux des deux-cents familles et du CAC 40 réunis. Ce qu'il a bel et bien dit, par contre, c'est que si nos syndicats actuels font pâle figure à côté de ceux des pays du Nord, dans la mesure où ils privilégient toujours l'affrontement, c'est à la Révolution qu'on le doit. 

    Et, cerise sur le gâteau, notre universitaire et journaliste fortement marqué à gauche, termine en torpillant les fameuses avancées sociales de 1945 : la République française n'a fait qu'imiter, en moins bien, ce que la monarchie allemande lui avait légué avec l'Alsace-Lorraine après 1918.  

    Nous l'avons dit plusieurs fois : qu'elle vienne d'écrivains (Gallo), de philosophes (Finkielkraut, Morin), de journalistes (Zemmour), de tant d'autres..., cette incessante remise en cause de la pensée établie - que nous avons appelée processus de dé révolution... - est, selon nous, indispensable si l'on veut qu'un jour, le Prince soit appelé aux affaires. Pour que cela se produise, il ne suffira pas, en effet, d'avoir un Prince à proposer à l'opinion, ni même que se présentent des conditions favorables. Il faudra également que les esprits de nos concitoyens, et en tous cas ceux des élites, aient été au préalable libérés de l'amas de nuées, de désinformations ou de mensonges dont des décennies de propagande officielle les ont encombrés. Et c'est seulement si, en plus des deux premières, cette troisième condition est remplie, nous semble-t-il, qu'un appel au Prince, considéré comme un recours, pourra être envisagé, en cas de crise majeure, par ceux qui comptent et qui sont actuellement aux commandes, sans risquer d'être immédiatement rejeté par des esprits trop prévenus contre la Royauté, aussi bien dans l'opinion que chez ceux qui la guident. 

    Voilà pourquoi nous suivons avec intérêt toutes les déclarations allant dans le sens de cette dé-révolution que nous voyons à l'œuvre, chez nous; même si elle n'est pas aussi rapide, aussi spectaculaire qu'en Russie, par exemple. Elle est réelle, elle est évidente, il suffit de savoir lire, entendre, écouter pour en avoir, maintenant, plusieurs exemples, et de taille, chaque mois. Et cela ne pourra pas éternellement rester sans conséquences, ni sur l'évolution des mentalités, ni sur l'évolution du cours des choses.... 

    En tant que remise en cause des certitudes de la pensée officielle, ce processus de dé révolution dans les esprits est un préalable indispensable à ce qui pourra être, un jour, la remise en ordre que nous appelons de nos vœux.  

    * Texte complet de la très courte Loi Le Chapelier du 14 juin 1791 interdisant les associations d'ouvriers pour la défense de leurs "prétendus intérêts communs" ainsi que l'article 7 du décret d'Allarde.

  • Actualités du blog

    3574013872.jpgLes Lundis de Louis-Joseph Delanglade :

    Ce sont des réflexions - hebdomadaires - sur l'actualité politique (politique intérieure et politique étrangère généralement alternées) qui synthétisent ou définissent les positions - la ligne politique - de Lafautearousseau.

    C'est pourquoi ces chroniques sont regroupées et toutes consultables dans une annexe de LafautearousseauLes lundis de Louis-Joseph Delanglade, en permanence à votre disposition.  

  • Les portes de la guerre et de la paix par Louis-Joseph DELANGLADE

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    Fallait-il y aller ? Oui, bien évidemment. Dabord parce quen se déplaçant ensemble, Mme Merkel et M. Hollande ont réaffirmé, une fois de plus, la primauté des Etats sur lUnion européenne - contredisant ainsi les sirènes de la démagogie européiste. Ensuite, parce que laisser la main aux seuls Etats-Unis (M. Kerry a quand même précédé le duo franco-allemand à Kiev) eût été une faute impardonnable. En effet, même si ces derniers continuent de privilégier la voie diplomatique, ils envisagent désormais sérieusement la possibilité de livrer des armes à lUkraine. Certes, il sagirait darmes défensives, mais jusqu’à quand ? 

    Il fallait donc faire quelque chose pour éviter lengrenage stupide et catastrophique vers lequel nous pousse laveuglement américain, lequel est, historiquement, à lorigine de lessentiel du problème, la politique de la Russie sur son flanc occidental répondant à linstrumentalisation de lUkraine par les Etats-Unis et à lattitude agressive de lOTAN depuis la fin de lUnion soviétique. Ainsi vient-on dapprendre que lOrganisation a pris de nouvelles mesures dites de « réassurance » de ses pays membres contre lattitude de la Russie (création de six nouveaux centres de commandement et dun nouveau quartier général en Pologne et augmentation de treize à trente mille hommes de la force de réaction rapide « fer de lance ») : on est en plein délire belliciste.

     

    Cest un fait : la Russie nest pas morte avec lUnion soviétique et elle est moins que jamais décidée à accepter le diktat américain. Se déplacer à Moscou, c’était évidemment reconnaître à M. Poutine une stature que, par ailleurs, on lui dénie depuis des mois, celle de maître du jeu. Le voici donc dans la situation du faiseur de paix ou de guerre. Acceptera-t-il les propositions de Mme Merkel et de M. Hollande (cessez-le-feu, fermeture de la frontière, fédéralisation de lUkraine) ? Peut-être. Dautant que M. Hollande vient daffirmer que la France nest pas favorable à lentrée de lUkraine dans lAlliance atlantique. Comme le dit M. Guetta  (France Inter, vendredi) : « Vladimir Poutine tient aujourdhui loccasion de sortir de cette crise []. Cest dautant moins négligeable pour lui quil pourrait se targuer davoir tenu lOtan à distance et permis à lUkraine orientale dobtenir son autonomie. » Sera-ce suffisant pour que M. Poutine ne pousse pas son avantage plus avant ? Car, malgré la propagande « occidentale », il est évident que la Russie est en position de force.

     

     M. Orlov, ambassadeur de la fédération de Russie à Paris, nest sans doute pas très éloigné de la vérité quand il déclare à BFM-TV que lobjectif des Etats-Unis « est de ne pas permettre le rapprochement entre lEurope [comprendre « lUnion européenne »] et la Russie ». Un tel rapprochement, en quelque sorte lavènement de la prophétie gaullienne (« lEurope de lAtlantique àlOural »), est tout à fait souhaitable. Il constituerait une avancée remarquable sur le plan géopolitique et serait un facteur de stabilité et sans doute de paix car fondée sur une puissance incontestable. Si le voyage de Moscou favorisait si peu que ce soit cette perspective, ce serait une très bonne nouvelle. 

     

  • Jouer avec les mots, c'est aussi explorer sa langue et sa culture, lutter contre l'ignorance ... et s'amuser utilement

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    Etienne de Montéty tient au Figaro une rubrique à la fois instructive et amusante, qu'il a intitulée « un denier mot ». En voici un exemple qui nous a plu. Que nous vous proposons de lire. Rédigée lors du récent voyage de Manuel Valls en Chine, cette chronique n'a rien perdu de sa saveur. C'est un amusement de l'esprit. Il vaut bien les autres ... 

    Chine  [chi-n']

    N'inquiète pas Manuel Valls

    Le premier ministre français effectue un déplacement en Chine.
    Le mot renvoie aussitôt à l'empire du Milieu, qui, nous dit-on, a revêtu des habits neufs, différents de ceux du président Mao. D'où la passion des Français pour la Chine, et plus seulement pour sa porcelaine et ses nuits câlines : bref, il n'y a plus de Grande Muraille.
    C'est passer un peu vite sur ce mot, Chine, qui est aussi un verbe dont l'étymologie est intéressante pour comprendre ce que le premier ministre est allé y faire.
    Chiner est un mot de colporteur. Il vient d'échiner, travailler dur, et nul ne fera injure à Manuel Valls en disant qu'il ne s'échine pas au travail. Chiner, avant de signifier flâner, c'est surtout être à la recherche d'une bonne affaire. Nous y sommes.
    Des chefs d'entreprise l'accompagnent, et le suivent de près; comme son ombre, espérant - disons-le sans chinoiser - recueillir les fruits du chinage.
    Autrement dit, si l'on entend dire que le premier ministre fait la chine, qu'on n'en déduise pas qu'il fait du tourisme, C'est en ardent ambassadeur du savoir-faire français qu'il est venu en Chine. Et en aucun cas, en pékin.

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    Le Figaro, samedi 31 janvier 2015.

     

  • Actualités du blog • Grands auteurs ou acteurs de l'Histoire : une bibliothèque qui s'enrichit et qui est à la disposition de tous ...

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    Les auteurs présents dans notre bibliothèque 

    Sauf exception, chaque vendredi, nous vous livrons une réflexion, une pensée brève, parfois une analyse plus étoffée, et certaines jours des vers, de l'un de nos grands auteurs français et européens, ou encore de quelques-uns des acteurs qui font ou ont fait l'Histoire, et qui, souvent, furent aussi des écrivains, des scientifiques, ou des artistes.   

    Notre galaxie personnelle et collective ne se limite pas, bien-sûr, aux quelques noms, aux quelques maîtres, pour ainsi dire directs, à qui l'on voudrait nous limiter, ou auxquels, nous-mêmes, par facilité, pourrions être tentés de nous limiter. Ce genre de - d'ailleurs fausse - fidélité n'est pas fécond. Nos vraies références sont riches et multiples, dans l'espace et dans le temps. Il nous importe de nous y référer. Et lorsque on s'y attache, l'idée, la crainte, l'impression de notre isolement se dissipent, se relativisent et se métamorphosent en une forte impression de solidarité, de filiation heureuse avec tout un univers constitué de quelques-uns des esprits les plus marquants de notre culture, française et européenne.   

    Tel est l'esprit et l'objet de cette bibliothèque de textes et d'auteurs que nous constituons peu à peu, chaque vendredi. 

    Déjà présents :

    •  Edgar Poe   •  le Dalaï Lama  •  Goethe   

    •  Tocqueville   •  Baudelaire  •  Anouilh

    •  Vaclav Havel   •  Claude Lévy-Strauss

    •  Charles Péguy   •  Dostoïevski  •  Racine     

    •  Malraux   •  Unamuno   Frédéric II

    •  La Satire Ménippée   •  George Steiner  

    •  Shakespeare  •  Balzac •  Auguste Comte 

    •  Jacques Perret   •  Paul Verlaine •  Louis XIV   

    •  Georges Bernanos   •  Anatole France  

    •  Pierre Manent •  Charles Maurras 

    •  Alexandre Soljenitsyne •  Winston Churchill

    •  Le Pape François  •  Alfred de Musset

     Michel Houellebecq  

    Une majorité de Français et de grands esprits européens (anglais, allemand, espagnol, tchèque et russe). Plus le Dalaï Lama ...

    Bien d'autres auteurs éclectiques et profonds sont à venir. « Du bonheur d'être réac ? » C'est, à des titres divers, ce qui les rassemble.

    Lecteurs, étudiants, universitaires, n'hésitez pas à consulter cette bibliothèque. Elle est faite pour vous; elle est à votre disposition !  • 

    Accès : Icône en page d'accueil, colonne de gauche, partie haute.

  • Loisirs • Culture • Traditions ...

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  • MONARCHIES • Dans Figarovox : Lettre de James Bond à la Reine d'Angleterre

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    À l'occasion du 63e anniversaire de son accession au trône d'Angleterre, le célèbre espion 007rend hommage à sa reine et au flegme tout british dont elle fit preuve, notamment lors d'une excursion mouvementée.

    Par David Brunat, écrivain et conseiller en communication.

     

    Your Majesty,

    Rendue publique il y a peu, l'histoire a fait le tour du monde et des chancelleries. En 1997 ou 1998, au sortir d'un déjeuner en votre château de Balmoral, vous proposâtes à votre hôte, le roi d'Arabie saoudite Abdallah, une innocente excursion en voiture dans la campagne environnante. Le souverain wahhabite accepta du bout des lèvres, mais sa réserve se mua en épouvante lorsqu'il vous vit vous installer à la place du conducteur et démarrer un solide 4 x 4.

    Chacun sait en effet que dans le pays dudit souverain, le beau sexe n'a pas le droit de conduire, en vertu peut-être du peu galant adage: «Femme sur un tapis volant, mort au prochain tournant (surtout s'il est pris à la corde).» Et tandis que le roi d'Arabie, serrant les fesses à mesure que la voiture prenait du champ, roulait peut-être dans son esprit des pensées misogynes et peu amènes à votre endroit, Votre Majesté appuyait tant et si bien sur le champignon qu'il finit, tremblant, par vous enjoindre de ralentir.

    Quelle leçon! So smart! So discreet! Quelle manière élégante d'allier la politique et la mécanique et de dire son fait à votre passager sans élever la voix ni déroger au royal sang-froid.

    Malgré le panache et le self control dont je me crois bien doté, j'avoue n'avoir jamais fait preuve d'une égale maîtrise, du même flegme, d'une semblable élévation au cours des très nombreuses course-poursuites que mes fonctions m'ont amené à entreprendre à Votre Service au volant de mes légendaires Aston Martin. Vous m'épatez, Ma'am !

    Vous conduisez votre Royaume comme vous pilotez vos véhicules et tenez les rênes de vos chevaux: sans aucune faute, sans nul écart ni dérapage. Je suis certain que vous n'auriez fait qu'une bouchée de mes ennemis - un coup de volant autoritaire pour remettre Goldfinger ou le Docteur No à leur place, une virée en 4 x 4 pour montrer au Spectre ou à Hugo Drax qui est le patron…

    J'eus un chaste et respectueux coup de coeur pour vous, déjà, lorsque je vous vins chercher à Buckingham pour vous emmener aux Jeux Olympiques qui se tenaient dans la capitale de votre Royaume. J'avais été ébloui par votre port, votre grâce et l'espèce d'humour allègre qui émanait de chacun de vos gestes.

    L'exploit de Balmoral met à son comble l'admiration que je vous porte et qui est, je crois, bien partagée dans tout l'Empire britannique.

    Je trinque à votre santé avec un gin mêlé de Dubonnet avec deux glaçons et des tranches de citron, le cocktail préféré de Votre Majesté, et vous souhaite un excellent anniversaire de règne (NDLR: Elizabeth II est montée sur le trône le 6 février 1952).

    Votre très humble et très obéissant Sujet,

    James.   

     

    FIGARO VOX  Culture  David Brunat 

     

  • BLOGS & SOCIETE • Le djihadisme : un humanisme, par Aristide Renou*

    Aristide  

     

    Des réflexions et de l'humour sur un sujet grave ...

    La suggestion de créer, pour les « Français » de retour de djihad, des centres de « déradicalisation » ressemble fort à l’un de ces lapsus qui révèlent sur vous bien plus que vous ne voudriez en dire. L’une des prémisses fondamentales du progressisme affleure à la surface de cette proposition : le postulat de la bonté essentielle de l’être humain. Alors que le conservateur est, entre autres choses, celui qui voit en l’homme une créature dangereuse, seulement à demi-sociable, le progressiste croit en la fraternité naturelle du genre humain et considère la paix et la coopération comme la condition normale de l’humanité.

    Dans le débat public, cela donne au progressiste un certain ascendant moral sur le conservateur, qui sera caricaturé comme un misanthrope aigri, rempli de préjugés d’un autre âge ; mais, intellectuellement, cela place aussi le progressiste dans une position inconfortable. Dans la mesure où l’histoire des peuples apparaît plutôt comme le vaste recueil de toutes les folies, de tous les vices et de toutes les horreurs dont l’homme est capable que comme la marche fraternelle et paisible du genre humain vers un avenir radieux, le progressiste doit expliquer pourquoi la condition normale de l’humanité n’est pas sa condition habituelle.

    Une des manières les plus simples de l’expliquer est de supposer que, au fond d’eux-mêmes, les hommes sont tous des sociaux-démocrates en devenir : gentils, coopératifs, tolérants, craignant la guerre par-dessus-tout, et que seules des circonstances malheureuses les empêchent d’exprimer leur bonté native.

    L’aveuglement

    Dès lors, tous les comportements qui ne correspondent pas à cette fiche de poste deviennent des « problèmes sociaux », des aberrations provoquées par la société elle-même et qui ne peuvent donc pas vraiment être imputées à ceux qui les commettent. Sûrement, quelque chose doit expliquer ces horreurs, quelque chose qui permette de disculper leurs auteurs. En voyant, sur les réseaux sociaux, des hommes masqués et vêtus de noir égorger d’autres hommes aux mains liées dans le dos au nom d’Allah, le progressiste frissonne intérieurement. Mais, à part lui, il soupire aussi : « Voilà ce qui arrive lorsque de jeunes déshérités n’ont pas accès aux services sociaux adéquats… »

    Certains progressistes concéderont, peut-être, la responsabilité individuelle des auteurs de ces actes, mais s’empresseront de leur trouver de nobles motifs : soif d’idéal, révolte contre l’injustice, besoin de retrouver ses « racines », etc. Dans un cas comme dans l’autre, l’important pour traiter ces comportements aberrants sera de bien être persuadé qu’ils sont aberrants. Ce que l’on pourrait faire, concrètement, pour « déradicaliser » des assassins fanatiques n’est pas le plus important puisque, comme tous les hommes, ils sont essentiellement bons. Et cette bonté ne demande qu’à réapparaître, pourvu qu’on leur montre un peu de sollicitude. D’ailleurs, n’ont-ils pas dû beaucoup souffrir pour s’éloigner autant de leur nature et en arriver à de telles extrémités ?

    C’est ainsi que le progressiste, qui se flatte d’aimer la diversité humaine, finit par ne voir dans les autres hommes que d’innombrables exemplaires de lui-même, qui ne diffèrent que par leurs vêtements ou leurs spécialités culinaires. C’est ainsi que le progressiste, qui se veut le défenseur de l’humanisme, de la tolérance, de la paix et de la démocratie, finit par trouver des excuses et des justifications à la barbarie, au fanatisme, à la violence et à la tyrannie. C’est ainsi que le progressiste, qui s’enorgueillit d’être du côté des « victimes », finit par porter toute sa compassion et sa sollicitude du côté des criminels et des bourreaux.

    Plutôt que de huer ou de ridiculiser ceux qui ont émis cette idée des centres de « déradicalisation », nous devrions les remercier : il est rare que la face sombre du progressisme se laisse voir aussi nettement. 

     

    * Retrouvez Aristide Renou sur son blog 

  • Loisirs • Culture • Traditions ...

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  • Famille de France • Nouvelles heureuses des Princes ...

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    Les enfants de France

    S.A.R. le prince Jean de France, duc de Vendôme, vient de donner sur son site internet des nouvelles de la Princesse Louise-Marguerite de France, qui avait été hospitalisée le 26 janvier dernier afin de subir une opération importante :  

    « Notre fille Louise-Marguerite vient de subir une opération importante. Tout s’est bien passé et elle est sortie de l’hôpital. Nous souhaitons par ce message remercier tous ceux qui nous ont soutenus tout au long de cette période éprouvante. »  Jean et Philomena 

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    Le blog la Couronne nous a rappelé par ailleurs qu'entre autres événements prévus en 2015 dans la Famille de France (naissances, anniversaires), le Prince Jean de France, Duc de Vendôme et Dauphin de France, fêtera ses 50 ans le 19 mai.

    Un anniversaire que Lafautearousseau mettra aussi à l'honneur dans les trois mois à venir. Et que nous fêterons, malgré les temps plutôt sombres que traverse notre pays, comme un jour joyeux.

     

  • THEATRE • Paris : Le théâtre de la Madeleine reprend Le Souper ... ou comment l'on change de régime, en France !

    Le Souper

    Le Souper

    de Jean-Claude Brisville, avec Niels Arestrup, Patrick Chesnais

    Du 6 Février 2015 au 10 Mai 2015 - Théâtre de la Madeleine - 75008 Paris.  Durée : 1 h 30. 

    Présentation

    Patrick Chesnais et Niels Arestrup s’affrontent au sommet dans un duel verbal qui éclaire notre temps. Après la défaite de Waterloo et l’exil de Napoléon, Wellington et ses troupes sont dans Paris. La révolte gronde. Qui va gouverner le pays ? Le 6 juillet 1815 au soir, Fouché et Talleyrand se retrouvent lors d’un souper pour décider du régime à donner à la France. Si le premier souhaite une république, le second envisage le retour des Bourbons. Sans céder au manichéisme ni à l’aspect scolaire du face-à-face, Jean-Claude Brisville imagine cette conversation décisive et met en scène la lutte pour le pouvoir et les honneurs de deux hommes puissants qui se détestent, se livrent tour à tour mais que les circonstances historiques condamnent à s’entendre sous peine de disparaître. Deux siècles se sont écoulés et, cependant, leur souper est toujours d’actualité tant du point de vue du questionnement sur l’avenir de la France que de l’affrontement politique.      

    On s'en souvient, la pièce avait été créée en 1989 par Claude Rich et Claude Brasseur au Théâtre Montparnasse. Niels Arestrup et Patrick Chesnais avaient vu le spectacle et ils s'en souviennent comme d'un moment très jubilatoire. 

    (Texte : Armelle Héliot, Le Figaro) 

    Site officiel : Théâtre de la Madeleine - Tel : 01 42 65 07 09

    Infos évenement :

    19 rue de Surène 75008 Paris. Du mardi au vendredi à 20h30. Le samedi à 17h30 et 20h30. Le dimanche à 15h.