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  • Urgence politique, par Jean-Baptiste d'Albaret

    2301381958_3.jpgIl y a urgence. Urgence à réformer. En cette période estivale qui s'ouvre, tous les indicateurs sont au rouge. Au plan économique, rien dans les mesures prises par le gouvernement n'a permis à la croissance de réapparaître. Des entreprises ferment tous les jours. La barre des 5 millions de chômeurs a été franchie au mois de mai et l'Insee ne prévoit pas de baisse du chômage pour l'année zor4. Au plan politique, les querelles intestines et les scandales qui éclaboussent l'opposition achèvent de déconsidérer la classe politique. La récente mise en examen de Nicolas Sarkozy pour « corruption active » est le dernier épisode en date du jeu de dupes qui se joue autour de l'Élysée. Le chef de l'État est totalement discrédité et sa majorité ressemble à une cour de fin de règne où tous les couteaux sont tirés. La vie politique française, sur fond de dérives économiques et de scandales politiciens, donne ainsi l'impression d'un délabrement rarement atteint. 

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    À gauche, les deux cinglants revers électoraux des municipales et des européennes n'ont fait qu'ajouter l'indécision à l'improvisation. Passées les peu coûteuses - mais politiquement suicidaires - réformes sociétales, on bricole un redécoupage administratif sans prendre la peine de consulter les principaux citoyens concernés. Et tandis que la majorité parlementaire se déchire sur le sujet, ce qui était plus que prévisible, on apprend que les ABCD de l'éducation seraient finalement abandonnés... tout en comprenant par ailleurs qu'ils seront, en fait, généralisés sous une autre appellation à la rentrée 2014 ! Pendant ce temps, à droite, les rebondissements de l'affaire Bygmalion n’ont pas fini de produire leurs effets. Au point que l’avenir même de I'UMP est incertain. Juppé, Fillon, Sarkozy se disputent la propriété d'un cadavre qui ressemble de plus en plus à un squelette, décharné de tout projet d'avenir. 

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    Dans ce paysage politique dévasté, seul le FN tire son épingle du jeu. Il est même devenu l'unique parti d'opposition à un gouvernement moribond. Mais que veut-il ? Sauver le régime ? Au vrai, c'est tout un système vermoulu qui s'effondre comme un château de cartes. La Ve République, qui n'est plus représentée que par des dirigeants à la légitimité contestée, est atteinte dans son existence même. Tout est à reconstruire. L'État, la justice, la diplomatie, l'éducation et même, à l'heure où les Français semblent surtout dégoûtés de leur classe politique, l'esprit public. Amis lecteurs, c'est ce que vous lirez dans les pages de ce magazine qui a osé inscrire au fronton de sa « une » le mot « Politique ». Ce numéro d’été propose des réflexions qui, pour ne pas être en forme de futur programme, entrent dans le vif du sujet. Car tous les scénarios deviennent envisageables. À commencer par l'émergence d'une formation politique d'alternance capable d'assumer le pouvoir au pied levé. 

    « La politique consiste à rendre possible ce qui est nécessaire », disait le cardinal de Richelieu. Dans ce contexte de pourrissement avancé de la sphère publique, une restauration du politique est possible et donc nécessaire : c'est à une réforme en profondeur que la France est appelée.

     

    Jean-Baptiste d'Albaret, rédacteur en chef de Politique magazine

     

  • A lire, demain ...

    ob_1ea89b_vague-bleue.jpgUrgences politiques, encore : demain, mardi, l'analyse de Louis-Joseph Delanglade . A ne pas manquer !

  • La haine politiquement correcte

    ge011.jpgQuelle serait la réaction des médias, des partis politiques, des ligues antiracistes, du gouvernement et des Français en général si un groupe d’activistes venait insulter une cérémonie commémorative du massacre d’Oradour sur Glane ou de la rafle du Vel d’hiv et la perturber par des gestes obscènes sous le regard indifférent des forces de l’ordre ? Je pense que cela soulèverait, à juste titre, une énorme vague de protestations indignées et de manifestations de colère. C’est pourtant un événement semblable qui s’est produit le 5 juillet dernier à Marseille sans que cela ne suscite la moindre émotion. Ce jour-là, comme chaque année, à l’appel de l’Amicale des Oraniens,  Pieds-Noirs et  anciens combattants honoraient la mémoire du millier d’innocentes victimes civiles françaises enlevées, torturées et massacrées par le FLN le 5 juillet 1962 à Oran. Au cours la cérémonie, un groupe de gauchistes renforcé par des manifestants échappés de la Gay Pride se mit à insulter les anciens combattants et l’ensemble des personnes présentes à cet hommage puis à mimer des actes obscènes. Non seulement la police n’est pas intervenue mais un journal local a rendu compte de cet événement en le qualifiant de « polémique » à propos du 5 juillet 1962, renvoyant dos à dos Gay pride et Oraniens, ces derniers étant accusés d'exprimer leur homophobie. Ainsi, il y a en France de bons et de mauvais martyrs, ceux que tout le monde honore et ces salauds de Français d’Algérie que l’on peut insulter dans la plus totale impunité et dans l’indifférence générale.

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  • Dans Jours de France, le prince Jean sur les traces de Saint-Louis

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    A l’occasion des 800 ans de la naissance de Saint Louis, le Prince Jean a accordé un entretien à Stéphane Bern dans Jours de France (N°5 juillet/août/septembre 2014). Le Prince y évoque la figure de son aïeul dans un échange avec son fils comme on peut le voir sur plusieurs photos (à Dreux et à Poissy notamment).

    Descendant de Louis IX, dont on fête cette année le huit centième anniversaire de la naissance, le prince Jean de France nous raconte son profond attachement à cette figure historique et comment il souhaite le transmettre à son fils Gaston. " Propos recueillis pat Stéphane Bern, photo David Nivière pour Jours de France.   

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    JOURS DE FRANCE, LE PRINCE JEAN SUR LES TRACES DE SAINT LOUIS.pdf 

    Site officiel Prince Jean de France

    et La Couronne

  • Rire ou sourire un peu ?

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     Jean HIN, Valeurs actuelles

  • Angela Merkel est en colère, l'Allemagne se fâche, Der Spiegel se révolte et on les comprend !

    merkel.jpgOn sait que le gouvernement de Berlin a décidé, jeudi après-midi, de sanctionner sèchement la CIA, en raison de de ses activités d'espionnage, notamment industriel, en RFA ; on sait qu'Angela Merkel, en termes apparemment modérés, a rappelé qu'il n'était pas convenable de "s'espionner entre alliés" et que le porte-parole du gouvernement allemand a informé de la décision prise par un bref communiqué "froid et factuel", rédigé comme suit : "il a été demandé au représentant des services secrets américains à l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique, de quitter l'Allemagne"; enfin, il est significatif que, de son côté, Der Spiegel s'est autorisé à traiter de cet incident en termes beaucoup moins diplomatiques, qui traduisent bien l'exaspération allemande : "que va faire le basset allemand ? Accepter sa vie de chien ou réagir ?".   

    Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l'Allemagne est indéfectiblement attachée à son alliance avec les Etats-Unis. Ce fut même la cause du relatif échec du traité de l'Elysée et l'un des obstacles sérieux à l'édification d'une Europe réellement européenne et indépendante. Cet attachement est-il aujourd'hui en train de faiblir, de se distendre ? C'est, à vrai dire, la question intéressante, c'est la question importante, celle qu’il faut se poser, après ce mini scandale berlinois.

    L'an dernier, Angela Merkel avait appris que son téléphone portable était écouté par la NSA et elle en avait été fâchée, en même temps qu'humiliée; voici que l'on apprend maintenant (ce que l'on savait probablement depuis longtemps mais qui n'avait pas été rendu public) que la CIA espionne les entreprises allemandes, circonstance qui, outre-Rhin, paraît, sans-doute,  plus grave encore ... 

    L'incident, en soi, n'est pas majeur, car, malgré les alliances, l'Europe, la mondialisation et toutes ces notions très relatives, dont on fait si facilement des absolus, les Etats continuent de s'espionner, autant que le commandent leurs intérêts.

    L'Allemagne y a réagi avec une vigueur qui pourrait donner à penser que, par suite de l'évolution d'un certain nombre de facteurs, économiques ou, comme on dit aujourd'hui, géostratégiques, le temps de la simple soumission aux Etats-Unis est peut-être en train de passer pour la République fédérale, comme pour d'autres Etats notamment européens. Et il est bien possible que "le basset allemand" ne se trouvera bientôt plus vraiment de raison sérieuse d' "accepter sa vie de chien" plutôt que de "réagir ".

    Est-ce que, comme on l'a écrit, "la confiance en l'allié américain s'amenuise en Europe" ? Il n'y a pas trois semaines, c'est Radoslaw Sikorski, le ministre des affaires étrangères polonais qui le disait et l'on sait que cette affaire aussi a fait scandale : « L'alliance avec les Etats-Unis ne vaut rien. C'est des foutaises complètes !». Aujourd'hui, c'est Berlin qui expulse d'Allemagne le représentant des services secrets des Etats-Unis d'Amérique. Modeste dans son origine, l'affaire, du coup, est importante.

    Décidément, la vieille formule, « les Etats n'ont pas d'amis, ils n'ont que des intérêts »  reste une règle d’or.

     

  • Leçon de Chambord..., selon Jean-Philippe Chauvin

    CHAUVIN VERSAILLES.jpgNous avons aimé cette "leçon de Chambord", qui est aussi une balade estivale, des références à l'Histoire, des souvenirs personnels, et une réflexion politique, royaliste, qui n'est pas théorique mais vécue. On sait que ce genre d'engagement, commencé souvent très jeune et poursuivi toute une vie, est, souvent, plus convainquant que les meilleurs des raisonnements... D'aucuns se souviendront que c'est là ce que disait Péguy à propos de Maurras : ses démonstrations les plus rigoureuses n'emportaient pas forcément l'adhésion; mais, disait Péguy, quand on savait que cet homme là était prêt à mourir pour ses idées, pour ce Roi qu'il voulait pour la France, alors là, on s'arrêtait, on écoutait, on devenait attentif ... C'est en quelque sorte en ce sens que nous publions, en toute amitié d'esprit et convictions partagées, ces lignes de Jean-Philippe Chauvin.

    Et puis, nous sommes ces jours-ci dans une suite d'images et de réflexions royalistes, sans compter, pour ce qui est de notre engagement et de sa valeur, que nous sommes aussi dans une année Péguy, Bouvines, et Saint-Louis.

    Lafautearousseau 

        

    J’ai profité des premiers jours de juillet pour me promener en France qui, partout, a quelque beauté à nous dévoiler, même lorsque le soleil se fait hésitant ou fragile. Ma première étape était le château de Chambord, magnifique joyau de la Renaissance, indissociable du règne du roi François Ier mais aussi de la prétendance du comte de Chambord, celui-là même qui aurait pu être roi sous le nom d’Henri V : en ces heures de congés scolaires, je n’oublie pas la politique qui, elle, ne prend pas de vacances, et je dois avouer que la comparaison entre l’œuvre du roi François et celle du président du même prénom est facile et instructive

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  • C'est aussi tout cela (tous ceux-là...) "la France" : dans les Ephémérides cette semaine...

    Voici ce que vous trouverez cette semaine dans les Ephémérides (et, en permanence : Du passé faisons table rase.pdf )  :

     

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  • Le Roi, vite ! Ce n'est pas nous qui le disons : Robin de La Roche l'écrit dans Boulevard Voltaire ...

    Royal_Standard_of_the_Kingdom_of_France-565x250.pngQui sert son pays plus honorablement ? La Reine d'Angleterre qui a donné sa vie entière à son royaume, ou Hollande qui enfonce le pays, le ridiculise à l'international, Sarkozy mis en examen, etc. etc. ?

    La mise en examen de Nicolas Sarkozy est un triste événement. Le sentiment était étrange durant l’entretien de mercredi soir d’entendre un justiciable mis en examen se faire donner du « Monsieur le Président », comme le veut la courtoise tradition républicaine.

    Si le titre perdure même après la fin du mandat, c’est donc bien qu’un peu de la dignité de la fonction continue de s’incarner dans les anciens locataires de l’Elysée. Or, cette dignité se trouve désormais mêlée à de sales soupçons de corruption et de malversations financières. Bref, quelques péchés liés à l’obtention ou à la conservation de la richesse et du pouvoir.

    Or, il existe une solution parfaite – et éprouvée pendant des siècles – pour s’assurer qu’un chef d’Etat ne soit soumis à aucune tentation : il suffit qu’il soit assuré de sa position de Chef d’Etat jusqu’à la fin de ses jours et qu’il soit entièrement entretenu par la nation, lui garantissant un niveau de vie très élevé.  

    J’entends évidemment le choeur des cerveaux lavés par deux siècles de ripoublique crier immédiatement « dictature ! ». C’est fort mal connaître l’histoire de France. Un roi, c’est au contraire la garantie donnée au peuple d’avoir un homme entièrement voué à la nation, qu’il incarne.
     
    Il reste l’aspect financier, dont on nous rebat les oreilles pour tenter de convaincre qu’ »un roi, ça coûte extrêmement cher ». La réalité va vous surprendre. Selon un document de l’Assemblée nationale, l’Elysée dispose en 2014 d’un budget de 101,7 millions d’euros. Selon le Conseil Constitutionnel, l’élection présidentielle, à elle seule, coûte plus de 200 millions d’euros au contribuable. S’il me reste encore quelques notions d’algèbre, le Président de la République, sur 10 ans, coûte donc : 2 élections + 10 années de fonctionnement = 2×200 millions + 10×100 millions =1,4 milliard d’euros, dans le bas de la fourchette. En vérité, c’est même plus. Comparons maintenant avec la monarchie la plus flamboyante d’Europe : le Royaume-Uni. Chaque année la reine et son mari se voient allouer un budget de fonctionnement de 30 millions d’euros. Quant au Prince Charles, il subvient à ses besoins grâce aux revenus de son duché des Cornouailles, avec ses 50.000 hectares loués, ce qui lui fait environ 20 millions d’euros de revenus, sans un penny provenant du budget de l’Etat !Et ce n’est pas fini ! La famille royale reverse au Trésor Public environ 200 millions de livres provenant des bénéfices des domaines royaux (des milliers d’hectares), y compris des subventions de Bruxelles au titre de la politique agricole commune !Coût brut de la couronne britannique sur 10 ans : 390 millions d’euros, c’est à dire moins d’un tiers du coût du Président en France.
     
    Et qui sert son pays plus honorablement ? La Reine d’Angleterre qui a donné sa vie entière à son royaume, ou Hollande qui enfonce le pays, le ridiculise à l’international, Sarkozy mis en examen, etc. etc. ?Il est des clichés qu’il est bon de revisiter.
     
    Source : Boulevard Voltaire , le 8 juin 2014
  • Incorrigibles...

    1395126175.jpgA entendre les ténors de la Droite forte, ce courant de l'UMP qui prétend tirer le parti vers la droite, sans complexe, et redonner de la vigueur à nos valeurs traditionnelles, on aurait pu croire un instant que la droite la plus bête du monde avait été touchée par une étincelle d'intelligence. Hélas, pour leur Fête de la violette, Peltier et Didier n'ont rien trouvé de mieux comme invité d'honneur que le triste Luc Chatel, vous savez, ce précurseur qui fit le lit (si je puis dire) du mariage homo et de l'introduction de la théorie du genre à l'école...

    Quant à Bruno Lemaire, présent lui aussi à la fête de la violette, il y rappela avec force le refus de toute alliance avec le FN, la défense de la laïcité et le choix européen.

    Comme quoi, dans la pétaudière UMP, plus ça change et plus c'est pareil.

    Dommage, nous aurions aimé croire à cette OPA droitière sur le parti gaulliste.

     

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  • Le monde tel qu'il est vraiment ?

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    "Nous vivons au sein d'une même civilisation globale. Elle n'est rien de plus qu'une mince couche qui recouvre et cache l'immense variété de cultures, de peuples, de mondes religieux, de traditions historiques et d'attitudes héritées de l'Histoire."

    (Vaclav Havel, écrivain, ancien président de la République tchèque)

     

  • La république n'est pas la France, par Bernard Poyet

    Trois couleurs

     

    Il est bon que Philippe Lallement rappelle les circonstances dans lesquelles, après 1870, alors que tout semblait tendre au rétablissement de la Monarchie, ce fut, en fin de compte, la République qui fut établie. Chaque élection voit toute la classe politique et tous les gogos et les nantis et les profiteurs… trembler à l’idée que la République est en danger, n’est-ce pas autant d’occasion de rappeler à tout ce vilain monde que la République n’est pas la France ? De quel droit nous oblige-t-on à encenser cette République à qui nous devons, depuis deux siècles, la plupart de nos malheurs ? Les deux millions de morts des guerres civiles et militaires de la Révolution et du Premier l’Empire… les quinze cents mille morts ou grands mutilés de 14/18… et la défaite, l’invasion, les deux millions de prisonniers et les peurs et la faim de notre enfance ? 

    Cette République à qui nous devons les horreurs de l’Épuration, aux heures sombres où les républicains, responsables de la Défaite, revenus dans les fourgons de l’Étranger, ont repris le pouvoir ? … Quatrième, cinquième république, toutes plus nocives les unes que les autres… C’est Dien-Bien-Phu et le malheur de l’Indochine française, ce sont les accords d’Évian et les Pieds-noirs sacrifiés, les Harkis trahis et massacrés et quarante ans de malheurs, déjà, et ce n’est pas fini, pour cette Algérie, jadis française et heureuse… Ne parlons pas de la décadence des moeurs, de la crétinisation des esprits, de l’avilissement des “élites” politiques, littéraires et artistiques, de la déchéance du système éducatif, de l’omnipotence des pouvoirs financiers, du mercantilisme, de la chienlit généralisée… 

    Oui, il est temps, il est grand temps que les Français fassent les comptes ; il est temps, et n’est-il pas déjà trop tard pour les Français de revendiquer le droit de n’être pas républicains ? Et pourquoi un Français, un bon Français, ne serait-il pas partisan d’un autre régime politique ? Pourquoi n’aurait-il pas le droit de vouloir substituer à ce régime, qui a donné tant de preuves de son incapacité, un autre régime ? Est-ce si monstrueux que de vouloir autre chose ? Un roi ? Un empereur ? Que sais-je ? Pas si monstrueux que cela, sinon comment osons-nous fréquenter la plupart de nos partenaires européens, pour ne parler que de ceux-ci : Angleterre, Espagne, Hollande, Suède, Norvège, Belgique, Luxembourg… ? En voilà des affreux qui n’ont pas honte de vivre dans des pays qui ne sont pas en république ! Et pourquoi la France est-elle en république ? et comment y est-elle entrée, en république ? Était-ce inéluctable ? Autre chose n’était-il pas possible ? 

    On nous rebat les oreilles de cette nouvelle obligation que nous devons, paraît-il, assumer : le devoir de mémoire. Eh bien, parlons-en ! La mémoire de la France n’est pas exclusivement républicaine, loin de là. La République est survenue comme par accident dans le déroulement de notre destinée politique. Nous sommes entrés en république par inadvertance ; pourquoi ne pas en sortir, un jour ou l’autre, par réflexion et détermination motivée ?

    Source : la-couronne, Le 03.07.2014

  • A lire demain : "Le Roi, vite !", le souhait de Robin de La Roche, dans Boulevard Voltaire ...

    Royal_Standard_of_the_Kingdom_of_France-565x250.pngUn nouvel appel, une nouvelle analyse favorable à une monarchie pour la France en crise. 

  • "Réformer la France", thème central du numéro d'été de Politique magazine, qui vient de paraître

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    Sommaire

    Nous publierons dans les tout prochains jours l'édirorial de Jean-Baptiste d'Albaret, rédacteur en chef de Politique magazine : 

    URGENCE POLITIQUE

     

  • L'analyse de Pierre Chalvidan : Vincent Lambert – La mort de l’homme

    Pierre CHALVIDAN.jpgIl faut revenir sur cette effroyable affaire car si on doit le plus grand respect au drame humain que vivent les personnes concernées, il n’en reste pas moins qu’au cœur de ce drame s’en joue un autre qui nous concerne tous, celui de l’humanisme athée.

    L’autorisation donnée par le Conseil d’Etat d’arrêter le pain et l’eau s’appuie sur deux arguments :

    - la directive anticipée, informelle, du patient ayant donné à entendre qu’il n’accepterait pas de vivre dans la grande dépendance…

    - le fait qu’il n’ait plus de relations avec son entourage, qu’il soit « pauci-relationnel »…

    A quoi s’est ajoutée la considération que l’alimentation et l’hydratation étaient devenues des quasi-médicaments relevant d’une forme d’acharnement thérapeutique.

    On est en plein délire moderniste : une anthropologie individualo-socialo-scientiste… Une vision de l’Homme qui tue l’Homme :

    - absolutisation de l’individu et de sa volonté…

    - mais d’un individu sans substance, sans essence, qui ne se définit que par sa capacité de socialisation, techniquement constatée…

    - et ainsi placé sous la double détermination des sciences sociales et des sciences dites exactes tenues pour capables de dire où commence l’Homme et où il finit…

    Cela montre le danger d’une anthropologie relationnelle lorsqu’elle n’est pas solidement enracinée dans la relation première, la relation intérieure avec son ouverture vers l’Au-delà. Une relation aussi insondable que la profondeur d’une source, irréductible à toute approche scientifique. Intouchable.

    L’Homme n’est pas un animal social, ni même un être relationnel, il est d’abord un être spirituel. Ce qui n’est pas évacuer la chair mais, comme disait Saint Irénée, la tenir traversée par un souffle. Urgence donc de revenir à ce que Maritain appelait une théo-anthropologie et Lubac une anthropologie transcendantale.

    Y revenir par le chemin d’une pensée renouant l’alliance de la foi et de la raison en relançant la réflexion sur les fins dernières. « Rome, disait un philosophe, a fermé son bureau de l’eschatologie ». Il faut le rouvrir !

    Y revenir, plus sûrement, encore, par le chemin de la mystique (et de sa petite voie : la poésie). Celle de «la suprême pointe de l’âme » chez Thérèse d’Avila ou « du fond du fond » de Ruysbeck. Comme le déploie un poète contemporain, Philippe MacLeod, ce qui fonde la dignité de la personne humaine, c’est bien moins sa volonté que sa capacité à s’ouvrir à plus grand que soi, au mystère de la chair, à cette incomplétude, cette dépendance radicale qui est le fond de notre condition.

    Pierre Chalvidan