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Docteur de l’unité, par Gérard Leclerc.

Saint Irénée ; Vitraux de Lucien Bégule (1901),

Église Saint-Irénée.

En recevant, jeudi 7 octobre, le groupe de travail orthodoxe-catholique qui se réclame du patronage d’Irénée de Lyon, le pape a souligné l’importance du second évêque de la capitale des Gaules pour le dialogue œcuménique.

gerard leclerc.jpgSaint Irénée (v. 130-202) est reconnu et fêté par les catholiques et les orthodoxes, non seulement parce qu’il appartient à l’Église des origines, mais aussi parce qu’il est un docteur de la foi, dont l’œuvre continue à nourrir les chrétiens. Son œuvre majeure Adversus hæreses («  Contre les hérésies  ») n’est pas seulement une réfutation des courants déviants du christianisme, il constitue la première grande synthèse théologique, rassemblant les données essentielles de la foi.

Originaire de Smyrne, en Asie mineure, sa venue dans la capitale des Gaules, où il succédera à saint Pothin, fondateur du siège de Lyon, marque aussi la solidarité de l’Orient et de l’Occident. Comme témoin des origines, il montre l’importance de la succession apostolique. En effet, il avait connu saint Polycarpe, qui aurait reçu l’onction des mains mêmes de l’apôtre Jean. Il est vraisemblable, selon le témoignage de saint Jérôme, qu’il ait connu aussi Papias, disciple du même apôtre.

Dans le dialogue œcuménique, le pape marque l’importance d’un père de l’Église, qu’il qualifierait volontiers de « docteur de l’unité » car il permettrait de « rechercher ensemble les moyens par lesquels les différentes traditions peuvent s’enrichir mutuellement ». On sait qu’Irénée souligne dans Adversus hæreses l’importance de l’Église de Rome et l’ancienneté de son témoignage constitue un indice précieux de sa primauté. De même, il établit la liste des successeurs de Pierre, attestant une continuité apostolique, fondamentale pour l’ecclésiologie. Mais le pape indique aussi que cette primauté ne se sépare pas de la synodalité pratiquée par les communautés chrétiennes. Ainsi espère-t-il que l’exemple d’Irénée permettra de faire apparaître les traditions de l’Occident et de l’Orient comme complémentaires.

Source : https://www.france-catholique.fr/

Commentaires

  • Il existe près d'Autun, sur la route qui part de la Porte Saint André, subsistante, une petite église romane, à l'emplacement où se réunissaient les premiers chrétiens, hors les murs. On a fouillé l'an dernier le dernier cimetière, et sorti tous les sarcophages. Tous les premiers évêques jusqu'à la Paix de Constantin furent enterrés là, au bord de la stratta. Étant donné l'importance d'Autun dans les 2 premiers siècles avec ses écoles de grec, j'ai tendance à penser qu'Irénée a visité ces chrétiens, baptisés avec le sang du premier martyr, Symphorien enterré, dans ce faubourg des premiers chrétiens. Or l'eglise s'appelle Saint Pierre l'étrier (sur la route) et une rue adjacente s'appelle rue Saint Pierre. Cela m'a toujours confirmé que les premiers chrétiens, bien que de langue grecque, se rattachaient sans hésiter à l'Eglise de Pierre, qui est à Rome, là-bas au bout de la route qui y menait. La ville et le diocèse ont abandonné ce site. Il y aurait de quoi faire un musée des premiers siècles de la christianisation.

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