Sur le site officiel de l'Action française : NON AU PASSE SANITAIRE, l’éditorial de François Marcilhac (Le Bien Commun).
Le pouvoir et les médias mainstream pensent-ils vraiment que la grande majorité des Français sont dupes ? Certes, la politique de la peur fonctionne auprès d’un certain nombre d’entre eux, notamment auprès de l’électorat macronien, qui est, par définition, un électorat frileux, timoré, car c’est la peur de perdre son capital qui le caractérise, qu’il s’agisse de ses sous ou de sa santé qui, chacun le sait, est un capital comme un autre.
La situation sociale, l’âge, le refus de l’engagement — on entre en macronisme comme on signe une assurance-vie — se conjuguent auprès de ces éternels centristes surgis, sous la Convention, du Marais ou de la Plaine — tout un programme ! — et qui ont traversé l’histoire sans jamais se départir de leur seule conviction profonde : le bien commun est au service de leur intérêt particulier et nul principe, nulle « valeur » ne saurait prévaloir face à une menace quelconque. « J’ai survécu » soupirait l’abbé Siéyès au sortir de la Révolution. Un électeur macronien n’a pas d’autre ambition : hier, survivre aux Gilets jaunes, aujourd’hui, survivre à la pandémie.
La Liberté, l’Égalité, la Fraternité, les sacro-saintes valeurs républicaines ? On s’aperçoit à quel point il ne s’agit que de mots vides de sens quand le pouvoir agite le chiffon rouge de la peur. Il y a quelques mois, face aux Gilets jaunes, un philosophe libéral s’étonnait qu’on n’ait pas encore demandé à l’armée de tirer sur ces nouveaux barbares, les forces du désordre établi se contentant de crever quelques yeux ou de mutiler quelques mains ; aujourd’hui, c’est « une vie de merde » (dixit un conseiller de l’Élysée) qu’on impose explicitement à ceux qui ne possèdent pas le nouveau sésame, devenant de ce fait des sous-citoyens. Et de recourir aux mêmes procédés de basse politique et de basse police que contre les Gilets jaunes : amalgames, diabolisation, criminalisation. En l’occurrence, amalgame des antipasse et des antivax ; diabolisation de l’ensemble sous la catégorie du complotisme (arme de destruction massive de toute expression différente de la parole officielle) ; criminalisation généralisée des manifestants en laissant penser, par exemple, que c’est l’égoïsme qui les souderait, quand ce n’est pas l’antisémitisme, à la suite de provocations isolées habilement exploitées par le pouvoir et des médias de connivence.
En étant, dès le premier jour, en première ligne des antipasse, l’Action française a, de nouveau, choisi le bon combat : celui du pays réel contre un pouvoir qui cherche à imposer, à son seul profit, une restriction disproportionnée des libertés fondamentales. Alors qu’il a failli dans la gestion de la crise sanitaire, se contredisant gravement à plusieurs reprises, il n’a, en revanche, jamais cessé de jouer sur la peur de nos concitoyens, de la nourrir même, pour mieux les déshabituer de la liberté, celle, réelle, concrète, qui se décline dans la vie de tous les jours. Nous n’avons pas à nous prononcer sur les vaccins : nous ne serons les charlatans, nous ne serons les médecins de Molière ni des pro-vax, ni des anti-vax. Nous refusons en revanche l’instauration de cette tyrannie sanitaire douce, conforme au projet saint-simonien de soumission de la délibération politique au savoir, réel ou prétendu, de prétendus sachants. Soumission qui est la porte ouverte à une mise en coupe réglée de la citoyenneté.
Fin août, Jean-François Delfraissy, le président du « Comité scientifique », a déclaré que nous verrions le but du tunnel courant 2022, confirmant les propos tenus quelques jours plus tôt par Macron, son patron : « La crise sanitaire n’est pas derrière nous. J’ai eu l’occasion de le rappeler à plusieurs reprises, nous allons vivre pour encore plusieurs mois avec ce virus. » « Plusieurs mois », « courant 2022 » : il est clair que le pays légal prépare nos compatriotes à une élection présidentielle sous confinement. Ou comment le chantage au catastrophisme sanitaire permettra de voler aux Français la campagne électorale pour mieux disposer de leur vote et assurer la réélection de Jupiter…