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Pour une écologie de l’Homme, par Jean-Frédéric Poisson.

À nouveau, le camp progressiste, sous couvert d’amour et de liberté, entend nous imposer une nouvelle étape dans la transgression des mœurs. Les débats de l’Assemblée nationale à propos du projet de révèlent l’inquiétante dérive idéologique qui guide les actions des députés ! et de leurs alliés situés à droite comme à gauche du spectre politique. 

5.jpgDès lors qu’un politique comme assure que « les principes éthiques sont variables dans le temps et l’espace », on comprend que la machine du progrès ne s’arrêtera jamais : après le mariage homosexuel, la filiation pour les couples homosexuels et la PMA, c’est une nouvelle batterie de mesures inquiétantes qui se profilent à l’horizon, des mesures dont on disait, il y a quelques années, qu’elles ne seraient évidemment jamais mises en place. Désormais, nous savons à quoi nous en tenir avec cette révision de la loi bioéthique votée par la Commission et qui nous ramène au texte aberrant proposé en juillet 2019.

Nous est donc à nouveau proposée la PMA sans père, avec la possibilité de ne pas inscrire le nom du père biologique sur l’acte de naissance et l’interdiction, plus tard, pour l’enfant, de rechercher ce dernier avec la bénédiction du Code pénal. Les véritables parents au regard de la loi ne seront plus les parents biologiques, ils seront ceux qui auront décidé d’être parents et toute allusion au père naturel sera rayée de l’arbre généalogique de l’enfant. D’une réalité charnelle, l’acte de procréation devient ainsi une construction sociale, comme le reconnaît si bien le député Insoumis Bastien Lachaud. Pour lui, en effet, la filiation n’est plus biologique, « c’est un projet, c’est culturel, c’est une construction sociale[1] ». Nous ne pouvons accepter cela. Mais au-delà de l’aspect normatif, il s’agit surtout d’organiser la marchandisation des enfants, de légaliser à terme les mères porteuses et d’instaurer un marché de la procréation. Ce serait une nouveauté grave dans l’histoire de l’humanité. Enfin, comble de l’insanité, le texte propose de permettre la création d’embryons transgéniques et chimériques animal-humain. Ce n’est pas le monde que nous voulons pour nos enfants.

N’ayons, d’ailleurs, pas la naïveté de croire que nous ne serons pas touchés, nous et nos proches, par ces nouvelles mesures. Toute la est désormais impactée par les transformations imposées par les partisans progressistes : création de gamètes artificiels, marchandisation des enfants, légalisation des drogues, addiction aux jeux, à la pornographie ou aux écrans. Chaque aspect de notre vie doit être modifié pour accoucher du nouvel Homme plébiscité par la modernité. L’idée pleinement revendiquée par Jean-Louis Touraine et ses collaborateurs consiste à « dessiner la condition humaine à laquelle nous consentons à nous soumettre et l’humanité que, tout à la fois, nous voulons transformer[2] ». C’est donc notre statut d’être humain qui est en danger, fragilisé par ces coups de boutoir incessants au nom de la loi du marché. Pour le marché, tout s’achète, tout se vend. Pour lui, tout se transforme, tout est en perpétuel changement.

Nous croyons, pour notre part, que le socle anthropologique de l’Homme ne change pas. Que tenter de le modifier nous condamne à des périls insoupçonnés : les risques médicaux comme les malformations cardiaques, les risques d’autisme et les cancers infantiles que provoquent les fécondations in vitro ne sont qu’un avant-goût de ce qui attend notre société avec ces lois dangereuses. Nous ne contestons pas les évolutions bénéfiques à la société. Nous contestons les modifications anthropologiques qui n’accoucheront, à terme, que d’une société chaotique parce que fragilisée par ceux qui voulaient nous imposer le progrès par fanatisme et arrogance. Oui, il s’agit bien de fanatisme parce que c’est une véritable du progrès que professent les adeptes du transhumanisme. Oui, il s’agit bien d’arrogance parce que ces partisans de l’eugénisme souhaitent se rendre maîtres et possesseurs de l’être humain, tout comme beaucoup ont voulu se rendre maîtres et possesseurs de l’environnement. À l’heure où l’on prône sans cesse la de la nature, il serait temps que l’on défende aussi et surtout la nature humaine qui a le droit, elle aussi, d’échapper à sa mort programmée.

Il nous faut désormais nous armer de courage et avoir la force de nous opposer à cette loi. Notre cause est juste et VIA, la voie du peuple s’opposera à ce texte, comme notre mouvement l’a toujours fait par le passé.

 

[1]Intervention de Bastien Lachaud, député La France insoumise, à la tribune de l’Assemblée nationale le 24/9/2019 dans le cadre de la discussion générale sur le projet de loi relatif à la bioéthique.

2]Jean-Louis Touraine, « Rapport d’information sur la commission de la loi relative à la bioéthique », le 15/01/2019

 

Jean-Frédéric Poisson

Président de VIA | la voie du peuple, candidat à l'élection présidentielle de 2022

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