Entre souveraineté protectionniste et mondialisme, que va devenir la France ? par Jean-Patrick Grumberg.
Sur Facebook, le commentateur politique Francis-Claude Neri a mentionné mon nom dans une réflexion intéressante, à laquelle je réponds.
« Entre une souveraineté protectionniste qui serait ingérable, une mondialisation dont beaucoup ont compris qu’elles nous pénalise, il y a urgence à trouver une autre voie, plus réaliste, mais aussi plus ambitieuse, écrit Neri. D’autres pays du sud de l’Europe [l’Italie ndlr] sont dans la même situation et cherchent des réponses. C’est sans doute avec eux qu’on pourra les trouver, parce que nous partageons une communauté d’histoire, de culture et d’environnement. »
Cher Francis-Claude, merci de m’avoir mentionné dans votre commentaire, maintenant je suis obligé de réagir (humour ashkénaze).
Je suis un homme simple, vous le savez, et je raisonne simplement. Vous parlez de trouver une autre voie. Honnêtement et respectueusement, je ne comprends pas ce que vous écrivez.
Visiblement, la France a de sérieux problèmes. Mais pour les régler, encore faut-il les décrire, et cela n’est que le début : il faut ensuite réfléchir aux solutions possibles – il y en a souvent plusieurs.
Quels sont les problèmes auxquels la France doit trouver des solutions ?
- Vous avez trop d’Arabes et d’Africains arrogants et agressifs qui ont organisé des centaines de zones de non-droit, vivent selon les lois de l’islam incompatibles avec nos valeurs, et créent l’insécurité dans les villes, petites et grandes. Vous en avez aussi beaucoup qui ont adopté nos valeurs, sont ravis de vivre à l’Européenne, et contribuent à la société en bons citoyens.
- Vous manquez de leaders intelligents, charismatiques, équipés de bonnes idées pour réparer et puis gérer le pays : il m’arrive, de loin, de les écouter, il n’y en a pas un pour sauver l’autre, c’est catastrophique. Ah ils parlent bien, ils ont de la répartie et ils savent vous en boucher un coin ou vous clouer le bec, mais au-delà du style, c’est tout du vent, tout du vide : ils sont bêtes.
Vous ne possédez aucun dirigeant de la trempe d’un Donald Trump – ou même du niveau de ses 15 opposants à la primaire républicaine de 2016 – et il vous faut un Trump.
Certains appellent (ou préviennent) qu’un régime autoritaire pourrait être la prochaine étape. Ca n’a pas de sens ! Un régime, autoritaire ou pas, ne vaut que par la qualité de celui qui détient l’autorité. Si les gens croient que des militaires sont capables de redresser un pays embourbé dans 50 ans de problèmes auxquels personne n’a osé toucher, ils se mettent le doigt dans l’œil jusqu’au coude ! Faute de formation adaptée, en l’absence totale d’expérience, les militaires, ils feront appel aux mêmes énarques qui inlassablement répètent les mêmes erreurs en croyant qu’elles produiront des résultats différents. - Les socialistes et les communistes, par syndicats et hauts fonctionnaires interposés, au travers des lois, des réglementations, de l’Education nationale, des médias et surtout des taxes, dévorent votre économie et empêchent vos entreprises de rester dans le peloton de tête.
Ils vous ont fait croire que tout est de la faute de la mondialisation – sans jamais vous expliquer en quoi – et vous avez tout gobé : regardez la Suisse, regardez Israël, regardez Taiwan ou Singapour, ou le Texas. Ce sont des relativement petits pays, et ils ne sont pas victimes de cette soi-disant « mondialisation ». Pourquoi ? Parce que c’est le niveau de vos impôts et de vos réglementations qui vous appauvrit, pas la concurrence chinoise – sinon elle toucherait de plein fouet les plus petits pays que je cite, et qui sont des gagnants. - Votre problème n’est pas que les Chinois volent vos emplois, mais l’inverse : vous n’avez aucun emploi à leur offrir ! Je sais cela peut paraître paradoxal ou étrange ou contradictoire. Je vous explique :
Vous n’avez pas d’Apple ou de Samsung ou d’Intel pour demander aux Chinois d’assembler vos produits et vous enrichir de leurs usines tournevis. Ce n’est pas la Chine qui s’enrichit avec les 25 dollars qu’elle est payée par iPhone, c’est Apple avec les 1000 dollars qu’il encaisse ! Mais vous n’avez pas d’Apple donc vous n’encaissez rien, vous payez. Un iPhone coûterait également 25 dollars à fabriquer en France, mais il faudrait ajouter 250 dollars d’impôts pompés par votre très gros Etat pour financer les services sociaux. Et vous n’avez ni la marque Apple, ni les Apple à fabriquer, seulement les Apple à acheter. - Votre Etat est beaucoup beaucoup trop gros. Il est gourmand et dominant. Tout a été inversé, et vous vous êtes retrouvés son esclave. Vous êtes à son service, vous le faites fonctionner, alors qu’un Etat, il est supposé être à votre service. Et il dépense beaucoup trop d’argent pour les autres des pays étrangers et pas assez chez vous.
Votre Etat prend presque tout l’argent que les gens gagnent, et avec cet argent, il contrôle votre vie, vous nourrit, vous soigne, vous loge, vous protège contre vous-mêmes contre votre gré et assure vos vieux jours. Vous avez perdu votre autonomie au profit d’un Etat maman.
Mais aucun Etat n’est capable de créer une organisation compétente et dynamique, c’est une machine inefficace, qui fait mille erreurs et gère n’importe comment. Cela n’existe pas, un Etat qui crée une organisation plus efficace qu’une entreprise privée bien gérée. Seul l’homme libre sait créer de bons services, jamais le fonctionnaire dont l’emploi est protégé quoi qu’il décide, et qui n’est pas motivé à chercher améliorer son produit et à économiser de l’argent par la même occasion. Un patron attentif réfléchit constamment à offrir mieux et plus. Un fonctionnaire réfléchit à sa 5e semaine de congés. - Le résultat de la mainmise socialiste, c’est que votre économie n’est pas entrée dans le troisième millénaire. Ayant raté le départ, le pays va s’appauvrir de plus en plus. Qu’un pays comme la France n’ait produit aucune entreprise nouvelle de renommée mondiale depuis 1980 est une chose tragique, et chaque français aurait dû s’en émouvoir au lieu de réclamer le maintien de ses avantages acquis.
- Les Français n’ont plus le ressort pour faire des enfants. Plus assez d’argent, plus assez de temps, plus assez de confiance en leur avenir – ils ne pensent pas que la France qu’ils vont laisser à leurs enfants sera meilleure que celle que leurs parents leur ont laissée.
Et si vous ne faites pas assez d’enfants, ce sont les immigrés qui vont vous noyer. Et vu l’état des pays d’où ils viennent, on peut dire sans prendre beaucoup de risque qu’ils ne sont pas les moteurs d’une économie vibrante, et encore moins des inventeurs : si ceux qui restent en Afrique sont les meilleurs (on accuse souvent les pays d’envoyer les pires), et bien vu le résultat, ils ne sont pas brillants, « les meilleurs ». Et si c’est l’inverse, on peut dire que s’ils se sont enfuis les jambes à leur cou au lieu d’améliorer et enrichir le pays où leur cœur est attaché, c’est qu’ils n’ont aucune idée de la façon de faire.
Conclusion
Je ne vois pas ce que la souveraineté et le mondialisme viennent faire dans tout ça. Je m’étonne que vous citiez l’Italie qui cherche des solutions, au lieu de la Suisse qui les a depuis plus d’un siècle et à qui il suffirait de demander conseil.
A quoi ça sert d’être souverain si vos dirigeants sont incapables de prendre de bonnes décisions – et vous n’avez aucun politicien, même en fouillant bien chez les plus jeunes, qui comprend ce qui vous arrive (ils parlent politique, grandes idées et grands principes qu’ils définissent souvent de travers) et comment en sortir. Ils s’enivrent de mots et d’idées abstraites, critiquent l’une et encensent l’autre, alors que vos problèmes sont terre à terre, que les solutions existent, tout près de chez vous bandes de chanceux.
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