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Lutte contre la pédophilie La responsabilité de l’Église, par Gérard Leclerc.

L’assemblée des évêques de France a décidé, la semaine dernière, de mesures pratiques importantes pour lutter contre le fléau de la pédophilie. Elle poursuit ainsi un long travail de prise de conscience qui ne la concerne pas toute seule parce que c’est la société dans son ensemble qui est en cause. Mais l’Église a une responsabilité particulière qui lui confère des devoirs considérables.

gerard leclerc.jpgL’Assemblée des évêques de France a franchi, la semaine dernière, une nouvelle étape de son approche et de sa lutte contre la pédophilie dans l’Église. Des mesures importantes ont été décidées, d’une portée pratique indéniable, qui aideront à combattre le fléau, tandis qu’une lettre signée par tous les évêques était adressée aux catholiques de France. Une telle insistance, alors qu’il y a bien d’autres soucis pour l’Église d’aujourd’hui, est caractéristique d’une volonté unanime. Et il est vrai que c’est l’institution tout entière qui s’est trouvée blessée par la gravité des fautes commises et atteinte dans son témoignage évangélique. Il a fallu ce chemin de plusieurs dizaines d’années pour qu’on en arrive à une pleine conscience du phénomène.

On est sans doute en droit de s’en scandaliser, mais avant de condamner l’Église d’hier et les évêques qui nous paraissent avoir failli dans leurs responsabilités, il importe de prendre une vue panoramique du sujet. La dénonciation des crimes de pédophilie a commencé dans les années 90, cela ne voulait pas dire qu’ils n’existaient pas avant. Mais il a fallu que la société mesure leur gravité pour mobiliser la justice. Ce fut suite à d’énormes scandales, comme l’affaire Dutroux qui éclata en 1996 et eut un retentissement mondial.

L’Église catholique s’est trouvée à ce moment la cible principale d’une indignation qui n’a fait que s’accroître, au risque de concentrer sur elle toute l’attention des médias, ce qui était injuste. Mais c’est son statut privilégié de prescriptrice de morale et de conseils évangéliques qui la désignait ainsi. D’où cette odyssée de la conscience qu’elle a vécue et dont elle n’a compris la nécessité qu’en saisissant la profondeur des traumatismes subis par les victimes dans le cadre d’un ministère sacré.

Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 30 mars 2021.

Source : https://www.france-catholique.fr/

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