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On ne peut vaincre l’ensauvagement qu’en restaurant Notre civilisation ! (I), par Christian Vanneste

En 2017, les Français avaient élu par défaut E. Macron et avaient assuré une large majorité à son parti « En Marche ». Celui-ci aurait perdu 95% de ses adhérents, mais garde une imposante majorité à l’Assemblée Nationale totalement déligitimée par les scrutins plus récents. Le pouvoir tente de se relancer. La multiplication des annonces par de nouveaux ministres veut à la fois faire oublier le passé et fixer un horizon jusqu’aux prochaines présidentielles. Il faut dissiper l’illusion d’un renouveau qui pourrait enfin « marcher » !

christian vanneste.jpgD’abord parce que l’abus du tourisme ministériel qui coûte cher et désorganise les services le temps d’une visite n’a jamais apporté la moindre solution. Ce n’est que théâtrocratie et calinothérapie : un spectacle permettant de communiquer et de donner à croire qu’on s’occupe des problèmes et des gens qui les subissent. Ensuite, parce que à force de n’en résoudre aucun, ceux-ci sont devenus plus nombreux et quasi insolubles : trancher le noeud gordien plutôt que d’essayer de le dénouer patiemment sans succès est une solution peu compatible avec la religion de l’Etat de droit et du politiquement correct. Enfin, parce que face à ces obstacles devenus insurmontables, la pensée du « en même temps » révèle son absurdité et son impuissance. Une action politique doit fixer des priorités. Les ministres jetés comme les boules d’un flipper pour rebondir d’une difficulté non résolue à une autre aggravée ne pourront que perdre la partie. On pourrait même fustiger l’empreinte carbone de cette cavalcade ministérielle en contradiction avec l’objectif écologique cher au président.

Les événements, les faits qu’on essaie en vain de minimiser, de voiler, finissent toujours par imposer de véritables priorités. L’ « ensauvagement » de la société française est à la une, et c’est inévitable. Que signifie l’ensauvagement ? En premier lieu, l’augmentation de la brutalité dans les rapports humains. En second lieu, le fait que les auteurs de ces violences sont étrangers à la culture nationale, que leurs comportements sont ceux de « sauvages » qui n’ont pas assimilé la civilisation dont nous héritons, et qu’ils n’ont pas été assimilés à la nation réduite à « la République ». Il y a dans notre pays des espaces où le rapport de force domine l’Etat de droit parce que démographiquement des groupes d’origine étrangère sont plus nombreux que les autochtones et ne peuvent donc imiter le modèle de ces derniers, que les trafics et autre activités illicites constituent une part décisive de l’économie de ces secteurs, et qu’enfin l’école inhibée par les pressions, les menaces, les réticences ne remplit plus son rôle intégrateur. Quand la formation conduit à de petits emplois mal rémunérés alors que la délinquance et le crime rapportent bien davantage, notamment en raison du laxisme judiciaire à l’égard des mineurs, prétendre que la construction d’une école permettrait de fermer une prison est grotesque. Il faut lire « La France des caïds » de Gérald Pandelon pour prendre la mesure de l’illusion.

Et pourtant c’est à cette vieille utopie hugolienne que vient de se référer le nouveau ministre de la justice qui en tant qu’avocat souhaite bien sûr que ses clients, victimes de l’injustice sociale, soient libres. La prison serait l’école du crime… donc, si on ferme les prisons, le crime diminuera. La criminalité comme Alain Bauer et Xavier Raufer le disent depuis longtemps est avant tout le fait de criminels, et non un mécanisme social qu’on pourrait faire cesser « mécaniquement » en diminuant les inégalités, en réduisant les discriminations. Edwin Sutherland a pointé avec « l’association différentielle » l’idée qu’au sein d’un groupe homogène, peut s’épanouir et se transmettre la préférence pour la transgression plus profitable matériellement et psychologiquement que le conformisme. On en tire revenus et reconnaissance « sociale ». Certes la prison est un accélérateur de ce phénomène, mais parce qu’elle arrive trop peu et trop tard, pour trop peu de temps, et avec trop de contraintes pour l’institution pénitentiaire. La France n’a pas construit assez de prisons. La surpopulation carcérale est due à cette insuffisance et non à la dureté des châtiments. C’est pourquoi la peine dès le premier délit méritant une privation de liberté doit être exécutée avec le risque pour le récidiviste d’une incarcération très longue. Le travail devrait bien sûr y être obligatoire, ne serait-ce que pour couvrir les frais d’ « hébergement ». Le travail devrait d’ailleurs à travers les TIG être systématiquement mis en oeuvre comme première peine.

Cette réponse est à des années-lumière de l’idéologie mortifère qui règne dans notre pays. Pour comble, la schizophrénie du « en même temps » a placé face à face et non côte à côte un partisan de cette idéologie à la Justice, et un imitateur de Sarkozy à l’intérieur. Sur le terrain de la récente fusillade de Nice, ce dernier n’a pas brandi son Kärcher mais affirmé que la République était partout chez elle. Cette phraséologie incantatoire ne nous change guère de Castaner. Or, il est temps de renverser la table ! Les fusillades et les échauffourées de Dijon et de Nice ont conduit à des déplacements de ministres suivis de déplacements de CRS…. Poudre de perlimpinpin et emplâtre sur jambe de bois ! Philippe Monguillot, Mélanie Lemée, Thomas et Axelle Dorier ont été victimes de sauvages incapables de mesurer la gravité de leurs actes. L’avocate de celui qui est l’auteur de la mort de l’aide-soignante de Lyon a voulu faire de son client une victime, « bouleversée » par le drame (dont il est l’auteur) et objet d’une récupération de l’extrême-droite. Ce renversement systématique de la culpabilité, cette victimisation des coupables sont devenus intolérables. Effectivement, son prénom n’est pas Jules ou Louis et a la même origine que ceux impliqués le plus souvent dans les violences. Il faut se libérer de l’aveuglement idéologique qui nous est imposé depuis trop longtemps. Mais cette libération ne serait, si elle est encore possible, qu’un premier acte avant un changement radical dans les domaines de l’immigration, de l’accession à la nationalité, de la justice et de l’école… Nous sommes devant une montagne et notre « premier de cordée » est le plus mauvais guide qu’on puisse imaginer pour cette aventure à hauts risques.

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