Dostoïevski : « la ténuité des racines qui unissent la République au sol français » ...
« Décidément il existe chez tout républicain une conviction fort malheureuse, à savoir que le mot de « république » suffit à tout et qu’il n’y a qu’à dire que le pays est une République pour que son bonheur soit assuré de l’éternité. Tout ce qui arrive de fâcheux à la République, on l’attribue à des circonstances extérieures gênantes, à des prétendants, à des ennemis perfides. Pas une fois on ne songe à la ténuité des racines qui unissent la République au sol français. »
Commentaires
EXACT, après l'immense désastre de 1940, la république ne fut pas abolie, mais remplacée par une autre, avec le même personnel responsable du désastre
C'est très important qu'un intellectuel de cette taille ait raisonné ainsi. La ténuité est un terme remarquable pour qualifier le lien entre France et République.
Cela prouve que l'on n'annihile ni ne remplace aisément l'oeuvre de huit siècles puissamment fondateurs. Surtout si les suivants s'inscrivent en rupture et sont globalement destructeurs.
C'est ce qui explique que la ténuité constatée en 1877 perdure aujourd'hui encore.
La monarchie manque encore et la nostalgie de la France historique demeure.
Elle entretient cette mélancolie Française qui étreint Zemmour. Et pas seulement lui.
Enfin!
Dostoïevski , le grand explorateur de nos âmes , qui nous met face à notre incomplétude, avait bien saisi en 1877 que la république en France, ne peut rien fonder parce que sans vraies racines nourricières.
Plût au ciel qu'on l' eût écouté.
La république ne peut pas être enracinée, elle est le produit de l'abstraction, de principes prétendument universels, elle parle au nom d'un Homme qui n'existe nulle part, celui de la déclaration des droits de l(homme, alors que n'existent que des hommes réels et concrets, Quand elle proclame la fraternité comme un principe constitutionnel, comme il y a peu, c'est pour accueillir quiconque vient s'échouer sur nos plages, dans l'indifférence au devenir du peuple français. Non décidément la république n'est pas la France, qui est une réalité charnelle et historique, façonnée par le temps et non ce catalogue d'abstractions à quoi on voudrait la réduire.
Les révolutionnaires et les systèmes de gestions qui ont suivit ont fait en sorte que nous pensions "républicains". L'homme universel doit s'imposer, et notre actuel gestionnaire est pressé de l'imposer à tous, à nous et aux autres de par le monde. La tenue du système républicain n'a en effet qu'un temps, il s'est déjà défait plusieurs fois depuis la première république. Cette fois nous allons voir si l'histoire reproduit celle de "Napoléon le petit". Il semblerait que nous en prenions bien le chemin.
Nos 4 premières républiques se sont terminées de manière fort préjudiciable pour la nation.
Et la 5ème n'est déjà guère rassurante, alors que des utopistes irréfléchis souhaitent même passer à une sixième.
En fait, les Français sont de plus allergiques à cette vieille endémie qui date des Lumières et de leurs colporteurs.