A propos des heurts violents entre immigrés et autochtones en Calabre....
Quand on fait tout ce qu'il faut pour qu'une explosion se produise, il ne faut pas venir pleurer après, ni s'étonner, lorsque l'explosion a lieu. Voilà le seul commentaire que l'on peut faire face à cette information venue d'Italie, et relatant des faits répugnants qui se sont produits en Calabre.
On a là les résultats de la catastrophique politique (?) suivie depuis des années en Italie, mais aussi dans presque tous les pays européens, préfiguration de ce qui arrivera -et qui arrive déjà, même si "on" le cache le plus souvent...- dans tous les pays d'Europe concernés.
Comme le disait Jaco, le perroquet du Conte de Bainville, "ça finira mal !..."
Voici la dépêche AFP relatant ces faits. Pour prévenir tout commentaire fielleux, disons tout de suite que nous ne nous réjouissons évidemment pas de cette horreur qui s'est passé là-bas; et que nous la dénonçons au contraire comme le fruit pourri d'une politique (mais en est-ce une ?) également pourrie; et que c'est pour éviter "ça" en France, chez nous, que nous dénonçons l'aberration menée depuis 1975, et que nous proclamons que nous sommes contre ces délocalisations massives insensées de populations...
Chasse aux immigrés en Calabre: au moins 38 blessés, dont deux graves (AFP)
Le bilan des violences contre des immigrés à Rosarno, en Calabre, une petite ville de 15.000 habitants du sud de l'Italie, s'établissait samedi (9 janvier, ndlr) à 38 blessés, selon l'agence de presse Ansa, qui faisait état d'un retour au calme. Après le départ dans la nuit de près de 300 immigrés vers un centre d'accueil d'urgence à Crotone, à environ 170 km de Rosarno, le calme semble revenu et les habitants ont levé une barricade qu'ils avaient établie dans la nuit sur une route locale, selon la même source.
Le nouveau bilan de ces violences est de 38 blessés dont 20 étrangers et 18 policiers, après qu'un nouvel immigré se fut présenté dans la nuit à la police avec des blessures légères à la tête, affirmant avoir reçu des coups de bâtons.
Les incidents ont débuté à Rosarno après une manifestation jeudi soir de plusieurs centaines d'ouvriers agricoles immigrés --pour la plupart employés illégalement dans la région-- qui protestaient contre l'agression de plusieurs d'entre eux, cibles de tirs de fusil à air comprimé. Les manifestants avaient incendié des voitures et brisé des vitrines à coups de bâtons et des affrontements avaient éclaté avec la police.
Vendredi, après une accalmie dans le courant de la journée, les agressions ontrepris dans la soirée et dans la nuit et au cours de plusieurs épisodes séparés, deux étrangers ont été grièvement blessés à coups de barres de fer, cinq ont été volontairement renversés par des voitures, et deux autres, cibles de tirs de fusil de chasse, ont été légèrement blessés aux jambes.
Selon Ansa, une centaine d'habitants armés de bâtons et de barres de fer ont érigé des barricades, notamment près d'un local où se trouvaient de nombreux immigrés. Certains charriaient des bidons d'essence et des massues. D'autres ont décidé d'occuper la mairie de Rosarno "jusqu'à ce que les immigrés soient éloignés". "Qu'ils s'en aillent, il faut qu'ils aient peur", a déclaré à la télévision un jeune habitant de la ville, tandis qu'un autre expliquait: "C'est une protestation organisée".
Le président de la République Giorgio Napolitano a lancé dans la soirée un appel à "arrêter sans délai toute violence".
A 1H00 locale samedi (0H00 gmt), neufs cars transportant environ 250 immigrés ont quitté, sous les applaudissements d'un groupe d'habitants, la zone de la "Rognetta", une des structures où étaient hébergés les immigrés et d'où était partie la révolte de jeudi soir. Escortés par la police et les carabiniers ils devaient être transférés dans un centre d'accueil d'urgence à Crotone, à environ 170 km de là. Selon Ansa, ce transfert s'est déroulé sans incident ou résistance de la part des immigrés et les forces de l'ordre sont restées sur place afin d'éviter que des étrangers ne reviennent ou que les habitants de Rosarno ne mettent le feu aux installations. Un autre groupe d'environ 500 immigrés restaient dans une autre structure de Rosarno.
Un autre groupe d'environ 500 immigrés restaient dans une autre structure de Rosarno.
Pour M. Maroni, membre du parti anti-immigrés Ligue du nord, ces tensions sont le résultat d'"une trop grande tolérance face à l'immigration clandestine". Le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) et le principal syndicat italien, la Cgil, ont pour leur part dénoncé les "conditions inhumaines dans lesquelles vivent ces ouvriers: cabanes insalubres, sans eau, sans hygiène. Un peu plus tôt dans la journée, la porte-parole de l'antenne italienne du HCR, Laura Boldrini, avait dit à l'AFP craindre "une chasse aux immigrés".
Chaque année, la récolte des fruits - oranges et clémentines - attire un afflux de quelque 4.000 immigrés à Rosarno (15.000 habitants). En décembre 2008, deux étrangers avaient été blessés par balles dans cette ville dans des violences de même nature.
Selon la Cgil, environ 50.000 travailleurs immigrés vivent en Italie dans des logements insalubres similaires à ceux de Rosarno.
Le syndicat a dénoncé l'emprise de la Mafia, surtout dans le sud du pays, sur ces immigrés massivement employés dans l'agriculture, qui représentent "une main d'oeuvre à bas coût" payée autour de 25 euros par jour.....
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Fin de la dépêche, mais pas fin des problèmes liés à ces bombes à retardement que l'on a si follement semées dans toute l'Europe.....