Le couple Giscard-Chirac, un duo funeste
Sous le titre Un duo funeste, voici la note de lecture qu’Yvan Blot consacre au livre de Yves-Marie Laulan sur le couple Giscard/Chirac, dans le dernier numéro (73) de Politique magazine (http://www.politiquemagazine.fr/ ).
(1) : Le couple Giscard-Chirac, deux années de plomb qui amorcent le déclin, 1974-1976, de Yves-Marie Laulan. Edition François-Xavier de Guibert, 192 pages, 18 euros.
"Le dernier livre d’Yves-Marie Laulan (ci dessous) est bien documenté et a d’ailleurs été salué par l’ancien Garde des Sceaux, Jean Foyer. Il démontre que le socialisme n’est pas la seule cause de l’affaiblissement de la France, loin s’en faut….. Ainsi, la période où Giscard et Chirac sévirent ensemble au gouvernement de la France fut particulièrement funeste pour l’’avenir de notre pays.
Quatre exemples de « réformes » votées sous leur « règne » viennent étayer cette thèse. La loi Veil sur l’avortement : elle a privé la France de six millions d’enfants, qui n’ont jamais vu le jour. Le regroupement familial : il a permis l’installation sur le territoire national d’un même nombre d’immigrés. La loi Haby sur le collège unique : elle a désorganisé l’enseignement secondaire. L’élargissement de la saisine du Conseil Constitutionnel (accompli sans pour autant réviser son recrutement très politisé…..) : cette institution est désormais un frein aux réformes, notamment dans le domaine de la lutte contre l’immigration clandestine.
On lira avec profit ces pages, à la fois courageuses et lucides, au sujet de cet épisode malheureux de l’histoire de France. Et savoir que la plupart des pays occidentaux ont adopté des mesures analogues ne consolera sûrement pas le lecteur…
La politique subit aussi l’empire des modes et c’est inévitable. Mais la qualité d’un homme d’Etat se jauge indéniablement à sa capacité de résistance à ces modes."
Rappelons tout d’abord une évidence de base. Si toutes les femmes enceintes se faisaient avorter, la fécondité française serait égale à zéro, car il n’y aurait plus de naissances vivantes. Cela n’est heureusement pas le cas. Mais à un rythme de croisière de 200.000 avortements par an (plus probablement proche de 250.000), pour 800.000 naissances vivantes par an, cela représente très exactement le quart, proportion évidemment colossale, et inacceptable, qui interpelle l’esprit.
Il est donc difficile de nier l’évidence, à savoir que la loi Veil a eu, et a encore, une incidence démographique déterminante. Cela est d’autant plus manifeste si l’on considère l’évolution du nombre des avortements et de l’installation des étrangers sur le territoire français sur la longue période, depuis la loi Veil de 1974. Les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Sur 34 ans, le nombre des avortements enregistrés dans notre pays est en progression constante, au dessus de 200.000 par an. Ce qui représente, pour cette période, près de 7 millions de petits Français (6,8 très exactement) qui ne sont pas venus au monde. Or les statistiques les plus fiables font état d’entrées d’étrangers de l’ordre de 200.000 par an également.
L’égalité de ces deux chiffres donne à réfléchir. Il est clair qu’il n’y a pas eu substitution chiffre pour chiffre, nombre pour nombre. Mais il est non moins évident que l’avortement de masse, et la sous fécondité qu’il a provoquée, ont créé un environnement propice au gonflement des flux migratoires. Cela est d’ailleurs tellement évident que les autorités de Bruxelles, devant l’impact désastreux de la chute de la fécondité au niveau européen sur la population active et l’économie, n’ont rien trouvé de mieux comme remède que de prôner une entrée massive de travailleurs étrangers."