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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Exposition • Marilyn jusqu’à la nausée…

     

    Par Péroncel-Hugoz 

    De passage à Aix-en-Provence, notre confrère est bien sûr allé voir l’expo « Marilyn » qui fait courir une partie de la France et nombre d’amateurs étrangers. Il en est ressorti en proie à un tournis mental…

     

    peroncel-hugoz 2.jpgEst-ce parce que la Fondation privée « Culturespaces », dans le magnifique hôtel de Caumont (1715), à Aix, qu’elle a restauré à grands frais, y a uniquement présenté jusqu’ici des événements « patrimoniaux », « classiques » (Canaletto, Turner, Collections princières du Lichtenstein)*et qu’elle fut, pour cela, un peu critiquée par la bobocratie ambiante ? Toujours est-il qu’actuellement, ladite fondation nous offre une exposition plus dans l’air du temps new-yorkais, consacrée à l’actrice  «mythique », pardon « iconique »… Marilyn Monroe (1926-1962), vue par la crème des photographes mondiaux: Cecil Beaton, Richard Avedon, Sam Shaw, Georges Barris, sans omettre l’artiste Andy Warhol. 

    Trois mariages ratés

    Depuis le nu sur velours rouge de 1949, où la débutante pose  pour un calendrier destiné à des camionneurs jusqu’aux pathétiques clichés de la femme abandonnée, après trois mariages ratés et une idylle « coupable » avec l’acteur-chanteur italo-marseillais Yves Montand (il était l’époux de la très fidèle Simone Signoret), « Marilyn » nous est donc administrée sous toutes les coutures, au fil de soixante épreuves (qui en sont une aussi, mais dans l’autre sens de ce mot, pour le visiteur non entiché de monotonie…); bref, on subit Mme Monroë… jusqu’à la nausée, malgré la compassion que suscite cette brave fille aux cheveux blond platine en quête d’un impossible bonheur de midinette. 

    Au fil de cette exposition finalement assez funèbre, les bons vivants ne peuvent guère se raccrocher qu’à quelques images projetées de quelques bons films de la comédienne tel Certains l’aiment chaud de Billy Wilder (1959), avec le désopilant Jack Lemon. Un rire sain qui vient enfin dérider les têtes d’enterrement que se croient obligés de prendre certains admirateurs inconsolables de la star, venus là un peu comme en pèlerinage… 

    Sisley à l'horizon

    Heureusement aussi, les appartements de l’hôtel de Caumont, reconstitués comme ils étaient vers 1750, sous le règne de Louis XV, dit le Bien-Aimé, sont là pour ceux qu’a lassés cette avalanche de clichés de la même Marilyn…  Il y a aussi le jardin à la française de l’hôtel, la boutique-librairie d’une richesse exceptionnelle et le salon de thé tranquille et savoureux. 

    On peut voir également chaque jour, à diverses heures, dans une confortable salle à part, un excellent film moderne, sur la vie et la carrière de Paul Cézanne (1839-1906), le peintre aquisextain** par excellence. C’est d’ailleurs un des collègues et contemporains de Cézanne, le Britannique de l’Ecole française, Alfred Sisley (1839-1899), qui succédera à Marilyn à l’hôtel de Caumont du 10 juin au 8 octobre 2017, avec ses paysages impressionnistes, dont chacun est différent, loin cette fois de toute monotonie. 
        

    Culturespaces, Hôtel de Caumont, 3 rue Joseph-Cabassol (près du cours Mirabeau), 1310 Aix-en-Provence
    Tél: 0033 (0) 4 42 20 70 01
    Ouvert tous les jours de 10 à 18 (ou 19) h, y compris les jours fériés.www.caumont-centredart.com

    * Exposition brillante mais marquée en 2016 par le scandale de la saisie par la police française de la toile-vedette de la manifestation, « Vénus » (1531) de l’Allemand Cranach l’Ancien, oeuvre qui serait un « faux »… Une délicate affaire toujours en cours et qui a provoqué la stupeur à Vaduz, capitale de la Principauté germanophone du Lichtenstein, propriétaire du tableau.

    ** On peut dire plus simplement « aixois » mais l’appellation ancienne reste en vigueur car elle rappelle « Aquae Sextiae », les eaux thermales découvertes sur le futur site du chef-lieu provençal par le consul romain Sextius et toujours exploitées en 2017. 

    Péroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le360 du 30.09.2016

     

  • Société & Politique • La France compte un nouveau royaliste célèbre …

     

    Par Péroncel-Hugoz

    La République française n’est certes pas menacée par un retour du roi de France … mais il est intéressant de noter dans l’Hexagone des professions de foi monarchistes inattendues …

     

    peroncel-hugoz 2.jpgFeu un grand penseur chrétien du XXe siècle, Georges Bernanos, aimait à dire qu’au fond de chaque Français ou presque continuait de sommeiller un monarchiste. On en eut la preuve lorsque Charles de Gaulle, chef de la France libre (1940-1944), puis chef de l’Etat français (1959-1969), instaura avec succès une « monarchie républicaine », en attendant peut-être une vraie royauté, projet compromis par la révolution libertaire de mai 1968. 

    UN COUP DE MACRON

    Plus près de nous, la profession de foi royaliste sans ambiguïté du jeune ministre « socialiste », Emmanuel Macron (38 ans), n’a pas empêché ce Rastignac moderne de faire son chemin en quittant le régime Hollande-Valls en déroute pour tracer son propre chemin politique et de voir ainsi sa popularité augmenter au point d’être au premier rang des présidentiables pour 2017, en ce début d’automne 2016 . 

    Macron avait dit textuellement (et beaucoup de politiciens ordinaires dans l’Hexagone en sont restés estomaqués jusqu’ici …) : «La démocratie comporte toujours une forme d’incomplétude, car elle ne se suffit pas à elle-même. Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du Roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. La Terreur (en 1793) a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le Roi n’est plus là ! » 

    HOUELLEBECQ ET LA RÉPUBLIQUE

    Maintenant c’est le controversé  — mais très talentueux  — Michel Houellebecq, auteur de romans de politique-fiction à succès (et en rien «islamophobes» car c’est avoir une idée plutôt flatteuse des capacités socio-politiques des musulmans de France, que d’imaginer l’un d’entre eux devenir très bientôt le maître de l’Elysée), qui, tout à trac, lors d’un entretien en été 2016 avec la plus ancienne publication française, «La Revue des Deux-Mondes» (fondée en 1829 sous le roi Charles X), y est allé, très clairement, comme Macron en 2015, de sa profession de foi monarchiste.

    En voici, pour nos suiveurs du Le360, les passages les plus marquants :

    Michel Houellebecq : « La royauté est un régime qui a fait ses preuves (en France), ce qui n’est pas le cas forcément des régimes postérieurs. La monarchie a quand même beaucoup amélioré le pays. C’est une option tout à fait envisageable. »

    La Revue des Deux-Mondes : « (Un roi en France) là, en 2017 ? »

    Houellebecq : « Oui, l’idée se défend »

    La Revue : « Est ce qu’il faut détruire la place de la République (à Paris) ? »

    Houellebecq : « Ce ne serait pas une catastrophe ! J’éprouve une grande nostalgie. L’époque Napoléon III (est) la dernière belle époque de la France » 

    Rappelons que ne manquent pas les royalistes français qui, comme l’écrivain Jean de La Varende, ont fini par adopter le monarque « illégitime » Louis-Napoléon Bonaparte dit Napoléon III (1848-1870) comme « dernier roi de France ». 

    A voir : à ceux de nos suiveurs qui seront à Paris entre le 27 septembre et le 15 janvier, nous recommandons vivement d'aller à l'exposition spectaculaire « Second Empire » au musée d'Orsay, Paris VIIe . Téléphone : 00 33 140 49 48 14 

    Péroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le360 du 30.09.2016

  • Irreal politik

     

    D'utiles réflexions de Bertrand Renouvin

     

    Renouvin.jpgReal politik : être contre. Tel est l’un des principaux critères du bien-penser. Il s’accompagne d’ordinaire de la condamnation de la politique gaullienne. Par une fine dialectique, le refus hautain de la real politik se fit au nom de la réalité qui convenait à la classe dirigeante : celle d’une France toute petite, qui avait vécu « au-dessus de ses moyens ».

    Valéry Giscard d’Estaing lança cette thématique ; elle fut reprise par une gauche qui voulait recycler son internationalisme et son pacifisme dans l’Europe des traités. La gent socialiste  broda sur « l’Etat modeste », les droits de l’homme, le droit d’ingérence humanitaire contre « l’égoïsme national » – sans oublier « l’Europe qui doit parler d’une seule voix ». C’est cet assemblage de sous-produits idéologiques qui tient lieu de doctrine dans les relations avec l’étranger. L’oligarchie française s’est imprégnée de la religiosité étatsunienne, de la « guerre morale » du Bien contre le Mal, en vue de la démocratie par l’économie de marché. L’échec est total : les conséquences de l’irreal politik ont été cent fois pires que les froids compromis de la real politik.

    Après l’opposition à la croisade américaine en Irak clairement exprimée par Jacques Chirac et Dominique de Villepin en 2003, les gouvernements français n’ont plus rien empêché et ont fini par tout admettre. Le dénigrement de la Russie est une activité officielle.  Après avoir stupidement participé à la « guerre morale » pour le Kosovo, la France n’a plus eu de politique dans les Balkans livrés aux potentats locaux, aux proconsuls occidentaux et à la corruption endémique. Nous venons d’abandonner l’Afghanistan à son épouvantable sort.  Avec l’Arabie saoudite et le Qatar, les principes moraux et démocratiques ont été sacrifiés sans l’ombre d’un scrupule à des accords commerciaux rentables et à des pactes infâmes dont les historiens nous livreront le détail. En Syrie, François Hollande et Laurent Fabius ont levé l’étendard de la lutte contre le despotisme et fourni des armes au Front al-Nosra, succursale d’Al-Qaida, contre le dictateur de Damas. Lorsque le projet de frappes sur Damas a été bloqué par le vote du Congrès des Etats-Unis, des interrogations majeures auraient dû surgir. Tel n’a pas été le cas. L’aviation française bombarde Daech en Irak de manière supplétive et sans effets marquants. Nous décidons de bombardements en Syrie, au mépris du droit international, tout en continuant de militer pour le départ de Bachar el-Assad ; François Hollande ne voit pas que les Etats-Unis vont s’entendre avec la Russie et s’accommoder du régime syrien faute de solution alternative.

    Si la France veut retrouver son rang dans le monde, les gouvernements à venir devront abandonner le mélange de discours moralisateurs, d’affairisme cynique, de corruption manifeste et pour finir de reddition humiliante aux diktats étatsuniens ou allemands. Il faut en revenir aux principes qui orientaient, en ses meilleurs moments, la diplomatie française.

    Les Etats donnent la priorité à leurs intérêts nationaux sur les affinités idéologiques et les solidarités religieuses. Les rois de France et de Castille eurent un projet d’alliance contre les Ottomans avec Tamerlan ; les rois de France se sont alliés avec la Sublime Porte contre Vienne ; les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France combattante se sont alliés avec l’Union soviétique contre l’Allemagne.

    Les Etats nouent des relations avec les Etats, non avec des régimes politiques. Ce sont les constantes et les évolutions géopolitiques qui priment sur les sympathies et les antipathies, dans la recherche de compromis assurant le retour ou le maintien de la paix.

    La France n’a pas d’amis. Elle choisit des alliances qui peuvent changer. L’Allemagne de l’Ouest servit de glacis à la France pendant la Guerre froide. Il s’agit aujourd’hui d’en finir avec la domination allemande. En Europe continentale, l’alliance avec la Russie s’impose et le recul de l’influence étatsunienne est hautement souhaitable. Au Proche-Orient, une solution politique de très long terme doit être trouvée en concertation avec les Russes, les Iraniens et les Etats qui subsistent dans la région – en évitant que les Etats-Unis soient maîtres du jeu.

    La France ne retrouvera sa puissance que si elle développe ses capacités militaires, ses échanges économiques et ses échanges culturels. Pas de puissance retrouvée sans souveraineté réaffirmée. 

    Bertrand RENOUVIN

  • Notes d’actualité : de Morano à Villiers

     

    par Hilaire de Crémiers

     

    hilaire-de-cremiers-510x327.jpgIl n’y a plus de politique française. Le spectacle qu’elle offre n’est plus que bouffonneries. En politique intérieure, l’incident Morano révèle l’état de déliquescence mentale de la classe politique. Ce que l’on savait déjà depuis des décennies, est confirmé : le réflexe pavlovien y tient lieu de pensée. Dans un cadre pareil tous les objectifs de redressement intérieur sont rendus impossibles. Une superstructure partisane, médiatique, syndicale, quelque 50 000 personnes, avec tous leurs réseaux d’obligés et leurs clientèles, fait la loi en France et impose ses vues. Cette superstructure ne représente nullement la France, ni ses territoires ni ses intérêts ni ses populations, et elle prétend la gouverner ! En revanche, elle se nourrit et vit de la réalité française comme un énorme parasite qui en dévore la substance : les familles, les entreprises, les régions, les territoires, tout est mis en coupe réglée et quand elle prétend déréguler et même décentraliser ( !), elle ne le fait que pour mieux asseoir son pouvoir tyrannique et en fait centralisateur. Les partis avec leurs idéologies s’installent partout et dominent tout, de la ville à la campagne, de l’administration aux professions ! Les syndicats pareillement. Ce qui se passe à Air-France est typique du mal-être français. Ainsi dans toutes les réformes ou prétendues telles, territoriales, économiques, sociales et « sociétales », la superstructure ne fait plus que détruire ; elle détruira jusqu’au dernier village, jusqu’à la dernière entreprise, jusqu’à la dernière famille. Sa raison d’être, ce sont les appareils, eux seuls existent ; le parti, l’appareil d’abord : voilà le mot d’ordre. Les financiers qui tiennent médias et partis dictent leurs choix. Des idéologues de pacotilles enfument les esprits. L’astuce est de faire croire à de grands combats : socialisme, libéralisme, droits de l’homme et tout ce qu’on voudra. Il ne s’agit en réalité que de conquérir le pouvoir, à tous les niveaux, afin de se l’approprier. Ce n’est plus une république, c’est une « chose privée » avec ses gardes-chasse, ses vigiles, ses sonneurs, ses laquais. Ils sont tous si heureux de se croire indispensables et importants ! Mais, répétons-le, leurs appareils dont ils vivent, qui les promeuvent et qui les tiennent – car ils ne sont plus libres –, ne sont que superstructures dont la vacuité mentale et morale est inversement proportionnelle à la lourdeur physique et au poids financier et qui se révèlent de plus en plus inutiles, inefficaces, obsolètes et terriblement contraignantes. Les superstructures, en bonne théorie et en exacte pratique, sont faites pour disparaître ; que ces messieurs qui furent plus ou moins marxistes ou saint-simoniens dans leur jeunesse, veuillent bien se souvenir des leçons qu’ils ont répétées comme des perroquets ! Une superstructure est faite pour tomber.

    Ajoutez à cette superstructure dite nationale, la superstructure européenne dotée des mêmes caractéristiques, il devient évident que la France a perdu toute liberté. Son droit a été évincé, ses intérêts bafoués, sa souveraineté avilie. L’Allemagne commande, au moins pour le moment. La politique extérieure française n’est plus dictée par les intérêts propres de la France ; les visions de sa diplomatie traditionnelle n’ont plus cours. Au Moyen-Orient comme en Afrique, la France n’agit plus selon ses données historiques. Nous sommes vassalisés et François Hollande dans sa ridicule posture n’a que trop mérité l’interpellation de Marine Le Pen au Parlement européen. Cet homme qui est légalement le chef de l’État français, n’a aucun sens de la France ; son moralisme de façade ne fait que couvrir l’imposture de son personnage qui s’essaye à jouer du Mitterrand alors qu’il n’arrive pas à la cheville du Florentin. Mitterrand connaissait son Machiavel. Le cynisme hollandais est du niveau de la petite « frappe » bourgeoise qui a réussi à devenir chef de gang.

    Lire le livre de Philippe de Villiers, Le Moment est venu de dire ce que j’ai vu (Albin Michel), est un régal pour tout ce qui reste d’esprits libres en France – et ils sont plus nombreux que nos apparatchiks ne le croient ! Il nous montre ces superstructures dans leur malfaisance essentielle, c’est-à-dire institutionnelle. Il les a expérimentées ; il en connaît la perversité. Et, surtout, il décrit – et dans quel style ! – tous les personnages de cet univers politico-médiatique que le peuple français dans sa crédulité imagine grands et qui sont, vus de près, d’une bassesse à vomir et d’un ridicule à hoqueter.

    Merci à Philippe de Villiers qui libère nos esprits et, dans sa haute idée de la France, ramène à leur juste et misérable mesure les esprits faux et médiocres qui, en se servant des appareils et des superstructures, ont régenté et régentent encore notre pauvre pays. À quand sa libération ?  

  • Loi sur les « funérailles républicaines ». À quand celles de la République ?

     

    Par Aristide Leucate

    Excellente réflexion sur ce qui constitue le fond de l'idéologie républicaine; une République dont l'auteur de ce billet souhaite les funérailles pour bientôt...  [Boulevard Voltaire 24.11].

     

    3266751844.jpgQuand on demande à un républicain s’il n’a pas l’impression d’adhérer davantage à un dogme religieux qu’à un régime, il vous regarde avec incrédulité ou ahurissement – sinon avec mépris –, se demandant s’il a bien entendu la question. Et pourtant, tout républicain, quelque peu conséquent, c’est-à-dire conservant une distance critique vis-à-vis de la République en majuscule, devrait s’interroger sur la nature ontologique d’un modèle politique – systématiquement confondu avec la démocratie – bien plus confusément accepté comme croyance que fondé en raison.

    Évoquant la « religion républicaine », seul un Vincent Peillon – il est vrai, philosophe de formation – eut le mérite de lever le voile d’hypocrisie recouvrant la réalité vécue d’une abstraction dont tout zélote psalmodie les « valeurs », célèbre les cultes et encense les grands « saints » laïques. Il ne lui avait pas échappé que si les curés d’antan assuraient l’instruction des petits paysans de France, l’école républicaine devait impérativement s’y substituer car « c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école cette nouvelle Église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la Loi » (La Révolution française n’est pas terminée, Seuil, 2008).

    Le débat semble se poursuivre dans les travées de l’Assemblée nationale où les parlementaires discutent en ce moment d’une proposition de loi « instituant des funérailles républicaines », déposée le 9 décembre 2014 par Bruno Le Roux. En un article unique inséré dans le Code général des collectivités territoriales, le député socialiste propose que les communes mettent gratuitement à disposition une salle municipale où « à la demande de la famille du défunt, un représentant de la commune, officier d’état civil, procède à une cérémonie civile ».

    Prenant prétexte de l’indifférence religieuse de certains de nos concitoyens, l’élu motive son texte en postulant que ces derniers « attendent de notre République qu’elle leur offre des perspectives pour accompagner leurs morts » (sic). 

    9907968ebb3253a5e5556f6be0595.jpgÀ juste titre, le député de la Ligue du Sud, Jacques Bompard, réclama la suppression d’une telle disposition, attendu que « la citoyenneté […] n’a aucun rapport avec le Salut. Aussi, on aurait du mal à comprendre l’intérêt d’une telle cérémonie. » 

    Profitant, néanmoins, de l’occasion, il déposa un amendement suggérant que « la République française demande pardon aux rois de France et aux Français pour le saccage de leurs sépultures lors de la profanation des tombes de l’abbaye de Saint-Denis en 1793 et 1794 ».

    Par décret du 1er août 1793, la Convention, emportée par Barère, décida, en effet, que « les tombeaux et mausolées des ci-devant rois, élevés dans l’église de Saint-Denis, dans les temples et autres lieux, dans toute l’étendue de la république, seront détruits le 10 août prochain ». Si Napoléon réintégra les premiers cénotaphes dans la nécropole royale, c’est à Louis XVIII, frère du roi-martyr, reprenant « à la fois possession de son trône et de son tombeau » (selon la saisissante expression de Chateaubriand) qu’incomba l’initiative d’y rapatrier les restes de ses aïeux.

    L’« amendement Bompard » a évidemment valeur de témoignage et, au regard de ce passé sanglant, revêt toute l’éminente solennité d’un historial. Mais peut-on sérieusement attendre d’un dogme qu’il se rédime à propos d’un acte participant, précisément, de sa propre fondation et mû par une folle volonté de régénération de la société française ? Allégorie fangeuse bâtie sur l’holocauste des Vendéens, la République, portée par l’infernale logique de son idée (le propre de l’idéologie, selon Hanna Arendt), restera toujours hermétique à cette formule de l’auteur (déjà cité) du Génie du christianisme : « Les tombeaux des aïeux sont la base sacrée de tout gouvernement durable. » 

    Docteur en droit, journaliste et essayiste
  • Simone Veil au Panthéon : de quoi la Patrie doit-elle lui être reconnaissante ?

     

    En deux mots nm.jpgL'entrée de Simone Veil au Panthéon -  puisque c'est ainsi qu'il faut dire depuis celle de Jean Moulin marquée pour toujours par le discours de Malraux - nous est apparue chargée des particularités que nous allons tenter de signaler. 

    Il nous semble tout d'abord que c'est la première entrée au Panthéon qui se fasse aussi clairement - le discours du président de la République y a fortement aidé - sous le signe d'un communautarisme aussi évidemment ethnoreligieux. Ce n'est pas que ce soit indigne. Nous ne le disons pas. C'est qu'à notre connaissance c'est une première. Moulin aussi est icone d'une communauté : celle des ombres, celle des  suppliciés, celle du patriotisme et de la Résistance. Mais cette dernière communauté est composite. Les  croyances  et les origines y sont mêlées, subordonnées. Elles s'effacent devant le seul souci de la Patrie. L'entrée de Simone Veil au Panthéon - ainsi que de son époux - a été de fait étroitement liée au communautarisme du monde juif. Il est respectable, admirable même si on l'évalue à l'aune de la fidélité à son être particulier comme de son aptitude depuis des temps immémoriaux à en conserver justement la mémoire. Mais aucune des grandes ombres qui peuplent le Panthéon n'y repose à un titre analogue. Voilà qui nous semble signifier l'état de fracturation de la société française et la subordination croissante de la Nation et de l'attachement que nous lui portons, à ses composantes particulières. 

    La deuxième singularité de cette panthéonisation c'est que, même en cherchant bien, l'on peine à discerner quel est le vrai grand service que Simone Veil aurait rendu à la Patrie. Et dont la Patrie devrait lui être reconnaissante.  

    Peut-on ranger dans cette catégorie la loi légalisant l'IVG ? Même si l'on écarte de la réponse à apporter à cette question toute considération morale et religieuse, l'on ne pourra négliger l'incidence négative de cette légalisation sur la natalité française. A commencer par celle des Français de souche, ceux que Finkielkraut appelle drôlement les Souchiens, aujourd'hui en voie de marginalisation. Désormais le relatif dynamisme de la natalité française se maintiendra grâce aux mœurs natalistes ataviques des populations immigrées. 

    Est-ce à la condition féminine que Simone Veil aurait rendu le grand service justificateur de son entrée au Panthéon ? Dans ce cas, ce supposé service n'aurait pas été rendu à la Patrie mais à une partie d'elle-même. Fût-elle une moitié.  

    Nous ne disons pas que rien n'était à reprendre de la situation des femmes dans notre pays, où pourtant elles furent toujours admirablement  honorées, mais lorsqu'on observe les excès et même les dégâts auxquels le féminisme d'aujourd'hui donne lieu, la vulgarité avec laquelle il s'exprime, ses conséquences, enfin, sur la cohésion, l'ordre, et le moral, de notre société, il y a toutes sortes de raisons de douter que la part prise par Simone Veil dans le mouvement féministe français d'après-guerre ait constitué un quelconque service rendu à la Patrie. Simone Veil comme le voulait la doxa a surtout parlé de « droits » plutôt que de devoirs. Elle n'a fait que suivre, accompagner, apporter sa pierre au mouvement d'ensemble de notre délitement. 

    Reste son engagement européen auquel Macron, dans son intervention, nous a semblé se raccrocher d'un mouvement quasi pathétique, comme un naufragé à  une inutile bouée de sauvetage. L'Europe en laquelle Simone Veil a cru se trouve être en perdition. Si une autre Europe arrive à se reconstruire,  elle devra tourner le dos aux principes faillis qui furent ceux qu'elle a connus en un temps qui nous apparaît déjà bien lointain.  

    Il y a de tout au Panthéon. Notamment quelques furieux antisémites infiniment célèbres et universellement honorés, auxquels nul ne songe à faire de reproches. Ce sont les hommes dits des Lumières en qui, pourtant, l'antisémitisme moderne de droite et de gauche prend sa source. Simone et Antoine Veil devront les côtoyer, sans-doute pour quelques siècles.  

    Ce que nous venons de dire c'est que nous ne croyons pas que Simone Veil ait rendu à la Patrie quelque signalé service que ce soit. Nous ne nions pas qu'elle ait affronté le malheur avec courage et dignité. Ce n'est pas rien. Elle a montré sa vie durant, y compris en politique, le visage de ces qualités conservées. Puisqu'on a décidé de la faire entrer au Panthéon, qu'elle y repose en paix. Mais, quant au fond, rien ne nous interdit la lucidité.   ■ 

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques - celle-ci est la 90ème - en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • Plusieurs députés, dont Marine Le Pen, déposent une proposition de loi contre l'écriture inclusive.

    Marine Le Pen et Sébastien Chenu à l'Assemblée nationale à Paris, France, le 15 juillet 2020.

    En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/france/77340-plusieurs-deputes-dont-marine-pen-deposent-proposition-loi-contre-ecriture-inclusive

    Source : https://francais.rt.com/france/

    Portée par le RN et soutenue par des députés passés par la majorité présidentielle, une proposition de loi vise à interdire l'usage de l'écriture inclusive par «toute personne morale ou privée bénéficiant d’une subvention publique».

    «Si l’égalité entre les femmes et les hommes est un objectif qui doit être défendu de manière résolue, ce n’est pas en incluant dans la langue une visibilité accrue du féminin jusqu’à la rendre désunie, créant une confusion qui confine à l’illisibilité, que l’objectif sera atteint». Portée par le député Rassemblement national Sébastien Chenu, une proposition de loi «visant à interdire l’usage de l’écriture inclusive par toute personne morale ou privée bénéficiant d’une subvention publique» a été enregistrée le 28 juillet à l’Assemblée nationale.  

    Parmi les signataires du texte on retrouve Marine Le Pen ou encore Emmanuelle Ménard, députée proche du Rassemblement national et épouse de Robert Ménard, le maire de Bézier (Hérault). Les ex-LREM Agnès Thill et Joachim Son Forget y figurent également.

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    Le texte du projet se réfère notamment à une déclaration unanime de l’Académie française d’octobre 2017 qualifiant l'écriture inclusive de «péril mortel» pour la langue française. «L’Académie française élève à l’unanimité une solennelle mise en garde», écrivaient d'une seule voix les sages. «On voit mal quel est l’objectif poursuivi et comment il pourrait surmonter les obstacles pratiques d’écriture, de lecture – visuelle ou à voix haute – et de prononciation. Cela alourdirait la tâche des pédagogues. Cela compliquerait plus encore celle des lecteurs» estimaient-ils encore.

    Une proposition contre les maires Verts

    Répondant au HuffPost le 30 juillet, Sébastien Chenu explique de son avoir pris cette initiative «en réaction aux élus Verts, comme le maire de Lyon, qui ont pris la décision grotesque de mettre en place l’écriture inclusive dès leur arrivée». «Comme si c’était la première urgence qu’avait à affronter la ville... Ça participe à démontrer ce que sont ces maires Verts, qui prônent un modèle de déconstruction de notre identité et de notre patrimoine culturel», poursuit encore le porte-parole du RN.

    Le sujet s’est invité le 30 juillet à l’occasion du conseil municipal lyonnais, rapporte Lyon Mag, où la conseillère municipale Les Républicains, Béatrice de Montille, est montée au créneau qualifiant cette écriture de «clivante». Certains pointent aussi la discrimination supplémentaire dont seraient victimes les personnes souffrants de troubles tels que la dyslexie, la dyspraxie ou la malvoyance en cas d'imposition de l'écriture inclusive. Grégory Doucet a assuré à cette occasion n’avoir «pris absolument aucune décision» concernant l’écriture inclusive mais vouloir tout de même «ouvrir ce débat qui n’est pas une priorité». Lyon Mag précise néanmoins que le service de presse de la mairie et les élus utilisent désormais l'écriture inclusive, en continuité avec la campagne électorale. «Aucune décision n'est donc à prendre puisqu'elle est déjà automatiquement appliquée par la majorité», ajoute le journal régional.

  • Mépris, grossièreté, obséquiosité et surtout manque de courage en tout genre…, par Philippe Bilger.

    Je suis prêt à subir les foudres de ceux qui ne comprendront jamais qu’il n’y a pas de petits sujets. Rapprocher des événements même de nature très inégale peut être une incomparable source d’enseignement. Ce seront donc mes quatre leçons sans : d’ à Lecoeuvre, en passant par l’Algérie et .

    7.jpgPar ordre décroissant de gravité.

    Double mépris, en , de Recep Erdogan à l’égard de l’Europe et de la valeur de l’égalité entre les femmes et les hommes.

    Le président du Conseil européen Charles Michel est installé sur une chaise dorée à côté de lui tandis que Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, demeure d’abord interdite, avec un “hum” d’attente, avant de devoir aller s’installer quelques mètres plus loin sur un canapé, face au ministre des Affaires étrangères.

    Charles Michel avait le choix entre trois attitudes honorables : quitter tout de suite les lieux avec Ursula von der Leyen, exiger une autre chaise dorée ou, au pire, laisser sa place à cette dernière et ostensiblement rejoindre le canapé. Il a opté pour une quatrième, déshonorante. Il n’a pas bougé et a laissé faire.

    Le double mépris d’Erdogan a gagné. Scandaleux manque de courage.

    Le voyage du Premier ministre Jean en Algérie a été annulé au dernier moment par les autorités algériennes parce qu’elles considéraient que la délégation française était trop chiche.

    Grossièreté qui montre que la propension française à la repentance historique à sens unique non seulement est traitée à la légère mais engendre une situation pire qu’avant : notre faiblesse emplie de masochisme délie l’Algérie de toute courtoisie diplomatique. Normal : délétère manque de courage.

    Quelques outrances liées au président de la République. On pourrait en rire si elles ne faisaient pas pleurer la démocratie. Un “léchomètre à – Top six des plus beaux fayotages du quinquennat” a permis à Marianne de faire un classement dans ce registre qui n’est pas entravé par notre monarchie républicaine mais au contraire amplifié. On trouve, pour ces éloges défiant toute mesure, Jean-Michel Blanquer, BHL, Christophe , Frédéric Mitterrand, Bruno Le Maire et Richard Ferrand.

    Difficile d’établir une hiérarchie. Il paraît qu’Emmanuel Macron s’est lui-même offusqué du dithyrambe de Blanquer. Pour une fois BHL n’est pas le plus flagorneur. Castaner fait fort mais le vainqueur me semble devoir être Richard Ferrand qui trouve le moyen de célébrer Emmanuel Macron comme une synthèse exemplaire de tous les présidents de la Ve République.

    Navrante obséquiosité. Pas assez de courage pour rester dans la dignité et la plausibilité des appréciations.

    Ceux qui jugent que je dis parfois trop de bien – il m’arrive aussi d’écrire ou de proférer du mal puisque je déteste les hostilités et les adhésions en bloc – du Président se rendront compte que je reste modéré !

    Enfin Fabien Lecoeuvre. Un épisode dérisoire mais très révélateur de l’abaissement au quotidien. Ce producteur et chroniqueur très bavard a qualifié une chanteuse que je ne connaissais pas, Hoshi, “d’effrayante” en vantant l’apparence d’autres artistes.

    À cette goujaterie il aurait été simple de répliquer, si on déniait le droit et la liberté de Fabien Lecoeuvre à une telle expression, par une réaction personnelle du même type, “tu t’es regardé !”, ou même plus vigoureuse. L’affaire se serait arrêtée là et on n’aurait pas consacré tant de temps à cette péripétie ridicule.

    Mais c’était sans compter sur les réseaux sociaux qui ont ajouté une indignation hypertrophiée à ce minuscule incident.

    Comme cela est trop habituel, Fabien Lecoeuvre s’est excusé, a été suspendu “provisoirement” d’Europe 1 et a fait preuve d’une repentance sur le mode d’un procès stalinien au petit pied. Se couvrant de cendres, il a déclaré que “ses propos sont inadmissibles et indignes de l’amour que je porte à la chanson française“. C’est bien pire que l’avoir définie comme “effrayante” : cette contrition lâche et pompeuse est le signe sombre de ce qu’on a fait de l’humain.

    Cette absence de tout courage, qui en l’occurrence n’assume pas et se flagelle, est déprimante.

    Car le courage est bien la vertu qui manque à ces quatre leçons sans frontières : il faut les apprendre toutes.

     

    Philippe Bilger

    Magistrat honoraire
    Magistrat honoraire et président de l'Institut de la parole
  • L’opération Barkhane a-t-elle encore un sens ?, par Antoine de Lacoste.

    La a annoncé, le 3 juin, la suspension de ses opérations conjointes avec le dans le cadre de l’opération Barkhane. Cette annonce n’a guère surpris. Deux coups d’État militaires se sont succédé au Mali, l’un en août 2020, l’autre le 24 mai dernier. Le nouveau président, le colonel Goïta, n’a guère la confiance de et il est illusoire d’espérer une stabilisation de la situation à court terme. 

    antoine de lacoste.jpgSurtout, derrière Goïta, se profile l’ombre de l’imam Dicko. Proche des islamistes, il prône la réconciliation des Maliens, ce qui sous-entend un rapprochement avec les combattants djihadistes. Dicko et son allié Maïga, dont on parle pour le poste de Premier ministre, ont provoqué plusieurs rassemblements dans la capitale Bamako réclamant le départ de la France.

    C’est à cause du Mali que la France a lancé l’opération Barkhane en 2013. C’est à cause du Mali qu’elle risque d’y mettre fin.

    En effet, le nord du Mali était tombé aux mains des djihadistes dès 2012 et la faiblesse de l’ malienne (mais est-ce vraiment une armée ?) laissait présager une rapide victoire complète des islamistes dans tout le pays. L’intervention de l’armée française avait empêché ce scénario catastrophe qui pouvait entraîner l’ensemble de la région dans le chaos islamiste.

    Mais huit ans après, la question se pose : faut-il poursuivre cette intervention coûteuse à tout point de vue ? Car jamais la France n’a trouvé un appui militaire conséquent dans ces pays qu’elle est venue aider : la force conjointe, appelée G5, et regroupant des troupes venues du Burkina Faso, du Tchad, du Niger, du Mali et de la Mauritanie, est à peu près totalement inefficace. Un seul pays fait exception, le Tchad, dont les troupes sont les seules à faire preuve de combativité. La récente du président tchadien, Idriss Déby, dans des conditions d’ailleurs assez troubles, est un rude coup et Paris a perdu son interlocuteur le plus fiable.

    Aujourd’hui, avec des moyens limités sur un territoire grand comme plusieurs fois la France, il faut sans doute donner un autre format à Barkhane. Certes, son bilan est loin d’être totalement négatif et de très nombreux djihadistes ont été mis hors d’état de nuire (il est impossible d’en connaître le nombre). Mais si les opérations au sol ont été souvent couronnées de succès, chacun s’accorde à dire que ce sont les interventions aériennes qui ont provoqué le plus de dégâts chez l’ennemi.

    Or, ces interventions aériennes pourraient fort bien, en cas d’urgence, être organisées depuis les bases françaises de , du Sénégal ou du .

    Mais cela ne résoudrait pas le problème d’un pouvoir malien devenu de plus en plus complaisant avec les djihadistes et qui pourrait finir par pactiser avec eux. Comment intervenir, alors, dans un tel contexte ?

    Ce qui est certain, c’est que les efforts considérables de l’armée française pour former des cadres militaires maliens ont échoué. L’armée malienne est une armée de papier, il ne faut pas se le cacher.

    Alors, faut-il continuer à risquer la vie de nos meilleurs soldats pour un pays qui ne veut même pas se défendre ? Poser ainsi la question, c’est déjà y répondre.

     

    Antoine de Lacoste

  • Alerte sur la restauration : la cerise du Covid sur un gâteau amer, par Natacha Polony.

    Les restaurateurs qui n’auront pas joué les gardes-chiourme à l’entrée de leur établissement n’écoperont que de 1 000 € de punition.
    © Hans Lucas via AFP

    Enjeu économique et culturel majeur, la restauration est au bord de la rupture.

    Finalement, ce ne seront pas 45 000 € d’amende et une peine de prison. Les restaurateurs qui n’auront pas joué les gardes-chiourme à l’entrée de leur établissement n’écoperont que de 1 000 € de punition.

    Natacha Polony.jpgLa première fois. Dans l’heure qui suit, la facture peut augmenter. On souhaite bonne chance à celui qui devra refuser une table de six parce qu’un des convives ne sera pas en règle. Le cauchemar du coronavirus se prolonge pour des gens qui ont baissé le rideau pendant des mois, qui ont dû se réinventer dans la vente à emporter en travaillant parfois à perte. L’État, bien sûr, les a aidés. Et ils lui en savent gré. Il a aussi soufflé le chaud et le froid quand il s’agissait de proclamer que le produit de ces ventes à emporter ne serait pas taxé, avant de revenir sur la promesse la veille de Noël, en guise de cadeau.

    Pourtant, si Marianne sonne le tocsin, ce n’est pas à cause du Covid. Ou du moins pas seulement. Pendant des mois, nous avons souffert de ces restaurants fermés et nous avons eu tout le temps de méditer sur cette part d’identité française qu’ils incarnent. Nous avons compris que l’instant de table est un moment de civilisation, une certaine façon de célébrer notre humanité. Or ces auberges de campagne, ces bistrots de ville moyenne sont pour certains en train de mourir dans l’indifférence générale. Justement ceux qui constituent l’excellence française. Pas l’excellence des étoilés, pas non plus les usines à bouffe, mais les petites affaires familiales, nappe blanche et service soigné.

    C’est, en Touraine, ce restaurant qui vient courageusement d’ouvrir après le troisième confinement. Le serveur demande au chef s’il serait possible de prendre une semaine en août, parce que sa compagne veut un peu de plage. « Mais nous venons d’ouvrir, il faut faire la saison. » SMS le lendemain : « Désolé, chef, je ne viendrai pas. » Planté là, avec le service à assurer. C’est cette jolie maison de Bourgogne qui ferme, faute de personnel, parce qu’un peu trop loin de tout. Le chef ouvrira sans doute une affaire en ville, lui en cuisine, madame en salle, mais sans personnel, car c’est devenu leur cauchemar. C’est, a contrario, cet employé de cuisine qui profite d’un jour de congé pour faire sa visite médicale sans perturber le service et que le médecin du travail renvoie chez lui parce que la visite « doit être aux frais de l’employeur ».

    Perpétuer un héritage

    Cent mille postes à pourvoir dans la profession. Pendant trente ans, les élites françaises ont laissé se désindustrialiser le pays. Les usines fermaient, des pans entiers du territoire se vidaient. Pas grave, la France serait une nation de services et de tourisme. Un joli musée destiné à accueillir les voyageurs du monde entier. Mais ceux qui sont en première ligne dans ce joli plan tirent le signal d’alarme. La profession est au bord de la rupture. Les restaurateurs que Marianne a interrogés ne jettent pas la pierre aux plus jeunes. Ils sont tributaires, bien sûr, de ces employés qui refusent des CDI pour pouvoir travailler par intermittence, le temps de recharger leurs droits au chômage. Ceux-là ont transformé une assurance fondée sur la solidarité nationale en système au service de leur conception du temps libre. Mais il n’y a pas de cause unique. Le métier est dur. La clientèle a évolué. Plus exigeante, plus agressive, moins respectueuse. Et, dans une société qui a érigé le loisir en totem, l’hôtellerie-restauration apparaît comme un bastion de l’ancien monde. La vocation, l’envie de se dépasser, ne sont pas vraiment dans l’air du temps. Le coronavirus est passé par là, il a fait découvrir à beaucoup le plaisir d’être le soir chez soi pour profiter de ses enfants.

    Le problème n’est pas seulement économique. Inventer un modèle social qui préserve des accidents de la vie, protège les plus faibles, mais empêche les abus et libère les énergies est encore un défi. Pourtant, l’enjeu est culturel. Sommes-nous encore capables d’apprendre à notre jeunesse la fierté du travail bien fait, le plaisir de produire, l’épanouissement dans l’effort ? Pouvons-nous organiser une école qui valorise ces filières courtes où l’on apprend à faire de ses mains, où l’on peut rapidement devenir son propre patron, où l’ascenseur social existe encore, pour peu qu’on soit motivé ? Et sommes-nous prêts, enfin, en tant que consommateurs, à préférer l’exigence, la rigueur, la qualité, bref, à perpétuer nous-mêmes un héritage ? Sinon, les usines à bouffe et les esclaves des plates-formes de livraison nous attendent…

    Source : https://www.marianne.net/

  • Courses-poursuites : « Les Français attendent une police forte et une réponse pénale forte », par Michel Thooris.

    Selon un pour CNews, 8 Français sur 10 sont favorables aux courses-poursuites pour mettre fin aux rodéos sauvages.

    Au micro de Boulevard , réaction de Thooris, qui revient également sur le thème de la sécurité mis en avant en cette période électorale, et à moins d’un an de la présidentielle.

    https://soundcloud.com/bvoltaire/michel-thooris-708233882

    Huit Français sur dix sont favorables au maintien des courses-poursuites dans le cadre d’opérations policières. Quelques villes de France ont interdit ces courses-poursuites essentiellement pour des raisons de sécurité des riverains. Qu’est-ce que cela révèle de la société française ?

    Cela témoigne que les Français soutiennent leur et demandent une position sécuritaire forte de la part du gouvernement. Lorsque notre organisation syndicale prône le modèle, en termes de sécurité, du président Duterte aux Philippines, cela témoigne que dans de nombreuses démocraties, y compris la démocratie française, la population attend une forte et une répression pénale forte aux atteintes et aux troubles à l’ordre public.

    Cette décision est-elle une volonté de ne pas régler le problème ?

    C’est tout simplement de la . Dès lors qu’il y a des courses-poursuites, il y a un risque que le fuyard se blesse ou se tue dans sa chute. Évidemment, le gouvernement n’assume pas un délinquant ou un criminel qui se blesserait ou se tuerait dans sa chute. Pour ne pas faire de vague, on demande à nos collègues de ne pas prendre en charge ce délinquant et de le laisser gentiment partir.
    Cela pose un problème collatéral. Le risque qu’on minore par l’intervention de police, on le majore par le risque que cet individu crée un accident de la route un peu plus loin, sans même que les policiers le prennent en . C’est un problème purement idéologique. Le gouvernement est souvent fort avec les faibles. Je dis les faibles, car c’est facile de mettre des radars sur les routes et créer un impôt sur la route en prenant la maman solvable qui a dépassé de 2 km/h sur l’autoroute. En revanche, les vrais criminels de la route bénéficient d’une forme d’impunité avec impossibilité, pour les forces de police, de les prendre en chasse et de les interpeller.

    La sécurité est pourtant au cœur de la politique et devient un sujet national. Est-ce bon signe, pour vous ?

    Je crois que, malheureusement, plus on parle de sécurité et plus on est dans l’inaction. Toutes les campagnes électorales basées sur la thématique de la sécurité révèlent toujours plus de laxisme. De ce point de vue-là, on est dans la même situation. Il y a une bipolarisation de la vie . Emmanuel Macron veut tout faire pour amener Marine Le Pen au second tour, puisqu’il sait que c’est sa seule chance d’être réélu. Pour amener Marine Le Pen de manière certaine au second tour, il a tout intérêt à mettre les questions de sécurité au cœur de la campagne, sachant que, in fine, lorsque les seront passées, on se retrouvera à nouveau avec Dupond-Moretti et toute cette clique dont l’idéologie va toujours vers plus d’impunité pour les criminels et toujours plus de contrôle et de répression vis-à-vis d’une police prise entre deux feux politique et médiatique. On ne pense pas que le fait de parler des problèmes de sécurité puisse, demain, aboutir à une véritable refonte sur la question pénale.

     

    Michel Thooris

    Secrétaire général du syndicat France Police
  • Vu du Burkina Faso. Au Sahel, les terroristes veulent frapper plus loin et plus fort, par Sam Chris.

    La force Barkhane au Sahel, le 16 janvier. FRÉDÉRIC PÉTRY / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP

    Il est rarissime que le patron des services secrets français prenne la parole. Et c’est pour mettre en garde l’Afrique de l’Ouest que le chef de la DGSE, Bernard Émié, est sorti de sa réserve, le 2 février. Selon lui, après s’être enracinés au Sahel, les groupes djihadistes visent une expansion vers le Bénin et la Côte d’Ivoire. Une sortie qu’analyse Aujourd’hui au Faso.

    La menace n’est ni nouvelle ni surprenante, mais la piqûre de rappel du patron du renseignement français n’est pas superfétatoire. Bernard Émié a le mérite de souligner que cette guerre oblique qui fait rage dans le Sahel et à laquelle les armées nationales – Barkhane [la force de l’armée française, qui intervient depuis 2012 au Sahel] et le G5 Sahel [nom donné à la force conjointe des pays de la région, la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad] – font face se fixe maintenant comme cibles la Côte d’Ivoire et le Bénin.

    Ainsi selon Bernard Emié, le chef de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), Aqmi [Al-Qaida au Maghreb islamique, l’un des principaux groupes terroristes de la région] est sur le sentier de la guerre vers ces deux pays. Une réunion des caïds de ces organisations terroristes quelque part au Sahel filmée courant février 2020, et qui vient d’être diffusée par la sécurité extérieure française, est venue étayer cette assertion [ces images montrent le chef d’Al-Qaida au Sahel, Iyad Ag Ghali, son numéro deux, Amadou Koufa, et l’ancien chef d’Aqmi, tué par l’armée française en juin 2020, Abdelmalek Droukdel].

    Le terrorisme “mouvant comme les dunes de sable”

    À vrai dire, que les katibas qui ensanglantent le Burkina, le Mali et le Niger veuillent descendre vers la côte, cela n’a rien d’étonnant puisque des escarmouches mortelles indiquaient déjà que ces terroristes guignent cette partie de la façade atlantique de l’Afrique.

    La tuerie de Grand-Bassam le 13 mars 2016, l’attaque de Kafolo, poste frontalier ivoiro-burkinabé, le 10 juin 2020, l’enlèvement de deux Français dans le parc de la Pendjari au Bénin en 2019 sont autant d’actes qui prouvent que les terroristes sont aux portes de ces pays du golfe de Guinée.

    Alors qu’il survient à deux semaines du sommet de N’Djamena, réunissant la France et les pays du G5 Sahel, cet avertissement aura le mérite de camper davantage le terrorisme sahélien, un sujet aussi mouvant que les dunes de sable.

    Si la DGSE tire la sonnette d’alarme, c’est peut-être aussi pour que l’allégement de l’effectif de Barkhane, qui est dans les tuyaux, soit reporté ou revu sous un autre format. En attendant la tardive et hypothétique arrivée de soldats européens et l’opérationnalisation optimale du G5 Sahel, les Français devraient rester au Sahel, l’arme en bandoulière.

    “Une digue” a cédé

    Tel est le message subliminal de Bernard Emié. Mais aussi un message assez clair à l’endroit du Bénin et de la Côte d’Ivoire. Avec ces ennemis de l’ombre, on n’est jamais trop bien préparé. Le Burkina, le Mali et le Niger sont régulièrement touchés : que le Bénin, le Côte d’Ivoire, le Togo et le Ghana soient sur le qui-vive. Un adage africain très prisé d’ailleurs en Côte d’Ivoire par certains jeunes dit que :

    Quand on frappe le lézard, le margouillat doit se préparer !”

    En plus du Covid-19, il semble que, dans les mois à venir, Sahéliens et Français d’abord, et Européens ensuite, doivent harmoniser leurs stratégies. Plus question de croire qu’on est à l’abri barricadé derrière ses frontières, ses herses, ses grilles et ses sécurocrates !

    Une digue comme le Mali a sauté, la Libye est devenue un sanctuaire djihadiste et le Sahel malien grouille de katibas. Seules des forces mutualisées peuvent contenir ceux qui donnent la mort facilement et l’acceptent avec délectation.

    Sam Chris
    Lire l’article original
     
    Source : https://www.courrierinternational.com/
  • Kaboul est tombée : vingt ans d’échec, par Arnaud Florac.

    Le président afghan vient de l’annoncer : « Les talibans ont gagné. ». Ils vont entrer en triomphateurs dans Kaboul, aux portes de laquelle ils semblent se tenir, dans un moment suspendu, presque absurde, où l’Occident retient son souffle.

    4.jpegVoilà vingt ans que l’OTAN, à la remorque des États-Unis, s’est engagée dans une opération perdue d’avance. Bombardements, enlisement, formation d’une locale indigne de confiance, sacrifice des soldats, incompréhension de l’opinion publique : on prend les mêmes qu’au Vietnam et on recommence. Après une centaine de morts français, après la prise de conscience brutale, par l’armée française après Uzbin, de la nécessité de passer à la vitesse supérieure, quelles leçons pourrait en tirer le pouvoir politique de notre pays ?

    Aujourd’hui, tous les commentateurs, tous les candidats, tous les responsables politiques français vont sans doute dire qu’ils avaient tout vu avant tout . Une telle hypocrisie obscène donne presque envie d’éclater de rire. Alors, comme ça, ces cercueils, ces marches funèbres, ces déclarations d’amour à la liberté universelle, c’était du bluff ? Ils savaient depuis le début qu’on n’y arriverait pas ? Quelle farce !

    Nous sommes, en vérité, allés nous casser les dents en Afghanistan selon le même paradigme que celui qui servit jadis à la colonisation. Nous n’avons rien appris. Nous y sommes allés, comme jadis en Afrique, au nom d’une idéologie stupide, d’un suprémacisme des Lumières : avant-hier comme hier, il fallait apporter les joies du progrès à des peuples que nous considérions comme arriérés. Ce mépris nous a aveuglés. Nous y sommes restés par entêtement, en dépit du bon sens et malgré les factures qui s’accumulaient (des sommes astronomiques en Afrique française, on le sait, et 83 milliards de dollars pour les seuls Américains en Afghanistan). Nous avons été chassés sans coup férir, car nous étions faibles et fonctionnarisés, appuyés sur un pouvoir incapable et corrompu. « On a mis à la porte un petit vieux en pantoufles qui se contentait de passer à la caisse », écrivait Maurice Bardèche à propos de la décolonisation (dans l’incontournable Sparte et les Sudistes). On ne saurait mieux dire à propos de la force multinationale et du pouvoir afghan que les Américains mirent en place.

    Que va-t-il advenir de l’Afghanistan, désormais ? Biden s’en fiche pas mal. Macron, lui, parlera à la . Incapable de se prononcer sur l’échec français au Sahel, il va probablement, sur l’Afghanistan, se livrer à un consternant mea culpa et à un pénible grand oral de géopolitique. Pendant ce temps, les réfugiés afghans se préparent à fondre sur l’. Un malheur n’arrive jamais seul.

    Un dernier mot sur notre carte mentale française : n’avons-nous pas, une fois encore, été victimes de notre romantisme ? Au Sahel, nous voyions les Touaregs comme de redoutables chevaliers du désert, enveloppés de mystère séculaire et de drap bleu : ce sont, on le sait maintenant, des combinards sans aucune grandeur qui trafiquent des cigarettes et de l’essence et se vendent au plus offrant, fût-il djihadiste. En Afghanistan aussi, nous voyions le « royaume de l’insolence » avec les yeux de Joseph Kessel dans Les Cavaliers : où était-il, ce peuple de seigneurs ombrageux, fiers et libres ? Nous savons aujourd’hui ce que vaut l’armée nationale afghane, ce que sont les coutumes locales et à quoi rime l’ tolérant que l’on prête aux peuples des steppes. Peut-être sera-t-il temps, un de ces jours, de faire preuve d’un petit peu de réalisme. Ce serait, pour une fois, une vraie valeur de la République…

     

    Arnaud Florac

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    Macron à Marseille pour voir les réalités en face ? La bonne blague ! Des sociétés privées de nettoyage et des paysagistes ont nettoyé de fond en comble la cité Bassens avant l’arrivée d’Emmanuel Macron. A quoi rime cette mise en scène ? Le but de ce déplacement n'est pas de rentrer en contact avec la réalité du terrain mais de parader et de faire, en douce, sa campagne électorale présidentielle...

    (extrait vidéo 0'43)

    https://twitter.com/dragonduclos/status/1433184163725815819?s=20

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    1. Le Système installe et favorise les envahisseurs... D'accord avec Gilbert Collard :

    Gilbert Collard
    "Un camp de 600 migrants s'installe tranquillement dans le parc André-Citroën à Paris : jusqu'à quand va-t-on tolérer ce cirque programmé, financé, instrumentalisé, de l'installation des tentes clandestines ?"

    https://twitter.com/GilbertCollard/status/1433053592852774912?s=20

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    La réponse ? Jusqu'à ce que les Français aient compris la malfaisance du Système et le renvoient. Ou alors, c'est le Système, et ses envahisseurs, qui nous renverront, et ce sera la mort logique de la Nation France...

    "La France, premier-né de la civilisation européenne,  sera la première à renaître à l'ordre ou à périr" (Louis de Bonald)

     

    2. (Dans Causeur) : "Le pronostic vital civilisationnel de la France est engagé, selon Jean Messiha. La campagne de promotion de la laïcité à l’école est révélatrice des menaces que fait peser une jeunesse immigrée volumineuse et non assimilée sur le pays..."

    https://www.causeur.fr/ecole-a-lepreuve-du-grand-remplacement-209043

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    3. Deux docteurs parlent de l'état réel de la santé (physique et mentale) des enfants :

    • le Docteur Alice Desbiolles :

    "...ce ne sont pas des enfants avec des détresses respiratoires ou des états graves sur le plan infectieux qui ont rempli nos hôpitaux mais plutôt ces centaines d'enfants hospitalisés pour tentative de suicide, idées noires ou symptômes dépressifs..." 

     
    • le Docteur Gérald Kierzak lui répond :
    "Merci de le rappeler pour ne pas angoisser les parents et enfants. Depuis mars 2020, 556 cas d’hospitalisations pour des syndromes inflammatoires covid et 1 décès "en lien" avec le covid (@SantePubliqueFr)... 12 millions d’élèves."
     

    4. Tout le monde se souvient de Cahuzac et de son "Je n'ai pas de compte en suisse". Macron pourrait-il donner des précisions, expliquer ce qu'il a voulu dire avec son "les consommateurs sont les complices des trafiquants de drogue"... ?

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    5. Pendant que le Système est en pleine paléontologie en gardant en activité des dinosaures comme Jack Lang, Drucker, Duhamel ou, un peu moins dinosaures, Delfraissy ou Larcher, il impose la retraite au brillantissime Raoult !... D'accord avec Lionel Luca :

    Lionnel Luca
    "La mise à la retraite de la sommité scientifique mondiale qu’est le Pr Raoult est la revanche de tous les ratés de la technocratie sanitaire courtisane qui ne pouvait plus supporter la comparaison! Une particularité française qui explique notre déclassement irrépressible..."

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    6. Dans Front Populaire, Michel Onfray revient sur "la grande erreur" de Mitterrand et de Roland Dumas, qui l'a lui-même reconnu plus tard (tout comme, dans un tout autre domaine, Valéry Giscard d'Estaing a eu au moins le mérite de reconnaître publiquement qu'il avait eu tort de laisser son Premier ministre Chirac promulguer ses scélérats décrets sur le regroupement familial en 76) : faire l'Europe était la "grande erreur" de l'ère Mitterrand...

    (extrait vidéo 0'28)

    https://twitter.com/FrontPopOff/status/1433099645648052227?s=20

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    7. La mort confirmée de l’industrie d’armement française...

    Il y a un an, une tribune du groupe Vauban annonçait la "mort programmée de l’industrie d’armement française". Un an après, "qui ose sincèrement et honnêtement considérer comme infondées nos critiques, notamment sur l’Europe et l’Allemagne tant les événements nous ont donné raison ?", interroge la vingtaine de spécialistes des questions de défense :

    https://www.latribune.fr/opinions/la-mort-confirmee-de-l-industrie-d-armement-francaise-891411.html

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    8. Zemmour a raison :

    "Dans certaines banlieues, même si on réduisait les classes à 1 élève, le prof ne pourrait pas enseigner, car ce qu’on leur apprend ne correspond pas à leur civilisation"

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    À DEMAIN !

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  • L’accent sur une majuscule, c’est capital, par Isidore.

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    Une idée reçue perdure : les majuscules n’auraient pas besoin d’accent. Cette faute capitale de notre  se serait installée dans les esprits depuis l’invention américaine de la machine à écrire et son importation en . Aux États-Unis, comme dans tout pays anglophone, on ne connaît pas les accents. 

    5.jpegIl est vrai que nos ordinateurs et courriers électroniques ne nous facilitent pas la tâche. En France, les pédagogistes de ces dernières décennies ont cru sans doute en profiter pour simplifier utilement notre écriture.

    Résultat : les maîtres et maîtresses d’école enseignent encore aujourd’hui à nos enfants qu’on ne met pas d’accent sur une majuscule. Ainsi, ma fille de 10 ans s’est vue réprimandée dans son centre de loisirs pour avoir pénétré dans un local « réservé » alors qu’on lui demandait d’aller à la « réserve ». Il était pourtant bien écrit RESERVE sur la porte. Le responsable de cette méprise est celui qui a orthographié ce mot en omettant les deux accents sur RÉSERVÉ, ce qui en change radicalement le sens.

    La règle de typographie nous est rappelée par Annick Valade, responsable de la correction aux éditions Larousse puis aux dictionnaires Le Robert : « En français, l’accent (aigu, grave, circonflexe ou tréma) est indispensable pour indiquer la prononciation ou pour différencier un mot d’un autre mot. Dans un texte imprimé ou saisi, il est donc important d’accentuer les capitales afin d’éviter toute ambiguïté de lecture ou de compréhension. »

    Imaginons que vous donniez un rendez-vous à un ami au PALAIS DES CONGRES, il risque de chercher longtemps l’aquarium qui abrite ces anguilles de mer ! Et ce serait grave de confondre un assassin et une victime en écrivant UN POLICIER TUE au lieu d’UN POLICIER TUÉ.

    Soyons humbles, nous faisons tous des fautes. Mais notre belle langue est malmenée tous les jours, à tout bout de champ, et souvent par ceux qui sont censés la maîtriser : et autres métiers de la . Ne parlons pas de « celles et ceux » – ou plutôt c.eux.elles – qui voudraient nous imposer leur « illisible »  ! Ce sont les mêmes qui aimeraient aussi simplifier l’orthographe. Si, si ! Heureusement, les grandes maisons d’édition ont leurs relecteurs/correcteurs, qui suivent toujours les linguistes et respectent les recommandations, très fondées, de l’.

    Règles qui, malgré l’autorité de l’Institut reconnue depuis quatre siècles, sont bafouées par ceux qui nous gouvernent depuis Mitterrand. Pour la féminisation des fonctions et métiers, les gouvernements ont préféré céder devant la « Terreur » des idéologues et des féministes.

    En tout cas, vive les accents qui font le charme et la personnalité de notre langue française ! Par pitié, n’y touchons pas ! Quoi ? N’est-elle pas drôle avec ses chapeaux sur la tête ? Et ses cédilles en hameçon ? Ses e dans l’o qui s’enlacent : œillades ou accroche-cœur ? Et ses trémas, regardez-les dans les yeux, vous laissent-ils stoïques ? Enfin, pour vous saluer, un signe qui ne manque pas de caractère, &, l’esperluette : ne dirait-on pas que ses deux lettres, « e » et « t », exécutent une pirouette ?

    Il faut que les majuscules ne les omettent pas ! Un accent, c’est capital.

     

    Isidore

    Chroniqueur