UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Courses-poursuites : « Les Français attendent une police forte et une réponse pénale forte », par Michel Thooris.

Selon un pour CNews, 8 Français sur 10 sont favorables aux courses-poursuites pour mettre fin aux rodéos sauvages.

Au micro de Boulevard , réaction de Thooris, qui revient également sur le thème de la sécurité mis en avant en cette période électorale, et à moins d’un an de la présidentielle.

https://soundcloud.com/bvoltaire/michel-thooris-708233882

Huit Français sur dix sont favorables au maintien des courses-poursuites dans le cadre d’opérations policières. Quelques villes de France ont interdit ces courses-poursuites essentiellement pour des raisons de sécurité des riverains. Qu’est-ce que cela révèle de la société française ?

Cela témoigne que les Français soutiennent leur et demandent une position sécuritaire forte de la part du gouvernement. Lorsque notre organisation syndicale prône le modèle, en termes de sécurité, du président Duterte aux Philippines, cela témoigne que dans de nombreuses démocraties, y compris la démocratie française, la population attend une forte et une répression pénale forte aux atteintes et aux troubles à l’ordre public.

Cette décision est-elle une volonté de ne pas régler le problème ?

C’est tout simplement de la . Dès lors qu’il y a des courses-poursuites, il y a un risque que le fuyard se blesse ou se tue dans sa chute. Évidemment, le gouvernement n’assume pas un délinquant ou un criminel qui se blesserait ou se tuerait dans sa chute. Pour ne pas faire de vague, on demande à nos collègues de ne pas prendre en charge ce délinquant et de le laisser gentiment partir.
Cela pose un problème collatéral. Le risque qu’on minore par l’intervention de police, on le majore par le risque que cet individu crée un accident de la route un peu plus loin, sans même que les policiers le prennent en . C’est un problème purement idéologique. Le gouvernement est souvent fort avec les faibles. Je dis les faibles, car c’est facile de mettre des radars sur les routes et créer un impôt sur la route en prenant la maman solvable qui a dépassé de 2 km/h sur l’autoroute. En revanche, les vrais criminels de la route bénéficient d’une forme d’impunité avec impossibilité, pour les forces de police, de les prendre en chasse et de les interpeller.

La sécurité est pourtant au cœur de la politique et devient un sujet national. Est-ce bon signe, pour vous ?

Je crois que, malheureusement, plus on parle de sécurité et plus on est dans l’inaction. Toutes les campagnes électorales basées sur la thématique de la sécurité révèlent toujours plus de laxisme. De ce point de vue-là, on est dans la même situation. Il y a une bipolarisation de la vie . Emmanuel Macron veut tout faire pour amener Marine Le Pen au second tour, puisqu’il sait que c’est sa seule chance d’être réélu. Pour amener Marine Le Pen de manière certaine au second tour, il a tout intérêt à mettre les questions de sécurité au cœur de la campagne, sachant que, in fine, lorsque les seront passées, on se retrouvera à nouveau avec Dupond-Moretti et toute cette clique dont l’idéologie va toujours vers plus d’impunité pour les criminels et toujours plus de contrôle et de répression vis-à-vis d’une police prise entre deux feux politique et médiatique. On ne pense pas que le fait de parler des problèmes de sécurité puisse, demain, aboutir à une véritable refonte sur la question pénale.

 

Michel Thooris

Secrétaire général du syndicat France Police

Écrire un commentaire

NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.

Optionnel