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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Espagne : l'extrême-gauche veut la mort de la monarchie, par Frédéric de Natal

    L’extrême-gauche espagnole réclame un référendum sur le maintien de la monarchie. Partie prenante de la coalition au pouvoir, le parti Podemos (« Nous pouvons ») a d’ores et déjà annoncé la couleur sur les réseaux sociaux, ces derniers jours. Le mouvement d’extrême-gauche a invité ses militants à se rassembler vendredi prochain à Madrid afin d’assister à un colloque au thème évocateur et qui en dit sur ses futures intentions : « Au revoir monarchie, bonjour la démocratie ».

    « Nous soutiendrons les associations qui organiseront un référendum contre la monarchie en mai 2020 et qui seront en faveur de l’installation d’une république en Espagne ». L’attaque est violente contre la monarchie. L’état -major de Podemos ne s’en cache pas. Cette réunion vise à faire de l’Espagne, « un pays sans rois ni reines » et à mettre fin à une institution « dont le fondement est la corruption et le gaspillage » peut-on lire sur le compte twitter du porte -parole de Podemos, Isa Serra. Et qui explique que cette réunion politique souhaite mettre en place des jalons qui leur permettront de « sortir de la monarchie et construire une république démocratique, juste et féministe ».

    On est désormais loin des poignées de main entre Pablo Iglesias, le fondateur du mouvement, et le roi Felipe (Philippe) VI de Bourbon, désormais menacé par toutes les mouvances d’extrême-gauche du royaume. Il y a deux jours, Roger Torrent i Ramió, membre de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) et président de la Catalogne a fait voter, en toute illégalité, avec ses alliés JxCat, et CUP une proposition de résolution qui affirme pouvoir débattre et voter sur l'autodétermination. Et contourner ainsi la cour constitutionnelle.

    Fort de 35 députés aux Cortès, Podemos annonce même mettre en place une plateforme explicative en ligne concernant leur projet afin de proposer aux espagnols (« citoyens » dans le texte) «la possibilité de voter pour le type de modèle d’État de leur choix lors d’un référendum ». Isa Serra en a aussi profité pour dénoncer le système monarchique comme étant « une pierre d'achoppement qui interdit tout développement démocratique en son sein » et « un barrage aux droits et des libertés dans les secteurs populaires ». Une rhétorique qui renvoie l’Espagne aux pires heures des années trente et dont les conséquences à l’époque ont mené le royaume vers une violente guerre civile qui a fait des centaines de milliers de morts de part et d’autre des camps en présence.

    L’Espagne souhaite-t-elle vraiment un référendum sur la question. Bien que la monarchie ait été ébranlée par l’affaire Nóos et la condamnation du mari de l'infanta Cristina, Iñaki Urdangarin, le roi Felipe VI reste encore populaire. Toutefois l’écart entre républicains et monarchiste est assez serré. 51% des espagnols souhaitent toujours le maintien de la monarchie contre 46% en faveur de la république (dont 70% des 18-24 ans) selon un sondage sur le sujet publié en juin 2019. Parmi les premiers soutiens de la monarchie, on retrouve d’ailleurs le Parti Populaire (91%), Ciudadanos (83%) et Vox (82%). Suivi de loin par 45% des adhérents et sympathisants du Partis Socialiste.

    Accusé par le parti de la droite conservatrice, Vox, de vouloir fragiliser la monarchie, Pedro Sanchez affirme toujours qu’il n’est pas question de remettre en cause ce système qui a restauré la démocratie après la mort du Caudillo Francisco Franco. Une constitution rétablie en 1978, qui avait fait à l’époque consensus et qui permet justement la pluralité politique et des idées en Espagne. Celle-là même que dénonce très curieusement Podemos à ses propres fins. Depuis un an les consultations locales sur le sujet, sans aucune reconnaissance juridique, se sont multipliées. Et c’est sur ces mini-référendums, qui ont surtout connu des succès mitigés dans les principales universités du pays, que se base Podemos (dont Iglesias est pressenti pour être le numéro 2 du gouvernement,) pour justifier ce colloque de deux jours qui va réunir pas moins de 37 organisations politiques, syndicales et de jeunesse ensemble. Faisant ainsi fi d’une décision de la cour suprême cette année qui a déclaré inconstitutionnelles toute tentative de « référendum pour le droit l'autodétermination » ou « de rejet de la monarchie».

    Journal de l'aristocratie et de la bourgeoisie, de tendance conservatrice et monarchiste, le quotidien ABC a tiré à boulets rouges sur le parti Podemos accusé d’avoirs mis en place avec ERC un « plan commun visant à détruire ce qu'ils appellent « le régime de 1978 » et « faire régresser le royaume sous sa forme républicaine le plus néfaste de notre histoire ».

    59.jpg« En deux ans, leurs dirigeants sont devenus des petits bourgeois, faisant sans cesse des purges internes afin de se faire une place dorée sur les listes électorales pour être élu » a dénoncé ABC qui a levé une fois de plus le drapeau sang et or en faveur la défense de la monarchie ; Avant de rappeler aux populistes de gauche, que le « roi est le « garant et symbole de l'unité de l'Espagne » et que Felipe VI peut volontiers se targuer d’un bilan réussi depuis sa montée sur le trône en 2014.

    Pas sûr que les deux républiques de l'histoire espagnole peuvent revendiquer un tel héritage de stabilité auquel peut toujours prétendre et légitimement la monarchie Bourbon.

  • LOUIS XVI 2019 ! Mémoire et acte politique fort : marquer le début de notre décadence

    Visuel Lafautearousseau Le quotidien royaliste sur le net ISSN 2490-9580 ©

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgEn 1789, les principes du totalitarisme furent énoncés, ses bases furent jetées, et ils furent appliqués méthodiquement avec - comme conséquence inévitable - le Génocide qui en découlait fatalement.

    Au même moment, le principe opposé fut également proclamé : liberté intérieure face à l'oppression d'un pouvoir sans limite qui, ne se reconnaissant aucune autorité supérieure, se révélait vite mille fois plus tyrannique que les antiques autorités qu'il prétendait abolir.

    Deux messages, antinomiques et irréconciliables furent donc lancés au monde en France, et par la France, marquant l'ouverture du grand cycle révolutionnaire...

    sans-titre.jpgLe 21 janvier 1793 est l'acte fondateur de tous les totalitarismes modernes et il est à l'origine de toutes les horreurs qui devaient suivre : Staline, Hitler, Mao, Pol Pot, Ho Chi Minh, Ceausescu et la Stasi, Le Lao Gaï et le Goulag...

    Il est également - selon le mot fort juste de Prosper de Barante – « l'évènement le plus terriblement religieux de notre Révolution », car c'est bien une religion nouvelle qu'il s’agit d’instaurer, la Nouvelle Religion Républicaine, prétendant effacer toute trace de l'antique religion chrétienne.

    De ce fait, le 21 janvier dure encore aujourd'hui, par ses conséquences désastreuses, qui ont affecté non seulement la France mais toute l'Europe et, aussi, la terre entière. Il ne s'agit pas d'un fait historique « terminé ».

    Il est l'origine du premier crime de masse contre l'humanité des temps modernes - des crimes dont on sait qu'ils sont réputés imprescriptibles.

    A l'inverse, le soulèvement vendéen est lui aussi l'acte fondateur de toutes les révoltes modernes contre l'oppression tyrannique d'un Etat sans limites.

    En tant que fait historique donné, avec ses formes extérieures qui appartiennent maintenant à l'Histoire, les Guerres de Vendée, « Guerre de Géants » comme les a qualifiées Napoléon, sont évidemment terminées, et depuis longtemps.

    Mais, en tant que première expression collective du refus de l'oppression, de la défense de la liberté intérieure de la personne, de la résistance à l'Etat tout-puissant, tyrannique et oppresseur, elles sont un message universel, comme l'a très bien vu et très bien exposé Soljenitsyne. Et ce message appartient à l'Histoire en même temps qu'à chaque peuple, à chaque communauté historique, à chaque être humain.

    De ce point de vue - évidemment fondamental - les Guerres de Vendée ne sont pas terminées elles non plus, pas plus que le 21 janvier, leur acte fondateur contraire.

    4019472437.2.jpgLes Vendéens, les chouans, ne se soulevaient pas pour imposer l'Etat partout, le totalitarisme, aux autres habitants de France. Ils n'étaient pas agresseurs, ils étaient agressés. Ils ne souhaitaient pas imposer, ils souhaitaient qu'on ne leur impose pas. Ils se soulevèrent contre l'Etat, pour refuser son intrusion dans la sphère privée, pour l'empêcher d'organiser tout, de réglementer tout, d'installer une loi unique régissant tout et tous, jusques et y compris - et surtout - dans les consciences. Les paysans vendéens, les chouans ne se sentaient pas porteurs d'un modèle parfait qu'ils prétendaient imposer aux autres. Ils demandaient simplement que l'Etat ne sorte pas de sa sphère, et ne s'arroge pas le pouvoir sur les consciences. Ils voulaient qu'on les laisse en paix, et qu'on les laisse vivre comme ils l'entendaient.

    Les Vendéens - et Louis XVI en refusant la Constitution civile du Clergé et ce qui en découlait - sont bien les premiers résistants de France, et du monde, au totalitarisme qui pointe à la fin du XVIIIème, et qui va ravager la terre, sous ses diverses formes - diverses mais semblables, au fond - au XXème.

    Ce combat de titans entre libertés et oppression étatique dure encore. Le cycle révolutionnaire se poursuit et durera jusqu'à son épuisement. Jusque-là, pour reprendre le beau titre d’Arte pour l'une de ses émissions, on appellera les Vendéens « Dissidents : les artisans de la liberté... »

    Depuis plus de deux siècles maintenant, les victimes attendent non pas la vengeance, mais la Justice : qu'avec la reconnaissance officielle du Génocide vendéen, il soit mis fin au négationnisme, au mémoricide dont se rend coupable le Système actuel, héritier des crimes de 1793-1794 et du régime totalitaire qu'ils ont imposé à la France.

    C'est cela que nous marquons, chaque 21 janvier : et c'est un acte politique fort, tout au contraire d'une vaine nostalgie. Par le rappel de cette date fatidique et de son sens profond, nous redisons chaque année aux Français d'où vient leur décadence, quand et comment elle a commencé. Et nous leur disons que le seul combat qui vaille est celui de proposer le rejet de ce régime, un régime totalement en crise aujourd'hui, mais qui reste fondé sur les mensonges, les erreurs et les horreurs du Terrorisme révolutionnaire.

    Voilà pourquoi nous vous invitons tous à nous rejoindre et à participer aux différentes cérémonies et manifestations qui auront lieu dans toute la France, et qui sont d'ailleurs chaque année plus nombreuses et plus suivies. 

    Annonces

    Nous publierons rapidement le tableau récapitulatif de toutes les cérémonies et manifestations qui nous seront signalées, liste - toujours très longue - qui sera mise à jour au fur et à mesure que nous en aurons connaissance.
    Les organisateurs peuvent d'ores et déjà, nous en communiquer les détails, pour être publiés ici. 
    Courriel : lafautearousseau@outlook.fr
  • Le Système est l'héritier du Terrorisme révolutionnaire, négationniste/révisionniste et matrice des Totalitarismes moder

    Aujourd'hui (4) : La Révolution a tiré de l’huile de cadavres humains (à Clisson)

    TERREUR 89.jpg

    Aujourd'hui, Robespierre porte costume et cravate, il affiche une apparence distinguée, et loge sans vergogne dans les appartements de la Royauté, tâchant de ressembler à ces autres Rois ou Présidents du monde.

    Mais il ne s'agit que d'un masque, d'une leurre, d'une Tartuferie institutionnalisée : c'est "le chaos figé des conservateurs du désordre" qui est en place, sous des apparences "normales" et policées; et ce chaos n'est rien d'autre que l'héritier assumé du "chaos explosif des révolutionnaires".

    Voici quelques exemples de ce que fut ce "chaos explosif" des révolutionnaires de 1789/1793, si fanatiques qu'ils ont eux-mêmes baptisé leur méthode de gouvernement (?) "la Terreur"; de ses aspects monstrueusement inhumains, d'une atroce barbarie, qui préfiguraient les épouvantables horreurs du marxisme-léninisme et du nazisme...

    Et voilà pourquoi, chaque année, nous signalons cette date du 21 janvier à nos compatriotes comme celle du début de notre décadence, comme l'origine de tous nos maux, comme la matrice et le ventre - hélas fécond - d'où sont sortis les abominations qui ensanglantent le monde depuis lors...

    Voici quelques aspects de ce que fut la Terreur révolutionnaire en Vendée, et ce qu'en ont dit quelques uns de ceux qui ont oeuvré à sa mise en œuvre "systématique", au sens premier du terme...

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    Aujourd'hui (4) : La Révolution a tiré de l’huile de cadavres humains (à Clisson)

    TERREUR 89.jpg

     

    1. Le Conventionnel Harmand de la Meuse a parlé de la circulation d’huile tirée de cadavres humains :

    "...il y a environ trois ans, on mit aussi dans le commerce de l’huile tirée des cadavres humains : on la vendait pour la lampe des émailleurs..." (Jean-Baptiste Harmand, "Anecdotes relatives à quelques personnes et à plusieurs événements remarquables de la Révolution", Madaran, Paris, 1820, p.79.)

     

    2. Dans ses Mémoires, la comtesse de La Bouëre - qui fut l’épouse d’un chef vendéen - raconte que, en 1829, elle a interrogé un homme âgé : 

    "...Vous ne pouviez mieux vous adresser, Madame, répond-il. J’ai servi sous les généraux Kléber, Beysser, Canclaux, Duquesnoy, Turreau, Cordellier...Je n’épargnais personne dans la Vendée, cela m’était commandé... Je recommencerais encore si cela revenait : il nous était défendu d’user de la poudre. Aussi, nous ne nous donnions pas la peine de les fusiller. Ah ! je bûchais bien ! Aussi, on m’appelait le boucher de la Vendée..."

    Il se vanta d’avoir "écorché des brigands pour en faire tanner la peau à Nantes..."

    Puis, parlant d'un homme d'une trentaine d'années, venu se joindre à leur conversation un moment, il dit à la comtesse : "Il ne vous a pas parlé des femmes qu’il faisait fondre ?... Le 6 avril 1794, il avait fait fondre cent cinquante femmes pour avoir leur graisse. Deux de mes camarades étaient avec moi pour cette affaire. J’en envoyai dix barils à Nantes; c’était comme de la graisse de momie : elle servait pour les hôpitaux. Nous avons fait cette opération à Clisson, vis-à-vis du château et près de la grenouillère.

    Il expliqua alors comment il faisait cette horrible opération :

    "...Nous faisions des trous en terre, pour placer des chaudières afin de recevoir ce qui tombait; nous avions mis des barres de fer au dessus, et puis les femmes dessus…, puis au-dessus encore était le feu. (Comtesse de la Bouëre, "Souvenirs de la comtesse de la Bouëre, la guerre de Vendée,1793-1796 : mémoires inédits", Plon, Paris, 1890, p.307-313.)

     

    3. L’historien Jacques Crétineau-Joly (1803-1875) se fait aussi l’écho de cet épisode, mais à partir du registre de Carrier, député du Cantal qui fut le bourreau de Nantes. Crétineau-Joly écrit dans son Histoire de la Vendée militaire :

    "...À Clisson, un horrible spectacle est donné. Les soldats de la compagnie de Marat s’y rendent en partie de plaisir entre deux noyades. Ils dressent une espèce de bûcher aérien sous lequel ils placent des barils, et dans une seule nuit ils font ainsi fondre cent cinquante femmes. Ces barils, pleins de graisse humaine, sont transportés à Nantes pour être vendus, et dans le registre de Carrier on lit que "cette opération économique produisait une graisse mille fois plus agréable que le saindoux." (Jacques Crétineau-Joly, Histoire de la Vendée militaire, Charles Gosselin, Paris, 1863, t.II, p. 67.)

     

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    C'est "çà", la Révolution !

    C'est "ça" qui fut voulu et ordonné par Robespierre et sa bande de psycopathes de la Convention; et fidèlement exécuté sur le terrain par "les Bleus", qui ont perpétré là le premier Génocide des Temps modernes, doublé d'un mémoricide puisque, deux siècles et demi après, celui-ci n'est toujours pas reconnu

    1A.jpg

    Le visage de Robespierre reconstitué par Philippe Froesch, présenté à Barcelone en décembre 2013, par un spécialiste de la reconstruction faciale, qui dit avoir utilisé les techniques du FBI et du cinéma, et un médecin légiste, qui en a profité pour donner la liste des maladies dont souffrait le révolutionnaire... 
  • Dans notre Ephéméride de ce jour : aux origines de la 3ème maison de Bourbon, aujourd'hui Famille de France...

    Blason de Robert de Clermont, aux origines de la Maison de Bourbon

     

    1317 : Mort de Robert de Clermont, aux origines de la 3ème maison de Bourbon, aujourd'hui Famille de France 

    7 fevrier,françois premier,le havre,normandie,salamandre,henri iv,lyonPendant plusieurs siècles, le titre de Maison de Bourbon fut porté par celles et ceux qui possédaient la seigneurie de Bourbon l'Archambault et du Bourbonnais, ensuite appelée Duché de Bourbon, dans le nord de l'Auvergne, coeur de l'ancienne province du Bourbonnais.

    Il y eut d'abord deux premières familles de Bourbon, qui s'éteignirent assez rapidement et n'eurent jamais une grande importance, avant que le titre de sire de Bourbon n'entrât dans la famille des Capétiens directs, par le mariage de Robert de Clermont avec Béatrice de Bourgogne, dernière héritière de la deuxième famille propriétaire du duché :

    la première famille de Bourbon, qui s'éteignit du côté des mâles en 1171, puis du côté des femmes en 1216; par le mariage de la dernière descendante de cette famille, Mahaut de Bourbon, avec Guy de Dampierre, la seigneurie de Bourbon passa à une branche de la famille de Dampierre, en 1196;

    • fondant la deuxième famille de Bourbon, le fils de Guy de Dampierre et de Mahaut de Bourbon, Archambaud VIII, ajouta le nom (et les armes) de sa mère à ceux de son père; mais cette Maison de Bourbon-Dampierre s'éteignit à son tour assez rapidement : du côté des mâles, en 1249 puis, du côté des femmes vers 1287. Par le mariage de la dernière héritière de cette famille, Agnès de Bourbon-Dampierre (morte vers 1287), avec Jean de Bourgogne, la seigneurie de Bourbon passa à leur unique enfant, leur fille Béatrice de Bourgogne. C'est cette dernière qui fit entrer le nom et titre de "Bourbon" dans la famille capétienne;

    • fondateur, par son mariage avec Béatrice de Bourgogne, de la 3ème famille de Bourbon, Robert de Clermont était le dixième et avant-dernier des onze enfants de Louis IX (futur saint Louis) et Marguerite de Provence), et leur sixième et dernier garçon; il fut reconnu sire de Bourbon en 1283, possédant la terre de Bourbon par "le droit de la femme" ("de jure uxoris").

    Cette troisième maison de Bourbon accédera au trône de Navarre en 1555, puis au trône de France en 1589, avec Henri IV.

    La famille que fonda Robert de Clermont est donc ainsi, aujourd'hui encore, la Famille de France, et elle essaima également à l'étranger : Espagne, Parme, Naples (ou Sicile), et - par les femmes, et le jeu des alliances matrimoniales - Belgique, Luxembourg, Brésil... 

    7 fevrier,françois premier,le havre,normandie,salamandre,henri iv,lyon

    Forteresse de Bourbon l'Archambault :

    http://www.forteressebourbon.fr/

     

    Des origines à nos jours : de l'humble seigneurie de Bourbon à la Famille de France...

     

    7 fevrier,françois premier,le havre,normandie,salamandre,henri iv,lyonDans leur acharnement "rattachiste", les plus enragés des généalogistes pensent pouvoir faire remonter la famille de Bourbon à... Childebrand, frère cadet de Charles Martel (c'est-à-dire à la première moitié du VIIIème siècle) ! Laissons les chercheurs chercher, et tenons-nous en à ce qui est avéré : comme l'écrit Michel Mourre : "Le premier membre de la famille connue dans l'Histoire est Adhémar, sire de Bourbon (début XIème siècle)". Pour le reste, pas grand-chose de réelle importance, jusqu'à la date de 1272 : cette année-là - comme on l'a vu plus haut - alors que la maison n'a plus d'héritiers mâles, la dernière représentante de la lignée, Béatrix de Bourbon, seule et unique héritière du nom et des biens, épouse Robert de Clermont, le dernier garçon du roi Louis IX et de son épouse, Marguerite de Provence.

    (Illustration : "d'azur semé de fleurs de lys d'or et à la bande de gueules", les armoiries du Bourbonnais sont celles de Robert de Clermont, qui a brisé les lys de France en ajoutant une bande de gueules.)

    Toujours de Michel Mourre : "De ce mariage naquit Louis, premier duc de Bourbon (1327), qui mourut en 1341 en laissant deux fils : Pierre 1er, sire de Bourbon, et Jacques, comte de la Marche, qui furent la tige de deux branches" :

    1 : la branche aînée, fondée par Pierre 1er, dura environ deux siècles, et s'éteignit, faute de postérité, avec Suzanne de Bourbon, épouse de son cousin Charles, mort en 1527, le couple n'ayant pas eu d'enfant. Un membre de cette branche fut tué au désastre de Poitiers; sa fille épousa le roi Charles V; un autre membre de cette branche combattit les Anglais avec du Guesclin; un autre, fait prisonniers lors du désastre d'Azincourt, mourut, captif, à Londres; le membre le plus important de cette branche fut peut-être Pierre II : sire de Beaujeu, il épousa Anne, fille du roi Louis XI, et, à ce titre participa à l'excellente régence qu'exerça, pour le plus grand bien de la France, son épouse Anne de Beaujeu. C'est ce couple qui n'eut qu'une fille, Suzanne (voir plus haut), laquelle épousa son cousin Charles mais n'eut pas de postérité, ce qui marqua, donc, après deux siècles, l'extinction de la branche aînée...

    7 fevrier,françois premier,le havre,normandie,salamandre,henri iv,lyon2 : la branche cadette : à la différence de celle que fonda son frère Pierre, et qui ne dura que deux siècles, la deuxième branche de Bourbon fondée par Jacques, comte de la Marche - le deuxième enfant du premier duc de Bourbon, Louis premier - s'est perpétuée jusqu'à nos jours, atteignant la puissance et la grandeur que l'on sait, et débordant même très largement le cadre du seul territoire national.

    C'est dans cette branche que naquit - et mourut sans héritier - le Connétable de Bourbon (ci contre), qui devait trahir François premier et la France : après avoir largement contribué à la victoire de Marignan, le Connétable s'allia à Charles Quint et Henri VIII, fut le principal artisan de la victoire de nos ennemis à Pavie, et envahit la Povence, qu'il avait conquise presque entière lorsqu'il échoua devant Marseille (voir l'Éphéméride du 19 août); il se retira alors, mais en désordre, en Italie, et trouva une fin sans gloire dans Rome, alors qu'il mettait à sac la Ville éternelle... (sur la trahison du Connétable de Bourbon, voir l'Éphéméride du 18 juillet)...

    A la mort - sans héritier - de l'ex-Connétable (en 1527), Charles de Bourbon (1489-1537) devint chef de toute la Maison : François 1er le titra duc de Vendôme.

    C'est à partir de ce moment-là que les choses s'accélérèrent, pour la Maison de Bourbon, et que la roue de l'Histoire se mit à tourner, de plus en plus vite, en sa faveur.

    7 fevrier,françois premier,le havre,normandie,salamandre,henri iv,lyonDix-huit ans à peine après la mort de Charles, Antoine de Bourbon, par son mariage avec Jeanne d'Albret, devint roi de Navarre (1555). Le mariage fut, d'abord, très heureux, et les époux eurent un premier fils, qui vécût très peu, puis un second, qu'ils appelèrent Henri. Peu à peu, cependant, les liens se distendirent dans le couple : de fait, Antoine de Bourbon était roi de Navarre par sa femme (devenue Jeanne III à la mort de son père, la "loi salique" n'existant pas en Navarre) qui détenait donc le pouvoir réel, lui-même n'étant que le prince consort; ensuite, la France étant entrée dans l'épisode tragique des Guerres de religion, la rupture fut définitivement consommée lorsque Jeanne choisit la réforme, Antoine restant fidèle au catholicisme...

    Mais Henri de Navarre était né, au château de Pau, et sous un jour favorable, malgré les épreuves qu'il eut à subir. D'abord, à la différence de son père, il fut pendant quelques années, à la mort de sa mère, roi véritable de Navarre, et non roi nominal ou roi consort, sous le nom de Henri III de Navarre. Ensuite, le fils d'Antoine de Bourbon et de Jeanne d'Albret, devait devenir roi de France, cette fois sous le nom d'Henri IV, après l'assassinat d'Henri III de France en 1589 (et c'est pourquoi on l'appellera "Roi de France et de Navarre") : voir l'Éphéméride du 2 août...

    Cette année-là, pour les Valois, se reproduisit exactement le même scénario qui avait mis fin à la branche des capétiens directs : de même qu'après Philippe le Bel ses trois fils lui succédèrent l'un après l'autre sans descendance, de même les trois fils de Henri II - François II, Charles IX et Henri III - régnèrent à tour de rôle, sans postérité. Même éloigné, le parent qui se rapprochait le plus du dévoué Henri III était... le descendant du sixième et dernier garçon de Saint Louis : Henri de Navarre...

    Ainsi donc, si, durant cinq siècles, le nom et titre de Bourbon ne fut jamais attaché à une grande prospérité, il devait, en cinquante-deux ans et comme d'un coup, atteindre les sommets...

    Henri IV fut le père de Louis XIII, lui-même père de deux garçons : Louis (le futur Louis quatorze) et son frère Philippe, titré du beau nom historique - et qui éveille tant de grands souvenirs de notre roman national... - de duc d'Orléans.

    C'est de ce frère de Louis XIV, fils de Louis XIII et petit-fils d'Henri IV, que descendent les représentants actuels de notre Famille de FranceJean, comte de Paris et son fils Gaston... (pour l'histoire plus détaillée de la branche d'Orléans, voir l'Éphéméride du 21 septembre).

    7 fevrier,françois premier,le havre,normandie,salamandre,henri iv,lyon

    Du sixième fils de Saint Louis à nos jours : le défunt Comte de Paris (à gauche) et l'actuel, le prince Jean, à droite, le prince Gaston dans ses bras : huit siècles d'Histoire de France...

     

     

    A propos de la Navarre, de ses Armes et de l'expression "Roi de France et de Navarre"...

    7 fevrier,françois premier,le havre,normandie,salamandre,henri iv,lyon

     "de gueules aux chaînes d'or posées en orle, en croix et en sautoir, chargées en cœur d'une émeraude au naturel"

    L'écu de Navarre se rattache aux armoiries que le roi navarrais Sanche VII le Fort adopta après l'immense victoire de Las Navas de Tolosa (près de Jaén, en Andalousie), remportée sur l'Islam par la chrétienté de l'Europe toute entière, venue au secours des Espagnols menacés d'être écrasés par la puissante invasion des Almohades, venus d'Afrique du Nord et de Mauritanie. C'était en 1212, un an avant la bataille de Muret (décisive pour le Royaume de France, car elle ouvrait la voie à une réunion prochaine des provinces du Sud-Ouest à la Couronne...), et deux ans avant la non moins décisive journée de Bouvines, dont on sait l'importance capitale...

    Lors de cette bataille de Las Navas de Tolosa, des chaînes défendaient la tente du sultan musulman Miramamolin, entouré (dit-on...) d'une garde personnelle de dix mille noirs farouches... Imité par les chevaliers chrétiens - qui puisaient leur énergie furieuse dans la parfaite connaissance

  • Dans notre Éphéméride de ce jour : Aux origines des actuels représentants de notre Famille de France...

    Notre Éphéméride de ce 20 décembre évoque la mort de Marguerite de Provence, épouse du roi de France, Louis IX, plus connu sous le nom de Saint Louis.

    Robert de Clermont, sixième et dernier garçon du couple, et dixième et avant-dernier de ses onze enfants, est aux origines de la Maison de Bourbon, représentante actuelle de la Maison de France (comme expliqué dans notre Éphéméride du 7 février.)

    Robert mourut en 1317...

    Ècu de Robert de Clermont, aux origines de la Maison de Bourbon

    1317 : Mort de Robert de Clermont, aux origines de la 3ème maison de Bourbon, aujourd'hui Famille de France 

     

    Pendant plusieurs siècles, le titre de Maison de Bourbon fut porté par celles et ceux qui possédaient la seigneurie de Bourbon l'Archambault et du Bourbonnais, ensuite appelée Duché de Bourbon, dans le nord de l'Auvergne, coeur de l'ancienne province du Bourbonnais.

    Il y eut d'abord deux premières familles de Bourbon, qui s'éteignirent assez rapidement et n'eurent jamais une grande importance, avant que le titre de sire de Bourbon n'entrât dans la famille des Capétiens directs, par le mariage de Robert de Clermont avec Béatrice de Bourgogne, dernière héritière de la deuxième famille propriétaire du duché :

    • la première famille de Bourbon, qui s'éteignit du côté des mâles en 1171, puis du côté des femmes en 1216; par le mariage de la dernière descendante de cette famille, Mahaut de Bourbon, avec Guy de Dampierre, la seigneurie de Bourbon passa à une branche de la famille de Dampierre, en 1196;

    • fondant la deuxième famille de Bourbon, le fils de Guy de Dampierre et de Mahaut de Bourbon, Archambaud VIII, ajouta le nom (et les armes) de sa mère à ceux de son père; mais cette Maison de Bourbon-Dampierre s'éteignit à son tour assez rapidement : du côté des mâles, en 1249 puis, du côté des femmes vers 1287. Par le mariage de la dernière héritière de cette famille, Agnès de Bourbon-Dampierre (morte vers 1287), avec Jean de Bourgogne, la seigneurie de Bourbon passa à leur unique enfant, leur fille Béatrice de Bourgogne. C'est cette dernière qui fit entrer le nom et titre de "Bourbon" dans la famille Capétienne;

    • fondateur, par son mariage avec Béatrice de Bourgogne, de la 3ème famille de Bourbon, Robert de Clermont était le dixième et avant-dernier des onze enfants de Louis IX (futur saint Louis) et Marguerite de Provence), et leur sixième et dernier garçon; il fut reconnu sire de Bourbon en 1283, possédant la terre de Bourbon par "le droit de la femme" ("de jure uxoris").

    Cette troisième Maison de Bourbon accédera au trône de Navarre en 1555, puis au trône de France en 1589, avec Henri IV.

    La famille que fonda Robert de Clermont est donc ainsi, aujourd'hui encore, la Famille de France, et elle essaima également à l'étranger : Espagne, Parme, Naples (ou Sicile), et - par les femmes, et le jeu des alliances matrimoniales - Belgique, Luxembourg, Brésil... 

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    Forteresse de Bourbon l'Archambault :

    http://www.forteressebourbon.fr/

     

    Des origines à nos jours : de l'humble seigneurie de Bourbon à la Famille de France...

     

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    (Illustration : "d'azur semé de fleurs de lys d'or et à la bande de gueules"les armoiries du Bourbonnais sont celles de Robert de Clermont, qui a brisé les lys de France en ajoutant une bande de gueules.)

     

    Dans leur acharnement "rattachiste", les plus enragés des généalogistes pensent pouvoir faire remonter la famille de Bourbon à... Childebrand, frère cadet de Charles Martel (c'est-à-dire à la première moitié du VIIIème siècle) ! Laissons les chercheurs chercher, et tenons-nous en à ce qui est avéré : comme l'écrit Michel Mourre : "Le premier membre de la famille connue dans l'Histoire est Adhémar, sire de Bourbon (début XIème siècle)". Pour le reste, pas grand-chose de réelle importance, jusqu'à la date de 1272 : cette année-là - comme on l'a vu plus haut - alors que la maison n'a plus d'héritiers mâles, la dernière représentante de la lignée, Béatrix de Bourbon, seule et unique héritière du nom et des biens, épouse Robert de Clermont, le dernier garçon du roi Louis IX et de son épouse, Marguerite de Provence.

    Toujours de Michel Mourre : "De ce mariage naquit Louis, premier duc de Bourbon (1327), qui mourut en 1341 en laissant deux fils : Pierre 1er, sire de Bourbon, et Jacques, comte de la Marche, qui furent la tige de deux branches" :

    1 : la branche aînée, fondée par Pierre 1er, dura environ deux siècles, et s'éteignit, faute de postérité, avec Suzanne de Bourbon, épouse de son cousin Charles, mort en 1527, le couple n'ayant pas eu d'enfant. Un membre de cette branche fut tué au désastre de Poitiers; sa fille épousa le roi Charles V; un autre membre de cette branche combattit les Anglais avec du Guesclin; un autre, fait prisonniers lors du désastre d'Azincourt, mourut, captif, à Londres; le membre le plus important de cette branche fut peut-être Pierre II : sire de Beaujeu, il épousa Anne, fille du roi Louis XI, et, à ce titre participa à l'excellente régence qu'exerça, pour le plus grand bien de la France, son épouse Anne de Beaujeu. C'est ce couple qui n'eut qu'une fille, Suzanne (voir plus haut), laquelle épousa son cousin Charles mais n'eut pas de postérité, ce qui marqua, donc, après deux siècles, l'extinction de la branche aînée...

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    2 : la branche cadette : à la différence de celle que fonda son frère Pierre, et qui ne dura que deux siècles, la deuxième branche de Bourbon fondée par Jacques, comte de la Marche - le deuxième enfant du premier duc de Bourbon, Louis premier - s'est perpétuée jusqu'à nos jours, atteignant la puissance et la grandeur que l'on sait, et débordant même très largement le cadre du seul territoire national.

    C'est dans cette branche que naquit - et mourut sans héritier - le Connétable de Bourbon (ci dessus), qui devait trahir François premier et la France : après avoir largement contribué à la victoire de Marignan, le Connétable s'allia à Charles Quint et Henri VIII, fut le principal artisan de la victoire de nos ennemis à Pavie, et envahit la Provence, qu'il avait conquise presque entière lorsqu'il échoua devant Marseille (voir l'Éphéméride du 19 août); il se retira alors, mais en désordre, en Italie, et trouva une fin sans gloire dans Rome, alors qu'il mettait à sac la Ville éternelle... (sur la trahison du Connétable de Bourbon, voir l'Éphéméride du 18 juillet)...

    À la mort - sans héritier - de l'ex-Connétable (en 1527), Charles de Bourbon (1489-1537) devint chef de toute la Maison : François 1er le titra duc de Vendôme.

    C'est à partir de ce moment-là que les choses s'accélérèrent, pour la Maison de Bourbon, et que la roue de l'Histoire se mit à tourner, de plus en plus vite, en sa faveur.

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    Dix-huit ans à peine après la mort de Charles, Antoine de Bourbon, par son mariage avec Jeanne d'Albret, devint roi de Navarre (1555). Le mariage fut, d'abord, très heureux, et les époux eurent un premier fils, qui vécût très peu, puis un second, qu'ils appelèrent Henri. Peu à peu, cependant, les liens se distendirent dans le couple : de fait, Antoine de Bourbon était roi de Navarre par sa femme (devenue Jeanne III à la mort de son père, la "loi salique" n'existant pas en Navarre) qui détenait donc le pouvoir réel, lui-même n'étant que le prince consort; ensuite, la France étant entrée dans l'épisode tragique des Guerres de religion, la rupture fut définitivement consommée lorsque Jeanne choisit la réforme, Antoine restant fidèle au catholicisme...

    Mais Henri de Navarre était né, au château de Pau, et sous un jour favorable, malgré les épreuves qu'il eut à subir.

    D'abord, à la différence de son père, il fut pendant quelques années, à la mort de sa mère, roi véritable de Navarre - et non roi nominal ou roi consort - sous le nom de Henri III de Navarre. 

    Ensuite, ce fils d'Antoine de Bourbon et de Jeanne d'Albret, devait devenir roi de France, cette fois sous le nom d'Henri IV, après l'assassinat d'Henri III de France en 1589 (et c'est pourquoi on l'appellera "Roi de France et de Navarre": voir l'Éphéméride du 2 août...

    Cette année-là, pour les Valois, se reproduisit exactement le même scénario qui avait mis fin à la branche des capétiens directs : de même qu'après Philippe le Bel ses trois fils lui succédèrent l'un après l'autre sans descendance, de même les trois fils de Henri II - François II, Charles IX et Henri III - régnèrent à tour de rôle, sans postérité. Même éloigné, le parent qui se rapprochait le plus du dévoué Henri III était... le descendant du sixième et dernier garçon de Saint Louis : Henri de Navarre...

    Ainsi donc, si, durant cinq siècles, le nom et titre de Bourbon ne fut jamais attaché à une grande prospérité, il devait, en cinquante-deux ans, et comme d'un coup, atteindre les sommets...

    Henri IV fut le père de Louis XIII, lui-même père de deux garçons : Louis (le futur Louis quatorze) et son frère Philippe, titré du beau nom historique - et qui éveille tant de grands souvenirs de notre roman national... - de duc d'Orléans.

    C'est de ce frère de Louis XIV, fils de Louis XIII et petit-fils d'Henri IV, que descendent les représentants actuels de notre Famille de France : Jean, comte de Paris et son fils, le Dauphin Gaston... (pour l'histoire plus détaillée de la branche d'Orléans, voir l'Éphéméride du 21 septembre).

     

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    Du sixième fils de Saint Louis à nos jours : le défunt Comte de Paris (à gauche) et l'actuel, le prince Jean, à droite, tenant son fils, le prince Gaston, Dauphin de France dans ses bras : huit siècles d'Histoire de France...

     

    À propos de la Navarre, de ses Armes et de l'expression "Roi de France et de Navarre"...

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     "de gueules aux chaînes d'or posées en orle, en croix et en sautoir, chargées en cœur d'une émeraude au naturel"

    L'écu de Navarre se rattache aux armoiries que le roi navarrais Sanche VII le Fort adopta après l'immense victoire de Las Navas de Tolosa (près de Jaén, en Andalousie), remportée sur l'Islam par la chrétienté de l'Europe toute entière, venue au secours des Espagnols menacés d'être écrasés par la puissante invasion des Almohades, venus d'Afrique du Nord et de Mauritanie. C'était en 1212, un an avant la bataille de Muret (décisive pour le Royaume de France, car elle ouvrait la voie à une réunion prochaine des provinces du Sud-Ouest à la Couronne...), et deux ans avant la non moins décisive journée de Bouvines, dont on sait l'importance capitale...

    Lors de cette bataille de 

  • Le grain de sel de Scipion : Bobos et Rétros

    gender.jpgCette fin de semaine nous offre une belle illustration des attitudes suicidaires de la droite la plus bête du monde. Samedi défilent les tenants de la droite honteuse et citoyenne, sans autre signe distinctifs que leurs tenues bleu, blanc, rose, et dimanche ces seront les cathos purs et durs, soutanes noires en tête de cortège. Et il semble, au fil des jours, que l’essentiel de ces manifestations –à savoir le refus du « mariage pour tous »- soit en train de passer au second plan, derrière les préoccupations stratégiques des organisateurs.

    Vous verrez qu’il en ira de même lors des prochaines consultations électorales et que s’élèvera à nouveau le mur de vertu, cette chicane à double rangée de barbelés, qui depuis 30 ans coupe la droite française en deux, laissant ainsi la place libre à ses pires ennemis. Le pays est à genou mais nos dirigeants pensent avant tout à eux. Sainte Jeanne, reviens vite distribuer quelques bonnes baffes salutaires, à même de remettre les idées en place à nos Anglais de l’intérieur et autres Cauchons modernes !

    Pour ma part, je soutiens les deux manifestations, celle du 17 et celle du 18, celle des Bobos de droite comme celle de la droite rétro, car je suis tout simplement contre le mariage homo, pour la défense de la famille et des valeurs françaises traditionnelles.

  • Au moment ou France 2 diffuse sa ”daube mediévale” (1) : un rappel bienvenu, signé Pierre Chaunu...

    chaunu,révolution,terreur...dans le quatrième numéro hors-série de L'Homme Nouveau : « la Révolution française a fait plus de morts en un mois au nom de l’athéisme que l’Inquisition au nom de Dieu pendant tout le Moyen-Âge et dans toute l’Europe », on peut se poser une question. La dénonciation de l’Inquisition ne sert-elle pas aussi à masquer les millions de victimes de la très anticatholique Révolution française (deux millions de Français de 1789 à 1815, dont un million de civils entre 1789-1799)...?"

    On ne peut s'empêcher de penser à cette phrase de Frédéric II à Voltaire, que Gustave Thibon aimait à citer : "Nous avons connu, mon cher Voltaire, le fanatisme de la foi; un jour, peut-être; connaîtrons-nous celui de la raison, et ce sera bien pire !..."

    (1) : l'expression est de Patrice de Plunkett, sur son Blog : "la daube médiévale de France 2 est asphyxiante d'insignifiance..."

  • Aux Mercredis de la NAR : #40 - Patrice Gueniffey pour le livre préfacé : œuvres d'Augustin Cochin.


    Mercredi 13 février, aux “Mercredis de la NAR” nous recevions Patrice Gueniffey pour le livre qu'il a préfacé : œuvres d'Augustin Cochin “La Machine révolutionnaire”.

    C’est François Furet qui tira d’un oubli qui n’était pas innocent un historien et sociologue qui travailla hors du cadre universitaire et produisit une œuvre indispensable à la compréhension du phénomène révolutionnaire : Augustin Cochin étudie en effet le rôle des sociétés de pensée dans le déclenchement de la Révolution française et dans le développement de la démocratie – loin des analyses complotistes et de la mystique du peuple révolutionnaire (Cf. l’article de Pierre Gilbert dans le numéro 1160 de « Royaliste »).

    Chartiste de formation et historien de métier, Patrice GUENIFFEY, que nous avons reçu à plusieurs reprises, a préfacé les œuvres complètes d’Augustin Cochin et a accepté de nous présenter “La Machine révolutionnaire”. A l’occasion de cette conférence, notre invité reviendra sur ses analyses des élections sous la Révolution française, publiées en 1993 sous le titre « Le nombre et la raison ».

  • Sur TV Libertés, pourquoi l’Etat français est aussi lourd qu’inefficace


    Crise sanitaire : la comparaison avec l’Allemagne est accablante. Olivier Pichon et Pierre Bergerault reçoivent Yves Laisné, docteur en droit, chef d'entreprises et auteur du "Vème Empire".

    1) La France au risque de la réforme - Pourquoi la France reste en état de crise chronique a fortiori après la crise du Corona (Dette annoncée 115 à 135% du PIB) ?

    - Consécutivement, pourquoi les élites ne répondent plus aux attentes populaires ? Les nécessaires mutations possibles à peu de frais

    - L’Allemagne s’est mieux tirée de la crise sanitaire et parallèlement de la crise économique. Pourquoi cela ? - La privatisation comme réponse ?

    2) L’exception française : s’en plaindre ou s’en féliciter ?

    - La France une dictature ? Réflexion sur l’exception française

    - Le Vème empire. Les excellents motifs de la dictature. Déclin du droit, insécurité juridique le déclin de l’état de droit. La France pays du collectivisme...

    3) Ce qu’a révélé la crise sanitaire : nos libertés menacées

    - Hérésies hier, complotisme aujourd’hui, mêmes clercs : les intellectuels, les journalistes...

    - Le cas des professeurs Montagnier et Raoult. Conspiracy Watch prix Nobel du complotisme.

    - Préférer l’égalité à la liberté ?

  • Grande soirée des Eveilleurs, ce vendredi 29 septembre...

     

    Célébrons l’espérance française !

    Célébrez l'espérance française le 29 septembre 2023 avec les Eveilleurs

    Chers Éveilleurs,

    Parce que la France n'est condamnée ni à la ruine, ni à la division, ni au marasme, nous voulons nous retrouver pour célébrer notre pays et les initiatives qui surgissent pour lui donner un avenir.

    Cette soirée de l'espérance française aura lieu dans un cadre prestigieux à Paris : le Cirque d'hiver-Bouglione. Elle comprendra trois temps successifs :

    1. une première partie consacrée à des figures engagées ;
    2. un concert exceptionnel de Jean-Pax Méfret, au cœur de cette salle mythique ;
    3. une soirée festive accompagnée d'un village des associations permettant de rencontrer et soutenir des initiatives qui font naitre l'espérance.

    Nous espérons vous retrouver nombreux pour célébrer ensemble ceux qui agissent pour le Bien commun !

    JE PRENDS MES PLACES
     
     
  • Les Princes d'Orléans à Vincennes, pour la Sidi Brahim

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    Les princes d’Orléans célèbrent les combats de Sidi-Brahim à Vincennes
    A l’occasion du 177ème anniversaire des combats de Sidi-Brahim, le prince Eudes, duc d’Angoulême et son épouse Marie-Liesse de Rohan-Chabot, Duchesse d’Angoulême, la princesse Marie, princesse Gundakar de Liechtenstein, et leur cousin le prince Charles-Louis, duc de Chartres, ont assisté au côtés des officiers de l’armée française à la prise d’armes et au défilé des chasseurs dans la cour d’honneur du château de Vincennes.
    Une bataille historique pour les chasseurs qui opposait l’armée de l’Emir Abd-el-Kader du Maroc aux Troupes françaises du 23 au 26 septembre 1845.
    On reconnaît sur cette photo au centre la princesse Marie, Marraine du 7e Bataillon de Chasseurs Alpins, et à gauche le prince Eudes, duc d’Angoulême, Parrain du Groupement de Recrutement et de sélection Île de France, héritier direct du 8e Bataillon de Chasseurs à pied
  • Ardisson a fait un tabac chez les Insoumis...

    Nous l'avons dit et redit ici plusieurs fois, et nous le redirons encore : les vrais insoumis, c'est nous, les royalistes, car nous sommes les vrais révolutionnaires, les vrais progressistes.

    Et le vrai rebelle, le vrai révolté, c'est Maurras.

    N'ayons pas peur des mots, comme le disait Boutang, et n'ayons pas peur de rendre leur véritable sens aux mots, de renverser les faux sens douillettement établis, hypocrites, mensongers et faux, pour tout "remettre en cause" dans ce Système, afin de tout "remettre en ordre", en France...

    A sa façon et avec son style - et on n'est pas obligé d'être toujours d'accord avec lui - c'est un peu ce qu'a fait Thierry Ardisson, invité à l'Université d'été de La France insoumise pour un débat sur le service public de la télévision (photo : Ardisson rencontre Raquel Garrido).

    A la suite de cela, Erwan Bruckert a interrogé Ardisson dans Le Point (24 août)...

    Franchement, comme quasiment toutes les personnes à qui on en a parlé, lafautearousseau a aimé, non pas tout (Maurras d'extrême-droite, on sait que cela se dit, mais on attendait plus de culture politique chez un Ardisson !...), mais une bonne partie; et puis, la chose en elle-même : être allé dans l'arène, pour parler avec "les autres"...

    Ce qui, encore une fois, ne signifie nullement adhésion pleine et entière à l'intégralité des propos du personnage, malgré tout bien confortablement et douillettement installé lui aussi (même s'il se déclare "insoumis") dans le Système, et qui est un rouage éminent de ce monde du show-biz radicalement "extérieur" à tout militant royaliste de base ...

    Donc : excellent, Ardisson ? non ! Mais, d'accord avec Jean-Philippe Chauvin :  "La lecture de l'entretien avec Thierry Ardisson et fort intéressante, et rappelle aussi que le royalisme se doit de s'engager partout où il y a débat sur le bien commun."...

    Voici le texte intégral de l'entretien :

    Le Point : Que fabrique Thierry Ardisson aux universités d'été de La France insoumise ?
     
  • Delendum est Giecum ? Un mathématicien dénonce le ”carbocentrisme”.....

                 Nous avons parlé ici-même plusieurs fois de Claude Allègre, de ses doutes sur le sérieux de certaines analyses climatiques et environnementales, et de ses critiques répetées sur un certain climatiquement correct...

                 Ce qui ne veut bien sûr pas dire que nous prenons pour argent comptant tout ce que dit Claude Allègre, ni que nous faisons nôtres toutes ses positions...

                 Le sujet étant extrêment important, et complexe, le mieux est évidemment d'aller voir un maximum de personnes, si possibles différentes, et d'écouter un maximum de points de vue, afin de tâcher d'y voir un peu plus clair.

                 Voici, après nous être arrêtés sur les propos de Claude Allègre, une autre charge, menée par Benoît Rittaud cette fois, et, plus précisément, contre le Giec, c'est-à-dire donc, encore et toujours, contre un de ces nombreux "correct" qui prétendent tout étouffer, de ce qui n'est pas "eux"....          

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                 Pendant longtemps, Benoît Rittaud a pensé, à l'instar de beaucoup de gens, que le réchauffement climatique était dû aux émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine, comme le gaz carbonique (ou CO2). Jusqu'au jour où il entreprend de se plonger dans la littérature scientifique sur laquelle s'appuie cette théorie «carbocentriste» majoritairement approuvée par la communauté scientifique. Et là, ce jeune mathématicien, maître de conférences à l'université Paris-XIII, tombe des nues : «J'ai vite compris qu'il y avait anguille sous roche : trop d'affirmations et de certitudes, mélange entre science et morale, agressivité inouïe envers les contradicteurs. Tout cela m'a fait rapidement douter», confie-t-il au Figaro. Au point qu'il décide d'y consacrer un livre, Le Mythe climatique, dans lequel il débusque les «erreurs» du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat). Et surtout sa difficulté à les reconnaître…

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                C'est notamment le cas avec la fameuse courbe de Mann «en crosse de hockey» censée démontrer que la température globale a anormalement augmenté au cours des cinquante dernières années. Et qui a subrepticement disparu du dernier rapport du Giec… Autre exemple fameux : les carottes de glace en Antarctique. Selon l'auteur, leur étude montre que si un lien de causalité existe entre température et gaz carbonique, alors c'est la température qui est la cause de la hausse du CO2 et non la conséquence. Soit l'inverse de ce qu'affirment les carbocentristes !

                Mais ce n'est pas tout. Lorsque ces derniers affirment qu'il y a au moins 90 % de chances pour que l'homme soit à l'origine de dérèglements du climat, Benoît Rittaud leur reproche d'utiliser une terminologie «très trompeuse» en laissant croire qu'ils ont fait un calcul de probabilités, alors qu'il n'en est rien. «C'est juste l'expression d'un avis général qui ne repose sur aucun fondement mathématique», assène-t-il en qualifiant le Giec «d'ovni scientifique». On n'a jamais vu, dans l'histoire des sciences une entité politico-scientifique aussi influente. À chaque fois que l'on mélange la politique, qui est censée promouvoir le «bien», avec la science, qui est là pour rechercher le «vrai», on aboutit à des impasses.

                Passionné d'épistémiologie, l'auteur met en garde contre l'émergence de la «climatomancie», «ce nouvel art divinatoire qui vise à déduire du comportement humain l'avenir climatique de la Terre dans l'idée de prescrire à chacun des actes de pénitence (quotas, taxe carbone…)». À ne pas confondre toutefois avec le carbocentrisme. Si ce dernier est une science fausse, une théorie erronée dont l'auteur voit dans la crise actuelle les prémices de l'effondrement, la première est une fausse science qui est à la climatologie ce que l'astrologie est à l'astronomie. À savoir une démarche consistant à instrumentaliser un objet scientifique (le climat, le ciel…) pour dire des choses sur nous-mêmes et prédire notre avenir individuel ou collectif. Le tout avec le renfort de l'ordinateur, grâce auquel «les rêveries les plus folles disposent désormais d'un immense terrain de jeu».

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      Seuil, 204 pages, 17 euros           

    Quatrième de couverture :

    L’apparent consensus sur la responsabilité de l’humanité dans l’évolution du climat est en train de s’effriter. Cet ouvrage présente un point de vue sceptique sur la thèse « carbocentriste » selon laquelle le réchauffement global récent aurait pour cause les émissions humaines de gaz carbonique. Ciblant sa critique sur quelques points-clés, il expose en termes simples et accessibles les faiblesses, notamment statistiques, de certains arguments longtemps considérés comme décisifs : reconstitution de l’histoire de la température globale, analyse des carottes glaciaires, fiabilité des modèles climatiques…

    Derrière ces déficiences particulières se profile une question épistémologique plus profonde, touchant à la nature même des théories carbocentristes. En liant la thèse actuelle sur le climat à d’autres épisodes de l’histoire des sciences, l’auteur avance que nous avons affaire ici à un nouveau cas de « science pathologique ». Il attire enfin l’attention, toujours du point de vue scientifique, sur le pernicieux glissement observé aujourd’hui dans certains discours qui tentent de faire passer notre planète du statut d’objet à celui de sujet.

    L’importance des enjeux politiques, économiques et sociaux du débat sur le climat demande que l’on accorde une attention particulière à ces analyses.

    Benoît Rittaud, mathématicien, est maître de conférences à l’université Paris-13. Il est l’auteur de nombreux ouvrages de mathématiques à destination d’un large public.

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    l'avenir, selon la secte verte ?.....
  • Louvre : le premier sacre du président Macron. Le roi est mort ! Vive le roi !

     

    Un billet de Pierre Branda

    Paru dans Causeur le 8 mai. Macron veut-il remplir ce manque de roi qu'il avait signalé naguère comme l'absence essentielle dans notre semblant de démocratie et son incomplétude, alors même qu'il était encore ministre de l'économie ? Il avait ajouté, de surcroit, que cette fonction n'était pas remplie, que l'Elysée, à cet égard était vide. C'est la question qui est ici posée, non sans quelque ironie justifiée. Peine perdue pour Macron ? Sans aucun doute. Attendons la suite. Les fêtes à venir ... LFAR

     

    En mettant en scène son élection au Louvre, le nouveau président Emmanuel Macron a habilement renoué avec la symbolique royale. Petit passage en revue des heurs et malheurs de ses prédécesseurs républicains le soir de leur sacre. 

    Dans la fraîche nuit parisienne, il s’avance seul vers son destin, digne et grave. Pour un peu, je m’attendais presque à entendre en fond sonore le tube de Jean-Jacques Goldman Je marche seul tandis qu’il foulait les pavés du Louvre. Non le moment est plus solennel. C’est l’hymne à la joie de Beethoven qui accompagne les premières heures du président élu.

     

     

    Il faut y voir un symbole européen mais pas seulement. Nous sommes dans une mise en scène soigneusement léchée et qui a pour but de légitimer celui que nous venons de porter à la présidence de la République. Car pour beaucoup si sa démarche est volontaire, son costume de président paraît encore trop grand pour lui. Néanmoins, en terme d’image, il marque sûrement un point. L’entrée sur la scène de la future reine fut cette fois plus réussie que lors de la soirée du premier tour. En guise de démonstration amoureuse, nous n’avons eu droit qu’à un mano à mano fort tendre.

    2012, Hollande à la Bastille…

    On est en effet assez loin de la fête socialiste à la Bastille d’il y a cinq ans. D’emblée François Hollande nous était apparu débonnaire, l’habit mal ajusté et pour tout dire un peu gauche. La suite de son mandat a ensuite conforté cette première opinion. En mai 2012, le baiser furtif à Valérie Trierweiler parut improvisé et si peu glamour. On ignorait encore ce qui se tramait en coulisses…*

     


    Prise de parole de Francois Hollande à la… par francoishollande

     

    2007 : Sarkozy commet son péché mortel

    Si l’on remonte dix ans plus tôt, après une communion populaire à la Concorde, Sarkozy avait commis le pêché (quasi) mortel de fêter sa victoire au Fouquet’s, comme l’aurait fait un nouveau riche. Ensuite, il ne put se défaire de son image de parvenu, de président « bling-bling », finalement éloigné des préoccupations des Français. Là encore, on ne savait presque rien de ses démêlés conjugaux. Tout à ses problèmes domestiques, le président élu en mai 2007 voulait avant tout impressionner l’élue de son cœur, Cécilia, avec le succès que l’on sait. Pour Sarkozy comme pour Hollande, le premier sacre fut donc raté car ni l’un ni l’autre n’avait vraiment étudié les codes présidentiels voire dynastiques pour toute entrée en fonction. Par la suite, ils tentèrent de rattraper cette légitimité perdue mais en vain. En 1981, la montée vers le Panthéon de François Mitterrand fut à contrario un génial coup de communication. Le premier président socialiste de la Ve République inscrivait dès le premier jour son règne républicain dans la grande histoire socialiste et humaniste, roses à la main, pour honorer la mémoire de Jaurès comme de Jean Moulin ou de Victor Schoelcher. Sa politique de gauche ne dura ensuite même pas deux ans mais c’est ce n’est point le sujet. L’histoire a retenu que dès son élection, il est devenu un monarque républicain et disons le pour sa légende, c’était là l’essentiel.

     

     


    1981 : Visite de François Mitterrand au Panthéon. par LePoint

     

    La marche du Premier consul

    Alors qu’en sera-t-il pour Emmanuel Macron ? Remarquons d’abord qu’il reprend à son compte une symbolique très forte. Le Louvre est l’ancienne demeure des rois et il a prononcé son discours presque à l’emplacement de l’ancien palais des Tuileries, siège presque permanent des différentes monarchies qui se succédèrent en France de 1792 jusqu’à 1870, année au cours de laquelle le bâtiment fut victime d’un incendie qui entraîna ensuite sa destruction. Quand il était devenu Premier consul en 1799, Napoléon Bonaparte avait également mis en scène son arrivée dans ce palais encore républicain sans la présence d’une Joséphine reléguée en coulisses pour quelque temps encore. Ce faisant, il entendait lui aussi s’inscrire dans une certaine forme de continuité tout en ne tournant pas complètement le dos à la Révolution. Sa légitimité s’en trouva conforté et il devint empereur cinq ans plus tard après avoir réformé la France en profondeur. Un autre sacre l’attendait mais cette fois à Notre-Dame de Paris.

    Du sublime au ridicule…

    Pour revenir à notre époque, affublé d’un manteau bleu marine (un clin d’œil à sa concurrente malheureuse ?), Emmanuel Macron espère donc se hisser au niveau des plus grands. Il a d’ailleurs justifié son choix du Louvre en rappelant l’histoire dynastique du lieu et paraît ainsi vouloir en terminer avec la désacralisation de la fonction qu’il occupe désormais. En quelque sorte, il veut à nouveau faire résonner le cri qui saluait l’avènement d’un nouveau monarque tout en l’adaptant à la situation présente : Le petit roi Hollande est mort ! Vive le grand roi Macron ! Mais attention : « Du sublime au ridicule, il n’y a qu’un pas » avait prévenu Napoléon. Il ne faudrait pas que notre président en marche ne fasse le pas de trop.   •

    Pierre Branda
    Historien niçois.

  • L’Angleterre est une île

     

    par Hilaire de Crémiers

     

    hilaire-de-cremiers-510x327.jpgCoup de tonnerre sur la Tamise. Bruxelles et Paris en ont été ébranlées. Francfort et Berlin peut-être aussi. La suite le dira et jusqu’où. Ce qui est sûr, c’est que l’Europe est à revoir.

    Ce qu’on appelle le Brexit a surpris le monde politico-médiatique, principalement et presqu’exclusivement en France et à Bruxelles, dans ce monde aveuglément fermé des dirigeants français et européens qui croient tout savoir et tout pouvoir. Type Alain Minc. Et ils se sont trompés ! Et ils n’y ont rien pu ! Pour eux, il était définitivement acquis qu’il était impossible de rebrousser chemin sur la voie qu’ils avaient tracée du terrestre paradis de leur rêve : États-Unis d’Europe, fédération européenne de plus en plus intégrée, seule voie de salut ici-bas, en attendant l’intégration transatlantique, puis la fusion universelle sous une « gouvernance » mondiale. Eurobéatitude d’une prométhéenne imagination qui osait enfin concevoir les hommes et les peuples autrement qu’ils étaient, débarrassés à jamais des scories et des obscénités de leur histoire et de leur condition !

    Et patatras ! À 2 heures du matin, le vendredi 24 juin, malgré les chiffres qui tombaient, ils n’arrivaient point à s’y faire. Les Anglais, majoritairement, voulaient rester anglais. Eh oui ! Le peuple britannique retournait à « l’enfer » des nations, à « la damnation » du nationalisme. Malgré tant d’exhortations, d’objurgations ! Tout à coup, il fallait voir l’affolement, entendre les hurlements d’abomination : ce que c’est que de laisser les peuples à eux-mêmes ! Comme s’ils étaient capables de décider et de vivre hors des normes fixées par eux, les grands-prêtres de Bruxelles !

    Des spéculations privées de sens

    Plus de dix fois déjà, des peuples européens, au cours de ces dernières années, avaient tenté de regimber sous le joug. Les Danois, les Irlandais, les Suédois, les Hollandais à plusieurs reprises et encore tout récemment, les Grecs, les Français qui, en 2005, ont signifié à une forte majorité de 55 % leur refus d’une constitution européenne. Mais, à chaque fois, l’obstacle de la volonté des peuples était contourné par l’habileté des dirigeants. Les mêmes traités étaient réécrits et validés par les oligarchies partisanes, tel le traité de Lisbonne ; les accords étaient revus, indéfiniment rafistolés ; les pays – et surtout l’Angleterre – obtenaient dérogations et adaptations. Ô merveille, l’affaire continuait. Mais aussi se compliquait de rouages inextricables jusqu’à l’impossible et l’absurde. L’Europe ne cessait de s’élargir et prétendument de s’approfondir ! Elle ne formait plus qu’un conglomérat de plus en plus chaotique ; toutes les politiques s’achevaient en pitoyables compromis, de sommet en sommet de « la dernière chance ». Jusqu’à la dernière pression migratoire qui a tout fait exploser. Là, les Anglais ont donné un coup d’arrêt. D’autres ruptures sont à prévoir dans cet édifice fragilisé.

    images.jpgD’abord, faisons confiance aux Anglais pour prendre soin de l’Angleterre. Ils supporteront les épreuves pour rebondir : ils ont une histoire, ils la continueront. S’imaginer que la City quittera Londres pour faire plaisir à Francfort et à Paris est une spéculation d’eurocrate, privée de sens. La City restera dans la City, avec ses politiques et sa livre souveraine. « L’Angleterre est une île », professait l’excellent André Siegfried dont nos « sciences potards » et nos énarques actuels ont oublié les leçons.

    L’Allemagne encore plus allemande ?

    Les autres peuples de l’Europe du Nord, eux aussi, se le tiendront pour dit et chacun commencera à compter ses billes. Les peuples du Sud qui vivent en pleine anarchie et qui n’évitent le désastre financier que grâce aux invraisemblables accommodements de la BCE, ne font semblant d’accepter les oukases de Bruxelles que pour ne pas faire faillite officiellement. La prochaine crise de l’euro les fera voler en éclats. Les pays de l’Est n’ont jamais cherché que des subventions et des protections ; mais aucun n’adhère sérieusement au fatras législatif bruxellois et encore moins aux vaticinations junckeriennes et merkelliennes sur l’accueil et la répartition par quotas des flux migratoires.

    Quant à l’Allemagne, gageons que, demain, elle sera encore et même plus encore allemande. L’Europe lui a servi à faire sa réunification à moindre frais ; les Français, déjà liés à son mark, en ont payé une large part, s’en souviennent-ils ? Ainsi a-t-elle établi sa position dominante, d’abord économique, maintenant politique. « Le couple franco-allemand » est une billevesée d’hommes politiques français en mal de discours eurocratiques. L’Allemagne n’ira pas au-delà des intérêts allemands. C’est vrai dans tous les domaines, y compris la défense.

    Paroles de prince

    Et la France ? C’est le seul pays où l’idée européenne soit à ce point une religion. En servant, d’abord, cette fausse divinité, ses dirigeants la sacrifient. Ils se sont totalement coupés du peuple français, sans plus aucun souci des intérêts nationaux, ne cessant de les brader depuis des décennies avec, en plus, des airs avantageux et en se rétribuant au passage. Alors, dans le désastre qui s’annonce, si jamais le peuple français voulait renouer avec son histoire, il retrouverait, au moins et d’abord, sa liberté. La liberté, c’est-à-dire l’indépendance, c’est-à-dire la souveraineté. Le régime actuel est un régime de dépendance, de soumission, d’asservissement à l’étranger. Qui dit souveraineté, dit, chez nous, souverain. Pourquoi ne pas chercher dans cette direction ? C’est une question existentielle : être ou ne pas être. To be or not to be. Les Anglais l’ont compris. Ils ont choisi l’être. C’était le sens de leur Brexit or not Brexit.

    Le Prince Jean de France a donné son avis sur la question soulevée par le Brexit. Avis plein de sagesse : « L’Union européenne est une sorte de chimère. Elle a construit toute une bureaucratie pour veiller au respect de règles libérales, qu’elle a malheureusement érigées en dogmes. Son administration n’est pas moins tatillonne que celle d’un régime socialiste. Il suffit de considérer les directives produites par Bruxelles sur des sujets aussi divers que la composition du chocolat ou la fabrication des fromages… Pourtant, on pourrait tout à fait imaginer une confédération fondée sur la subsidiarité : ce que les États peuvent faire eux-mêmes ne doit pas leur être enlevé. L’Europe telle que je la conçois serait fondée sur la coopération entre les nations, celles-ci choisissant librement de s’associer pour de grands projets d’envergure mondiale. C’est l’Europe d’Airbus et d’Ariane. Pas besoin de structures permanentes, pas besoin de Commission européenne pour construire un avion…Et si nous nous accordons sur des buts plus politiques, veillons à respecter l’identité de chaque pays, ce qui est de moins en moins le cas. Le peuple français en sait quelque chose, puisque ses représentants ont contredit son expression directe en votant un traité presque identique à celui que les citoyens avaient refusé par référendum. Ce décalage entre les institutions et le peuple est antidémocratique et particulièrement inquiétant : il nourrit l’amertume et le ressentiment. L’Europe se fait contre les peuples et sans l’homme. Allons-nous commettre la même erreur que l’Union Soviétique ? »

    Paroles de prince français à méditer dans les mois qui viennent. 

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