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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Présentation-dédicace d'Un Prince français: deuxième journée provençale pour le Prince Jean.....

                Pour l'instant, aucune des soirées de présentation-dédicaces d'Un Prince français n'a ressemblé aux autres, et c'est tant mieux. A Paris, c'était un dialogue très original avec Jean Piat, brillamment introduit par Jacques Tremollet de Villers, la soirée s'inscrivant également dans la dynamique de l'année Henri IV.

                A Senlis et à Villefranche, le Prince fut reçu dans leur mairie par les deux maires, Jean-Pierre Canter et Gérard Grosgojeat.

                Enfin, c'est avec la grande presse que le Prince avait rendez-vous à Béziers et à Marseille: Le Midi Libre a consacré deux longs articles à son intervention, et, à La Provence, le Prince a pu s'initier au maniement du tchat.

    prince jean tchat provence.jpg

    L'héritier des Rois de France - au second plan - dans les locaux de La Provence, lors de son tchat.

    Photo Bruno Souillard (La Provence);

                C'était la première fois que le Prince utilisait cette façon de se brancher, en direct, sur la masse anonyme des lecteurs/questionneurs. L'exercice est intéressant: il a -évidemment- ses limites, mais il permet de rencontrer et de toucher une foule de personnes que l'on ne verrait peut-être pas sinon, et avec lesquelles on n'entrerait peut-être jamais en contact. S'il ne faut pas s'illusionner sur le procédé, ni lui prêter une importance excessive, il fait néammoins partie de ces moyens d'action nouveaux que l'on peut, et que l'on doit, utiliser, pour faire entendre sa voix.

                Non seulement le Prince ne s'y est pas dérobé, mais encore il a accepté avec plaisir cette opportunité qui s'offrait à lui. Reçu par le directeur de La Provence, et après s'être entretenu avec plusieurs des journalistes du quotidien, il a donc passé plus d'une heure à dialoguer avec son public. Il l'a fait, comme toujours, avec sérieux, faisant preuve d'une aisance qui s'affirme de plus en plus, au fur et à mesure que se déroulent les soirées.

                On pourra lire un extrait du tchat ici: tchat.pdf

                Ensuite ce fut la présentation proprement dite dans la salle historique des Arcenaulx (bâtiments de l'Arsenal des Galères, époque Louis XIV), suivi d'un dialogue avec le public, puis d'un repas de cent couverts, pendant lequel, une fois de plus et comme à l'accoutumée, le Prince a tenu à se rendre présent et disponible à chacun. Après une longue séance de signatures (tous les livres apportés ont été vendus, et on en a manqué...), chacun a pu s'entretenir quelques instants avec lui, et apprécier tout à la fois sa disponibilité et sa simplicité.

    prrince jean marseille.jpg

                Un seul regret, à Marseille (comme à Paris): on n'a pas vu assez grand (salle, nombre de livres à la vente...). Mais ce n'est que partie remise: le Prince sera de nouveau dans la cité phocéenne pour les cérémonies du 21 Janvier. Il présidera la messe pour Louis XVI et pour toutes les victimes de la Révolution, qui sera célébrée en l'église Saint Vincent de Paul (les Réformés) par le Père Zanotti-Sorkyne.

                Du coup, les leçons de l'expérience d'hier étant vite tirées, les projets fusent du côté de la Canebière... 

  • MEDIAS • Valls : Vive la politique spectacle !

    Quand les journalistes deviennent conseillers politiques

     

    par Samuel Piquet * 

    Impressions et réflexions que nous avons partagées en assistant, jeudi dernier, à ce grand show de David Pujadas et de son équipe, plus encore que celui de Manuel Valls. Abaissement, asservissement, infantilisation des politiques par des journalistes ad hoc. C'est en somme ce que Samuel Piquet décrit ici. A juste raison, hélas ! LFAR 

    Nous avons assisté hier soir à un grand moment de télévision lors de l’émission « Des paroles et des actes ». Après deux heures de débat animé, l’émission s’est en effet conclue, comme c’est le cas depuis quelques temps, sur près de dix minutes de sondages commentés pour savoir si la cote de popularité de Manuel Valls avait évolué au cours de la soirée.

    On ne peut que se féliciter de l’apparition de ce concept à la télévision. Les politiques perdent déjà trop de temps à commander des sondages et à scruter l’opinion des Français pour que les journalistes ne les aident pas un peu dans cet exercice. Il faudrait être vraiment naïf pour croire que le Premier ministre était venu s’adresser aux Français quand tout le monde sait qu’on ne vient parler dans le poste que pour tester sa côte de popularité et son pouvoir de persuasion.

    Car ce qui est plus intéressant que tout, ce n’est pas de savoir si sur le fond, les propositions de Manuel Valls sont bonnes ou applicables. Non, la politique, ce n’est pas chercher des idées qui fonctionnent, mais c’est convaincre qu’elles fonctionnent. Et pour cela, on peut désormais compter sur les brillantes analyses de Jean-Daniel Lévy, qui n’a pas hésité à poser aux Français des questions aussi essentielles que « Trouvez-vous Manuel Valls sympathique ? » ou « Trouvez-vous le Premier ministre dynamique ?», qualités sans lesquelles il n’y a pas d’action politique efficace possible. On l’a même plusieurs fois senti à deux doigts de donner des conseils au Premier ministre pour remonter dans les sondages.

    On regrette simplement que les Français, bien qu’ils aient à 74% trouvé le Premier ministre dynamique, ne l’aient pas pour autant jugé compétent ni capable de redresser la France. A quoi cela sert-il de faire de la com’ pendant deux heures et demie et d’appeler en renfort la quasi-totalité du gouvernement pour faire croire à une sorte d’unité et de détermination si c’est pour que les Français fassent preuve d’autant d’ingratitude et d’aussi peu de discernement ?

    On s’est demandé, si, comme dans le sketch des inconnus, le Premier ministre allait montrer son caleçon ou avouer ses liens avec le grand banditisme pour grappiller quelques points d’opinions favorables. Il aurait pu également lire un tweet méchant, comme Karim Rissouli le lui avait proposé, pour prouver de manière définitive qu’il était capable d’autodérision.

    Hélas, rien de tout cela. Mais c’est également une bonne nouvelle : l’émission de France 2 a encore une belle marge de progression devant elle. Pourquoi pas imaginer un classement, en fin d’année, des politiques les plus convaincants ? Ou un « political academy » au cours duquel plusieurs personnalités politiques seraient amenées à suivre des cours de communication, d’image, de mensonges convaincants. Chaque semaine, les téléspectateurs voteraient pour éliminer le moins convaincant d’entre eux jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un.

    On peut même imaginer qu’à terme, ces émissions remplacent les élections. Les Français n’auraient plus à se déplacer dans les urnes, les politiques n’auraient plus besoin d’organiser des meetings coûteux et de faire appel à Bygmalion et les chaînes de télévision seraient assurées de belles parts de marché. Quant aux journalistes de France 2, ils pourraient se consacrer à ce qu’ils font le mieux : commenter des tweets et des sondages en souriant devant la caméra. 

    Samuel Piquet - Causeur

     

  • EXTENSION DU DOMAINE RÉGALIEN

     

    PAR PHILIPPE MESNARD

    CHRONIQUE. La défense de l'environnement devra faire partie des prérogatives régaliennes du roi à venir, soutient le rédacteur en chef de l'AF2000.

     

    maxresdefault.jpgEn mai 1346, Philippe VI de Valois édicte l'ordonnance de Brunoy, réglementant les prérogatives des Maîtres des Eaux et Forêts, créés cinquante ans avant par Philippe le Bel. La forêt, surexploitée, pillée, est une ressource en danger, un bien commun en train de disparaître. Quelques années auparavant, en 1340, la marine royale avait été anéantie lors de la bataille de l'Écluse et les bois nécessaires à sa reconstitution menaçaient de faire défaut. Le roi de France légifère et invente le développement durable, sustainable, comme disent les Anglo-Saxons : l'ordonnance de Brunoy précise en effet que « les maîtres des eaux et forêts enquerront et visiteront toutes les forez et bois et feront les ventes qui y sont, en regard de ce que lesdites forez et bois se puissent perpétuellement soustenir en bon estat ».

    L'ennemi est déjà le droit d'usage et l'abus qu'en font les usagers, les bergers détruisant le taillis cependant que potiers et verriers anéantissent les futaies. Le combat sera incessant, de Philippe Le Bel à Louis XVI. Inutile de dire comment s'est terminée la guerre déclarée entre un pouvoir soucieux de préserver un bien commun au nom de son utilité commune, des usagers avides de profiter d'un bien gratuit et des propriétaires jaloux d'une privatisation grandissante des ressources et de l'espace publics. Le citoyen ne possède qu'un droit d'usage restreint de ce qu'il croit être sa propriété mais qui n'est plus qu'un ensemble de contraintes ; l'État définit les biens communs, puis en délègue la gestion en en abandonnant pratiquement la propriété ; les entreprises ont gagné une extension formidable et indue de leur propriété.

    Ainsi, l'eau, la terre, les bois, les paysages sont perpétuellement arrachés au commun pour être versé dans le privé : l'entreprise devient le gardien du bien de tous, et sous prétexte des responsabilités dont on la charge, on la laisse frustrer la communauté de sa jouissance inorganisée. On a vu les prodigieux et bénéfiques résultats de cette politique, menée dès le )(vine siècle : l'air est empuanti, les rivières sont polluées, les forêts sont interdites, cueillir une fleur est un délit, la mer est une poubelle, les ordures abondent, l'alimentation est un poison et tout est prétexte à menues rançons.

    Le progrès technique a asservi la nature par le biais de l'État démocratique en la vendant aux investisseurs au détriment du peuple.

    Un royaume est charnel, et il n'est pas fait que d'hommes. Le roi à venir doit régner sur un royaume qui ne sera pas une mosaïque mesquine de droits individuels et accapareurs. Le roi à venir doit désormais considérer qu'il est de son devoir d'ajouter aux fonctions régaliennes la défense de l'environnement. Cet arbitrage environnemental a le mérite de considérer toute l'action économique au prisme de son bien réel, immédiat et différé, en bornant la propriété privée à son juste usage et en bornant le collectif au service réellement rendu, sans rien confisquer sous prétexte de sauvegarder. Assurer la sécurité ne peut se résumer à garantir au consommateur qu'il pourra toujours acheter ; rendre la justice, c'est d'abord rétablir une nature à laquelle tous ont accès ; la souveraineté territoriale ne doit pas s'exercer sur un territoire malade. C'est le temps qui a défait, c'est la durée monarchiste qui pourra, une fois de plus, restaurer. •

  • La nouvelle Assemblée ou la philosophie du foutoir

     

    Par André Bercoff

    Dans cette humeur selon son style si personnel et si sympathique [Figarovox 28.07] André Bercoff exprime un fort point de vue. Derrière l'amateurisme des députés LREM, les amendements antiracistes liés à la loi de moralisation montrent une volonté de réduire au silence tous ceux qui ne rentrent pas dans les clous de la « police novlangue ». André Bercoff a raison.  LFAR

     

    1134714189.jpgEn politique comme ailleurs, il est peut-être bon de ne rien savoir, mais il ne faut point en abuser. Ils furent nombreux à se réjouir, et légitimement, de l'éruption des jeunes pousses de la société civile dans la République en Marche. Le Monde Nouveau surgissait enfin sur les bancs du Palais Bourbon, balayant les caciques fatigués, les septuagénaires blasés, et les vieilles formations gouvernementales en déroute. Reste qu'être député exige un certain nombre de connaissances quant au fonctionnement de l'appareil législatif : faire la différence entre article et amendement, savoir formuler sa question de façon à ce qu'elle n'apparaisse pas comme un sabir au goût étrange venu d'ailleurs ; de ce point de vue, le présent spectacle apparaît, selon que l'on appartienne à la majorité sonore ou à l'opposition indignée, réjouissant ou navrant.

    Force est de reconnaître qu'une dimension quasi zoologique vient d'être atteinte avec des députés qui votent contre un article de la loi de « confiance dans l'action publique » qu'ils avaient pourtant ratifié en commission. Ce qu'on appelle peut-être en psychanalyse la schizophrénie heureuse ; en réalité ici, l'envers d'un amateurisme appelé sans doute à s'estomper quand les néophytes apprendront à la fois la base du métier et la maîtrise de leurs affects. Pour le moment, ils semblent fonctionner à l'aveugle en attendant les instructions de messieurs Ferrand et Castaner, et la baguette du chef d'orchestre de Rugy : en l'absence de ceux-ci, tous les désespoirs sont permis, ce qui laisse aux aimables comédiens de la France Insoumise le loisir de se livrer aux jeux de rôles dont ils sont, faute de vrai pouvoir, si friands.

    Mais tout cela n'est que billevesées à côté d'amendements qui viennent d'être votés et qui rendent définitivement inéligibles tout candidat qui se serait livré à des déclarations discriminatoires, injures publiques, provocations à la haine raciale: tout le vocabulaire des associations « droitsdelhommistes » à sens unique, anti-racistes deux poids deux mesures, qui consiste en fait à censurer et à paralyser toute personne qui oserait s'exprimer en dehors des passages cloutés de la police novlangue. Soyons clairs : il ne s'agit en aucun cas ici de cautionner ni d'admettre le racisme d'où qu'il vienne et la haine d'où qu'elle jaillisse. Mais comme la parole dominante et la pensée toujours unique s'attachent à ne culpabiliser et à ne condamner que ceux qui ne pensent pas comme elles, on s'aperçoit que le curseur est mis de façon à ne frapper que d'un côté. Aujourd'hui, cela vise les politiques et déjà les intellectuels, demain les humoristes et bientôt - pourquoi pas - les citoyens. Je relisais récemment une collection du magazine Hara Kiri des années 60-70 ; j'écoutais les monologues de Pierre Desproges, de Coluche et d'autres : ils seraient tous aujourd'hui dans le collimateur de la nouvelle Inquisition. Sous les pavés des faux débats parlementaires, la plage de Big Brother s'étend. Régressivement. Dangereusement.  

    André Bercoff

  • L’invasion de l’Europe, et en tout premier lieu de la France, est commencée : une ”lettre” de Gilbert RIVIERE

     illegal-immigration.jpg

     

    L’immigration est devenue totalement incontrôlée ainsi que vous le lirez dans cet article*.

    LES VERITES QU’IL FAUT BIEN VOIR EN FACE :

     

     Notre gouvernement “laisse faire” malgré les reconduites “bidons”,

     

     La France est devenue une “passoire”,

     

     Les “invisibles”, migrants illégaux, sont mieux traités et soignés que les Français de souche, pauvres,

     

     De janvier à fin septembre 2014, 100.000 clandestins sont entrés en France par la frontière italienne,

     

     A Menton, la police voit arriver 10.000 clandestins PAR MOIS...

     

    ♦ 67.000 demandes d’asile en France en 2013, 80.000 cette année,

     

     La grande majorité des 40.000 déboutés annuels du droit d’asile reste sur notre territoire et les reconductions à la frontière italienne se traduisent par des retours dans 100% des cas,

     

     70.000 migrants clandestins ont été sauvés de la noyade en 10 mois,

     

     Sur 47.000 places d’hébergement d’urgence disponibles, 22.000 sont des nuits d’hôtels, au prix astronomique, supporté par le budget de l’Etat, donc avec NOTRE ARGENT (et cela, chaque nuit...!)

     

     L’AME (Aide Médicale d’Etat) assure aux clandestins étrangers une couverture médicale complète dont ne   bénéficient pas des millions de Français, non fonctionnaires, et qui ont pourtant cotisé toute leur vie,

     

     700 millions d’euros ont été retirés des prestations familiales aux Français,

     

     Surcoût de 350 millions d’euros dus aux centres d’hébergement d’urgence (allocations temporaires d’attente, frais d’hôtels pour les faux réfugiés)

     

     Fraudes d’hospitalisation et revente de médicaments obtenus gratuitement en pharmacie par les clandestins,

     

     Mme TAUBIRA est en train de “déconstruire” sciemment l’appareil pénal répressif (“je peux voler et casser, puisque, de toute façon, je ressors ce soir du commissariat...!!! Ah les cons),

     

     A Calais, un escadron de gendarmes mobiles coûte 21.000 euros, chaque jour, en logement hôtelier,

     

     A Calais, on a dénombré de juillet à septembre 2014, 80 crimes et délits contre... 7 pendant la même période en 2013

     

    Après tout cela, avez-vous le sentiment d’être toujours français...?  Croyez-vous encore que l’Etat vous protègera quand des clandestins seront dans votre propriété, dans vos locaux annexes,puis dans votre propre habitation ?

     

    N’oubliez pas que nos pères se sont battus en 1940, puis en 1943/44 pour restaurer et garantir nos Libertés...

     

    Et nous, qu’allons-nous faire...? Sommes-nous seulement capables d’être dignes de leur courage et de leur sacrifice...?

     

    En laissant faire, nous livrons la FRANCE DE NOS ENFANTS A L’INSECURITE. Réveillons-nous et Vite...!

     

     

    * Gilbert RIVIERE

    bertranddereviers@yahoo.fr 

     

    Fils du Résistant 40/44 Eugène RIVIERE, évadé deux fois et dont j’ai hérité des valeurs

     

    Merci de diffuser cette note, au plus grand nombre, c’est la meilleure action que vous puissiez faire.(Transmis par Jean-Paul Mestrallet)

  • Un krach plus que certain, une crise politique probable, une révolution pas impossible... par Marc Rousset

    Le CAC 40 sur le chemin des 6.000 points, au plus haut depuis douze ans, suite à un épisode supplémentaire du vaudeville de la négociation commerciale Chine/USA, alors que l’unique et seule raison est un marché abreuvé de liquidités et des taux d’intérêt ridiculement bas. « Une hausse de misère », en fait, dans des marchés de très faibles volumes, concentrée sur quelques entreprises très performantes, telles que LVMH, en hausse de 57 % depuis le début de l’année, première capitalisation de la zone euro avec une valeur en Bourse supérieure à 205 milliards d’euros !

    Les Bourses s’envolent en même temps que les risques d’explosion des bulles boursières, immobilières et obligataires avec un coefficient de Fisher cours/bénéfice à New York de 29, déjà supérieur à celui de la crise des « subprimes » de 2008. Le CAC 40 se dirige vers le record absolu des 7.000 en France de septembre 2000, avec un coefficient de 45 à New York, soit près de trois fois la moyenne annuelle séculaire de long terme de 15,2. Il y a trop de raisons, en France et dans le monde, pour qu’il n’y ait pas d’explosion économique et politique dans notre pays.

    2885408154.jpgMême si les fondamentaux sont toujours solides, l’économie allemande en panne vient juste d’échapper à la récession tandis que les investissements d’équipements ont reculé dans l’industrie, que les exportations d’automobiles en Chine et aux États-Unis sont menacées à terme. Le Japon affiche une croissance quasi nulle, avec un taux d’endettement de 250 % du PIB et une Banque du Japon qui détient, par l’intermédiaire de fonds d’investissement, 40 % des actions japonaises de la Bourse de Tokyo. La France est en faillite budgétaire depuis le 12 novembre, incapable de faire face à une hausse des taux d’intérêt et l’évolution de l’économie grecque, suite à des insuffisances structurelles, inquiète le FMI.

    Aux États-Unis, malgré la baisse des taux et la reprise du QE, le taux de croissance du PIB américain est inférieur à l’augmentation du déficit budgétaire annuel, qui a atteint 1.000 milliards de dollars, et, donc, de la dette publique, de 23.000 milliards de dollars. Quant aux profits des entreprises américaines entre 2000 et aujourd’hui, leur valeur en équivalent-or a tout simplement diminué de moitié ! Si la pauvreté, suite au libre-échange mondialiste, s’installe en Europe et frappe les « gilets jaunes », il en est de même aux États-Unis où 41,4 millions d’Américains vivent sous le seuil de pauvreté, 40 % ont comme salaire le seuil de pauvreté, tandis que 13 % des ménages américains ont des factures de retard, un tiers n’ont pas d’épargne et 40 % sont dans l’incapacité de faire face à une urgence.

    Quant au cocktail explosif de la planche à billets, des taux d’intérêt négatifs de la BCE, c’est à terme le choc systémique assuré ! Entre 2015 et 2019, la BCE a augmenté ses actifs de politique monétaire de 17 à 2.500 milliards d’euros ! L’endettement de la zone euro vient d’atteindre 10.000 milliards d’euros et la BCE en détient le quart. Les Allemands finiront, à juste titre, par taper du poing sur la table pour ne pas se laisser embarquer dans une nouvelle crise monétaire de 1923.

    Les Français doivent savoir que le FGRD, le fonds de garantie des dépôts et de résolution, c’est environ 4 milliards d’euros, soit 1 euro garanti pour 100 euros déposés en banque – autant dire zéro ! Quant à la prétendue garantie européenne des 100.000 euros par compte bancaire, le dispositif européen n’est toujours pas en place, son financement pour venir au secours des garanties nationales étant encore moins assuré. Suite à la loi Sapin 2, les retraits des contrats d’assurance-vie peuvent aussi être bloqués du jour au lendemain.

    Nous vivons une crise économique, sociologique, ethnique, morale, existentielle, politique, civilisationnelle avec une décomposition sociale en cours dans « l’archipel français ». Il importe de restaurer l’autorité avec un homme d’État fort dans un État fort. Le peuple français attend de ses dirigeants protection aux frontières, sécurité et « préférence nationale ». Si le krach économique à venir est plus que certain, une grave crise politique avec des « événements » est plus que probable, et une révolution nationale conservatrice n’est pas impossible, voire souhaitable.

  • Pour le CEMA, la crise met « cruellement en évidence » les faiblesses causées par les précédentes réformes des armées, p

    Source : http://www.opex360.com/

    Réunissant des personnalités venus d’horizons divers, le groupe de réflexions Mars a récemment publié plusieurs textes dans les colonnes de La Tribune, dont un pour affirmer que « l’investissement dans la défense rapporte plus que ce qu’il coûte« . Et, dans ce papier, il taille en pièce le « dogme du principe d’efficience », qualifié de « belle théorie dont la mise en œuvre se révèle, dans la violence de ses conséquences, incapable de faire face à un évènement inattendu, même quand les experts en prédisent la survenue probable. »

    3.jpgOr, ce principe d’efficience a été appliqué aux armées dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques RGPP [entre 2007 et 2012] puis, par la suite, dans celui de la « Modernisation de l’action publique » [MAP].

    « Outre une saignée sans précédent en temps de paix dans les effectifs [54.000 suppressions], il en a résulté une série de fiascos [logiciel LOUVOIS] et de désorganisations [bases de défense, administration de proximité, subordination des soutiens] qui ont durablement affaibli les armées, l’instrument ultime de la résilience de la nation, notamment le service de santé », fait valoir le groupe Mars. Et de souligner que cette « logique managériale » s’oppose aux « notions militaires de ‘réserve’, de ‘redondance’ et de capacité de ‘remontée de puissance’, indispensables à l’efficacité opérationnelle et à ce que l’on appelle aujourd’hui la résilience, c’est-à-dire la faculté de reprendre l’ascendant après avoir encaissé un choc d’une violence inhabituelle, voire imprévisible. »

    Visiblement, le général François Lecointre, le chef d’état-major des armées [CEMA], partage cette analyse. Certes, il avait déjà eu l’occasion de critiquer les conséquences des réformes appliquées aux armées lors des ces 10 ou 15 dernières années. Mais, jusqu’à sa récente audition par la commission sénatoriale des Affaires étrangères et des Forces armées, il n’avait sans doute pas été aussi précis [sauf dans sa « Vision stratégique pour une singularité positive« ]

    « Les précédentes LPM [Lois de programmation militaire] et la révision générale des politiques publiques ont conduit à privilégier le management sur le commandement, l’efficience sur l’efficacité, la logique de flux sur celle de stock », a rappelé le CEMA. Et d’ajouter : « Elles nous ont affaiblis et ont bridé notre réactivité, en allant à l’encontre de la singularité militaire. »

    Résultat : « Aujourd’hui, ces faiblesses se trouvent cruellement mises en évidence par la crise : je pense à l’externalisation d’un certain nombre de fonctions, à la délocalisation de fonctions vitales, au manque de réserves opérationnelles et d’épaisseur organique de nos armées », a détaillé le général Lecointre.

    Or, selon le CEMA, ces limites « existent toujours ». Ce qui complique la tâche des armées, face à la crise liée à l’épidémie de Covid-19. Sur ce point, a-t-il dit aux sénateurs, « nous contractons progressivement une ‘dette organique’ qui aura forcément des conséquences à moyen et long termes pour nos armées. »

    « Cette dette aura un impact en termes de préparation opérationnelle, en portant préjudice au maintien en condition de nos matériels, ainsi qu’à la qualité de notre ressource humaine. Nous préparons certes les grandes relèves prévues à l’été sur nos théâtres d’opérations, mais la dette s’accroîtra à mesure que la crise se poursuivra », a ensuite expliqué le général Lecointre.

    En outre, a-t-il poursuivi, il « faudra ensuite parvenir à la résorber et à déterminer la manière dont nous pourrons remonter en puissance vers un modèle d’armée complet. »

    Quant aux besoins financiers, ils « ne sont pas moins importants qu’hier », a souligné le CEMA. « J’observe que les dépenses des armées, en plus d’être vertueuses, profitent au tissu industriel national. C’est vrai pour l’armement, mais aussi pour les dépenses du fonctionnement quotidien. Nous aurons donc des arguments à faire valoir au moment de la reprise pour que les ressources consacrées aux armées soient maintenues », a-t-il estimé. À l’unissons, d’ailleurs, du groupe Mars.

  • Patrimoine cinématographique • Beaumarchais, l’insolent

    Par Pierre Builly

    Beaumarchais, l'insolent d'Édouard Molinaro (1996)

    20525593_1529036520490493_4184281983923317414_n.jpgLa vie en tourbillon

    Quelquefois le culot paye et le public suit.

    À moins de considérer que ce qui fut possible en 1996 ne serait pas concevable aujourd'hui, où les progrès de la massification, de l'inculture et des blockbusters ne permettraient pas de parier un kopeck sur le succès au Box-Office d'un film français intelligent, brillant, consacré à un auteur qu'on ne joue plus guère et à une période historique peu connue. 

    En tout cas Édouard Molinaro, en adaptant avec Jean-Claude Brisville (auteur, puis cinéaste du remarquable Souper) une pièce de 1950 de Sacha Guitry, a eu la main singulièrement heureuse et a donné à Fabrice Luchini ce qui est sans doute, à ce jour, son meilleur rôle de premier plan au cinéma. 

    Là une parenthèse : comment ne pas se désoler qu'un acteur aussi immense, de l'importance d'un Jouvet ou d'un Raimu, qui peut tenir des salles entières sous le charme en lisant une fable de La Fontaine, une page de Louis-Ferdinand Céline, un extrait du philosophe réactionnaire Philippe Muray, n’ait pas trouvé un rôle à sa mesure, comment ne pas se désoler qu'aucun grand réalisateur n'ait pu l'employer pour un film majeur ? Qu'est-ce qu'on mettrait en exergue si, par malheur, il disparaissait demain ? La discrète de Christian Vincent, Confidences trop intimes de Patrice Leconte, Alceste à bicyclette de Philippe Le Guay... quelques bons films paisibles ; et puis des apparitions ici et là, souvent brillantes, chez Éric Rohmer ou François Ozon... Rien qui marque durablement. 

    Mais qu'il est bon dans Beaumarchais, un rôle fait pour lui, tout de légèreté, de brio, d'élégance, de désinvolture, de talent... Peut-être parce que, finalement, comme son personnage il privilégie la qualité de sa vie à la qualité de son œuvre... 

    17807.jpgLe film reprend avec une grande fidélité les péripéties dignes d'un roman feuilleton de la vie de Pierre Caron de Beaumarchais entre 1773 et 1780, marquées par le succès des deux pièces qui l'ont immortalisé (Le barbier de Séville et Le mariage de Figaro) et donc ses démêlés avec les Parlements et les financiers (il était néanmoins lui-même à la tête d'une fortune considérable), mais aussi par ses activités d'agent secret au service de la Couronne, son action en faveur des Insurgents d'Amérique et par la faveur des Rois, Louis XV puis Louis XVI, agacés devant un esprit aussi rétif mais admiratifs de son énergie et de son inventivité. Je m'étonne et me réjouis qu'un récit historique qui exige un minimum de connaissances sur cette période complexe des dernières années d'Ancien Régime ait pu remporter un grand succès public, mais je ne suis pas certain que tout le monde ait bien compris la subtilité de plusieurs passages. 

    En tout cas Molinaro, qui a disposé de moyens techniques et financiers importants (voir l'intéressant making off du bonus) a filmé cela avec esprit et dans l'esprit de Guitry : on s'amuse d'ailleurs beaucoup de voir, au fil des séquences, comme chez le Maître, dans ses grandes machines historiques (Si Versailles etc.), surgir des visages d'acteurs connus venir jouer  des rôles de quelques lignes et c'est un bonheur que de les reconnaître au passage (Michel Serrault en Louis XV, mais aussi Jean-Claude Brialy, Jean Yanne, Guy Marchand, François Morel, José Garcia et bien d'autres...) 

    Trav9.jpgEt mention spéciale pour le choix des demoiselles : Claire Nebout prête sa beauté androgyne au Chevalier d'Éon (on ne saurait faire meilleur choix), Isabelle Carré, Florence Thomassin sont de ravissantes soubrettes de théâtre, Sandrine Kiberlain interprète la troisième (et dernière) épouse de l'auteur avec le grand talent qu'on lui connaît. 

    Et Fabrice Luchini, donc, impeccable, rieur, allègre, spirituel. Le monde danse sur un volcan et, depuis que les Parlements, les Jansénistes, la haute noblesse et les Gallicans, coalition improbable et suicidaire, ont eu la peau de la réforme Maupeou, rien ne peut empêcher l'Ancien Régime de courir à sa perte. Il n'est pas certain que Beaumarchais s'en réjouisse, loin de là ; mais que peut-il devant l'aveuglement ?  

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    DVD autour de 5 € .

    Retrouvez l'ensemble des chroniques hebdomadaires de Pierre Builly sur notre patrimoine cinématographique, publiées en principe le dimanche, dans notre catégorie Culture et Civilisation.
  • Aix a célébré le 150ème anniversaire de la naissance de Folco de Baroncelli...

    Nous avons réalisé pour vous un PDF FOLCO DE BARONCELLI CAMARGUE, qui, peut-être vous intéressera... A moins que vous ne préfériez le lire sous la forme de notre article : Tout ce qui est Racines est bon : Folco de Baroncelli, aux origines de la Camargue moderne...

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    (source : La Provence)

    Le chantre, « l’inventeur » de la Camargue est né à Aix-en-Provence. La Ville lui a rendu hommage le 1er novembre, jour de sa naissance

    La biographie de Folco de Baroncelli écrite par la poétesse Henriette Dibon commence en ces termes : « La découverte de la Camargue est récente. Elle ne remonte guère plus haut que la fin du XIXe siècle.

    Jusque-là, elle était à peu près inconnue. Les terres cultivées y étaient peu nombreuses. L’élevage des chevaux y était presque abandonné. La plus grande partie du delta était impénétrable. Son climat rude décourageait tout peuplement. Vers 1880, ce pays d’eaux instables et de terres inachevées, vrai champ de bataille où s’affrontaient les éléments, était encore considéré comme une contrée interdite où ne s’aventuraient que les braconniers, les proscrits, les déserteurs et les contrebandiers. Et puis, un jour, vint un cavalier. »

    Ce cavalier c’est le marquis Folco de Baroncelli que la profession de son père fit naître à Aix, dans le quartier Mazarin, un premier novembre en l’an 1869.

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    Toutefois, les Baroncelli, toujours pour des raisons professionnelles, quitteront assez rapidement la capitale de la Provence. Ainsi Folco passera son enfance chez sa grand-mère au château de Belle Coste, près de Nîmes, puis il épousera la fille du propriétaire du domaine des Fines Roches à Châteauneuf du Pape. Renonçant au destin doré qui lui était promis, le couple s’installera aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Baroncelli crée sa manade et désormais s’y consacrera pleinement voulant rendre aux chevaux et taureaux la pureté de la race, pour éviter que ne se perdent à jamais « les taureaux aux cornes de lyre et les cavales aux crinières d’écume marine ».

    Parallèlement à son activité de manadier, grâce à Folco de Baroncelli la nature camarguaise va prendre un autre visage conte Annelyse Chevalier, auteur de « Le Bois des Rièges » et de « Les Gardians de Camargue » : « les marais et les sansouires vont briller de nouveaux reflets, illuminer les âmes et la littérature régionale.

    639-bced7.jpgFolco aime ce qu’il voit autour de lui en Camargue, aussi nu et aride que ce soit. Et il a cette incroyable capacité en lui de faire changer le regard, de l’éclairer. La beauté cachée de ces paysages, il va les révéler. Il va changer la donne. Jusqu’à les faire aimer, jusqu’à les faire envier, jusqu’à les faire convoiter aussi. Mais lucide et perspicace, il va savoir comment les protéger et en faire une terre inviolable et respectée ».
    « Conscient de la fragilité de cet équilibre naturel devant l’homme et ses aspirations parfois extravagantes quand il s’agit de profit, dès 1922, inquiété par ce projet de drainage du Vaccarès, Baroncelli demande déjà à l’État de créer une sorte de parc naturel ». Une réserve zoologique et botanique est créée en 1927 et le Parc naturel régional de Camargue verra le jour en 1970.

    Par ailleurs, le Parc poursuit et développe toutes les actions entreprises pour la conservation et la promotion des races locales de chevaux et de taureaux. Rappelons que la race du cheval Camargue est reconnue par arrêté ministériel en 1978 avec la création du livre généalogique et qu’en 1999 il est créé le livre généalogique de la race de taureau Camargue, la « Raço di biòu ».

    Folco de Baroncelli le précurseur avait vu juste, il serait satisfait.

    La ville d’Aix qui l’a vu naître, s’associe aux nombreuses manifestations qui, des Saintes-Maries-de-la-Mer à Avignon en passant par Sceaux en région parisienne, jalonnent l’année 2019 en lui rendant hommage ce vendredi premier novembre, jour de sa naissance, en présence des descendants directs du Marquis, du Capoulié du Félibrige et des félibres, du Capitaine et des membres de la Nacioun Gardiano qu’il fonda, de personnalités du monde de la « bouvine » et de Camargue et, très symboliquement, en présence de « Zintkala » cheval Camargue de la lignée baroncellienne.

    lafautearousseau

  • Pourquoi le Dow Jones et les Bourses mondiales vont bientôt s’écrouler

     

    Par Marc Rousset

     

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    Le Dow Jones a atteint le chiffre stratosphérique de 23.539 points vendredi dernier (3.11), tandis que le CAC 40 continuait sa remontée jusqu’à 5.517 et que le Bitcoin, autre indice de la folie spéculative en cours, se dirige allègrement vers les 10.000 dollars. Plus dure et plus violente sera, cette fois, la chute de Wall Street après les corrections de 46 % en 1973, 41 % en 1987, 39 % en 2002, 54 % en 2008 !

    Entre 1921 et 1969, soit pendant 48 années, le Dow Jones a été multiplié par 9, s’élevant de 80 à 720. S’il avait continué au même rythme tendanciel de long terme, il devrait donc être aujourd’hui, en 2017, de l’ordre de 6.300. Il se trouve qu’il est aujourd’hui à 23.539, soit à un niveau quatre fois plus élevé. Pourquoi ?

    Parce que Nixon, en 1971, en abandonnant l’étalon-or et la convertibilité du dollar en or, a fait place nette à l’impérialisme non justifié du dollar, au laxisme monétaire de la Fed et au crédit illimité. De 1969 à 2017, la dette globale des États-Unis (publique + particuliers + entreprises + institutions financières) a été multipliée par 47, passant de 1.500 milliards de dollars à 70.000 milliards de dollars.

    Pendant la même période, le PIB américain, lui, n’a été multiplié que par 19 au lieu de 47. Cela signifie qu’il faut 2,5 dollars de dettes aux États-Unis pour générer un dollar de PIB supplémentaire. Plus grave encore, le PIB états-unien a même baissé de 8 % depuis 2006 en termes réels, selon les chiffres calculés et ajustés par l’inflation de la société Shadowstats, même si les chiffres officiels indiquent une augmentation nominale trompeuse du PIB de 16 %.

    Les dettes énormes et la création monétaire laxiste par la Fed n’arrivent donc plus à s’investir suffisamment dans l’économie productive réelle ; elles se tournent vers la spéculation, l’économie financière, les bulles et les mystérieux 2,5 millions de milliards de dollars des produits dérivés des banques. 

    L’or, lui, paradoxalement, ne réagit pas car il est manipulé par la Fed et les banques occidentales qui font baisser les cours par des prêts d’or des banques centrales tout en intervenant sur les marchés papiers de l’or à terme ; les banques commerciales seraient bien incapables de fournir l’or physique des contrats à terme en cas de nécessité si tous les acheteurs demandaient livraison physique de l’or acheté.

    Le krach boursier à Wall Street est d’autant plus probable que la chute peut provenir également d’un écroulement soudain de la monnaie dollar. L’Iran demande à la Russie de Poutine d’éliminer le dollar pour les transactions en pétrole. La Chine continue son travail de sape dans le même sens par ses pressions sur l’Arabie saoudite et les pays producteurs pour accepter des cotations en yuan, par ses contrats nouveaux de pétrole en yuan-or, et en renforçant le rôle mondial de Shanghai, en collaboration avec Hong Kong, sur le marché de l’or où les livraisons doivent se faire en or physique.

    Si le ratio Dow Jones/cours de l’once d’or – qui était de 1 en 1980, pour passer à 42 en 1999, pour redescendre ensuite à 6 en 2012, pour remonter aujourd’hui à 20, en raison de la bulle boursière sur les actions et de la réévaluation toujours insuffisante du prix de l’or – devait passer en dessous de 0,5, Wall Street connaîtrait cette fois-ci un krach qui correspondrait à l’écroulement complet des Bourses mondiales, du système bancaire et du système financier actuel. 

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    Économiste

    Ancien haut dirigeant d'entreprise

  • François d'Orcival : « Mais comment font les Anglais ? »

    « Non seulement les Britanniques travaillent plus et plus longtemps que nous, mais ils comptent 3 millions d'actifs de plus que nous »

     

    soleil.jpgEn reprenant cet article de François d'Orcival qui nous intéresse comme  essentiellement informatif  [Figaro magazine du 10.08] nous ne faisons pas d'idéologie, nous ne prenons pas l'économie britannique comme modèle, ni son libéralisme comme transposable. A vrai dire, la politique économique des Anglais nous paraît en réalité surtout dominée par deux composantes : le pragmatisme et la défense opiniâtre des intérêts anglais. Cette disposition d'esprit et cette modalité de leur action nous paraissent par contre enviables. Ce sont des qualités qui nous manquent.    LFAR

     

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    L'énergie politique, fiscale et sociale déployée par les gouvernements qui se succèdent outre-Manche laisse rêveur.

    Croissance molle, fragilité politique, blocages pour cause de Brexit… Eh bien, malgré tout ça, les Anglais continuent de figurer devant nous au classement de la production de richesses et de la création d'emplois. Certes, si nos populations sont comparables, selon les sources (65,6 millions de Britanniques), ils produisent plus de richesses par tête que nous (40.050 dollars contre 38.178, chiffres de la Coface) et leur dette publique est inférieure de 10 points à la nôtre - en baissant même chaque année -: 87,2 % du PIB contre 97,6 % ! 

    Explication : non seulement les Britanniques travaillent plus et plus longtemps que nous, mais ils comptent 3 millions d'actifs de plus que nous (32,4 contre 29,3)… En un an, nous avons créé 341.000 emplois et eux, 542.000 emplois privés venus compenser la diminution de 100.000 emplois publics ! Un dernier chiffre pour couronner le tout : leur taux d'activité des 16-64 ans vient d'atteindre les 75,7 % - un record jamais franchi depuis quarante-sept ans ! Le nôtre est aussi à son plus haut (depuis 1975), mais il se place à 4 points derrière… Bref, taux de chômage français: 9,4 % des actifs ; taux britannique: 4,2 %.

    2015-11-23T091410Z_1404769028_PM1EBBN0SAE01_RTRMADP_3_FRANCE-SHOOTING-HOLLANDE-CAMERON.jpgQuel est donc le secret ? Une énergique politique, fiscale et sociale. Ce que les dirigistes français appellent d'un mot anglais devenu un épouvantail du vocabulaire politique: le dumping ! On se souvient de la phrase prononcée par David Cameron, alors premier ministre de Sa Majesté, devant un parterre de chefs d'entreprise français en 2012 quand François Hollande décidait d'augmenter massivement leurs impôts : « Pour vous, nous déroulerons le tapis rouge. » Comprendre : nous, nous allons vous les baisser pour vous attirer.

    2017-10-12t120702z_2115238496_rc176dd4e230_rtrmadp_3_britain-eu-785x589.jpgCette phrase reste la frayeur de nos énarques fervents défenseurs du « modèle social français » - et européen. Ce que ceux-ci redoutent par-dessus tout: que les « Brits » qui s'en sortent déjà si bien ne profitent du Brexit pour créer chez eux une gigantesque zone franche ouverte sur le grand large. D'où la position de blocage adoptée par les commissaires européens, à commencer par celui chargé de la négociation, le Français Michel Barnier, qui s'est fait leur porte-parole. Or, plus celui-ci bloque, plus il donne de temps aux Anglais pour adapter leur économie et leurs finances à la sortie de l'actuel cadre européen en peaufinant ce « tapis rouge » ou ce « dumping fiscal » tant décrié… 

     

    A lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Notre vieil « ennemi héréditaire », l'Angleterre ...

    Guerre fiscale intra-européenne 

  • Sahel : entre jihadisme universaliste et jihadisme ethnique, par Bernard Lugan.

    Source : http://bernardlugan.blogspot.com/

    L’attaque dans la nuit de mercredi 10 à jeudi 11 juin d’un poste frontière entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, est la première action jihadiste visant la Côte d’Ivoire depuis les attentats de Grand Bassam en 2016. Elle s’inscrit dans le cadre de la lutte à mort opposant l’EIGS (Etat islamique dans le Grand Sahara) à AQMI (Al-Quaïda pour le Maghreb islamique).

    bernard lugan.jpgDans la partie ouest du Sahel, le jihadisme a en effet éclaté en deux grands courants qui, désormais, se combattent :

    - L’un, celui de l’EIGS (Etat islamique dans le Grand Sahara), est rattaché à Daech et il a pour objectif la création dans toute la BSS (Bande sahélo-saharienne), d’un vaste califat trans-ethnique remplaçant les actuels Etats. Son chef, Adnane Abou Walid al-Saharaoui est un arabe Réguibat, ancien cadre du Polisario.

    - L’autre, celui d’Aqmi (Al-Quaïda pour le Maghreb islamique), est l’émanation de larges fractions de deux grands peuples, les Touareg et les Peul, dont les chefs locaux, le Touareg Iyad Ag Ghali et le Peul Ahmadou Koufa, ne prônent pas la destruction des actuels Etats sahéliens.

     

    Les revendications des Touareg de l’Azawad n’étant pas celles des Peul du Macina, du Soum ou du Liptako, c’était donc tout à fait artificiellement que leurs combattants s’étaient réunis sous la bannière d’Al-Qaïda qui, tout comme Daech, revendique le califat, donc la destruction des Etats sahéliens.

    Cette artificialité a fini par aboutir à une fracture entre l’Algérien Abdelmalek Droukdal, chef d’Al-Qaïda pour toute l’Afrique du Nord et la BSS, et les deux principaux chefs ethno-islamistes régionaux, à savoir Iyad Ag Ghali et Ahmadou Koufa. Ces deux derniers qui détiennent une partie des clés du conflit, négocient actuellement avec Bamako. Iyad Ag Ghali sous les auspices de son parrain algérien inquiet de la progression régionale de Daech ; Ahmadou Koufa sous celles de son mentor, l’imam Dicko.

    Comme je l’explique dans mon communiqué en date du 6 juin, Abdelmalek Droukdal qui était opposé à ces négociations, avait décidé de restaurer son autorité sur Iyad Ag Ghali et Ahmadou Koufa. Or, sa tentative de torpiller de futurs accords de paix qui sont actuellement l’objet de fines et plus que complexes discussions, a été très mal vue à Alger. D’autant plus que, depuis quelques semaines, le président Tebboune a tiré de leur état de « demi-soldes » certains des anciens du DRS, vrais « connaisseurs » du dossier, qui avaient été écartés par le général Gaïd Salah et le clan Bouteflika.

    La mort d’Abdelmalek Droukdal et de trois de ses commandants locaux, à savoir Sidi Mohamed Hame, Abou Loqman alias Taoufik Chaib et Ag Baye Elkheir, le 3 juin, à Talahandak, dans le cercle de Tessalit au Mali, à quelques kilomètres de la frontière algérienne, achève donc de rendre leur liberté à Iyad Ag Ghali et à Ahmadou Koufa.

    Enfin, comme les « émirs algériens » qui ont longtemps dirigé Al-Qaïda dans la BSS ont été tués les-uns après les autres, l’élimination d’Abdelmalek Droukdal marque la fin d’une période. Désormais, Al- Qaïda dans la BSS n’est plus dirigé par des étrangers, par des « Arabes », par des Algériens, mais par des « régionaux » qui ont une approche politique régionale et dont les revendications sont d’abord des résurgences enracinées dans leurs peuples, comme je le montre dans mon livre Les guerres du Sahel des origines à nos jours. Depuis des années, j’écris ainsi que les composantes locales d’Aqmi se servent de l’islam comme paravent de revendications d’abord ethno-politiques, ce qui se vérifie actuellement sous nos yeux.

     

    Nous sommes donc, et une fois encore, face au retour, sous une forme « modernisée », de la grande réalité africaine qui est l’ethnie. S’il en était encore besoin, ces évènements montrent en effet que, certes, l’ethnie n’explique évidemment pas tout… mais que rien ne s’explique sans elle...

    Reste donc Daech, dont la destruction dans la BSS ne pourra se faire qu’en :

    1) Opposant sa direction allogène, dont le « marocain » Adnane Abou Walid al-Saharaoui, à ses troupes authigènes.

    2) Exacerbant les contradictions entre les revendications de ses diverses composantes ethniques, tribales et claniques.

    3) Empêchant notre « loyal allié » Turc au sein de l’OTAN de ravitailler les combattants de Daech. Mais, si la déroute du maréchal Haftar se poursuivait et si ses troupes perdaient le contrôle du Fezzan comme cela semble être en cours, alors...

     

    Bernard Lugan

  • En Italie, Facebook condamné pour censure et atteinte à la liberté d’expression.

    C’est un revers historique pour Facebook en Europe. La justice italienne a en effet confirmé la supériorité de la loi nationale sur l’arbitraire des règles privées de Facebook dans le cadre d’un litige entre l’entreprise américaine et le mouvement politique CasaPound. Laurent Solly, l’ancien préfet hors-cadre nommé directeur de Facebook pour la zone Europe du Sud -- comprenant l’Italie et la France -- voit la censure de Facebook fragilisée par cette décision judiciaire de première importance.

    Nous proposons aux lecteurs de Polémia la traduction d’un article du site Secolo d’Italia : Casapound gagne encore en justice. Facebook condamné à garder leur page ouverte.

    Le Tribunal civil de Rome a rejeté le recours déposé par le réseau social contre l’ordonnance [à effet immédiat] qui ordonnait la réactivation de la page principale de CasaPound Italia.
    Une réponse est arrivée après plus de trois mois. L’audience au cours de laquelle Facebook a déposé la plainte s’est tenue le 14 février.
    C’est le site du Primato Nazionale qui révèle le dernier épisode du bras de fer.

    « Nous savons donc aujourd’hui que cette plainte a été rejetée. Et que les dispositions de la juge Stefania Garrisi ont été confirmées. Cela signifie que la page CasaPound et le profil de Davide Di Stefano, défendus par les avocats Augusto Sinagra et Guido Colaiacovo, restent actifs. Facebook est également condamné à payer des frais de justice pour 12 000 euros. »

    Dans une intervention signée par lui, Davide Di Stefano explique que les attendus de la sentence confirment la supériorité hiérarchique des principes constitutionnels et du droit italien par rapport aux « normes de la communauté » du géant social et aux contrats privés.

    Dans la disposition du collège composé des juges Claudia Pedrelli, Fausto Basile et Vittorio Carlomagno, est indiquée « l’impossibilité de reconnaître à une entité privée, telle que Facebook Ireland, sur la base de dispositions marchandes et donc en raison de la disparité de la force contractuelle, des pouvoirs ayant substantiellement incidence sur la liberté d’expression de pensée et d’association, et qui dépasseraient ainsi les limites que le législateur lui-même s’est fixées en droit pénal ».

    « L’arrêt -- explique la Cour – se trouve conforté dans le fait que, comme indiqué dans l’ordonnance attaquée, CasaPound est ouvertement présent dans le paysage politique depuis de nombreuses années ».

    « L’exclusion de CasaPound de la plateforme -- écrivent les magistrats -- doit donc être considérée comme injustifiée sous tous les profils mentionnés par Facebook Ireland ».

    « Le periculum in mora [danger/dommage causé par le retard, NdT] doit être considéré comme subsistant sur la base des considérations formulées dans l’ordonnance contre laquelle il a été fait recours, qui méritent d’être pleinement partagées, sur le rôle prééminent et relevant joué par Facebook dans les réseaux sociaux. Et, donc, objectivement aussi dans la participation au débat politique ».

    N’appartient donc pas à Facebook  « la fonction d’attribuer de manière générale à une association une “licence” établissant le caractère licite d’une association. Étant donné que la condition et la limite de l’activité de toute association est le respect de la loi. Dont la vérification est laissée au contrôle juridictionnel général ».

    Dans l’ordonnance des juges du Tribunal civil de Rome, il est fait référence aux articles 18 et 21 de la Constitution, sur la liberté d’association et la liberté de pensée.
    Par conséquent, et peu importe que CasaPound soit un parti ou non, la priorité de la primauté nationale, la liberté d’association et de pensée doit être garantie.

    « Il n’a pas trouvé que CasaPound relève de la définition d’une organisation incitant à la haine telle que prévue par les Standards de la Communauté [Facebook], c’est-à-dire “engagée dans la violence” par des actions de ”haine organisée” et ”de violence organisée ou d’activité criminelle” », peut-on toujours lire dans l’ordonnance.

    Qui conclut en expliquant comment, « en l’absence de violations constatées et de ne pas pouvoir apprécier le caractère préventif des objectifs de l’association au regard des principes constitutionnels, la désactivation de la page Facebook est injustifiée. Elle est à l’origine d’un préjudice non susceptible de réparation en contrepartie, relatif à la participation de CasaPound au débat politique, ayant incidence sur des biens protégés par la Constitution ».

    Secolo d’Italia
    30/05/2020

    Crédit photo : Domaine public

  • Joseph Thouvenel : “Ces radios de service public qui prennent des positions idéologiques n’ont qu’à se faire financer pa

    Joseph Thouvenel partage la pétition des Emancipés, un collectif qui exige la suppression de la contribution à l’audiovisuel public. Une manière de protester contre le refus des radios de service public de passer des publicités payantes pour les Chrétiens d’Orient en raison de leur dénomination “chrétien”.

    L’occasion de revenir avec Joseph Thouvenel sur ces “humoristes” qui tournent les chrétiens en dérision.

    https://soundcloud.com/bvoltaire/joseph-thouvenel-8

    Vous avez partagé une pétition des émancipés pour qu’ils exigent la suppression de la contribution à l’audio visuel public, le nouveau nom de la redevance télévisée que toute personne est censée payer à partir du moment où elle possède la télévision. Pourquoi avoir lancé cette initiative ?

    Une très grosse goutte vient de faire déborder le vase. Les radios de service public annoncent qu’elles ne vont pas passer de publicités payantes pour une organisation. Dans cette publicité, il y a le terme infamant de chrétiens d’Orient. On nous dit dans un premier temps que les règles déontologiques ne permettent pas de parler de chrétien dans les publicités des antennes de radio de service public. Il se trouve que je suis chrétien et j’estime qu’avec des millions d’hommes pendant des générations et des générations, nous sommes de ceux qui avons fait ce pays. Nous n’allons pas nous faire ni ignorer ni insulter par les radios de service public que nous finançons.

    Vous êtes le secrétaire confédéral de la CFTC, le syndicat des travailleurs chrétiens. Doit-on supposer dans cette logique que la CFTC ne peut plus avoir la parole dans le service public ?

    Je m’exprime à titre, à la fois personnel, et de ceux qui vient d’émerger, qui s’appelle émancipés, pas du tout au nom de l’organisation syndicale CFTC. Effectivement, dans CFTC, le terme de chrétien apparaît. Dans la logique du service public, on pourrait nous interdire d’avoir accès à l’antenne, parce que nous avons ce terme de chrétien. On est franchement en train de marcher sur la tête. Des gens se mettent comme des gardes-chiourme de la pensée unique autorisée et se posent en arbitre. Une vague de protestation se lève. Par conséquent, le service public revient en arrière et nous dit que, puisque c’était un appel pour une action humanitaire au bénéfice de toutes les populations dans le besoin quelles qu’elles soient, c’est ainsi compatible. De quel droit la radio de service public qui dépend de l’État peut venir nous dire que la publicité que nous faisons est acceptable ou non. On nous explique que l’on peut parler de presque tout, mais il ne faudrait pas parler de Dieu dans l’espace public. Je suis désolé, ils nous parlent de neutralité. Lorsqu’on évacue Dieu de l’espace public, on n’est pas neutre. Lorsqu’on évacue la foi, on n’est pas neutre. Lorsqu’on évacue la transcendance, on n’est pas neutre. Il ne s’agit pas de neutralité, mais d’une position idéologique que chacun peut avoir, mais une position idéologique qui veut s’imposer à tous par nos impôts. Tous ceux qui refusent cette idéologie de surveillance, de gardien des idées et des pensées, demandent que l’on cesse de financer.

    Vous avez parlé de goutte d’eau en début de cette interview. À quoi, faites vous allusion ?

    De façon presque récurrente, il y a un certain nombre de sketches sur la radio de service public absolument insultants. Je ne peux même pas vous retranscrire les termes qui ont été utilisés pour parler du Christ.

    Vous faites sans doute allusion à une chanson de l’humoriste Frédéric Fromet.

    Lorsque vous dites humoriste, je vous laisse la responsabilité de vos propos.

    Cette redevance est évidemment au cœur des débats depuis de nombreuses années. Certains députés, certains politiques et certains membres du gouvernement voudraient la rendre obligatoire que vous ayez ou non la télévision. Le sens à l’air d’aller à l’opposition de ce que vous voudriez…

    Je comprends tout à fait leur logique, l’obligation de se prosterner devant ceux qui nous attaquent, c’est-à-dire la logique de la grande lâcheté. Je suis désolé, ces radios qui prennent des positions idéologiques n’ont qu’à se faire financer par ceux qui apprécient, aiment et soutiennent cette idéologie. Et les autres, on peut faire autre chose. Nous sommes en train de tomber dans une société qui veut nous supprimer toutes les libertés. Elle nous donne des obligations, même si nous ne voulons pas. Sous l’emballage de liberté, c’est tout sauf de la liberté. C’est ce que nous voulons exprimer avec cette pétition. Je crois que cela va se faire dans la durée. Vous n’avez pas fini d’entendre parler des émancipés. Nous en avons assez ! Tout à fait pacifiquement, nous allons arrêter de nous faire piétiner.

     

    Joseph Thouvenel

    Secrétaire confédéral de la CFTC, président de l'Union départementale de Paris.
     
  • Des violences urbaines sous contrôle, mais jusqu’à quand ?, par Olivier Damien.

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    Lyon, Rillieux-la-Pape, Beauvais, Metz, Longwy, Montbéliard, Tomblaine… la liste des villes où sévissent quotidiennement des violences urbaines est désormais trop longue pour pouvoir être citée intégralement. Ainsi, des dizaines de milliers de nos concitoyens sont confrontés à la violence, aux dégradations et à la mise à sac des quartiers dans lesquels ils vivent, non plus pour le meilleur, mais dorénavant pour le pire.

    5.jpegVoitures incendiées, Abribus™ détruits, commerces endommagés, équipements publics saccagés : tel est le spectacle qui s’offre à leurs yeux, chaque matin, après des nuits d’émeutes qui n’en finissent plus. Voilà le résultat d’années de laxisme, de laisser-faire et d’indulgence coupable à l’égard de caïds qui n’ont qu’une idée : mettre à bas les valeurs de la République et poursuivre leurs trafics en toute impunité.

    Car ne nous y trompons pas, il y a longtemps que, dans ces endroits perdus de notre territoire, les revendications sociales qui servaient hier à justifier tous les débordements ont cédé le pas à une volonté farouche de s’opposer à l’État et d’imposer, par la force, la loi des bandes et des communautés. Le vieil argument qui voulait que la délinquance et la violence soient les signes de révolte d’une population paupérisée et marginalisée est aujourd’hui, chaque jour, contredit par l’actualité. De fait, des milliards de francs puis d’euros ont été injectés au cours des dernières décennies dans ces quartiers en difficultés économiques et sociales (entre 120 et 180 milliards d’euros en quarante ans). De nombreux plans et programmes d’actions ont été mis en œuvre et développés pour venir en aide aux populations les plus défavorisées, notamment par le biais de subventions à près de 15.000 associations ! La jeunesse de ces quartiers a, en particulier, pu profiter d’une manne financière sans équivalent ailleurs dans notre pays. Résultat ? La situation n’a cessé de se dégrader. L’argent public a été déversé dans un puits sans fond, quand il n’a pas, tout simplement, été détourné par certaines familles ou certains clans. Si la même ardeur financière avait été appliquée à nos campagnes, de nombreux villages de France seraient, aujourd’hui, florissants et nos agriculteurs pourraient vivre dignement.

    Le constat est donc sans appel. Les politiques de la ville (à laquelle le gouvernement Castex vient d’octroyer une énième enveloppe de 3,5 milliards d’euros) ont été, à de très rares exceptions près, des échecs patents. Nombre de villes et de quartiers qui ont vu arriver l’argent des contribuables à flots sont maintenant gangrenés par le crime. Les réseaux mafieux ont pris possession de lieux où même la police ne pénètre plus, si ce n’est à l’occasion d’opérations de police judiciaire de grande envergure longuement préparées en amont. C’est, d’ailleurs, souvent à l’issue de ces opérations que se déclenchent les violences urbaines ! Soucieuses de protéger « leurs territoires », lieux de trafics divers et variés (drogue, tabac, alcool, armes, etc.), les bandes n’hésitent pas à déclencher une véritable guerre de guérilla contre les forces de l’ordre. Attaques de commissariats ou de casernes de gendarmerie, embuscades destinées aux policiers, aux gendarmes, voire même aux pompiers, tout est mis en œuvre pour que ces espaces restent sous le contrôle de ces criminels.

    Face à ce qui est clairement devenu un conflit ouvert entre l’État et des bandes séparatistes, la riposte demeure insuffisante et largement inadaptée. Absence de politique sécuritaire en rapport avec le phénomène, insuffisance des effectifs de police et de gendarmerie dans les zones concernées, cadres juridiques inopérants face à cette nouvelle forme de criminalité, l’État se retrouve en situation de subir des événements sur lesquels il n’a plus prise. Bien plus, la question qui actuellement s’impose est celle de savoir si, en cas d’embrasement général, l’ordre public pourrait encore être préservé dans notre pays. La réponse, à défaut d’une réaction énergique et rapide des pouvoirs publics, mais qui est de plus en plus improbable, est clairement non. La France est sur une poudrière. Et le calme très relatif qui semble encore régner en apparence ne repose que sur la capacité de nos forces de l’ordre à amortir les chocs répétés qui leur sont portés. Équilibre précaire s’il en est, mais qui peut se rompre à tout moment, ce qui ferait, à n’en pas douter, basculer notre pays dans le chaos.

     

    Olivier Damien

    Docteur en droit – Commissaire divisionnaire honoraire - Ancien secrétaire général du syndicat des commissaires de police