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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Quel est l’ennemi de l’OTAN ? (2) par Christian Vanneste

    Il y a une incroyable distance entre la prodigieuse puissance militaire de l’Otan, le poids économique de ses membres, et la réunion mondaine dont le 70e anniversaire a donné l’affligeant spectacle à Londres. M. Macron avait joué les matamores en renversant la table avec la formule ravageuse de « l’Otan en état de mort cérébrale ». Des critiques acerbes lui avaient répondu : Le président turc Recep Tayyip Erdogan n’avait pas hésité à l’insulter, le Président Trump à le gourmander, et Mme Merkel à se désolidariser…. On allait voir ce que l’on allait voir…. Et, on n’a rien vu du tout !

    3309368304.jpgLe Président français, au deuxième rang de « la photo de famille » faisait triste figure. Erdogan n’a pas été menacé d’exclusion malgré la Syrie et l’achat de missiles russes. Il a en revanche accepté l’adoption des nouveaux plans de sécurité régionaux pour la Baltique, la Pologne, la Turquie et le flanc sud de l’Alliance, et a signé le texte final, car celui-ci condamne le terrorisme «sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations» et le considère comme «une menace persistante pour nous tous». Dans le texte, les alliés se sont notamment entendus sur le « défi » chinois et « la menace que représentent les actions agressives » de la Russie. Pas un mot sur la réponse que les alliés pourraient faire à une attaque contre les troupes turques en Syrie où elles interviennent sans mandat de l’Otan et en dehors des règles internationales, sauf le vague rappel de l’article 5 du traité de Washington qui stipule la solidarité entre membres. Rien n’a changé, la paralysie générale a répondu à la mort cérébrale, et on chercherait en vain le moindre succès de la diplomatie française.

    La question fondamentale posée par le Président Macron était : qui est l’ennemi ? Selon lui, la Russie est à la fois une menace, un voisin et un partenaire. Elle demeure néanmoins la cible principale, mais pas la seule puisque la Chine est désormais visée, elle-aussi. En revanche, tout le monde semble d’accord pour considérer le terrorisme comme le principal ennemi, ce qui est une absurdité. Le terrorisme n’est pas un ennemi, mais l’un des moyens que peuvent utiliser les ennemis. Le déplacement d’un adversaire concret vers l’arme qu’il utilise traduit l’absence de réponse à la question essentielle qui était posée. Le comble, c’est que M.Macron lui-même, dont le Président Trump s’est plu à souligner la formidable non-réponse lorsqu’il l’interrogeait sur les djihadistes « français », a confirmé involontairement son talent à ne pas répondre à une question qui était pourtant la sienne. Ainsi, pour lui, ni la Russie, ni la Chine ne seraient des ennemies. Ce serait le terrorisme, qu’il a cru bon préciser en nommant « Daesh » et, quel progrès, Al-Qaïda, mais en évitant soigneusement le mot « islamiste ». Que cache cette soudaine pudeur ? L’ennemi s’est pourtant désigné lui-même : en Afghanistan, c’est l’islamisme des Talibans. Au Sahel, où la France est en première ligne et vient de perdre 13 soldats de l’opération Barkhane, c’est l’islamisme entre autres de l’EIGS. En Syrie, l’ennemi, ce sont toujours les groupes soit de l’Etat islamique, soit ceux d’Al Qaïda, ex-Al-Nosra devenue Tayat Tahrir-Al-Cham, qui domine largement la poche d’Idleb et auxquels nous ne faisons pas la guerre. Ce sont les Russes et les Syriens qui la font. Quelle est l’attitude de la Turquie ? Elle soutient en Syrie d’autre rebelles, des islamistes aussi, liés aux Frères Musulmans, qui ont joué un rôle de premier plan dans la guerre suscitée dans le pays avec différents masques, l’ASL, notre grande alliée « démocratique », puis le FNL qui a rejoint la prétendue « Armée Nationale Syrienne » chassée d’Idleb et qui se bat aujourd’hui contre les Kurdes le long de la bande territoriale occupée illégalement par l’armée turque. Chacun sait que ces supplétifs sont pour beaucoup d’anciens tueurs de l’Etat islamique dont le comportement révèle l’origine. Et, si on regarde la Libye, on voit une fois encore cette alliance entre Turquie et Frères Musulmans, alliés aussi au Qatar, à travers les puissantes milices de Misrata. C’est elle qui entretient la partition du pays et maintient la porosité et les trafics avec les pays du Sahel et d’Afrique sub-saharienne… Objectivement, c’est la Turquie qui est notre ennemie, et avec elle un certain nombre d’Etats musulmans avec lesquels nous faisons des affaires… Mais manifestement, il ne faut pas le dire, ni même le penser…

    Il n’était pas nécessaire de donner, paraît-il, un « coup de pied dans la fourmilière » pour la consolider à ce point et pour entretenir l’ambiguïté plus que jamais. A Londres, on a peu parlé de l’Iran un pays essentiel à tous points de vue, dont les Etats-Unis ont fait « leur » ennemi privilégié. Les intérêts de l’Europe, et en particulier de la France n’y ont pas avancé. On espérait avec l’ouverture vers la Russie et l’idée d’une Europe-puissance plus que marché, une sorte de néo-gaullisme. On a compris qu’avec une défense européenne, pilier de l’Otan, il n’en était rien. Beaucoup de bruit pour rien… (Fin)

  • Le Nouveau Monde ? Faut-il en rire ou en pleurer ? par Christian Vanneste

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    Christian Vanneste, fidèle "ami" de notre page facebook nous a fait parvenir l'article suivant, avec lequel nous sommes - est-il besoin de le dire ? - en plein accord...

    Il est en plein accord avec ce qu'écrivait ici-même, samedi matin, un autre excellent ami, Marc Rousset :

    Richard Ferrand doit démissionner !

     

    Gérard Collomb en soutenant l’un des premiers Macron avait annoncé le « nouveau monde ». Il est, depuis », retourné à son port d’attache de Lyon. Il est vrai que le monde de Macron n’est pas l’Amérique et ressemble beaucoup à l’ancien en plus moche. Sans doute a-t-il amélioré sa productivité, car depuis le vote de la loi initialement dite de « moralisation de la vie publique » et le départ précipité de son père porteur, François Bayrou, accompagné de son inséparable Marielle de Sarnez, pour cause d’emplois fictifs au Modem, la liste s’allonge des élus de la majorité qui à défaut de moraliser la politique, démoralisent l’opinion publique. Cela avait commencé avec la spontanéité musclée d’élus de la diversité : M’Jid El-Guerrab, député LREM, ex-socialiste, avait argumenté un débat à coups de casque et envoyé son interlocuteur aux soins intensifs ; Laetitia Avia était accusée d’avoir payé une note de taxi à coups de dents. Depuis, ils se sont rachetés, le premier participant à une commission d’enquête parlementaire sur les violences de l’extrême-droite, et la seconde portant une loi liberticide sur internet.

     

    Récemment, avec rapidité, la liste s’est allongée. Le député Mustapha Laabid, LREM ex-socialiste, a été condamné pour abus de confiance au préjudice d’une association d’insertion professionnelle. Sa peine de 6 mois de prison avec sursis et 3 ans d’inéligibilité est inférieure à celle qui a frappé les identitaires qui ont manifesté dans les Alpes. Il a fait appel et reste député. En revanche, Le sénateur LREM de l’Hérault et ancien responsable socialiste Robert Navarro est définitivement condamné pour abus de confiance au détriment du PS. Son pourvoi en cassation rejeté, il est privé de ses droits civiques pendant 3 ans. Le parachute s’est manifestement ouvert trop tard. Aux dernières nouvelles, selon Mediapart, le député LREM Jean-Jacques Bridey aurait bénéficié d’un double remboursement de certaines de ses notes de frais. L’élu plaide la distraction sur certains doublons. Des « doublons », le pirate !

     

    L’Hôtel de Lassay, la prestigieuse résidence du 4e personnage de l’Etat, le Président de l’Assemblée Nationale, est devenu un endroit dangereux. François de Rugy y consommait trop de homards. L’occupant actuel, Richard Ferrand, député LREM, ex-socialiste, faut-il le préciser, est la cerise sur le gâteau de la confiance dans la politique servi par la Macronie. On évoquait à son propos une sordide affaire d’achat d’un immeuble pour le compte d’une SCI créée ensuite par sa compagne et loué par lui, en tant que directeur des Mutuelles de Bretagne, selon la promesse qui justifiait le prêt obtenu par la SCI, les travaux payés par l’organisme social, et qui a abouti à la multiplication de la valeur du bien. Une belle opération que le Parquet de Brest avait classée, mais qui a conduit à une mise en examen à Lille ! Sans préjuger de la suite, on peut se réjouir d’une belle séquence d’arroseur arrosé lorsqu’on se rappelle les tweets du père la vertu Ferrand à l’encontre de Sarkozy ( « racaille d’Etat) ou de Fillon ( « Une droite voudrait que soit placé dans nos mairies et nos écoles le portrait d’un homme mis en examen » ), et qui ôtaient au mis en examen toute autorité morale, au mépris de la présomption d’innocence. Aujourd’hui, il s’accroche à son perchoir avec la dignité et le désintéressement propres au personnage. Bonne nouvelle : il a reçu des soutiens, notamment celui du député du Rhône Bruno Bonnell, l’ancien patron d’Infogrames, élu dans la 6e circonscription du Rhône. En 2008, sa société de jeux vidéo avait été condamnée à verser 40.000 euros à l’Autorité des marchés financiers, selon Mediapart. Bruno Bonnell aurait fait varier“artificiellement” le cours de son titre en achetant et revendant des actions en 2002 et 2003. Il aurait également“restructuré” son patrimoine après son divorce afin d’échapper à l’impôt sur la fortune et domicilié deux de ses sociétés dans un paradis fiscal. Très représentatif des élus de « la société civile », Bonnel ne fait pratiquement rien à l’Assemblée et ne veut surtout pas jouer les assistantes sociales dans sa circonscription. On l’a quand même entendu pour minimiser l’assassinat de Timothy par un immigré afghan à Villeurbanne en le limitant à un acte de démence ! Il est bien sûr farouchement contre le populisme, à moins que ce ne soit contre le peuple : « Si on faisait des référendums, les gens voteraient pour la peine de mort et seraient plus durs sur l’immigration. »

     

    Ferrand a reçu un soutien d’un poids inestimable, celui du président de la République. Mais on attend avec impatience les suites de la plainte déposée par le député LR Alain Marleix au sujet de la vente d’Alstom à Général Electric, du rôle joué par M. Macron dans cette opération, de son mensonge devant une commission de l’Assemblée Nationale, et plus généralement du financement de sa campagne. A côté de ces affaires, il ne reste que des broutilles, trop nombreuses toutefois pour ne pas soulever une suspicion légitime sur la « morale » du régime que subit notre pays : c’est l’épouse de Gilles Le Gendre, le si intelligent donneur de leçons et président du groupe LREM à l’Assemblée, qui est nommée directrice de la communication à « La Française des Jeux » ; c’est Yves Lévy, époux d’Agnès Buzyn, qui est nommé Conseiller d’Etat extraordinaire, un poste rare et convoité. Faut-il en pleurer ? Faut-il en rire ? Pour finir sur une note rieuse, citons l’inénarrable Claire O’Petit, championne incontestée de la gaffe, et condamnée à « une interdiction de diriger, gérer, administrer ou contrôler directement ou indirectement toute entreprise commerciale ou artisanale […] pour une durée de cinq ans ». Elle a fait appel et continue de représenter dans l’hémicycle l’expérience de la société civile. Quant à Corinne Vignon, son ancien métier d’Astrologue, qui lui avait valu un signalement pour dissimulation de revenus, ne lui a pas permis de prévoir la question d’un journaliste sur la réforme des retraites, qu’elle a en charge. Sa réponse est d’une confusion qui tourne à la farce...

  • « Ne venez pas me faire la morale » : Macron très cash avec des étudiants burkinabè

     

    Par Challenges.fr [le 28.11.2017 à 20 h 29]

    Emmanuel Macron s'est montré direct lors de son déplacement au Burkina Faso, à l'occasion d'une rencontre avec des étudiants de l'Université de Ouagadougou.  Sur bien des points, il a raison, ses propos sonnent juste et le sont.  Sauf que, comme le dit Zemmour, Macron rime avec raison, mais pas avec action. Quelle peut et doit être la politique africaine de la France ? Nous y reviendrons lundi prochain.  LFAR 

     

    sans-titre.pngLe lieu : l'amphithéâtre de l'université de Ouagadougou, bondé. La climatisation tourne à fond, elle qui ne marche habituellement jamais. Les personnages : 800 étudiants du Burkina Faso, impatients de débattre. Face à eux, le président français Emmanuel Macron vient de discourir deux heures, appelant les Africains à résoudre eux-mêmes leurs problèmes.

    C'est le moment des questions-réponses. Les jeunes, souvent très politisés, reprochent pour beaucoup à la France un rôle néo-colonial. Les échanges s'enflamment dans un brouhaha croissant mais bon enfant. Au pupitre, Emmanuel Macron, sourire en coin, élève de plus en plus la voix, sans craindre d'en découdre, ravi de se jeter dans l'arène pour les convaincre. Ironie, autodérision, pédagogie, émotion, logique, moquerie, plaidoyer : le chef de l'Etat utilise toutes les facettes pour convaincre.

    « Ne venez pas me parler comme ça des soldats français »

    « Imaginez une jeune femme qui vit à Angoulême, en France », dit-il à une étudiante qui critique la présence des soldats français au Burkina. « Elle n'a peut-être jamais entendu parler du Burkina. Son jeune frère est peut-être mort ces derniers mois pour vous sauver. Et vous la remerciez en disant ça ? Vous n'avez pas votre jeune frère qui est en train de se battre sur le sol belge ou français. Ne venez pas me parler comme ça des soldats français. Vous ne devez qu'une chose aux soldats français, les applaudir », dit-il récoltant... des applaudissements.

    « J'ai apprécié positivement son discours, cependant sur l'impérialisme français, la présence des bases françaises en Afrique, il a botté en touche », s'insurge Modeste Bagoro, étudiant en mathématiques.

    Alors qu'une étudiante lui demande si la climatisation restera branchée après son départ, il s'écrie : « Vous me parlez comme si j'étais toujours une puissance coloniale... Je ne veux pas m'occuper de la climatisation dans les universités du Burkina, c'est le travail du président (burkinabè Roch Marc Christian) Kaboré ! ». Et, se moquant de son homologue qui quitte la salle : « Du coup il s'en va ! Il est parti réparer la climatisation ! », plaisante Macron. Un malaise s'installe, certains craignent l'incident diplomatique, que le président Kaboré se soit vexé... Il reviendra plus tard, souriant.

    « N'ayez pas une approche bêtement post-coloniale »

    Le débat se poursuit. A une question sur le franc CFA et « l'or du Burkina » qui serait déposé à la Banque de France, et s'il a « peur » d'en parler, Macron rétorque : « Qui fait des études d'économie ici ? » Aucune main ne se lève... « Si quelqu'un peut me dire où l'or burkinabè est caché à Paris je suis preneur ! Il n'y en a pas, il faut être sérieux. Tout le monde va se calmer ». Avant d'expliquer, pédagogique, qu'il existe bien des dépôts de réserve à la banque centrale indispensables pour garantir une monnaie.

    « N'ayez pas des obsessions », poursuit-il sur le CFA. « Si demain quelqu'un décide de ne plus en être membre, il n'y est plus ». Se retournant vers le place toujours vacante du président Kaboré, il ironise : « Dès qu'il aura réparé la clim' de l'amphithéâtre il sortira de la zone franc, vous l'avez compris ! » 

    « Ce n'est pas aussi facile qu'il le dit car il y a un risque que la France retire tous ses intérêts. Donc la sortie du franc CFA se présente comme un couteau tranchant pour nous-mêmes », estime un étudiant. Macron s'agace : « N'ayez pas ce discours de revendication post-colonialiste qui n'est pas de votre génération. N'ayez pas une approche bêtement post-coloniale ou anti-impérialiste ».

    « C'est ridicule, qui va financer ça ? »

    Quand un étudiant lui demande d'ouvrir les frontières aux migrants, il répond : « Je ne peux pas expliquer à mes classes moyennes qui ont travaillé, qui paient des impôts, que c'est formidable, qu'on va accueillir tout le monde. C'est ridicule, qui va financer ça ? Vous allez nourrir le racisme et la xénophobie. Ca n'existe pas les frontières ouvertes à tous les vents, ça ne marche pas ».

    Sur l'esclavage en Libye, il attaque : « Qui sont les auteurs du trafic ? Ce sont des Africains, mon ami ! Posez-vous la question, arrêtez de dire que le problème, c'est l'autre. Il y a des Africains qui escalavagisent d'autres Africains. Nous les combattrons mais ne venez pas me faire des leçons de morale. Il ne faut aucun propos simpliste. Ces scènes sont intolérables pour moi autant que pour vous ». Beaucoup d'étudiants sont séduits... Surtout par la forme. « Son discours était beau mais qu'il se rappelle qu'il ne doit pas se limiter à la rhétorique », réagit Sawadogo François. Il est venu s'imprégner de nos réalités. On attend de voir ce qui va être fait en faveur de la jeunesse burkinabè et africaine. On espère qu'il mettra en application son discours ».  •

  • Macron, le poids plume de l’Europe

     

    Par François Marcilhac
     

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    L’essentiel, aujourd’hui, ce sont, sur fond de Brexit, les élections européennes qui se profilent — seules élections prévues en 2019. On sait combien nos compatriotes, comme la plupart des autres peuples européens, les boudent d’ordinaire, tout simplement parce qu’ils ne perçoivent pas, à raison, la légitimité des députés européens, à tort, leur pouvoir de nuisance.

    Or, si ces élections revêtent pour Macron une telle importance, c’est pour plusieurs raisons, tant de politique intérieure que de politique internationale, ce qui est normal, puisque l’enjeu européen est transversal.

    Macron s’est tout d’abord aperçu, assez rapidement, être le seul Européen, non seulement en France, où le parti de l’étranger domine largement le pays légal et les médias, mais plus encore en Europe même, d’où son échec à persuader nos partenaires de l’intérêt de listes européennes et non plus nationales. Merkel est d’ailleurs généralement restée de marbre face à toutes ses avances vers plus un plus grand fédéralisme, qui impliquerait, pour l’Allemagne, plus de responsabilités et donc de sacrifices, notamment financiers.

    bbff2c26f8d366410a165eb54b119d5b-budget-europeen-l-association-regions-de-france-tire-la-sonnette-d-alarme.jpgElle n’a jusque-là accordé à Macron, notamment sur la question de doter la zone euro d’une capacité budgétaire et d’un ministre des finances, que des satisfactions purement verbales, particulièrement humiliantes. Manifestement, imposer en France des réformes réclamées par Bruxelles et Berlin n’a pas suffi à notre président pour imposer sa crédibilité, si bien qu’il ne pèse dans la négociation sur l’Union économique et monétaire que d’un simple poids plume… Et ce n’est pas aujourd’hui, où elle est dans son propre pays l’objet de vives critiques au sein de son propre camp – toujours l’effet du million de migrants qu’elle a imposés à son peuple –, que Merkel prendra un quelconque risque politique pour plaire à un jeune homme trop pressé qui prend ses désirs pour des réalités. Et dont l’aura internationale pâlit aussi vite qu’elle s’était mise à étinceler.

    Élections européennes : un enjeu crucial pour Macron

    images5MR7W2PR.jpgOn comprend que, dans ces conditions, Macron, dont la politique tarde également à séduire les Français, c’est le moins qu’on puisse dire au vu des sondages, ait décidé de faire de ces élections un enjeu crucial, espérant pouvoir ainsi redorer son blason auprès des Français comme auprès des Européens, en cas de large victoire des listes d’En Marche. D’autant – l’enjeu européen traverse nos politiques intérieure et extérieure – que différentes élections législatives, ces derniers mois, ont  montré ou confirmé un réveil des peuples européens, que les menaces du Parlement, comme de la Commission, contre notamment les peuples hongrois et polonais, n’ont pas su enrayer. C’est ainsi que le peuple italien a décidé lui aussi de reprendre son destin en main en portant au pouvoir une coalition qui refuse de se laisser intimider. Macron se considère dès lors en première ligne pour défendre « nos valeurs », ce qui, à coup sûr, n’est pas pour lui déplaire, même si notre Don Quichotte est condamné à des rodomontades qui ne préoccupent personne, mais dont les conséquences, du moins en Europe, est de faire apparaître la France dans toute son arrogance de donneuse de leçons universelles, notamment auprès des peuples italien et hongrois.

    Diviser les Français

    On comprend aussi pourquoi il est dans l’obligation de durcir le trait entre les progressistes, dont il se proclame le héraut, et les nationalistes, qu’il n’a eu de cesse, depuis son élection, dès son premier discours à Versailles, en juillet 2017, à celui qu’il a prononcé à l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre dernier, de fustiger comme les ennemis même du genre humain.

    Certes, tous les nationalismes ne se valent pas et ne sont pas également enviables. En revanche, toutes les nations ont droit au respect de leur identité et de leur souveraineté. En dramatisant l’opposition du point de vue progressiste – c’est-à-dire du point de vue mondialiste –, Macron, en courtier de l’oligarchie internationale, cherche à faire peur aux Français, pour mieux les diviser.

    1480976824.jpgCar c’est bien sur les registres de la peur et de la division qu’il joue, quitte à exclure de la communauté nationale les Français qui voteraient pour des listes patriotes. On dira qu’il joue aussi explicitement la prudence, quitte à se faire taper sur les doigts par les associations immigrationnistes, en n’accueillant en France qu’à l’unité près, pour ne pas alimenter le populisme et le vote nationaliste, le nombre de migrants déversés par l’Aquarius en Europe ? Personne n’est dupe : nos frontières sont grandes ouvertes et le nombre des reconduites à la frontière des déboutés du droit d’asile toujours aussi insignifiant.

    Vers une majorité eurosceptique ?

    L’Europe légale, derrière Macron, aurait-elle vraiment peur d’une majorité eurosceptique au futur Parlement européen ? La chose ne serait évidemment pas pour nous déplaire même si une telle majorité risquerait bientôt de se fracasser sur le principe de réalité : les intérêts divergents des nations composant l’Union européenne, et dont la résolution ne demande pas d’être étouffés dans cette prison des peuples qu’est devenue l’Europe, mais réclame ces négociations et ces compromis bi- ou multilatéraux qui ont toujours fait les rapports entre États.

    Toutefois, une telle majorité permettrait peut-être de briser le carcan institutionnel. Car c’est évidemment de l’intérieur, surtout pour un pays de premier plan comme la France, qu’il convient de détruire l’Europe de Bruxelles. Quoi qu’il en soit, Macron fera tout pour éviter que la France ne participe de ce grand mouvement de libération des peuples qui se dessine peu à peu sur le continent. Sa dramatisation des enjeux favorise l’appel à une vaste coalition progressiste intégrant la droite d’En Marche – non seulement l’UDI, prête à manger à tous les râteliers, mais, chez Les Républicains, pour faire court, la sensibilité juppéiste – contre la résurgence de la peste brune. Il n’est pas certain toutefois que les cibles potentielles des sirènes macronniennes ne fassent pas la sourde oreille à un Macron continuant de dévisser dans les sondages, et préfèrent jouer leur carte.

    PE_680.jpgPeu importent du reste ces calculs politiciens. L’essentiel sera le nombre de députés patriotes que les Français enverront à Strasbourg, que ce soit, comme c’est peu probable, et  peu souhaitable, sur une liste unique, ou plutôt, sur plusieurs. Sachons en tout cas que la clique au pouvoir n’épargnera rien aux patriotes pour les empêcher de triompher :  puisqu’ils sont l’ennemi du genre humain, tout n’est-il pas permis à leur encontre, du harcèlement judiciaire à l’intimidation, de la lutte contre les prétendues fausses nouvelles à la persécution politique, voire l’élimination ou l’interdiction de listes déplaisant au pouvoir en place ?   

    François Marcilhac
    Directeur politique de l’Action française
  • La France a besoin d’une révolution conservatrice !, par Christian Vanneste.

    y a deux idées aussi fausses l’une que l’autre : la première est que la droite et la gauche n’existent plus, la seconde est que les premiers ministres de M.Macron seraient « de droite ». La vraie coupure entre la droite et la gauche ne réside pas dans l’appartenance à un parti qui est situé d’un côté ou de l’autre, mais dans une opposition constante depuis la Révolution entre le conservatisme et le progressisme. La vraie droite est conservatrice, et peut se vouloir réactionnaire. La vraie gauche est progressiste et peut se vouloir révolutionnaire.

    christian vanneste.jpgLorsque des gens qui se disent de droite en arrivent à faire lentement et en douceur ce que la gauche fait brutalement et rapidement, ils mentent évidemment : il sont de gauche. Bien sûr le mot « progressiste » est à relativiser. Une « avancée » peut être une amélioration mais aussi la présentation avantageuse d’une décadence. Le conservateur, c’est-à-dire l’homme de droite est celui qui trie systématiquement les changements nécessaires pour conserver l’essentiel et rejette ceux qui sont superflus voire néfastes. Dès le début de ce clivage, la droite voulait conserver la monarchie et le pouvoir du roi. Elle savait parfaitement que les privilèges devenus injustifiés, que la confusion dans l’organisation du Royaume, et l’anarchie de ses finances ne pouvaient durer. Pour autant, elle ne voulait ni la république, ni la destruction de l’Eglise. Le mouvement sinistrogyre de la période révolutionnaire de 1789 à 1794 a correspondu à la victoire constante et de plus en plus sanglante du « progressisme ». L’égalité civile s’étendait à la politique et abordait le social. Le mouvement s’arrêta à ce point lorsqu’on revint du suffrage universel de 1793 au suffrage censitaire et qu’on ne suivit pas la « conspiration des Egaux » de Babeuf qui mettait fin à la propriété privée des moyens de production.

    A notre époque, l’opposition entre les conservateurs et les « progressistes » s’est déplacée du domaine politique et même économique et social à ce qu’on nomme le « sociétal ». Certes il y a toujours des révolutionnaires mais l’appauvrissement relatif de notre pays endetté, et cumulant les déficits depuis plus de quarante ans, rend leurs propositions utopiques voire suicidaires. L’embardée de 1981-1983 l’a montré. C’est pourquoi le « progressisme » s’est déplacé sur des sujets moins en rapport avec l’économie. L’idée « réactionnaire » de revenir sur certains droits ou avantages pour les réajuster à l’état de notre économie et de nos finances s’impose par exemple pour les retraites. Mais la gauche réaliste tente de compenser cette évidence par des avancées sociétales en général réclamées par des communautés, des minorités. C’est la raison pour laquelle le progressisme, la gauche, s’appuient de plus en plus sur l’addition des minorités soucieuses de voir progresser leurs droits. On observera donc que chaque fois que la prétendue droite suit cette voie, elle ment : c’est la gauche avec un faux nez. Un gouvernement qui compense les limites sociales qui lui sont imposées par l’état de notre économie en développant les droits des homosexuels ou des immigrés est bien sûr de gauche, comme l’est celui qui ne revient pas sur ces mesures.

    L’exclusion de François Fillon du second tour de l’élection présidentielle par les moyens douteux que l’on sait est clairement un coup du clan progressiste contre un candidat réputé « conservateur », comme si cette étiquette rendait l’accession au pouvoir impossible et justifiait tous les moyens pour s’y opposer. Le pouvoir actuel est donc à gauche et l’arrivée dans ses rangs de transfuges d’un parti qu’on situe à tort à droite n’y change rien. Il ne suffit pas de supprimer l’ISF sur les valeurs mobilières pour être « à droite ». Il faut vouloir conserver la souveraineté nationale, ou la rétablir. Il faut vouloir pérenniser l’identité française et la promouvoir. Il faut vouloir consolider et même rétablir le modèle familial qu’on s’est acharné à détruire depuis des décennies, par la loi et aussi par l’exemple offert au plus haut niveau dans le pays. Ni Juppé, ni Sarkozy n’étaient des conservateurs. Le second employait d’ailleurs systématiquement ce terme de manière péjorative. Aussi le fait de passer d’un proche de l’un, Philippe, à un proche de l’autre, Castex pour Matignon, n’altère en rien la ligne progressiste, qui change tout au plus d’obédience.

    Ce qui est tragique dans cette situation c’est que ce sont les mêmes qui précipitent notre pays vers l’abîme d’une manière de plus en plus inéluctable, en laissant croire à des variantes, voire à des alternances. Président énarque, premiers ministres successifs énarques : l’épisode récent du covid-19 a pourtant montré que la France, forte de cette armée de colonels que sont les hauts-fonctionnaires à la tête de multiples fromages superflus qui entravent l’action politique plus qu’ils ne la favorisent, était devenue lourdement inefficace. Formés dans le même moule, ils sont animés de la même idéologie dont les effets pernicieux mettent la France à genoux. A l’occasion de la prochaine élection présidentielle, il faudra donc rompre avec ce mouvement suicidaire. Il faudra une révolution conservatrice, pour mettre fin à ce mécanisme sinistrogyre qui entraîne la France au déclin et à la décadence !

  • Sur Valeurs Actuelles, Augustin, ce Gone qui ne se rendra pas, par Nicolas Boutin.

    Le jeune Augustin, agressé par des racailles pour avoir défendu deux jeunes femmes. Photo © Facebook/Justice pour Augustin

    Source : https://www.valeursactuelles.com/

    Agressé vendredi soir alors qu’il tentait de défendre un groupe de jeunes filles face à une bande de racailles, Augustin a promis de se relever. Entouré par ses proches, il compte bien mettre en lumière cette nouvelle agression ultraviolente, en pleine place Bellecour à Lyon.

    Dans cette ville où quatre ans plus tôt Marin se faisait lyncher à coup de béquille pour avoir défendu un couple pris à parti parce qu’ils s’embrassaient, les bandes violentes font toujours la loi dans les rues de Lyon. Dans la soirée du vendredi 21 août, c’est un autre gone qui paya les frais de l’ultra- violence. Il s’appelle Augustin, il a 17 et venait comme des milliers d’autres jeunes, de prendre un pot avec ses amis sur la Presqu’île.

    Mais alors qu’il rentrait chez lui aux alentours de 23 heures, en compagnie de deux jeunes amies, Augustin est témoin d’un accrochage entre un groupe de jeunes filles et cinq racailles « en survêtement ». Le jeune diplômé du baccalauréat en juin dernier s’approche et tente de calmer les esprits. « Il n’y allait pas pour taper, c’était pour permettre aux filles de partir », nous rapporte son père, Jérôme. L’altercation prend alors une toute autre tournure. Les filles parviennent à fuir dans le Monoprix situé sur la place Bellecour, pendant qu'Augustin fait face à ses quatre agresseurs, de plus en plus véhéments. C’est un cinquième membre de la bande qui viendra « sans qu’il ne l’ait vu venir », mettre le coup qui sonnera définitivement comme l'épisode de Marin.

    Cela a duré quelques secondes, la vie d’Augustin bascule. Dents arrachées, mâchoire fracturée, cervicales touchées, il parvient tout de même à se relever et à raccompagner ses deux amies jusqu’au métro, galanterie oblige. Ce n’est qu’après les avoir laissées que le jeune homme appela ses parents pour être pris en charge et accompagné aux urgences.

    Une violence quotidienne sur la Presqu’île

    Sur la place Bellecour, la vie reprend comme si de rien n’était. Dans le Monoprix, « personne n’est intervenu », déplore sa grande sœur, Claire. Laurent, directeur adjoint de l’enseigne nous confie n’avoir appris cette agression que le lundi suivant dans la presse. « Je ne savais même pas que des jeunes filles s'étaient réfugiés dans le magasin. Elles n’ont pas dû prévenir les agents de sécurité », témoigne-t-il. Il est vrai que les agressions sont légions sur la Presqu’île lyonnaise. « Ce n’est même plus étonnant », admet le responsable qui rapporte « des agressions verbales quotidiennes et des agressions physiques régulières ». « Je ne vois pas d’amélioration, les problèmes sont toujours là », déplore-t-il.

    Même son de cloche du côté de la famille d’Augustin : « Avant, quand on attendait le bus à 23 heures à Lyon, il ne se passait rien », se souvient Jérôme, le père. Pour Claire, « il faut désormais prendre ses précautions, passé certaines heures ». La violence ne touche d’ailleurs pas que les jeunes Lyonnais. « On voit de plus en plus de pompiers, d’ambulanciers et de policiers attaqués », s’indigne le père d’Augustin qui ne croit plus dans le gouvernement actuel. « Ce n’est pas avec Dupont-Moretti que nous allons résoudre les problèmes », estime-t-il. Pourtant, les secteurs difficiles sont connus à Lyon : « Il y a des quartiers où l'on ne va plus. Des bandes sont là, vous regardent et c’est encore pire si vous êtes une fille », dépeint Jérôme.

    Pas de témoin signalé

    Après avoir déposé plainte, dimanche matin dans une gendarmerie du nord de Lyon, le frère d’Augustin, Grégoire, a témoigné de ses mésaventures. Objectif : retrouver les agresseurs et les témoins de la scène, notamment les quatre jeunes femmes qui ne se sont pas fait connaître pour le moment. Du côté de la justice, le dossier doit être transféré « dans les prochains jours », au commissariat du deuxième arrondissement de Lyon, nous communiquent-ils. Sur internet, un témoignage capital d’Alicia, qui n’a pour l’heure pas été authentifié, minimise l’affaire. « On sort de Monoprix, ils nous regardent avec insistance. On commence à marcher, on ne voulait pas trop qu’ils viennent, et commencent à nous suivre. On a dit qu’on était en couple, ils voulaient nous draguer en gros », raconte-t-elle. Mais pour Augustin, ces cinq racailles commençaient surtout à être « tactiles » envers les jeunes femmes, nous rapporte sa sœur.

    Qu’est-ce qui a pu motiver ce jeune homme à intervenir ? Alors que l’actualité regorge de faits divers et d’agressions ultraviolentes, Augustin a-t-il senti le potentiel agressif de cette bande ? « Il est toujours là pour aider les autres et ne reste jamais indifférent dans ce genre de situation », nous confie Claire. « C’est bien quand quelqu’un se bouge, mais l’idéal est de bouger en étant plus nombreux, ce n’était pas le cas ce soir-là… », déplore le père de famille. Une attitude héroïque motivée par une personnalité cultivant le don de soi. Amateur de rugby, proche des militants royalistes de l’Action française, il n’hésite pas à se dévouer pour « défendre le vrai ». « Il a horreur du superflu », nous confie sa grande sœur.

    S’il a eu « la chance » de ne pas connaître le même sort que Marin, Augustin ne vivra pas une rentrée scolaire ordinaire. Bachelier depuis juin dernier, il devait entamer des études d’ingénieur, « à l’extérieur de Lyon ». Sa rentrée sera donc repoussée le temps de sa convalescence, le jeune homme ne sortant qu'à peine du bloc opératoire, ce lundi soir. « Il risque d’y avoir un contre-coup », prévient sa famille qui l’entoure depuis ce week-end. Augustin reste dans l’attente des résultats de l’IRM qui doit déterminer le niveau de blessures de ses cervicales. Au-delà du choc que représente cette agression pour sa famille, Jérôme note que « les réseaux sociaux arrivent à être plus informatifs que les médias classiques ». La multiplication des soutiens a même permis la diffusion du hashtag #JusticepourAugustin, l’un des plus populaires de la journée du 24 août. « J’espère que cela fera prendre conscience que le monde n’est pas rose et qu’il faut agir », lance Claire, qui tient à toujours rester dans le positif.

  • Joyeux Noël à tous les Français, par Olivier Perceval.

    Les tra­giques évé­ne­ments qui endeuillent la France sur fond de pan­dé­mie, les menaces  ter­ro­ristes récur­rentes contre nos com­pa­triotes, nos églises et tout ce qui est cher à notre patrie com­mune, les menaces contre le droit de pra­ti­quer la reli­gion de nos ancêtres sous pré­texte de lutte contre la mala­die, doivent nous rap­pe­ler, si cela était encore  néces­saire, que nous ne sommes plus en paix depuis bien long­temps déjà, non parce que notre pré­sident a déci­dé de faire la guerre au virus, mais plus sérieu­se­ment, parce que les Fran­çais ont per­du l’habitude de s’aimer…

    olivier perceval.jpgCeux que l’on désigne abu­si­ve­ment comme nos élites, tra­vaillent en concer­ta­tion, avec l’école et les médias, à cet esprit de repen­tance, à ce désa­mour, ce dégoût de nous-mêmes, pour faire une socié­té sou­mise, ano­mique et culpa­bi­li­sée. Les pro­phètes de mal­heur, vivant entre deux aéro­ports, se com­plai­sant dans le mul­ti­cul­tu­ra­lisme, affirment détes­ter les « racines » et prêchent la notion de « citoyen du monde » (concept de plus en plus désuet) en regar­dant négli­gem­ment leur Rolex.  On est ici dans la néga­tion du réel et dans la spé­cu­la­tion idéo­lo­gique pure. Sans racines, il n’y a plus de sève : il n’y a plus de vie, plus de pro­gres­sion, plus d’avenir. Sans affir­ma­tion d’un « nous », il n’y a même plus de « je ».

                C’est enfon­cer une porte ouverte aujourd’hui de rap­pe­ler que depuis les accords de Schen­gen, une des étapes consti­tu­tives de « l’Union euro­péenne » qui fit dis­pa­raître tous contrôles aux fron­tières, nous sommes désar­més contre l’afflux de migrants favo­ri­sant l’introduction sur notre sol de musul­mans radi­caux. Nos diri­geants savent depuis long­temps qu’ils ont aban­don­né le sort de la France à des capi­ta­listes étran­gers, à des inves­tis­seurs apa­trides, à des finan­ciers cupides, qui s’estiment au-des­sus des nations, et que la France n’est à leurs yeux qu’une Start-up.

                Pour­tant, les Fran­çais n’abandonnent pas si faci­le­ment les valeurs sur les­quelles la France est bâtie. On l’a vu durant l’épisode exem­plaire de la Manif pour tous ; on l’a vu encore avec l’épisode des « gilets jaunes » mal­heu­reu­se­ment empoi­son­né par l’extrême gauche qui pour­rit tout ce qu’elle touche : la France n’est pas morte, elle peut, elle doit se réveiller.

                Il faut anti­ci­per, en revanche, la chute iné­luc­table du sys­tème ver­mou­lu qui nous tient lieu de régime poli­tique aujourd’hui. Par­tant de l’observation que les notions de gauche et de droite deviennent obso­lètes, lais­sant la place à l’opposition plus lisible entre patrio­tisme et mon­dia­lisme, nous devons acter que la patrie doit ser­vir de base de départ et don­ner la cohé­rence intel­lec­tuelle à notre com­bat. Nous voyons bien que le cli­vage : « gauche droite » , ne veut plus dire grand-chose, car cer­tains  intel­lec­tuels de gauche, par exemple, ont gar­dé le goût des nuances, témoignent d’un réel enra­ci­ne­ment  et gardent  l’amour de la France, mais ils sont reje­tés par la nou­velle gauche « mains­tream » et cos­mo­po­lite qui les traite de « néo-réactionnaires ».

                La France est un pays qui s’est construit en plus de mille ans. N’est-ce pas une force et un signe de sta­bi­li­té ? Il ne s’agit pas de se replier, mais de s’appuyer sur cette réa­li­té concrète : une terre de soli­da­ri­té bien iden­ti­fiée capable de sur­mon­ter toutes les crises si les Fran­çais n’oublient pas ce qu’elle est. Écar­tons les fos­soyeurs et impo­sons le retour des Fran­çais en France, qui sau­ront recon­naître dans le Prince qui vient, celui qui pro­tège le peuple, s’inscrit dans la durée, et reste indé­pen­dant des par­tis et des lob­bies financiers. 

                Les crèches de Noël qui fleu­rissent dans les mai­sons, au sein des familles du pays, et même sur les places publiques, doivent rap­pe­ler au monde que la France est mys­té­rieu­se­ment liée à ce petit enfant né à Beth­léem dans le dénue­ment il y a 2000 ans pour annon­cer son royaume.

                Au nom des rédac­teurs du site de l’AF.net et de tous les cadres et mili­tants de l’Action Fran­çaise, je sou­haite de joyeuses fêtes de Noël à tous les fran­çais, au milieu des­quels se trouve le prince Jean de France comte de Paris et la famille royale, qui portent notre espérance.

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    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Etat de droit ou Etat souverain ?, par Christian Vanneste.

    L’évolution de la politique vers un dilemme logique ou une impasse dans les faits est troublante. A la belle époque de la guerre froide, les idées étaient claires et confortablement simplistes : il y avait d’un côté des Etats totalitaires dont les plus puissants étaient souverains, mais où le droit des personnes n’existait pas, et de l’autre des démocraties libérales au sein d’Etats souverains respectueux des libertés individuelles.

    christian vanneste.jpgBien sûr, il y avait des imperfections. Il n’était pas sûr que la souveraineté juridique de ces démocraties correspondît à une réelle capacité de la défendre militairement. Il y avait aussi des situations intermédiaires avec des Etats non totalitaires mais où la protection juridique des personnes était limitée soit par une dictature militaire, soit en raison de la pression culturelle, notamment religieuse. On pouvait aussi se poser la question de savoir qui était vraiment le souverain dans les Etats dits souverains : en droit, le Peuple si on se réfère au textes constitutionnels de nombre d’entre eux, mais en fait dans la plupart une oligarchie constituée par la classe politique soutenue par la classe dominante pour reprendre la distinction de Jules Monnerot. De la caste politique, le parti communiste, ou de la secte religieuse, le wahhabisme, jusqu’ à l’Etat profond américain ou au microcosme parisien, l’éventail était large avec un équilibre réalisé plus ou moins dans les démocraties libérales entre le pouvoir oligarchique et la puissance populaire par la régularité et la transparence des élections. Raymond Aron donnait alors une lecture éclairée du monde en opposant les régimes pluralistes aux régimes monopolistiques. La diversité des idéologies, la pluralité des partis permettent le choc des idées, exigent la liberté de penser, de s’exprimer, de se réunir et à travers ces droits fondamentaux protégés par la justice, fondent des sociétés où le peuple est relativement souverain puisqu’il contrôle le pouvoir par les élections, et où les individus jouissent de libertés dans les limites de la loi voulue par le peuple. C’était l’adéquation entre Etat souverain, démocratie, et Etat de droit.

    Aujourd’hui, ce bel équilibre est renversé, ce discours est brouillé. Récemment, le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative française vient d’enjoindre à l’Etat de prendre les mesures nécessaires pour obtenir la réduction de 40% des émissions nationales de gaz à effets de serre. Cette décision est correcte sur le plan du droit et loufoque sur le plan politique. Elle est un des nombreux exemples actuels qui montrent le divorce entre “l’Etat de droit” et l’Etat souverain avec comme toujours dans ce cas, le risque d’un enfant abandonné, en l’occurrence, la démocratie. A l’origine, c’est la ville de Grande-Synthe qui lance la procédure en la justifiant par les risques d’inondation auxquels serait exposée cette commune du littoral en raison du réchauffement climatique. Or la France est liée par l’accord de Paris, qui est un traité international juridiquement contraignant sur les changements climatiques, adopté par 196 Parties lors de la COP 21 à Paris, le 12 décembre 2015 et entré en vigueur le 4 novembre 2016. Depuis, dans le sillage de l’accord de 2015, notre pays s’est fixé des objectifs annuels pour mener la transition énergétique dans le cadre de la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), et ainsi réduire de 40% ses émissions d’ici 2030 et jusqu’à 75% de ses émissions d’ici 2050. Manifestement, les ambitions ont été revues à la baisse, et le 19 novembre 2020, le Conseil d’Etat avait déjà mis l’Etat en demeure de prouver sous 3 mois  l’efficacité de ses politiques publiques en vue de remplir ses engagements. Cette fois, peu satisfait de la réponse du gouvernement, le Conseil d’Etat, péremptoire, fixe, le 1er Juillet, un délai de 9 mois pour la mise en oeuvre des mesures, nonobstant l’argument selon lequel le Sénat ne terminait l’examen de la Loi “Climat et Résilience” que le 30 Juin ! Un “machin” dont la République a cru bon s’entourer, le Haut Conseil pour le climat, dénonçait les insuffisances de la politique menée. Une étude menée par le Boston Consulting Group appuyait la requête soutenue bien sûr par le groupe de pression “écolo” et ses associations. Un tribunal, constitué de magistrats, c’est-à-dire de fonctionnaires non élus, prend de haut pouvoir exécutif et pouvoir législatif qui procèdent de l’élection !

    Application du droit, cette décision est loufoque puisque la France produit moins de 1% du dioxyde de carbone mondial, grâce notamment à l’énergie nucléaire et à ses centrales, de Gravelines par exemple, à deux pas de Grande -Synthe. Sa politique ne peut avoir qu’un effet dérisoire, imperceptible sur le réchauffement climatique, si tant est qu’il existe et soit d’origine humaine. L’abandon du nucléaire, comme l’Allemagne, et notre stupide fermeture de Fessenheim, également voulu par les écolos, aurait un effet plus négatif que le “retard” des mesures gouvernementales. Certes, un gouvernement n’est pas à l’abri de mesures idiotes polluées par “l’air du temps”, mais il doit pouvoir les corriger en fonction d’une meilleure appréhension du bien commun sans que des comités “Théodule” le contraignent par la voie de l’Etat de droit à respecter des engagements qu’il a eu tort de prendre. Une loi peut être abrogée, un traité dénoncé. Le fait qu’une idéologie portée par de puissants groupes de pression internationaux puisse ainsi dépouiller un Etat de sa souveraineté et mettre une démocratie sous le gouvernement des juges est une dérive gravissime. Une fois de plus elle appelle un rétablissement d’une véritable hiérarchie des normes. Qu’il y ait quelques droits fondamentaux des personnes inscrits dans la Constitution, transcrits par peu de lois, et permettant une action devant des tribunaux ordinaires, voilà en quoi devrait résider l’Etat de droit, mais l’Etat devrait demeurer souverain de déterminer son droit pour tout le reste, avec une légitimité d’autant plus grande que par le mécanisme de la démocratie directe, le peuple pourrait intervenir par référendum quand il le souhaite, dans son élaboration.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Sommes-nous gouvernés ou trahis ?, par Christian Vanneste.

    Sommes-nous gouvernés ou trahis ? Telle est la question à laquelle répond Olivier Marleix dans son excellent livre : Les liquidateurs.  En fait, à le lire, on découvre qu’il y a un liquidateur en chef, notre président de la République, Emmanuel Macron. Ce livre est un réquisitoire contre celui qui n’aurait jamais dû être là où il est.

    christian vanneste.jpgOlivier Marleix a présidé la Commission d’enquête sur les décisions de l’Etat en matière de politique industrielle, notamment pour Alstom, Alcatel, et STX. L’objet de la Commission a été en particulier d’examiner les conditions dans lesquelles le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, avait autorisé la vente d’Alstom. Cette vente constitue une double trahison à l’encontre des intérêts de notre pays : D’abord, elle a consisté dans la cession d’une entreprise, de ses savoir-faire indispensables à notre souveraineté économique et militaire à un groupe étranger. Ensuite, celui-ci n’a pas respecté ses engagements à l’égard des salariés, et du bassin d’emploi de Belfort. Alstom fabriquait les turbines de nos centrales nucléaires et de nos sous-marins atomiques. Désormais, il faudra compter sur une entreprise américaine pour assurer deux activités, l’une économique, l’autre militaire, vitales pour notre indépendance. L’acquéreur, General Electric, avait promis la création de 1000 emplois. Nous en perdons 4000. Les licences d’exploitation sont déposées en Suisse, et le coût de leur usage dépasse le bénéfice de la production en France, ce qui réduit évidemment les recettes fiscales. Cette opération est un fiasco, et celui-ci est signé Emmanuel Macron, qui, secrétaire général adjoint de l’Elysée, avait commandé une étude sur cette cession pour 300 000 Euros, sans en parler au ministre de l’époque, M. Montebourg qui y était hostile, et sans en lui communiquer les résultats. Lorsqu’il l’a remplacé, il a signé ! Mais interrogé par la Commission d’Enquête de l’Assemblée, ou devant l’ensemble des Français lors des débats en vue de l’élection présidentielle, il a “oublié” son rôle éminent dans cette affaire. Olivier  Marleix a d’ailleurs déposé une plainte actuellement au Parquet National Financier sur cette ténébreuse affaire. Mais la densité des cessions de fleurons et de pépites de notre industrie sous le règne de Macron alors que celui-ci en avait fait sa spécialité à la Banque Rothschild suscite des interrogations légitimes : Alcatel, Technip, Lafarge etc… Par exemple, pour Alcatel vendu à Nokia, c’est sa pépite, Alcatel Submarine Networks, soit 80% du trafic de l’internet mondial dont la France a perdu la maîtrise.

    En fait, selon Olivier Marleix, Emmanuel Macron est le modèle parfait de trois dérives actuelles qui coulent notre pays. C’est d’abord le délaissement de l’action au profit de la communication. En Juin 2016, le ministre Macron inaugure la “Fonderie digitale” de General Electric (encore elle !) dans le quartier de l’Opera et félicite ses dirigeants pour leurs engagements tenus… Deux ans plus tard, vente , licenciements, et locaux sous-loués à Samsung… Plus généralement, c’est le concept publicitaire creux de “start up nation” qui s’avère une supercherie. Derrière la mise en scène, les réceptions et les déplacements tapageurs, entre 2017 et 2019, la France a reculé dans le classement des pays attractifs pour les “jeunes pousses innovantes”, derrière l’Espagne ! La grande tromperie sur le changement annoncé comme une révolution dans les objectifs, les méthodes, les moeurs et les acteurs, grâce au premier d’entre eux, correspond à la seconde maladie française : l’occupation des pouvoirs par une “élite” qui n’aime pas la France, fait carrière entre public et privé, assure pour elle-même une sécurité inaltérable tandis qu’avec cynisme elle méprise la masse populaire, “les gens qui ne sont rien”. Macron est un modèle accompli de cette caste dont il est le dieu. Enarque, banquier d’affaires, socialiste, mais tendance DSK, il est déjà à l’Elysée sous Hollande, et en 2017 assure la continuité en “mieux”, alors que des naïfs le croient de droite parce qu’il favorise la circulation des capitaux. Enfin, M.Macron est le représentant dans notre pays de ce que Olivier Marleix appelle le capitalisme de connivence, le capitalisme illibéral qui, au lieu de demeurer dans un équilibre entre l’initiative privée fondée sur la concurrence loyale en économie et la recherche du bien commun des Etats-nations pour la politique, brise ces derniers, écrase ou manipule les responsables politiques sous le poids de groupes monopolistiques souvent plus puissants qu’eux et jouant des disparités fiscales et sociales entre les pays.

    La conclusion est à la fois teintée d’une nostalgie pompidolienne et d’une espérance gaulliste. La droite de l’ordre et de la liberté doit retrouver son identité. La sécurité, la protection des personnes et du pays, ne doit pas se cantonner dans le domaine de l’immigration ou de la lutte contre la délinquance, elle doit aussi  s’affirmer en économie, en cessant par exemple d’accepter que l’Europe soit le cheval de Troie du capitalisme illibéral, renforçant sans cesse les réglementations et les contraintes à l’intérieur tandis qu’elle ouvre toujours davantage les portes aux produits qui ne les subissent pas.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Afghanistan : la déroute des démocraties. (III), par Christian Vanneste.

    La défaite des Etats-Unis face aux Talibans a deux aspects :  le retour des Talibans au pouvoir en Afghanistan et l’onde de choc qui pourra se propager sous trois formes, d’abord l’islamisme écrasé sous le drapeau de l’Etat islamique pourra inciter ses différentes expressions à reprendre l’offensive ;

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    ensuite, les Etats non-démocratiques se trouveront confortés aussi bien à l’intérieur que sur la scène internationale ; enfin, l’idéal démocratique lui-même sera profondément affaibli.

    En Afghanistan, les actions entreprises grâce aux Occidentaux sur le plan social, scolaire et sanitaire, verront leurs effets anéantis. Il faut être naïf pour imaginer que les Talibans tiendront leurs promesses. Les filles ne seront plus scolarisées, seront mariées arbitrairement à un âge précoce. Les moeurs cruelles des Pashtouns légitimées par la lecture la plus rigoureuse du coran et des hadiths, selon le sunnisme “deobandi” des écoles coraniques pakistanaises où ont été formés les Talibans, régneront jusque dans les villes qui s’en étaient libérées. L’islamisme vainqueur à Kaboul, c’est “les talibans plus internet”, comme le communisme de Lénine, c’était “les soviets plus l’électricité”. Cette possibilité d’un total décalage entre le progrès technique importé et l’archaïsme social est l’un des enseignements de l’islamisme. On voit mal en raison de l’absence d’informations précises sur l’ensemble de ce pays, que l’aveuglement des services de renseignement américains vient de confirmer, ce qui empêcherait les Talibans de se livrer à des exécutions sommaires, à des tortures, au massacre de tout ce qui aura si peu que ce soit collaboré avec les Occidentaux ou seulement adopté un aspect de leur mode de vie. Mais cette complicité de fait entre l’Amérique et les assassins de ceux, qui avaient eu le grand tort de faire confiance à Washington, n’est pas nouvelle : les partisans du Shah en Iran, les Cambodgiens victimes des Khmers rouges, les Viet-Namiens anticommunistes, les Cubains anticastristes en avaient fait l’amère expérience. Seul le chantage pratiqué par le nouveau pouvoir pourra atténuer le mal : aidez-nous si vous ne voulez pas que nous soyons plus terribles encore. Les Etats musulmans alliés des USA exerceront sans doute des pressions toutes relatives pour éviter notamment l’installation de bases terroristes, mais ce n’est pas gagné.

    L’onde de choc internationale sera considérable. Des militants islamistes auront vaincu quarante nations menées par la première puissance mondiale. De quoi soulever l’espérance et propager la conversion des uns, le fanatisme des autres depuis l’Afrique jusque dans les quartiers où bouillonne la haine de la France en particulier et de l’Occident en général ! En 2010, Mohammed Merah était allé en Afghanistan pour rencontrer les Talibans, heureusement chassés du pouvoir à l’époque. Les groupes armés islamistes seront animés d’un nouveau souffle. Les Etats chancelants pourront basculer avec l’espoir de bénéficier de l’aide turque ou qatarie car les Etats islamistes auront vu leur pouvoir d’influence grandir. La Turquie a déjà mis un pied en Afghanistan en proposant aux Américains de prendre le relais à l’aéroport de Kaboul, tout en se félicitant de la défaite de l’impérialisme. Après sa victoire dans le Caucase et en Libye, les Européens ne semblent toujours pas prêts à rompre avec le nouveau sultan ottoman dont le double langage est révélateur de l’idéologie qu’il cultive. Erdogan les tient par la menace de l’invasion migratoire, et une fois de plus nos dirigeants, toujours innocents de leurs fautes, déclarent leurs nations coupables de tout et pour tous, et condamnées, de ce fait,  à accueillir un flux de réfugiés afghans. Même Macron a pressenti le danger, pour lui électoral, de cette politique à laquelle il souscrit dans les faits, et immédiatement les belles âmes masochistes, dont nous subissons le pouvoir médiatique, ont pour une fois critiqué “leur” président. Les relations entre la France et l’Afghanistan sont ténues. L’Armée française s’est dégagée totalement depuis sept ans. Il n’y a aucune raison d’ouvrir les vannes sauf pour les quelques personnes de bon niveau qui pourraient rendre service à notre pays. Les autres doivent se battre chez eux pour une liberté qu’ils n’ont pas eu jusqu’à présent le courage de défendre.

    L’impuissance des Etats démocratiques ne peut qu’encourager les Etats qui le sont moins, même si certains d’entre eux bénéficient d’un soutien populaire plus profond. La Russie qui peut voir d’un oeil inquiet l’islamisme le plus virulent s’ancrer à la lisière sud de sa zone d’influence, gère habilement l’islam sur son sol, et surtout a prouvé qu’on pouvait faire confiance à son alliance. Elle devrait profiter de cette situation pour avancer, en Afrique, notamment. L’Iran chiite doit se méfier des extrémistes sunnites aux commandes à Kaboul, mais la Bérézina infligée à leur ennemi américain doit les combler de joie. La Chine a déjà pris langue avec les Talibans sur le plan économique car le pays présente pour Pékin des intérêts que Washington n’a pas. C’est pour elle l’occasion d’étendre son “aura”. Pendant qu’on regarde l’Afghanistan, on oublie Hong-Kong et peut-être demain Taïwan. Le dictateur nord-coréen doit se moquer plus que jamais des rodomontades américaines. Le grand gagnant est le Pakistan, le parrain des Talibans et grand ennemi de l’Inde, qui trouve l’occasion de réaliser son rêve de profondeur stratégique. On sait que ses services secrets ont soutenu les Talibans depuis leur berceau et jusque dans leurs repères. C’est au Pakistan que vivait Ben Laden.

    On peut se demander comment les “démocraties” de remettront de cette gifle monumentale. Elles auront été incapables de défendre, les armes à la main contre un ennemi dépourvu de moyens considérables, les valeurs qu’elles entendent répandre dans le monde entier en échange d’une aide sonnante et trébuchante et de leur “protection” sur laquelle on va désormais s’interroger. Les remontrances et les pressions à l’encontre des pays africains, ou même européens, comme la Hongrie, dès lors que les droits de la minorité “homosexuelle” ne sont pas reconnus voire privilégiés, auront-elles encore un sens dès lors qu’on laisse s’installer des gens qui pratiquent la peine de mort à l’encontre de ces comportements ? Le ridicule des discours atteint son paroxysme avec celui du grotesque socialiste espagnol Josep Borrell menaçant les Talibans d’isoler l’Afghanistan : ils s’en moquent, car ils n’en ont pas besoin. (à suivre)

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • SOUS-MARIN : Rebondir après la gifle anglo-saxonne.

    La gifle pourrait fonctionner comme une heureuse piqûre de rappel pour les dirigeants français, les invitant à arrêter de rêver, pour prendre les réalités internationales telles qu’elles sont.

    2.jpgLe 15 septembre 2021, les Français ont ressenti comme une gifle l’annonce de l’Aukus, ce traité stratégique dans le Pacifique, négocié dans leur dos par l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis. L’Aukus prévoit une coopération approfondie dans les technologies militaires de l’avenir, dans la cyberguerre et dans la guerre navale. Huit sous-marins d’attaque américains à propulsion nucléaire devraient être livrés dans le futur à l’Australie, pays qui bannissait jusque-là toute substance atomique sur son sol. Le contrat, gagné par la France en 2016, de livraison de 12 sous-marins à propulsion classique, tombait ipso facto, sans que les Australiens n’aient jugé utile de prévenir à l’avance les dirigeants français.

    Infligée à un individu, une gifle crée de l’humiliation mais pas de dégâts corporels. La France est dans le même cas. L’humiliation a été cinglante pour le président de la République et son ministre des Affaires étrangères, à qui leurs homologues anglo-saxons n’ont cessé de mentir par omission. Pour l’industrie française, c’était en réalité un mauvais contrat, avec un mauvais client. Le dégât est donc négligeable pour Naval Group qui, à moyen terme, n’allait pas gagner la moindre marge sur ces sous-marins, dont la fabrication devait se faire sur des chantiers navals australiens. Le constructeur de Cherbourg a par ailleurs un carnet de commandes plein.

    Si le mot gifle s’applique à la France, qui l’a reçue, elle ne convient en revanche pas à nos alliés anglo-saxons. Ils étaient en effet dépourvus de toute intention de blesser la France. Ils l’ont juste oubliée. Aucune hostilité anglo-saxonne envers la France, juste de la désinvolture. Nos alliés avaient la tête ailleurs, occupée par des sujets beaucoup plus importants pour eux que l’ego français. Dans sa stratégie militaire, l’Amérique vient de reléguer son Central Command (qui s’étend de l’Égypte à l’Afghanistan), pour se concentrer sur son Pacific Command (qui s’étend sur toute la zone indo-pacifique). Dans sa stratégie de containment de la Chine dans le Pacifique, l’Amérique a besoin de cette immense base arrière que représente l’Australie.

    Aux yeux de l’Australie, l’affaire était entendue dès que la Chine se mit à l’invectiver pour avoir osé demander une enquête internationale sur l’origine du Covid

    Pour les Britanniques, l’Aukus a juste été une magnifique aubaine. Boris Johnson, responsable de leur sortie de l’Union européenne, avait désespérément besoin d’un exemple pour concrétiser son idée, jusque-là fumeuse, de «Global Britain».

    Aux yeux de l’Australie, l’affaire était entendue dès que la Chine se mit à l’invectiver pour avoir osé demander une enquête internationale sur l’origine du Covid. Elle a pris peur et a immédiatement songé à la protection du grand frère américain.

    Mais la gifle pourrait fonctionner comme une heureuse piqûre de rappel pour les dirigeants français, les invitant à arrêter de rêver, pour prendre les réalités internationales telles qu’elles sont. Dans le domaine du rêve, figurait le partenariat de la France et de l’Australie contre la Chine. Dans le Pacifique, la France a deux urgences à sa portée : combattre la cyberactivité chinoise en faveur de l’indépendantisme en Nouvelle-Calédonie ; accroître la protection navale de sa zone économique exclusive.

    Paris devrait être plus ferme dans son veto de toute extension de l’Alliance, en termes de pays membres comme de zones de déploiement

    La défense européenne tient également du rêve. Aujourd’hui les seuls soldats de l’UE prêts à se battre réellement sont les Français. Face à l’expansionnisme turc en Méditerranée, la France s’est retrouvée seule en juin 2020.

    L’autonomie stratégique de l’UE ne se conçoit pour le moment que dans le domaine économique. Sur les normes, elle peut progresser vite et bien. Mais dans le domaine de l’action militaire, les points de vue des pays membres sont trop divergents. Les Portugais n’ont pas le même regard sur le monde que les Polonais et cela ne changera pas avant longtemps.

    Il serait ridicule pour la France de sortir de l’organisation militaire intégrée de l’Otan, après avoir demandé à y revenir sous Sarkozy. Un pays sérieux ne fait pas de tels allers-retours. En revanche, Paris devrait être plus ferme dans son veto de toute extension de l’Alliance, en termes de pays membres comme de zones de déploiement.

    Le rebond de la France se jouera à deux niveaux. D’abord dans un accroissement très sensible de son budget militaire, avec notamment sa propre production de drones de combat. Ensuite par la constitution de partenariats ad hoc. Pourquoi ne pas vendre à nos vieux amis indiens des sous-marins nucléaires? Pourquoi, en Méditerranée, ne pas étendre l’axe France-Grèce à d’autres partenaires ? Pourquoi prolonger des sanctions contre la Russie, qui nous pénalisent, alors que les Allemands ont achevé leur gazoduc avec elle ?

    Il est temps pour les Français de se souvenir du grand principe de lord Palmerston, énoncé aux Communes en 1848: les États n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts.


    Renaud GIRARD
    www.lefigaro.fr
    28 septembre 2021

    Rediffusé sur le site de l'ASAF : www.asafrance.fr
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    La Marine nationale vous intéresse ? N'hésitez pas à télécharger le dossier réalisé par l'ASAF en cliquant ICI.

     

    Source : https://www.asafrance.fr/

  • Emmanuel Macron voulait commémorer Mai 68, Éric Zemmour l’a fait… à sa façon !

    Telle fut la Une de l'hebdomadaire de l'Action Française à l'été 68

     

    Par Gabrielle Cluzel

    Une excellente chronique instructive et qu'on ne peut qu'approuver, parue dans Boulevard Voltaire du 7.03. 

    Rappelons pour ceux qui l'ignoreraient que Gabrielle Cluzel a participé - d'ailleurs brillamment - au colloque du Cercle de Flore « Refonder le bien commun », du 13 mai dernier, à Paris (Illustration ci-dessous).  LFAR

     

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    Mai 68 fête ses cinquante ans et je note que nombre de baby-boomers, y compris estampillés « droite dure », peinent à le critiquer. Quand on les interroge, ils haussent les épaules et font la moue, embarrassés : il y a du bon et du mauvais, couçi-couça, ça se discute, faudrait-pas-jeter-le-bébé-avec-l’eau-du-bain… repensant peut-être à quelque taloche mémorable administrée par un père à l’ancienne. Ou parce que c’est leur seule guerre. Puis, condamner en bloc Mai 68 vous donne des airs sévères. Un peu de poudre de riz libertaire et de fard anti-bourgeois siéent mieux au teint.

    Éric Zemmour, lui, n’est pas du genre pusillanime ni démago – ça se saurait – et a l’habitude de porter les vérités disgracieuses, abruptes et ingrates, parce qu’il faut bien que quelqu’un s’y colle. Alors, il y va.

    Dans une synthèse brillante, il fait, dans les colonnes du Figaro, le procès à charge de « la grande désintégration occidentale ». Et il n’oublie rien, détaillant étape par étape le tsunami rigolard mais implacable qui a tout englouti sur son passage – les barrières, les frontières, les limites, l’ordre, les règles, les codes, les usages -, affublant du sceau infamant de « bourgeois » toutes les sédimentations successives – parfois imparfaites, certes, mais rien n’empêchait de les amender sans pour autant les pulvériser – qui, bon an mal an, elles, structuraient notre monde.

    Ils ont prétendu construire une contre-culture, mais la vérité est qu’ils n’ont su qu’ériger une non-culture. Une société décivilisée qui n’apparaît réellement qu’aujourd’hui, un peu comme un arbre qu’on scie à la racine. Au début, les feuilles restent vertes, les fleurs et les fruits, ignorants de leurs sort, continuent de vivoter sur leur lancée, car il reste un peu de sève. Puis tout s’étiole et meurt. Nous en sommes là.

    Et sous des oripeaux marxistes se cachait, analyse Éric Zemmour, le cheval de Troie « du marché » et de la consommation. Et il galope, débridé, s’infiltrant aujourd’hui dans toutes nos vies, y compris dans ses replis les plus intimes que sont la procréation ou la mort. 

    De proche en proche, méthodiquement, comme dans ces circuits fascinants où il suffit d’une chiquenaude pour insuffler la première dynamique pour que les morceaux de sucre s’affaissent les uns derrière les autres, les uns par les autres, tous les repères s’effondrent. Ni Dieu ni maître, scandaient-ils. Toute verticalité a été abolie. Toute hiérarchie, toute autorité. La figure du père a été détruite, celle de la mère aussi et, donc, la notion même de famille. Puis, en tirant le fil, exit cette « famille des familles » qu’est le pays. 

    Comme il fallait jouir sans entraves, les concept de devoir, donc de contrainte et, par voie de conséquence, de toute vie pacifique en société – qui implique par nature de « se gêner » – ont été de même anéantis.

    Bien sûr, il serait de bon goût de trouver quelque chose à sauver : quand même, me souffle-t-on, la libération sexuelle, l’émancipation des femmes, c’était quand même sympa !

    Mais quelle émancipation, quelle libération ? Aujourd’hui, justement, une improbable amende de 90 euros vient d’être instaurée pour sanctionner les outrages sexuels et sexistes, parce que le climat d’agressivité sexuelle serait devenu insupportable pour les femmes : « Montée en puissance d’un néopuritanisme féministe qui, au nom des droits des femmes, remet en cause l’hédonisme libertin des anciens soixante-huitards », décrit Éric Zemmour. Réfléchissons deux minutes : si les femmes se trouvaient épanouies par cet « hédonisme libertin », pourquoi donc voudraient-elles le « remettre en cause » ?

    « Sur les ruines de Mai 68, il faudra un jour reconstruire », conclut Éric Zemmour, faisant mentir ceux qui lui reprochent son côté « no future ». Et il a raison. C’est le côté exaltant quand il ne reste plus qu’un chantier fumant : tout reste à faire.    

    Ecrivain, journaliste

    Son blog

  • Quelle vérité pour demain ?, par Guillaume de Salvandy.

    La lumière contre « les lumières » (ndlr)

    Dans l’interrogatoire que conduit Pilate face au Christ sur­git cette ques­tion : “Qu’est-ce que la véri­té ?”. C’est une véri­table sur­prise qu’elle soit adres­sée à celui qui a dit “Je suis le Che­min, la Véri­té et la Vie.”. Notre monde moderne se pose la même ques­tion que le pré­fet romain, et l’épidémie de Covid-19 en est un beau révélateur.

    6.jpgLe Christ dans son ensei­gne­ment nous livre ce que cer­tains phi­lo­sophes grecs avaient déjà com­pris : il existe une véri­té, et donc un bien et un mal. Saint Tho­mas d’Aquin a pour­sui­vi cette pen­sée jusqu’à nous offrir une défi­ni­tion de la véri­té, qui comme toute bonne défi­ni­tion reste d’actualité : « veri­tas est adæ­qua­tio intel­lec­tus et rei », la véri­té est l’adéquation de la pen­sée et des choses.

    Mal­heu­reu­se­ment pour nous et nos esprits, les “lumières” du libé­ra­lisme se sont dif­fu­sées dans nos socié­tés euro­péennes, les réa­li­tés qui étaient jusqu’alors per­çues comme bonnes sont deve­nues dans la bouche des phi­lo­sophes que des ins­tru­ments du main­tien de l’ignorance et du des­po­tisme (voire de la tyran­nie). Pour cette pen­sée libé­rale, si bien et mal il doit y avoir, ils ne peuvent être déter­mi­nés comme tels que par l’individu qui est la variable d’ajustement moral, et donc in fine par la volon­té géné­rale : le vote. La véri­té devient donc une affaire de majo­ri­té, qui est sou­mise aux aléas des avis.

    En effet, on peut se per­mettre toutes les des­truc­tions des struc­tures sociales puisqu’elles ne sont pas intrin­sè­que­ment bonnes, ou dic­tées par une volon­té supé­rieure qui don­ne­rait le “la” de la véri­té. Et si la volon­té géné­rale, le vote, décide que les choses doivent chan­ger, com­ment aller contre ?

    Si deux hommes ou femmes décident de s’unir et de nom­mer cette union “mariage”, com­ment nier le béné­fice de cette chose si elle est per­mise par la volon­té générale ?

    Si un homme déclare se sen­tir femme, ou inver­se­ment, qui pour­rait nier cela puisque l’individu le proclame ?

    Cela nous est impos­sible dans une socié­té libé­rale, donc individualiste.

    Mais comme sou­vent, le libé­ra­lisme a ten­dance à dévo­rer ses propres enfants, on peut s’en aper­ce­voir dans la triste crise qui touche notre pays. Le libé­ra­lisme, en s’asseyant sur la reli­gion chré­tienne, révé­la­tion d’ordre super­sti­tieux pour nos phi­lo­sophes du XVIIIe, a trou­vé sa véri­té dans la science et son déri­vé, le scientisme.

    La science était jadis incon­tes­table, mais aujourd’hui n’importe qui peut se per­mettre, du haut de sa vac­ci­na­tion contre le téta­nos et les oreillons, d’en remon­trer aux scien­ti­fiques du monde entier.

    La pro­fes­sion de jour­na­liste était jadis res­pec­tée et leur parole consi­dé­rée comme qua­si invio­lable, regar­dez ce qu’il en est aujourd’hui.

    Il faut tout de même dire que ces deux dis­ci­plines ont été enta­chées d’un sérieux dis­cré­dit dû aux com­pro­mis­sions de cer­tains émi­nents représentants.

    Le libé­ral pro­clame qu’il n’y a de véri­té que dans l’individu, il est clair que l’affaire est bien plus com­plexe que cela. L’Action Fran­çaise a dans ses mis­sions de mon­trer la véri­té du régime répu­bli­cain à nos compatriotes.

    « Que l’État ait, comme les indi­vi­dus, des devoirs envers la véri­té et des droits contre les erreurs, c’est ce que le catho­li­cisme affirme, ce que le libé­ra­lisme nie. »

    Mar­quis de Roux, 1927.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • LOUIS XVI 2019 ! Annonces ... Être présent ! [Dernier jour]

     

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    Nous publierons ici chaque jour - jusqu'au 27 janvier - la liste des messes, cérémonies, conférences et manifestations qui nous seront signalées, liste toujours très longue, mise à jour au fur et à mesure que nous en aurons connaissance.

    Par souci d'exactitude, nous n'y intégrons que les annonces complètes avec heure et localisation exacte.

    Les organisateurs peuvent d'ores et déjà nous informer. 
    Courriel : lafautearousseau@outlook.fr  

    3142979974.jpgAnnonces 

    VENDREDI 18 JANVIER

     Épinal : 18h30, Église Saint Antoine, 12, rue Armand Colle.   

    SAMEDI 19 JANVIER

    Lyon : 10h30, Sanctuaire Saint- Bonaventure, 7 Place des Cordeliers (2ème). 

    ■ Toulouse : 10h30, Chapelle Saint-Jean-Baptiste, 7 rue Antonin Mercié. Métro Capitole ou Esquirol ou Parking Esquirol. Messe de requiem célébrée par le chanoine Thibaut d'Aviau de Ternay.  

    ■ Lanvallay (Côtes d'Armor) : 11h, Chapelle du Sacré-Coeur, Prieuré Sainte-Anne.

    ■ Vion, La Chapelle du Chêne (Sarthe) : 12h15, Messe en la Basilique Notre-Dame du Chème, suivie d'un déjeuner-débat avec Guillaume de Thieulloy. Renseignements : 06.64.91.52.45 - 02.43.98.43.44 - 09.86.25.43..27.

    ■ Amiens : 18h30, Chapelle Saint Vincent de Paul, 54 ter rue Jules Barni.

    ■ Équemauville (Calvados): 10h, Eglise Saint Pierre. .

    ■ Fontaine-les-Dijon (Côte d'Or) : 17h, Basilique de la Maison natale de Saint Bernard, Place des Feuillants.  

    ■ Coligny (Ain) : 10h30 Église Saint-Martin.

    ■ Montélimar : 17h30, Chapelle Notre-Dame de la Rose, 36 Avenue Saint-Martin.

    ■ Le Val (Var) : 11h Collégiale Notre-Dame-de-l’Assomption.  

    DIMANCHE 20 JANVIER

    ■ Paris

    → 10h30, Chapelle Expiatoire, Square Louis XVI, 62 rue d'Anjou (8ème).

    → 17h15 : Marche aux Flambeaux. Rendez-vous à l'Eglise Saint-Roch. L'abbé Thierry Laurent recevra les participants dans l'église pour une allocution d'introduction puis les accompagnera jusqu'à la Chapelle Expiatoire.

    ■  Biarritz : 10h, Église Saint-Martin, 4 Rue Saint-Martin.

    ■ Quimper : 10h30, Église Saint Mathieu, rue du Chapeau rouge.

    ■ Villejuif : 10h30, 24 rue Leon Moussinac.

    ■ Montargis : 10h Chapelle du Château. 

    ■ Aix-en Provence : 10h, Chapelle des Pénitents gris, dits Bourras, 15 rue Lieutaud.

    ■ Calais : 8H45, Chapelle Sainte Victoire, Hames Boucres (Près de Guines)

    ■ Bayonne : 10h30, Église Saint Amand, 52 Avenue Maréchal Soult.

    ■ Reims : 10h30, Église Sainte Jeanne d'Arc rue de Verdun

    ■ Limoges : 10H45, Chapelle Saint-Antoine, rue des Papillons.

    ■ Plouay (Morbihan) : 10h30, Chapelle expiatoire, 6 rue du Haras.

    ■ Belloy-en-France : 11h, Église paroissiale.

    Nantes : 12h15, dépôt de gerbes et lecture du testament du Roi, place Louis XVI, au pied de la colonne.

    ■ Tonnay (Charente maritime) : 10h30, Église Saint Etienne. 

    LUNDI 21 JANVIER

     Paris

    → 10h, Rassemblement Place de la Concorde, devant la statue de Rouen, côté Hôtel Crillon, Ambassade des Etats-Unis. 

    → 12h, Saint-Germain-l'Auxerrois, paroisse des Rois de France, Messe célébrée à la demande du Cercle de l’Oeillet Blanc pour le repos de l’âme du roi Louis XVI, en présence des Princes de la Maison de France. 

    → 18h30, Saint Nicolas du Chardonnet, 23 rue des Bernardins (5ème). Métro Maubert-Mutualité ligne 10.

    → 19h, Eglise Saint Eugène - Sainte Cécile, 4 Rue du Conservatoire (9ème).

     Marseille 

    19h, Basilique du Sacré-Coeur, 81 avenue du Prado. La Messe, dite à la demande de l'Union Royaliste Provençale (Action Française) et du Souvenir Bourbonien, sera célébrée par Mgr. Jean-Pierre Ellul, recteur de la basilique. L'homélie sera donnée par le père Antoine Deveaux. Une soirée conférence-débat suivra avec André Bercoff, invité exceptionnel 2019.

    ■ Lyon : 18h30, Église St Georges, quai Fulchiron. 

    ■ Toulouse : 18h30, Chapelle du Férétra, 116 Rue du Férétra.  

    ■ Toulon : 18h30, Église Saint François de Paule, Place Louis Blanc. 

    ■ Novéant-sur-Moselle : 18h30, Église de Novéant.

    ■ Montpellier : 18h, Chapelle des Pénitents bleus, rue des Étuves (06 81 72 31 11).

    ■ Grenoble : 18h, Collégiale Saint André, ancienne Chapelle Royale, place Saint André.

    ■ Bayonne : 18h30, Église Saint Amand, 52 Avenue Maréchal Soult.

    ■ Biarritz : 18h, Église Saint Joseph, 9 Avenue Victor Hugo. 

    ■ Poitiers :

  • Le passe sanitaire : quelle valeur pour quelle vie ?, par Jean de Chastel.

    La question de la contagiosité des personnes vaccinées fait débat depuis le début de la de vaccination française. Loin d’avoir un avis sur le sujet, il me semble qu’il existe un seul consensus sur le sujet, à savoir que la vaccination contre le Covid 19 ne supprime pas le risque d’être contaminé par une personne vaccinée.

    4.pngFort de ce constat, sur un plan d’analyse purement analytique et moral, je vous propose l’exercice de démonstration suivant :

    Un est désormais requis en depuis le 9 août 2021 dans un grand nombre de lieux de la vie quotidienne.

    Ces lieux, publics pour beaucoup, ne contiendront donc désormais que des personnes capables de présenter un passe sanitaire en règle. Ces lieux seront donc désormais fréquentés par :
    – des personnes vaccinées (les vaccinés) ;
    – des personnes non vaccinées détentrices d’un test de dépistage négatif de moins de 72 h (les testés) ou d’un certificat de rétablissement de moins de six mois (les immunisés).

    Imaginons, maintenant, de manière réaliste, un de ces lieux, par exemple un , accueillant dix personnes. Au vu de l’avancée de la campagne de vaccination en France, on peut raisonnablement imaginer que sur ces dix personnes, nous avons huit vaccinés et deux non-vaccinés ayant présenté un test de dépistage négatif (deux « testés », donc). Cette proportion me semble honnête et réaliste, mais le raisonnement qui suit fonctionne quelle que soit la proportion retenue.

    Parmi ces dix personnes, lesquelles sont les plus susceptibles d’être porteuses du virus et de le faire circuler ? Clairement, ce ne sont pas les testées, car elles possèdent la preuve récente (test de dépistage) qu’elles sont bien saines et donc non porteuses du virus. En revanche, les huit vaccinées sont tout à fait susceptibles d’être porteuses du virus (en effet, elles n’ont pas été testées) et de le faire circuler (en effet, comme expliqué en introduction, le ne supprime pas le risque de transmission du virus). Ainsi, les huit vaccinées peuvent faire circuler le virus et contaminer les autres personnes présentes dans le restaurant, et notamment les deux seules personnes certifiées saines, à savoir les deux testées.

    Si, d’aventure, il y a contamination, on en connaîtra désormais l’origine (un ou plusieurs des huit vaccinés). Cependant, la conséquence possible de cette contamination n’est pas la même pour tous. En effet, les vaccinés, nous dit-on, sont protégés contre les formes graves du Covid 19. Ainsi, la gravité potentielle de cette contamination reste raisonnable pour ces huit personnes. Cependant, ce n’est malheureusement pas le cas des deux testés qui, eux, n’étant pas vaccinés, ont davantage de chance de présenter une forme grave du Covid 19 (surtout s’il s’agit de personnes dites « à risque ») et de venir apporter leur contribution à la « saturation » des services de réanimation.

    Il en résulte donc que, dans ce restaurant, ce sont les huit vaccinés qui, sans prendre de risque pour eux-mêmes, sont susceptibles de faire circuler le virus et de contaminer autrui. Au contraire, les deux testés ne constituent un risque pour personne mais ils s’exposent à un danger de contamination de la part des vaccinés, cette dernière pouvant éventuellement conduire à une forme grave du Covid 19.

    Ainsi, le passe sanitaire introduit un nouveau renversement. Les vaccinés se protègent eux-mêmes mais ne protègent pas les autres, alors que les testés protègent les autres mais restent eux-mêmes vulnérables. Rappelons, enfin que, puisque le n’est plus obligatoire dans les lieux nécessitant un contrôle de passe sanitaire, les risques et conséquences décrits plus haut n’en seront que renforcés.

    On peut donc légitimement s’interroger sur la valeur qu’accorde l’État à la vie des personnes testées non vaccinées. Si l’État, par le biais du passe sanitaire, organise, favorise et accompagne ces situations, il autorise et cautionne donc que des personnes saines non vaccinées soient contaminées par des personnes vaccinées. Ce constat engage un réel questionnement sur l’inégalité frappante de la valeur de la vie entre différentes catégories de citoyens, discriminées par leur choix et position vis-à-vis de la campagne de vaccination actuelle. Rappelons, enfin, pour finir, les propos de M. , le 4 août 2021, sur BFM, affirmant que « avec le passe sanitaire, on ne fait porter la contrainte que sur les non-vaccinés ». La chose est claire.

    Face à ce froid constat, beaucoup diront bien sûr à nos deux testés : « Ils n’avaient qu’à être vaccinés ! » Cette phrase montrera bien l’absence d’altruisme authentique dont le nouveau visage ne s’applique désormais qu’à ceux qui se conforment à la doxa. Elle montrera aussi l’absence de respect et de tolérance pour ceux qui ont fait le choix de ne pas être vaccinés, quelle que soit leur raison. Enfin, elle montrera bien l’efficacité et la victoire (pour un temps ?) de cette nouvelle propagande, non plus des idées, mais de l’action commune simultanée, à entreprendre pour le bien de tous, en piétinant les droits et libertés de chacun.

    NOTA :

    Dans cette démonstration, l’accent a été mis sur les personnes vaccinées et testées. Les personnes immunisées ont été volontairement exclues car il s’agit, vis-à-vis du mode de preuve du passe sanitaire (le certificat de rétablissement), d’une catégorie transitoire restant à la marge. En effet, au bout des six mois réglementaires, les immunisés (20 % des Français, en avril 2021), s’ils ne deviennent pas des vaccinés (57 % des Français, en août 2021), rejoindront par état de fait les rangs des testés. Cependant, il est à noter que le passe sanitaire introduit aussi une grave discrimination entre les immunisés et les vaccinés, comme le démontre de manière lumineuse l’article d’Oscar Brousse sur son blog d’expression libre hébergé par Mediapart.

     

    Jean de Chastel

    Ingénieur