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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Fondamentaux d'Action Française • L’économisme

     

    par Stéphane BLANCHONNET

    Un article de Stéphane BLANCHONNET paru dans à-rebours.fr et dans L'AF2000. Et un article parmi plusieurs autres qui rappellent utilement les fondamentaux de la politique d'Action française.  LFAR

     

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    Dans la pensée antique, la distinction entre l'ordre de la politique (de polis, la cité) et l'ordre de l'économie (de oikos, la maison) est très nette, ainsi que la subordination de celui-ci à celui-là.

    C'est que, selon la formule d'Aristote, la politique est non seulement architectonique par rapport à l'éthique (sans la cité pour protéger les personnes, pas de vie morale) mais également par rapport à l'économie (pas de production et d'échanges sans ordre, sans paix et sans loi).

    À l'époque moderne, les valeurs semblent s'être inversées : les premiers économistes libéraux comme leurs premiers contradicteurs socialistes (Marx notamment) ont accordé la première place à l'économie ; la politique n'étant à leurs yeux qu'une superstructure exprimant sous une forme différente des rapports foncièrement économiques. Les crises régulières du capitalisme (crises financières, crises de surproduction, guerres, accroissement inédit des inégalités, même dans l'abondance) et l'échec patent du communisme du côté du socialisme, n'ont hélas pas mis un terme à cette croyance dans notre post-modernité. La "gouvernance" des taux (de croissance, de chômage etc) dont le modèle est la gestion d'entreprise a en effet pris le pas sur le gouvernement des hommes.

    On reproche parfois aux royalistes de ne pas avoir de programme économique. C'est un mauvais procès. Ils n'ont tout simplement pas de dogmes en la matière ! À l'égard des thèses libérales ou socialistes ils sont agnostiques et font leur miel de tout. S'il leur fallait choisir un maître en la matière, ce ne serait pas un théoricien de l'économie mais un praticien. Plutôt que d'adhérer au credo de Smith, de Ricardo ou de Marx, ils regardent du côté de Colbert, dont l'action a consisté à soutenir, protéger, faciliter, le travail des acteurs économiques sans se substituer à eux systématiquement et dans un but très simple et pas du tout idéologique : enrichir l'État par la prospérité économique et lui permettre de mener à bien ses fins propres, qui sont extra ou meta économiques.  

    Repris de A Rebours et de lAF2000

    Voir aussi ...

    La monarchie  -  Le nationalisme intégral  -  Le Quadrilatère maurrassien  -  La Monarchie que nous voulons  -  Le « coup de force »  -  La civilisation  -  L'AF et l'Eglise  -  Politique d'abord !

    A lire dans Lafautearousseau ...

    Pas de dogmatisme en matière économique ! Plus de relâchement en matière de Défense et de souveraineté !

  • L'Action française porte plainte contre le Maire de Stains...

    Sur notre Page facebook Lafautearousseau Royaliste,
    publié par Jean-Baptiste Collomb

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  • Hommage aux morts de l’Action française...

    Peut être une image de 4 personnes et texte qui dit ’1ER NOV EMBRE 9H30 CIMETIÈRE DE VAUGIRARD 320 RUE LECOURBE 75015 PARIS HOMMAGE AUX MORTS DE L'ACTION FRANÇAISE TENUE CORRECTE EXIGÉE’

    ⚫ Hommage aux morts de l'Action française
     
    La section parisienne d'Action française vous donne rendez-vous le mercredi 1er novembre à 9h30 au Cimetière de Vaugirard pour rendre hommage aux anciens chefs et militants de la cause royaliste.
    Quand l'esprit se souvient, la flamme se maintient.
  • L'Action française Mulhouse a célébré le 6 février 34...

    90 ans du 6 février 34 ! L'affaire Stavisky éclabousse la 3ème République. Une manifestation a lieu devant l'Assemblée Nationale pour dénoncer ce régime corrompu. Débordée la police ouvre le feu. 20 morts dont un Alsacien, Alphonse Aufschneider, 27 ans, ligueur d'AF.
    In memoriam.

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  • Pour parler encore et toujours plus de Maurras, en cette année 2022, 70ème anniversaire de sa disparition...(2)

    Le 20 avril marquera l'anniversaire de la naissance de Charles Maurras, et le 16 novembre le 70ème anniversaire de son entrée dans cette "paix certaine, entre les bras de l'espérance et de l'amour..." qu'il a évoquée dans sa Prière de la fin...

    Le Système a d'abord condamné Maurras, en 45 (la plus belle des décorations : que peut-on rêver de mieux que d'être condamné par le Totalitarisme génocidaire de la république idéologique et sa Nouvelle religion républicaine ?).

    Et, maintenant, ce même Système ostracise Maurras, et pratique à son encontre la conspiration du silence. Même la richissime Mairie de Martigues a "jeté l'interdit" sur sa bastide du Chemin de Paradis, à Martigues, que Maurras a pourtant léguée à "sa" ville, par "patriotisme municipal" : l'accès, la visite et même la simple promenade dans le jardin sont interdits !...

    Il convient donc de parler de lui, à la limite tous les jours, et même à propos de tous sujets, et d'en parler comme Pierre  Boutang voulait qu'on en parlât :

    Comme le dit Pierre Boutang : "...parler de Maurras comme de tout le monde... c'est un homme politique comme tous les autres hommes...(1/2)

  • Pour parler encore et toujours plus de Maurras, en cette année 2022, 70ème anniversaire de sa disparition...

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    Le 20 avril prochain sera l'anniversaire de la naissance de Charles Maurras; et le 16 novembre, le 70ème anniversaire de sa mort, du moins si l'on emploie un langage "humain", ou "terrestre" : Boutang n'écrivait-il pas, avec raison :

    "Ce qu'on appelle vie est de ne pas te voir,

    Ce qu'on appelle mort, c'est regard qui commence..."

    Chaque jour, nous protestons dans nos colonnes contre le stupide et criminel interdit jeté par la Mairie de Martigues - qui vit encore à l'époque de Staline - sur la maison de Maurras, au Chemin de Paradis; et nous recensons par ailleurs ce qui se publie sur Maurras, pour donner à ces écrits un maximum d'audience, dans la limite de nos moyens, hélas, toujours trop faibles... 

    Pour continuer à faire connaître le plus possible "l'homme et l'oeuvre Maurras", nous commencerons à sensibiliser nos lecteurs dès lundi, en publiant chaque jour une ou plusieurs photos de notre "Album Maurras" :

    Une visite chez Charles Maurras...

    Nous serons, ce lundi, à près d'un mois de l'anniversaire de la naissance, et ce sera un excellent moyen de commencer à se préparer pour célébrer, comme il se doit, ces deux anniversaires...

  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (34)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (XIII/XIX)

     

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    "...Monsieur de Surian, évêque de Vence, membre de l'Académie française, fit ses études au Collège de Martigues..."

    Il faut croire qu'il y reçut une bonne instruction, puisque Jean-Baptiste Surian (1670-1754), fut élu à l’Académie française en 1733, titulaire du 25ème fauteuil (c'est d'Alembert qui devait lui succéder !...)

    Oratorien et prédicateur, il fut nommé évêque de Vence en 1728.
    Il fonda l’Hôpital St Jacques et fit don de tous ses biens à cette oeuvre.
    Si la Révolution chassa le dernier évêque, Mgr Pisani, qui refusait de prêter serment sur la Constitution, et supprima l'évêché, il faut croire, aussi, que "monsieur de Surian" avait laissé un bon souvenir : assez bon, en tout cas, pour qu'on lui dédiât une place, la Place Surian, en démolissant les vieilles maisons qui entouraient l’ancien Hôtel de Ville, appelé "Maison du Saint Esprit".
    On remarque, sur cette bâtisse, un linteau de porte avec un écusson portant les armes de la ville :


    "D’Azur à la tour d’argent crénelée de cinq pièces maçonnées de sable"

     

    Cette place a été immortalisée par un impressioniste, Henri-Maurice Cahours.

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  • Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français... : la journée d'hommage du 1er septembre 2012 (3/5)

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Du début février au 23 mars (fin de la première partie de notre campagne de sensibilisation pour la sauvegarde de la maison de Maurras) nous présenterons divers textes ou documents relatifs à Maurras, sa vie, son oeuvre... 

    Nous avons passé les deux dernières semaines en bonne compagnie, avec Axel Tisserand, d'abord, puis Jean-François Mattéi et sa très belle intervention dans le jardin du Chemin de Paradis, le 1er septembre 2012; nous passerons cette semaine-ci avec une sorte de reportage, tiré de nos riches archives, sur ce que fut cette journée d'hommage du 1er septembre 2012, à l'occasion du soixantième anniversaire de la mort de Maurras.

    Le rappel de cette journée montrera bien ce qu'était la Maison de Maurras jusqu'à ce que la Mairie de Martigues n'en interdise l'accès, ne la "ferme", aussi sournoisement que brutalement; n'érige autour d'elle comme une sorte de Mur de Berlin, aussi réel qu'invisible...

     "Avant", tout le monde pouvait aller admirer le lieu, et  nous ne nous privions pas, à l'Union Royaliste Provençale. Ces jours heureux sont, pour l'instant, révolus. Jusqu'à quand ? C'est toute la question, et la raison de notre protestation, qui ne cessera que lorsque nous aurons obtenu ce que nous demandons :

    1. Des informations claires et précises sur les travaux promis, et un calendrier, même approximatif, concernant le déroulement de ces travaux, qui doivent aboutir à la réouverture de la Maison au public...

    2. Et, en attendant, la remise à disposition du public du libre accès au jardin, sans autres conditions que celles qui prévalent en n'importe quel autre endroit public du pays, selon les règles et normes en vigueur partout...

    Ce que fut la journée d'hommage du 1er septembre 2012, soixantième anniversaire de la mort de Maurras, dans le jardin de sa Bastide du Chemin de Paradis, à Martigues (3/5) :

     

    Aujourd'hui : Petit reportage photo, où l'on retrouvera des ami(e)s qui nous ont quittés depuis...

     

     

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    L'extrémité est du Quai Brescon, ou "Miroir aux oiseaux", le quai natal de Charles Maurras... Le quai s'étire d'ouest en est, avec la forme d'une parenthèse : la maison natale de Maurras est située à l'autre extrémité, ouest, du quai, exactement à l'opposé de cette vue. 

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    Avant la messe : Jacques Davin (de face, veste blanche) en grande conversation avec Jean-Louis Hueber, son épouse (en rouge) et le frère de celle-ci, Richard Gaud, derrière elle...

     

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    Jacques Trémolet de Villers sourit à Joël Broquet et son épouse, Jean-Louis Hueber serre une main, Richard Gaud est avec sa soeur, Hilaire de Crémiers devant la porte d'entrée...

     

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    Grande conversation entre Jacques Davin, à gauche, et Jean-Louis Hueber de face...

     

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    En attendant l'Abbé Guillaume de Tanouärn : au premier rang, Nicole Maurras, à l'extrême gauche du premier banc; derrière elle, Jean-François Mattéi avec, à sa droite, Jacques Trémolet de Villers...

     

    maurras,martigues Amies, parentes, alliées, de vieilles familles martégales se sont retrouvées pour l'occasion : les Salomon, Antelme, Meiji, Gallet, Davin... On a transpercé le temps et, à travers les générations, on a fait la jonction symbolique avec les Anciens qui ont connu et aimé Maurras, et pour qui il était, tout simplement, "Charles"... Marie-Claire Salomon a revu les trois frères Davin, fils et petits-fils de Camelot du Roi, dont le grand'père, son ami et allié Emile, père de Pierre, fut l'un des neuf fondateurs de la section d'Action française de Martigues...

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    Arrivé de Pologne, après trois avions, l'Abbé de Tanouärn officie et prononce l'homélie...

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    Malgré le mistral, "sixième beauté de Martigues" tout de même, selon Maurras, on s'attarde quelques instants devant "la cathédrale" : à droite, de dos, veste bleue, Pierre Matarèse; au centre, Jean-Baptiste Donnier s'entretient avec Dominique Paoli (de dos, veste rouge); Joël Broquet est au fond, à gauche, devant le pilier de gauche...

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    Jean-Baptiste Donnier et Laurence de Crémiers; de dos, à gauche, Mme Berret...

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    Hilaire de Crémiers et Auguste Berret

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    Venus de Paris, Georges Rousseau et Suzanne Loetscher...

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    Auguste Berret et son épouse.

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    Dans l'une des salles du restaurant : debout, au téléphone, Philippe Kaminski, animateur de l'indispensable site Maurras.net ; assis, Jean-Louis Hueber, Richard Gaud, sa soeur Sylvie Hueber, Jacques Davin, de dos...

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    Deux autres salles, ci-dessus et ci-dessous : à droite, ci-dessous, Guy Brocard et Brigitte Montignon, venus d'Aix en Provence; debout, veste rouge et de dos, Dominique Paoli en discussion avec André Latil; à gauche, veste sombre et cravate, Serge Antelme, dont la maison se trouve à un jet de pierre de celle de Charles Maurras, à Ferrières...

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    Jacques Trémolet de Villers avec, à sa droite, Nicole Maurras. En face d'eux, Franck Charriol et son épouse...

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    Jean-François Mattéi et Marie-Louise Dujol, au fond, devant la fenêtre...

    maurras,martigues Presque immuable, presque hors du temps, le Martigues des pêcheurs...

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    Juste avant le début des interventions, dans le jardin du Chemin de Paradis : le mistral n'empêchera pas la sono de fonctionner, ni les images et les sons d'être captés : Nicolas Balique, de RFI, est aux commandes... Satisfaction d'Hilaire de Crémiers, qui aime à répéter "Maurras m'est à coeur..." et qui propose une analyse fine et érudite des Contes du Chemin de Paradis...

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    Paul Lombard, maire communiste de Martigues, n'avait pas hésité à venir en personne "chez" Charles Maurras, décernant au passage un brevet de patriotisme à Jacques Maurras : certains devraient réviser leurs "classiques". Étonnons ceux qui connaissent mal Maurras : il avait, lui-même, prévu la place du Parti Communiste, dans le comité qui, selon lui, devait gérer, après lui, sa maison...  

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    Henri Bec et les Hueber semblent passionnés par ce que leur montre François Davin (casquette)...

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    Dominique Paoli "lance" les interventions et annonce Jacques Trémolet de Villers, Jean-François Mattéi, Jean-Baptiste Donnier, Hilaire de Crémiers.... Jean-Louis Faure aura ce commentaire : "Je n’ai pu assister qu’à la seconde partie de l’événement.
    Après midi de féérie, hors de temps, fasciné par quatre authentiques savants, qui nous ont fait voyager, chacun selon leur sujet, de l’Antigone de Sophocle au désespérant 20ème siècle, au travers de la poésie d’un grand français..."

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    Nicole Maurras souhaite à son tour la bienvenue aux quatre intervenants et souligne l'action de la Municipalité de Martigues pour l'entretien de la maison...

    C'était "avant"...

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    C'est un Jacques Trémolet de Villers éblouissant, lyrique, émouvant, qui rendit le premier de ces quatre magnifiques hommages au maître de Martigues...

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    Après vint le philosophe, qui parla de sagesse, de poésie, d'amour : les intervenants se trouvaient tout à côté du "petit logis de pierre" contenant le coeur de Maurras (son corps est à Roquevaire, dans le caveau familial); sur ce logis court un bandeau de marbre avec un vers d'Euripide, pour lequel Jean Moréas a proposé la traduction suivante : "Hélas, que le soleil est beau..."; et, en dessous, deux vers de Mistral, à la fin de Miréio : "...La mar, bello plano esmougudo, / Dou paradis es l'avnegudo..." ("la mer, belle plaine frémissante / Du paradis est l'avenue...")

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    Avec Jean-Baptiste Donnier, c'est le juriste rigoureux qui s'exprime, en un exposé clair, solide, convaincant : "Maurras est un bon guide parce que Maurras est un penseur moderne; mais c'est un critique moderne de la modernité; Maurras représente, je crois, l'autre versant de la modernité; l'autre modernité possible". Notre société, aujourd'hui, gagnerait à s'en inspirer...

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     Hilaire de Crémiers a la lourde tâche de "passer" en dernier, après trois intervenants qui ont enthousiasmé l'assistance : il reprend, prolonge et approfondit ce qui a été dit sur le Maurras poète, sur les vers de Mistral, sur les neuf Contes du Chemin de Paradis, dont il est - on l'a dit - un passionnant commentateur...

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    Une partie de la salle de la Villa Khariessa : au premier rang, Henri Bec et (pantalon blanc) Gérard de Gubernatis : bientôt quarante-cinq petits enfants, "bon pied, bon oeil" et "Camelot un jour, camelot toujours !"...

  • Histoire • La vérité sur la Terreur

    Les fusillades de Nantes

     

    PAR JEAN SEVILLIA

     

    1400806989 (1).jpgLe 24 juin 1793, l'Assemblée adoptait une nouvelle Constitution, ratifiée par plébiscite le 9 août suivant. Cette Constitution était suspendue dès le 10 octobre, la Convention décrétant que « le gouvernement provisoire de la France sera révolutionnaire jusqu'à la paix » . C'était le triomphe du régime d'exception, le pays se trouvant aux mains du Comité de salut public où siégeaient Robespierre et Saint-Just. Se fiant à cet enchaînement des faits, toute une tradition historiographique rapporte que, le 5 septembre 1793, « la Terreur a été mise à l'ordre du jour ». Or, souligne Jean-Clément Martin, la Terreur, ce jour-là, n'a nullement été l'objet d'un débat ou d'une délibération à l'Assemblée, constat dont il se targue pour soutenir que la Terreur n'a été « mise à aucun ordre du jour, que ce soit celui de la Convention, de la nation Ou de la Révolution ».

    Cette remarque se situe au début d'un petit volume piquant et plein d'érudition, mais dont la lecture provoque une irritation croissante car son signataire, ancien directeur de l'Institut d'histoire de la Révolution française et universitaire émérite, se surpasse dans un art qu'il pratique, ouvrage après ouvrage, depuis une vingtaine d'années. Convaincu des bienfaits de la Révolution française, Jean-Clément Martin n'a de cesse de présenter les violences d'Etat, les exactions et l'arbitraire de cette époque - dont il ne nie pas la réalité - comme des accidents dus aux concurrences des factions ou à la vacance du pouvoir, et non comme le fruit d'une idéologie ou d'un mécanisme déroulant ses effets. Sous prétexte de dissiper les légendes sur la Terreur, l'auteur noie continûment le poisson. Il établit ainsi des. comparaisons hors sujet avec d'autres périodes - par exemple les guerres de Religion, alors que la loi des suspects du 17 septembre 1793 n'a pas son équivalent dans cette guerre civile - ou il nie l'évidence, spécialement en assurant que la Vendée n'a pas été victime de la Terreur. Dans un maître livre (La Politique de la Terreur, Fayard, 2000), l'historien Patrice Gueniffey avait naguère dit l'essentiel : « L'histoire de la Terreur commence avec celle de la Révolution et finit avec elle. » Cette ombre au tableau est peut-être gênante pour la gloire nationale, elle n'en est pas moins là.  

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    La Terreur. Vérités et légendes, de Jean-Clément Martin, Perrin, 238 p., 13 €.

    Figaro magazine, 22.09

  • Yann Moix rappelle le rayonnement de Maurras [Vidéo]

     

    « Si vous enlevez Charles Maurras de la compréhension d'une époque, vous enlevez l'influence qu'il a eue sur Marcel Proust, Apollinaire, André Gide, Jacques Lacan. Maurras, qu'on le veuille ou non, fait partie de l'histoire des idées en France ». 

    Yann Moix  

     

     

  • 60 nouvelles ”Maisons des Illustres” : un jour, celle de Maurras figurera dans la liste... Voici, en attendant, un Album

            Le Ministère de la Culture vient d'attribuer le prestigieux label à 60 nouvelles "Maisons", portant le total de ces sites à 171 (Métropole et Outre-mer).

            "Destinées à signaler au public les lieux qui conservent et transmettent la mémoire des acteurs politiques, religieux, industriels, scientifiques et artistiques qui les ont habitées, ces 60 nouvelles Maisons font une nouvelle fois le lien entre histoire locale et histoire nationale, saisie de l’intime et grand vent de l’histoire, héritages transmis et création artistique...."...

    maisons des illustres

             Ces demeures sont, cette fois-ci, au nombre de six pour la seule Provence :

    • Maison de Nostradamus – Salon-de-Provence (13) – Michel de Nostradamus
    • Villa Michel Simon – La Ciotat (13) – Michel Simon
    • Musée de l’atelier Paul Cézanne – Aix-en-Provence (13) – Paul Cézanne
    • Villa Noailles – Hyères (83) – Charles et Marie de Noailles
    • Musée François Pétrarque – Fontaine-de-Vaucluse (84) – Pétrarque
    • Cabanon Le Corbusier – Roquebrune-Cap-Martin (06) – Le Corbusier

            On se prend à rêver, au jour où la maison de Maurras, telle la maison de Chateaubriand à "la Vallée aux loups" sera, enfin, le grand centre d'où rayonnera la pensée et la présence de l'académicien de Martigues, lui aussi "gloria civitatis", comme son compatriote Gérard Tenque, l'illustre fondateur de l'Ordre de Malte.....

            En attendant ce jour heureux (pas forcément si lointain....) continuons, dans la limlite de nos moyens, à faire ce que nous pouvons pour faire connaître, comprendre, aimer le grand poète de Martigues : avec 19 photos supplémentaires, l'Album que nous consacrons à "la maison de Maurras" (en fait, pour l'instant, à son Jardin...) vient de passer à 95 photos.

            Ont été ajoutées :

    1. 5 photos de l'intérieur de Saint Louis d'Anjou, l'église paroissiale de Ferrières (le quartier de Charles Maurras) : deux vues d'ensemble, l'une depuis la porte d'entrée, l'autre depuis l'abside; et trois vues du "mini-musée", juste à gauche, en entrant,  rappelant que c'est en ce lieu que fut signé l'Acte d'union donnant naissance à le nouvelle ville de Martigues, le 21 avril 1581.

    2. 3 photos de l'intérieur de l'église de l'Île, dédiée à Sainte Madeleine (que les Martégaux appellent fréquemment "la Madeleine" ou "la cathédrale") : elles montrent, à droite et à gauche du maître-autel, les deux reliquaires de Gérard Tenque....

    3. La photo de la plaque en marbre apposée sur la façade de l'Hôtel Colla de Pradines (alors Mairie de Martigues), inaugurée par Frédéric Mistral le 11 août 1891 (le texte est en provençal, nous l'accompagnons d'une traduction en français).

    4. Deux photos des deux bas-reliefs ornant la Mur des Fastes, en haut à gauche et en haut à droite; prises de très près, ces deux photos permettent de distinguer les détails des sculptures....

    5. La photo du petit temple contenant le coeur de Maurras (son corps est à Roquevaire, dans le caveau familial, seul son coeur est dans "son" jardin...)....

    6. 3 photos de la maison natale de Maurras, située sur le Quai Brescon : autrefois, ce Quai s'appelait ainsi sur toute sa longueur; aujourd'hui, sa partie ouest a été rebaptisée Quai Marceau. Voilà pourquoi, dans les Oeuvres capitales, on voit une photo de l'extrêmité est du Quai - qui s'appelle toujours Quai Brescon - avec cette mention manuscrite de Maurras "Mon quai natal"....

    7. 1 photo des cyprès de l'Allée des Philosophes (tout de suite à droite et à gauche en entrant dans le jardin)...

    8. Enfin, trois photos sur trois éléments remarquables du Jardin, situés en dehors de la partie architecturée, consacrée aux gloires de la Cité et aux Amitiés de la vie de Maurras : cette partie étant à gauche de l'allée centrale, ces trois éléments remarquables se trouvent à droite de l'allée : il s'agit du puits; de l'écusson du Couvent des Capucins (seul élément restant d'un ensemble intégralement détruit (sauf les caves); et de la fontaine antique, offerte à Maurras avant-guerre par le Directeur des Salins du Midi..... 

    Visualiser l'album 

    (ou cliquer sur l'image)

    Une visite chez Charles Maurras... 

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    2012, Année Maurras : Journée du 1er septembre à Martigues,

    Communiqué de l'Association des Amis de la maison du Chemin de Paradis :

            L'ASSOCIATION DES AMIS DE LA MAISON DU CHEMIN DE PARADIS commémorera le 60e anniversaire de la disparition de CHARLES MAURRAS LE SAMEDI 1ER SEPTEMBRE 2012 .
            La journée commencera vers 9 heures au cimetière de Roquevaire devant le caveau de la famille Maurras où il repose (facultatif).
            En fin de matinée, une messe sera célébrée en l'église de la Madeleine, à MARTIGUES, sa paroisse dans L'Ile, à l'angle du quai Marceau.
            Puis un déjeuner réunira les participants dans les restaurants voisins.
            Vers 15 heures, le Jardin de la Maison du Chemin de Paradis s'ouvrira pour les allocutions de prestigieux orateurs.
            Vers 17 heures, on se retrouvera à la Villa Khariessa sur les bords de l'Etang de Berre cher au coeur de Charles Maurras pour une évocation poétique et partager le verre de l'amitié avant de se séparer.
            La participation aux frais est fixée à 50 euros.
            Nous attirons votre attention sur le nombre de places limitées.
            Date limite d'inscription fin mai.
            Tout courrier est à adresser au Siège de l'AAMCP, 97 boulevard Malesherbes, 75008 PARIS.
            Nous serions heureux que vous précisiez si vous commencez par Roquevaire ou directement par la messe à Martigues.

            La vice-présidente, Dominique Paoli-Latil

  • La nouvelle pierre de Maurras.net

           "Adusés vosto clapo per mounta lou clapié !" disait Mistral (apportez votre propre pierre pour que le mur s'élève...).

            C'est ce que fait, avec une belle persévérance et une belle régularité le site Maurras.net.

            La pierre du jour qu'il apporte, ce premier février, est un texte intitulé La monarchie fédérale. Il n'est pas très long, mais on y retrouve du bon, du solide, de l'utile; comme on l'aime (extraits) :

    - En travaillant à la reconstruction de la ville ou de la province, on travaille à reconstituer la nation. Le provençal ne fait aucun obstacle à l'épuration et à l'illustration de la langue française, et bien au contraire il y aide. Le patriotisme français nourri et rafraîchi à ses vives sources locales est peut-être un peu plus compliqué à concevoir et à régler que le patriotisme unificateur, simpliste, administratif et abstrait de la tradition révolutionnaire et napoléonienne. Mais comme il est plus fort ! Et surtout, comme il est plus sûr ! À la place d'un simple total de milliers de fiches contenues dans un carton vert, voici la plante naturelle qui boit la sève de son sol.

    - Tout ce qu'on dit contre la province vaut contre la nation. Tout ce qu'on dit contre la nation est utilisé contre la province.

    - L'Unité française a pu gêner parfois ; elle aura surtout protégé.

    - On ne le dit jamais, on ne le sait pas assez. Il est des chances éternelles en faveur d'une nation maîtresse d'un territoire comme le nôtre, héritière d'un tel passé. Je ne crois pas aux grands empires modernes. L'Allemagne peut et doit se briser. L'empire anglais en court le risque. L'unité de l'Islam est possible ? Peut-être. Mais l'empire ottoman se défait. La Suède et la Norvège se sont séparées. Le mouvement de décomposition n'aurait qu'à se continuer un peu du côté des Amériques, et voici que notre pays, d'étendue moyenne, fermement uni sous son Roi, assez décentralisé pour n'être pas troublé de secousses intérieures, reprendrait son antique magistrature en Europe. Nous serions les plus forts, les plus libres, les plus cultivés, les plus généreux, les plus sains. Nous serions… Mais nous sommes en République démocratique et centralisée !

  • A la découverte de l'homme Maurras : Notre visite du ”jardin qui s'est souvenu” est maintenant achevée...

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : Notre visite du "jardin qui s'est souvenu" est maintenant achevée...

    Vous en savez maintenant assez pour aller vous promener, un jour, dans le jardin de Charles Maurras, si un jour la Mairie de Martigues, dans sa grande bonté, rendait de nouveau possible sa visite...

    Pour l'instant, elle préfère laisser pourrir sur pied la maison, toujours fermée, jamais aérée ni chauffée; et la visite du jardin est impossible parce qu'interdite, ou l'inverse : pourquoi ? on ne sait plus trop, tant d'explications aussi incompréhensibles que contradictoires ayant été données...

    Contentons-nous donc de faire ce que nous pouvons, c'est-à-dire d'alerter, et nous verrons bien ce qui se passera, déjà avec les prochaines élections municipales...

    En attendant, nous sommes heureux de vous avoir fourni matière à vous cultiver, et nous continuerons notre campagne "Défendez Maurras ! Sauvez sa maison ! " jusqu'à ces municipales prochaines. Ensuite, on verra quelles formes notre action doit prendre...

    Terminons cette semaine notre explication de ce jardin en lisant un court passage du prologue des Quatre nuits de Provence : Imaginons, Maurras est chez lui, il regarde par sa fenêtre, il pense, il médite; le soir tombe...

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    Prologue des Quatre nuits de Provence....

    "La journée va finir sans flammes, j’ai prié qu’on n’allumât point.
    Que le soir monte avec ses fumées incertaines : le détail, l’accident, l’inutile y seront noyés, il me restera l’essentiel.
    Ai-je rien demandé d’autre à la vie ?

    Donc, çà et là, dans ses transparences divines, traversées de soudaines opacités, le Soir léger et pur se rend, peu à peu, à la Nuit. Sur la pente gauche du ciel, le croissant couleur de perle s’élève, glisse, coule à l’autre versant, pareil aux concessions d’une rêverie fatiguée qui se replie sans hâte et ne faiblit pas sans honneur. Cette face souffrante pourrait décliner en silence. Mais l’accent de sa flamme morte insiste, de très haut, et m’impose, en quelque manière, le ressouvenir du refrain d’un beau chant entendu, il y a de longues années, et qui n’a rien perdu de sa force sur ma pensée. Ses délices renaissent, leur voix remplit mon ciel, devenu tout entier musical et sonore :

    Va, mon ami, va,
    La lune se lève !
    Va, mon ami, va.
    La lune s’en va !

    L’astre, étonné, a fait une halte apparente. Ma veille est suspendue aussi, mais non le cours de mes pensées qui se précipitent, et les petits flots qu’elles roulent valent en nombre et en vertu les parcelles étincelantes dont l’éther est criblé.

    Le glissement lunaire reprend. J’ai quitté la fenêtre d’où je le regardais, et m’éveille sur ma terrasse provençale, un peu scandalisé du temps que je dissipe à subir la révolution nocturne des songes : car je les reconnais pour de simples échos du passé.

    Qu’on leur pardonne, ainsi qu’à moi ! Ces hôtes anciens d’une mémoire minutieuse et tenace ont d’abord été convoqués, s’il m’en souvient, comme les témoins du mouvement originaire de ma pensée : ils comparaissent devant moi pour m’aider à écrire un Mémorial intellectuel. Mais je vois bien qu’ils se moquent des témoignages et ne sont animés d’aucun désir étranger à leur joie de vivre ou plutôt de survivre.

    N’étant plus rien que ce qu’ils sont et ne voulant rien d’autre, ils marchent et ils parlent, ils pleurent et ils rient sur le théâtre intérieur sans autre objet que de reparaître tels qu’ils furent, non sans se retourner de temps en temps, pour me dire qu’il ne m’est pas permis de les laisser mourir.

    Pas plus que moi, ils ne s’étonnent de leur étrange résistance aux forces de ruine. Ils sont fidèles, étant vivaces, et me remplissent à mon tour de l’horreur d’un oubli qui doit les coucher avec moi. C’est pour cela que je redis à mes homuncules si vifs, en les dévisageant et en les nommant un par un :

    Va, mon ami, va.

    Un seul point me surprend, le charme que je trouve au jeu de mes ombres heureuses.

    Mais rien n’en délivre mon cœur, il est le prisonnier de ces figurines d’enfance que durant un demi-siècle je me suis montrées, racontées et presque chantonnées, à moi, il est vrai, pour moi seul…

    Va, mon ami, va,
    La lune s’en va !

    Qu’elle aille ! Seulement ne la suivez pas, vous autres, vieux amis, condamnés à passer comme elle ! Restez, attendez, revenez, pour revivre et briller, pour me baigner encore, pendant ces quelques nuits, d’un rayon du jour éternel.

    lafautearousseau

  • Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français... : la journée d'hommage du 1er septembre 2012 (2/5)

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Du début février au 23 mars (fin de la première partie de notre campagne de sensibilisation pour la sauvegarde de la maison de Maurras) nous présenterons divers textes ou documents relatifs à Maurras, sa vie, son oeuvre... 

    Nous avons passé les deux dernières semaines en bonne compagnie, avec Axel Tisserand, d'abord, puis Jean-François Mattéi et sa très belle intervention dans le jardin du Chemin de Paradis, le 1er septembre 2012; nous passerons cette semaine-ci avec une sorte de reportage, tiré de nos riches archives, sur ce que fut cette journée d'hommage du 1er septembre 2012, à l'occasion du soixantième anniversaire de la mort de Maurras.

    Le rappel de cette journée montrera bien ce qu'était la Maison de Maurras jusqu'à ce que la Mairie de Martigues n'en interdise l'accès, ne la "ferme", aussi sournoisement que brutalement; n'érige autour d'elle comme une sorte de Mur de Berlin, aussi réel qu'invisible...

     "Avant", tout le monde pouvait aller admirer le lieu, et  nous ne nous privions pas, à l'Union Royaliste Provençale. Ces jours heureux sont, pour l'instant, révolus. Jusqu'à quand ? C'est toute la question, et la raison de notre protestation, qui ne cessera que lorsque nous aurons obtenu ce que nous demandons :

    1. Des informations claires et précises sur les travaux promis, et un calendrier, même approximatif, concernant le déroulement de ces travaux, qui doivent aboutir à la réouverture de la Maison au public...

    2. Et, en attendant, la remise à disposition du public du libre accès au jardin, sans autres conditions que celles qui prévalent en n'importe quel autre endroit public du pays, selon les règles et normes en vigueur partout...

    Ce que fut la journée d'hommage du 1er septembre 2012, soixantième anniversaire de la mort de Maurras, dans le jardin de sa Bastide du Chemin de Paradis, à Martigues (2/5) :

    A Martigues : la Messe, le repas et l'après-midi d'hommage dans le jardin...

     

     

    A Martigues (I), la Messe : La Messe était prévue à 11h15. Pour honorer sa promesse d'être à Martigues ce 1er septembre, d'y célébrer et d'y prononcer l'homélie - ce qu'il fit - l'Abbé Guillaume de Tanouärn, en Pologne la veille, dut prendre trois avions ! Pas plus que l'homme n'est maître du mistral, il n'est maître des contraintes horaires et des retards...

    abbé de tanouarn.jpegOn attendit donc le célébrant, occasion de se retrouver entre vieux amis et d'accueillir de nouveaux venus, de nouveaux visages : on venait de Paris (Georges Rousseau et son épouse...), de Nice (Gérard de Gubernatis...), de Perpignan, du Languedoc (Henri Bec et son épouse, Pierre Daudé...), d'Aix, de Ventabren, de Marseille... et bien sûr, de Martigues : avec la présence des Anciens (des "Avi", comme les chantait Mistral), on côtoyait ceux qui avaient connu Maurras, pour qui il n'était que "Charles", tout simplement; et ces anciens retrouvaient trois frères, les petits-fils de leur ami et parent Émile, qui fut l'un des neuf fondateurs de la section d'Action française de Martigues : Tradition, transmission...

    Enfin l'abbé de Tanouärn  arriva, célébra et prononça son homélie : il y évoqua, entre autres, la grande et belle figure de l'abbé Penon - qui devait devenir évêque - et qui tendit la main au tout jeune Charles, atteint d'une très sévère déficience auditive (voir le bel ouvrage d'Axel Tisserand : Dieu et le roi : Correspondance entre Charles Maurras et l'abbé Penon (1883-1928) - Privat).

     

     

    A Martigues (II), le repas de "midi", presque à l'heure espagnole !

    Heureusement, Martigues n'est pas si grande, et le restaurant est à un jet de pierre de "la cathédrale" (c'est ainsi que les martégaux appellent, volontiers, l'église de l'Île, ou de la Madeleine) : une trentaine de mètres, tout au plus, sur ce magnifique "miroir aux oiseaux", quai Brescon, qui est le quai natal de Charles Maurras. Celui-ci est né dans une maison très étroite, située exactement à l'autre extrémité (ouest) de ce quai, dont vous voyez ici l'extrémité est, et qui s'étire en forme de parenthèse, regardant vers le sud...

    1680x675.jpgLa centaine de convives ne put ni manger en terrasse, évidemment (sauf quelques amis arrivés un peu après, comme Danièle et Michel Masson...), ni même prolonger ce bon moment, vu le retard pris par la Messe; il n'empêche : répartis en une douzaine de tables, par groupes de six à douze, dans ce restaurant à plusieurs niveaux à l'intérieur, le temps du déjeuner fut fort chaleureux, et Nicole Maurras, passant de table en table pour s'assurer que tout allait bien, voyait qu'effectivement, "tout allait bien"... 

     

    A Martigues (III), dans le jardin du Chemin de Paradis : Heureusement, la partie du jardin où était prévue l'évocation forme un espace relativement protégé : la sono a pu ainsi "tenir", malgré le "vent furieux", et les paroles être entendues, et enregistrées.

    C'est un Jacques Trémolet de Villers lyrique et chaleureux qui prit la parole en premier : venu en voisin de sa chère Corse, il enchanta l'auditoire en présentant avant tout et surtout, et d'abord, Maurras poète, car Maurras était poète, et il était poète parce qu'il aimait, comme le dit également Thibon dans l'extrait magistral que donne de lui le récent Cahier de l'Herne...

    1680x675.jpgOn ne s'étendra pas ici sur les interventions, puisque vous les écouterez dans la vidéo de vendredi; et vous avez même pu lire la deuxième d'entre elles, celle de Jean-François Mattéi, la semaine passée : lui qui, d'habitude, improvise, s'en est tenu, cette fois-ci, à ses notes; et, comme il nous l'avait promis samedi, il vient de nous envoyer le scripte de sa magistrale réflexion, dans la quelle il rebondissait sur les propos de Jacques Trémolet de Villers et se livrait également à une fine analyse des neuf contes du livre de Maurras Le Chemin de paradis.

    A la suite de Jean-François Mattéi, Jean-Baptiste Donnier se montra, une fois de plus, clair et rigoureux, comme il nous y a habitués à chacun des Cafés politiques où il est intervenu.

    Enfin, il appartenait à Hilaire de Crémiers de conclure, en revenant lui aussi sur ces neuf contes du Chemin de Paradis, dont on sait qu'il en propose une analyse très fine et très érudite (analyse que nous relayons dans l'une de nos Pages).

     

    A Martigues (IV), à la Villa Khariessa : où règne le souvenir de Maurice Pommé, fervent admirateur et disciple fidèle de Maurras.

    Les meilleures choses ont une fin. En l'occurrence, le mot "hélas" est bien le seul qui convienne ! Il a bien fallu finir par se résoudre à quitter ce jardin presqu'enchanté, ces intervenants enchanteurs.

    1680x675.jpgLa dernière séquence avait été programmée Villa Khariessa, et permit à tous de se retrouver une dernière fois - pour cette fois... - de partager encore quelques instants d'amitié, de sympathie, de bonheur simple, dû à la réussite de cette journée que l'on venait de vivre. 

    On était tout au bord de l'Etang de Berre, à un jet de pierre de ces "deux frères" qu'évoque Maurras dans son magnifique poème Où suis-je ? : "..de la conque de Fos aux Frères de La Mède / Laissez-moi chanter : Je suis vous !"

    C'est d'ailleurs "en poésie", et par ce poème, Où suis-je ?, puisque l'on a tant parlé de Maurras poète, que nous finirons notre récit de cette magnifique journée. On mesurera encore mieux la beauté de ce poème lorsqu'on y verra la force d'âme de l'homme : Maurras écrit ce poème en 1945, après avoir été injustement condamné; il sait qu'il ne reverra plus jamais "son" Martigues, sa maison, son jardin...

    Mais il écrit : 

    Ce petit coin me rit de toutes de les lumières
    De son magnifique soleil ;
    Ô mon Île natale, ô jardin de Ferrières,
    Qui fleurira sur mon sommeil,

    C’est peu de vous crier que mon cœur vous possède,
    Mon Martigues plus beau que tout,
    De la conque de Fos aux Frères de la Mède,
    Laissez-moi chanter : Je suis Vous !

    Mes cinq arpents de fruits, de fleurs, d’herbes arides,
    De pins dorés, de cyprès noirs,
    Et ma vieille maison que nul âge ne ride,
    Est-il besoin de vous revoir ?

    Que l’agave, métèque aux écorces barbares,
    Dise à sa fleur qui le tuera
    D’arborer notre deuil tant qu’une grille avare
    De ses barreaux nous couvrira !

    Mais vous, mes oliviers, vous, mon myrte fidèle,
    Vous, mes roses, n’en faites rien ;
    Je n’ai jamais quitté nos terres maternelles,
    Frères, Sœurs, vous le savez bien !

    Vous vous le murmurez au secret de vos branches,
    Nous sommes nés du même sang,
    Et ma sève est la vôtre et nos veines épanchent,
    Dans un tumulte éblouissant,

    La forme ou la couleur que, pareillement belles,
    Fomenta le plus beau des dieux ;
    Quand, surgeons d’Athéna, de Cypris, de Cybèle,
    Il nous nourrit des mêmes feux

    Dont il brûla mon cœur et qui m’emportent l’âme
    Pour la ravir de ciel en ciel,
    Partout où retentit sur un verdict infâme
    Le grand rire de l’Immortel.

     

    A suivre, demain : un intéressant et émouvant reportage photo, qui vous permettra de voir les lieux où s'est déroulé l'hommage, et les visages de certain(e)s ami(e)s disparu(e)s...

    lafautearousseau

  • Zemmour d'accord avec Maurras... (et Chateaubriand !)...

    Ce vendredi 14 mai 2021 à 19 heures, CNews a proposé un numéro inédit de Face à l’info, opposant Eric Zemmour à Céline Pina, fondatrice du mouvement Viv(r)e la France.

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    • le Zemmour de Face à Face : "On a enlevé le christianisme, c’est pour ça d’abord qu’on a l’islam. C’est une religion de remplacement, à tous les sens du terme... (Chateaubriand l'avait déjà dit : "Ôtez le christianisme, vous aurez l'Islam", ndlr)... La laïcité peut, certes, contenir l'offensive islamique. Mais je pense qu'elle ne suffira pas. Il faut un vrai renouveau de la religion chrétienne qui incarne l'identité de la France."

    • le Maurras de la conclusion de L'Avenir de l'Intelligence (L'Aventure : à moins que...) : "Concevez, dis-je, la fédération solide et publique des meilleurs éléments de l'Intelligence avec les plus anciens de la nation; l'Intelligence s'efforcerait de respecter et d'appuyer nos vieilles traditions philosophiques et religieuses, de servir certaines institutions comme le clergé et l'armée, de défendre certaines classes, de renforcer certains intérêts agricoles, industriels, même financiers, ceux-là qui se distinguent des intérêts d'Argent proprement dits en ce qu'ils correspondent à des situations définies, à des fonctions morales. Le choix d'un tel parti rendrait à l'Intelligence française une certaine autorité..."