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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Politique étrangère d’Emmanuel Macron : entre illusions et vassalité, par Jacques Myard.

    La politique étrangère d’ se résume entre illusions et vassalité.

    Illusions

    Emmanuel Macron ne jure que par l’Europe. Il prône même une souveraineté européenne. Or, les faits sont bien loin de cette utopie qui suscite les ricanements de nos partenaires européens.

    6.jpgRelations avec la : c’est le grand écart avec l’Allemagne, les États baltes, la Pologne. Si Emmanuel Macron a eu raison de recevoir Vladimir Poutine à Brégançon, il souscrit « dans le même temps » aux sanctions, ce qui mène à une impasse.

    Relations avec la Turquie : Emmanuel Macron attend toujours le soutien effectif de l’Allemagne à l’égard de la Turquie. Berlin poursuit ses relations privilégiées avec Ankara qui remontent au soutien de Guillaume II à l’Empire ottoman lors de la Première Guerre mondiale.

    Sahel : la France porte seule et à grands frais – un milliard d’euros par an – la lutte contre les djihadistes et, tel Godot, elle attend l’arrivée sur le terrain de ses partenaires européens. Berlin ne veut pas s’en mêler !

    OTAN : Emmanuel Macron, qui a le génie des formules à l’emporte-pièce, jugeait, du temps de , que l’Alliance était en « mort cérébrale », provoquant la colère de nos partenaires européens. Angela Merkel, nouvelle maîtresse d’école, l’a fermement morigéné en lui signifiant qu’il ne faut pas dire des choses pareilles… Aujourd’hui, avec , l’OTAN revient en odeur de sainteté dans l’esprit de Jupiter, comme si les Américains avaient fondamentalement changé. L’OTAN est la première organisation politique en Europe et elle est américaine, pour le très grand plaisir de nos partenaires. C’est la réalité !

    Coopération en matière d’armement : c’est la douche froide des illusions macronniennes. L’Allemagne exige d’accéder aux savoir-faire français, notamment en matière aéronautique. Christian Saint-Étienne dénonce l’illusion de la coopération franco-allemande et affirme : « Il faut avoir l’intelligence et le courage d’arrêter avant un désastre total. »

    Et on apprend que l’Allemagne ne prend pas de gants pour fermer sa frontière avec la France comme pour le département de la Moselle. Elle prend sa décision sans en informer au préalable le gouvernement français ; coup dur pour l’euro-béatitude… Ce n’est pas la première fois que la chancelière Angela Merkel, prend des décisions de manière unilatérale, sans en informer la France et ses partenaires de l’Union européenne : on se souvient de sa négociation avec Erdoğan pour accueillir, en 2015, 800.000 !

    Algérie : la faute des bons gestes

    Emannuel Macron n’a de cesse de vouloir faire de bons gestes à l’égard d’Alger en frappant sa coulpe : « La colonisation a été un crime contre l’humanité. » Nouveaux bons gestes en renvoyant en Algérie les restes des combattants indigènes lors de la conquête de l’Algérie, en commandant à un rapport pour réécrire l’Histoire entre la France et l’Algérie, rapport qui est une charge incroyable contre la France. Le résultat est édifiant : l’Algérie exige encore davantage de la France, la politique de bons gestes, comme toujours, est un leurre, une faute diplomatique majeure.

    Vassalité

    Le président de la République s’aligne systématiquement sur les positions allemandes, sacrifiant toutes les conceptions françaises et intérêts nationaux pour rechercher la béatitude européenne dont le couple franco-allemand serait l’incarnation !

    Le fameux accord Union européenne-Chine voulu par l’Allemagne pour son industrie en est un exemple parfait. La France était très réticente et voulait des garanties sur les lois du travail protégeant les enfants ou les prisonniers. Eh bien, pour maintenir le tandem avec Berlin, Paris s’est couché. Mieux encore : Emmanuel Macron a « fait tapisserie » en étant présent à la vidéoconférence de la signature de cet accord. On a le sentiment de toujours se battre pour le roi de Prusse…

    Au Proche et Moyen-Orient, Jupiter a chaussé les bottes de François Hollande et suit en tout point la politique américaine. La France a ainsi dilapidé des siècles d’influence dans les pays arabes ; elle n’est plus la puissance dont l’indépendance tenait à distance les Anglo-Saxons et les Russes. Ces derniers l’ont même supplantée dans la protection des chrétiens, victimes répétées des islamistes – un comble !

    Tout cela est de l’amateurisme pétri d’idéologie. La politique étrangère du président de la République est dangereuse pour la France. C’est un échec sans appel !

     

    Jacques Myard

    Homme politique
    Maire de Maisons-Laffitte
  • Jean d'Orléans: «La France a besoin de commémorer le bicentenaire de la mort de Napoléon».

    Jean d'Orléans. Fabien Clairefond

    Le comte de Paris, descendant direct du roi Louis-Philippe, qui a fait revenir la dépouille de Napoléon de Sainte-Hélène aux Invalides en 1840, explique pourquoi le président de la République doit s’incliner sur la tombe du vainqueur d’Austerlitz le 5 mai.

    Napoléon Bonaparte meurt le 5 mai 1821. Quoi qu’on pense de lui, il est une des grandes figures de notre histoire. Nous sommes ses héritiers, pour le meilleur et pour le pire ; nous le sommes de nos cinq Républiques comme de la Révolution française, des quarante rois qui ont fait la France et de la Gaule romaine.

    Napoléon, c’est aussi l’un des noms français les plus connus dans le monde avec celui de Victor Hugo ou de Jeanne d’Arc, un nom dont la puissance nous aide encore à rayonner malgré notre déclin relatif. C’est aussi un nom admiré par les peuples mêmes qui l’ont vaincu. Le commémorer, c’est s’unir. Lui rendre honneur, c’est rendre honneur au peuple français, se rendre honneur à soi-même.

    Le roi Louis-Philippe ne s’y trompe pas lorsqu’il décide et obtient de la Grande-Bretagne le retour des cendres de l’Empereur. Il charge le prince de Joinville, celui de ses fils qui s’illustra dans la marine, d’aller chercher sa dépouille à Sainte-Hélène et de l’escorter jusqu’à Paris.

     

    La France traverse une période de doutes, de difficultés sociales et matérielles.

     

    En 1840, 25 ans après la défaite de Waterloo et la Restauration, c’était une décision audacieuse, d’une grande intelligence politique et d’une modernité étonnante ; quand tant de grognards ou fils de grognards étaient encore en vie comme les opposants à l’Empire, des jacobins aux ultras en passant par les libéraux. Quelle émotion, quel risque aussi de rallumer nos querelles intestines! Et pourtant, ce retour des cendres, l’ensevelissement de l’Empereur aux Invalides, «au bord de la Seine, au milieu du peuple français que j’ai tant aimé» (Napoléon Bonaparte), forme l’un des actes marquants de notre conscience nationale.

    C’est d’ailleurs dans ce même esprit que Louis-Philippe entreprend la sauvegarde du château de Versailles et dédicace son musée «à toutes les gloires de la France».

    Cette largeur de vue doit nous inspirer aujourd’hui. La France traverse une période de doutes, de difficultés sociales et matérielles. Elle ne croit plus en la force de son destin. Des territoires entiers sont abandonnés. Nous ne savons plus intégrer les nouvelles générations de ceux qui sont venus chercher sur notre sol une vie meilleure.

    Ce n’est pas la première fois que notre pays doit affronter des épreuves. Pour construire l’avenir, retrouvons le temps long et puisons dans nos propres fondements.

    L’unité du pays ne peut se maintenir sans l’attachement à cet héritage millénaire qui nous apprend à regarder vers l’avenir en le façonnant pas à pas, dans un esprit de civilisation et avec un sens profond de l’homme.

    Si le génie de la France est de tendre à l’universel, comme le veut notre pacte national, alors célébrons avec nos différences la fierté et la joie d’être français, et donnons à nos enfants le goût de la vie et la foi en l’avenir.

    Oui, nous devons commémorer Napoléon. Oui, le chef de l’État, chef des armées, doit aller s’incliner sur la tombe du vainqueur d’Austerlitz.

    C’est le descendant d’un combattant de Jemappes qui vous le dit, mais aussi de Bouvines et de bien d’autres batailles. La première bataille que doit livrer notre France aujourd’hui est un combat sur elle-même, c’est le désir d’ÊTRE.  

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

  • Sur la page FB de nos amis du GAR : la leçon politique du roi Henri IV.

    Devant la statue équestre du roi Henri IV, ce n'est jamais une simple commémoration que nous devons faire, c'est un rappel de l'histoire et un appel politique.

    Henri IV, qui deviendra le « bon roi Henri » avant même sa mort et sa postérité populaire, a renoué les fils de l'unité française et a permis la réunion des Français alors divisés par tant de guerres civiles, religieuses et politiques tout à la fois.

    Ce n'était pas une mince affaire, mais il a pu mener cette œuvre parce qu'il a assumé la charge de roi, de ce roi qui n'était pas un suzerain, ni le premier des nobles ni le premier des catholiques, mais bien plutôt, fondamentalement, par son statut de roi de France peu à peu reconnu après son sacre de Chartres, le souverain, le roi de tous les Français, y compris de ses adversaires d'hier et de ceux du moment...
    Cette position de hauteur institutionnelle n'est pas la plus facile et elle aurait pu lui donner le vertige. Mais l'on ne choisit pas de devenir roi : c'est le destin ordonné, c'est l'ordre d'une succession dynastique, un ordre forgé jadis et source de légitimité malgré les contestations et les jalousies.
    Roi, Henri IV a su réunir autour de lui ceux qui l'aimaient et ceux qui ne l'aimaient pas : miracle de la Monarchie, comme le disait Thierry Maulnier !
    Roi, il était la France et on le suivait pour cela, on l'écoutait pour cela : sa parole, ferme, était celle d'un souverain, père et arbitre, et elle portait et, surtout, tranchait, garde du dernier mot...
    Roi, il n'était pas un Créon de passage, il était une Antigone qui, du sommet de l’État, sait l'importance de la justice et de l'honneur, ces vertus qui motivent les hommes et les ordonnent au Bien commun.
    Roi, il n'était pas le candidat ou l'homme d'un parti : il n'était pas de l'un ou de l'autre, il était au-dessus et, même, au-delà des partis. « La Monarchie n'est pas un parti », répétait à l'envi le comte de Paris du XXe siècle...
    C'est bien cette situation de hauteur et de service qui manque tant aujourd'hui, République oblige : car la République, qu'on le veuille ou non, c'est la querelle des féodaux, plus vive encore en période de présidentielle. Quand les arguments des candidats s'affrontent, quand les promesses s'accumulent, quand les postures s'affichent, ce n'est pas la France qui peut en sortir grandie ou réconfortée.
    Un président élu, souvent par la peur et par défaut ces dernières décennies, n'est pas un roi : il peut en imiter les gestes, il peut mimer, même, la Monarchie mais tout cela reste la République ; à l'heureux élu président, il manquera toujours le temps, car cinq ans, c'est bien court, comme le remarquait il n'y a pas si longtemps le philosophe Michel Serres. De plus et contrairement au roi, le président sera toujours l'élu d'une partie des Français contre les autres, et on le lui reprochera souvent, malgré tous ses efforts qui peuvent être, reconnaissons-le, méritoires et louables, mais épuisants et souvent inutiles.
    Quoique le président élu fasse, la République, par principe, sera toujours la division politique jusqu'au sommet de l’État : la République, c'est la « soustraction permanente », les gagnants moins les perdants...
    Henri IV, lui, nous a montré que si la Monarchie n'est pas toujours facile, elle est, d'abord, l'addition des uns et des autres, quelles que soient leurs opinions, leurs positions et leurs antagonismes. Elle est l'unité par le haut qui permet la diversité à tous les étages.
    Elle n'a pas vocation à tout régler, ni à créer un « homme nouveau », mais la Monarchie est ce régime capable d'oublier les fautes des uns ou des autres pour ne valoriser que leurs qualités et leurs énergies, comme l'a prouvé Henri IV et tant de nos rois, avant et après lui.
    En ces temps de longue et dure querelle présidentielle, Henri IV nous rappelle que l'union des Français autour de l’État et du pays est toujours possible, au-delà des divergences d'opinion ou de sensibilités. Et c'est la Monarchie qui est le meilleur moyen de cette union nécessaire pour affronter la rudesse des temps qui sont et de ceux qui viennent.
    Pour que vive la France, dans la paix, la concorde et le libre débat, oui, encore une fois et quatre siècles après le règne d'Henri, reprenons le vieux cri du pays : Vive le Roi !
     
  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Dans Front populaire :

    "Six ans après son échec spectaculaire à la présidentielle, Benoît Hamon s'en vient nous dire que « la gauche doit affirmer que l’immigration est une des solutions ». Voici ce qu'en pense Michel Onfray" : 

    (extrait vidéo 1'11)

    https://twitter.com/FrontPopOff/status/1672579022637658112?s=20

     

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    1. On en parlait ici-même hier... De Fabien Bouglé (sur tweeter)... :

    "En 2022 les 4 principaux constructeurs d'#éoliennes ont attent 5 milliards d'euros de pertes cumulées Les annonces des @Siemens sont le début de la grande descente aux enfers de l'ndustrie éoliennes. L'éolien c'est bientôt le passé !"

    TANT MIEUX !

    ET VIVE LE NUCLÉAIRE !

     

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    1 BIS. Toujours de Fabien Bouglé :

    "Rappelez vous il y a encore 1 an ils disaient : La filière #éolienne est compétitive... Resultat  Siemens Energy "est engluée dans les défauts industriels de ses turbines d'éoliennes qui lui coûteront au moins 1,5 milliard d'euros".

    Dans Les Échos :

    https://www.lesechos.fr/idees-debats/crible/biens-dequipement-energie-siemens-energy-rotors-retors-1955695

    Biens d'équipement, énergie, Siemens Energy : rotors retors

     

    1 TER De LES VOIX DU NUCLEAIRE :

    "Cette semaine le Conseil constitutionnel a validé les principales propositions du projet de loi visant à accélérer la construction de nouveaux réacteurs nucléaires sur les sites des centrales existantes."

    https://www.vie-publique.fr/loi/286979-acceleration-du-nucleaire-loi-du-22-juin-2023-epr2

     

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    4. Une bonne nouvelle pour la France et pour Airbus : record absolu de commande passée au Salon du Bourget ! La compagnie indienne IndiGo passe une commande ferme de 500 Airbus A320, le plus gros contrat de l'histoire de l'aviation commerciale...

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    On a demandé à Airbus - qui l'a fait, et bien fait - un Airbus militaire.

    L'idée a déjà été lancée, mais il faut l'appuyer, jusqu'à ce qu'elle aboutisse : pourquoi ne lui demanderait-on pas un Airbus bombardier d'eau, ce qui aurait le double avantage de ne plus nous faire acheter de couteux appareils, aujourd'hui obsolètes, et au contraire de vendre/exporter des appareils de conception récente ?

     

    5. Les Amis du Musée de Cluny communiquent :

     "Toutes nos félicitations à notre vice-présidente Claude Gauvard, médiéviste émérite, qui a reçu le Prix Augustin Thierry de l'Académie Française  pour son ouvrage « Jeanne d’Arc. Héroïne diffamée et martyre» éd. @Gallimard"

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    6. De Mathieu Bock-Côté, à l'occasion de la Saint Jean-Baptiste, fête nationale du Québec :

     

    7. En Wallonie... on a de l'humour, et de la jugeotte aussi !

    De CHEZ NOUS :

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    À DEMAIN !

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  • À la découverte du fonds lafautearousseau (63) : Sur la Constitution de la Vème République...

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 21 Albums, 49 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

     

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui :   Sur la Constitution de la Vème République......

    (tiré de notre Éphéméride du 4 Octobre)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    À la découverte du "Fonds lafautearousseau")

     

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    1958 : Instauration de la Vème République

     

    (Sur le Putsch d'Alger du 13 mai 58, qui a  initié le processus qui devait conduire à l'instauration de la Vème République, voir notre Éphémeride du 13 mai...)

             

    Rédigée par Michel Debré, c'est son préambule qui est le plus "mauvais", en ce sens qu'il la rattache directement à la Révolution de 1789 dans tout ce qu'elle a d'idéologique, ce qui contredit directement le vernis monarchique, les visées monarchiques que de Gaulle avait probablement en tête à l'époque :  

    "Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l'homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu'ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946, ainsi qu'aux droits et devoirs définis dans la Charte de l'environnement de 2004. 

    En vertu de ces principes et de celui de la libre détermination des peuples, la République offre aux territoires d'Outre-Mer qui manifestent la volonté d'y adhérer des institutions nouvelles fondées sur l'idéal commun de liberté, d'égalité et de fraternité et conçues en vue de leur évolution démocratique." 

     4 octobre,métro,securite sociale,exposition universelle,4l,chateaubriand,saint françois d'assise,bartholdi,riquet,canal du midi

              " De Gaulle l'a faite pour moi...", disait le Comte de Paris de l'époque, parlant de la Constitution de la Vème République. 

     

    Sinon, de toute évidence, pour le reste de ses Articles, cette Constitution comporte de nombreux éléments "monarchiques", qui font d'elle, très certainement, la moins mauvaise des Constitutions républicaines que la France ait connues. Le Comte de Paris - le grand-père du Prince Jean - aimait à dire que De Gaulle l'avait écrite pour lui...

    Malheureusement, le cours des choses a bien montré que le Pays Légal, sentant bien tout ce qu'il y avait d'étranger à son essence dans cette Constitution, n'a eu de cesse de la dénaturer : l'abandon du septennat n'en étant que l'exemple le plus significatif..... 

    Et, ainsi, tout ce qu'il y a de démocratie idéologique dans le Système a, naturellement, pourrait-on dire, peu à peu grignoté, effacé, expulsé tout ce qu'il y avait de bon, de monarchique dans cette Constitution. Ramenant peu à peu la France à quelque chose qui ressemble, et ressemblera de plus en plus, à... la Quatrième République, dont on sait que le voeu profond de de Gaulle était d'en sortir la France...

    Il n'en demeure pas moins - c'est l'ironie de l'Histoire... - que le Président de la République française - même sous des formes gravement altérées puisqu'il ne dispose pas, par exemple, de la durée, du "temps long"... -, est, dans le concert des Chefs d'États européen, celui qui a le plus les pouvoirs d'un monarque, et de très loin : il est beaucoup plus "roi" que les monarques régnant d'Europe !

    Beaucoup plus et ... beaucoup moins !

  • Feuilleton ”Vendée, Guerre de Géants...” (40)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Contestation du Mémoricide (IV)

     

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    Il est des idées, des analyses, des rappels historiques, et, finalement, des constatations, que nous ne sommes plus seuls à exprimer, que nous n'avons même plus la peine d'exprimer, tant elles sont aujourd'hui partagées, diffusées.
    Il est même bon, voire préférable, que cela soit publié sur d'autres médias que royalistes, d'autres médias que les nôtres.
    Ainsi de cette excellente réflexion de Jérémy Loisse, parue le 15 juillet 2017, sur Boulevard Voltaire. S'étonnera-t-on que nous préférions reprendre ainsi ces vérités dites par d'autres, notamment sur ce que fut la Révolution ?
    Hé bien, l'on aurait tort.
    Que l'on y réfléchisse.
    Bravo à l'auteur !
    lafautearousseau



    "En ce jour du 14 juillet 2017, il n’est jamais mauvais de rappeler ce que fut cette journée et à quoi elle donna naissance.

    Le 14 juillet 1789, les révolutionnaires prennent la Bastille pour libérer sept détenus qui y étaient emprisonnés :

    • Jean Béchade, Bernard Laroche, Jean La Corrège et Jean-Antoine Pujade, quatre faussaires accusés d’avoir falsifié des lettres de change ;

    • le comte Hubert de Solages, criminel coupable de deux tentatives d’assassinat sur son frère frère aîné, ainsi que de viol, vol et assassinat sur sa terre de Trévien ;

    • Auguste Tavernier, supposé complice de Robert-François Damiens, l’auteur d’une tentative d’assassinat (régicide) sur Louis XV

    • le comte de Whyte de Malleville, embastillé pour démence à la demande de sa famille.

    Ces sept détenus sont tous à l’image de cette révolution : entre la démence, la falsification, le meurtre et le régicide. Les révolutionnaires jugeaient sans preuve, condamnaient sans motif, guillotinaient sans pitié. À voir les flots d’émotions que suscitent ces cris de "liberté, égalité, fraternité" et les flots de sang versés par ces mêmes personnes, on ne saurait oublier le proverbe qui dit que l’enfer est pavé de bonnes intentions. Les meurtres des ecclésiastiques, le saccages des églises, le renversement des mœurs, les massacres de septembre 1792, massacres de la guerre de Vendée et de la Chouannerie, la Terreur, le Tribunal révolutionnaire, Louis XVI et Marie-Antoinette guillotinés après des mascarades de procès auxquels les procès staliniens n’auraient rien à envier, la profanation des tombes de la basilique Saint-Denis, les révolutionnaires jetant les cendres de plus de 170 personnes, dont des rois et reines de France, des princes, des serviteurs du royaume ainsi que des religieux, dans des fosses communes… Voilà ce qu’étaient les actes de cette révolution.

    Comment ne pas trembler à l’écoute des noms de ses sanglants prophètes tels que Robespierre, Saint-Just, Marat ou Fouquier-Tinville ? Des loups maçonniques assoiffés de sang. La Révolution fut un leurre, mais un leurre entaché de crimes, de meurtres d’hommes, de femmes et d’enfants. Voyez ces trois mots mensongers de liberté (qui enchaîna la France), d’égalité (qui mit la France en dessous de toutes les nations) et de fraternité (qui amena les Français dans la période la plus fratricide de toute son Histoire).

    Je conclurai en citant Alexandre Soljenitsyne :

    "La Révolution française s’est déroulée au nom d’un slogan intrinsèquement contradictoire et irréalisable : liberté, égalité, fraternité. […] liberté et égalité tendent à s’exclure mutuellement, sont antagoniques l’une de l’autre ! La liberté détruit l’égalité sociale – c’est même là un des rôles de la liberté -, tandis que l’égalité restreint la liberté, car, autrement, on ne saurait y atteindre. Quant à la fraternité, elle n’est pas de leur famille. Ce n’est qu’un aventureux ajout au slogan…"

    ​‌Jérémy Loisse

     

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    Sur LCP, Antoine Armand évoque les résultats de la Commission d'enquête sur les raisons du mauvais état actuel de "notre nucléaire" et parle de notre Souveraineté énergétique; il explique son sabotage par l'alliance improbable mais sutout misérablement politicarde des socialos et des escrolos :

    "C'est l'histoire de décisions prises à l'envers, sans méthode, sans prospective, aux conséquences lourdes et qui ne semblaient trouver leurs sources que dans l'inconscience ou dans l'électoralisme"

    (extrait vidéo 0'58)

    https://twitter.com/LCP/status/1643911838847909888?s=20

    Et sur France info, en complément d'information : 

    "66 milliards d'euros : le vaste chantier d'EDF pour moderniser le parc nucléaire français" :

    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-mot-de-l-eco/66-milliards-d-euros-le-vaste-chantier-d-edf-pour-moderniser-le-parc-nucleaire-francais_5730758.html

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    1. Les Sables d'Olonne, haut lieu du combat pour le maintien de nos Racines !

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    Une preuve de plus que nous ne sommes ni en "république" ni en "démocratie", puisque, consultés, les habitants avaient voté à plus de 94% pour le mainbtien de la statue à son emplacement actuel ! Mais le Maire va se battre pour que la statue reste dans la ville, et soit replacée juste à côté de là où elle se trouve actuellement.

    "Nous ne plierons pas devant ce vandalisme d’Etat, cette inquisition wokiste, ces casseurs laïcards" dit le Maire courageux, Yannick Moreau.

    Naturellement, tous les mainteneurs de nos Racines l'aideront, et lafautearousseau, cela va sans dire...

    Pourquoi nous ne sommes pas en "république" ? :

    (1/2) Ces mots qu'il nous faut "reprendre", et auxquels il faut rendre leur vrai sens : l'alter-révolution passe aussi par la sémantique...

     

    2. Bien d'accord avec Michel Saint-Hilaire :

    "Grèce : le Pirée, bientôt premier port de Méditerranée. Un grand merci a la CGT qui a coulé tous les ports français, dont Marseille."
     
     

     

    3. Dans l'Hérault, où un aigle royal a été tué par les pales d'une éolienne, la Justice se saisit de l'enquête. Le rapport d'enquête de l'Office français de la biodiversité est un argument supplémentaire pour les opposants au parc d'éoliennes auquel "la tueuse" appartient, et qui tentent de le faire démanteler...

    https://www.bfmtv.com/animaux/herault-un-aigle-royal-tue-par-les-pales-d-une-eolienne-la-justice-se-saisit-de-l-affaire_AN-202304070313.html

     

    4. Sites & Monuments communique :

    "La ville de Bourges pense sérieusement réaliser, en lieu et place du Monastère Du Bon Pasteur, une « résidence tourisme » de « 80 appartements » Et si on lui expliquait que les touristes fuient cette architecture agressive et tristement banale ?"

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    5. À Marseille : le CCAF Sud (Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France (#CCAF), association française de la diaspora arménienne en France communique :

    Programme Marseille - collectivités
    Retrouvez toutes les dates
    Soyons au rendez-vous !  
    108 ans après de genocide de 1915, 120 000 Arméniens d’Artsakh sont victimes d’un blocus illégal et criminel imposé par le régime autoritaire d’Aliyev depuis plus de 111 jours !
     

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    6. Retenez la date, d'ores et déjà, pour... CAMERONE 2023 !

    https://camerone.legion-etrangere.com/

    AGENDA] 30 avril 2023, 160ème anniversaire du Combat de Camerone

     

    7. Et l'on n'a pas pu résister à celle-ci, que nous dédions évidemment - pour terminer cette série d'aujourd'hui, à ... qui vous savez !!!!! :

    Peut être une image de plein air et texte qui dit ’N 71 49 TROYES’

     
     
     

    À DEMAIN !

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (98), La France face à l'Europe de Charles Quint...

    La France aurait pu être wisigothique, bourguignonne, anglaise...

    Elle aurait pu être étouffée par la puissance des Habsbourgs, lorsque la "monstrueuse puissance" dont parlait Bainville fut réalisée : l'Allemagne et l'Espagne accouplée...

    Ce qui motiva la lutte de François premier pour l'indépendance nationale face aux Habsbourgs au XVIème siècle motivera, au XVIIème, l'acceptation par Louis XIV du testament de Charles II, le dernier des Habsbourgs, mort sans héritier, et qui léguait son royaume à un prince français.

    Cette acceptation, qui signifiait la guerre avec la majorité de l'Europe, fut décidée afin que ne se renouvelle pas, pour la France, la menace qu'avait, un jour fait peser Charles Quint sur nous...

    Du chapitre XIII de l'Histoire de France, de Jacques Bainville, Louis XIV :

    "...Peu de délibérations furent plus graves que celles où Louis XIV, en son conseil, pesa les raisons pour lesquelles il convenait d'accepter ou de repousser le testament de Charles II, qui mourut en 1700.

    Accepter, c'était courir les risques d'une guerre, au moins avec l'empereur, très probablement avec l'Angleterre dont le gouvernement n'attendait que le prétexte et l'occasion d'un conflit pour s'attribuer la part coloniale de l'héritage espagnol. Ainsi, l'acceptation, quelques précautions que l'on prît, c'était la guerre.

    Mais s'en tenir au traité de partage, c'était ouvrir à l'empereur le droit de revendiquer l'héritage entier, car tout partage était exclu par le testament. Alors, et selon l'expression du chancelier Pontchartrain que rapporte Saint-Simon, "il était au choix du roi de laisser brancher (c'est-à-dire élever, ndlr) une seconde fois la maison d'Autriche à fort peu de puissance près de ce qu'elle avait été depuis Philippe II".

    C'était la considération capitale. Elle emporta l'acceptation.

    Un des ministres présents fut pourtant d'avis que nous ne gagnerions pas grand-chose à installer à Madrid un Bourbon, "dont tout au plus loin la première postérité, devenue espagnole par son intérêt, se montrerait aussi jalouse de la puissance de la France que les rois d'Espagne autrichiens". Et il est vrai que le duc d'Anjou devint très vite Espagnol.

    Mais le grand point gagné, ce n'était pas seulement qu'il y eût à Madrid une dynastie d'origine française. C'était qu'il n'y eût plus de lien entre l'Espagne et l'Empire germanique et que la France ne fût plus jamais prise à revers : soulagement, sécurité pour nous. Le mot célèbre et arrangé, "Il n'y a plus de Pyrénées", traduisait ce grand résultat, la fin d'une inquiétude et d'un péril qui avaient si longtemps pesé sur la France.

    Ainsi, refuser le testament, c'était laisser l'Espagne à la maison d'Autriche, malgré la nation espagnole qui appelait le duc d'Anjou. L'accepter, c'était, en revanche, renoncer aux acquisitions que le traité de partage nous promettait. Il fallait opter. Un intérêt politique supérieur, la considération de l'avenir l'emportèrent.

    À distance, les raisons qui déterminèrent le choix paraissent encore les meilleures et les plus fortes. Par la suite, nous nous sommes félicités en vingt occasions d'avoir soustrait l'Espagne à l'influence allemande..."

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • À la découverte du fonds lafautearousseau (38) : sur Mirabeau...

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 21 Albums, 49 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui : sur Mirabeau...

    (tiré de notre Éphéméride du 3 Mars)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    À la découverte du "Fonds lafautearousseau")

     

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    1749 : Naissance d'Honoré Gabriel Riquetti, comte de Mirabeau

              

    • de Pierre Gaxotte, ces lignes remarquables dans un ouvrage qui ne l'est pas moins, La Révolution française :

    Mirabeau Gaxotte.pdf

               

    • de Chateaubriand :

    "Le fond des sentiments de Mirabeau était monarchique; il a prononcé ces belles paroles : "J'ai voulu guérir les Français de la superstition de la monarchie et y substituer son culte."

    Dans une lettre destinée à être mise sous les yeux de Louis XVI, il écrivait : "Je ne voudrais pas avoir travaillé seulement à une vaste destruction." C'est cependant ce qui lui est arrivé : le ciel, pour nous punir de nos talents mal employés, nous donne le repentir de nos succès."

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    • Extrait d'un article de Jacques de Saint Victor, sur Mirabeau, le démocrate Royaliste :

    "...Jaurès ou Nietzsche ont parlé d'un rendez-vous manqué avec l'histoire. Mirabeau appartient aux rares très grands hommes politiques de notre panthéon national. Il a compris la France comme un Richelieu, un Bonaparte ou un de Gaulle. Mais les circonstances politiques et la santé lui manqueront pour éviter le terrible dérapage d'une révolution qu'il avait en partie voulue et dirigée. Mort trop tôt, en 1791, c'est en effet un "grand destin manqué" que celui de ce grand orateur oublié qui a tenté de nous prémunir à la fois contre nos passions hexagonales et contre une Europe des rois qui se montrait encore moins favorable à la France que celle de Bruxelles.
                
    Alors même que les révolutionnaires s'en prenaient avec aveuglement au pouvoir exécutif, Mirabeau leur demandait "si, parce que le feu peut brûler, nous devons nous priver de sa chaleur". Tout Mirabeau est dans cette finesse de jugement qui le fera successivement passer de la critique des abus de l'Ancien Régime à la défense d'une monarchie nécessaire au maintien même de la cohésion publique. Au fond, Mirabeau est l'ennemi des radicaux.
     
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    Honoré-Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau
     
     
    Pour Mirabeau, la démocratie royale est l'inverse du projet républicain qui, selon lui, exposerait "l'État aux factions civiles". Comme l'a fort bien vu Jean Jaurès, Mirabeau voudrait que le roi se mette au service de la révolution : c'est à "cette synthèse de la démocratie et de la royauté, à cette instauration d'une démocratie royale que Mirabeau…voua tout son labeur, qui était immense, et son génie".
                
    Il est intéressant de s’arrêter sur son projet de 1790, tel qu'il figure dans ses fameuses Notes à la cour, visant à rétablir l'autorité royale. Le lion d'Aix y associe les esprits les plus profonds de la Constituante, quelques révolutionnaires, dont Barnave, mais aussi des députés de droite, comme Cazalès, car Mirabeau sait que, même dans le camp des adversaires de la révolution, il se trouve quelques amis de la liberté, blessés par les exactions commises depuis l'été 1789. Ce plan représente pour lui la "dernière planche de salut". Il n'aura pas le temps de le réaliser. Emporté par sa vie d'excès et de labeur, il meurt en avril 1791, quelques mois avant l’évasion de Varennes. La révolution s'accélère.
               
    On sait que son corps sera alors placé au Panthéon puis retiré lorsqu'on découvrira dans l'armoire de fer sa correspondance secrète avec la cour. Pourtant, comme le dit Chateaubriand, même s'il a fini dans la fosse commune, à l'image de sa vie tourmentée, "il lui est resté l'odeur du Panthéon et non de l'égout".
     
     
     
  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (27)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : le calamiteux coup d'état militaire des "Cent jours" (2/5)...

    Dans Paris royaliste, opposé au retour de Napoléon de l'île d'Elbe (I)...

     

    "...Paris était tout royaliste, et demeura tel pendant les Cent-Jours. Les femmes particulièrement étaient bourbonnistes..." (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, Tome I, page 920).

     

    8 mars,napoléon iii,saint germain en laye,dame de brassempouy,musée d'archéologie nationale,roissy charles de gaulle,berlioz,paléolithique,préhistoire"...Benjamin Constant (ci contre) écrivait dans les gazettes : "Après avoir versé tous les fléaux sur notre patrie, il a quitté le sol de la France. Qui n'eût pensé qu'il le quittait pour toujours ? Tout à coup il se présente et promet encore aux Français la liberté, la victoire, la paix. Auteur de la constitution la plus tyrannique qui eût régi la France, il parle aujourd'hui de liberté ? Mais c'est lui qui, durant quatorze ans, a ruiné et détruit la liberté. Il n'avait pas l'excuse des souverains, l'habitude du pouvoir; il n'était pas né sous la pourpre. Ce sont ses concitoyens qu'il a asservis, ses égaux qu'il a enchaînés. Il n'avait pas hérité de la puissance; il a voulu et médité la tyrannie : quelle liberté peut-il promettre ? Ne sommes-nous pas mille fois plus libres que sous son empire ? Il promet la victoire, et trois fois il a laissé ses troupes en Egypte, en Espagne et en Russie, livrant ses compatriotes d'armes à la triple agonie du froid, de la misère et du désespoir. Il a attiré sur la France l'humiliation d'être envahie; il a perdu les conquêtes que nous avions faites avant lui. Il promet la paix et son nom seul est un signal de guerre. Le peuple assez malheureux pour le servir redeviendrait l'objet de la haine européenne; son triomphe serait le commencement d'un combat à mort contre le monde civilisé... Il n'a donc rien à réclamer ni à offrir. Qui pourrait-il convaincre, ou qui pourrait-il séduire ? La guerre intestine, la guerre extérieure, voilà les présents qu'il nous apporte." 

    L'ordre du jour du Maréchal Soult (ci dessous), daté du 8 mars 185, répète à peu près les idées de Benjamin Constant avec une effusion de loyauté :

    Soldats,8 mars,napoléon iii,saint germain en laye,dame de brassempouy,musée d'archéologie nationale,roissy charles de gaulle,berlioz,paléolithique,préhistoire

    Cet homme qui naguère abdiqua aux yeux de l'Europe un pouvoir usurpé, dont il avait fait un si fatal usage, est descendu sur le sol français qu'il ne devait plus revoir.

    Que veut-il ? la guerre civile; que cherche-t-il ? des traîtres; où les trouvera-t-il ? Serait-ce parmi ces soldats qu'il a trompé et sacrifiés tant de fois, en égarant leur bravoure ? Serait-ce au sein de ces familles que son nom seul remplit encore d'effroi ?

    Bonaparte nous méprise assez pour croire que nous pourrons abandonner un souverain légitime et bien-aimé pour partager le sort d'un homme qui n'est plus qu'un aventurier. Il le croit, l'insensé ! et son dernier acte de démence achève de le faire connaître.

    Soldats, l'armée française est la plus brave de l'Europe, elle sera aussi la plus fidèle.

    Rallions-nous autour de la bannière des lis, à la voix de ce père du peuple, de ce digne héritier des vertus du grand Henri. Il vous a tracé lui-même les devoirs que vous avez à remplir. Il met à votre tête ce prince, modèle des chevaliers français, dont l'heureux retour dans notre patrie a déjà chassé l'usurpateur, et qui aujourd'hui va détrôner par sa présence son seul et dernier espoir." (Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, Tome I, pages 917/918).

    La mâle énergie de ces deux textes ne doit cependant pas faire illusion. Ils reflètent bien l'atmosphère de la capitale, lorsqu'on y apprit avec stupeur l'entreprise insensée de Napoléon, à laquelle seul un coup d'état militaire permit de durer... Cent-jours !

    Malheureusement, le même Constant - pour le coup fort inconstant... - et le même Soult se ralliaient à Bonaparte douze jours plus tard, lorsque celui-ci entrait à Paris !...

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    L’édito politique d’Alexis Brezet sur Europe1 (avec Dimitri Pavlenko), dit l'essentiel : la "relation personnelle" avec Poutine n’a rien donné; en Afrique, la France se fait tailler des croupières; en Algérie, notre main toujours tendue n’est jamais saisie; au Liban, l’Histoire s’écrit sans nous;  en Europe, la rupture avec l’Allemagne est consommée…

    (extrait vidéo 4'0")

    https://twitter.com/abrezet/status/1593152946841489410?s=20&t=dD34OjNB9RBK0B3ZEiuDfA

     • La vérité, c'est que (pour re-citer Alexis Brézet) : "...Un pays criblé de dettes, de déficit, un pays malade de sa désindustrialisation, de son immigration est un pays dont l’influence décline dans le monde"...

    •  La vérité, c'est ce qu'a dit Ernest Renan dans son discours prononcé sous la Coupole, le 21 février 1889, à propos de la célébration du centenaire de 1789 :

    "...Si, dans dix ou vingt ans, la France est toujours à l’état de crise, anéantie à l’extérieur, livrée à l’intérieur aux menaces des sectes et aux entreprises de la basse popularité, oh ! alors, il faudra dire que notre entraînement d’artistes nous a fait commettre une faute politique, que ces audacieux novateurs, pour lesquels nous avons des faiblesses, eurent absolument tort. La Révolution, dans ce cas, serait vaincue pour plus d’un siècle. En guerre, un capitaine toujours battu ne saurait être un grand capitaine : en politique, un principe qui, dans l’espace de cent ans, épuise une nation, ne saurait être le véritable..."

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    1. D'accord avec Gilles-William Goldnadel sur les mineurs de l'Ocean Viking qui "se sont fait la belle" :

    "Ils sont censés être en détresse or ils partent... Les Français sont ridiculisés mais ils n'ont pas leur mot à dire..."

    (extrait vidéo 1'40)

    https://twitter.com/CNEWS/status/1593331884829851653?s=20&t=dD34OjNB9RBK0B3ZEiuDfA

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    2. Pourquoi ne pas s'inspirer du Danemark ? L'article de Dominique Reynié, dans Le Figaro :

     "En 2020, le nombre de personnes ayant déposé une première demande d’asile au Danemark a diminué de 46 %. Il est difficile de devenir danois, et cela devient impossible à vie si le candidat a commis un délit sur le territoire national."

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    3. D'accord avec Charlotte d'Ornellas sur sa charge contre Ian Brossat (Parti communiste), au sujet de la subvention de la ville de Paris à SOS Méditerranée :

    "...Monsieur Ian Brossat, homme politique français, a peut-être premièrement la charge des enfants français avant d’aller sauver des enfants qui viennent de l’autre bout du monde..."

    (extrait vidéo 1'37)

    https://twitter.com/CNEWS/status/1593526465282248705?s=20&t=sOkMEIUbS2I5j5qy0jANOg

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    4. La délinquance et l'insécurité liées à l'immigration ? Ce n'est pas qu'une réalité française ! Les chiffres chocs de l'Allemagne : Outre-Rhin, 40% des mis en cause pour meurtres et agressions sexuelles sont étrangers. Une sur-représentation alarmante, révélée par les données très précises du Bundeskriminalamt...

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    5. Pourquoi les Américains ont-ils reconnu aussi rapidement que les missiles tombés en Pologne étaient ukrainiens ? – Entretien avec Alexandre N – Le Courrier des Stratèges

    https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/11/16/pourquoi-les-americains-ont-ils-reconnu-aussi-rapidement-que-les-missiles-tombe-en-pologne-etaient-ukrainiens-entretien-avec-alexandre-n/

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    6. Sourions un peu avec François Lenglet :

    (extrait vidéo 1'58)

    https://twitter.com/JL7508/status/1593317834892902401?s=20&t=MPg2OIdaHZgrdFYFA6UP7g

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    7. Et pour terminer cette série d'aujourd'hui, ce court extrait du dialogiue entre de Villiers et l'abbé Philippe de Maistre :

    "Pour vivre un amour de la France, pour vivre un amour de l’Église, on a besoin de figures, de héros et de saints."

    Le rattrappage :

    france-catholique.fr/Faire-aimer-la

    (extrait vidéo O'58)

    https://twitter.com/FranceCatho/status/1593287860580282369?s=20&t=MPg2OIdaHZgrdFYFA6UP7g

     

     

    À DEMAIN !

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (180), L'exemple de la Picardie...

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    Le picard est une des 75 langues de France reconnues par le rapport de Bernard CERQUIGLINI, Les langues de la France, remis au Premier ministre en 1999.

    En Belgique, le picard est reconnu officiellement comme langue régionale endogène par un décret de la Communauté française de 1990.

    Le picard se pratique en Picardie mais aussi en Artois et en Flandre, dans le Nord-Pas de Calais (sauf une bonne partie de l’arrondissement de Dunkerque ou la langue régionale historique est le flamand occidental) et en Belgique dans l’ouest de la Province de Hainaut.

    Le picard, de manière traditionnelle, se parle ou s’est pratiqué du sud de Bruxelles au nord de Paris.

    Dans le Nord-Pas de Calais, la langue picarde est souvent appelée improprement "chtimi",  ou "chti".

    Le picard, qui occupe un vaste territoire de près de six millions d’habitants, varie selon les zones où il est parlé. Néanmoins, la majorité des différences portent sur la prononciation et les traits communs l’emportent largement sur les différences.

    Le picard et le français partagent des origines communes, au sein d’un groupe de langues apparentées, généralement dénommées "langues d’oïl", parlées dans la France du Nord (par opposition aux "langues d'oc" du Midi de la France : ces langues ont évolué à partir du latin populaire amené par les légions romaines et adopté par les habitants de la Gaule, puis, à partir du Vème siècle, sous l’influence des parlers germaniques des envahisseurs francs.

    Le chanteur belge Julos Beaucarne disait que "le wallon est du latin venu à pied du fond des âges". On pourrait en dire autant du picard… et aussi du français !

    Peut-être, le picard débute-t-il dans la manière particulière dont "nos ancêtres les Belges" (les Gaulois du Nord) prononçaient le latin des occupants; sans doute aussi a-t-il subi une influence plus forte des parlers germaniques (au Nord de la Somme, les Francs sont arrivés plus tôt et en plus grand nombre que vers le Sud, là où on parle "français" et d’autres langues d’oïl).

    Les échanges avec le flamand, tout proche, sont encore sensibles dans le vocabulaire et la syntaxe du picard, bien qu’il ne faille pas exagérer outre mesure leur influence.

    L’un des tout premiers textes en "langue vulgaire" du Nord de la France, la Séquence de Sainte Eulalie, écrit à la fin du IXème siècle dans la région de Saint-Amand, comporte déjà des traces de picard : on y trouve des mots comme "coze" (chose), "diaule" (diable), encore utilisés de nos jours : l’histoire de la littérature picarde a donc commencé il y a onze siècles !

    Elle fleurit ensuite entre les XIIème et XIVème siècles : au Moyen-Age, des écrivains comme les Arrageois Adam de la Halle et Jean Bodel, ou en Picardie, Jacques d’Amiens ou Robert de Clari, écrivent en picard.

    Plus exactement, ils utilisent une écriture hybride franco-picarde, mélange d’ "ancien français" (standard interrégional alors en cours d’élaboration) et de dialectalismes régionaux.

    Il en est ainsi dans toutes les régions du Nord de la France, mais l'écriture picarde jouit au moyen-âge d’une popularité qui dépasse les limites de son domaine linguistique, ce qui permet à des linguistes comme Henriette Walter de parler d’une "exception picarde" : c’était la grande langue de littérature du Nord de la France, comme le Provençal était celle du Sud (Saint Louis, époux de Marguerite de Provence, ne disait-il pas : "lèngo d'o, lèngo d'or" ?).

    Dans le même temps, les textes juridiques de l’époque (en particulier les Chartes) font un usage abondant de cette écriture picarde.

    Néanmoins, le picard n’apparaît plus guère dans les textes après le 15ème siècle, après s’être quasiment dilué dans le français standard; il perd alors son statut de langue de littérature.

    Cela ne signifie pas pour autant qu’il disparaît de l’écrit : mais les œuvres qui sont composées en picard à partir du XVIIème siècle le sont dans un but de transgression, pour marquer la complicité avec le lecteur, et surtout pour faire rire. Il y a eu une rupture, on est entré dans une nouvelle période, celle de la littérature "patoisante", telle qu’elle perdure encore de nos jours.

    Du coup, ce qu’il perd en tant que "langue de littérature", le picard le gagne en authenticité et en "pureté" : désormais, on écrit en picard pour ne pas écrire en français (alors qu’au moyen-âge on écrivait en picard en croyant écrire en français…), on "en rajoute", en quelque sorte, sur les différences avec la langue nationale, et c’est ainsi que se constitue véritablement le picard moderne...

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    Voilà ce qu'ils sont réellement, les "Robespierristes", les "amoureux de la Révolution française" : des gens qui veulent faire disparaître la Nation France, héritée de l'Histoire, fille d'Athènes, Rome et Jérusalem...

    https://www.valeursactuelles.com/politique/il-faut-basaner-les-rues-chanter-nique-la-france-et-faire-sauter-cnews-un-ex-candidat-lfi-espere-lavenement-du-grand-remplacement

    Sinistre Olivier Tonneau, sinistre entre des milliers d'autres sinistres...

    Son seul mérite, et celui de ses congénères : montrer, à  ceux qui veulent bien voir, l'origine de nos maux : cette République idéologique, héritière de la Révolution, sur laquelle elle se fonde, et fille de ses nuées, fondamentalement anti-nationale...

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    1. François-Xavier Bellamy a bien parlé au Parlement européen - malheureusement presque vide à ce moment-là... - et a correctement dénoncé les massacres de chrétiens, au Nigéria et dans le monde (en Chine...) : la religion chrétienne (et plus particulièrement les catholiques...) est la plus martyrisée au monde, dans l'indifférence générale des médias bobos/gauchos/trotskos et du politiquement corretc...

    "Dimanche, dans une église du Nigéria, plus de cinquante innocents ont été tués. Leur seul crime ? Ils étaient à la messe. Mais qui en a parlé ? Où avons-nous vu leurs visages ? En restant indifférente, en renonçant à défendre les chrétiens persécutés, l’Europe se renie elle-même..."

    (extrait vidéo 1'42)

    https://twitter.com/fxbellamy/status/1534959556777877504?s=20&t=ChmDOa5kxnMrtnV17Nk7Iw

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    Seule différence avec cette carte d'il y a dix ans : l'Afghanistan vient de détrôner... la Corée du Nord !

    https://www.portesouvertes.fr/persecution-des-chretiens

     

    1 BIS. À signaler, à ce propos, dans La France catholique :

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    France catholique

     

    1 TER. Sujet différent, mais qui nous ramène à celui-ci : d'accord avec Goldnadel, "Il y a des autorités d'occultation dans ce pays : comment se fait-il qu’on parle chaque jour de cette affaire (les trois policiers qui ont tiré sur une voitiure qui leur fonçait dessus, et qui ONT TRÈS BIEN FAIT, ndlr) et qu’on ait mis sous le boisseau l’égorgement d’un médecin devant une école catholique au nom de Dieu ?..." :

    (extrait vidéo 1'28)

    https://twitter.com/Je_Puig/status/1535001315117608960?s=20&t=ChmDOa5kxnMrtnV17Nk7Iw

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    4. Ainsi donc, on apprend que les images des caméras de vidéo-surveillance du Stade de France ont été détruites, puisque - au bout d'une semaine - la Justice (?) ne les a pas demandées ! On sait pourtant que le Sénat avait fait savoir immédiatement qu'il réclamerait ces images du stade de France, ce qu'il fit officiellement dès le 1er juin : donc, elles ont été détruites en parfaite connaissance de cause ! À ce stade-là, comme disait Jacques Bainville, "il n'y a plus qu'à tirer l'échelle", et tout commentaire devient inutile, et même superfétatoire !!!!! Plus aucune précaution oratoire n'est nécessaire, et il ne reste plus qu'à constater la toute simple vérité, la plus crue :

    CE GOUVERNE-MENT SE FOUT DU MONDE !

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    À lafautearousseau on est favorable à la suppression du Sénat, dans une vaste vision d'ensemble visant à la résorption de la sur-administration. Ceci étant, et puisque, actuellement, nous sommes dans "la France telle qu'elle est aujourd'hui", n'est-il pas étrange que le "pouvoir Sénat" soit à ce point ignoré, méprisé, bafoué par... par qui, au fait ?

     

    4 BIS. D'accord avec Mike Borowski :

    "L’Etat exige que vous gardiez tous vos documents administratifs toute votre vie mais lui lorsque des preuves vont contre lui comme au Stade de France détruit tout au bout de 7 jours. Destruction malveillante ? Des démissions de Darmanin et du préfet Lallement s’imposent."

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    6. Zemmour a mille fois raison : il faut interdire la propagande LGBTQ et le bourrage de crânes à l’école ! et il faut virer les associations qui la propagent...

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    7. Et l'on terminera cette série d'aujourd'hui en relayant - avec le plus grand plaisir - l'hommage rendu par la Gendarmerie nationale à Messi, et aux 560 chiens au service du Pays, quotidiennement...

    Gendarmerie nationale
     
    "#cynophilie  Ce 7 juin, Le berger belge malinois Messi affecté au PSIG de La Flèche #Sarthe a reçu la médaille de bronze de la Défense nationale. 340 interventions à son actif. On compte aujourd'hui plus de 560 chiens en unités de #gendarmerie bit.ly/3Q9osgL"

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    À DEMAIN !

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  • Les trente ans d'Erasmus : l'Europe comme on peut l'aimer... Mais, cardiaques cultivés s'abstenir !

     

    1903076588.10.jpgRécemment, nous avons salué le lancement - enfin ! -  du projet Galileo, représentant « l’Europe comme on l’aime ». On célèbre, en ce moment, les trente ans d'Erasmus, une autre réussite européenne à porter au crédit de cette « bonne » Europe, une Europe utile, qui sert aux échanges et au(x) progrès de l'ensemble de la population estudiantine du continent.

    A l'exact opposé de cette Europe bureau-technocratique, obèse et malfaisante du Parlement Européen et surtout de la Commission européenne, qui, elle, sans aucune légitimité, n'est rien d'autre qu'une entrave permanente et insupportable pour les nations historiques de la chère vieille Europe. 

    On sait peu que, justement, le projet Erasmus - qui, maintenant, n'est plus un projet, mais une belle réalité, en expansion constante - s'enracinait, en 1987, lorsqu'il fut lancé, dans l'histoire du continent, et dans ses racines intellectuelles et spirituelles. Et c'est pour cela que « ça a marché ».

    Il faut en effet remonter à 1303 et à la fondation de l'Université d'Avignon par le pape Boniface VIII pour trouver l'intuition première de ce qui ne devait se concrétiser que... sept siècles plus tard. Très peu de temps avant de mourir (des suites de son conflit avec Philippe le Bel et de « l’affaire d’Agnani ») le pape fonda l'Université d'Avignon, six ans à peine avant que son successeur, Clément V ne réinstalle la papauté à Rome.

    Boniface VIII voulait concurrencer la Sorbonne, jugée trop proche du pouvoir de son ennemi juré, le roi de France, Philippe le Bel. Les écoles qui existaient déjà (médecine, théologie, arts grammaticaux…) furent fédérées autour de quatre facultés et connurent très vite un grand développement, avec la présence des papes en Avignon : rivalisant avec les universités de Montpellier et Toulouse, l'Université toute récente accueillit 17.000 étudiants ! 

    En 1608, une jeune fille, venue de Barcelone, Juliana Morell y fut reçue Docteur en Lois, devenant ainsi la première femme docteur d'Europe.

    L'idée novatrice du Pape était que, pour obtenir ses diplômes, un étudiant devait avoir fréquenté sinon toutes, du moins les principales Universités européennes d'alors (Bologne, La Sorbonne, Oxford, Salamanque...).

    C'est cette intuition qui sera, en quelque sorte, à la base du projet d'échanges intereuropéen d'étudiants qui verra le jour, à la fin du XXe siècle, sous le nom de Projet Erasmus...

    Un projet, et une réussite, qui, soit dit en passant, confirment la fameuse phrase apocryphe prêtée à Jean Monnet, au sujet de l'Europe : » Si c’était à refaire, je commencerais par la culture «. 

    Pour terminer ce rapide coup de chapeau à l'une des belles réussites de l'Europe des peuples, des nations, des patries, un petit sourire - en ces temps si moroses, cela ne se refuse pas ! : Gilles Bouleau, dans son JT du 9 janvier (TF1-20heures), n'a pas craint d'appeler Erasme « philosophe des Lumières ». Il vaut mieux entendre cela que d'être sourd, non ? 

    Peu de temps auparavant, un journaliste de France info avait déclaré, non moins imperturbable, que « les Antilles faisaient partie de la République française depuis le XVIe siècle » : la Faculté de Médecine devra peut-être songer à interdire radio et télévision aux cardiaques cultivés !  

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (143), ...et après Napoléon !

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    De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre XVIII, La Restauration.

    1. Après la première abdication de Napoléon (1814) :

    "...Louis XVIII n’était pas encore rentré en France que la véritable pensée des Alliés éclatait...
    Le traité de Paris du 30 mai 1814 ne nous accorda qu’une légère rectification de frontières avec Philippeville et Marienbourg. Landau qui, sous Louis XVI, formait une enclave française, fut rattaché au royaume et nous reçûmes la limite de la Queich, celle que demandait le maréchal Foch et que nos alliés nous ont formellement refusée en 1919.

    Louis XVIII tenait surtout, ce qui était la doctrine de notre sécurité, doctrine aussi immuable que la géographie elle-même, à mettre une plus longue distance entre Paris et les portes d’invasion, à garder, de Dixmude à Luxembourg, les lignes et les places qui nous couvrent.

    Là-dessus, il se heurta à une volonté inflexible. C’était bien pour nous chasser de Belgique que l’Angleterre avait soutenu la guerre si longtemps. Son idée n’avait pas varié. Comme en 1713, il s’agissait de dresser entre la France et l’embouchure de l’Escaut une "barrière" qui serait encore hollandaise. La Belgique redevint l’objet de ces calculs diplomatiques et stratégiques dont elle était victime depuis si longtemps et fut réunie à la Hollande sans être consultée. De même, la Prusse, l’Autriche, la Russie, par leurs partages de la Pologne leurs agrandissements en Allemagne et en Orient, donnaient tout son sens à une guerre dont ces conquêtes étaient le but véritable...


    Elles avaient été rendues possibles par le bouleversement de l’Europe que la Révolution avait provoqué, qu’avait achevé l’Empire, et par lequel la France avait perdu les avantages qu’elle possédait depuis le traité de Westphalie. À quelle dangereuse instabilité était vouée cette Europe nouvelle, on le vit dès le Congrès de Vienne, où tous les États européens, la France comprise, furent appelés pour construire un système d’équilibre destiné à remplacer celui que nous avions nous-même anéanti...


    Un an à peine s’était écoulé depuis que les Alliés étaient entrés à Paris, et la situation de la France en Europe était rétablie au-delà de tout espoir. Le service qu’on attendait des Bourbons, ils l’avaient rendu. La preuve en était dans la déception de nos ennemis les plus haineux qui étaient les Prussiens. Le nationalisme germanique, tiré d’un long sommeil par les principes de la Révolution, puis soulevé contre la domination napoléonienne, avait rêvé d’une grande Allemagne, étendue jusqu’aux Vosges, unie par le pays de Frédéric et des patriotes réformateurs et libéraux qui avaient préparé la guerre de l’Indépendance. Et l’Allemagne restait divisée, à l’état de Confédération où l’Autriche était le contrepoids de la Prusse, aussi semblable à l’ancien Empire germanique qu’elle pouvait l’être après les remaniements territoriaux de Napoléon..."



    2. Après les "Cent jours" :

    "...Une folie de trois mois ramenait chez nous l’étranger, remettait en question ce qui avait été si péniblement obtenu en 1814.

    Cette fois, les Alliés furent encore plus exigeants, et Talleyrand, par sa précaution de Vienne, n’avait pu prévenir que les trop graves mutilations du territoire français, celles que réclamait la Prusse, toujours la plus acharnée.

    Le prix de Waterloo, ce fut, au second traité de Paris, du 20 novembre 1815, plus de cinq cent mille âmes. Nous perdions Philippeville, Marienbourg, Bouillon, c’est-à-dire des places qui couvraient notre frontière du nord, rendue plus vulnérable à l’invasion. Nous perdions Sarrelouis et Landau : la trouée par laquelle les Prussiens entreront en 1870 sera ouverte et le traité de 1919 ne nous a même pas rendu la limite de 1814.

    Nous perdions encore Chambéry et Annecy, repris par la Maison de Savoie.

    Enfin nous devions supporter une occupation de cinq ans et payer 700 millions d’indemnité de guerre..."

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : 

    L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau