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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Éphéméride du 21 septembre

    1792 : Pseudo élection de la Convention

     

     

     

     

     

    454 : L'Empereur Valentinien assassine Aetius 

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    À la mort d'Honorius, c'est Valentinien III qui devient le nouvel Empereur d'Occident. Avec l'aide du général Aetius, Valentinien lutte pour enrayer la progression des barbares. L'illustre général romain parvient à contenir successivement les assauts de chaque peuple. Il repousse les Wisigoths chez eux, refoule les Francs vers le nord et la rive droite du Rhin, puis écrase les Burgondes.  

    Enfin, à la tête d'une armée très largement composée de guerriers barbares alliés, il chasse les Huns de Gaule : c'est la victoire des Champs catalauniques (voir l'Éphéméride du 20 juin). 

     

    http://his.nicolas.free.fr/Personnes/PagePersonne.php?mnemo=Aetius

     

    http://germanie.wikidot.com/aetius

     

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    1640 : Naissance de Philippe, second fils de Louis XIII, à l'origine des représentants actuels de la Famille de France... 

     

    Louis XIII et Anne d'Autriche n'auront que deux enfants - mâles - et encore, après 23 et 25 ans de mariage : Louis Dieudonné - le futur Louis XIV - en 1638, et son frère cadet, Philippe, né deux ans plus tard, en 1640.

    Ce dernier est à l'origine de l'actuelle Famille de France, couramment appelée "d'Orléans" mais, évidemment, aussi "Bourbon" que les descendants de Louis XIV, ce que certains ont tendance à oublier...

     

    21 septembre,ryswick,louis xiv,montherlant,azf,nicolle,beaumont,strasbourg,alsace,gallia germanis clausa1. C'est à partir de la fin du XVIème siècle que l'on prit l'habitude d'appeler "Monsieur" le frère du Roi, ou l'aîné de ses frères : aussi Philippe devint-il "Monsieur" en 1660, à la mort de son oncle Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII. Il épousa d'abord, en premières noces, Henriette d'Angleterre, la fille du roi Charles 1er (le roi décapité, dont le très beau portrait, acheté par Louis XVI - qui devait l'être quelques années plus tard... - fit ainsi son entrée dans les collections royales, donc, plus tard, au Louvre...).

    "...Elle devint catholique en 1661 (à 17 ans, ndlr) et épousa la même année Philippe d'Orléans, frère de Louis XIV... Louis XIV la chargea en 1670 d'une mission secrète en Angleterre, auprès de son frère Charles II, qu'elle réussit à détacher de l'alliance hollandaise (traité de Douvres, 1670). Peu après son retour en France, elle mourut presque subitement, après avoir bu un verre d'eau de chicorée, et il est possible qu'elle ait été empoisonnée... (Michel Mourre).

    Elle n'avait que 26 ans : c'est pour elle que Bossuet prononça sa célébrissime oraison funèbre (extrait) : 

    "...Nous devrions être assez convaincus de notre néant : mais s'il faut des coups de surprise à nos coeurs enchantés de l'amour du monde, celui-ci est assez grand et assez terrible. Ô nuit désastreuse ! ô nuit effroyable, où retentit tout à coup, comme un éclat de tonnerre, cette étonnante nouvelle : Madame se meurt ! Madame est morte ! Qui de nous ne se sentit frappé à ce coup, comme si quelque tragique accident avait désolé sa famille ? Au premier bruit d'un mal si étrange, on accourut à Saint-Cloud de toutes parts ; on trouve tout consterné, excepté le coeur de cette princesse. Partout on entend des cris ; partout on voit la douleur et le désespoir, et l'image de la mort. Le Roi, la Reine, Monsieur, toute la cour, tout le peuple, tout est abattu, tout est désespéré ; et il me semble que je vois l'accomplissement de cette parole du prophète : le roi pleurera, le prince sera désolé, et les mains tomberont au peuple de douleur et d'étonnement.
    Mais et les princes et les peuples gémissaient en vain ; en vain Monsieur, en vain le Roi même tenait Madame serrée par de si étroits embrassements. Alors ils pouvaient dire l'un et l'autre, avec saint Ambroise : Stringebam brachia, sed jam amiseram quam tenebam : "je serrais les bras ; mais j'avais déjà perdu ce que je tenais"..."

     

    Un an après, en 1671, Philippe épousa Charlotte-Élisabeth de Bavière, dite la princesse Palatine :

    "...Au milieu de la cour de Versailles, elle se singularisa par son esprit incisif et sa rude franchise, qui la firent redouter de beaucoup..." (Michel Mourre). 

    Louis XIV l'aimait beaucoup, et appréciait justement, chez elle, sa spontanéité, son esprit et sa franchise. À la suite des Traités de Westphalie (1648), Charle-Louis de Simmern - dont Charlotte était la soeur - recouvra le Palatinat rhénan (en fait, la rive gauche du Rhin, de l'Alsace jusqu'aux portes de Bonn) et le titre d'Électeur du Saint-Empire. Lorsqu'il mourut, sans enfant, Louis XIV revendiqua le Palatinat pour le duc d'Orléans, son frère, mari de la princesse Palatine, soeur du défunt souverain. Le Dauphin conquit le Palatinat en moins de deux mois, mais la coalition de l'Europe, dans la Ligue d'Augsbourg, nous empêcha de le "réunir" au royaume : la Guerre de la Ligue d'Augsbourg (1689/1697), s'achevant par les traités de Ryswick (1697), obligea Louis XIV à restituer le Palatinat et les autres "réunions", mais nous conservait cependant, et définitivement, l'Alsace. Louis XIV aurait-il réussi dans son entreprise, les villes de Trèves, Mayence, Coblence... seraient, aujourd'hui, des villes françaises...

    Comme Henriette d'Angleterre, première épouse de "Monsieur", la princesse Palatine eut trois enfants de lui : elle fut la mère du duc d'Orléans, le futur Régent, qui sera le deuxième de la lignée...

    Philippe avait de réels dons de stratège : "...Il se distingua en Flandre et aux Pays-Bas, dans les campagnes de 1667 et 1672, battit le prince d'Orange à Cassel (1677, voir l'Éphéméride du 10 avril, ndlr) et amena la prise de Saint-Omer; ses succès excitèrent la jalousie de son frère, qui ne lui donna plus de commandement. Il protesta en vain contre le testament du roi d'Espagne Charles II, qui, en appelant au trône Philippe, duc d'Anjou, le frustrait des droits qu'il tenait de sa mère Anne d'Autriche sur la couronne espagnole" (Michel Mourre). Faut-il voir dans cette double "déception" le début d'une faille entre les deux branches des Bourbons "de France", qui devait aller en s'élargissant, jusqu'aux conséquences épouvantables que l'on devait voir ?...

     

    21 septembre,ryswick,louis xiv,montherlant,azf,nicolle,beaumont,strasbourg,alsace,gallia germanis clausa2. Bon général, comme son père, Philippe - fils de "Monsieur" et de la princesse Palatine - "se distingua au siège de Mons (1691), à la prise de Namur (1692), fut blessé à Steinkerque et déploya tant de bravoure et d'habileté à Neerwinden (1693) qu'il fit ombrage à Louis XIV et fut quelque temps éloigné des armées. En 1706, on lui rendit cependant un commandement en Italie, puis en Espagne, où il soumit l'Aragon, la Catalogne et prit Lérida (1707/1708). Ayant vu au cours de cette campagne la faiblesse de Philippe V, il se mit à intriguer pour se placer lui-même sur le trône d'Espagne et fut rappelé par Louis XIV, qui l'exila de Versailles..." (Michel Mourre). 

    François Bluche confirme la bravoure de Philippe : il écrit (dans son magistral Louis XIV, Fayard, page 632), à propos de la bataille de Neerwinden : "...La scène se passe à quelques lieues de Bruxelles. Ici encore, l'acharnement est de mise. Les charges succèdent aux charges, les contre-attaques aux assauts. Luxembourg, M. le Duc, le prince de Conti, le duc de Chartres (futur Régent) prennent des risques, chargeant en personne et à plusieurs reprises..."

    Nouvel accroc à la solidarité familiale, Louis XIV, à sa mort, ne donna pas la Régence à Philippe, mais simplement la présidence du Conseil de Régence. Philippe n'eut aucun mal à faire "casser" le testament de Louis XIV par le Parlement de Paris (le 2 septembre 1715, dès le lendemain de la mort du Grand roi). Le Parlement le reconnut comme Régent "pour exercer pleinement l'autorité royale".

    "...Il se rallia aux théories de Law, qui préconisait l'appel au crédit et le papier-monnaie : cette tentative permit une relance du commerce et l'allègement de la dette publique, mais s'acheva en banqueroute (1720)... Louis XV, devenu majeur en février 1723, laissa le duc d'Orléans à la tête des affaires, mais celui-ci mourut dès la fin de l'année..." (Michel Mourre). 

    Pour mémoire, c'est lui qui acheta... "le Régent", peut-être le plus beau diamant du monde (voir l'Éphéméride du 6 juin)...

     

    21 septembre,ryswick,louis xiv,montherlant,azf,nicolle,beaumont,strasbourg,alsace,gallia germanis clausa3. Avec son fils, Louis, duc d'Orléans, troisième de la lignée, il n'y eut aucune discorde entre les deux branches de la Famille des Bourbons de France : "...il donna au contraire l'exemple des vertus et de la piété. Gouverneur du Dauphiné depuis 1719, il se consacra surtout à l'étude, se fit une grande réputation d'hébraïsant et constitua de magnifiques cabinets d'histoire naturelle et de médailles. Il acheva sa vie à l'abbaye de Sainte-Geneviève" (Michel Mourre).

    Louis d'Orléans est d'ailleurs couramment surnommé "le pieux"...

     

    21 septembre,ryswick,louis xiv,montherlant,azf,nicolle,beaumont,strasbourg,alsace,gallia germanis clausa4. Son fils, Louis-Philippe, quatrième duc d'Orléans, inaugura la politique démagogique que devait suivre son propre fils, le futur Philippe-Égalité :

    "Louis-Philippe se distingua dans plusieurs campagnes et devint lieutenant-général (1744)... protégeant les savants et les gens de lettres... il affectait de la sympathie pour les idées et les découvertes nouvelles, fut un des premiers en France à faire inoculer ses enfants, et consacra d'importantes sommes à des oeuvres de bienfaisance" (Michel Mourre).

     

    21 septembre,ryswick,louis xiv,montherlant,azf,nicolle,beaumont,strasbourg,alsace,gallia germanis clausa5. C'est son fils Louis-Philippe Joseph qui se fit appeler Philippe-Egalité, et joua? sous la Révolution? le rôle ignominieux qui devait, du reste, le conduire à l'échafaud, la Révolution mangeant toujours les révolutionnaires... Bon gestionnaire de la fortune de sa famille, il devint le plus riche des princes français. Anglophile à l'extrême, au point d'en devenir anglomaniaque, il fut exilé par Louis XV, car, lors de la révolution royale de celui-ci, menée avec Maupeou, qui consista à renvoyer les Parlements, il s'opposa à la politique bienfaisante du roi. 

    Plus tard, il devint l'ennemi acharné de Marie-Antoinette : après sa participation au combat naval d'Ouessant (1778), il se vit refuser la charge de Grand amiral, et ce qu'il considéra comme un affront - qu'il attribua à Marie-Antoinette - fit de lui le chef de l'opposition. Il ouvrit à la foule - à laquelle il répandait ses largesses... - ses jardins du Palais-Royal, qui devint un centre d'agitation permanent. Il appuya, quand il ne les fomenta pas directement (comme les journées des 5 et 6 octobre 1789), tous les mouvements d'agitation révolutionnaires.

    Il devint clair pour tous qu'il voulait, sinon devenir roi, au moins être régent : même La Fayette fut obligé de le contraindre à s'exiler, un temps, en Angleterre, et Mirabeau se détacha de lui. À son retour, mais trop tard, Louis XVI tenta de se le concilier en le nommant Amiral... "...Il crut enfin tenir sa chance après la fuite de Varennes (malgré notre estime pour Michel Mourre, le terme de "fuite" est incorrect, et c'est le terme "évasion" qui convient, ndlr) : élu vingtième et dernier député de Paris à la Convention, il prit le nom de Philippe-Égalité (septembre 1792) et n'hésita pas à voter la mort de son cousin Louis XVI. Mais le complot de Dumouriez et la fuite  de son fils avec ce général le rendirent néanmoins suspect. Arrêté en avril 1793, il fut condamné en novembre à la guillotine et mourut avec le dédaigneux courage d'un grand seigneur de l'Ancien Régime..." (Michel Mourre).

    Recevant ainsi le prix et la récompense de ses forfaits, il fut conduit à l'échafaud le 6 novembre 1793, soit trois semaines exactement après Marie-Antoinette, Place Louis XV, devenue Place de la Révolution, sur le lieu même où avaient été assassinées le roi et la reine; et où le seront, un peu plus tard, ceux qui les y avaient envoyé : Brissot de Warville, Danton, Robespierre, Jacques-René Hébert, Saint-Just...

     

    21 septembre,ryswick,louis xiv,montherlant,azf,nicolle,beaumont,strasbourg,alsace,gallia germanis clausa6. Sixième représentant de la lignée, son fils aîné, Louis-Philippe devait devenir roi en 1830, après l'abdication de Charles X.

    Son règne de dix-huit années fut bénéfique, pour la France, car il s'opposa courageusement aux entreprises folles de tous ceux qui voulaient recommencer les aventures démentielles et tragiques de la funeste époque napoléonienne, et Jacques Bainville a justement montré comment la création de la Belgique fut bien "le dernier cadeau de la monarchie".

    Mais, Louis-Philippe et Charles X commirent l'erreur de ne pas s'entendre, et cette "scission de 1830" devait avoir les plus funestes effets, comme l'a montré également - toujours lui... - Jacques Bainville... Qui a bien montré, aussi, comment Charles X et Louis-Philippe eurent tort de ne pas instaurer le suffrage universel - comme le fera très peu de temps ap

  • Le Fils d'un Roi 2019 (Bande annonce et extraits)


    Un film réussi qui fait mouche

    Le film est servi par des acteurs tout simplement excellents par leur authenticité et le ton juste. Le scénario n’est pas en reste : il rappellera à plus d’un lycéen (du public ou du privé d’ailleurs) les censures insidieuses de professeurs incapables de s’extraire de leurs idéologies jusqu’à infliger injustices et humiliations pour les contre-venants.

    Le secret du film — et sans aucun doute celui de son futur succès — réside d’ailleurs dans un « déjà vécu » similaire pour un grand nombre de victimes de l’Éducation nationale.

    Sa force, quant-à elle, provient de l’origine des deux personnages principaux : deux jeunes de banlieue qui découvrent peu à peu qu’on leur a volé leur histoire, on leur a caché le beau, le vrai, le bien, le sacré, les beaux modèles à suivre ; on les a empêché d’aimer leur pays ; on leur a menti avec les idéologies…

    Leur naïveté et leurs maladresses, leurs “galères”, mais aussi le jeu des acteurs constituent un fort témoignage empreint d’authenticité et rend l’œuvre d’autant plus touchante. Nombreux sont ceux qui pourront s’identifier à Élias et Kevin, et pourquoi pas, suivre leurs traces et leurs recherches.


     


     


     


     

    Cheyenne-Marie Carron est une jeune réalisatrice qui a déjà plusieurs films à son actif. On se souvient notamment de L’apôtre qui raconte la conversion d’un jeune musulman, mais aussi de Jeunesse aux cœurs ardents qui relate l’engagement dans la Légion d’un jeune gauchiste.
    Convaincue depuis peu que seule la monarchie peut sauver notre pays, Cheyenne-Marie a entrepris cette année de réaliser un film sur la monarchie : Le Fils d’un Roi.

    Soyons donc assurés que Le Fils d’un Roi contribuera à faire connaître la monarchie au plus grand nombre.

    Note d’intention de Cheyenne-Marie Carron

    Des films sur l’enracinement… la question de la spiritualité

    Beaucoup de mes films et projets parlent d’enracinement, d’héritage et de quête de soi, généralement du point de vue de personnages isolés dans la société : une jeune fille issue de la DDASS (La Fille Publique ), un agriculteur en proie aux difficultés de la profession (La Morsure des Dieux), ou encore une jeune femme à la recherche d’une nouvelle façon de vivre via des traditions ancestrales (Le Corps Sauvage.) Des personnages qui me permettent de lancer des réflexions sur des sujets souvent sensibles ou tabous dans la société actuelle : que ce soit sur le fonctionnement de celle-ci, sur des modes de vie marginalisés, ou sur la question de la spiritualité.

    « la monarchie permet souvent d’œuvrer à l’unité du peuple »

    En discutant avec un ami, devenu monarchiste depuis, j’ai réalisé avoir retenu de l’Histoire de France ce que les programmes scolaires ont bien voulu me transmettre — généralement, en ce qui concerne le passage de la monarchie à la République, que les Rois ont tendance à être des tyrans tandis que les Révolutionnaires sont tous des héros… Mais à partir de cette discussion, j’ai pu découvrir un autre versant de notre Histoire, bien plus riche, plus complexe et plus nuancé que ce qui m’avait été enseigné jusqu’alors, ainsi que des valeurs oubliées qui mériteraient d’être rappelées à la société actuelle.

    J’ai aussi réalisé que, de nos jours, la monarchie permet souvent d’œuvrer à l’unité du peuple : je pense au Royaume-Uni, ou encore à la Belgique au moment des oppositions violentes entre Wallons et Flamands, incapables de former un gouvernement pendant plusieurs mois ; et c’est notamment la figure du Roi qui a évité la dislocation du pays.

    Un jeune Français retrouve ses racines et devient monarchiste en fréquentant un ami marocain

    Au milieu de ces réflexions historiques et sociologiques, j’ai souhaité aller plus loin et en faire le fil directeur de ce film : dépeindre un jeune homme issu d’un milieu ouvrier, et qui porte en lui un désir de grandeur, de transcendance, l’envie d’échapper à son quotidien sans issue via l’étude de l’Histoire. Un jeune homme qui échappe au consumérisme ou à la superficialité de son temps, trouvant un sentiment de liberté et de joie via une nouvelle façon de s’éduquer auprès de son ami Élias, un jeune Marocain revendiquant la monarchie en son pays, et qui le guide dans sa découverte de l’Histoire des Rois et ses leçons.

    Plus généralement, j’ai envie de faire le portrait d’adolescents à contre-courant de leur propre génération, chez qui sommeille un désir de beauté et de grandeur ; et de faire le portrait de jeunes de banlieue qui, mis à l’écart de la société, cherchent à penser celle-ci et y trouver leur juste place malgré les obstacles et les injustices qu’ils rencontrent.

    lafautearousseau

  • Formation et militantisme : Ile de France (Restauration de la statue de Jeanne d'Arc)...

    De jeunes Parisiens se sont rendus hier boulevard Saint-Marcel pour nettoyer la statue de Sainte Jeanne d'Arc s'y trouvant.

    Le socle de la statue avait été dégradé le 20 mai par des graffitis injurieux envers l'héroïne nationale, cette jeune fille de 17 ans qui fit relever la tête à la France au XVe siècle.

    L'action des militants royalistes a été très bien accueillie par les habitants du quartier qui les ont félicités pour leur action.

    La France est à nous, la France est à Jeanne d'Arc !

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  • Sur la page FB de nos amis du GAR : un Roi vaut mieux que deux Républiques.

    Un autocollant du Groupe d'Action Royaliste déjà un peu ancien, mais qui garde toute son actualité, non ? Au-delà de la boutade, il s'agit de rappeler que les Républiques, quels qu'en soient le numéro, restent insatisfaisantes et que c'est une Monarchie royale et enracinée qui peut inscrire l'action politique de l’État dans la durée et en pensant à l'intérêt général de toutes les générations.

    Sources : https://www.actionroyaliste.fr/

    https://www.facebook.com/GroupeDActionRoyaliste/

  • D'accord avec Bercoff... mais pour aller jusqu'au bout !

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    André Bercoff
    #Nice, et tout le reste. Minutes de silence, marches blanches, bougies, fleurs, chansons, lamentations, salivations, génuflexions , allez vous faire foutre. Et mettons-nous debout. Cherche hommes ou femmes d’Etat plus que désespérément. SOS urgence greffe de colonne vertébrale.
    Pour nous, on l'a assez dit, mais faut le répéter à temps et à contretemps : nous appelons les Français à mener la seule action politique qui vaille, une action "réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Régime"

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  • Plein succès pour la présentation parisienne d'Un Prince français, à la salle Rossini: L'Héritier des siècles a dialogué

               

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                On le savait depuis plusieurs jours: la salle Rossini était déjà pleine bien avant la réunion, et celle-ci a donc rassemblé un public -enchanté et conquis- qui aurait pu être très largement plus nombreux.

                S'il est navrant de refuser du monde, c'est aussi le signe que ce que nous espérions tous, au début du lancement du tour de France du Prince, est en train de se produire: l'intérêt pour les propos du Prince ne se dément pas; l'engouement autour de sa personne et de son action s'amplifie au contraire; le Prince remporte un succès de curiosité, d'estime et de sympathie, par son naturel et sa profondeur, son calme et sa détermination tranquille...

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                La salle a été littéralement sous le charme du dialogue entre l'Héritier des siècles et Jean Piat, l'artiste qui a incarné tant de rôles d'acteurs de notre Histoire. Ce fut la grande originalité de la soirée: voir (et entendre) celui qui incarne la lignée fondatrice de notre Nation, interrogé, non par un journaliste ou un professionnel de l'entretien (ce qui ne serait, bien sûr, pas péjoratif) mais par un Jean Piat spirituel et dominant parfaitement et son sujet, et l'auditoire, pour le plus grand plaisir de celui-ci.

                Cette idée judicieuse a rendu la soirée extrêmement vivante. Le talent, la fougue, la présence de Jean Piat, celui-ci a tenu à les mettre, le temps de cette réunion, au service du Prince français. Le résultat est là: un échange spirituel et fort intéressant, aux antipodes de tout académisme ennuyeux; et qui aura permis au(x) message(s) du Prince de passer vraiment, grâce au passeur d'exception qu'est Jean Piat, et qu'il a été une fois de plus au cours de cette soirée.

                Et, bien sûr -à la différence de tant de politiciens qui ne portent que les calculs mesquins de leur(s) intérêt(s) personnel(s)- on a bien vu, une fois de plus, que le Prince, lui, porte le tout : notre Nation, son Héritage et sa Destinée. La France était bien la troisième personne présente, salle Rossini, dans ce dialogue étincelant entre le Prince et Jean Piat.

               C'est, sans nul doute, l'une des raisons des succès d'intérêt, d'estime et de sympathie du Prince, et probablement la plus importante.....

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  • LA FUITE DE TAUBIRA

     

    PAR JACQUES TRÉMOLET DE VILLERS

     

    jacques%20tremolet%20de%20villers%203.jpgNous sommes en état d'urgence jusqu'au 26 février. L'armée dans les rues, bérets rouges, verts, bleus, noirs ; tenues camouflées, pistolets mitrailleurs ; drapeaux tricolores aux fenêtres... On se croirait en 1958, après la bataille d'Alger.

    Les moyens policiers autorisés par l'état d'urgence rappellent d'ailleurs, à nos souvenirs, ceux utilisés pendant cette lutte contre un terrorisme qui se prétendait déjà islamique. Les perquisitions administratives se multiplient à un rythme impressionnant, mais nécessaire si l'on pense que les possibles auteurs de massacres sont au moins vingt mille et que, depuis un trop long temps, la police et « les services » restaient « l'arme au pied », sans possibilité d'agir.

    Maintenant, libérés des contraintes légales qui rendaient ces interventions impossibles, ils essaient de rattraper le temps perdu. Mais on n'entend pas notre Garde des Sceaux. Comme Hollande mange son chapeau en allant voir Poutine, Taubira ravale actuellement son idéologie en voyant sa police judiciaire se livrer à des actes « administratifs » sur lesquels elle n'a aucune prise !

    L'état d'urgence et ses conséquences pratiques constituent la négation absolue de la doctrine pénale de son ministère - mais aussi des précédents, toutes catégories politiques confondues. Le méchant est méchant et le policier est un héros. jusqu'où va aller ce retournement et combien de temps durera-t-il ?

    L'ennui, c'est que nos cadres judiciaires, formés à une méthodologie tout opposée aux contraintes de l'état d'urgence, risquent de s'abandonner à une double erreur, dont l'histoire nous montre qu'elle est fréquente : passer de l'extrême permissivité à l'extrême répression ou abandonner l'opération policière à sa propre loi en continuant de juger comme si rien n'avait changé.

    Généralement, les situations de crise appellent des changements de législation. Mais, aujourd'hui, les attentats et la situation de guerre, reconnue par le président de la République devant le Congrès, appellent à une réflexion sur tout notre code pénal. Qui dit guerre dit force armée, interventions violentes, usage des moyens entraînant la mort de l'ennemi. Quand la guerre se fait sur le sol de la patrie, contre des compatriotes qui peuvent, à tout moment, tuer des Français, le cadre légal, connu et enseigné dans les écoles militaires pour des opérations extérieures ou des actions de commandos, est bouleversé. La jonction armée-police modifie les relations avec la Justice.

    Nos ministres ont-ils prévu cette situation ? Ou comme ce fut le cas lors de la guerre d'Algérie, vont-ils laisser l'armée et la police se débrouiller, pour, ensuite, éventuellement leur reprocher d'avoir violé la Convention européenne des droits de l'homme ?

    Les fous d'Allah nous rappellent à la réalité, de façon brutale, et nous constatons que nous étions bien endormis. Voilà les Français en première ligne, comme victimes et comme terroristes. Ce serait le moment de voir, dans cette première ligne, le ministre qui a reçu la mission de garder les Sceaux de la Justice. Mais celle qui était mobilisée pour faire voter et imposer le mariage des homosexuels ne répond plus. Le mariage des homosexuels ! Combien ces « avancées » paraissent aujourd'hui dérisoires !

    Nous sommes au bord d'un brutal et immense changement - non pas une révolution idéologique - mais un violent rappel à la réalité. Il est urgent que ceux qui l'ont compris s'unissent pour en tirer les conséquences.

    Politique magazine

  • Le Premier ministre part, le Système - malfaisant - demeure...

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    Ici, on ne va ni accabler, ni regretter Edouard Philippe, encore moins s'inquiéter pour lui : c'est pour la France que nous nous inquiétons, elle qui vit son pire quinquennat de la Vème République, si Jacques Chirac en fut le pire Président.

    Car le Système malfaisant qui déclasse inexorablement ce cher et vieux pays que nous ont légué nos ancêtres va poursuivre, sous un autre Premier ministre, son action ininterrompue d'abaissement de la Patrie : oui, ce quinquennat, dont Edouard Philippe a été le Premier ministre depuis son début, est celui qui a commencé, avec l'affaire Benalla, par montrer les mensonges sur le "nouveau monde" promis, qui ressemblait furieusement à l'ancien; puis qui, avec les Gilets Jaunes, les Retraites et, maintenant, les racistes/racialistes a sombré dans une violence quasi quotidienne, dans lesquelles le Pays montre au monde l'image lamentable d'une société fracturée de partout, en état de violences constantes, des affrontements dans toutes les villes, des secteurs entiers en état d'exaspération absolue : Pompiers, Forces de l'Ordre, Personnels de Santé...

    Oui, tout va mal en France, sous Macron et sous son premier Premier ministre, et, selon toutes les apparences, tout va aller de plus en plus mal avec son nouveau, car l'on recueille de plus en plus vite et de plus en plus fort les fruits de plus en plus nombreux et de plus en plus pourris d'une politique pourrie menée depuis des décennies.

    1AA.jpgMacron n'est certes pas le seul responsable de cette politique pourrie, même s'il en a sa part, puisqu'il la continue... : son aspect le plus immédiat, ces derniers jours, est l'invasion migratoire insensée que subit notre pays, une invasion voulue par la collusion des puissances d'Argent et des Révolutionnaires, dans le but de dissoudre l'historique Nation France, et qui amène avec elle le lot de violences communautaires que nous n'avions jamais connues avant. Avant, lorsque, malgré ses oppositions et ses divisions, notre Société restait malgré tout, homogène : européenne et blanche, de religion judéo-chrétienne et de culture gréco-romaine.

    Cet heureux temps est révolu, et nous vivons maintenant dans la société métissée et "multi-tout" que l'on nous a imposée, de force et sans jamais nous demander notre avis. On voit les résultats : Dijon, le Gang des Traoré qui tient le haut du pavé, les Juges gauchisés à l'extrême ayant pris le pouvoir, et on en passe...

    De tout cela, Edouard Philippe et Emmanuel Macron ne sont pas les seuls responsables, c'est certain : LE responsable, et coupable C'EST LE SYSTEME !

    Il faut remettre la France en ordre mais, pour cela, il faut d'abord mettre le Système en cause, car si le désordre est dans la rue, c'est d'abord et avant tout parce qu'il est dans les esprits. Et il y a  été mis par un Ministère de la des-Education nationale qui a menti aux Français depuis des générations sur leur Histoire, leurs Racines, leurs Traditions, en les montant contre elles et en leur inculquant leur détestation.

    Voilà pourquoi, si l'on veut rendre sa grandeur à notre Pays et enrayer son déclin, il importe de mener la seule politique qui vaille, "étant réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Régime" (Léon Daudet).

     

    A BAS CETTE REPUBLIQUE IDEOLOGIQUE QUI CONDUIT LA FRANCE A SA PERTE !

     

    VIVE LE ROI, QUI SERA PROTECTEUR ET GARANT DES REPUBLIQUES FRANCAISES !

     

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  • L'Afrique Réelle n°136 - Avril 2021.

    Sommaire du n°136 (avril 2021)
     
    Actualité :
    Darfour : la guerre raciale
    Climat :
    Les causes du réchauffement de l'Afrique
    Histoire :
    Les Egyptiens anciens étaient-ils noirs de peau ?

    bernard lugan.jpgEditorial de Bernard Lugan

    Au Mali où nous sommes face à trois guerres, la situation évolue différemment sur chacun des trois fronts.
     
    - La première guerre, celle qui a tout déclenché, a éclaté au nord fin 2011 - début 2012. Sur ce front, où le problème n’est pas tant celui de l’islamisme que celui de l’irrédentisme touareg, les rapports de force locaux ont changé depuis 2012. En effet, ses « émirs » algériens ayant été tués les uns après les autres par Barkhane, Al-Qaïda-Aqmi est désormais localement dirigée par le Touareg Iyad ag Ghali ; même si. au début du mois de février 2021, Aqmi a nommé un successeur à Abdelmalek Droukdel tué au mois de juin 2021 par Barkhane, en la personne d’un autre Algérien, Abou Oubéida Youssef. Pour le moment, résultat des négociations menées avec Bamako, le nord du Mali, c’est à dire la région de Kidal est « calme ». L’Algérie qui ne veut pas d’un embrasement à sa frontière soutient Iyad ag Ghali et les trafics qui font vivre la région ont repris.
     
    - Au centre et au sud du Mali, c’est la résurgence de conflits antérieurs à la période coloniale (voir à ce sujet mon livre Les guerres du Sahel des origines à nos jours) qui a fait entrer des querelles paysannes amplifiées par la surpopulation et par la péjoration climatique, dans le champ du jihad régional. Ici aussi, l’approche ethnique actuellement suivie par les négociateurs maliens devrait permettre de faire baisser l’intensité des affrontements.
     
    - Reste la région des « Trois frontières » - Niger, Mali, Burkina Faso - où les massacres qui se succèdent provoquent une situation apocalyptique. Ici, l’alchimie ethnique avec son mille-feuille de revendications contradictoires offre un terrain favorable à Daech à travers l’EIGS (Etat islamique dans le Grand Sahara).
     
    En dépit d’actions violentes de plus en plus meurtrières dans la région des « Trois frontières », le jihadisme sahélien stagne. Cependant, le non règlement des grandes questions ethno-politiques qui sont à la base des conflits lui permet de maintenir des foyers d’infection qui pourraient lui permettre de déclencher une septicémie sahélienne. Mais, pour le moment, les trois conflits dont nous venons de parler n’ont pas « coagulé » car les jihadistes se trouvent face à une grande contradiction. Leur islam qui se veut universel, n’a en effet pas réussi, à ce jour, à transcender les ethnies. Tout au contraire, puisque, face à l’échec de leur projet universaliste, ils ont été contraints de prendre appui sur certaines d’entre elles. S’obstiner à ne pas le voir comme continuent à le faire certains conduit à l’impasse.
    Le jihadisme se trouve en effet pris au piège des rivalités ethno-centrées qui constituent la vraie réalité sociologique régionale. Tout le reste n’est que bavardage européocentré.
     
    Le conflit ouvert localement entre l’EIGS et Al-Qaïda, s’explique ainsi parce que le premier accuse les chefs locaux d’Al-Qaïda d’être des ethno-jihadistes privilégiant leurs ethnies et voulant conserver le cadre politique du Mali aux dépens du califat transfrontalier. La clé de la paix est dans cette donnée.. 
     
  • L'Ayraultport de Notre-Dame-des-Landes ? Non, non et non...

     

    Pour ou contre l'aéroport de Notre-Dame des Landes ? Ce Grain de sel est contre. Résolument contre. L'affaire est d'importance. Importance régionale et, en un sens, sociétale. Mais faut-il en cette matière particulière avoir une position arrêtée ? Il serait intéressant d'en débattre.  LFAR 

     

    Mur-bleu gds.jpgNous sommes opposés à l'aberrant projet de bétonisation qu'impliquerait la construction de l'inutile et ruineux aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en plus du désastre écologique qu'il signifierait. Nous sommes donc favorables à toute manifestation ou opposition intelligente et efficace à ce projet insensé.

    Le problème est que l'état d'esprit de certains des opposants, leur façon d'agir et l'essence même de certaines de leurs actions ne peuvent que nous être étrangères.

    Nous dirons donc de l'opposition à l'Ayraultport de Notre-Dame-des-Landes ce que nous avons dit des propos du FLNC aux terroristes islamistes, lors de « l'affaire de Sisco », en Corse.

    Le 1er août 2016, Lafautearousseau écrivait ceci :

    « Non, nous ne soutenons pas l'indépendantisme corse, ni le FLNC. Face au terrorisme, il y a pourtant des choses qui, en certaines circonstances, sont bonnes à dire, qui avertissent les tueurs, qui leur signifient la détermination d'un peuple à se défendre, à répliquer aux agressions. Après tout, peut-être la mise en garde des Corses, dont on sait qu'elle doit être prise au sérieux, évitera-t-elle les drames que nous avons connus, sur le continent. Ou quelques-uns d'entre eux. Cela sera sans-doute plus efficace que les larmes, les fleurs, les bougies et les hommages dont les médias organisent systématiquement et continûment le concert, pour empêcher toute réaction populaire digne de ce nom. »

    On pourrait paraphraser cette prise de position : non, le boboïsme et la violence gratuite de casseurs extrémistes de gauche ne nous conviennent pas; et nous ne les appuyons pas, ne les acceptons pas. Ces groupes ne font plus de la Politique mais ont sombré depuis longtemps dans la voyoucratie, la délinquance et le terrorisme : cet aspect-là des manifestations, non merci ! Très peu pour nous !

    Par contre, la saine révolte et le soulèvement bienvenu de tous ceux qui sont attachés à la Terre - à « leur » terre... - et qui refusent que pour des questions de profits et de gains financiers (qui restent, de toute façon, à prouver, mais c'est une autre histoire...), on bétonne encore et toujours, encore plus et toujours plus la terre de France : cette saine révolte-là, nous la comprenons, nous la partageons, nous l'appuyons...

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (148)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Changé énormément, mais pourtant pas totalement...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Monuments aux morts de Carpentras : Allégorie de la Victoire, qui tient une couronne de laurier dans la main droite et un rameau dans l'autre main, par Henri-Charles Raybaud 

     

    De "Au temps de Judas", pages 64/65 :

    "...Clemenceau a été un des meneurs de l'affaire Dreyfus, des plus acharnés, des plus butés, des plus nocifs, et cependant, vingt ans après, il nous a donné la victoire, en matant précisément la trahison à l'intérieur.
    Sa longue vie laborieuse, semée de tant d'écueils et de tempêtes, lui a permis ce retournement glorieux, où apparaît quelque chose de providentiel.
    Du coup il est devenu en haine à la plupart de ses alliés d'autrefois, qui n'aimaient pas la France et foulaient le drapeau.
    Il a rompu violemment avec Georges Brandès, juif danois et germanophile, avec bien d'autres de ses plus anciennes relations.
    Il a fait, à soixante-dix-sept ans, peau neuve.
    Non qu'il ait rien abandonné, du moins en apparence, de son vieil idéal républicain.
    Mais le bleu de Vendée et même le conventionnel ont pris en lui carrément le dessus sur le parlementaire et le dreyfusard.
    Il a été mû, à mon avis, par la grande pitié du pays de France, celle même qui emplit autrefois Jeanne la Lorraine, et peut aussi bien habiter l'âme candide d'une jeune bergère inspirée, que le vieux coeur d'un écrivain et orateur de souche paysanne, dénué de la peur de la mort.
    C'est une grande force de Clemenceau de n'avoir jamais redouté la Camarde, et aussi d'avoir préservé, à sa manière brusque et incisive, une certaine simplicité directe de vision et d'action, grâce à laquelle il est allé, de juillet 1917 à novembre 1918, droit au but.
    Il était dans la cuisine politique : le voilà dans la grande histoire, avec un laurier immortel.
    Car celui qui nous a rendu l'Alsace et la Lorrraine sera éternellement béni des enfants du pays de France, surtout quand il a osé prendre le pouvoir dans les conditions terribles, désespérées, que lui avaient faites ses prédécesseurs, les lamentables Viviani, Briand, Ribot et Painlevé..."

  • Un Système qui s'occupe du monde entier, mais pas assez, et pas assez bien, des Français : le scandale de Générac...

    Il s'appelait Franck Chesneau. Le vendredi 2 août, à Générac, il luttait contre un incendie d'origine criminelle. Son avion, un Tracker 22 de la sécurité civile, qui aurait du s'arrêter de voler en 2008, s'est écrasé à 17 h 20.

    Âgé d'une cinquantaine d'années, il était marié et père de deux enfants, âgés de 14 et 17 ans...

    Le lundi 5 août, le Système l'a décoré - à titre posthume - de la Légion d'honneur : c'est évidemment amplement mérité et c'est bien la moindre des choses. Il aurait mieux fait, le Système, de lui offrir sinon un avion flambant neuf, au moins un appareil correct, "avant" !...

    Nous lui avons immédiatement rendu l'hommage qu'il méritait, sans note, seulement avec le titre laconique : "Soldats du feu, soldats tout court, héros français..."

    Il convenait, sur le coup, de respecter un délai de décence, et de laisser la famille, les proches et les amis, commencer leur travail de deuil, et de ne pas lancer trop tôt une polémique.

    Mais aujourd'hui, maintenant que cinq jours ont passé, on peut commencer à crier sa colère et à accuser... le Système !

    Oui, le Système.

    Aide-medicale-dEtat-AME-clandestins-1-milliard-Contribuables-Associes-1.jpgCar "on" trouve chaque année, et depuis des décennies, des milliards pour l'AME, qui n'est rien d'autre qu'une incitation au clandestinisme et à la violation de nos lois. "On" trouve, comme par magie, des gymnases désaffectés, des écoles fermées, des gendarmeries abandonnées, des casernes de pompiers ou militaires vidées, bref, mille endroits, aussitôt rénovés à grands frais pour y loger... "des gens qui fuient la guerre chez eux" !

    Mais, quand Hitler a envahi une France que la République avait désarmé et que le Front Populaire n'avait pas préparé au péril imminent dont on savait bien qu'il nous guettait, les Français sont-ils partis au Kenya, en Uruguay, au Viet-Nam ou ailleurs, pour "fuir la guerre" ?

    Quelle est cette étrange justification (!) : dès qu'un pays est en guerre, donc, il est logique et normal que ses habitants s'en aillent "ailleurs" ? Et les gens d' "ailleurs" sont tenus de les accueillir ? On est là en pleine aberration mentale, si l'on peut dire !

    La vérité est que le Système dépense des milliards - et, ce, depuis des années... - pour accueillir des envahisseurs de confort et/ou économiques, qu'il rebaptise "migrants", pour faire passer la pilule (avec la bénédiction du Pape !, un comble pour un Système non pas laïque mais hypocritement et haineusement laïciste, envers la seule religion chrétienne).

    Et ces milliards, c'est précisément l'argent qui manque, et que le Système refuse :

    - aux personnels de Santé en général : infirmiers, urgentistes, aides-soignants, personnel des EHPAD... qui n'ont ni le salaire qu'ils méritent ni les conditions de travail décentes, pour eux et les patients, qu'exigent leur tâche difficile...

    pompiers greve.jpg- aux pompiers, qui se sont mis en grève pour protester eux aussi contre des manques de moyens de plus en plus criants...

    - aux Sauveteurs en mer, dont le drame récent du début juin dernier est venu rappeler à tous la vétusté du matériel et le manque criant, là aussi, de moyens financiers...

    - à notre réseau routier - donc à la sécurité de tous - et à l'état lamentable d'un grand nombre de routes et, selon un rapport du Sénat, datant de juin dernier, de 25.000 ponts jugés dangereux...

    - à nos Armées, dont on a, certes, augmenté le budget, pour le faire tendre vers les 2% du PIB, mais bien loin cependant des 4% dont elles disposaient dans les années soixante : on ne compte plus les hélicos qui ne peuvent voler, les matériels roulants qui demandent autant ou plus d'heures de réparations qu'ils n'en passent sur le terrain, les pilotes de chars ou d'avions dont le nombre d'heures d'entraînement a été dramatiquement réduit...

    - à nos paysans, qui font vivre nos paysages - ces paysages si beaux que le monde nous envie - mais qui manquent d'eau parce qu'on ne constelle pas la France des retenues, barrages, lacs artificiels qui permettraient de retenir l'eau de pluie qui tombe en hiver pour en profiter l'été : l'Espagne, où il pleut bien moins que chez nous, récupère 20% des eux de pluie hivernales, la France... 2 % !...

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    - et enfin, pour en revenir à notre point de départ (mais cette courte liste n'est pas limitative) à nos soldats du feu, qui doivent lutter contre les incendies avec, on l'a dit en commençant, des appareils qui auraient du être retirés du service en... 2008 !

    Alors, oui, après la mort de Franck Chesneau on peut et on doit poser la question politique qui dérange : la France est un pays riche, comment donc en est-on arrivé là  ?

    Parce que, si la France est bien un  pays riche, c'est un pays mal géré par le Système. Un Système qui ne part pas de l'humble et modeste observation des choses, des réalités d'en bas, mais de ses présupposés idéologiques, de ses nuées, de ses abstractions.

    Des abstractions qui, peu à peu, déclassent et ruinent le pays...

    Des abstractions qui tuent...

    Voilà pourquoi nous menons et nous continuerons à mener la seule action qui mérite de l'être : une action "réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Régime" (Léon Daudet).

  • Les scandales de l'éolien, par Yves GAUTHIER.

    OPINION. Mardi dernier, Barbara Pompili a présenté des mesures pour rendre les éoliennes « acceptables ». Pour Yves Gauthier de l’association Action Écologie, le gouffre financier et le désastre écologique qu’elles représentent ne vont pas faciliter la tâche de la ministre…

    Voici des années que les promoteurs de l'éolien ont le monopole de la parole… sans jamais être contredits. Les éoliennes sont pourtant les moulins à vent des temps modernes. Elles font tourner une dynamo qui va convertir l’énergie mécanique du vent en énergie électrique. L’idée paraît bonne, le procédé simple. Les journalistes s’empressent de relayer la bonne nouvelle : « l’énergie verte n’est plus un mythe, nous savons comment la concrétiser ». L’Etat tente de convertir les foules. D’ailleurs, les contribuables sont sollicités, sans qu’on leur demande leur avis, pour subventionner d’énormes pylônes de 600 à 800 tonnes de béton. Chacun reçoit ensuite un gigantesque mât de 80 à 155 mètres qui, non contents de défigurer les paysages, ont un rendement franchement douteux (25 % de leur capacité !) car soumis à l'intermittence du vent.

    Le principe de base était si simple et apparemment si révolutionnaire que peu de gens ont songé à creuser davantage la question. Pourtant il y a beaucoup à dire et Action Écologie n’a pas manqué d’aller interroger ceux qui ont trouvé des réponses. Le bilan des éoliennes est fâcheux. La pollution engendrée par ces appareils réside d’une part dans leur principe de fonctionnement et d’autre part dans leur procédé de fabrication. Sans oublier la pollution visuelle qui fait objectivement baisser de 5 à 6% la valeur des habitations à proximité. La plupart des gens n’ont aucune idée des matériaux nécessaires à la construction d’une éolienne : acier, fibre de verre, résine ou plastique, fer ou fonte, cuivre, aluminium et bien sûr les centaines de tonnes de béton nécessaires à ses fondations. Certes la majeure partie est assez facilement recyclable en France, mais on omet souvent de parler des fameuses terres rares. L’extraction de ces dernières est si polluante que la plupart des pays du monde ont laissé ce rôle ingrat à une Chine en situation de quasi-monopole avec plus de 80% de la production mondiale

    Financer sciemment ce genre de politique en prétendant faire de l’écologie frise la malhonnêteté. Le gouvernement performe ici dans l’art de se voiler la face.

    Le problème des éoliennes ne s'arrête pas là. La durée de vie des éoliennes est en moyenne de 22 ans mais la technologie évoluant, elles sont souvent obsolètes bien avant leurs premières dégradations. Cette péremption précoce oblige les entreprises à les rénover beaucoup plus vite et engendre ainsi des coûts supplémentaires qui alourdissent encore la facture. En matière d’énergie verte on peut trouver beaucoup mieux, d’autant plus que le taux d’émission de gaz à effet de serre est de 12.7 g CO2/kWh pour l’éolien terrestre et 14.8 pour l’éolien maritime tandis que le nucléaire est à peine au-dessus à 16 (1001 pour le charbon, à titre de comparaison). Le nucléaire, lui, prend moins de place dans les paysages, n’est pas sujet aux aléas climatiques et produit infiniment plus pour un coût très modeste et non subventionné. Ajoutons que de nouveaux procédés techniques permettront bientôt de traiter les déchets radioactifs, principale faiblesse de cette énergie.

    La farandole du désastre éolien se poursuit avec le bilan de son impact sur la faune locale. Chaque année, ce sont des dizaines de milliers d’oiseaux (parfois espèces protégées !) et autres chauve-souris tués par les pales des éoliennes.

    Quand on sait qu’il existe seulement 8000 éoliennes en France et que les pouvoirs politiques ont prévu de plus que doubler leur nombre d’ici 2028, on peut penser que les victimes collatérales se compteront bientôt en dizaines de milliers d’individus. Des études révèlent également que la santé des troupeaux de vaches se dégrade à proximité des éoliennes sans toutefois réussir à en identifier les raisons exactes. Là encore, n’oublions pas non plus la nuisance sonore qui afflige les riverains et oblige parfois le maire à suspendre l’activité du parc éolien. En somme, s’il n’y a pas assez de vent ou si les riverains sont gênés par le bruit, les turbines ne produisent rien. Comme source fiable de production électrique, on n’est pas loin du panneau solaire en pleine nuit.

    L’énergie éolienne n’est donc ni verte, ni écologique, ni fiable. On ne pourrait pas terminer convenablement cette critique sans préciser un peu plus l’aspect financier du problème. Il faut savoir que le prix d’achat de l’énergie éolienne est garanti par l’État (avec votre argent bien sûr). En effet, sans l’intervention de l’État, l’éolien n’aurait aucun avenir en France puisque notre pays est doté d’un parc nucléaire de premier ordre qui nous a permis depuis des décennies de devenir totalement autonome en produisant l’une des énergies les moins chères, les plus décarbonées et abondantes au monde (la France revend même régulièrement des excédents à ses voisins européens). Donc l’éolien n’aurait aucune compétitivité. Pourtant, l’État, dans sa sagesse infinie, a décidé qu’il fallait passer à l’éolien en le subventionnant massivement. Il est certainement assez facile de comprendre le principe du vent qui fait tourner une roue. En revanche, le fonctionnement d’une centrale nucléaire paraît bien plus complexe alors qu’il n’en est rien en réalité (c’est de la vapeur d’eau qui fait tourner la roue, le fossé conceptuel n’est pas si considérable…). La fiscalité écologique inaugurée dans les années 90 en France n’a pas fini de vous prendre votre argent. Chaque année, ce seront des milliards d’euros d’impôts dilapidés dans ces projets fumeux qui, non contents de coûter cher et d’être peu ou pas rentables, provoquent aussi une baisse du tourisme et une diminution de la qualité de vie.

    Dans les faits, les éoliennes en France ne sont pas rentables et ont un impact négatif sur leur environnement immédiat, aussi bien humain que naturel. Nos politiques se sont-ils sérieusement interrogés avant de les subventionner ? À moins qu’ils se contentent de la vertueuse apparence écologiste accordée par la vue d’un paisible moulin à vent. À l’époque des politiques comptant essentiellement sur leur représentation médiatique pour se faire élire, l’image passe avant tout le reste, y compris le bon sens.

    Source : https://frontpopulaire.fr/

  • Sauveurs sans salut ... par Hilaire de Crémiers

     

    H D C - Copie.jpgLe peuple français est en recherche d’un salut. Il le trouvera le jour où il comprendra que le système où il est enchaîné, ne peut pas lui en offrir. L’électoralisme induit des postures qui évitent d’aborder les problèmes de fond. Postures, contre-postures et impostures.

    Que peuvent-ils faire, tous ? Ces prétendus sauveurs qui cherchent à gagner les suffrages des Français en s’imaginant ou en faisant croire qu’ils ont des solutions. Or, dans le système politique actuel français, il n’y a pas de solution. Personne ne peut plus rien faire. Sauf sur le plan local où, pour des élus de bonne foi, il peut exister quelques marges de manœuvre qu’aussitôt, d’ailleurs, l’administration comme les groupes de pression officiels s’empressent de restreindre ou d’annihiler : les élus sans étiquette, les FN qui s’essayent à la gestion locale et les autres qui se sont créés, sous une étiquette ou sous une autre, un espace de liberté, en savent quelque chose.

    C’est une lutte continuelle et épuisante. L’appareil d’État, la puissance publique, les magistrats en service commandé, les organisations couvertes des labels républicains, qu’elles soient syndicales, sociales, administratives ou associatives, mettent en marche leurs grosses machines répressives. La dénonciation s’ajoute à la destruction systématique. Le but est clair, toujours le même : anéantir jusqu’à la moindre velléité de reconstruction de quoi que ce soit de français sur le sol de France. C’est ainsi. Il faut en prendre acte.
    Le 49.3 libéral !

    La loi « Macron » que la presse libérale a présentée comme une bonne loi alors qu’il ne s’agit que d’un « fourre-tout » sans autre ressort que financier, est typique de la mentalité actuelle : il s’agit de réglementer au prétexte de mieux déréglementer, de détruire les professions historiquement organisées pour permettre l’organisation évidemment contraignante de super-professions a-nationales et a-sociales, de bouleverser des habitudes françaises pour créer d’autres habitudes non françaises où la vie ne consistera plus qu’à gagner de l’argent et à consommer.

    Eh bien, cette loi « Macron », elle aussi, a connu les affres de l’accouchement de toute décision en France. Des socialistes jouent aux libéraux dans un cadre socialiste qu’ils veulent libéraliser et internationaliser : c’est à quoi se ramène cet épisode républicain tout à fait topique et qui n’a de paradoxal que sa formulation, tant c’est l’esprit même du système ! à aucun moment il n’a été question d’une loi française au profit des Français pour mieux garantir les intérêts français. Il n’était question que de libéralisme et de socialisme et ça discutait ferme, passionnément : il était des UMP prêts à la voter, des PS prêts à la rejeter et tout le monde politico-médiatique était en émoi.

    Manuel Valls, d’un coup de menton, a clos ces débats titanesques où les uns et les autres s’effrayaient par des discours de plus en plus violents et, tout autant, de plus en plus dérisoires. Il a décidé d’utiliser le fameux 49.3 qui autorise le passage en force sans vote de l’Assemblée nationale. Admirons : une loi dite libérale donne l’occasion d’une sorte de coup d’État anti-libéral pour s’imposer étatiquement et demain réglementairement. Les Français vont-ils enfin comprendre les contradictions stupides de leur régime ?

    Et dans les semaines qui viennent la même comédie se rejouera sur la loi – la nième ! – qui régentera le travail, l’organisation du travail, la représentation des travailleurs, le dialogue social ou prétendu tel, en fait les rapports de force dans l’entreprise. Les partenaires sociaux ne s’entendent pas ; le gouvernement va donc s’en mêler ! Là, pareillement, au départ, l’idée était d’assouplir, de libéraliser les contrats de travail, de favoriser l’activité économique et, par un renversement qui s’explique aussi logiquement que dans le cas précédent, il n’est plus question que de légiférer, de réglementer, d’imposer un recadrage social jusqu’aux plus infimes entreprises, de détruire tout esprit d’entente pour créer des antagonismes et les institutionnaliser en structures permanentes, car c’est sur ces rivalités que prospère le système syndicalo-politique ; et cette prétendue libéralisation s’achèvera en socialisation accrue, en pages supplémentaires dans le code du travail français, le plus lourd du monde. Et Valls, d’un même coup de menton, décidera, si c’est nécessaire, de passer encore au 49.3. Liberté oblige !

    La croissance invisible

     N’est-ce pas archi-clair ? La voix stupidement doucereuse de Hollande ne change rien à l’affaire, il mène des moutons à l’abattoir. Avec ce superbe argument : si ça ne marche pas, c’est que nous ne sommes pas allés assez loin ! Alors, poursuivons notre œuvre : la croissance viendra, elle est déjà là grâce à moi.

    Il ne faut pas s’étonner du résultat : croissance ou pas, augmentation ou léger ralentissement du chômage – 5 500 000 chômeurs réels –, le pays ne remonte pas la pente. La vente de « Rafale » à l’Egypte, c’est bien, mais en réalité la France perd sa force industrielle ; tous les analystes le savent, ce sont des pans entiers de l’économie française qui s’effondrent tous les jours. Nos fleurons sont dans une mauvaise passe. Les meilleurs du CAC 40 font affaire hors de France. L’agriculture française, l’industrie agroalimentaire sont atteintes gravement ; de premières en Europe, il y a encore 10 ans, elles perdent des places chaque année, malgré les efforts des agriculteurs.

    Reste le secteur financier qui continue à vivre des habitudes d’épargne des Français, mais les circuits sont tels que nos provinces sont vidées peu à peu de leurs ressources financières. Rien pour faire vivre les PME, pour aider ceux qui veulent travailler. Et Hollande se contente de réciter ses cours d’il y a vingt ans, tel un immature qu’il a toujours été, entouré de sa cour de journaleux médiocres qui, pires que dans les romans de Balzac, construisent artificiellement le paysage moral – ou plutôt immoral – où tout ce petit monde se complaît en se congratulant et en donnant des leçons du haut de leur chaire magistérielle souveraine.

    L’Europe de l’Allemagne

    La même niaiserie brille au niveau européen : la loi libérale s’impose par la réglementation la plus stricte et par un véritable socialisme d’État à l’européenne, sauf que l’Europe n’est pas un État et que tous ces graves messieurs qui siègent dans les différentes instances de la Commission européenne ne sont responsables de rien, sauf de leur carrière de politiciens ou de hauts fonctionnaires. Ils en sont d’autant plus arrogants. Le Moscovici, en commissaire européen chargé des affaires économiques et financières qui se permet d’un ton mièvre de rappeler la France à ses devoirs et obligations, atteint le comble de la plus ridicule hypocrisie qui est le principe vital de toute cette superstructure dont la finalité n’est que sa propre existence. Encore deux ans accordés à la France : faux suspens et soulagement pour les prochaines échéances électorales, surtout la présidentielle de 2017 !

    Et la Grèce ? Eh bien, elle doit plier : le plan de sauvetage est reconduit pour quatre mois, à condition d’offrir des garanties sérieuses – et ça se comprend ! –, étant entendu ou sous-entendu que, de toutes façons, les Allemands se réservent le droit de juger en dernier ressort, car, à Berlin, c’est le parlement qui ratifie, et la Cour constitutionnelle de Karlsruhe se réserve toujours le droit de rappeler la règle intangible de la souveraineté non négociable du peuple allemand. Comment veut-on que les Grecs réagissent ? L’euro, c’est le mark, les Allemands le savent et ils le défendront, tant qu’ils auront la certitude de cette équivalence. Pas au-delà !

    Quant à l’Union européenne, l’Angleterre s’assure le droit de la quitter quand elle veut. Et les Américains ne pensent qu’à mettre la main dessus grâce au Traité transatlantique qui se négocie loin du regard des peuples. Les Français sont des benêts, du moins ceux qui les dirigent. Ils ont beau crier : « Liberté, liberté chérie », ils sont enchaînés chaque jour de plus en plus à un sinistre destin qui leur retire peu à peu leurs vraies libertés. Le dossier de ce numéro de Politique magazine ne le montre que trop.

    D’autant plus que la guerre est là. Politique magazine l’avait annoncée ; elle est partout. à l’extérieur où la France doit engager ses forces de plus en plus, mais jusqu’où ? Et aussi bien à l’intérieur où la menace est permanente sans vrai moyen d’y faire face. Où commence et où s’arrête le Califat ? L’incantation républicaine d’un Hollande, d’un Valls, d’un Cazeneuve n’a que la force de postillons ! La France paie aujourd’hui pour les inconséquences criminelles de sa politique, de sa classe politique. Le prix risque d’être élevé, surtout s’il s’y ajoute d’autres sottises diplomatiques, en particulier en Ukraine.

    En réalité la classe politique française n’est préoccupée au premier chef que par les prochaines échéances électorales : il n’est question que des départementales de mars qui seront un succès pour le FN et une déroute pour les socialistes, puis des régionales fin 2015, qui laissent augurer les résultats de la prochaine élection présidentielle de 2017, où « le tout sauf Marine » deviendra la règle de l’univers politico-médiatique : c’est déjà parti. « Je serai le sauveur », se dit chaque candidat. De quoi ? De la République ? Mais Marine Le Pen dit la même chose ! Alors ? « La République » est-elle un salut, quand on sait comment toutes les précédentes républiques se sont achevées et quand on voit le chemin identique que prend la Ve ? Et si on parlait de la France ? 

     

    Source : Politique magazine

     

  • En Français s'il vous plaît !

    Aujourd'hui, dans l'excellente rubrique "Dire... , Ne pas dire..." du site de l'Académie française  : un petit historique, à propos des anglicismes...

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    (chronique publiée les lundis, mercredis et vendredis; suggestions et commentaires de lecteurs bienvenus !...)

    Anglicismes et autres emprunts (sommaire)

    Il est excessif de parler d’une invasion de la langue française par les mots anglais. Les emprunts à l’anglais sont un phénomène ancien. Pour en donner quelques exemples :

    — avant 1700 : ajourner, boulingrin, contredanse, gentleman, gentry, groom, lord, lord-maire, paquebot, yard, yeoman ;

    — entre 1700 et 1800 : anesthésie, balbuzard, bas-bleu, gin, méthodisme, pickpocket, stick ;

    — entre 1800 et 1850 : autobiographie, bifteck, cold-cream, job, mess, pickles, silicium, sinécure, speech, steamer ;

    — entre 1850 et 1900 : base-ball, building, dribbleur, goal, lift, lunch, spinnaker, visualiser ;

    — entre 1900 et 1920 : autocar, chewing-gum, crawl, vamp, vitamine ;

    — entre 1920 et 1940 : break, bulldozer, chips, covalence, dévaluer, holding, ionosphère, mescaline, méson, oscar, show, technicolor ;

    — entre 1940 et 1960 : baffle, diariste, jet, marketing, offshore, pergélisol, permafrost, pop, sexy, station service ;

    — après 1960 : audit, codon, cutter, jogging, kart, patch, patchwork, permissif, pesticide.

    Aux emprunts proprement dits, il convient d’ajouter les emprunts sémantiques (qui consistent à donner une nouvelle acception, anglaise en l’occurrence, à des mots français existants comme conventionnel ou négocier), les réintroductions de termes anciennement empruntés au français par l’anglais (comme chalenge, coach), et les calques (traductions terme à terme de l’anglais comme guerre froide, cols blancs et cols bleus, homme de la rue...).

    Cette extension des emprunts à l’anglais, qui a connu une accélération depuis une cinquantaine d’années, tient au fait que l’anglais est aussi la langue de la première puissance économique, politique et militaire, et l’instrument de communication de larges domaines spécialisés des sciences et des techniques, de l’économie et des finances, du sport, etc. À cela s’ajoute que l’on concède généralement à l’anglais une concision expressive et imagée qui, si elle peut nuire parfois à la précision (surtout dans l’anglo-américain très pauvre qui sert ordinairement de langue internationale commune), s’accorde au rythme précipité de la vie moderne. Langue mondiale d’usage pratique, l’anglais (principalement l’anglo-américain) exerce une forte pression sur toutes les autres langues. Si Étiemble a popularisé, dans son livre Parlez-vous franglais ? paru en 1964, le terme qu’il avait créé en 1959, on rencontre à la même époque japlish « mélange de japonais et d’anglais », puis spanglish « espagnol et anglais », gerglish « allemand et anglais », russglish, chinglish, etc. Dans tous les pays, des inquiétudes se sont manifestées, parfois avec véhémence, des voix ont proclamé que la langue nationale était en danger. Qu’en est-il vraiment ?

    Un Dictionnaire des anglicismes de 1990 en enregistre moins de 3000, dont près de la moitié sont d’ores et déjà vieillis. Les anglicismes d’usage, donc, représenteraient environ 2,5 % du vocabulaire courant qui comprend 60 000 mots. Un Dictionnaire des mots anglais du français de 1998, plus vaste, évalue les emprunts de l’anglais à 4 ou 5 % du lexique français courant. Si l’on considère les fréquences d’emploi de ces anglicismes, on constate que beaucoup appartiennent à des domaines spécialisés ou semi-spécialisés et sont donc assez peu fréquents dans la langue courante. Quant aux termes purement techniques d’origine anglaise en usage en France, leur pourcentage est du même ordre.

    Dans l’édition en cours du Dictionnaire de l’Académie française, sur un total actuel de 38897 mots répertoriés, 686 sont d’origine anglaise (soit 1,76 %), dont 51 anglo-américains seulement. À titre de comparaisons, on trouve 753 mots d’origine italienne (soit 1,93 %), 253 mots venus de l’espagnol (0,65 %) et 224 de l’arabe (0,58 %). Pour affiner encore les statistiques, disons que 48 mots proviennent du russe, 87 du néerlandais, 41 du persan, 26 du japonais et 31 du tupi-guarani ! Sur l’ensemble des mots d’origine étrangère répertoriés dans le Dictionnaire de l’Académie, l’anglais ne représente donc que 25,18 % des importations, et est devancé par l’italien, qui vient en tête avec 27,42 %.

    Il est en outre à noter que l’on ne considère ordinairement que le lexique pour parler d’une « invasion » de l’anglais. Mais il convient également de veiller à ce que ne soient touchés ni le système phonologique, ni la morphologie, ni la syntaxe, ce à quoi s’emploie l’Académie française. Ainsi suit-elle attentivement l’évolution de certains abus tels que la propension à multiplier les tournures passives, les constructions en apposition et les nominalisations.

    Comment se comporter vis-à-vis des emprunts ? La question n’est pas neuve : au XVIe siècle, déjà, certains s’inquiétaient des italianismes — quelques centaines de mots italiens introduits en français.

    Certains emprunts contribuent à la vie de la langue, quand le français n’a pas d’équivalent tout prêt ni les moyens d’en fabriquer un qui soit commode, quand ils répondent à un besoin, et quand leur sens est tout à fait clair. C’est ainsi que Nodier, cité par Littré, remarquait que « Confortable est un anglicisme très-intelligible et très-nécessaire à notre langue, où il n’a pas d’équivalent. »

    D’autres sont nuisibles, quand ils sont dus à une recherche de la facilité qui ne fait qu’introduire la confusion : on emploie un anglicisme vague pour ne pas se donner la peine de chercher le terme français existant parmi plusieurs synonymes ou quasi-synonymes. C’est le cas, entre autres, de finaliser, performant, collaboratif, dédié à (dans le sens de « consacré à ») ou, pire encore, de cool, speed, fun, etc.

    D’autres enfin sont inutiles ou évitables, comme la plupart de ceux qui relèvent d’une mode, ceux par exemple qui ont été introduits au XIXe siècle par les « snobs » et les « sportsmen » ou ceux qui, aujourd’hui, sont proposés par des personnes férues de « high tech » ou qui se veulent très « hype » : emprunts « de luxe » en quelque sorte, qui permettent de se distinguer, de paraître très au fait, alors que le français dispose déjà de termes équivalents. Ainsi feedback pour retourspeech pour discourscustomiser pour personnaliser ou news pour informations. On remarquera qu’il en va heureusement de ces anglicismes comme de toutes les modes, et qu’ils n’ont parfois qu’une vie éphémère : plus personne ne dit speaker (à la radio), lift (pour ascenseur), ou starter, tea gown, etc., plus récemment des termes comme pitch ou soirées afterwork, un temps très en vogue, semblent passer de mode. De même, on ne dit plus computer mais ordinateursoftware mais logiciel, et on opte pour la vidéo à la demande, l’accès sans fil à l’internet, le biocarburant, le voyagiste, le covoiturage, le monospace, la navette, le passe, etc. ; cette évolution a été permise grâce au travail de terminologie et de néologie mené par le dispositif de terminologie et de néologie auquel participe l’Académie française.

    Il y a donc un tri à opérer. L’Académie française s’y consacre, par son Dictionnaire et ses mises en garde, et par le rôle qu’elle tient dans les commissions officielles de terminologie et de néologie des différents ministères et au sein de la Commission générale (voir l’article Terminologie). Elle contribue à la publication régulière d’équivalents français, répertoriés dans la base de données France Terme, accessible aux professionnels et au grand public.