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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    Quelques grammes de beauté et d'élévation dans ce monde de brutes...

    Pour une fois, en entame de cette Revue de presse et d'actualité, quittons quelques instants la politique, les soucis économiques, les tracas du quotidien..., et prenons une bonne bouffée d'air pur venu "d'en haut", en parlant de ce sujet qui nous touche tous, puisqu'il est au coeur même de notre France et de ses Racines : Notre-Dame de Paris et sa magnifique restauration, qui nous ramène à l'essentiel : par-delà les légitimes occupations - et combats... - du quotidien, on lèvera les yeux vers le Ciel, n'en déplaise à Jules Ferry, et on se dira qu'il n'y a plus longtemps à attendre pour que la flèche de Notre-Dame nous re-montre, enfin, le chemin des "choses d'en haut...

    Comme toutes les flèches de nos autres cathédrales, comme les clochers de toutes nos églises... 

     

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    1. Le "pan sur le bec" bienvenu de Goldnadel à un ignare nommé Gilles Duffau, qui poste des messages "n'importe quoi" sur tweeter, comme celui-ci ?

    @gillesduffau
     
    "En réponse à @Ccesoir @DelageVictor et 2 autres personnes
    Depuis quand le Parti Communiste est d’extrême gauche ? Vous oubliez un peu vite que les Communistes ont combattu les Nazis, et l’ont payé très cher, quand le Front National a été fondé notamment par des Collaborateurs et des nostalgiques du maréchal Pétain."
     
    Réponse de Goldnadel :
     
    "Non seulement le PCF est d’extrême-gauche mais il a soutenu le pacte germano- soviétique. Les communistes ont saboté les arsenaux français en 39 et l’Huma a souhaité la bienvenue aux envahisseurs nazis . Le communisme a fait 100 millions de morts. Vous en voulez encore ?"
     
    Bravo Godnadel ! On se permettra de rajouter, pour ce pauvre monsieur Duffau, qui a tout faux :
    1. Que Pétain, général républicain, a reçu les "pleins pouvoirs" de la Chambre disloquée du Front populaire (communistes, socialistes, radicaux) avant que les restes de cette Chambre "front popu" ne se carapatent, en débandade, bien loin du front...
    2. Parmi les principaux collaborateurs : Doriot, qui fut maire communiste de Saint Denis; Déat, qui venait du Parti socialiste, comme Laval, "surgi" de la bonne gauche socialiste (la gauche serait-elle "fascistogène" ?...)
    3. Le premier Résistant fusillé est Honoré d'Estienne d'Orves, catholique et royaliste d'Action française...
    Eh, oui, monsieur "du faux" : les premiers Résistants sont les patriotes et les royalistes, et les premiers" collaborateurs" viennent de la gauche...
     

    La gauche ligérienne refuse un hommage au commandant d'Estienne d'Orves

     

    2. Entièrement d'accord avec Patrick Buisson :

    "...Notre modèle démocratique n’arrive plus à fabriquer de légitimité. Le Président de la République est élu par 38,5% des inscrits, et les députés par moins d’un électeur sur quatre..."

    Encore Buisson ne parle-t-il pas des trois millions de Français "non inscrits", c'est-à-dire qui méprisent à ce point le Système, où y croient - à ce point - si peu ! 3 millions, c'est, "à la louche" les deux agglomérations de Marseille et de Lyon, les deuxième et troisième ville de France !

    Alors, la légitimité...

    (extrait vidéo 1'20)

    https://twitter.com/InfoBuisson/status/1648627502024376321?s=20

    lfar lys.jpg

     

    3. D'accord avec SOS PARIS :

    "À force d'abattre les grands arbres malades faute de soins appropriés, de remplacer les bosquets par des plantations rabougries et de créer un peu partout des îlots de chaleur en bétonnant une ville déjà très dense, Paris devient littéralement invivable."

    https://www.lefigaro.fr/sciences/paris-ville-d-europe-ou-l-on-risque-le-plus-de-mourir-de-chaud-20230419

     

    4. À propos du Décadanse, de Patrick Buisson... D'Eugénie Bastié (dans Figaro vox) : "Années 1970, années décadentes ?" (extrait) :

    CHRONIQUE - Dans Décadanse, Patrick Buisson décrit avec brio la révolution sexuelle des années 1970. Et montre comment les «boomeurs» ont sabordé le monde de leurs pères. Une somme documentée pour une thèse radicale.

    «La ménagère veut le progrès pas la pagaille», disait naïvement de Gaulle en 1965. «Seule une société permissive peut être une société de consommation», lui répondait comme en écho Pier Paolo Pasolini. Le poète communiste visait plus juste que le président conservateur. C’est tout l’objet du dernier livre de Patrick Buisson que de montrer le lien intrinsèque qui unit la révolution du désir et l’extension du domaine de la lutte.

    Après avoir exposé dans La Fin d’un monde comment la société paysanne avait été impitoyablement broyée par la roue crantée du progrès, l’intellectuel poursuit son travail méticuleux de déconstruction de la modernité. Dans Décadanse - titre emprunté à une chanson de Gainsbourg -, il raconte avec une précision d’entomologiste la révolution sexuelle qui nous fit passer de l’homo œconomicus à l’homo eroticus.

    Même les plus farouches adversaires de Patrick Buisson devront reconnaître à la lecture de cet ouvrage fouillé et brillant le travail exceptionnel d’historien mené par l'auteur, qui a épluché les archives de la production féministe, mais aussi de la culture populaire des années 1970...

     

    5. De Front Populaire, ces propos qui ne sont pas tendres sur Laurent Joffrin, qui lance "Le Journal" : "Laurent Joffrin, médecin palliatif de la social-démocratie..." :

    "En lançant « Le Journal », Laurent #Joffrin espère faire renaître une gauche qu'il a pourtant contribué à faire disparaître."

     

    6. Des rumeurs courent sur les JO "torpillés" par grèves, manifs et autres violences ou blocages. Rappel utile - mais cruel - de Jean Messiha :

    "Les #JO2024 menacent d’être une vraie catastrophe : grèves et manifs massives, violences, blocages... Vrai ! Mais qui avait dit “ça sera moi ou le chaos” déjà ?..." 

     

    7. Et, puisque l'on a commencé cette série d'aujourd'hui en parlant de nos Racines et Traditions, de notre Culture, de ce qui nous tire vers le haut, on la terminera de la mêùme façon : <

  • Sur la page FB de nos amis du GAR : les Rois ont fait la France (1).

    La France ne vient pas de nulle part : elle est une nation historique dont il est possible de dater la naissance de son État en 987, lorsque le roi Hugues Capet est élu par ses pairs et qu’il décide que, désormais, le domaine royal est inaliénable (et donc qu’il ne sera pas divisé ou dispersé à la mort du souverain mais transmis d’une seule pièce à son successeur) et, dans le même temps, que le prochain roi sera son fils aîné, quelles que soient ses qualités ou ses défauts, et cela pour éviter toute dispute successorale qui affaiblirait la Couronne.

    Cette double décision constitue une véritable nouveauté bénéfique dans un Occident alors dominé par la féodalité.
    Sans cette « révolution capétienne » de 987, la France n’aurait pas été et ne serait pas devenu ce qu’elle est devenue par la suite, État et nation dont nous sommes, en 2021, les héritiers : n’oublions pas nos racines politiques !
    (1) : après celle de sa vocation révélée par le baptême du roi franc Clovis, vers 496, à Reims.
     
  • Quelques mots de François Huguenin-Maillot sur Pierre Boutang...

    Sur notre Page facebook Lafautearousseau Royaliste,
    publié par Jean-Baptiste Collomb
     
    "...Parfois, dans sa vie, on rencontre un génie. J'en ai connu un, Pierre Boutang, qui fut un des plus grands philosophes du XXe siècle, titulaire de la chaire de métaphysique à la Sorbonne à la suite de Levinas, et qui m'apprit la politique.
    Il m'a à plusieurs reprises accueilli chez lui à Saint-Germain en Laye, m'a laissé un message téléphonique bouleversant lors de la naissance de notre premier enfant Hugues, m'a engueulé une fois où je le poussais dans ses retranchements (ses colères étaient légendaires), et m'a fait boire du rosé plus que de raison.
    Ontologie du secret est un livre dont j'ai compris une page sur trois et qui pourtant m'a renversé.
    (…)
    Je voulais ce soir vous montrer son visage..."
     
    François Huguenin Maillot
     
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  • Sur le blog ami de La Couronne, les princes de France en Une d’un hors-série «Blasons et généalogie ».

    Le magazine Point de Vue a lancé récemment un tout nouveau hors-série, qui s’adresse à tous les passionnés d’armoiries et d’arbres généalogiques, intitulé « Blasons et généalogie ». Après un premier numéro consacré à la Monarchie britannique, le titre propose à ses lecteurs un deuxième numéro consacré aux princes de France avec en Une, le chef de la Maison impériale de France, le prince Jean-Christophe Napoléon et le Chef de Maison royale de France, Monseigneur le Comte de Paris, accompagné de son fils le Dauphin de France.

    Un très beau numéro consacré exclusivement à nos deux dynasties Françaises, « 1000 ans d’Histoire, des Capétiens aux Bonaparte ». Le titre propose à ses lecteurs de découvrir leurs arbres généalogiques afin de mieux comprendre les affiliations des deux prétendants au trône de France et la signification exacte de leurs armoiries. Comment sont-elles choisies, dessinées ? Qui porte lesquelles et pourquoi ? « La composition d’armoiries obéit à d’innombrables règles, c’est une science à part entière. Une discipline indissociable de la généalogie, de la noblesse, des monarchies. Et l’histoire, les rois, le patrimoine, c’est notre affaire ! » explique notamment la rédaction de ce hors-série.

     

    Bref, un hors-série à lire absolument. Vous pouvez trouver ce numéro de Point de Vue dans les kiosques jusqu’à la fin du mois d’Octobre.

    Source : https://www.la-couronne.org/

     

    Les lys et l'aigle. Le magazine Point de Vue a mis en vente un spécial "Dynasties françaises" centré spécifiquement sur la maison des Orléans et des Napoléon. A découvrir pour les passionnés de blasons et de généalogies. FDN

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    Source : https://www.facebook.com/frederic.denatal

     

  • Au Cinéma :  Youssef Salem a du succès , par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgA l’affiche : Youssef Salem a du succès :  un film français de Baya Kasmi, avec Ramzy Bedia (Youssef) et Noémie Lvovsky (Lise, éditrice).


    Youssef Salem a du succès… comment peut-on encore nier le Grand Remplacement lorsque celui-ci s’affiche, se filme et se distribue dans toutes les salles de cinéma ?


    Après le très bon Les Miens de Roschdy Zem, c’est le tour de Youssef, dont on peut penser qu’il n’aura aucun succès tellement ce long-métrage est médiocre.


    C’est à nouveau l’histoire, comme dans l’excellent Citoyen d’honneur, d’un auteur d’origine algérienne, bien intégré dans la société française, qui raconte sa famille avec ses mœurs et sa mentalité. Mais tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse, et Baya Kasmi n’a pas la verve de ses prédécesseurs. Dommage, les premières images de ce jeune couple sur une plage algérienne donnait à espérerguilhem de tarlé.jpg une belle histoire…

    Le film aurait dû s’arrêter là.

    La scène de l’éditrice au soir du Goncourt est d’une nullité crasse, et je m’interroge sur la raison d’être de la case « lesbienne » : formalité obligatoire pour le financement du film, « modernité » du réalisateur ou illustration d’une civilisation française et européenne décadente ?

  • Livre & Immigration • Philippe de Villiers : « Comment la France s'islamise »

     

    Par Charles Jaigu

    Les cloches sonneront-elles encore demain ? : dans un ouvrage au titre explicite, Philippe de Villiers tire le signal d'alarme. Il y montre comment la France est tout bonnement en train de s'islamiser et de perdre son identité. Il met en cause l'islamisme, bien sûr, mais aussi l'islam de France, accusé de jouer un double jeu, sans oublier nos élites intellectuelles et politiques, de gauche comme… de droite. C'est ce que Charles Jaigu analyse ici dans Figarovox [7.10]. Assurément, Philippe de Villiers n'est pas le seul à dire ces choses. Mais, hors des jeux politiciens, il est bon qu'il les dise. Avec force et talent. Comme il le fait au Puy du Fou, sans-doute, avec ses livres d'Histoire, ce qu'il aura réalisé de mieux.  Lafautearousseau

     

    « Non, ce n'est pas, jure-t-il, un livre pour la présidentielle, dont il se “ fiche complètement ! ” » A regarder les candidats affûter leurs slogans et asséner leurs formules, il est pris « de nausée, de dégoût ». Philippe de Villiers n'est pas un Vendéen de façade. Il a la tripe et la gouaille d'un chouan exalté par son discours d'apocalypse. « Je les vois faire une partie de poker menteur sur le Titanic. L'orchestre joue, le champagne coule à flots. La France coule, et on nous parle des chiffres de la TVA » assène-t-il, sincèrement consterné. Une chose est sûre : Philippe de Villiers a retrouvé la foi en lui-même. Pendant plusieurs années, il a traversé un long désert fait de démêlés familiaux, de difficultés de santé et aussi d'une crise de son message politique. Le souverainisme avait été une grande avenue de la politique française. Il n'était plus qu'une impasse, recouverte d'herbes folles. Mais la crise de l'Europe et des marchés a redoré le blason des « nationaux ». Comme à chaque fois, le créneau a vite été saisi par Marine Le Pen. Mais il restait à Villiers ce qu'il sait le mieux faire : camper des décors crépusculaires et nous parler de la fin du monde.

    A 67 ans, le créateur du Puy du Fou entame donc le quatrième acte de sa vie publique hexagonale. Il y aura eu le « combat pour les valeurs » et la candidature malheureuse à l'élection présidentielle en 1995; l'alliance avec Charles Pasqua pour créer le Rassemblement pour la France, en 1999; la campagne contre le référendum de 2005. Cette fois-ci, le condottiere vendéen revient avec un livre au chalumeau contre l'islam et le danger de « colonisation » de la France.

    Villiers ne fait pas dans la dentelle. Il nous prépare à l'ensevelissement, à la disparition. Ce quatrième acte, il le jure, sera celui d'un auteur et d'un bretteur, pas d'un candidat. Est-ce sous l'influence de Patrick Buisson, qui fut longtemps un ami et un conseiller?  Philippe de Villiers, en tout cas, s'est pleinement converti au « Kulturkampf ». Il a repris, lui aussi, les analyses du marxiste italien Antonio Gramsci (1891-1937), pour qui l'hégémonie culturelle précède les victoires politiques.

    Car Philippe de Villiers a bel et bien quitté la politique. Il a démissionné de la présidence du Mouvement pour la France, en 2010. Et il ne s'est pas représenté aux élections européennes de 2014. Au début de l'année, il a publié un livre de Mémoires dans lequel il disait tout, ou presque - et parfois inventait, comme le lui reprochent certains de ses lecteurs, à l'image d'Alain Duhamel. Avec ses anecdotes bien troussées, Le moment est venu de dire ce que j'ai vu l'a remis en selle. Il a retrouvé goût aux tours de France, aux réunions publiques, enchaîné les séances de dédicace, et vendu 240.000 exemplaires.

    « Je suis passé de la politique à la métapolitique, d'une circonscription électorale à une circonscription de lecteurs, et ma parole est plus écoutée qu'à l'époque », nous assure-t-il. Il a pourtant fait l'objet, ces derniers mois, de supplications diverses pour reprendre le combat politique. De la part des membres de son parti, de ses lecteurs ou du maire de Béziers, Robert Ménard, qui l'avait invité fin mai au colloque de la droite « hors les murs ». Mais il n'a jamais fait le voyage, et il n'a pas franchi le pas. Car devant lui, encore et toujours, se trouve l'obstacle Le Pen.

    Dans le livre qu'il publie, Philippe de Villiers annonce donc le « grand remplacement ». Il nous parle de « submersion, d'envahissement et de colonisation ». Longtemps, il laissa l'immigration à Jean-Marie Le Pen. Son combat, c'étaient les valeurs et le refus d'une Europe « prison des peuples ». Désormais, Philippe de Villiers reprend à son compte les interpellations du vieux meneur de l'extrême droite française. L'heure n'est plus aux finasseries politiciennes, estime-t-il. Mais, quand on lui demande s'il se sent proche, rétrospectivement, du « Menhir », il se récrie: « Mon électorat n'était pas celui de Le Pen. Je suis de la droite résistante, pas celle de ces bourgeois qui ont dit, en voyant arriver les boches, “ah, ils vont remettre un peu d'ordre!” »

    En attendant, Philippe de Villiers semble toujours croire qu'il existe un espace à prendre entre Marine Le Pen et Alain Juppé, si ce dernier devait être le vainqueur de la primaire. « Celui qui va faire un carton, c'est celui qui osera dire les choses mais, pour l'instant, je n'en vois aucun », dit-il. Pour le moment, Villiers estime, avec Les cloches sonneront-elles encore demain ?, qu'il est le seul à dire les choses. 

    Les Rencontres du Figaro avec Philippe de Villiers, le 30 novembre 2016 à 20h00.

    Le fondateur du Puy du Fou a quitté la scène politique pour se consacrer à l'écriture. Après Le moment est venu de dire ce que j'ai vu (Albin Michel) recueil de souvenirs politiques au succès phénoménal, il publie une puissante méditation sur la France, son histoire, sa beauté, et les défis existentiels auxquels l'islamisme et la mondialisation la confrontent.

    Une dédicace de son livre aura lieu à la suite de cette conférence. Pour réserver rendez-vous sur cette page.

    Philippe de Villiers a bel et bien quitté la politique

    Le moment est venu de dire ce que j'ai vu

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    Charles Jaigu

    Grand reporter au service politique du Figaro        

  • Épidémie incontrôlable et attentats barbares : la chute de l’Empire romain, par Natacha Polony.

    "L’angoisse face à une épidémie que les pays occidentaux, visiblement, ne parviennent pas à maîtriser, est légitime. Mais la forme qu’elle prend ne révèle que trop crûment nos fragilités".

    Natacha Polony, directrice de la rédaction de "Marianne", ausculte "le spectacle d’une société française reconfinée, traumatisée par des attentats barbares, et comme incapable de trouver les ressources pour éviter le délitement de son système démocratique".

    Crépusculaire. C’est le mot qui vient à l’esprit devant le spectacle d’une société française reconfinée, traumatisée par des attentats barbares, et comme incapable de trouver les ressources pour éviter le délitement de son système démocratique. L’angoisse face à une épidémie que les pays occidentaux, visiblement, ne parviennent pas à maîtriser, est légitime. Mais la forme qu’elle prend ne révèle que trop crûment nos fragilités. Certains prétendront que la façon dont la Chine tirera profit de cette crise sanitaire qu’elle a elle-même provoquée démontre combien les dictatures seraient plus efficaces que les démocraties.

    "Rappelons-le, les électeurs de Trump ne sont pas les seuls à refuser le résultat des urnes. En 2016, toute l’intelligentsia américaine, du monde des médias à celui de la culture, avait manifesté son rejet d’un président certes ignoble, mais démocratiquement élu."

    Mais c’est justement la perversion des démocraties européennes et américaine qui les paralyse en les soumettant au court terme des réseaux sociaux et de l’opinion plutôt que de laisser la délibération des citoyens élaborer des arbitrages en fonction d’une vision à long terme de l’intérêt général. Le spectacle nous tue.

    Spectacle et négation du réel

    Le spectacle, au sens où Guy Debord entendait ce mot, est en train de détruire la possibilité même d’un « demos », d’un peuple en tant que communauté politique réunissant des citoyens autonomes et responsables. Les États-Unis sont aujourd’hui le visage difforme de cette fracturation violente dont Trump n’est qu’un symptôme. Car, rappelons-le, les électeurs de Trump ne sont pas les seuls à refuser le résultat des urnes. En 2016, toute l’intelligentsia américaine, du monde des médias à celui de la culture, avait manifesté son rejet d’un président certes ignoble, mais démocratiquement élu. Et, cette fois encore, la capacité de ces commentateurs à nier le réel avait quelque chose d’effarant.

    C’est un avertissement pour les Européens en général, et pour les Français en particulier. L’atomisation des communautés nationales est sans doute le fait le plus saillant de ces dernières années, avec le recul de la rationalité. Deux phénomènes liés à la lame de fond de l’émotion et du narcissisme promus dans les sociétés de consommation et de spectacle. La conséquence ? Le repli de chacun sur ses intérêts propres ou ceux d’une communauté fantasmée, l’incapacité à accepter la volonté majoritaire, au motif qu’elle serait l’expression d’une domination systémique contre des minorités conçues comme des entités homogènes, et le ressentiment généralisé, c’est-à-dire l’expression d’une frustration qui domine tout l’être et justifie sa violence puisqu’elle n’est qu’une réponse à une injustice.

    Terrorisme

    Le terrorisme islamiste frappe de plein fouet des sociétés fragilisées, qui ont perdu toute capacité à penser leur propre modèle. Comment ne pas avoir à l’esprit le souvenir de l’Empire romain, devenu incapable, au fil des décennies, de proposer autre chose à ses innombrables citoyens que le « mode de vie romain », fait de thermes, de jeux et de tout-à-l’égout. Les populations germaines ou slaves qui peuplaient les confins de l’Empire n’avaient que faire de ces fadaises, droit romain et organisation administrative, qui avaient rendu possible ce mode de vie.

    "Les sociétés européennes sont à un tournant de leur histoire. Mais, face aux désordres du monde, face aux idéologies mortifères, la seule réponse efficace est l’approfondissement de ce qui fait le cœur de notre civilisation."

    Dans le même ordre d’idée, il faut rappeler l’analyse du regretté Abdelwahab Meddeb sur ce qu’il appelait la « maladie de l’islam », l’intégrisme, et la façon dont elle venait percuter nos sociétés. Le poète et philosophe tunisien distinguait deux états du dialogue entre Orient et Occident. L’européanisation, processus à l’œuvre durant les deux derniers siècles, et qui liait la diffusion des progrès scientifiques, médicaux et techniques au rayonnement des valeurs universalistes héritées de l’humanisme et des Lumières, et l’américanisation, processus récent dans lequel les technologies sont adoptées sans aucun lien avec la philosophie qui les a rendues possibles. L’usage des réseaux sociaux par les intégristes en est l’illustration la plus frappant.

    Tétanie ou sursaut

    Dans une époque où les Frères musulmans ont, depuis les années 1930, lancé la reconquête du monde arabo-musulman par un islam littéraliste et politique niant toutes les dimensions ouvertes et spiritualistes de cette religion, l’américanisation diagnostiquée par Abdelwahab Meddeb se conjugue avec la dérive narcissique des sociétés occidentales. Celles-ci sont comme tétanisées, engluées dans des débats byzantins pour savoir s’il faut ou non « respecter » ceux qui ont décidé d’imposer leur croyance au reste de la société et si s’interroger sur la jurisprudence de la Cour de justice européenne non élue ne serait pas déjà une remise en cause de l’État de droit.

    Les sociétés européennes sont à un tournant de leur histoire. Mais, face aux désordres du monde, face aux idéologies mortifères, la seule réponse efficace est l’approfondissement de ce qui fait le cœur de notre civilisation : la foi en une liberté humaine permise par la diffusion du savoir et le choix de la démocratie comme seul système capable d’éviter la haine et la violence. Mais une véritable démocratie. Pas son contournement par des instances non élues, administrations, organisations internationales, pouvoir économique, qui ont préparé le chaos dans lequel nous sommes.

    Source : https://www.marianne.net/

  • C'est aussi tout cela (tous ceux-là...) ”la France” : Dans les Ephémérides, cette semaine....

    Pour "quoi", et dans quel esprit, nous "faisons mémoire"... :

    Charles Maurras : "...je mets quelque chose au-dessus d'elle (l'espérance) c'est la mémoire, la sainte et grande mémoire d'un beau passé, quand il est plein de gloire et fort de vertu, car c'est avec lui que l'on fabrique un avenir solide, et des races vivaces"

    Jean de la Varende : "...le souvenir porte en soi une vitalité supérieure, et nous ramène à cette notion suprême : la chaîne, dont nous ne sommes qu’un maillon".

    Pourquoi des Ephémérides.pdf

    Table des Matières Ephémérides - Premier semestre.pdf

     Table des Matières Ephémérides - Second semestre.pdf

        Musique dans les Ephémérides.pdf

     

            Voici ce que vous trouverez cette semaine dans les Ephémérides :       

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    · Dimanche : 1452 : Les Hospices de Beaune reçoivent leur premier patient. 1515 : Mort de Louis XII. 1540 : Entrée de Charles Quint dans Paris. 1560 : Mort de Du Bellay. 1565 : pour la première fois, l'année civile commence le premier janvier. 1677 : Première de Phèdre. 1697 : Naissance de Dupleix. 1762 : Louis XV refonde la Gazette de France. 1776 : Naissance de Cadoudal. 1777 : Premier numéro du Journal de Paris. 1860 : Paris passe de 12 à 20 arrondissements.

    · Lundi : 876 : Fondation de Notre-Dame de Compiègne. 1322 : Mort de Philippe V, le Long. 1812 : Benjamin Delessert développe l'exploitation méthodique de la betterave à sucre. 1873 : Naissance de Thérèse de Lisieux. 1880 : Naissance de Louis-Charles Bréguet. 1913 : Mort de Léon Teisserenc de Bort.

    · Mardi : 512 : Célébration de Sainte Geneviève, patronne de Paris. 1875 : Mort de Pierre Larousse. 1931 : Mort du Maréchal Joffre.

    · Mercredi : 1782 : Mort d'Ange-Jacques Gabriel. 1790 : Naissance de Berryer. 1794 : La Convention décrète Marseille Ville sans nom. 1809 : Naissance de Louis Braille. 1941 : Mort d'Henri Bergson. 1960 : Mort d'Albert Camus. 

    · Jeudi : 1465 : Mort de Charles d'Orléans. 1477 : Le corps de Charles le Téméraire est retrouvé, après sa déroute à Nancy. 1759 : Naissance de Jacques Cathelineau. 1767 : Naissance de Jean-Baptiste Say. 1875 : Inauguration de l'Opéra Garnier.

    · Vendredi : Célébration de l'Epiphanie. 1286 : Sacre de Philippe le Bel. 1558 : François de Guise reprend Calais aux anglais. 1585 : Naissance de Vaugelas. 1649 : Louis XIV, enfant, quitte Paris afin d'échapper à la Fronde. 1749 : Naissance de Montgolfier. 1806 : Mort de Riesener. 1852 : Mort de Louis Braille. 1923 : Premier Journal parlé. 1953 : Découverte du Cratère de Vix.

    · Samedi : 1499 : Mariage de Louis XII et d'Anne de Bretagne. 1709 : Début du Grand froid de 1709. 1722 : Mort d'Antoine Coypel. 1785 : Traversée de la Manche en ballon. 1844 : Naissance de Bernadette Soubirous. 1873 : Naissance de Charles Péguy. 1984 : Mort d'Alfred Kastler.

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  • Quand Kemi Seba fait écho à Lacave : et si, par dela tous les clivages, la seule solution raisonnable – et humaine …

            Récemment, nous avons fait écho ici-même aux propos de Nicolas Lacave, qui prônait franchement et, selon nous, sainement, une politique de retour, face à l'impasse dans laquelle se trouvent, de fait, tant et tant de personnes que l'on a inconsidérément fait venir en France - et en Europe... - alors que, en réalité, on n'a rien de décent ni de vrai à leur offrir comme avenir, ni pour elles ni pour leurs enfants....    

            Voici le rappel des propos de Lacave : lacave.pdf . Nous les avions accompagnés du court commentaire suivant :

               Maurras demandait que l'on ose imaginer autre chose que ce qui existe....l’Afrique a besoin de ses enfants ; oui, il faut rendre ses enfants à l’Afrique…

                Parlant exactement comme Pierre Boutang, Nicolas Lacave - qui cite aussi Bainville - pense que, s'il y a bien place pour plusieurs communautés en France, il n'y a pas place pour deux civilisations. Les Basques, les Alsaciens, les Bretons, les Provençaux.... apportent chacun leur touche de variété et d'originalité dans un pays dont tous partagent la même civilisation, les mêmes fondamentaux. Qui peut sérieusement affirmer qu'il en va de même pour une large part des nouveaux arrivés, depuis une quarantaine d'années ?

                On ne peut que constater l'échec de l'intégration de masses trop importantes, et trop exclusivement africaines, arrivées en nombre déraisonnable depuis, disons, 1975. Et l'on est là dans une dynamique et une logique de perdant/perdant, qui ne bénéficie à personne: ni aux immigrés, ni à la société d'accueil.

                Nombreux sont ceux qui ne disent pas autre chose, à commencer par les Africains eux-mêmes. Tel Jacques Diouf, directeur de la FAO qui déclare, en substance, au journaliste de France info que si l'on aidait les gens, et en particulier les jeunes, sur place en Afrique, au lieu de leur faire miroiter des rêves impossibles, ils ne partiraient tout simplement pas.....

                C'est ce que fait ici Nicolas Lacave, qui ose imaginer autre chose que ce qui existe, et qui n'hésite pas à... prôner une politique de retour (article paru dans Tribune indépendante).....

            Or, voilà que, quelques semaines après, Kemi Seba tient des propos qui méritent qu'on s'y arrête. Il ne s'agit bien sûr pas de les approuver en totalité, ni de tomber subitement en pâmoison devant tout ce que représente Kemi Seba, mais on ne pourra qu'être d'accord avec la tonalité de son discours ici et sur ce point, malgré tout ce qui peut séparer de lui par ailleurs : comme Lacave, au fond, Kemi Seba prône lui aussi une politique de retour, et nous sommes aussi, là-dessus, d'accord avec lui, comme nous le sommes avec Lacave : oui, l'Afrique a besoin de ses enfants; oui, c'est une politique de retour qu'il faut à l'Afrique; oui, il faut rendre ses enfants à l'Afrique.....

             Kemi seba fait écho à Lacave qui prone une politique de retour.pdf

  • Nouvelles du Blog: de la semaine écoulée à celle qui vient...

                Afin d'aider à la diffusion du Blog, nous vous redonnons ici le lien activé -déjà proposé la semaine dernière- que vous pouvez proposer à vos connaissances, et faire placer dans d'autres blogs:

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                Voici ce que vous trouverez cette semaine dans votre Blog préféré (sous réserve de modifications de dernière minute, imposées par l'actualité). La semaine sera évidemment dominée par la commémoration de l'acte fondateur des Totalitarismes modernes: notre Grand Texte n° XVIII sera précisément rédigé par Robespierre lui-même, puisqu'il s'agira, à peine commenté, de l'extra-ordinaire sophisme de son discours, lors de l'ouverture du procès (!) de Louis XVI : Louis est coupable et doit mourir, car si Louis est innocent, alors ceux qui ont fait la Révolution sont coupables ! 

                Un sophisme qui ouvre toutes grandes les portes à tous les Totalitarismes qui suivront, et qui sera repris tel quel par les marxistes-léninistes du Goulag et les nazis de la Shoah: les dissidents sont coupables et doivent mourir, car s'ils sont innocents, alors ce sont les soviets et la classe ouvrière qui se sont trompés; les juifs sont coupables et doivent mourir, car s'ils sont innocents, alors c'est la race aryenne qui s'est trompée.

                 L'Anti Grand Texte, à lire et à faire lire, jeudi 21 Janvier....

     

    • Notes longues : 
    • Dimanche : En marge de l'Année Henri IV, à Pau...
    • Lundi : Réponse à une lectrice: Maurras a-t-il écrit sur l'immigration ?
    • Mardi : Glucksmann et la burqa.
    • Mercredi : Hallal: Non à l'importation en France de la souffrance animale !...
    • Jeudi : "Il faut que Louis meure !..." ou: l'Anti Grand Texte, par Maximilien de Robespierre, aux sources des Totalitarismes modernes.
    • Vendredi : A propos de certains propos de Geneviève de Fontenay...
    • Samedi : Nouvelles du Blog...
    •  Notes courtes :
    • Dimanche: Le sourire du dimanche (Hommes politiques chanteurs...)...
    • Lundi: La déraison perdure au Ministère de l'Education nationale...
    • Mardi: Turquie: la plainte du patriarche Bartholomée....
    • Mercredi: Chiffres de Jean-Paul Gourévitch...
    • Jeudi: 365 monuments...
    • Vendredi: 153 députés contre le rap....
    • Samedi: Vidéo: Un professionnel du pays Légal (Georges Frèche...) explique

              Ephémérides :

    ·       Dimanche : Mort du Consul Caïus Marius. Evocation : En 102 Avant Jésus-Christ, en Provence, il avait écrasé les Cimbres et les Teutons, sauvant Rome et la Civilisation....

    ·       Lundi  : Début de la Fronde des Princes. Création de la Banque de France. Naissance: Louvois, Montesquieu. Décès: Antoine Becquerel.

    ·       Mardi : Naissance de Cézanne. Découverte de la Terre Adélie. Georges Claude dépose le brevet du Tube à Néon. Décès: Gustave Thibon.

    ·       Mercredi : Le Bugey, la Bresse et le Pays de Gex deviennent français. Mort d'Anne d'Autriche. Naissance d'Ampère. La Transmanche Link maître d'oeuvre du Tunnel sous la Manche. Décès: le Père de la Chaise.

    ·       Jeudi : Naissance de Charles V. Assassinat de Louis XVI. Les Colonnes Infernales commencent la destruction méthodique de la Vendée. Premier vol régulier du Concorde.Naissance: Maxime Weygand.

    ·       Vendredi : François Premier à Marseille: décision est prise de construire le Château d'If et le Fort de La Garde. Naissance de Gassendi. Fermeture de la Cour des Miracles. Inauguration officielle du Pont de Normandie. Lancement du satellite SPOT 2.

    ·       Samedi : Massacre des résidents romains de Cénabum, et début de l'insurrection générale de la Gaule. Naissance de François Mansart. Capture de la flotte hollandaise par la cavalerie de Pichegru. Tocqueville publie De la Démocratie en Amérique.Naissance: Stendhal, Manet. Décès: Adalbéron, Chappe.

  • Fêtes de Pâques : Le pape a dénoncé la « furie djihadiste », la complicité de la « communauté internationale » et les am

    « Le vieillard en vêtements blancs qui siège au sommet du système catholique peut ressembler aux princes du sceptre et de l'épée quand il tranche et sépare, quand il rejette ou qu'il fulmine » Charles MAURRAS, Le Dilemme de Marc Sangnier, 1906

     

    (Avec AFP) – Le pape François et le Vatican ont haussé le ton en célébrant Pâques contre « le silence complice » et « l’indifférence » devant la « furie djihadiste », qui frappe les chrétiens et vient encore de se déchaîner au Kenya.

    Le pape argentin, qui a commémoré vendredi la « passion du christ » (sa crucifixion à Jérusalem), devait présider samedi soir la Veillée pascale, qui célèbre, selon la croyance chrétienne, la résurrection de Jésus.

    Sous le choc de la tragédie du Kenya, la dénonciation de la violence jihadiste a pris le pas sur tous les autres thèmes comme la paix et la justice, évoqués comme chaque année à Pâques.

    Jorge Bergoglio a condamné dès vendredi matin la « brutalité insensée » du massacre des jihadistes Shebab contre les étudiants de Garissa dans l’est du Kenya, qui a fait 148 morts. « Tous les responsables doivent redoubler leurs efforts afin de mettre un terme à une telle violence », a demandé le chef d’1,2 milliard de catholiques.

    Au Vatican, on s’irrite du fait que la multiplication des persécutions de chrétiens – par des individus ou des groupes islamistes – de l’Irak au Kenya en passant par la Libye, le Pakistan ou le Nigeria, ne soit pas plus dénoncée, y compris par les autorités occidentales et musulmanes.

    « Aujourd’hui nous voyons nos frères persécutés, décapités et crucifiés pour leur foi en Toi, sous nos yeux ou souvent avec notre silence complice », a accusé d’une voix sombre Jorge Bergoglio à la fin du Chemin de Croix vendredi soir au Colisée, s’adressant au Christ, « prince de la paix ».

    Les méditations de cette « Via Crucis » retransmise en mondiovision, ont rappelé que « des hommes et des femmes sont emprisonnés, condamnés ou même tués seulement parce qu’ils sont croyants ».

    « Ils n’ont pas honte de la Croix. Ils sont de magnifiques exemples », proclamait ainsi un lecteur, citant l’exemple du « martyr » catholique pakistanais, l’ancien ministre pour les minorités Shahbaz Bahtti, assassiné le 2 mars 2011.

    Auparavant, lors d’une célébration solennelle dans la basilique Saint-Pierre, « la furie djihadiste » avait été dénoncée.

    Le prédicateur de la Maison pontificale, le prêtre franciscain italien Raniero Cantalamessa, avait rappelé les 21 coptes égyptiens morts assassinés en février par un groupe djihadiste en Libye « en murmurant le nom de Jésus ».

    « Les chrétiens ne sont certainement pas les seules victimes, mais on ne peut ignorer qu’ils sont les victimes désignées et les plus fréquentes dans de nombreux pays », avait-il fustigé.

    « Qui a à cœur le sort de sa propre religion ne peut demeurer indifférent », avait-il ajouté dans un propos qui paraissait s’adresser aussi aux musulmans.

    Le Vatican – notamment par la bouche de l’énergique ministre du dialogue interreligieux, le cardinal français Jean-Louis Tauran – ne cesse de plaider pour que ses interlocuteurs musulmans comme l’université sunnite Al-Azhar du Caire prennent position, en se distançant des islamistes et de toute persécution anti-chrétienne.

    La prise surprise de la ville irakienne de Mossoul, à l’été dernier, par le groupe Etat islamique (EI) a été un tournant. Il a conduit le Saint-Siège à se montrer plus incisif face aux ambiguïtés de certaines autorités musulmanes.

    En novembre dernier, François a lui-même appelé « à une vaste mobilisation des consciences » de tous ceux « qui ont des responsabilités au niveau local et international ».

    En décembre, il était plus précis encore en demandant à « tous les dirigeants musulmans du monde, politiques, religieux, universitaires » de « se prononcer clairement » contre la violence des djihadistes. Il prenait soin de parler des autres minorités religieuses persécutées comme les yazidis.

    Récemment, le Souverain pontife reprochait enfin à la communauté internationale de « vouloir cacher » les persécutions contre les chrétiens.

    Selon un éditorial du quotidien La Stampa, « l’islam doit bannir des mosquées ceux qui prêchent le terrorisme. Trop souvent derrière les condamnations du terrorisme par le monde musulman résonne l’écho d’une compréhension. L’islam doit sortir de l’ambiguïté ». 

    Source : Pascal Bories Causeur, 4 avril

     

  • 28 Novembre 1914 ... Peut-être le président Woodrow Wilson l'aura trouvé trop sympathique à la France ...

    Ww28.gifOn cite des mots de Poincaré. Ils sont tous effrayants pour la connaissance de son état d'esprit. Au moment où le Président allait quitter Paris, il avait reçu les ambassadeurs des Etats-Unis et d'Espagne, sous la protections desquels, en somme, le gouvernement plaçait la capitale. La conversation terminée, faisant ses adieux aux deux étrangers, le Président, traversant un salon et montrant les Gobelins et les vases de Sèvres, ne put se retenir de soupirer :

    - Et dire que c'est peut-être la dernière fois que je vois tout cela !...

    Herrick*, l'ambassadeur des Etats-Unis, a été très bien, très galant homme, très amical dans toutes ces affaires. Il vient de rentrer en Amérique et c'est bien dommage : peut-être le président Woodrow Wilson l'aura trouvé trop sympathique à la France. Le fait est que Herrick et le personnel de son ambassade se promenaient à dessein dans les rues lorsque apparaissaient des taubes, dans l'espoir, disait-il, moitié sérieux moitié plaisant, de recevoir un éclat de bombe et de déterminer par là un bon incident entre l'Allemagne et l'Amérique. D'ailleurs Herrick ne cache pas son mépris pour notre personnel gouvernementale et, me dit-on, abonde en anecdotes ironiques sur les évènements du mois d'août. Il était, en particulier, très renseigné sur les pressions exercées par les Anglais pour obtenir la reconstitution du ministère et la résistance de Paris. Il considérait la France comme étant passée sous le protectorat de French et de Kitchener.

    L'élément militaire domine de plus en plus le gouvernement. La confiance en Millerand est affaiblie dans l'armée : bon ministre en temps de paix, il aurait été inférieur comme organisateur à ce que le commandement attendait de lui en temps de guerre. Aussi l'autorité des grands chefs de l'armée grandit-elle. On attribue ce mot à Poincaré :

    - Nous vivons sous la tyrannie de Joffre. Et elle est dure.

    On m'informe que, dans le parti républicain, des "radicaux patriotes" songent à renforcer le gouvernement en y introduisant des éléments militaires. En somme, il y a trois centres : Bordeaux, avec les ministres; Paris, avec Gallieni, Reinach** et Doumer et enfin le grand état-major...

    Reçu de Londres cette lettre d'un pessimiste qui n'a jamais eu qu'une confiance très limitée dans l'intensité de l'effort anglais :

    "...Vous voyez qu'ils n'avaient pas tort, mes amis de la cour anglaise, et du Foreign Office. Le prince de Bülow lui-même va tenter le coup à Rome***. Dernières nouvelles : à Madrid, il s'est passé des scènes orageuses entre les deux reines, l'anglaise et l'autrichienne. L'Autriche n'épargne aucun effort. La cour espagnole est divisée à l'heure actuelle. Quant aux enrôlements et malgré le bluff des journaux anglais, c'est fini. Le départ du prince de Galles n'a rien donné, et la mort de lord Roberts, qui supplia, lors de l'inauguration u monument de Brighton, les jeunes filles de ne faire flirt qu'avec des jeunes hommes ayant satisfait au devoir militaire, n'arrange rien. En haut lieu, on ne sait plus que faire. De l'argent, oui; des hommes, non."

    D'autre part, d'après des nouvelles reçues, l'attitude de l'Italie redeviendrait incertaine.  ♦ 

    1334073755_2.jpg 

    * Myron T. Herrick (1859-1829), républicain, ambassadeur des Etats-Unis à Paris de 1912 à 1914 puis de 1921 à 1929, ami de Jacques Bainville.

    ** Joseph Reinach (1856-1921), journaliste proche de Gambetta et Jules Ferry, neveu et gendre du baron Salomon de Reinach compromis dans l'affaire de Panama, député du parti opportuniste (il venait d'être battu en 1914), historien de l'Affaire Dreyfus où, dans le camp dreyfusard, il défendit une position moyenne qui lui valut néanmoins une véritable haine de la part de Maurras; il tint au Figaro une chronique de la guerre sous le pseudonyme de Polybe, l'historien (républicain) gréco-romain des guerres puniques contre Cartgage.

    *** le prince Von Bülow ne remplacera pas M. Flotow comme ambassadeur à Rome, malgré le bruit qui a couru. Mais l'ancien chancelier, marié à une Italienne, habitant la villa Malta les trois quarts de l'année, est toujours chargé d'une mission permanente en Italie. C'est comme un "sur-ambassadeur".

  • Une crise pour rien ?, par Jean-Philippe Chauvin.

    Depuis quelques jours, il est de bon ton d’affirmer ou d’espérer que, après cette crise, rien ne sera plus comme avant, et nombre d’articles évoquent cette possibilité, cette « bonne nouvelle » que je suis le premier à souhaiter. Le discours du président lui-même n’appelait-il pas à changer les choses, à en finir avec l’illimitation de la mondialisation ? En tout cas, il est bien certain que cette période étrange fournit nombre d’arguments crédibles et solides aux partisans d’un retour au local et d’une certaine distanciation du mondial lointain : retrouvons le sens du proche et des prochains, cela paraît désormais plus prudent et, surtout, nécessaire.

    jean philippe chauvin.jpgMais, malheureusement, il est de plus en plus certain que les élites mondialisées et libérales n’ont guère envie de renoncer à leur idéologie et à leurs pratiques, aussi néfastes soient-elles pour le planète comme pour la justice et les équilibres sociaux : le président brésilien Bolsonaro, sans vergogne, fait un bras d’honneur à l’idée de décroissance quand il valorise « l’économique d’abord » et se refuse à quelques mesures de précaution, y discernant un hypothétique complot contre les intérêts de son pays et de son intégration dans la mondialisation. Et, en France même, malgré les discours et lamentations d’usage, c’est la même petite musique qui commence à se faire entendre, en particulier si l’on a la curiosité de plonger dans la presse économique et boursière.

    Dans le dernier numéro de Marianne, l’éditorialiste Jacques Julliard n’est guère optimiste à ce sujet, et il en parle sans détour, avec une pointe d’agacement et de sombre colère : à propos des déclarations la main sur le cœur de ceux qui nous gouvernent, par la presse ou la politique, « je n’en crois rien, connaissant un peu ce petit monde, mais je veux bien faire un effort et me persuader que la France va redevenir un pays sérieux… Sans blague ! ». Ainsi, même les républicains de tradition chrétienne ne croit plus vraiment en cette République qui nous commande et nous confine à défaut de nous diriger et de protéger ses citoyens… La grande désillusion de M. Julliard me rappelle une rencontre impromptue avec l’historien des idées René Rémond, quelques mois avant sa mort, qui m’avouait, au cœur même de l’Assemblée nationale dans laquelle se tenait le Salon du livre politique, que, sur la question de la décentralisation, c’était Maurras, le nationaliste, le fédéraliste, le royaliste, qui avait « tout compris » et qui « avait raison » !

     

    Avant même que ceux de nos politiciens qui tiennent aujourd’hui des discours vertueux ne retournent à leurs habitudes et à leurs petit confort intellectuel, la Chine, en plein redémarrage, montre déjà ce qui se passera à la fin du confinement, comme le prouve la photo parue ce matin dans le quotidien Les échos : « Pékin retrouve ses bouchons. A mesure que l’Etat chinois desserre son étau sur la population, conforté par la baisse quotidienne du nombre de nouveaux cas de coronavirus, la vie reprend doucement et, avec elle, la circulation automobile (…). » La formulation même du propos est révélateur : « la vie reprend », comme si cette reprise passait forcément par la circulation automobile et les bouchons, et toute la pollution et les accidents routiers qui vont avec… Il est bien loin le temps d’un Pékin dans lequel ne circulaient que des vélos, avant les années du décollage économique chinois sur le modèle consommatoire anglo-saxon. Déjà, les affaires reprennent, la pollution va vite rattraper le temps perdu, et tout redeviendra « comme avant », ou presque : la préfiguration de ce qui va advenir chez nous dans quelques semaines ?

    Pourtant, il serait bien temps d’interroger notre mode de vie et notre rapport au monde, complètement déformé par la société de consommation, et de prendre le temps de réfléchir à une autre voie que celle imposée par l’idéologie franklinienne qui valorise l’argent au détriment des hommes et de l’environnement, qui marchandise et dénature tout ce qu’elle touche ou, plutôt salit. Sylvain Tesson, à la suite de Jack London ou de Gustave Thibon, nous invite à prendre d’autres chemins que les autoroutes grises du conformisme et de la marchandisation, et sa voix mériterait un autre écho que le silence à peine poli de nos élites mondialisées et technophiles qui n’attendent que le retour des aéronefs pour repartir sillonner « leur » monde qui, décidément, n’est plus le monde réel, celui qui vit et qui respire, qui prie et qui cultive et qui est conscient, toujours, de la beauté et de la fragilité des choses de la vie…

  • NOTRE FEUILLETON ESTIVAL : UN ETE AVEC JACQUES BAINVILLE...

    A partir du vendredi 19 juillet, et jusqu'à la fin du mois d'août, nous vous proposerons de découvrir, ou de mieux connaître, mais aussi de faire découvrir à d'autres (par le jeu des partages) l'immense Jacques Bainville, par le biais d'une photo quotidienne tirée de notre "Album Jacques Bainville" (lafautearousseau vous propose également un "Album Léon Daudet" et un "Album Charles Maurras").

     

     

    Aujourd'hui : 16. 31 Décembre 1914 : la terrible prémonition...

    Court extrait de la dernière note (du 31 décembre) du "Journal 1914 - 1915 / La Guerre démocratique". En ce dernier jour de l'année, où il récapitule les événements, on peut vraiment affirmer que Bainville a eu comme la prescience de ce qui allait, hélas, arriver... 
    Par la faute du Système et des hommes en place, dont l'incapacité et l'incompétence auront été sans bornes : le Peuple français, héroïque, gagnera la guerre, mais le Système, intrinsèquement malfaisant et pernicieux, perdra la paix et nous préparera... Hitler !

     


    "...Eh bien ! surtout chez les combattants (certes je ne dis pas chez tous), une idée forte, une idée qui s'enfonce, c'est que la guerre est virtuellement finie : c'est que, lorsque les armées qui sont entrées en campagne avec leurs cadres, leur matériel, leur entraînement, se sont battues plusieurs mois et se sont usées, le résultat est acquis, rien d'essentiellement nouveau ne peut plus survenir : c'est qu'il y a dès maintenant chose jugée, c'est que nous ne pourrons faire beaucoup plus que ce que nous avons déjà fait et que c'est très beau, c'est que la guerre se terminera sans solution décisive - avec une Allemagne humiliée, sans doute, mais non vaincue - par une paix qui ne changera rien d'essentiel à l'état de choses préexistant. Il a fallu la guerre de Trente Ans pour mettre à bas l'ancienne Allemagne. Comment en quelques mois se flatter d'anéantir l'Empire le plus formidablement préparé à la guerre qui ait surgi dans les temps modernes, de l'abattre sans reprendre haleine ? Sans doute cette opinion ne tient pas compte des événements qui peuvent se produire : intervention de l'Italie, de la Roumanie, paix séparée de l'Autriche. Mais d'autres événements, moins heureux, peuvent survenir aussi... Ceux qui sont dans cet esprit (je répète que ce sont le plus souvent ceux qui, par le contact des armes, ont acquis le sentiment que, d'Allemagne à France, les forces se font équilibre et que cet équilibre ne saurait être rompu, essentiellement du moins, à notre profit), ceux-là définissent la paix future une "côte mal taillée". Le mot s'est répandu. De divers côtés, je l'ai entendu dire. Et ceux qui le répètent ne le désirent pas, ne se cachent pas que ce serait pour notre pays une catastrophe, qu'il importe d 'éviter, au moins d'atténuer par une persistance courageuse.

    Car, dans cette hypothèse, chacun rentrant chez soi après cette vaine débauche de vies humaines, cette consommation d'énergies et de richesses, la carte de l'Europe étant à peine changée, les problèmes irritants demeurant les mêmes, on se trouve conduit à prévoir une période de guerres nouvelles où l'Allemagne humilié, mais puissante encore et prompte à réparer ses forces, où l'Angleterre tenace, où les nationalités insatisfaites engageraient de nouveau le monde..."

     

     

     

    Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)

  • NOTRE FEUILLETON ESTIVAL : UN ETE AVEC JACQUES BAINVILLE...

    A partir du vendredi 19 juillet, et jusqu'à la fin du mois d'août, nous vous proposerons de découvrir, ou de mieux connaître, mais aussi de faire découvrir à d'autres (par le jeu des partages) l'immense Jacques Bainville, par le biais d'une photo quotidienne tirée de notre "Album Jacques Bainville" (lafautearousseau vous propose également un "Album Léon Daudet" et un "Album Charles Maurras").

     

     

    Aujourd'hui : 3. Variations sur le 14 juillet...

     

    Supposons qu'on apprenne ce soir qu'une bande de communistes, grossie des éléments louches de la population, a donné l'assaut à la prison de la Santé, massacré le directeur et les gardiens, délivré les détenus politiques et les autres. Supposons que cette journée reste dépourvue de sanctions, que, loin de là, on la glorifie et que les pierres de la prison emportée d'assaut soient vendues sur les places publiques comme un joyeux souvenir. Que dirait-on ? Que se passerait-il ?

    D'abord les citoyens prudents commenceraient à penser qu'il ne serait pas maladroit de mettre en sûreté leurs personnes et leurs biens. Tel fut, après 1789, le principe de l'émigration. Mais peut-être y aurait-il aujourd'hui plus de français qu'en 1789 pour accuser l'imprévoyance et la faiblesse du gouvernement et pour les sommer de résister à l'émeute.

    Aujourd'hui le sens primitif du 14 juillet devenu fête nationale est un peu oublié et l'on danse parce que c'est le seul jour de l'année où des bals sont permis dans les rues. Mais reportons-nous au 14 juillet 1789 comme si nous en lisions le récit pour la première fois. Il nous apparaîtra qu'il s'agissait d'un très grave désordre, dont l'équivalent ne saurait être toléré sans péril pour la société, qui a conduit tout droit en effet à la Terreur et au règne de la guillotine, accompagnée des assignats. Et le gouvernement qui a laissé s'accomplir sans résister ces choses déplorables serait digne des plus durs reproches.

    Nous avons connu un vieux légitimiste qui disait, en manière de paradoxe, que Louis XVI était la seule victime de la Révolution dont le sort fût justifié. Quel avait donc été le tort de Louis XVI ? Quand on lit les Mémoires de Saint-Priest, on s'aperçoit que l'erreur du gouvernement de 1789 n' a pas été d'être tyrannique (il n'était même pas autoritaire) ni d'être hésitant, ni d'être fermé aux aspirations du siècle. Son erreur, énorme et funeste, a été de ne pas croire au mal. Elle a été de ne pas croire qu'il y eût de mauvaises gens, des criminels capables de tout le jour où ils ne rencontrent plus d'obstacle.

    Saint-Priest montre Louis XVI dans toutes les circonstances, et jusqu'au 10 août, ou peu s'en faut, convaincu que tout cela s'arrangerait et que ni les émeutiers de la Bastille ni les révolutionnaires n'étaient si méchants qu'on le disait, et d'ailleurs, au moins au début, bien peu de personnes le lui disaient. A la Convention, pendant son procès, Louis XVI répondait encore poliment, comme à des juges impartiaux et intègres. D'ailleurs on peut voir dans les Mémoires de Broussilof, qui viennent d'être présentés au public français par le général Niessel, que Nicolas II avait sur l'espèce humaine exactement les mêmes illusions, les mêmes illusions mortelles. Malheur aux peuples dont les chefs ne veulent pas savoir qu'il existe des canailles et restent incrédules quand on leur dit qu'il suffit d'un jour de faiblesse pour lâcher à travers un pays ses plus sinistres gredins !

    Journal, Tome III, note du 15 juillet 1929

     

     

    Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)