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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Dialogue fondamental entre Thomas Legrand et Eric Zemmour qui ébranle les colonnes de ce temple de l'idéologie gaucharde

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    Notre titre dit l'essentiel sur ce dialogue étonnant qui s'est tenu avant-hier, lundi, à 7h50, à France Inter, entre Thomas Legrand et Eric Zemmour. Folle naïveté et arrogance du premier, lucidité, réalisme et larges vues politiques du second, telle nous apparaît cette controverse qui touche aux problèmes les plus fondamentaux de nos sociétés modernes. Dialogue étonnant parce que Zemmour s'y livre à une critique radicale des fondements même des dites sociétés et de l'idéologie qui les sous-tend. Celle, accessoirement, qui domine à France Inter. Nous sommes, décidément, de plus en plus proches d'Eric Zemmour : ses analyses sont souvent celles que fait aussi l'école d'Action française ou celles qu'elle aurait dû faire. Osons le dire : Eric Zemmour devient peu à peu un leader du patriotisme français d'aujourd'hui. Ecoutez cet échange. Ce n'est pas long du tout et cela porte sur l'essentiel. Lafautearousseau   u

       

    Guerre de civilisation ? La religion de Thomas Legrand* 

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    Bouton de lecture    

    (ré)écouter cette émission  disponible jusqu’au 01/07/2017

     

    Réponses d'Eric Zemmour, qui publie Le suicide français (Albin Michel). Il est l'invité de Léa Salamé.
     
     
     
     
     
    * Vous pourrez retrouver la version écrite de l'intervention de Thomas Legrand en cliquant, ci-dessous, sur Lire la suite 
     

    Ce matin : guerre de civilisation !

    Oui et puisqu’Eric Zemmour nous fait le plaisir d’être à France Inter ce matin, je ne veux pas le décevoir, je vais donc faire un édito bien-pensant, politiquement correcte… vous savez ces concepts qui désignent généralement des thèmes qui ont gagnés dans la société mais que ceux qui le regrettent pointent du doigt. Il y a quelques années la gauche parlait d’ « idéologie dominante » pour faire la même chose…se faire passer pour résistante fasse à l’oppression d’un pouvoir et de ses petits soldats qui imposeraient leurs codes et leur dictats idéologiques et culturelles à l’ensemble de la société. Aujourd’hui, c’est une certaine droite assez réactionnaire qui fustige la nouvelle idéologie dominante, « droit de l’hommiste », gay freindly, féministe, antiraciste, vendue au mondialisme « metisseur » et fossoyeur de la famille traditionnelle. Le Billet de François Morel de vendredi dernier sur Hervé Gourdel, m’a fait penser à un texte, à peu près inverse, dans ce qu’il exprime. Un texte de Philippe Muray. Auteur fétiche de tous les nouveaux réac’identitaires … Il s’agit « du tombeau pour une touriste innocente » écrit, donc par Philippe Muray en 2003. Il s’y moque d’une touriste altruiste et curieuse, naïve et idéaliste. Je cite Muray « Elle était bête, crédule et confiante. Elle n’avait du monde qu’une vision rassurante ». A la fin du poème, ce sont toujours les mots de Murray : « cette radasse, écologiste et un peu alpiniste » se fait –l’imbécile- égorgée par un islamiste. Le monde est glauque, sans espoir, et, en bon célinien pour qui la « confiance » est une faiblesse coupable, Muray et ses admirateurs d’aujourd’hui cachent leur trouille de la différence et de l’avenir dans un dénigrement du bon sentiment et de l’ouverture.  Ce texte d’il y a 10 ans fait étrangement échos au drame vécu par Hervé Gourdel. Finalement, on en vient à se demander si, au lieu d’opposer chrétiens et musulmans, occident et orient, la guerre de civilisation,  n’opposerait pas plutôt, d’un côté, la jeunes femme du texte de Muray, les indécrottables bien-pensants, les étudiants démocrates Syrien de 2011 ou de Hong-Kong aujourd’hui, les partisans du métissage, de la mixité sociale et culturelle, les féministes, le tenants de l’identité heureuse… et de l’autre côté, les tenant de l’identité malheureuse, du model unique de la famille, des frontières, de l’affirmation des dogmes religieux, de Poutine, de Bachar El Assad et de ses meilleures ennemis, les islamistes, de l’égorgeur du personnage de Muray?  En réalité il n’a pas de guerre de civilisations. Il y a simplement deux camps, deux visions ouvertes ou fermées, confiantes ou méfiantes. Deux visions que l’on retrouve partout dans le monde, qui, au fond, ne correspondent à aucune identité, aucunes origines.

  • L’inflation ne sera pas transitoire : vers le krach et l’explosion du système !, par Marc Rousset.

    L’inflation ne sera pas transitoire, contrairement à ce qu’affirment la BCE, la Fed et les banques centrales, car les masses monétaires ont déjà augmenté, entre 2008 et 2020, d’un indice de 64,7 à 146,8 aux États-Unis, et de 85,5 à 130,1 dans la zone euro. Aux États-Unis, les taux d’intérêt des obligations américaines à dix ans ont augmenté de 0,62 %, en juillet 2020, à des niveaux de l’ordre de 1,50 % aujourd’hui.

    marc rousset.jpgLe poids des intérêts d’emprunts dans le budget de la France commence, de nouveau, à augmenter et à renchérir la charge de la dette publique française (37,1 milliards d’euros).

    Certains commencent déjà à prédire un krach obligataire en raison de la hausse des taux, en même temps qu’un effondrement des actions en Bourse avec, à la clé des faillites bancaires et des États en banqueroute, dont l’Italie et la France de Macron. En cas de remontée des taux d’intérêt, l’Italie de Mario Draghi sera le premier pays européen à faire la bascule. Quant à l’inflation, l’augmentation des prix sur un an, de juin 2020 jusqu’à juin-août 2021, selon les produits, devrait nous mettre en garde : +32 % sur le blé, +25 % aux États-Unis pour les voitures d’occasion, +55 % pour le baril de Brent, entre 10 % et 20 % pour les puces électroniques du leader mondial TSMC. Et l’évolution récente ne fait que confirmer ces chiffres…

    Bob Prince, un directeur du fonds géant américain Bridgewater, vient de déclarer au Financial Times que « ça commence à ressembler aux années 70 et aux chocs pétroliers ». Les banques centrales seront impuissantes à contenir l’inflation en augmentant les taux d’intérêt sans que l’économie s’écroule et sans que les États comme la France soient en banqueroute car, précise-t-il, « l’augmentation des taux d’intérêt n’augmentera pas l’offre en pétrole ».

    L’offre en produits est limitée avec des contraintes d’approvisionnement, plus particulièrement en provenance de Chine, qui connaît des problèmes inextricables d’énergie électrique et de manque de charbon, tandis que la demande post-Covid repart allégrement. On remarquera, également, qu’« emmerder les Français », comme disait Pompidou, avec de coûteuses, polluantes et affreuses éoliennes, en réduisant le nucléaire français qui ne produit pas de CO2 (gaz carbonique), tandis que le CO2 chinois va reprendre de plus belle avec le charbon, relève de l’inconscience la plus totale, toutes ces politiques d’énergies nouvelles dans l’Union européenne contribuant à ruiner le contribuable et à entretenir l’inflation.

    La Norvège a déjà commencé à augmenter les taux ; elle sera probablement suivie par le Royaume-Uni en décembre (+0,15 %). Mais il est certain que tous les pays européens comme la France et l’Italie préféreront l’inflation, voire l’hyperinflation, à l’inacceptable banqueroute de la dette publique car, à un certain stade, ils ne pourront plus payer les taux d’intérêt.

    La situation politique en France, avec la montée de Zemmour et le « Polexit » judiciaire de la Pologne, peut aussi alourdir le climat politique en Europe et augmenter les tensions. Il est donc probable qu’un de ces jours, le prix de l’or va exploser. Il est ahurissant que les investisseurs institutionnels américains préfèrent, actuellement, le Bitcoin, sans valeur intrinsèque, à l’or pour se protéger contre l’inflation. À se demander s’il n’y a pas des pressions du gouvernement américain pour défendre le dollar…

    Notre sentiment est que l’or va bientôt exploser, que l’or sera réévalué. Le métal jaune sera, à terme, le seul élément sérieux constitutif pour évaluer les réserves d’un pays. L’or et les seules monnaies convertibles en or prendront la place du dollar dans un nouveau Système monétaire international plus proche que certains pensent.

     

    Marc Rousset

    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
     
  • Le ”clandestin” rwandais incendiaire de la cathédrale de Nantes tue maintenant un prêtre vendéen !

    Le Mal, le terrorisme, la folie etc... cela a toujours existé. Erostrate a brûlé l'Artémision, d'Éphèse en 356 avant Jésus-Christ ! Il y avait des fous, des assassins et des incendiaires sous la Royauté, et il y en aura encore si d'aventure, comme nous le souhaitons, elle redevient le "régime" normal de notre pays. Nous n'allons donc pas accuser "la République", en tant que telle, après l'assassinat d'un prêtre vendéen par le même homme qui, il y a peu, mettait le feu à la cathédrale de Nantes.

    Mais, oui, nous accusons cette République idéologique, ce Système, de mener une politique de folie, qui consiste à poubelliser la France, en imposant au pays, qui ne l'a jamais demandé, une immigration insensée : quinze millions d'entrées depuis 1975 ! 

    Ici se rencontrent la volonté du Système de détruire l'identité nationale, en la diluant sous un flot, aussi massif qu'ininterrompu, d'étrangers et la malfaisance de l'idéologie "catho de gauche", puisqu'il est avéré que ce clandestin était d'abord hébergé par le clergé de la cathédrale de Nantes puis, libéré après son forfait - d'une façon totalement incompréhensible - hébergé par la communauté dont il vient d'assassiner l'un des membres : bien étrange façon de montrer sa reconnaissance !

    La poubellisation de la Société française vient donc, d'abord, d'une volonté politique délibérée de la part de l'État républicain idéologique, du Système; politique qui rencontre des soutiens, parfois inattendus, comme ici, de la part de ces chrétiens "mal-généreux" qui ont oublié leur tâche première et essentielle - l'évangélisation - au profit d'une idéologie dévoyée de pseudo charité/ouverture à l'autre ou autres fadaises chères à l'actuel Pape François. Mais qui, dans tous les cas, et en l'occurrence dans ce cas précis, jouent contre la France et les Français.

    "66 millions de décapitables" écrivons-nous régulièrement dans ces colonnes. Nous demandons :

    1. La suspension temporaire immédiate du droit d'asile, jusqu'à ce que de l'ordre ait été remis dans notre pays devenu poubelle par la faute du Système et de ses alliés de rencontre...

    2. L'arrêt immédiat de toute immigration, légale et - à fortiori- illégale, là aussi jusqu'à ce que notre pays ait retrouvé la paix générale qui était la sienne jusqu'à ces dernières années...

    3. Pour cela, l'arrêt immédiat de toute aide financière (Aide médicale d'État, aide d'office pour tout arrivant, avoisinant, au moins, les 500 euros etc...), l'arrêt immédiat de tout frais concernant le logement de quelque clandestin que ce soit, la dénonciation officielle de cette billevesée de "principe de fraternité" permettant à des Cédric Herrou de faire le mal en se parant des plumes du bien etc...

    4. La vérification de tous les dossiers de naturalisation depuis les scélérats décrets Chirac sur le regroupement familial, et l'annulation de la naturalisation pour tous ceux où la moindre fraude ou fausse déclaration serait trouvée...

    5. Enfin l'annonce claire et nette d'une politique à venir, dès les mois prochains, de REMIGRATION...

    6. Et, bien sûr, l'expulsion immédiate de ces dizaines de milliers de gens qui hantent nos rues et nos trottoirs, ou que nous hébergeons, tel ce rwandais incendiaire et criminel...

    "Il faut savoir ce que l'on aime", chantait Jean Ferrat, dans "La montagne". Aujourd'hui, en France, il faut savoir ce que veulent les Français, et "ce qu'ils aiment" : veulent-ils que les choses continuent ainsi ? Ou veulent-ils que cela change, et que la France redevienne une société normale ? Mais, si tel est le cas, ce ne sont pas des mesurettes qu'il faudra mettre en place : ce sera une remise en cause fondamentale, pour une remise en ordre générale.

    Il faudra changer de Régime, renvoyer ce Système qui a échoué dans tout et partout, et retrouver notre Régime naturel, celui qui, a fait la France et qui en a fait la première puissance du monde : la Royauté !

    Notre rôle ? Mener une action "réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Régime" (Léon Daudet)

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    LA CAMARGUE MENACÉE PAR LA FOLIE ÉOLIENNE !

    En images, les trois éoliennes de Provence Grand Large prêtes à turbiner au large de Fos...

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    Sauvegarde Paysages d'Iroise communique : 
     
    "Un projet éolien offshore (ndlr : parlons français : "en mer" !) situé en pleine zone Natura 2000, face à la Camargue, dont on rappelle qu'il avait reçu un avis défavorable du CNPN en raison de son fort impact sur la biodiversité... Ces éoliennes sont donc plutôt prêtes à faucher en plein vol."
     

    1. De Philippe de Villiers : Évidemment, nous choisissons la "solution 1"(ou "tapez 1" !)

    "#Netanyahou nous dit que nos banlieues sont des barils de poudre, et #Erdogan qu'il est le fournisseur en chef de mèches longues : il y a danger ! Les islamistes considèrent qu’il n’y a qu'une seule civilisation, la leur : ils ont pour mission de conquérir, convertir et soumettre sur ordre d’#Allah. 2 solutions : - On se reprend et la #France redevient la France. - On s’affaisse et la France va vers la partition."

    (extrait vidéo 5'41)

    https://x.com/PhdeVilliers/status/1717983409899774435?s=20

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    En étant tout à fait clair : pour "se reprendre", il faudra renvoyer ce Système, qui nous a placé dans cette situation, au bord du précipice. 

    Ce Système ne peut en effet être "la solution", lui qui est "le problème" et qui est la cause de tous nos maux, des dangers mortels qu'il nous fait courir.

    C'est en rendant à la France un Régime qui soit français qu'on la sauvera : en lui rendant son Régime traditionnel, celui qui l'a faite et qui en a fait la première puissance du monde sous Louis XVI : sa Royauté !

     

    2. Dans Police et Réalités (sur tweeter) :·

    PÉTITION À SIGNER : LES FRANÇAIS DEMANDENT LA LIBERTÉ POUR FLORIAN !
     
     
    Le policier tueur de Nahel est un ancien militaire qui a servi en  Afghanistan – Le Jeune Indépendant
    Naturellement, lafautearousseau a signé, et invite tous ses lecteurs, amis, sympathisants à faire de même...
     

     

    3. L'exemple de la Suède : confirmation du vent mauvais qui souffle sur l'éolien en mer, cette soi-disant énergie, en réalité un vrai bobard bidon (tiré des statistiques suédoises de production des parcs éoliens en mer) : Jamais autant d’éoliennes n’ont produit aussi peu. Il y a plus de 14,3 GW d’énergie éolienne marine installée en Suède, sur un très long littoral. Depuis le début de l’année toutes les turbines auraient pu théoriquement produire plus de 84 000 GWh d’énergie électrique pour le réseau. Mais elles n’en ont fourni que 26 % ! En août, un minimum historique de 17 % a même été atteint...

    Énergie éolienne en Suède — Wikipédia

     

    Tout "ça", pour "ça" ?

     

    VIVE LE NUCLÉAIRE !

     

     

    4. Le Ministère des Armées communique :

     

    5. Oui, Charles Prats, nous avons une petite idée ! Comme vous... :

    "Selon un rapport de la cour des comptes, la France prend en charge 75,3 millions d’assurés sociaux pour 67,1 millions d’habitants. Qui sont ces 8,2 millions de bénéficiaires indus de l’assurance sociale en France ? Une idée ?"

    (extrait vidéo 0'34)

    https://x.com/Fils2Psy/status/1718175518418190713?s=20

    Le Figaro on X: "L'ancien magistrat de la Délégation nationale à la lutte  contre la fraude Charles Prats explique pourquoi les abus, dans le domaine  de l'immigration, sont une des causes majeures

    6.  Bravo à la Municipalité d'Hénin-Beaumont ! Un rond-point de la ville, celui du commissariat d’Hénin-Beaumont, sera bientôt baptisé - après avoir été rénové - Michel-de-Camaret, du nom de ce résistant et compagnon de la Libération, membre de l'Action française...

    Circulation perturbée par la rénovation du parvis du commissariat  d'Hénin-Beaumont - La Voix du Nord

     

    7. SOS CALVAIRES communique :

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    Évidemment entièrement d'accord avec Jacques Myard, notre "porte-voix" du jour :

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    1. Posté par Jean-Michel CADENAS sur tweeter :

    "Les militantes du Collectif Némésis se sont mobilisées à Nantes pour dénoncer l’insécurité galopante qui sévit dans leur ville. Dans les années 1977, on s’y promenait sans souci. Mais après 45 ans de gestion socialiste, voilà le résultat !"

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    2. On en avait déjà parlé ici-même, le jour-même, mais on voit avec plaisir que cela circule sur fb et tweeter...

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     TOUS POURRIS,

    À TOUS LES ÉTAGES

    DU SYSTÈME POURRI !

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    3. Bravo à Eugénie Bastié, qui a répondu avec humour - et pertinence... - à ce pauvre Benoît Hamon :

    "Benoit Hamon sur France Info « Etre contre l’immigration c’est comme être contre la pluie et le soleil ». Cette théorisation de l’impuissance publique est d’autant plus curieuse de la part d’une gauche qui pense par ailleurs qu’on peut inverser le réchauffement climatique."

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    4. C'est par la tête que pourrit le poisson, dit le proverbe, et la tête de ce pauvre Thomas Guénolé est bien malade... Sur France info, il a, une nouvelle fois, débité sa marotte (à propos des envahisseurs) :

    "Les frontières sont des lignes imaginaires : rejeter un être humain en détresse parce qu'il en franchit une, c'est absurde. Les nations n'existent pas : ce sont des fictions collectives. Je suis citoyen du monde, cosmopolite, et j'en suis fier."

    Eh, Thomas ! Quand tu as un pépin de santé, c'est "la Sécu du monde" qui te prend en charge et te rembourse ? Si oui, tu peux nous faxer l'adresse, stp, on est preneurs ! Pareil pour les pompiers et tous services d'urgence !!!!!

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    4 BIS. La vérité, c'est Judith Waintraub qui la dit à Guénolé, mais celui-ci ne veut ni voir, ni entendre, ni savoir, et sa "tête" est trop malade... pour lui, c'est sans espoir :

    (extrait vicéo 0'36)

    https://twitter.com/T_Nenninger/status/1599904061498617856?s=20&t=5W_5yZhDWRbisw5X2OE03w

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    6. "C'est ahurissant" dit Loïc Le Floch Prigent (ancien patron de GDF), qui tire à boulets rouges sur l'inaction du semble-gouvernement : le soi-disant plan de l'exécutif face au risque de blackout ? "C'est un plan de communication, ce n'est pas un plan d'action. On est train d'essayer de préparer les Français à la pénurie sans faire quoi que ce soit pour lutter contre la pénurie" 

    (extrait vidéo 1'41)

    https://twitter.com/JL7508/status/1599866990943870976?s=20&t=5W_5yZhDWRbisw5X2OE03w

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    7. Et l'on terminera cette série d'aujourd'hui par deux "d'accord avec"...

    1. D'accord avec Gilbert Collard... :

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    D'accord avec Guillaume Bigot :

    "Dans leur village à #Crépol (Drôme), des ados font la fête, des jeunes de cités débarquent et se livrent à une boucherie à l’arme blanche. Bilan : 17 blessés, 2 en urgence absolue, 1 mort,#Thomas (16 ans). Tôt ou tard, la haine raciste des racailles sera brisée par la force."
     
     
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    Thomas, Lola, Enzo, Philippe et les autres...
     
     
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    Le référendum sur l'immigration n'aura donc pas lieu...

    D'accord avec Guillaume Bigot :

    "Macron fait de plus en plus penser à un cadre de chez Colgate qui organise des séminaires du meilleur vendeur. La fonction présidentielle est plus qu’abaissée, elle est ridiculisée..."

    (extrait vidéo 1'58)

    https://x.com/Guillaume_Bigot/status/1726296218752450769?s=20

     

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    1. Philippe de Villiers "épingle" Macron, lui aussi, et à juste titre :

     

     

    2. Déchaînement de barbarie à Crepol, petit village tranquille, d'ordinaire, près de Romans : le Système, qui a imposé un "deuxième peuple" chez nous, sans demande ni accord de notre part, est le seul

    responsable et coupable

    D'accord avec Gilbert Collard (sur tweeter) :

    "Les assassins de Thomas, 16 ans, ont coupé les doigts du vigile et plantés de nombreuses victimes dont deux en urgence absolue. Des racailles venues d'une cité de Romans-sur-Isère pour tuer dans une fête… Ceux qui veulent comprendre comprendront, les autres, tant pis !"

    (extrait vidéo 0'24)

    https://x.com/GilbertCollard/status/1726505106546323769?s=20

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    Et d'accord aussi avec Amaury Navarranne :

     
     
    "C'était un bain de sang. Des jeunes de cité ont encerclé la salle des fêtes et plantaient les gens à l'aveugle. Le videur s'est fait trancher les doigts. On faisait un massage cardiaque à un jeune par terre..." (Maxence, présent lors de la mort de Thomas à Crépol (source : Le Parisien)
     

     

    3. L'escrologie en pleine action dans les Alpes de Haute Provence, sur le site de la montagne de Lure. Le GNSA (Groupe National de Surveillance des Arbres) dénonce, alerte et accuse, et il fait bien ! :

    "La montagne de Lure dans le 04 est en danger! L’entreprise Boralex dévaste illégalement une réserve de Biosphère classée par @UNESCO_fr
    où vivent 90 espèces protégées dont certaines en voie critique d’extinction."

    (extrait vidéo 2'18)

    https://x.com/FabienBougle/status/1726361535617053154?s=20

    La multinationale Boralex ne sera jamais en paix sur la (...) - Ricochets  journal local Drôme média participatif information locale actualités,  journal papier et web

    Voilà ce qu' "ils" veulent fairee de nos forêts ! 

    D'accord aussi avec Fabien Bouglé

    "Détruire la nature en prétendant la sauver. Voilà l'énorme imposture des #éoliennes et panneaux solaires On détruit des forêts, des écosystèmes, des cadres naturels préservés pour les industrialiser avec la complicité de mercenaires énergétiques..."
    ...pour qui "le Soleil a rendez-vous avec la Thune" !
     
     

     

    4. De Défense de la langue française, sur tweeter 

  • Sur le site de notre ami Frédéric de Natal : ¿ Monarquía ? o ¿ República ?

    Source : http://www.monarchiesetdynastiesdumonde.com/

    «Nous sommes tous avec le roi»Sans surprise, le départ d’Espagne du roi Juan Carlos Ier a fait resurgir le débat sur l’avenir de la monarchie. Depuis plusieurs heures, par médias interposés ou sur les réseaux sociaux, royalistes et républicains s’affrontent violemment tandis que les partis qui composent le gouvernement de coalition se déchirent publiquement. Pour le site «Monarchies et Dynasties du monde», l’historien, auteur et ancien Journaliste à Point de Vue magazine, Philippe Delorme livre son analyse sur la situation actuelle qui secoue la monarchie de Felipe VI. 

    frédéric de natal.jpg¡La república o la muerte!  L’annonce inattendue du départ du roi Juan Carlos, compromis dans une affaire de blanchiment d’argent et de fraudes fiscales, afin de sauver la réputation de la Couronne espagnole ,a provoqué un vif débat dans la société civile et l’irritation des partis de Gauche qui perdent tout espoir de traîner la royauté devant les tribunaux après des mois d’intense campagne contre l’institution monarchique. Dès que la décision a été rendue publique par la «Casa Real», le second vice-président du gouvernement, Pablo Iglesias, n’a pas caché sa déception et a qualifié «d 'indigne » la « fuite » à l'étranger du roi Juan Carlos. Visiblement furieux, le leader de Podemos s’est même emporté sur les ondes de la télévision en évoquant une véritable « fraude à la justice » et assuré que le gouvernement ne pourrait pas «détourner le regard» face à cette situation qui laisse la monarchie dans une position qui la compromet». «Le roi émérite devrait répondre de ses actions en Espagne et devant son peuple» a tempêté  Pablo Iglesias. Il n’est d’ailleurs pas le seul à décolérer. Les dirigeants de la Catalogne fulminent littéralement. «La corruption doit être poursuivie. Et le soutien à la monarchie, doit être soumis à un référendum. Permettre à Juan Carlos Ier de fuir est un affront à la démocratie et à tous les citoyens espagnols» a déclaré la maire de Barcelone, Ada Colau. L’exil de l’ancien monarque a même créé un climat de défiance entre la Generalitat de Catalogne et le gouvernement qui pourrait éclater sous peu. « Le gouvernement du parti socialiste et Podemos était au courant des plans de fuite du roi depuis des semaines mais n’ont rien fait pour l’en empêcher. C’est un scandale monumental» a tweeté de son côté le président catalan Quim Torra qui ferme le ban à toutes négociations à venir et qui a exigé autant l’abdication du roi Felipe VI que des explications des Cortès.

    2.jpg¿Monarquía? Vice-présidente du gouvernement, Carmen Calvo a renvoyé Podemos dans ses cordes «La décision du roi de quitter le pays depuis l'Espagne est une bonne chose pour l'institution et pour le roi Felipe VI qui va pouvoir continuer le travail formidable qu’il fait au quotidien». Et si le Parti socialiste (PSOE) a déjà douché les espoirs du parti d’extrême -gauchequi réclame que soit organisé un référendum sur la question de la monarchie et qu’il n’était pas question de rompre le pacte constitutionnel, la droite monarchiste mobilise ses forces. A commencer par le parti Vox qui n’a pas hésité à pointer du doigt cette Gauche qui ne cesse d’attaquer l’institution royale. Pour le troisième parti du royaume, qui est monté plus d’une fois au créneau afin de défendre le roi Felipe VI, Podemos et le PSOE ont volontairement poussé le roi Juan Carlos à prendre la décision de quitter le pays. «C’est un pas de plus dans votre volonté de mettre fin à la monarchie» a déclaré le porte-parole de Vox qui accusé également ces deux partis de comploter ensemble afin de détruire «l’unité de l’Espagne et le régime de 1978». Avec Ciudadanos, le Parti Populaire s’est félicité du «geste du roi», ce dernier profitant de l’occasion pour renouveler son serment de fidélité à la monarchie.

    3.jpgEt la société civile n’est pas en reste. Si on note quelques manifestations antirépublicaines ci et là, qui ne semblent pas mobiliser les foules, «un groupe de citoyens a créé l'association Concordia Real Española (CREE) afin de défendre «l'héritage d'une monarchie qui a apporté la démocratie en Espagne et qui a su harmoniser les intérêts individuels ou collectifs pour construire un projet commun de nation, de progrès et de prospérité » annonce le journal El Pais. «Aujourd'hui, cet héritage est menacé et subit des attaques qui cherchent à renverser notre histoire récente» comme on peut le lire dans le manifeste fondateur de la CREE. «Nous sommes tous avec le roi» a titré le journal ABC. La presse monarchiste a multiplié les titres et entretiens avec divers experts qui saluent tous unanimement l’action du roi Juan Carlos qui a restauré la démocratie en Espagne. Sur les réseaux sociaux, la page «Monarquía Española» affiche pas moins de 90 000 abonnés, de quoi faire pâlir de jalousie leurs alter-égos français.

    «Juan Carlos est un personnage qui a marqué l’histoire de l’Espagne et à qui on doit d’avoir restaurer la démocratie. A ce titre, les espagnols ont une dette envers lui qui ne pourra jamais s’effacer. Il a permis cette transition avec un franquisme, bien moribond à l’époque où il est monté sur le trône [1975-ndlr], vers un régime de droit, de liberté d’expression et qui permis à l’Espagne de retrouver cette démocratie qui lui a tant fait défaut sous Franco» explique l’historien Philippe Delorme. Celui, qui a côtoyé monarques régnants et en exil tout au long de son parcours professionnel, confesse que tout ce «ramdam» autour du souverain est autant irritant que regrettable, pointant du doigt la responsabilité de la gauche et des indépendantistes qui ont tout tenté pour mettre le petit-fils d’Alphonse XIII face au tribunal. En dépit de la constitution qui stipule que la personne du roi est inviolable.

    4.jpg«Cette atmosphère d’années 1930 est assez incompréhensible. Que cherchent donc le Parti socialiste et Podemos en recréant une atmosphère digne des années 1930 ? C’est incompréhensible. Je ne saisis pas bien l‘utilité de ranimer les querelles qui date d’il y a un siècle et de vouloir déboulonner à tout prix Juan Carlos» poursuit-il. «Que veulent-ils que l’on fasse ? Qu’on pende le roi en place publique ? Le mettre en prison ? Qu’on le guillotine ?» s’agace Philippe Delorme. «Ces critiques incessantes de leur part sont malvenues étant donnée la dimension historique de Juan Carlos. Ce qu’il a apporté à l’Espagne mérite qu’on le laisse tranquille. Et s’il est coupable, il devra alors rendre l’argent à un moment ou un autre.  Soyons sérieux, à qui profite le crime ici ? A l’Espagne puisqu’elle a finalement obtenu les contrats qu’elle souhaitait» ajoute-t-il un brin provocateur tout en rendant hommage au père du roi Felipe VI.  «Si jamais on commence à accorder des indépendances à toutes les provinces qui le réclament, l’Espagne sans sa monarchie court au démantèlement et à la guerre civile très rapidement» avertit l’historien en guise de conclusion.

    Copyright@Frederic de Natal

  • Nîmes - La romanité aux prises avec « la diversité » [2]

     Nîmes : vue extérieure du Musée de la Romanité face aux Arènes

     

    Par Péroncel-Hugoz

     

    IMG - Copie.jpgDimanche 10 juin 2018

    150 km d’autoroute tôt le matin, le jour du Seigneur, de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume à Nîmes, ce n’est rien ; notre époque a parfois des avantages.

     

    De Napoléon III à Vichy  

    La statue nîmoise d’Antonin fut érigée sous le Second Empire, en clin d’œil à Napoléon III. Quant à Auguste, sa statue fut dressée sous le gouvernement de Vichy ; étonnant que personne n’ait encore demandé son déboulonnage, non ?...

    ob_3d03d6_wp-20170211-12-11-05-pro 2.jpgNon loin de ces effigies impériales notons que la vieille librairie Ollé (éditrice aussi depuis 1816), de réputation royaliste, a toujours fier pignon sur rue, avenue Amiral-Courbet, avec à l’étage un petit musée voué au Gardois Alphonse Daudet, qui a aussi sa statue, due à un bien piètre ciseau, dans un square proche. A côté d’Ollé, la librairie Biblica, officiellement chrétienne, mettait ce jour-là en valeur, dans sa principale vitrine, un essai anglo-saxon annonçant la vraie couleur de cette maison : Non à l’homophobie ! 

    Mais je dévie, nous sommes à Nîmes pour faire découvrir à nos suiveurs le tout nouveau Musée de la Romanité, inauguré avec tambours et trompettes début juin 2018. Nîmes, ce fut de notoriété publique, jalousait - à juste titre - le musée d’Arles antique, à 35 km. Maintenant je peux dire d’emblée que les deux Romes françaises sont à armes (latines) égales.

    DSC_0557-800x533.jpgCertes, le bâtiment est dû à l’architecte brésilienne Elisabeth (avec Z) Jardim-Neves, à la ville Mme Christian Urvoy de Portzamparc. Le profil ethno-social de cette Carioque blanche comme du lait, à l’image de quasi toute l’élite brésilienne, portugaise  et un peu germanique, est en complet déni avec « le métissage » tant vanté à Paris, Barcelone ou Berlin mais resté lettre morte, hors le sport et les arts, au Brésil même …  ■   

    Ci-dessus, statue d'Antonin

    A suivre demain, samedi …

    Lire l'article précédent :

    Nîmes - La romanité aux prises avec « la diversité » [1]

    Texte_captif_forme_1-02.jpg

  • États-Unis : Cour suprême

     

    par Gérard Leclerc

     

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    Un des effets majeurs de l’arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis vient de se manifester avec la nomination à la Cour suprême de Brett Kavanaugh, qui fait basculer, sans doute pour longtemps, cette institution fondamentale du côté conservateur.

    Ce juriste, âgé de 53 ans, de conviction catholique déclarée, pourrait siéger trois décennies durant, marquant ainsi un tournant intellectuel et moral de premier ordre. Le pouvoir judiciaire joue, aux États-Unis, un rôle beaucoup plus important que chez nous. Pour donner deux exemples récents. Le 26 juin 2015, la Cour considère la mariage homosexuel comme un droit constitutionnel en vertu du quatorzième amendement de la constitution américaine. Le 27 juin 2016, la Cour réaffirme le droit à l’avortement. Ce genre de décision relève chez nous du pouvoir législatif.

    C’est dire que l’orientation de la Cour suprême est caractéristique de l’évolution de la nation dans des choix qui qualifient une civilisation. C’est pourquoi un changement de majorité revêt une telle importance. De progressiste, la Cour deviendrait conservatrice. Pour certains, ces termes catégoriques désignent une transformation radicale, et même catastrophique. Pour parodier le Jack Lang de 1981, c’est toute une société qui passerait de la lumière aux ténèbres. Il est vrai qu’aussi en France le terme conservateur est souvent péjoratif, alors que quiconque se réclame du progressisme se voit auréolé des avantages de la marche en avant et de l’émancipation.

    Les choses sont peut-être en train de changer avec une percée de la pensée conservatrice française. Un dictionnaire du conservatisme paru récemment (au éditions du Cerf) ne définit-il pas le concept comme « volonté de perdurer dans l’être, ancrée dans le cœur des hommes », ce qui nous renvoie très loin du « ramassis de préjugés bourgeois » étriqués et régressifs qu’on lui attribue ? Mais les préjugés ont la vie dure. Emmanuel Macron s’est encore réclamé du progressisme, lundi à Versailles. Ce qui est sûr, c’est que la mutation de la Cour suprême des États-Unis risque de provoquer un renouveau des controverses intellectuelles et que c’est tout le monde occidental qui se trouve ainsi affecté dans un ébranlement dont nous sommes loin de mesurer les conséquences.  

    Gérard Leclerc

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 11 juillet 2018

  • Stagflation en 2023, fin de l’euro en 2024, hyperinflation en 2025 ! par Marc Rousset

    La France, ruinée par la crise sanitaire, devra être reconstruite… comme en 1945 – PAGE GAULLISTE DE RéINFORMATION . Les médias nous manipulent et nous mentent, sachons trier le bon grain de l ivraie

     

    La Bourse de Paris, suite aux risques de récession en zone euro et à l’augmentation des taux d’intérêt par les banques centrales, a cédé 2,28 % ce vendredi, reculant à son plus bas niveau depuis un an et demi, tandis que Milan, Francfort et le Dow Jones à Wall Street perdaient respectivement 3,36 %, 1,97 % et 1,62 %.

    Toutes les banques centrales dans le monde, à l’exception du Japon, face à l’inflation qui est de 9,1 % en zone euro et de 8,3 % aux États-Unis, relèvent leurs taux d’intérêt malgré la récession, ce qui pourrait conduire à des tempêtes d’automne.

    Les taux d’intérêt à 10 ans sur les marchés obligataires ont eux aussi très rapidement augmenté à 4,72 % en Grèce, 4,6 % en Italie, 2,54 % en France (son plus haut niveau depuis 9 ans), 1,96 % en Allemagne, et 3,5 % aux États-Unis (son plus haut niveau depuis 2011).

    MARC ROUSSET.jpgOn assiste aussi aux États-Unis à l‘inversion de la courbe des taux, annonciatrice des récessions, car le rendement des bons du Trésor à dix ans (3,5 %) est inférieur au taux de rendement des bons à 2 ans (3,88 %). Selon Scott Minerd du fonds d’investissement Guggenheim, le programme anti-inflation de la Fed est trop agressif et « tout cela se terminera en larmes » pour certains investisseurs ainsi que pour plusieurs pays émergents.

    Quant à l’économiste Nouriel Roubini qui a prédit la crise financière de 2008, il prévoit une récession « longue et horrible » aux États-Unis et dans le monde à la fin de 2022 et potentiellement tout au long de l’année 2023. Les actions US, si l’on se réfère à l’indice boursier SP&500, pourraient s’écrouler de 40 %, le minimum pour une petite récession ordinaire étant de 30 %. Ramener l’inflation à 2 % est une mission impossible pour la Fed car les ratios d’endettement des entreprises et des gouvernements sont trop élevés. Roubini a déclaré que « de nombreuses institutions zombies, ménages zombies, entreprises zombies, banques fantômes et pays zombies vont mourir. (…) Nous verrons qui se baigne tout nu ».
    Une fois que le monde sera en récession, Roubini prévoit que l’endettement des gouvernements les empêchera de prendre des mesures de relance budgétaire, d’autant plus qu’il y aurait le risque de relancer l’inflation. Roubini prévoit donc une stagflation semblable à celle des années 1970 : « Ce ne sera pas une récession courte et superficielle ; elle sera sévère, longue et horrible ».

    Jeremy Grantham, célèbre investisseur britannique, est lui aussi très pessimiste quant aux marchés boursiers ; il prédit l’explosion à venir d’une « super-bulle ». Après les trois « super-bulles » financières qui ont suivi les krachs boursiers de 1929, 1973 et 2000, bientôt celle de 2022 ou 2023 ? Selon Jeremy Grantham « la super-bulle actuelle présente un mélange, sans précédent, très dangereux d’actifs surévalués » ; les actions, obligations et logements sont tous « surévalués » et « perdent rapidement leur élan ». Selon le célèbre investisseur « chaque cycle est différent et unique », mais chaque parallèle historique suggère que le pire est encore à venir ».

    Toujours selon Grantham, les trois précédentes « superbulles » ont toutes été caractérisées par un sentiment de panique sur les faibles valeurs des actions, puis d’une vague de « comportements fous des investisseurs. Or, un tel schéma est visible après la récession de cet été. L’indicateur le plus significatif est « l’explosion de confiance, de spéculation et de vœux pieux fous » chez les investisseurs, malgré l’inflation croissante et la récession. Et d’ajouter :    « Ce qui va suivre ne va pas être joli. Il y a maintenant une probabilité élevée d’autres accidents financiers et économiques inattendus : augmentation de l’insécurité financière et alimentaire, luttes pour les ressources et poursuite de l’inflation ».

    Le grand gagnant de la crise énergétique en Europe, c’est l’économie américaine, trop contente de vendre son gaz à un prix démentiel et de démolir le « peer competitor » industriel européen, autre objectif de l’Amérique en guerre contre la puissance russe et qui fait tout pour faire perdurer le conflit en Ukraine. « Les Ukrainiens fournissent les cadavres et l’Amérique, le matériel militaire », selon le président du Mexique. Écrasés par les coûts démentiels du gaz, les fabricants européens d’acier, d’engrais et d’autres produits industriels de base sont amenés à transférer leurs activités aux États-Unis.
    En France, le secteur alimentaire prévoit des arrêts de production en raison des prix de l’énergie, une situation inédite depuis 40 ans grâce aux bas prix de l’EDF. Il en va de la sécurité alimentaire de la France. 50 % des usines d’engrais européennes sont à l’arrêt et 50 % des volumes de haricots verts manquent dans les conserveries françaises. La Fédération nationale des industries laitières estime l’augmentation de ses coûts de production à 20 %. La liste des industriels contraints d’arrêter ou de limiter la production s’allonge : les verriers Duralex et Arc, le sidérurgiste Ascométal, le fondeur Aluminium Dunkerque, le fabricant d’engrais Borealis… Les Français concernés en rien par l’Ukraine finiront au chômage en important de l’acier de Chine et de l’Inde qui aura été fabriqué avec du gaz russe à bas prix et du pétrole russe bon marché dont ils n’ont pas voulu ! Merci imbéciles Macron et von der Leyen de parachever la désindustrialisation complète de la France pour les seuls beaux yeux de l’OTAN et de l’Amérique !

    En Allemagne, c’est encore pire car le pays va connaître une récession hivernale avec davantage de fermetures définitives d’usines et d’arrêts de production. De plus, Berlin se voit obligé de nationaliser le géant gazier Uniper qui a perdu 12 milliards d’euros en sept mois, suite à ses achats de gaz sur le marché international pour remplacer le gaz russe. Le coût global en Allemagne des aides et nationalisations pour les entreprises importatrices de gaz peut être évalué à environ 50 milliards d’euros en 2022 (coût pour le seul Uniper 30 milliards d’euros), soit plus que le budget allemand de la défense ! Et pour les particuliers, un ménage type avec une consommation de 20 000 kWh payait 3 717 euros par an en août, soit une hausse de 185 % en un an et un prix moyen de 18,6 centimes par kWh. Bravo donc aussi Monsieur Scholz pour votre soumission en tant que petit caniche de l’Amérique et de l’OTAN !

    Nous allons donc tout droit vers l’éclatement de la zone euro en 2024 au plus tard, suite à l’endettement démentiel de l’Europe du Sud et de la France ainsi qu’à la hausse des taux d’intérêt. Marc Touati prédit, lui, une disparition de la zone euro d’ici 2025 ! Même l’Allemagne, suite à son stupide et suicidaire alignement sur les États-Unis, commence à battre de l’aile ! La dette publique française approche les 2 920 milliards d’euros et vient de progresser encore, avec Macron, de 6 milliards sur 3 mois !

    Au-delà de l’incapacité de payer les intérêts et le remboursement à venir du principal de sa dette, la France de l’inconscient Macron est déjà un pays failli puisque la dette publique française est maintenant supérieure à l’actif patrimonial de l’État français, des collectivités locales, de nos forêts, même si l’on y inclut le château de Versailles, la tour Eiffel et le tableau de la Joconde ! En 2007, La France était encore excédentaire de 1800 milliards d’euros ; en 2020, l’excédent est tombé à 180 milliards d’euros et aujourd’hui en 2022, avec le Mozart de la finance, le passif est supérieur à l’actif d’environ 10 milliards d’euros. Même si la France vend Versailles, la tour Eiffel et la Joconde, elle est donc incapable aujourd’hui de rembourser sa dette ! La France de Macron est donc dans une situation tout à fait comparable à celle de la Grèce et de l’Italie !
    La zone euro, l’élection de Melloni précipitant les évènements, va donc exploser ! L’endettement italien est de 150,8 % du PIB et le taux d’emprunt actuel est déjà de 4,14 % contre 1,89 % pour l’Allemagne. L’explosion se rapproche puisque la BCE, à l’encontre de ses statuts, reconnaît qu’elle continue encore aujourd’hui à racheter de la dette italienne, afin d’éviter que le taux italien soit encore plus élevé ! Si l’on ajoute la crise énergétique avec des factures d’électricité qui ont été multipliées par quatre et six fois en un an, selon Alessandro Spada de l’organisation Assolombarda, l’Italie va, comme la France, droit dans le mur de la banqueroute, en la précédant, avec l’explosion inévitable de la zone euro à la clé, en 2024 au plus tard.

    Après l’explosion de la zone euro, les événements s’accéléreront d’une façon dramatique et incontrôlable ! Ce sera d’abord une première dévaluation anodine du franc de 20 % pour ne pas trop faire paniquer les foules, puis de 20 % supplémentaire dans les 6 mois qu suivront, puis des dévaluations en chaîne sans fin et une inflation concomitante qui, très vite de 10 % à 20 % par an, passera à des niveaux délirants et incontrôlables, comme pour l’Allemagne en 1923, le Zimbabwe et le Venezuela de nos jours ! La France sera alors en banqueroute et payera le juste prix mérité des rêveries soixante-huitardes, des bobos pacifistes, individualistes et égoïstes, des Khmers verts idéologues, des mensonges d’État sur le réchauffement climatique par l’homme, des folies sociétales, gauchistes, socialistes,          droit-de- l’hommistes, immigrationnistes, progressistes, bref, d’une politique décadente irresponsable menée depuis 50 ans par des Présidents politiciens incapables qui ont « bouffé la grenouille » et l’héritage que nous avaient laissé de Gaulle et Pompidou ! Seuls les Français qui disposeront d’actifs réels, de biens immobiliers, d’or, de métaux précieux, d’œuvres d’art, ce qui fut déjà le cas pour les Allemands en 1923, ne seront pas entièrement ruinés ! Une nécessaire révolution conservatrice de droite, avec changement complet de politique sociétale, sociale, démographique, économique, monétaire et étrangère, avec sortie de l’OTAN et rapprochement avec la Russie, s’impose à la France décadente en faillite, d’ici 2025 au plus tard !

    Marc Rousset

    Auteur de Comment sauver la France / Pour une Europe des nations avec la Russie

  • Le morne printemps qui attend l’Europe, chronique d’une fin de règne

    Boutique de souvenirs à Saint-Pétersbourg (Sipa)

     

    Par Roland Hureaux

    Les méandres glauques et les conditions extravagantes, sans précédent de l'actuelle campagne pour l'élection présidentielle mobilisent l'attention des Français sidérés par l'affligeant spectacle. Ce dernier ne doit pas, toutefois, nous dissimuler la situation de l'Europe et du monde, qui est, du moins pour nous, Français et Européens, tout aussi inquiétante. Roland Hureaux - dont il faut signaler qu'il fut l'un des participants au brillant colloque organisé à Paris par l'Action française le 7 mai 2016* - dresse ici de cette situation un tableau synthétique assez complet pour en dégager avec réalisme, bon sens, lucidité et connaissance des sujets, les lignes de force [Causeur, 14.02]. Dans les circonstances que Roland Hureaux décrit avec exactitude, les Français patriotes, dont les royalistes, ne devraient pas manquer de se poser la question de notre régime politique. La France suivra-t-elle insouciante de son avenir, le déclin européen ? Ou aspirera-t-elle à un sursaut qui permettrait son redressement et pourrait entraîner celui de l'Europe ? Il est clair que notre actuel régime politique en serait de toute évidence incapable.  LFAR   

     

    hureaux.jpgL’Europe occidentale se trouve aujourd’hui en état d’apesanteur. Tout ce qui a déterminé sa politique au cours des dernières années est en train de s’effondrer mais elle ne le sait pas encore.

    Le 20 janvier dernier, Donald Trump a pris ses fonctions à la Maison blanche ; il a déjà nommé Rex Tillerson, proche de Poutine, au poste de secrétaire d’Etat (ministre des Affaires étrangères). Dans quelques semaines, Trump et Poutine se rencontreront en tête à tête. Ils régleront sans doute une série de problèmes, principalement celui du Proche-Orient, peut-être celui de l’Ukraine. Ils parleront aussi de la Chine. Parleront-ils de l’Europe occidentale ? Ce n’est même pas sûr. D’abord parce qu’il n’y a rien d’urgent à régler, ensuite parce que, dès lors qu’ils se sont mis d’accord, l’opinion des Européens leur importera bien peu. Et ensuite ? Il n’est pas absurde de prévoir que si les bonnes relations des deux puissances se confirment, ils instaurent une sorte de cotutelle sur l’Europe de l’Ouest.

    La déréliction de l’Europe occidentale

    La déréliction de pays d’Europe occidentale est grande. D’abord en raison de leur situation économique et sociale : récession, chômage, insécurité, dénatalité, immense frustration des peuples. Ensuite en raison de leurs engagements des dix dernières années. Le refus de Jaques Chirac de participer en 2003 à la guerre d’Irak a été le dernier acte de résistance d’un gouvernement européen à Washington. Depuis lors, les positions des gouvernements, des partis dominants, des principaux décideurs et des médias ont été de se ranger sans nuances sur la politique américaine à l’égard de la Russie et concernant le Proche-Orient ; une politique qui a consisté en Europe à envenimer le conflit ukrainien et à prendre des sanctions vis-à-vis de Moscou, à sévèrement blâmer un homme aussi modéré qu’Helmut Schmidt, et au Proche-Orient à soutenir des mouvements djihadistes pour déstabiliser ou renverser les régimes établis de longue date mais désignés à la vindicte publique par Washington.

    Ce ne sont nullement les intérêts de l’Europe qui expliquent cette politique, c’est l’assujettissement de ses dirigeants. Ce n’est pas à vrai dire sur la politique américaine en tant que telle qu’ils se sont alignés mais sur l’idéologie néoconservatrice qui l’inspire depuis 25 ans. Or cette idéologie a reçu en novembre 2016 un coup fatal : la défaite de Hillary Clinton qui l’incarnait, pour laquelle tous le Européens sans exception, au mépris du principe de non-ingérence, avaient pris parti, puis un autre : la défaite de djihadistes soutenus par les Occidentaux dans les rues d’Alep.

    La réaction des principaux dirigeants européens face à la victoire de Trump a été significative : communiqués froids, leçons de morale aussi sournoises que ridicules (de la part de la chancelière allemande en particulier). La réaction aux événements du Proche-Orient n’a pas été moins désolante : dénonciation insensée de crimes de guerre imaginaires, tentatives de la France de changer in extremis la Charte des Nations-Unies pour autoriser l’ingérence humanitaire au moment où celle-ci venait de montrer un peu partout son caractère désastreux, encouragements des Britanniques à certains groupes djihadistes pour qu’ils rompent la trêve décidée autour de Poutine, et reconduction des sanctions imposées à la Russie alors qu’on sait que les Etats-Unis ne vont pas tarder à les lever : au lieu de prendre les devants, les Européens s’enfoncent dans le déni.

    Face à l’effondrement de l’idéologie néoconservatrice (ultralibérale en économie et libertaire dans le sociétal) qui a le même caractère intégrateur et mondialiste que l’idéologie européenne façon Bruxelles, les Européens sont aujourd’hui comme un canard sans tête qui continue à marcher sans réaliser qu’il est déjà mort. Le traité transatlantique qui constituait en quelque sorte une extension de la mécanique européenne à l’Atlantique-Nord est enterré.

     

    Entre deux géants

    Mais le plus grave pour l’Europe est qu’elle a désormais affaire à deux géants : Poutine plus populaire que jamais dans son pays et prestigieux vainqueur au Proche-Orient, Trump qui a réussi l’exploit de se faire élire contre son parti, contre la totalité de l’oligarchie économique et des médias.

    Aucun de ces deux hommes n’a de raison d’avoir la moindre sympathie pour les dirigeants actuels d’Europe occidentale qui ont tous pris parti contre eux, sur le terrain diplomatique et militaire pour Poutine, dans l’arène électorale pour Trump. Le troisième grand homme, plus inquiétant, est Erdogan dont les ambitions se heurtent à une situation intérieure très perturbée et que Poutine a du mal à tenir en bride. Nettement éloigné de l’Europe de Bruxelles, il reste un homme fort.

    Face à ces grands, quel désastre ! L’Allemagne n’a pour ainsi dire plus de chancelière tant Angela Merkel s’est discréditée en ouvrant de manière irresponsable le pays à un million de migrants, la France a un président zombie, dévalué sur la scène internationale et qui n’a même pas pu se représenter. L’Italie a vu la démission de l’illusionniste Renzi, si politiquement correct. Mme May semble en meilleure posture mais, encore mal connue à l’étranger, elle semble absorbée par les mille et une difficultés juridiques du Brexit, sans doute parce que, d’aucun côté de la Manche, personne n’ose comme Alexandre trancher le nœud gordien. Et ne parlons pas de Juncker dans ses heures de lucidité ! Tout cela sur fond de crise de l’euro, sauvé in extremis dans l’affaire grecque par la pression d’Obama. Que fera Trump la prochaine fois ?

    Il se peut que l’Europe occidentale telle qu’elle fonctionne aujourd’hui s’avère incapable, de manière structurelle, de produire de vrais leaders. Ce printemps, en attendant de savoir ce qui sortira de l’élection présidentielle française, première du calendrier, le vide sidéral qui est aujourd’hui celui de l’Europe occidentale, va paraître au grand jour. C’est tout un cycle historique qui se termine pour elle.  

    Roland Hureaux

    essayiste

    * « Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? »

  • Pierre de Meuse : « Louis XVII peut être appelé un enfant-martyr », par Etienne Lafage.

    Louis-Charles Capet, dit Louis XVII entre 1794 et 1795. © DR

    Source : https://www.infos-toulouse.fr/

    Le 8 juin 1795, le roi Louis XVII, fils de Louis XVI, meurt à l’âge de 10 ans, après plusieurs années de séquestration et d’endoctrinement de la part des révolutionnaires. 

    Méconnu du grand public et source de nombreuses théories, l’enfant roi Louis-Charles Capet a subit les foudres de la Révolution française. Enlevé à ses parents, séquestré dans une cellule, rééduqué, battu, le jeune Louis XVII était devenu gênant pour la révolution. Pierre de Meuse, cadre à l’Action française et auteur de Idées et doctrines de la contre-révolution (éditions DMM), évoque la mémoire et les derniers mois du jeune « enfant-martyr »

    pierre de meuse.jpgInfos-Toulouse : Le 8 juin 1795, le dauphin Louis XVII, fils du roi Louis XVI meurt à l’âge de 10 ans. Que peut-on dire sur les circonstances de sa mort ?
    Pierre de Meuse : 
    Le roi (et non plus dauphin) est mort suite à une péritonite consécutive à une tuberculose ganglionnaire généralisée. Sa maladie durait depuis plus de trois ans (mai 1793),coïncidant avec les débuts de sa séparation d’avec sa mère, sa tante et sa sœur. Il a reçu durant cette période la visite de très nombreux praticiens, médecins et chirurgiens, qui ont prescrit et remis des remèdes conformes à la pharmacopée de l’époque. Simplement ces traitements, de l’aveu même de leurs auteurs, ne pouvaient être efficaces qu’accompagnés d’une vie saine, alliant l’exercice à l’ensoleillement, le sommeil à une alimentation saine et équilibrée, dans des locaux aérés. Or tout cela allait à l’encontre des instructions des autorités républicaines. Non seulement son alimentation n’était pas satisfaisante – il fut plusieurs fois intoxiqué, ou atteint par des parasitoses diverses et épuisantes – mais encore la saleté dans laquelle il était maintenu entraîna une gale sévère sur l’ensemble de son corps. Après février 1794, et pendant près d’un an, il fut littéralement emmuré vivant, sans eau ni lumière ni chauffage. Sa nourriture pitoyable passée une fois par jour par un étroit guichet, vivant dans une odeur pestilentielle et couvert de vermine dans une chambre suintant d’humidité. Sa seule compagnie était… une souris avec laquelle il partageait son repas. Le petit roi peut être appelé à bon droit un enfant-martyr, ses tortionnaires étant conduits autant par la lâcheté que par le fanatisme. Et notez bien ceci : la république, toujours prompte à se couvrir de cendres pour ses actes injustes, de Toussaint Louverture à la colonisation ou le statut des juifs, s’est toujours refusée à admettre l’injustice du sort réservé au petit Louis. Jamais de repentance ! Les fantômes du monde d’avant pourraient se réveiller.

    L’embrigadement des révolutionnaires sur l’enfant roi a marqué les esprits. Quels traitements a-t-il subi ?
    Sur instructions de Hébert et Chaumette, le cordonnier Simon fut chargé d’éduquer le petit roi. Simon n’était pas un monstre, mais c’était un homme d’une culture nulle et d’une intelligence très limitée, alliées à une adhésion fanatique à la révolution. Ses patrons lui donnèrent deux missions dans ses relations avec son prisonnier : d’abord obtenir des témoignages à charge contre la reine et sa belle sœur, ensuite faire oublier sa filiation et son identité au roi. Il put soutirer ainsi une plainte pour inceste contre sa mère et sa sœur, qu’il obtint par l’administration conjointe d’alcool et de gifles au « témoin ». Toutefois cette pièce à charge n’obtint pas le succès désiré, et même se retourna contre les accusateurs. Par la suite Simon s’efforça de donner des manières grossières à l’enfant, le faisant boire du vin et de l’eau de vie, lui faisant chanter des couplets orduriers et lui donnant des horions chaque fois qu’il s’écartait de l’attitude populacière requise. De fait, on a des témoignages de déclarations jacobines de Louis, obtenues par la promesse de friandises ou la menace de coups. Cela dit la femme de Simon se montra compatissante avec lui, ce qui fait qu’il est possible qu’il regrettât ce couple si ordinaire, surtout en considération de l’affreux isolement dans lequel il fut confiné pendant la plus grande partie de l’année 1794. En fin de compte, « l’embrigadement » comme le confinement qui lui succède sont la conséquence, dans leur ignominie, d’une pitié largement mêlée à de la lâcheté : les gouvernants de la république reculèrent devant le meurtre de sang froid d’un enfant, mais non devant sa dégradation. Les bolcheviks n’eurent ni l’une ni l’autre.

    Plusieurs tentatives d’exfiltrations de la Tour du temple auraient eu lieu. Ont-ils réussi à sauver l’enfant comme l’affirme certaines théories ?
    À la différence de Marie Antoinette, pour laquelle de réelles tentatives ont eu lieu, étayées par la corruption prouvée de gardiens, et des témoignages concordants, les récits ultérieurs concernant Louis XVII sont toujours extrêmement vagues. Ils servent tous à justifier des revendications de personnages prétendant être le Roi Louis XVII. Près de quarante, en fait ! Non, je pense que le fils de Louis XVI est bien mort au Temple. On a bien des traces de négociations entre les chefs républicains – Barras notamment – et les insurgés royalistes ou la cour d’Autriche pour racheter l’enfant. Mais ce qui transpire dans ces maigres documents, c’est la peur des républicains : peur de dévoiler l’état lamentable du prisonnier, et peur de réactiver au contraire le sang du roi assassiné. Robespierre, puis Barras ont préféré garder en prison Louis-Charles que ranimer « le charme séculaire de la monarchie ».

    Quelles leçons retenir de la figure de Louis XVII ?
    C’est l’intolérable cruauté infligée gravement à l’enfance par des hommes qui se prétendent vertueux. La république se trouve souillée ab initio – et définitivement – par le calvaire imposé à un petit garçon, qui avait sept ans lorsqu’il fut mis en prison, et se trouva privé de tout ce qui lui était nécessaire dans une longue agonie de plus de trois ans. Cette perspective est d’ailleurs tellement insupportable que son horreur explique pourquoi tant de fous, d’escrocs, d’imposteurs ont pu trouver une oreille complaisante, voire une bourse généreuse. La Survivance était une illusion génératrice de bonheur.

    Un dernier mot ?
    Oui : une anecdote. Je ne garantis pas son authenticité mais elle exprime bien l’esprit régnant au sujet du pauvre petit roi. Le cordonnier Simon lui demanda un soir : « Capet, si les royalistes te délivrent, que feras-tu ? ». Il aurait répondu : « Je vous pardonnerai ».

    Idées et doctrines de la Contre-révolution

    Idées et doctrines de la Contre-révolution, Pierre de Meuse, éditions DMM, mai 2019, 412 pages, 23,50 euros.

    Etienne Lafage
    Rédacteur en chef d'Infos-Toulouse. Journaliste pour le quotidien Présent et feu Minute Hebdo. Objectif : vous faire vivre l'actualité toulousaine au plus près et vous donner l'envie de nous rendre visite.
  • Natacha Polony: « Qui a peur du peuple souverain ? »

     L'analyse de Natacha Polony

    Natacha Polony revient sur l'affaire « Onfray » et le durcissement du débat entre ceux qui défendent la construction européenne et ceux qui sont favorables à une restauration des souverainetés nationales. Mais le triomphe des premiers n'est plus assuré. Il y a aujourd'hui toute une pléiade d'intellectuels qui n'acceptent plus volontiers le formatage de la pensée dominante. Qui, à leur tour, la mettent en accusation, la contestent, la réduisent à la défensive. Avec l'assentiment de larges pans de l'opinion. Reste la question de savoir si le sentiment populaire profond, instinctif, vital, peut être réellement souverain dans un Système passé maître dans l'art et la manière d'organiser son conditionnement. Reste l'incomplétude d'une telle démocratie. Telle que Macron l'a signalée. Et reste enfin, selon nous, à se demander si la souveraineté du peuple n'a pas pour condition incontournable, au moins en France, l'existence d'un souverain de chair et d'os qui en soit l'incarnation et qui, dans toute sa profondeur historique, la garantisse. Cela, pour nous, s'appelle un roi. Nous excusera-t-on de poser la question ? LFAR 

     

    XVMbd3235a0-219b-11e5-93d6-2261d4e29204 - Copie.jpgLe crime de Michel Onfray, de Jacques Sapir ou de quelques autres intellectuels cloués au pilori porte un nom : le souverainisme.

    Pourquoi tant de violence ? C'est ce que se demande sans doute l'observateur des médias, le lecteur de journaux, devant la tempête qui agite la France intellectuelle ou, plutôt, devant les éruptions de patrons de presse et de journalistes clouant au pilori des intellectuels français coupables, au choix, de « déraper », de « faire le jeu du FN » ou carrément de se rapprocher dudit parti. La une de Libération a lancé le bal, suivie par celle du Monde. Mais il a fallu quelques jours pour qu'apparaissent sous la plume des grands censeurs les raisons profondes de leur détestation. Le mot, désormais, se promène d'éditorial en tribune libre, comme un nouvel acte d'accusation. Il obsède Laurent Joffrin, mais il incarnait déjà depuis quelque temps le mal absolu dans les envolées d'un Franz-Olivier Giesbert. Oui, le crime de Michel Onfray, de Jacques Sapir ou de quelques autres porte un nom : souverainisme.

    Le mot a longtemps désigné des groupuscules idéologiques, les perdants de l'Histoire, ceux que l'adoption du traité de Maastricht avait condamnés à la marginalisation politique. Car la promesse allait s'accomplir. Avec Maastricht, la paix en Europe, la croissance et le plein emploi, le progrès s'imposant partout, et jusque dans ce monde post-communiste rejoignant dans l'euphorie le camp de la liberté. Et puis il y a eu 2005. La victoire inattendue d'un « non » dont on n'a pu étouffer la voix qu'en expliquant qu'il avait douteusement mêlé « non de gauche » et « d'extrême droite », qu'il était finalement xénophobe, rance, nauséabond, réactionnaire, populiste (autant de mots dont on a voulu nous habituer à croire qu'ils étaient synonymes). Et tout à coup ces derniers jours, les tenants du meilleur des mondes européens, qu'ils soient libéraux-sociaux ou sociaux-libéraux, s'aperçoivent que les mouvements de plaques tectoniques du monde intellectuel, qui voit tomber dans le camp du Mal de plus en plus de penseurs pourtant classés à gauche, s'expliquent par la résurgence de l'idéologie honnie, le souverainisme, ou plutôt par l'échec de leur propre modèle, construit en opposition.

    Donc, le souverainisme conduit sur les rives du Front national. Qu'on soit éditorialiste à France Inter ou à L'Obs, au Point ou à Médiapart, cela semble une évidence. Sans que jamais il ne soit nécessaire de définir les termes du débat. Dans le cas du souverainisme, il est pourtant intéressant de revenir aux mots. Celui de souveraineté, par exemple, qui constitue le pilier de la démocratie et de la République. Le peuple, nous disent les pères de la République française, doit être son propre souverain, c'est-à-dire maître de son destin. Ce qui implique une souveraineté individuelle et collective. Souveraineté des individus, suffisamment instruits pour pouvoir former leur jugement sans dépendre d'autrui - d'où la position cruciale de l'école dans l'édifice républicain - et souveraineté de la nation qui mène librement la politique voulue par le peuple comme assemblée de citoyens.

    Voilà donc ce qui leur fait si peur! Le peuple souverain ! Alors, on ergote sur ce qu'est le peuple, on laisse entendre, crime atroce, qu'il pourrait être entendu dans une acception identitaire, xénophobe, en effaçant opportunément toute l'histoire politique et intellectuelle française qui fait du peuple une entité politique et non pas ethnique. On brandit le danger du nationalisme pour mieux diaboliser l'idée de nation, là encore, un concept, dans la tradition française, purement politique (il serait presque étonnant de lui voir préférer celui de « patrie », étymologiquement la « terre de nos pères »).

    L'idée que le peuple doit avoir consenti tout abandon de souveraineté en échange d'une protection (par exemple, la préférence communautaire qui devait prévaloir à l'origine contre l'ouverture à tous les vents de la mondialisation) scandalise visiblement ceux qui, sous couvert d'expertise et de gouvernance, ont réinventé l'oligarchie censitaire. Les mêmes, d'ailleurs, qui ont, des années durant, orchestré la destruction de l'école et interdit aux futurs citoyens tout espoir d'émancipation intellectuelle. On se souvient qu'en 2005, ils nous expliquaient qu'un référendum était inutile car le texte était trop complexe pour être compris des électeurs… Bientôt, ils nous expliqueront que le peuple est trop faible d'esprit pour voter.

    Tenter avec acharnement de renvoyer le souverainisme, notamment de gauche, vers le Front national, relève du réflexe de survie : face à un système qui s'effondre, qui détruit l'industrie, désormais l'agriculture, et finalement les savoir-faire français, un système qui dévalorise le travail et détruit le pacte moral entre les citoyens et la République et le lien qui les unit à la France, qui crée du malheur et désormais de la violence, il n'y a plus que cela : brûler quelques sorcières pour éviter d'entendre les foules qui grondent. 

    Natacha Polony - Le Figaro            

     

  • Puisque l'inculture règne aux plus hauts niveaux de l'Etat, apprenons à notre président de l'Assemblée nationale - qui l

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    Il est bien triste pour la France de Montaigne et de Guillaume Budé, de Voltaire et de Verlaine, de Molière, Racine, Pascal et tant et tant d'autres... de constater l'inculture proprement effrayante de celles et ceux qui nous gouvernent.

    Lors de la remise des derniers Prix Nobel, on apprenait que la Ministre de la Culture (!) Fleur Pellerin... n'avait pas le temps de lire !
    Puis, plus grave, on eut droit à l'énormité de Manuel Valls, promu premier ministre, et remerciant la République d'avoir nommé un "venu d'ailleurs" à un si haut poste : on ne l'avait pas loupé, et on lui avait rappelé - ou, plutôt, appris... - que plusieurs siècles avant lui un certain Giulio Mazarini avait été durant de très longues années le premier ministre de la France (c'est lui qui signa les Traités de Westphalie, "chef d'oeuvre absolu" pour Jacques Bainviile, mais Valls connaît-il Bainville ? C'est, au moins, douteux...); ou qu'un certain Maurice de Saxe avait été le maître des armées françaises, par la volonté de Louis XV; ou, encore plus fort, que la royauté avait donné la totalité du pouvoir, sur la totalité du territoire national, à six femmes, dont quatre d'origine étrangères : chose que, bien évidemment, la république idéologique, le Système, n'a jamais fait... : qui est champion du "féminisme" et de la promotion de la femme, de la parité, du "non sexisme", de la "non discrimination" et tant d'autres choses dont se gargarisent les ignares qui nous gouvernent ? Ceux qui veulent retrouver tout ceci, et tout ce que nous disions encore à ce Manuel Valls si ignorant et si prétentieux peuvent se reporter, dans notre Catégorie Actualité Europe, à notre du 27 mai 2014 : Retour sur son passage à Barcelone : erreurs en série et ignorance crasse pour super Manu.
    Mais, aujourd'hui, ce n'est ni la ministre de l'inculture, ni le premier ministre ignorant qui se font remarquer : c'est - tout de même !... - le président de l'Assemblée nationale. Eh, oui, à lui aussi il faudra offrir pour la saint Claude (horresco referens, ô sainte laïcité !...) un exemplaire de l'Histoire pour les nuls.
    Si, au moins, il s'était contenté d'être nul, comme ça, presque en cachette, pourrait-on dire : ce ne serait pas brillant, pour un personnage occupant un si haut poste, mais bon...
    Mais non ! Claude Bartolone ressemble au personnage du sketche de Raymond Devos : "quand je n'ai rien à dire, je veux que cela se sache... je n'ai rien à dire, donc parlons-en..." Bartolone ignore, mais il veut que tout le monde le sache, qu'il ignore; il veut que tout le monde soit au courant : eh bien, c'est fait. Il vient de se couvrir de ridicule en cherchant à placer le buste d'Olympe de Gouges dans la salle des Quatre colonnes de l'Assemblée, au motif qu'elle était "militante féministe de la Révolution française" !
    Alors, là, plus nul que ça, tu meurs !
    Allez, un peu de retour au réel, et à l'Histoire vraie : nos ministres et gouvernants en ont un urgentissime besoin...

     

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              "Olympe de Gouges", qui illustre le naufrage des Lumières dans la Terreur, n'a jamais existé, du moins pour l'état civil...

     

    ...Son vrai nom est Marie Gouzes. Royaliste, comme tout le monde (il n'y avait pas dix républicains en France, selon le mot de Saint Just, mais bien plutôt "vingt-six millions de royalistes", selon l'heureuse expression d'Alain Decaux), elle adopta l'enthousiasme des idées nouvelles au moment où, pour tout le monde, cette révolution semblait n'être que l'évolution nécessaire dont avait rêvé, par exemple, un Mirabeau.

    Mais assez vite, par la suite, révoltée et effrayée par les horreurs dont Marat, Danton, Robespierre et consorts se rendirent coupables, et lucide sur les conséquences de ce qui ne pouvait plus que déboucher sur le Totalitarisme, Marie/Olympe redevint la royaliste qu'elle avait été.

    Elle eut le courage, la noblesse de coeur et la grandeur d'âme de défendre Louis XVI et de rédiger des pamphlets contre Marat et Robespierre. Elle demanda à défendre Louis XVI et à être son avocate lors de son pseudo-procès stalinien, joué d'avance. Mais les conventionnels lui interdirent d'aider concrètement Malesherbes à défendre le Roi, au cours de ce "procès" bidon.

    Un tel courage ne pouvait bien sûr pas rester impuni : Robespierre la fit guillotiner le 3 novembre 1793, trois semaines après Marie Antoinette, à qui elle avait crânement adressé le préambule de sa "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne".

     

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    Gravure d'époque

                  

    Il est attesté qu'elle monta à l'échafaud en faisant preuve d'un grand courage et d'une grande sérénité, illustrant le naufrage des Lumières dans la Terreur...

    Joli, non, de considérer "notre" Marie Gouzes/Olympe de Gouges comme une "militante de la révolution française" ?

    Même avec un taux de près de 90% de réussite au bac, il n'est pas sûr que, s'il le passait, Bartolone l'aurait, aujourd'hui !...

     

    TERREUR 6.jpgGravure royaliste de l'époque contre Robespierre : "Ci-gît toute la France". Comme il n'est pas sûr que nos gouvernants ignares la connaissent, dédions-leur la fameuse épitaphe apocryphe sur Robespierre  : "Passant, ne pleure pas sur mon sort / Si je vivais tu serais mort !"
     
  • Sur la page FB de nos amis du GAR : la Monarchie contre la Révolution antisociale de 1791 et d'après...

    Si vous étudiez l'histoire sociale française, vous constaterez aisément que la Révolution française fut le pire moment "libéral" de l'histoire de France, en particulier à travers les lois d'Allarde et Le Chapelier de 1791 qui détruisirent les corporations et tout le modèle social corporatif quand les lois de 1790 contre l’Église avaient déjà entraîné une hausse immédiate de la pauvreté, en particulier dans les campagnes...

    Ces deux lois révolutionnaires interdisaient la grève et l'association ouvrière, et permettaient la "libéralisation" (sic) du temps de travail, au nom d’une conception utilitariste et capitalistique résumée par la formule « Le temps c’est de l’argent », formule de Benjamin Franklin. Dans la foulée et en application de cette théorie qui oublie les travailleurs et leurs conditions de vie et de labeur, le dimanche perd alors son statut de jour de repos pour les ouvriers : il faudra attendre le roi Louis XVIII pour qu'il le redevienne, en 1814, pour tous les travailleurs... Ainsi, les royalistes sociaux ont été les premiers à lutter pour redonner des droits aux classes laborieuses qui en avaient été privés par la Révolution, la République et l'Empire, ce que Marx (pas vraiment royaliste...) a lui-même remarqué, et le roi Louis XVIII a lancé, véritablement, le mouvement de reconquête des droits ouvriers à travers cette « sanctification du dimanche » qui fut l’un de ses premiers actes de roi (et de loi) de la Restauration...
    Mais alors, pourquoi le roi Louis XVIII n’a-t-il pas remis officiellement en cause les lois antisociales de 1791 ? Sans doute parce que la bourgeoisie, qui venait de « lâcher » l’empereur, ne s’est ralliée à la Monarchie que du bout des lèvres, craignant de tout perdre de ses nouveaux pouvoirs économiques et politiques acquis sous la Révolution et confortés par l’Empire, et que le roi, soucieux de refaire l’unité française plutôt que de raviver les blessures, a préféré contourner la bourgeoisie plutôt que de la braquer. En légalisant le repos dominical (1) par le biais de la loi dite de « sanctification du dimanche », il semblait déplacer la question sur le terrain religieux sans s’en prendre directement à la bourgeoisie elle-même, et il permettait à cette dernière, peu conciliante sur ses « droits » issus de la « liberté du travail » (qui n’était nullement celle des travailleurs…) de 1791, de ne pas perdre la face. En somme, une habileté royale en attendant que l’État monarchique restauré soit assez puissant pour imposer d’autres concessions à la bourgeoisie… Mais la Restauration, malgré certains de ses préfets qui alertèrent sur les terribles conditions de travail des ouvriers dans les régions minières et manufacturières (Villeneuve-Bargemont, en particulier, préfet du Nord), n’en aura ni l’occasion ni le temps, la révolution de 1830 renforçant la bourgeoisie tout en affaiblissant la Monarchie, désormais sous le risque permanent d’une nouvelle révolution libérale.
    Si la Monarchie n’a pas eu toute la latitude nécessaire pour agir sur la question sociale, elle en a au moins eu la conscience et ce n’est pas un hasard si les premières lois sociales visant à soulager les ouvriers, le plus souvent en « contournement » plutôt qu’en affrontement direct avec la bourgeoisie, sont votées et appliquées dès le roi Louis XVIII qui, en 1818, met aussi en place le livret d’épargne (aujourd’hui livret A) qui doit permettre à tous les Français de pouvoir « mettre de l’argent de côté » dans l’idée d’enraciner (au-delà des possédants et des bourgeois) les classes moyennes et les travailleurs (indépendants ou salariés) au cœur de la société : puisque les corporations protectrices n’existent plus, l’idée est de les remplacer (en attendant mieux…) par une épargne individualisée et garantie par l’État qui prend ainsi le relais des institutions professionnelles encore interdites. La stratégie royale est habile, n’est pas inutile, et nous en mesurons encore les effets aujourd’hui avec le recours massif à ce livret en période d’incertitudes, non pour « faire du profit » mais pour préserver « ce que l’on a » en attendant des jours meilleurs pour sortir cette épargne de son nid et permettre la reprise des activités économiques et commerciales dans les meilleures conditions qui soient, la prudence prévalant plutôt que l’avidité… Un héritage royal, en somme, qui profite à tous !
    Tout l’intérêt d’une Monarchie royale en France est de « prendre son temps » pour bien faire les choses. Mais, convenons-en, cela peut, dans les périodes de restauration, de nouvelle instauration ou de ré-instauration, être une faiblesse, parfois fatale : cela doit donc nous inciter à poser les bases théoriques avant que d’être pratiques d’une Monarchie royale qui doit mener, dès son avènement, une politique véritablement sociale et qui s’appuie sur les forces productives et laborieuses, et pas seulement financières, ces dernières devant être sérieusement encadrées dès le premier jour si la Monarchie veut pouvoir s’enraciner vraiment. L’élément fort de la légitimation de la nouvelle Monarchie ne peut être, en ce domaine, que l’application « sanctoludovicienne » de la justice sociale, cette dernière formule étant née de la bouche même du roi Louis XVI, en 1784 ! Le comte de Paris des années 1930 l’avait fort bien compris, lui dont l’un des premiers et plus importants écrits portera sur ce thème et s’intitulera « Le Prolétariat » qui aurait pu être sous-titré : « Comment mettre fin à l’indignité sociale par la Monarchie royale... ».
    Notes : (1) : Napoléon 1er avait toujours refusé de remettre en place le repos dominical en prétextant que les ouvriers pouvaient travailler ce jour-là aussi puisqu’ils mangeaient bien tous les jours de la semaine… Argument désarmant de cynisme et de mauvaise foi, mais qui convenait à la part la plus libérale de la bourgeoisie !