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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Pierre-André Taguieff : « Macron c'est de la com', encore de la com', toujours de la com' »

     

    Par Alexandre Devecchio

    Ce long entretien d'Alexandre Devecchio avec Pierre-André Taguieff [Figarovox, 17.09] à l'occasion de la parution de son dernier livre, Macron : miracle ou mirage, est une réflexion de fond, en soi fort intéressante, sur le macronisme.  Nous pourrions en discuter tel ou tel point. Le lecteur découvrira lesquels. Nous sommes toutefois d'accord sur l'essentiel de ces analyses.  LFAR

     

    3743843301.jpgTrois mois seulement après son élection, alors même qu'il commence à peine à mettre en œuvre son programme, Emmanuel Macron est déjà confronté à une chute vertigineuse dans les sondages. Le nouveau président de la République peut-il être considéré comme un « mirage » pour reprendre le titre de votre livre ? 

    C'est le prix à payer pour avoir bénéficié d'une opération publicitaire réussie dans un contexte politique ultra-favorable, qui, aux yeux des plus naïfs, lui a donné la figure d'un envoyé de la Providence ou d'un ange descendu du ciel. Le prétendu miracle, l'avènement imprévisible d'un « sauveur » de la France, aura eu le statut d'une apparition furtive. Nous sommes passés en quelques mois d'un événement improbable, perçu sous le signe du merveilleux, à la prise de conscience qu'il s'agissait d'un simple mirage en train de se dissiper. Les principaux thèmes du mythe macroniste, le héros combattant les « forces du monde ancien » qui veulent « faire échouer la France », le sauveur qui allait stopper le déclin de la nation, ont perdu leur attractivité. Mais la fascination a été telle que la dissipation du mirage peut durer un certain temps. Les croyants et les énamourés tiennent à leurs illusions. Quant aux intéressés, à tous ceux qui vivent ou bénéficient du nouveau pouvoir, ils tiennent à ce que les autres ne perdent pas leurs illusions et mettent toute leur énergie à les entretenir. De la com' à la com' en passant par la com': c'est à cette petite histoire stationnaire que se réduit le moment « révolutionnaire » que Macron s'est efforcé d'incarner.

    Dans le grand entretien qu'il vient d'accorder au Point, Macron explique qu'il est absurde de prétendre le juger au bout de cent jours seulement … N'est-il pas trop tôt pour être conclusif ?

    Si les sondages lui étaient favorables, il dirait le contraire. Il s'agit d'un faux problème. Dans le roman de Balzac, Le Père Goriot (1835), Eugène de Rastignac voulait conquérir Paris : « À nous deux maintenant ! », s'écriait-il. Macron est plus ambitieux : c'est la France qu'il a voulu conquérir. Dans Révolution, revenant sur sa découverte passionnée de Paris, à l'âge de seize ans, il fait cet aveu : « J'étais porté par l'ambition dévorante des jeunes loups de Balzac. » Le stratège machiavélien d'âge mûr semble avoir réalisé les rêves de l'adolescent : accéder aux sommets, être « grand » et reconnu comme tel en France et surtout ailleurs.

    « Nous sommes en train de payer le prix de cette bêtise collective qui consiste à croire en la fin de l'Histoire », explique Macron au Point. Sur les questions régaliennes et sur le plan de la politique étrangère, Macron a tout de même surpris …

    Parole en l'air, car personne ne croit plus à la légende néo-hégélienne de la fin de l'Histoire, lancée par Francis Fukuyama en 1989. Depuis au moins le 11-Septembre, la légende s'est dissipée. Macron est mal informé sur la question : il en reste à ses souvenirs d'étudiant de la fin des années 1990. Macron s'adapte à chaque public en lui offrant ce qu'il attend, dans un contexte donné. C'est pourquoi il enfonce si souvent des portes ouvertes, et donne, « sans rien céder » (l'une de ses formules figées), dans les clichés ou les lieux communs, comme à la fin de son interview du Point : « Dans ce monde de changements profonds, la France a tout pour réussir, avec un objectif : être plus forte et réduire les inégalités.» Il y en a pour tout le monde, et à la portée de tous. Il lui fallait justement surprendre pour tenter de remonter la pente de son impopularité. Question, encore, de com'.

    Il faut frapper fort pour frapper les esprits, quitte à rester allusif : « Nous devons renouer avec l'héroïsme politique propre au monde républicain, retrouver le sens du récit historique. » Suit un appel lyrique aux « héros », à l'esprit conquérant contre « l'esprit de défaite ». Une bouffée de gaullisme pour faire oublier Hollande. On admire la capacité de métamorphose du héros réformiste. Tel un caméléon, il prend la couleur du lieu où il se trouve, épouse les valeurs de ses interlocuteurs, change de discours au gré des sondages. On l'a connu déguisé en aviateur, en boxeur, en footballeur, en tennisman, etc., on l'a même aperçu muni d'une raquette en fauteuil roulant, on le trouve dans les habits du visionnaire dissertant sur les affaires du monde et sur l'avenir des relations internationales. Il est vrai qu'on ne pouvait attendre d'un Sarkozy ou d'un Hollande des propos d'une telle hauteur de vue, s'inscrivant dans le noble projet d'inventer un « nouvel humanisme ». Encore qu'il ne faille pas oublier l'ambitieuse « politique de civilisation » évoquée par Sarkozy en 2008, ni la « Nouvelle société » colberto-centriste de Jacques Chaban-Delmas (1969). Le cimetière des idées mortes est plein de ces chimères réchauffées et de ces utopies avortées.

    Le président-héros est décidé à mettre fin à « trois décennies d'inefficacité » par la grande et profonde « transformation » qu'il annonce. Parmi les travaux herculéens en cours, la réforme du droit du travail joue le rôle d'une baguette magique. Une « révolution copernicienne », ose-t-il dire de sa « réforme globale ». Poudre aux yeux : il n'y a là qu'une modeste refonte destinée pour l'essentiel à accroître le pouvoir du chef d'entreprise. Bref: ni « casse », ni «transformation profonde». Un petit pas à droite (version néolibérale), dans lequel on ne saurait sans ridicule voir la preuve d'un quelconque « héroïsme politique ».

    La victoire de Macron a été analysée comme une recomposition du système politique. Vous émettez l'hypothèse que son élection serait à l'inverse le produit d'une décomposition, un symptôme plutôt qu'un remède. Cela expliquerait la rapidité de sa chute ?

    Dans mon livre, j'examine en effet les trois grandes hypothèses censées expliquer la victoire électorale de Macron. La première se réduit au récit d'un miracle historique, qui a toujours ses adeptes candides et enthousiastes. La deuxième est celle de l'action habilement menée d'un fin stratège qui a su exploiter à son profit l'état de décomposition du système politique français. Voilà qui donne à Macron la figure d'un produit du système, dont il connaît tous les rouages et les dysfonctionnements. En jouant le rôle d'un candidat anti-système crédible (au contraire de Mélenchon) tout en misant sur la respectabilité (qui manquait à Marine Le Pen), il s'est conféré un supplément d'attractivité. Un trublion anti-système qui séduit les retraités (qui vont regretter leur vote pro-Macron), un « révolutionnaire » qui n'effraie personne : un tel être hybride ne peut que plaire aux Français qui rêvent de révolution tout en exécrant le désordre et la violence.

    La troisième hypothèse est celle du mirage, de l'illusion que Macron incarne, et qui se dissipe peu à peu. La rhétorique du « renouvellement » et de la « recomposition » est de la poudre aux yeux. Comme la comique entreprise de « moralisation » de la vie politique, dernier avatar de l'utopie de la «transparence».

    Vous analysez la polémique avec le général de Villiers comme sa première faute. Pourquoi cette affaire a-t-elle cristallisé autant de défiance ?

    La légitimité était à l'évidence, pour la majorité des citoyens français, fixée sur le général de Villiers, symbole de ce qu'il y a d'éminemment respectable dans l'armée. Dans cette affaire, Macron s'est comporté et a été perçu comme incapable de rassembler les Français. Disons simplement que le masque « jupitérien » est tombé.

    Plutôt qu'à un renouvellement des élites, assiste-t-on à un rajeunissement des élites ?

    Rajeunir à tout prix n'est pas une politique. Le jeunisme affiché, ostentatoire, relève du politiquement correct et d'une forme de démagogie clientéliste. Tout comme le spectacle de la parité ou de la « diversité ». L'ennui, c'est que cette politique-spectacle ne tient pas compte de l'expérience ni de la compétence des personnes nommées. Après la démission contrainte de Sylvie Goulard, spécialiste des affaires européennes, Macron a nommé ministre des Armées une spécialiste des dossiers budgétaires, Florence Parly. À cet égard, le contraste avec le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, grand connaisseur du système d'enseignement en France, est maximal.

    Dans mon livre, j'analyse la redéfinition de la démocratie dans l'optique macronienne : le pouvoir des jeunes, par les jeunes, pour les jeunes, un pouvoir incarné par « le plus jeune président » d'un pays européen, et « optimiste » comme il convient à tout jeune de l'être. Il déclare vertueusement vouloir « redonner une place et un avenir à notre jeunesse ». Qui pourrait être contre ? Mais point de juvénophilie sans gérontophobie. Ce qui revient à opposer les générations entre elles : les jeunes en quête d'emploi contre les retraités, scandaleusement « aisés ». Macron divise et conflictualise ainsi, subrepticement, la société française, en opposant aussi ceux qui ont un « statut » (les « protégés ») et les autres (les « exclus »), ceux qui sont « pour l'ouverture » et les autres, ceux qui « regardent vers l'extérieur » et les héritiers supposés de « la France de Pétain », érigée en paradigme de la France « figée » et « crispée », alors même qu'elle regardait beaucoup du côté de l'Allemagne hitlérienne, qui construisait alors une Europe à sa botte. Le bon « extérieur » de Macron n'est autre qu'une globalisation qui s'accélère et une Europe toujours plus intégrée. Il ne voit l'avenir de la France que sous l'angle d'une adaptation croissante à la marche du monde, réduite à sa composante économico-financière. Le « progrès » selon Macron consiste à combattre ce qu'il appelle les « forces du monde ancien », non les forces du monde présent.

    Est-ce finalement le triomphe de la technocratie sur la politique » ?

    Le macronisme est une tentative de faire entrer la France dans la mondialisation techno-marchande, en dépolitisant les enjeux fondamentaux. Mais le chantre de la mobilité planétaire n'assume pas sa thèse fondamentale, et multiple les dénégations du type: « Le but, ce n'est pas de s'adapter à la mondialisation, c'est de réussir, d'être des leaders. » Le seul message macronien non ambigu est que « l'économie est notre destin », selon la célèbre formule de Walther Rathenau. Cet économicisme chasse le politique, qui se réduit à un décor, à un blabla démagogique empruntant ses clichés à n'importe quelle source idéologique.

    Macron risque-t-il d'être à son tour victime du « dégagisme » ?

    Le processus a déjà commencé. L'aveuglement et l'engouement du printemps 2017 n'auront été qu'un phénomène de mode. Il aura été, le temps d'un printemps, le suborneur d'une France déçue et désorientée. Il a mis son intelligence et sa culture au service de son désir effréné d'ascension sociale. Disons qu'il est un Cagliostro de la politique postmoderne. Mais le dégrisement général fera probablement de lui une étoile filante. Ce qui veut dire qu'il prendra sa place dans cet ordre normal des choses qu'il a prétendu bousculer. L'énarque frotté de littérature et de philosophie reste un énarque.

    Dans l'affrontement « progressistes » / « conservateurs » théorisé par Macron ou dans la confrontation « mondialistes » / « patriotes » définie par Marine Le Pen, n'y a-t-il pas, malgré tout, un véritable clivage idéologique peut-être plus tangible que le traditionnel clivage droite  /gauche …

    Ces nouveaux clivages imposés par les macronistes et les marinistes relèvent du discours de propagande. Il va de soi que le mot « conservateur » fonctionne comme un mode d'illégitimation, voire comme une insulte dans le parler macronien. Synonyme de « réactionnaire », il fait partie des mots destinés à disqualifier tous ceux qui ne se rallient pas à l'étendard du grand leader bien-aimé. De tels termes sont des opérateurs d'amalgames polémiques, et, à ce titre, ils n'ont pas de pertinence conceptuelle. En outre, les deux couples d'opposés ne se recouvrent pas: des « patriotes » peuvent se dire ou être dits « progressistes » ou « conservateurs ». 

    Si le clivage droite /  gauche est usé, s'il ne permet plus de définir sans équivoque des identités politiques distinctives, il garde une relative valeur fonctionnelle. Mais les critères et les repères qu'il présuppose et propose sont brouillés. Si la grande vague populiste d'orientation nationaliste commencée dans les années 1980 signifie quelque chose, c'est avant tout la mise en place d'une opposition entre le haut et le bas, entre les élites et le peuple, ou, si l'on préfère, entre les classes supérieures déterritorialisées et les classes moyennes et populaires se reconnaissant dans une appartenance nationale. Outre cette opposition sur un axe vertical, on constate l'existence d'un conflit d'intensité croissante entre la vision républicaine de la communauté des citoyens et la vision multiculturaliste ou multicommunautariste de la « société des individus » instaurée par la mondialisation. La France découvre, longtemps après le monde anglo-saxon, la « politique des identités », identités ethniques ou culturelles, religieuses ou linguistiques, sexuelles ou de genre, qui, par leurs rivalités et leur mise en concurrence, divisent et conflictualisent le champ social. Il est vrai que les élites de l'économie et de la culture tendent à soutenir la vision multiculturaliste d'une démocratie idéalement cosmopolite, tandis que les classes moyennes et populaires restent attachées à la vision républicaine de la nation.

    Mais ces clivages qui se chevauchent sont eux-mêmes recoupés par d'autres clivages: par exemple, entre les défenseurs d'une stricte laïcité et les partisans d'aménagements divers du principe de laïcité, ou entre les chantres du productivisme, de la croissance ou de l'innovation technologique et les défenseurs de telle ou telle forme de limitation du « progrès technologique ». N'oublions pas non plus le clivage entre les adeptes de la religion irénique du « vivre ensemble », qui postulent notamment une différence de nature entre l'islam (religion d'amour et de paix) et toutes les formes de l'islamisme, et les partisans d'une vision réaliste de la menace salafiste-djihadiste, qui appellent à une vigilance permanente face au communautarisme islamique. La nouvelle vision politiquement correcte de la laïcité est un « coexistentialisme », variante simplifiée du multiculturalisme normatif. Dans Le Point, Macron caractérise la France comme un pays « de catholiques, de protestants, de juifs et de musulmans », c'est-à-dire comme une nation multicommunautaire à base religieuse, jetant le reste de la population dans le gouffre du « rien ». C'est là sa conception de l'identité de la France. Il l'a réaffirmée le 13 septembre 2017, à l'occasion de la «victoire historique» de Paris pour les JO 2024 : « Défendre les valeurs de l'olympisme, c'est aussi œuvrer pour plus d'équilibre et plus de multiculturalisme. » Et Anne Hidalgo, la « gagnante » s'écriant à Lima « C'est immense ! » ou « C'est magique ! », d'appliquer le modèle multiculturaliste en l'illustrant : « Je pense à la Seine-Saint-Denis, à cette jeunesse très cosmopolite qui va là pouvoir se projeter dans quelque chose de fort. » L'avenir de la France, c'est le multiculturalisme et le jeuno-cosmopolitisme.

    Quant aux « révolutionnaires » en peau de lapin qui se multiplient à droite, à gauche

  • Royaliste n°1204 (1er Février 2021).

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    Un nouveau numéro de “Royaliste” (numéro 1204, daté du 1er février) vient de paraître.
     
    Au sommaire :
     
    Page 2  - Vaccination : du mou dans la seringue. – Sur le mur de Jean Chouan.
    Page 3 – Les Diafoirus et le reconfinement hybride. - L’Écho du net.
    Page 4 – EDF et les travaux d’Hercule. – La quinzaine sociale.
    Page 5 – Faudra-t-il rembourser la dette publique ?
    Page 6 – La démocratisation du Kazakhstan. – Voix étrangères. – Les Faits majeurs.
    Pages 7 – L’année internationale Biden.
    Pages 8 et 9 – La guerre, la penser, la faire. Entretien avec Benoist Bihan.
    Page 10 –L’écologie décoloniale. – Dans les revues.
    Page 11La Familia grande.
    Page 12 – Les anticipations raisonnables de Robert Boyer.
    Page 13 – Alexandre Thabor. – Basile Zaharoff.
    Page 14 – Royalistes contre nazis : Henri Fruchaud.
    Page 15 – Le mouvement royaliste.
    Page 16 – Editorial : Militer aujourd’hui
     

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    Bonne lecture.
    La Rédaction
  • Ce soir 9 février à Grenoble : Pierre de Meuse invité de l'Alliance royale du Dauphiné

    Symbole de la royauté française par excellence, le collier de l’Ordre du Saint-Esprit 


    4172691570.jpgCe mardi 9 février, 

    Pierre de Meuse,

    collaborateur de la Nouvelle Revue d'Histoire

    sera l'invité du Cercle Dauphinois de Documentation et de Communication Culturelle,  Alliance Royale du Dauphiné, pour une conférence sur 

    « LA LEGITIMITE DYNASTIQUE EN FRANCE »

    A 20h15, Salle paroissiale de l’église Arménienne St Augustin, 1 rue Dupleix, Grenoble.

  • Sur TV Libertés, le cancer du gauchisme intersectionnel dans les facs - Gilles Ardinat - Le Zoom.


    Gilles Ardinat, coordinateur du Forum Ecole & Nation, dénonce l’arrivée dans les universités françaises du discours intersectionnel.

    Cette idéologie venue des Etats-Unis après la chute de l'Union soviétique, débarrassée de ses références marxistes, s'apparente une américanisation de l'extrême gauche en France.

    Ses militants radicaux considèrent qu'il faut dorénavant une vision beaucoup plus globale de la révolution en connectant toutes les luttes les unes avec les autres : lutte des classes, des sexes, des races...

    Et si ce mouvement reste encore minoritaire, l'histoire montre que des minorités agissantes, ultra virulentes et fanatisées arrivent à imposer leurs idées mêmes si elles sont aberrantes.

  • Sur TV Libertés, de qui la droite est-elle le nom ? (Version Intégrale) - Guillaume Tabard et Jean-Christophe Buisson.


    Deux grandes figures du Figaro évoquent les grandes figures de la droite, de la Révolution française à nos jours. Sous la direction de Jean-Christophe Buisson, directeur adjoint du Figaro, et Guillaume Tabard, rédacteur en chef du quotidien libéral et conservateur, historiens, essayistes et journalistes de renom racontent et expliquent la vie et les apports des plus importants dirigeants politiques, penseurs et philosophes qui ont contribué à définir la droite et son identité. Dans "Les grandes figures de la droite", il y a des choix parfois contestables, mais toujours des contributions lumineuses qui éclairent l'histoire intellectuelle d'un mouvement qui contrairement aux gauches, se structure d'abord autour d'individus. Comme le prouve encore la situation de la droite pour 2022 ! Un entretien politique intéressant pour un ouvrage de prestige.

  • Sur la page FB de nos amis du GAR : ”Notre mère, la Grèce” : l'Europe a-t-elle oublié ?

    Le journaliste et essayiste Joseph Macé-Scaron s'indigne, à raison, du manque de solidarité des pays européens à l'égard de la Grèce, à laquelle, historiquement et culturellement, nous devons tant ! Que seraient les civilisations européennes sans l'apport initial de la Grèce antique, d'Homère à Sophocle, de Solon à Démosthène, et sans la naissance de la politique, de l'histoire, de la philosophie ? 

    "Notre mère, la Grèce" : l'Europe a-t-elle oublié ?
    Toute notre solidarité royaliste et française avec les Grecs, déjà largement éprouvés par les oukases d'une Union qui pense plutôt "intérêts financiers" que "valeurs de civilisation".
     
  • Sur la page FB de nos amis du GAR : à portée de la main, la sécurité sociale au service de la prévention.

    La campagne présidentielle, ses promesses et ses illusions, ne doivent pas nous écarter de la question essentielle : Quelles sont les institutions politiques les plus capables de préserver notre aujourd'hui et de préparer notre lendemain, et de protéger, de façon pérenne et efficace, ce que nous sommes, en tant que Français, dans notre diversité et en maintenant l'unité française nécessaire à l'harmonie sociale ?

    La réponse que nous donne l'histoire, cet immense laboratoire des expériences politiques et sociales, est claire, si l'on suit Jacques Bainville, Georges Bernanos et tant d'autres : la Monarchie royale, fédérative et sociale !!
     
     
  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour...

    lfar flamme.jpgAu Rassemblement Royaliste des Baux, Pierre Debray a dit, un jour, que la royauté française était "la flèche du progrès".

    À Versailles, en 2010, s'est tenue une remarquable exposition : "Sciences et Curiosités à la Cour de Versailles".

    Cette exposition "dit" l'Histoire, mais la vraie : oui, sous Louis XV et Louis XVI, aboutissement de mille ans d'efforts des quarante rois qui firent la France, la royauté était "la flèche du progrès" dans tous les domaines : intellectuels, artistiques, scientifiques...

    Une authentique politique de civilisation, voilà ce qu'ont mené nos Rois : il faut le faire savoir et/ou le rappeler à tous, à temps et à contretemps...

    lafautearousseau

  • Après l'insanité ridicule, l'insanité odieuse : Macron crache sur la France en Algérie !

     

    Mur-bleu gds.jpgEmmanuel Macron vient de se disqualifier. En visite en Algérie, il a osé déclarer que la présence française sur cette terre, ce fut de la « barbarie », un « crime contre l’humanité » !

    Ces propos scandaleux ne déshonorent que lui. Est-ce la campagne électorale qui le pousse à de tels excès de langage ? 

    Que cherche-t-il, Macron, en disant cela, lui, le candidat de la Haute finance et qui reçoit peut-être des dons de Goldman Sachs : les voix des racailles des banlieues ? Il est vrai que celles-ci votent à gauche à 93% (pour Ségolène en 2007 et pour Hollande en 2012), mais rien ne pourra pourtant nous empêcher de trouver dérisoire et grotesque cette alliance-collusion entre Macron, le candidat des banques, qui refuse de publier la liste de ses donateurs (et pourquoi donc : y en aurait-il de gênants ?) et les racailles des cités ; entre Macron, l'homme aux costards à plusieurs milliers d'euros et les « jeunes » casseurs qui haïssent la France : Haute finance et racaille des cités, même combat ? Voilà Macron devenu délinquophile... Casseurs de toutes les cités, banquiers de toute la terre, unissez-vous ! 

    Cracher sur la France comme Macron vient de le faire, lui qui prétend accéder à la magistrature suprême, cela vous classe, définitivement, quelqu'un. En voilà un qui n'aime résolument pas notre Histoire... tout simplement peut-être parce qu'il ne la connaît pas.

    Il est plus habitué à jongler avec les milliards et les zéros, à servir « la fortune anonyme et vagabonde », qu'à fréquenter les bons auteurs et à connaître sérieusement ses sacines, notre Histoire.

    Nous dénoncions justement, avant-hier*, son autre scandaleux propos sur la culture française (« Il n'y a pas une culture française ; il y a une culture en France : elle est diverse, elle est multiple «).

    Il n'est pas étonnant que quelqu'un qui commence par proférer une telle énormité, continue par une autre, plus grande encore. 

    Quoi qu'il en soit, Macron, l'homme jusqu'ici sans programme et qui ne publie pas les noms de ses donateurs, commence malgré tout par lâcher, de ci, de là, des propos qui le font apparaître pour ce qu'il est : quelqu'un qui n'aime pas la France, ni sa culture, ni son histoire, ni ses traditions, ni ses racines, ni son être profond. Quelqu'un, même, on peut le dire, qui hait ce que nous sommes, ce que l'Histoire nous a faits. En fait, un vrai bon petit soldat de la révolution. Bien habillé, propre sur lui, très « classe », mais, à l'intérieur, tout est pourri.

    Et, comme on le sait, « c’est par la tête que pourrit le poisson » ... 

    * La macro énormité d’Emmanuel Macron : « Il n'y a pas une culture française »

    Lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Jean Sévillia : « La colonisation et le non-sens historique d'Emmanuel Macron »

  • NOTRE FEUILLETON ESTIVAL : UN ETE AVEC JACQUES BAINVILLE...

    A partir du vendredi 19 juillet, et jusqu'à la fin du mois d'août, nous vous proposerons de découvrir, ou de mieux connaître, mais aussi de faire découvrir à d'autres (par le jeu des partages) l'immense Jacques Bainville, par le biais d'une photo quotidienne tirée de notre "Album Jacques Bainville" (lafautearousseau vous propose également un "Album Léon Daudet" et un "Album Charles Maurras").

     

     

    Aujourd'hui : 23. Parution du "Napoléon" (I/III)

    15 octobre 1931 : parution du Napoléon (I/III)

    "Je n'ai jamais écrit un livre "dans la joie". Celui-ci m'aura donné le plus de peine", écrit Jacques Bainville à Frédéric Delebécque, qu'il a chargé de l'aider à revoir et corriger son "bouquin", "le monstre" comme il le lui dit au cours de leurs nombreux échanges. Ceux-ci nous permettent de suivre la gestation de l'ouvrage (1) :

    * "Le premier novembre 1930, Jacques Bainville, dans une de ses "Lectures" de la Revue universelle parlait d'une liste de livres que Napoléon, en 1807, avait désignés pour lui former une bibliothèque de campagne.....Il se préparait, en effet, par de longues lectures, à écrire son Napoléon et, à la fin du même mois, il m'écrivait : "Je vais publier dans la Revue universelle, à partir du premier décembre, quelques parties rédigées de mon bouquin. Si vous vous donnez la peine de me lire, voudrez-vous me faire vos observations et rectifier, corriger, critiquer tout ce qui vous paraîtra répréhensible, à quelque point de vue que ce soit ? Vous me rendrez le plus signalé des services".....
    * ..."A la fin de cette année 1930, en m'envoyant de nouveaux chapitres dactylographiés, il me disait : "Voici le paquet que vous voulez bien vous charger de revoir. Ce ne sont pas de bien belles étrennes que je vous envoie. Dites-moi très franchement non seulement ce qui pourra être erroné et ce qui pourra manquer, mais aussi ce qui ne sera pas clair ou pas bien écrit. J'aime qu'on me conseille et je profite des avis".....
    * ...Bainville était sévère pour lui-même. Il n'était pas facilement satisfait de ce qu'il avait écrit. Voici une lettre du 31 mars 1931 : "Mon cher ami, je suis un peu inquiet du chapitre que vous avez lu dans la Revue, puisque vous voulez bien me lire. Je le trouve confus, mal écrit, bien que je l'aie plusieurs fois remanié. Enfin, j'attends votre impression." Puis, le 7 avril :
    "Mon cher ami, je vous remercie de m'avoir un peu rassuré sur ce chapitre. Ce qui ne veut pas dire que les autres me donnent du contentement. Je n'ai jamais écrit un livre "dans la joie". Celui-ci m'aura donné le plus de peine..."
    * ..."L'année 1931 avance. Nous sommes aux derniers jours d'août, le livre va bientôt paraître, je reçois un gros paquet d'épreuves avec ce mot : "Mon cher ami, voici le monstre...."
    * ..."Le 19 septembre, la révision des épreuves achevée, je recevais une lettre dont le début me frappa vivement : "Mon cher ami, j'ai retourné les placards à l'imprimerie avec les corrections. Vous avez eu raison de me faire enlever le "Comme toutes les fins celle-ci sera laide". Pour moi, je n'en connais pas de belle, mais c'est une opinion et il ne faut décourager personne. D'ailleurs cette idée n'avait pas grand'chose à voir avec Nap." (sic !) Oui, j'avais raison et pour une fois Bainville avait tort. Sa fin, à lui, a été très belle.
    Le 1er octobre il m'écrit que les dernières épreuves ont été définitivement remises à l'imprimerie...."
    * ..."Enfin le livre paraît, le 15 octobre, et le 16 décembre Bainville m'écrit : "Je ne sais si le feuilleton de Lanzac de Laborie (dans les Débats) est tombé sous vos yeux. Il dit du livre une chose dont je dois vous faire hommage. C'est qu'en 600 pages, il n'a trouvé à relever aucune erreur de fait, sinon que j'ai dit que le frère de Cambacérès était évêque alors qu'il l'est devenu."....
    * ..."Mais il y avait dans cette lettre quelque chose de bien plus intéressant que la date de l'épiscopat du frère de Cambacérès. Bainville m'écrivait : "J'avais juré que jamais je n'entreprendrais plus de travail pareil à ce Nap. Mais, subitement, j'ai été tenté par un autre sujet. Que diriez-vous d'un Louis XVI conçu de la même façon ?...."

    (1) : Le souvenir de Jacques Bainville, Plon, 1936 - La leçon de Jacques Bainville, par Frédéric Delebécque.

     

    Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)

  • NOTRE FEUILLETON ESTIVAL : UN ETE AVEC JACQUES BAINVILLE...

    A partir du vendredi 19 juillet, et jusqu'à la fin du mois d'août, nous vous proposerons de découvrir, ou de mieux connaître, mais aussi de faire découvrir à d'autres (par le jeu des partages) l'immense Jacques Bainville, par le biais d'une photo quotidienne tirée de notre "Album Jacques Bainville" (lafautearousseau vous propose également un "Album Léon Daudet" et un "Album Charles Maurras").

     

     

    Aujourd'hui : 5. Réformer l'orthographe ?...

    Journal, Tome I (années 1901 à 1918), Plon, pages 37/38. Note du 20 juillet 1906.

    Somme toute, que reproche-t-on à l'orthographe usuelle ? D'être difficile à apprendre ? Que propose-t-on de lui substituer ? Une orthographe simplifiée et mise à la portée des instructions les plus négligées ? 

    C'est ici que réside ce qui n'est pas seulement une erreur mais une sottise. Qui ne voit aussitôt que, si l'on raisonne pour les paresseux ou pour les pauvres d'esprit, il n'y aura jamais de simplification suffisante ? 

    Il faut aller tout de suite à l'extrémité, et l'extrémité c'est l'orthographe phonétique, le droit donné à chacun d'écrire comme son oreille entend. Du moment qu'il y a une orthographe, elle sera toujours trop compliquée, il faudra toujours l'apprendre. 

    On voit mal où est l'avantage. Pour le voir, pour soutenir qu'il existe et que les simplifications proposées abrégeraient des études inutiles, il faut admettre que les enfants ont un mal considérable à retenir la figure de chaque mot. Les réformateurs proposent, par exemple, de terminer uniformément par les lettre èle tous les mots qui contiennent ce son. On écrira hirondèle, èle, quèle, èle, je me rappèle comme stèle et fidèle. 

    Vous souvenez-vous d'avoir eu la moindre peine à retenir qu'on devait mettre : hirondelle, aile, quelle, elle, rappelle ? Tel n'est pas mon cas. Et j'imagine qu'on apprendrait fort vite à ne pas confondre l'èle de l'oiseau avec èle, pronom personnel. Mais il faudrait l'apprendre encore, et je ne vois donc pas trop où est l'avantage, sinon de rendre obscure et lointaine l'origine du second mot et difficilement compréhensibles les dérivés (je ne sais en ce moment s'il en existe de très usuels, mais il y en a à coup sûr) où se retrouve la forme originale du latin ala.

    S'il s'agit d'apprendre pour apprendre, mieux vaut continuer d'enseigner ce qui est conforme à la fois aux habitudes et à l'étymologie. Aile, c'est ala, comme ellle c'est illa. S'il y a difficulté, au moins est-elle logique et permet-elle de se débrouiller, tant bien que mal, dans la forêt des mots savants. L'orthographe actuelle est, à y bien regarder, plus utile que nuisible aux personnes médiocrement instruites : son accord, même quelquefois un peu lâche, avec l'étymologie, ce sont les humanités du pauvre, c'est le latin des études primaires. L'orthographe compliquée est par là plus "démocratique" que l'orthographe simplifiée. 

    Il est surprenant que les réformateurs n'aient pas pensé à cela.

     

    Journal, Tome I (années 1901 à 1918), Plon, pages 37/38. Note du 20 juillet 1906.

     

    Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)

  • Pour une fois, lafautearousseau d'accord avec une bonne partie de ce que dit Manuel Valls...

    L'ex-Premier ministre a accordé un entretien à « Valeurs actuelles » paru ce jeudi 18 juin, dans lequel il revient sur les tensions raciales observées ces dernières semaines : selon lui, la « guerre entre "races" » va remplacer la lutte des classes.

    Manuel Valls evoque notamment dans cet entretien les tensions raciales en France, revenues sur le devant de la scene apres la mort aux Etats-Unis de George Floyd, faisant echo a l'affaire Adama Traore.
     
  • La Dizaine de MAGISTRO...

                Ces articles sont sur le site http://www.magistro.fr/ consultable à tout instant :  

    De bac en fac Hyacinthe-Marie HOUARD Fondateur de l'IRCOM d'Angers
    Le PS, toujours aveuglé par son antisarkozysme  Ivan RIOUFOL Journaliste
    L'itinéraire exemplaire du général Pierre-Marie Gallois Roland HUREAUX Haut fonctionnaire
    Un cynisme peu reluisant  Denis TILLINAC écrivain, chroniqueur
    Non à Mayotte 101ème département  François JOURDIER Officier, Contre amiral (2S)
    Mayotte, une exception géopolitique mondiale Gérard-François DUMONT Recteur
    Le véritable enjeu turc   Olivier ABEL Professeur de philosophie éthique
    Conflit israëlo-Palestinien  Roland HUREAUX Haut fonctionnaire
    Le bilan irakien contredit le panurgisme médiatique  Ivan RIOUFOL Journaliste
     

                Extrait du Roland Hureaux en hommage au Général Gallois (dans le quel on regrettera juste un surprenant "nulle étroitesse "maurrassienne" dans ce parti...", mais bon...) :

    gallois.jpg

                ".....Là où les esprits superficiels ne verront que palinodies et inconséquence, le général Gallois n’a en vérité suivi qu’une seule ligne, la plus droite qui soit : l’intérêt de la France. Un intérêt qui varie, comme nous l’apprend l’histoire, qu’il connaissait si bien, selon les temps et les circonstances et qui commande de savoir repérer à chaque moment où se trouve le danger principal.
                Nulle étroitesse "maurassienne" dans ce parti, mais au contraire, chez quelqu’un qui avait travaillé plusieurs années au SHAPE, une conscience aiguë que, dans un environnement international impitoyable, personne ne défendra nos intérêts à notre place.
                Ce qui, à vrai dire, est étonnant, ce n’est pas l’évolution du général Gallois, c’est que si peu en France, aient fait leur cette ligne, qui aurait du être normalement celle de la plus grande partie des élites françaises. Seule à notre connaissance, Marie-France Garaud, sa compagne en lucidité, a suivi le même itinéraire.

                Pourquoi un tel isolement ? D’abord parce les grands esprits comme lui sont rares : la plupart, qui semblent à un moment donné fonder leur engagement en raison sont en réalité victimes de la routine intellectuelle, du parti pris, de l’idéologie (qui est avec la corruption le pire ennemi de l’intérêt national). Ensuite parce qu’il était un homme libre : l’intégrité intellectuelle est inséparable de l’intégrité morale. Dans notre pays, il y avait le parti espagnol et le parti anglais ; il y a eu, plus récemment, celui de Londres et celui de Berlin, celui de Washington et celui de Moscou. Entre les deux, il y a, il devrait y avoir en tous cas le parti de la France. Rendant l’âme à Dieu à un moment où on peut se demander si ce parti existe encore, le général Gallois nous en rappelle l’éminente dignité.

  • Marion Maréchal Le Pen : Réarmer psychologiquement et moralement les Français ...

    Marion Maréchal Le Pen, député du Vaucluse, tête de liste du Front national aux élections régionales en région Provence-Alpes-Côte d’Azur

     
     
    Pour Boulevard Voltaire, Charlotte d’Ornellas a rencontré Marion Maréchal Le Pen pour un tour d’horizon de l’actualité. D'où le vidéo-entretien qui suit, dont nous recommandons l'écoute.
     
    Nous avons évoqué plusieurs fois ici ce que Gérard Leclerc appelle « la personnalité singulière de Marion Maréchal Le Pen » dont il estime qu' « elle est sans doute une des mieux structurées intellectuellement et spirituellement dans son organisation ».
     
    Il reste que Marion Maréchal Le Pen persiste dans sa critique de la référence sempiternelle, lancinante à la république, qualifiée d’obsession, et que la jeune élue ose rappeler que la France ne s’identifie pas à la république et prévaut sur elle.  
     
     
     
     

    Portrait de Marion Maréchal Le Pen dans Politique magazine de novembre 2015

    Elle est la figure qui monte, qui monte. Marion Maréchal-Le Pen est tombée toute petite dans la marmite politique. À l'âge de deux ans, elle posa avec son grand-père Jean-Marie sur une affiche électorale pour les... régionales de 1992. Passée par l'école Saint-Pie X de Saint-Cloud, une institution de l'ouest parisien, elle décroche un Master de droit public, en 2012, l'année de son élection à l'Assemblée nationale. Elle devient ainsi, à 22 ans, la plus jeune députée de l'histoire de la République. Ses débuts au Palais Bourbon sont logiquement un peu compliqués, mais elle se fait progressivement sa place, affirmant ses convictions tout en assumant son destin : « Il y a une forme de descendance, un peu comme dans ces familles de militaires où l'un des enfants se retrouve haut gradé à 3o ans sans que personne n'en soit étonné. La politique, je l'ai vécue avec mon père, ma tante, mais aussi ma mère et, bien sûr, mon grand-père », explique-t-elle un jour à un journaliste de L'Express qui la qualifie « d'effrontée nationale ». De l'avis de son entourage, elle est idéologiquement plus proche de son grand-père que de sa tante. Celle qui se définit comme « conservatrice, libérale et croyante », cosigne ainsi une proposition de loi sur la reconnaissance du génocide vendéen et participe, quand elle le peut, au pèlerinage de Chartres.

    Elle n'a pas hésité, lors d'une université d'été du FN, à réciter le bénédicité en latin... Mais qu'on ne s'y trompe pas. Derrière les manières courtoises et la douceur apparente de Marion Maréchal-Le Pen, se cache un caractère bien trempé. « Je l'ai déjà vue coller un mec contre un mur en cinq phrases », sourit Marc-Etienne Lansade, maire FN de Cogolin (Var). Pour le député écologiste François-Michel Lambert, elle serait même une femme « cassante », qui « nous parle comme si nous étions des demeurés » Parce qu'elle représente à la fois la tradition et la jeunesse, parce qu'elle incarne sans complexe une certaine conception de la France que la droite et la gauche ont depuis longtemps abandonnée, Marion Maréchal-Le Pen intrigue. Et agace. On n'a sans doute pas fini d'entendre l'« effrontée nationale », valeur montante du FN et de la scène politique française. 

  • 1er septembre 1914 ... Nos armées sont remplies d'hommes qui savaient de science certaine que la République perdait la F

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    David Lloyd George et Winston Churchill

    On se bat à Rethel et c'est demain l'anniversaire de Sedan (1)... Pour la quatrième fois en un siècle, l'étranger a envahi la France, et cette année-ci est le centenaire de 1814. Les Français ne pourront pas manquer de comprendre cette leçon terrible. Ceux qui l'ont déjà comprise, ceux qui savaient que les principes de la démocratie et de la Révolution devaient nous conduire à une défaite ont été les premiers à marcher. Nos armées sont remplies d'hommes qui avaient prévu l'évènement, qui savaient de science certaine que la République perdait la France. Ils ont fait magnifiquement leur devoir et ils paraîtront à la postérité tels que ce Megistias dont parle Hérodote, qui mourut aux Thermopyles et sur la tombe duquel fut gravée cette inscription : "Sous ce tombeau repose Megistias le devin, qui, sachant d'avance le destin dont il était menacé, ne put se résoudre à abandonner les chefs de Lacédémone."   

    Qu'il est beau le sort de Megistias ! L'histoire retiendra le nom des Français qui l'ont partagé ! Les chefs de notre Lacédémone, nous les connaissons... Ils conduisent la nation à cette heure tragique : cela suffit.

    M. Winston Churchill (2) a déclaré ces jours-ci que cette guerre était celle de la démocratie contre l'autocratie. Parole imprudente à l'heure où la démocratie libérale anglaise et la démocratie libérale française expient leur aveuglement et leurs erreurs dans le sang répandu à flots dans les plaines de Flandres et de Picardie. Il paraît même certain que, si l'aile gauche des armées alliés fléchit si régulièrement depuis quatre jours, c'est parce que les Anglais s'y trouvent et que les Allemands les attaquent avec une fureur particulière.   

    Les libéraux anglais ont commis exactement la même faute que les républicains français : ils se sont laissés entraîner à une guerre qu'ils n'avaient pas préparée, ils ont fait une diplomatie dont ils ne s'étaient pas donné les moyens. La Triple-Entente, sans une sérieuse armée anglaise, quelle erreur immense ! Et si l'Angleterre, comme on peut le croire, s'est bien mis dans la tête qu'elle ne renoncerait pas à la lutte avant d'avoir vaincu l'Allemagne, que d'efforts, que de sacrifices, avant que cet empire militaire soit battu ! Et par quels abandons des principes du libéralisme arriveront-ils, les Asquith (3) et les LLoyd George, à ce résultat ?

     

    (1) Sedan : la défaite du 2 septembre 1870.

    (2) Winston Churchill (1874-1965), premier lord de l'Amirauté (ministre de la Marine) en 1911, devra démissionner en mai 1915 après l'échec de l'opération des Dardanelles dont il fut le promoteur. 

    (3)  Herbert Asquith (1852-1928), libéral, Premier ministre de 1908 à 1916. 

     

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