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  • Le « Mois décolonial » à Grenoble : quand la mairie écolo promeut les délires racialistes, par Marie Delarue.

    Emmanuel vient d’arriver au Rwanda pour y présenter – du moins, c’est ce qui est attendu – les « excuses officielles » de la France. Notre Président avait 17 ans lorsque le génocide des Tutsis a été perpétré et François Mitterrand, dont il endosse en quelque sorte la responsabilité, avait, lui, 78 ans. Quelle vision, quelle perception du monde et de l’ ces deux-là auraient-ils pu partager ?

    7.jpgSans doute, et j’ai bien conscience de m’avancer en disant cela, pourrait-il avoir de la sympathie pour l’événement organisé par la ville de Grenoble et l’université Grenoble-Alpes, soutenu bientôt sans doute par la Métropole : une série de rencontres durant le mois de juin sous le joli titre de « Mois décolonial ».

    Le site local Place Gre’net donne la liste des organisateurs : principalement l’organisation politique PEPS, « Pour une écologie populaire et sociale » ; Survie, association « qui dénonce la Françafrique en menant des campagnes d’information et d’interpellation » ; Contre-courant, association étudiante d’extrême gauche émanant de Sciences Po Grenoble, qui entend « porter la parole alternative » (ceux-là mêmes qui avaient affiché, voilà quelques mois, les noms de professeurs accusés d’islamophobie) ; à côté, quelques satellites associatifs à l’affichage socio-sportivo-écolo-culturel.

    Car il s’agit de culture, bien sûr, précisément de « Déconstruire l’imaginaire post-colonial au travers d’un geste artistique et d’une parole intellectuelle ». Toutefois, un coup d’œil aux thèmes énoncés sur l’affiche laisse à penser qu’on est avant tout dans le geste idéologique et la parole politique. Jugez-en : Décolonisons les arts, Décolonisons les savoirs, Écologie décoloniale, Féminisme, Racisme systémique, , Panafricanismes, Peuples en lutte, etc.

    Sont conviés, bien sûr, des invités de choix, notamment Taha Bouhafs, membre éminent du Comité Adama Traoré qui viendra parler des « violences policières », et Rokhaya Diallo qui animera une table ronde intitulée « Pouvoir des racisées ».

    Comme me dit un ami, « tout cela a au moins le mérite d’être clair » et dévoile, pour ceux qui en douteraient encore, le vrai visage de l’écologie politique sous la houlette du maire de Grenoble : Éric Piolle, figure de proue de l’aile gauche d’EELV. Comme le souligne , les élus d’opposition sont montés au créneau et , président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a beau jeu de dénoncer la promotion des « délires du racialisme et de la mouvance décoloniale ». « La ville de Grenoble ne peut pas encourager cette radicalisation du communautarisme qui est la négation de notre nation », écrit-il sur Twitter, suivi par la LICRA qui assure, elle, « s’inquiéter vivement de cette dérive locale ».

    C’est plus qu’inquiétant, en effet, et on me permettra de citer in extenso le tweet de Stéphane Gemmani, ancien élu grenoblois (fondateur du SAMU social de Grenoble) qui avait initié dans sa ville « un mois de l’accessibilité qui avait pour vocation de réunir autour des différences » ; celui-ci a disparu, remplacé donc « par un mois qui pousse à la position victimaire, au sectarisme, à l’exclusion et finalement au mépris ou à la détestation du différent et à son exclusion de fait »

    « Ces revendications sont des revendications totalitaires, écrit-il, et ces dérives sectaires et communautaristes menacent nos valeurs démocratiques et républicaines. Que la ville de Grenoble, Science Po et l’UGA prennent part à cette banalisation à travers cet événement est une faute grave. »

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Djihadisme : aux origines de la thèse du « déséquilibré », par Henri Feng.

    Les vendredis djihadistes ne cesseront de se répéter au sein de nos frontières, à l’image de la dernière attaque à l’arme blanche perpétrée à La Chapelle-Sur-Erdre par un « schizophrène sévère », ou du moins diagnostiqué comme tel en 2016, nous dit-on. Encore une fois, il s’agit d’un multirécidiviste, d’un « individu » plusieurs fois condamné par la , mais récemment libéré au nom du droit.

    8.jpegEt, comme ce fut le cas dans le cadre de la défenestration sauvage dont a été victime en 2017, il s’agirait, peut-être, d’un esprit se disant « possédé par le mal ». En bref, nos gouvernants se défaussent, encore et toujours, en se barricadant derrière l’État de droit.

    Pire encore : des criminologues nous parlent même d’« hybrides » ou de « bombes humaines », donc d’entités mi-électriques mi-combustibles ! Et des titres du Monde opinent du chef : par exemple, « Attentat de Rambouillet : des terroristes isolés, sans affiliation et indétectables », le 26 avril dernier, puisque Jamel G. « aurait été » un désaxé sexuel ou un « déséquilibré »… Sans compter les avis tranchés du garde des Sceaux, l’ancien avocat pénaliste , qui, du reste, ne veut pas « juger les fous » (le 21 avril, sur RTL). Ainsi, le peuple français devrait accepter ces rodomontades moralistes, pour ne pas dire humanistes, comme si tous ces « individus » étaient des « éléments fondateurs d’une civilisation post-européenne » : toxicomanes (par exemple, les accros au crack qui sévissent dans le XIXe arrondissement de Paris), schizophrènes, autant d’êtres égarés dans une société malade, malade de ses équations à plusieurs inconnues, au nom du sacro-saint principe d’égalité, voire de nos ratiocinations plus subtiles les unes que les autres amenant la raison sur la voie de la ruse contre elle-même, notre rationalité (occidentale) n’arrivant plus à percevoir les phénomènes de masse. De l’exception et jamais du général ! C’est oublier que « la folie est quelque chose de rare chez les individus ; elle est la règle pour les groupes, les partis, les peuples, les époques » (Nietzsche).

    En dépit des préjugés en la matière, c’est Michel Foucault qui a anticipé cette difficulté : « L’insensé lui-même n’est jamais qu’une ruse du sens, une manière pour le sens de venir au jour. » Bon gré mal gré, le fou manifeste l’arrière-cour de nos sociétés démocratiques. Ainsi, le pompeux « vivre ensemble » a du plomb dans l’aile, l’insensé n’étant pas un pur accident de l’ordre social : il n’y a pas un déviant que la société n’ait généré, ou quand le ça et le moi finissent par broyer ensemble le surmoi, l’homme moderne devant nécessairement se désagréger. En résumé, le caïdisme et le djihadisme sont les deux faces d’une même pièce de monnaie, qui plus est, à partir de la même propension au dédoublement de personnalité – volontaire ou pas, l’inconscient collectif étant notre force de gravité –, où la simulation et la dissimulation coexistent en toute impunité : la drogue amène l’argent et l’argent amène les armes (cf. Les narcos français brisent l’omerta, de Frédéric Ploquin) ; tout étant finalement lié, tout étant « toléré » par nos services fiscaux – du blanchiment oblige. Avec, en sus, la livraison à domicile, pour qu’on puisse jouir, davantage encore, de notre aliénation au « Spectacle » et à ses variétés… On connaît la chanson, n’est-ce pas ? « , égalité »… et barbarité !

     

    Henri Feng

    Docteur en histoire de la philosophie

  • Sur le blog ami du Courrier Royal : « La Royauté offre aux citoyens un point de repère dans la tempête ».

    Pour tenir sa place dans le concert des nations, la France se doit d’être elle-même et d’avoir la volonté de sa liberté, mais aussi d’enraciner sa politique dans la durée et la mémoire, ce que, mieux qu’une République présidentielle ou parlementaire, peut faire et assumer une Royauté qui ne détient pas son pouvoir ni sa légitimité d’un « vote de fracture » d’une majorité contre une minorité : par essence, la Royauté, « non élue », n’est pas d’un camp contre l’autre, elle est au-dessus de la mêlée politique sans pour autant être indifférente ou insignifiante.

    En somme, elle est arbitrale, et, comme l’arbitre d’une rencontre de balle-au-pied, elle suit la partie mais ne la joue pas, se contentant de « distinguer » entre des points de vue qui peuvent être, pour de multiples raisons, divergents, et de décider de valider ou non telle ou telle option de grande politique, par sa signature ou son « conseil ».

    Car la Royauté, de par sa position au-dessus des débats politiques et des actes gouvernementaux eux-mêmes, et en dehors du Pays légal partisan (sans pour autant méconnaître son existence et nier ses particularités, ce qui ne veut pas forcément dire que le souverain s’en satisfasse…), assume et incarne l’unité de la nation, comme une sorte de clé de voûte discrète et trop haute pour qu’on l’aperçoive nettement ou que l’on s’y intéresse vraiment en temps ordinaires. Les temps de grande crise (militaire ou, ici, sanitaire) révèlent la force discrète et tranquille de la Couronne, en offrant aux citoyens un point de repère dans la tempête qui, comme un phare scintillant, rassure et prévient (et prémunit ainsi) du danger. « Voici une autorité unipersonnelle. Elle n’est pas affectée par les changements politiques qui peuvent intervenir dans les hémicycles parlementaires. Elle n’est pas tributaire d’une élection périodique. Elle n’est pas affectée par la composition en mosaïque qui préside à l’aménagement des autres institutions publiques. Peut-être même fait-elle, dans les Etats les plus diversifiés ou les plus complexes, figure de symbole des préoccupations communes ? ».

    Le souverain est celui qui porte, à travers sa personne (qui n’est « une » que physiquement, étant « famille » historiquement et étatiquement, et se voulant « toutes » nationalement), la charge émotionnelle de l’Etat, comme la protection accordée à tous : il apparaît comme une sorte d’intercesseur entre les individus de la nation et des forces mystérieuses auxquelles l’on croit plus facilement, parfois de façon superstitieuse plus que religieuse, dans les périodes agitées ou sombres de l’histoire. Marc Bloch avait bien compris cela quand il évoquait les « rois thaumaturges » et « le mystère de Reims » (lieu du sacre des rois de France), sortant apparemment du simple « rationnel » pour voir plus profond dans la psychologie des hommes…

    C’est cette sorte de « magie » qui fait que la Monarchie, quelle qu’elle soit son influence réelle sur les événements et sur les pouvoirs, est écoutée quand les pouvoirs gouvernementaux sont, eux, plus facilement accusés (à tort ou à raison, selon les cas) de « ne pas tout dire » : la parole royale n’est pas attendue comme une explication ni comme une médication, mais comme une médiation et un appel à une sorte « d’au-delà du politique ». Du coup, elle donne du sens aux choses, et s’avère plus rassurante, voire plus « résistante » : elle n’est pas une promesse, elle est plutôt l’espérance ou, en reprenant le fameux mot de Bernanos, « le désespoir surmonté ». Il n’est que de relire le message du roi George, père d’Elisabeth, ce fameux « discours d’un roi » dont le beau film éponyme montre l’élaboration difficile.

    La reine sa fille, 80 ans après, poursuit cette œuvre royale : « Venant d’une souveraine qui a connu les heures les plus sombres de la Seconde Guerre mondiale, les mots prennent un sens rare. Et c’est bien à cet « esprit de la nation » cher à son père, le roi George VI, qu’elle a, dans ce discours écrit par ses soins, subtilement fait appel. ». Et il est intéressant de noter que, dans les monarchies d’Europe où le monarque s’est exprimé, le ressenti a été le même : « à l’ombre des grands arbres, l’on se presse pour éviter les feux trop brûlants du soleil ou les chutes infernales des eaux sur terre », pourrait-on dire. Cela est d’autant plus visible quand les gouvernements locaux sont controversés…

    Sources : http://www.actionroyaliste.fr/

    https://www.facebook.com/GroupeDActionRoyaliste

    Visuel : Le Courrier Royal

  • Tribune des généraux, Zemmour, guerre civile : le regard pascalien de Michel Houellebecq, par Frédéric Sirgant.

    Il est toujours bon, quand la réalité commence à ressembler à un roman de Houellebecq, avec un Président souffleté, un Mélenchon enfariné et un garde des Sceaux qui s’égare sur le marché de Péronne, de le questionner sur sa vision des choses. Encore faudrait-il qu’on la lui demande. 

    2.jpegC’est ce que vient de faire le site d’information britannique UnHerd.com. Unherd, comme le souligne Le Point qui publie la version française, comme Unheard « celui qui est non entendu » ou « ce dont on n’a jamais entendu parler », mais aussi UnHerd, qui n’est « pas dans le troupeau ».

    Michel Houellebecq a choisi pour titre une phrase de Pascal : « Je regarde de toutes parts, et je ne vois partout qu’obscurité » (Pensées, 229). Le Pascal sceptique. Sceptique d’un scepticisme provisoire, propédeutique. Peut-être pas inutile, devant une actualité qui semble s’emballer, de prendre du recul, de questionner les évidences, fussent-elles celles de son courant de pensée.

    Le premier questionnement du romancier porte sur la prémisse de la tribune des généraux : le risque d’effondrement de la . « Pourquoi la France ? Pourquoi la France plutôt qu’un autre pays européen, alors qu’ils semblent dans une situation à peu près similaire, et parfois moins favorable ? […] Je n’ai pas résolu le mystère. » Et le romancier, qui fut, je crois, statisticien dans une autre vie, d’énumérer les chiffres tout aussi inquiétants de nos voisins européens en termes de démographie, d’islamisme, de délinquance.

    Et c’est là que Houellebecq, parti du Pascal pyrrhonien, retrouve le Pascal de la lucidité classique : « On n’a en réalité pas affaire à un “suicide français”, pour reprendre un titre d’Éric Zemmour, mais au moins à un suicide occidental […] ; ce qui est spécifique­ment, authentique­ment français, c’est la conscience de ce suicide. »

    Le second grand doute de Houellebecq vise l’hypothèse de la guerre civile, presque devenue une banalité : « Pour faire une guerre, il faut être deux. Les Français vont-ils prendre les armes pour défendre leur ? De religion, ils n’en ont plus depuis longtemps ; et, de toute façon, leur ancienne religion serait plutôt du genre à tendre sa gorge au couteau du boucher. Sera-ce alors pour défendre leur , leurs mœurs, leur système de valeurs ? Mais de quoi parle-t-on exactement ? Et, à supposer que cela existe, cela mérite-t-il d’être défendu ? Notre “civilisation” a-t-elle encore vraiment matière à s’enorgueillir ? L’ me semble être à la croisée des chemins. »

    Est-ce le Houellebecq nihiliste qui parle ? Pas si sûr. Peut-être aussi le Houellebecq européen qui se souvient qu’il exista, dans un passé pas si ancien, une civilisation européenne. Peut-être aussi le prophète de ce qui nous attend ici, et chez nos voisins. Peut-être, surtout, le romancier méditant un nouveau et très différent La Carte et le Territoire.

    La carte ? J’apprends, dans , qu’en Autriche, « un islamologue réputé a mis à jour et republié un site recensant les associations et les lieux de culte musulmans à travers le pays. Un document que beaucoup interprètent comme un acte de stigmatisation. » L’universitaire est un islamologue musulman modéré et soutenu par le gouvernement. Évidemment, il a été immédiatement montré du doigt par le Conseil musulman du pays, lâché par son université et tancé par le cardinal-archevêque de Vienne Christoph Schönborn. Tout le monde jouant parfaitement son rôle comme dans le Soumission de Michel Houellebecq.

    Le prochain roman de Houellebecq pourrait bien être européen. Et pascalien.

     

    Frédéric Sirgant

    Professeur d'Histoire

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • L'Afrique Réelle n°139 - Juillet 2021, par Bernard Lugan.

    Sommaire

    Actualité
    Algérie : une polémique illustrant la fracture existentielle du pays

    Dossier : Barkhane, une réussite militaire, un échec politique
    - La question du Mali 
    - Les erreurs françaises
    - Les deux guerres du Sahel
    - L’embrasement du Burkina Faso
    - Après avoir abandonné la Centrafrique, la France va-t-elle faire de même au Mali ?

    bernard lugan.jpgEditorial de Bernard Lugan

    La France en a l’habitude : ses Armées remportent des victoires que ses décideurs civils transforment systématiquement en défaites politiques. Ainsi en fut-il de l’Algérie, puis du Rwanda et aujourd'hui de la BSS où Emmanuel Macron a annoncé la fin de l’Opération Barkhane. 
    Depuis, la quasi-unanimité se fait dans les médias pour mettre en avant l’échec prétendu de cette opération militaire, ce qui est à la fois faux et mensonger.
     
    Dans une zone d’action vaste comme une partie de l’Europe dans laquelle ne furent au  maximum déployés que moins de 5000 hommes à la fois, la moitié en protection d’emprises ou d’axes de communication, avec des moyens réduits et parfois même obsolètes, Barkhane n’avait pas pour mission d’apporter une solution à des problématiques ethno-raciales millénaires. Elle a en revanche parfaitement rempli la triple mission qui lui avait été ordonné de mener : 
     
    1) Perturber les mouvements terroristes, limiter leur liberté d’action, empêcher leur coagulation, éliminer leurs chefs. A cet égard, les résultats du GTD (Groupement tactique désert) Altor du 2e REP dans la région des « Trois frontières », loin  des camps de base, furent remarquables.
     
    2) Rendre la plus hermétique possible la frontière entre la Libye et le Niger, afin d’éviter le réensemencement du jihadisme sahélien à partir du foyer libyen. 
     
    3) Empêcher la reformation d’unités jihadistes constituées.
     
    Assurer la paix n’était pas dans la mission de Barkhane. Etablir la sécurité passe en effet par la construction des Etats, des armées et des administrations, c’est-à-dire par la recolonisation… ce qui  n’est pas exactement dans « l’air du temps »…
     
    Au lieu de réfléchir à des solutions fondées sur le réel, les décideurs français n’ont eu qu’un seul remède à proposer, les élections. Or, ce système fondé sur le « one man, one vote » est d’abord une ethno-mathématique donnant automatiquement le pouvoir aux plus nombreux, en l’occurrence aux sédentaires Noirs sudistes, ce que les nomades ne peuvent accepter.
     
    Une furieuse polémique sur fond de question kabyle a éclaté en Algérie. Noureddine Aït Hamouda, ancien député du parti  berbère RCD (Rassemblement pour la Culture et la Démocratie) et fils du colonel Amirouche, chef emblématique du maquis kabyle de la willaya III, tué au combat le 29 mars 1959, a en effet qualifié de « traitres », entre autres, l’émir Abd el-Kader ainsi que les présidents Boumediene et Bouteflika. 
     
    En 2008, Nouredine Aït Hamouda avait déjà dénoncé les faux moujahidine légitimés par l’ONM (Office national des Moujahidine), 9/10e étant selon lui des imposteurs, ainsi que le chiffre de 1,5 million de morts causé par la guerre d’indépendance. Les œuvres vives du « Système » étant attaquées, sur plainte de l’ONM, Noureddine Aït Hamouda a été mis en prison. 
    Il va être de plus en plus difficile à un « Système » aux abois de cacher qu’il est l’héritier des auteurs du coup d’Etat qui, en 1962, renversa le GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne), évinçant les combattants de l’intérieur essentiellement Berbères pour instaurer le régime arabo-musulman du FLN (voir à ce sujet mon livre Algérie, l’histoire à l’endroit.)
     
  • Bac : place à la « discriminocratie » positive, par Pierre Mylestin.

    Par rapport à « L’École des fans », le gros avantage du , c’est qu’au bac, on peut participer deux fois ; dans les deux cas, à la fin, tout – ou presque – gagne quand même. Plus de 90 % de réussite, pour ce cru 2021.  Une fois de plus, les surdoués passent le bac, et après les variants Covid, sur les plateaux, les experts prédisent une pandémie de variants génies : des Albert, des Léonard, des Louis à la pelle, et une curie de Marie.

    7.jpegPourtant, les de philo redoutaient que l’épreuve épistémologique ne soit pas du meilleur cru – intuition tristement confirmée par les faits. Cette année (Covid oblige), l’obtention du précieux sésame philosophal dépendait de la meilleure note obtenue entre l’épreuve officielle et celle du contrôle continu. Mais holà ! pas à n’importe quel prix, on ne badine pas avec la crédibilité de l’école républicaine ; la condition ferme et inconditionnelle était que le futur lauréat ait rendu sa copie. La circulaire ministérielle ne précisait pourtant pas si c’était de la main droite ou de la main gauche. Mais une chose est certaine : les ambidextres étaient, sur le coup, le jour de l’épreuve, plutôt sereins. Pour paraphraser un Alfred célèbre, « Qu’importe le baratin, pourvu qu’on ait le papier » : recette de tartiflette, de tajine vegan, les derniers alexandrins de Youssoupha, la liste des courses, qu’importe la recette, pourvu qu’on ait la marmite ; Alfred, encore.

    Du coup, vu l’enjeu, beaucoup de copies ont été rédigées assez rapidement et de nombreux témoignages faisaient état du départ précipité de nombre de candidats bien avant la fin de l’épreuve. Que les élèves eussent été assez peu motivés par une épreuve qui n’en était pas une, on peut aisément le comprendre. Selon les profs, les copies étaient « de qualité très médiocre avec un niveau syntaxique et orthographique très bas », « des dissertations qui n’en étaient pas, des copies très courtes, du bavardage non philosophique, un manque de profondeur, une culture académique inexistante ». Pis : les moyennes étaient plus basses qu’à l’accoutumée. Historique! Le progrès en marche, le bac, enfin niveau bac à sable : probablement la première fois dans son , qu’une épreuve littéraire se mue en épreuve de physique quantique : là, on a vraisemblablement atteint le zéro absolu ; Celsius, Fahrenheit et Kelvin s’arrachent les cheveux et, sans transition, c’est le degré Blanquer zéro qui devient la norme, sur le fond et la forme. Après le jouir, le bac sans entraves se pérennise ; encore et toujours ce maudit mois de mai 68. Après l’enfant roi, l’enfant con ?

    Les « commissions d’harmonisation »d es notes n’ont d’ailleurs guère été faciles. De la copie rédigée en morse à une autre en basque et, qui sait, peut-être même dans quelque quartier interdit, l’une ou l’autre copie écrite de droite à gauche, allez savoir. Tout y passe et, vaille que vaille, tout doit passer. Au-delà du désastre ponctuel de l’épreuve s’en profile un autre à plus long terme, bien plus tragique. La bulle du nivellement abyssal de l’école de la République égalitaire qui va nous exploser à la figure, qui n’arrête pas de dégringoler dans les classements internationaux, PISA et autres, et qui participe fièrement à la fabrique du crétin républicain par « baccalauricide » interposé.

    Tout un pan d’une génération qui ignore les bienfaits de l’effort, le plaisir du savoir ; sus à la méritocratie stigmatisante, le progrès diversitaire fait place à la discriminocratie positive : chances égales et émancipation sociale pour tous, obligé, pas le choix. Richard Millet, dans ses Arguments d’un désespoir contemporain, parle de « la de l’amour de la langue ». On y rajouterait la crise intergénérationnelle de l’amour de l’effort et des connaissances : peut-on transmettre ce que l’école de la République n’a pas tôt inculqué ?

    Et cette école ,enfin, ne reflète-t-elle pas, somme toute, l’image de ce régime narcissique où la vacance intellectuelle de cellezéceux censés nous gouverner traduit à elle seule l’abîme dans lequel se morfond notre pays, où tout a été galvaudé, en ce y compris, et peut-être surtout, la fonction suprême de l’État.

     

    Pierre Mylestin

    Médecin

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Loi de bioéthique : comment en est-on arrivé là ?, par Marie-Hélène Verdier.

    Il existe bien un droit à l’enfant que l’on pourra se procurer sans le concevoir. Objet d’un contrat entre adultes, il aura deux mères et il sera orphelin de père. Le Président est satisfait : il tient sa « promesse » ou son scalp.

    7.pngIl y avait « la Chambre introuvable » : ce qu’on découvrait, hier, c’est une Chambre si pauvre en arguments, en éloquence, si inhumaine, qu’il fallut de l’endurance pour écouter jusqu’au bout les orateurs débiter leur hymne au progrès. Pour ce texte « équilibré, ambitieux, responsable », ni M. Touraine ni ni le garde des Sceaux n’étaient là. Mais on a fait, hier soir, « de très belles choses » sur l’enfant sans l’enfant : une filiation simplifiée. Pendant quatre ans, j’aurai vu ce qu’est une idéologie : la fenêtre d’Overton ouverte peu à peu, le peuple qui consent, le politique qui tranche. Après 2.000 ans d’, en être là.

    On retrouvait dans ces discours « les éléments de langage » familiers à la novlangue pour « accompagner la société qui évolue ». C’est à Mme Coralie Dubost que revient la palme des poncifs, quand elle présenta une loi d’un «  humaniste qui fait échapper à la pesanteur du destin ». Bon Dieu ! avait-on envie de dire. Ce progressisme mettait l’accent sur « l’accueil de l’enfant » et sur le processus original de faire filiation comme ça, à la française, en « donnant une chance à l’amour. » Quel cynisme, pour ne pas dire culot ! On reconnaissait là les propos de M. Touraine sur « l’éthique à la française. » 

    En écoutant ces discours stéréotypés déroulant, ad nauseam, l’idéologie du progrès qui nie l’enfant — notre frère humain, fragile —, je pensais à cette pièce que l’on ne joue plus, Rhinocéros, de Ionesco, où tous les hommes, abdiquant leur humanité pour une idéologie, deviennent tous rhinocéros et trouvent beaux les monstres qu’ils sont devenus. Je pensais également à la pièce de Giraudoux : Électre, quand Électre dit à Oreste : « J’aime tout ce qui, dans ma naissance, revient à mon père… J’aime… comme il s’est couché, comme tout d’un coup, pour m’engendrer, il est sorti de ses pensées et de son corps même… »

    Car, enfin, un enfant naît d’un homme et d’une femme. Un article du Figaro annonce une pénurie de sperme – dont le prix augmente déjà à la pompe -, des files d’attente et un coupe-file, des embouteillages au guichet. Bientôt la GPA. Jamais une loi n’a été votée dans le complet du Sénat et de la Chambre. Comment est-on arrivé là ?

    La loi a 15 jours pour être promulguée. Le Conseil constitutionnel dira qu’il n’y a rien de contraire à la ? Une question se pose, en revanche, sérieuse, comme l’a fait remarquer une députée : que vient faire un article de loi sociétale dans une ?

    Si le Président Macron respectait notre devise républicaine, il ne ferait pas des enfants orphelins. S’il était fort, il ne passerait pas en force : la est en morceaux. Saluons la belle intervention d’. Mais la question demeure, lancinante. Comment en est-on arrivé là ?

     

    Marie-Hélène Verdier

    Agrégée de Lettres Classiques
  • En Afghanistan, les islamistes se rapprochent de la victoire, par Antoine de Lacoste.

    S’il y a un point sur lequel Donald et Joe Biden sont d’accord, c’est bien sur le fait d’abandonner leur allié afghan et de laisser le champ libre aux talibans. Ce nom exotique ne doit pas faire illusion : les talibans sont des islamistes purs et durs et une chape de plomb va probablement s’abattre à nouveau sur ce malheureux pays. 

    antoine de lacoste.jpgLe nom d’ « ultras- » revient trop souvent dans la presse française pour qualifier les talibans : cela relève de la pure et simple.

    Le processus d’abandon, engagé sous Donald Trump qui fit libérer de nombreux prisonniers talibans sans aucune contrepartie, s’est accéléré avec Biden qui a fixé au 11 septembre le départ du dernier soldat américain.

    La grande base de Bagram a déjà été évacuée et il n’y a plus guère que l’aéroport de Kaboul à être encore sous protection américaine. Cela devrait cesser d’ici peu. Après, l’ afghane sera seule face aux islamistes. Ces derniers ont déjà lancé plusieurs offensives dans le nord, montrant par là leur totale détermination à reprendre le contrôle du pays qu’ils avaient perdu après le 11 septembre 2001 et l’invasion américaine organisée en représailles des attentats.

    Plusieurs districts ont ainsi été facilement reconquis aux dépens de l’armée afghane qui a souvent fui sans combattre. Ce n’est pas nécessairement par lâcheté ou compromission, les choses sont plus complexes. Car l’armement dont disposent les soldats est souvent pitoyable avec des munitions inadaptées ou insuffisantes, la stratégie militaire est sommaire et la corruption endémique. Certains se sont battus courageusement mais ordre leur a été donné d’évacuer des postes ruraux intenables pour tenter la défense des grandes villes.

    Pourquoi pas. Mais tout de même, on se demande ce qu’ont organisé les Américains après vingt ans d’occupation et mille milliards de dollars dépensés. Ce chiffre, devenu symbolique aux Etats-Unis, exaspère les membres du Congrès dont beaucoup militent pour cesser toute aide financière à l’. C’est le syndrome de la guerre du Viet-Nam qui se renouvelle : les Américains, non contents d’avoir abandonné leur allié, ont ensuite cessé toute aide, militaire ou financière, précipitant sa défaite. Car en face, l’Union soviétique était toujours là pour ravitailler son allié. Saïgon est tombé deux ans après le départ américain une longue nuit meurtrière a commencé pour les malheureux vietnamiens et elle n’est toujours pas achevée.

    Les islamistes ont remplacé les communistes mais l’histoire est la même. Car derrière les talibans, il y a toujours le Pakistan, très actif dans son soutien aux talibans. Les Etats-Unis, désireux de pas se fâcher avec ce pays pour des raisons géopolitiques qui se défendent, a tout de même choisi de ne pas choisir, laissant les services secrets pakistanais organiser patiemment la reconquête du pays par le biais des talibans, sans cesse bombardés par l’aviation américaine. Au royaume de l’absurde, l’opération afghane tiendra une bonne place dans la stratégie américaine.

    L’inquiétude commence à croître dans les grandes villes et des règlements de compte se sont déjà produits. Une probable grande vague d’émigration aura lieu en cas de succès taliban, et certaines ambassades fermeront courageusement leurs portes.

    Qu’est-ce qui pourrait empêcher la victoire islamiste annoncée ? Un sursaut de l’armée afghane puisqu’aucune aide ne viendra de l’extérieur. Mais on l’a compris, il ne saurait être que provisoire car le temps joue en faveur des islamistes. Cela rappelle le propos d’un chef taliban tenus à un général américain et restés célèbres : « vous avez une montre mais nous, nous avons le temps ».

    Décidemment la politique extérieure américaine depuis trente ans n’est qu’un champ de ruines.

     

    Antoine de Lacoste

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    1. "Passe sanitaire", obligation vaccinale... enfin, du bon sens : le grand bon sens du Docteur Gérald Kierzek... Ces six minutes d'air pur et frais, cela nous change de la dictature odieuse et insensée des incompétents qui nous gouvernent.

    Même pas "bons à rien" mais "mauvais à tout", comme disait Pagnol !

     

     

    2. François ? Un Pape de guerre civile, donc un mauvais Pape. Sans régler définitivement le problème "au fond", le bon Pape Benoît XVI avait, au moins, versé du baume sur la plaie et commencé à permettre un apaisement des tensions et conflits avec son Décret Summorum pontificum. C'était une voie de paix, de conciliation, d'atténuement des oppositions... François préfère déclarer la guerre à ses propres troupes. L'Histoire le jugera; pour nous, c'est déjà fait : pouce baissé ! Et, puisqu'on dit - et sait - partout que ce Pape n'aime pas la France, qu'il se rassure : nous non plus, qui le reconnaissons pourtant pour ce qu'il est, nous ne l'aimons pas !... 

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    2 BIS. Deux réactions à cette mauvaise action, marquée du sceau de la méchanceté, bien loin de la prière de ce François d'Assise dont, soi disant, le Pape se sent proche ("Là où il y a la discorde, que je mette l'union... Là où il y a la guerre, que je mette la paix...") :

    • celle de Laurent Dandrieu : "Une pensée émue et douloureuse pour Benoît XVI qui, avec le motu proprio Traditionis Custodes, aura connu cette épreuve de voir son héritage piétiné de son vivant par son successeur, et qui ne peut que se taire. Pensée aussi pour le @Card_R_Sarah"

    • celle de Jean Sévillia, qui se contente d'un laconique "16 juillet 2021, Traditionis Custodes. #TraditionisCustodes", qu'il fait suivre d'un écran noir...

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    .

    4. Dupond-Moretti, mis en examen, est toujours au Gouvernement. Et même Jean Castex dit qu'il lui maintient sa confiance. Pourtant, il y en a un qui pense qu'un ministre mis en examen doit démissionner. Attendez, qui est-ce déjà ?... Comment s'appelle-t-il ?.... Ah, oui ! Ça y est, on s'en rappelle ! Il n'est pas très connu, c'est un obscur du Ministère des Finances, et son nom ne vous dira sûrement pas grand chose : il s'agit d'un certain... Emmanuel Macron ! :

    https://twitter.com/jfpoisson78/status/1416119192059715585?s=20

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    5. Du côté des donneurs de leçons de moraline à deux balles, ça continue : on prêche, on "dit" le bien et le mal, on tranche souverainement sur tout (et, surtout, on tranche, comme dirait Coluche !), on exclut, on méprise, on insulte... mais, si on y regarde d'un peu plus près, la réalité des donneurs/donneuses de leçon est souvent fort peu reluisante !... :

    https://www.valeursactuelles.com/politique/affaire-esther-benbassa-les-anciens-collaborateurs-de-la-senatrice-eelv-confirment-un-harcelement-au-travail-systematique-et-brutal/

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    6. Obligation vaccinale ? DÉFENDONS-NOUS ! ORGANISONS LA RIPOSTE ! 

    Dans Figaro Vox, l'avocat Benoît Sévillia étudie la question : "L'obligation vaccinale est-elle contraire au droit du travail ?"

    https://www.lefigaro.fr/vox/societe/passe-sanitaire-l-obligation-vaccinale-est-elle-contraire-au-droit-du-travail-20210716

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    7. C'est dans Front populaire, et, à lafautearousseau, on aime beaucoup ! :

     12/07 : Annonce par Macron de mesures sanitaires renforcées.
    14/07 : le préfet Lallement promu commandeur de la Légion d'honneur... Le signe qu'en Macronie, gouverner c'est d'abord réprimer ?

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    8. Et pour terminer cette série d'aujourd'hui avec le sourire : on n'est pas toujours très "Canard", mais, de temps en temps, il faut bien admettre qu' "ils" font assez fort ! :

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    À DEMAIN !

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  • L'ère des soulèvements, de Michel Maffesoli, par Yves Floucat.

    J'ai déjà eu l'occasion de signaler ici l'importance majeure de deux ouvrages récemment parus. Celui de Patrick Buisson, "La fin d'un monde. Une histoire de la révolution petite-bourgeoise" (Albin Michel), est un véritable monument (dont il n'est pourtant qu'un premier volume).

    Malgré quelques réserves que l'on doit faire, à mon avis, sur son analyse du dernier Concile qu'il confond par trop avec le Concile parallèle (mais hélas!, selon Jacques Maritain comme selon le P. de Lubac, c'est jusqu'à l'apostasie que ce concile des media nous a conduits), Patrick Buisson est d'une grande lucidité sur l'évolution du monde contemporain et on aurait tort de se priver de sa profonde analyse sur les ravages du sécularisme et "la trahison des clercs".
    Le livre d'Henri Quantin, ""L'Église des pédophiles. Raisons et déraisons d'un procès sans fin" (Cerf) est le meilleur ouvrage que j'ai lu sur la douloureuse et complexe question de la pédocriminalité, parce qu'il reprend tout par le haut. Il montre comment les violences sexuelles commises par le personnel de l'Église qu'il dénonce avec force au nom d'une justice que ne saurait effacer la miséricorde, ont donné lieu à un véritable procès contre l'Église victime de déductions hâtives alors que, si l'Épouse du Christ est sans péché, elle n'est pas sans pécheur. Bernanos et Maritain sont convoqués pour souligner où se situe le coeur du christianisme : la personne de l'Église immaculée livrée par Dieu à un personnel indigne, parce que le Verbe incarné, prenant le risque de faire entrer l'éternité dans le temps, s'est offert sur la Croix aux hommes pécheurs.
    Je voudrais vous recommander aujourd'hui de lire de toute urgence le livre de Michel Maffesoli "L'Ère des soulèvements. Émeutes et confinements. Les derniers soubresauts de la modernité" (Cerf). L'auteur dénonce d'une manière implacable et juste ce qu'il appelle le "totalitarisme doux" qui est en train de s'installer dans nos sociétés dites démocratiques et qui soulève la révolte légitime (révolte qui, à ses yeux, ne fait que commencer) de tous ceux qui n'entendent pas se plier à l'instrumentalisation d'une crise sanitaire pour que triomphe la peur et la "servitude volontaire" (La Boétie) qui en est la tragique conséquence.
    Voici la présentation de ce livre qui constitue la quatrième de couverture :
    "Trente ans après son mythique Temps des tribus, le grand sociologue de l'imaginaire lance une nouvelle annonce prophétique. Reprenant un à un les récents séismes qui ont ébranlé nos représentations, il montre comment l'avènement d'un totalitarisme doux marque, par réaction, l'Ère des révoltes. Un essai indispensable pour comprendre ce que sera notre monde demain.
    Dès les années 1980, Michel Maffesoli se fait l'observateur averti et implacable des temps postmodernes. Il annonce un effondrement social porteur d'un paradoxal retour des tribus, ce que prouveront les décennies suivantes. Il pronostique également que, profitant de la fin des idéologies, les élites au pouvoir entendent instaurer un ordre nouveau qu'il qualifie de totalitarisme doux. Ce que démontre l'actualité récente.
    De l'éruption des gilets jaunes devenus un phénomène international à la contestation globale de la gestion de la pandémie, des grèves émeutières pour contrecarrer le libéralisme mondialisé à la vague d'émotion planétaire suscitée par l'incendie de Notre-Dame, le sociologue du quotidien et de l'imaginaire traque, de son oeil inégalé, le changement de paradigme que nous vivons.
    Le règne de la rationalité, de la technicité et de l'individualité agonise convulsivement sous nos yeux. Pour le meilleur et pour le pire, l'ère des révoltes a commencé et ne cessera pas avant longtemps.
    Cet essai flamboyant dit pourquoi et comment le peuple a raison de se rebeller. "
     
  • Afghanistan: la fin d'une illusion, par Mathieu Bock-Côté.

    Photo AFP
    Le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid.
     

    Les images sont choquantes, le monde est terrifié : les talibans viennent de reprendre le contrôle de Kaboul et par là, de l’Afghanistan. 

    La guerre engagée dans les suites du 11 septembre 2001 se termine par un fiasco, au moment de commémorer ces attentats qui ont changé le visage de la planète. Le symbole est très fort. Les États-Unis sont humiliés, et le monde occidental l’est aussi.

    5.jpgOn peut déjà en tirer une leçon : les interventions occidentales qui prétendent imposer et construire la démocratie dans des pays n’ayant rien à voir avec l’histoire et la réalité de notre civilisation sont vouées à l’échec.

     

     
    Écoutez Les idées mènent le monde, une série balado qui cherche a éclairer, à travers le travail des intellectuels, les grands enjeux de sociétés.

     

    Illusion

    Lorsqu’elle s’impose de haut, sans s’enraciner dans un contexte, un espace national et un bagage civilisationnel, elle peut disloquer un pays qui aurait besoin d’un autre régime pour se consolider et éviter les guerres en chaîne.  

    On le savait déjà depuis la guerre d’Irak en 2003. On a eu l’occasion de le confirmer en 2011 à la suite de l’intervention en Libye. Mais l’Afghanistan représentait l’ultime expression de cette illusion, de ce fantasme. 

    Cela ne voulait pas dire qu’il ne fallait pas intervenir en Afghanistan, mais il fallait le faire pour des raisons stratégiques précises, pour une brève durée, sans se faire croire qu’on allait implanter dans ce pays les codes et les références de la civilisation occidentale. Les pays occidentaux s’étaient enlisés dans ce pays archaïque et tribal.

    C’est une certaine idée de l’imperium américain, remontant à la Première Guerre mondiale et à Woodrow Wilson, qui se décompose sous nos yeux. 

    La superpuissance qui se croyait toujours engagée dans une croisade démocratique mondiale se voit encore une fois défaite. Elle s’enfonce dans l’humiliation en réclamant désormais un talibanisme inclusif !

    L’humanité n’est pas une pâte à modeler. Elle est plurielle, diverse et conflictuelle. Les peuples ne sont pas faits pour vivre sous une seule souveraineté. Certaines différences culturelles sont insurmontables. Résumons-le simplement : l’Occident n’a pas vocation à s’installer en terre d’islam, et l’islam n’a pas vocation à s’implanter en Occident.

    Plusieurs Afghans veulent fuir le nouveau régime. On les comprend. Le talibanisme est totalitaire.

    Il nous faut pourtant résister à la tentation de voir là une réédition des boat people. Avec raison, Emmanuel Macron a appelé les Européens à la plus grande prudence devant la vague migratoire à venir. 

    Talibans

    S’il est naturel de sauver ceux qui ont participé à l’effort de guerre, on ne saurait étendre au-delà cette politique d’accueil. 

    Nos sociétés voient déjà le fantasme de la diversité heureuse virer à la catastrophe et les Afghans qui fuient le régime taliban, quoi qu’en dise une certaine propagande sentimentale, ne sont pas pour autant des Occidentaux comme d’autres, à la recherche d’une nouvelle maison où vivre leurs droits démocratiques. Ils arriveraient avec un bagage culturel radicalement incompatible avec le nôtre.

    Le droit d’asile n’a pas à se transformer en absolu en se retournant contre les sociétés qui le reconnaissent. Il suffit de se rappeler la vague syrienne de 2015 pour s’en convaincre.

    Source : https://www.journaldemontreal.com/

     

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie...

    1. Une écoute objective des propos d'Emmanuel Macron sur Brut ne peut qu'amener à cette conclusion : le semble-Président a "couru après" ce qu'il croit être "l'électorat jeune", qu'il a cru pouvoir appâter avec un à-plat-ventrisme qui ne le servira pas. Bien au contraire.

    En flattant à tout-va et à tout prix, croyant amadouer, il ne récoltera que de l'indifférence, au mieux, du mépris et un renforcement de la radicalisation, au pire. Pourquoi des "jeunes" en marge se mettraient-ils à vouloir s'assimiler, d'un coup, si le premier personnage de l'État s'aplatit devant eux ? Un seul exemple : "Quand votre famille parle l’arabe, c’est une chance pour la France"  a-t-il dit. Pourquoi les "arabes" (puisque le semble-Président les appelle ainsi !) apprendraient-ils donc à lire, écrire et parler correctement français ?
     
    "300 à 500 noms" de personnalités noires ou arabes dans l'espace public, dressant une statue ici, donnant un nom de Place ou de Rue là... Mais nous sommes en France, pas dans un pays arabo-musulman : ce sont les savants, écrivains, artistes, héros nationaux qui doivent être offerts à l'admiration des passants. Et si Macron, Chef du Système qui nous tue, veut réparer des injustices, qu'il commence donc par reconnaître le Génocide vendéen, et donner à des Places et des Rues, à des Écoles et des Collèges etc... des noms de grands Français catholiques et royalistes, hostiles au Système : ils manquent vraiment beaucoup, dans notre espace public !   
     
    3. N'importe quoi, et dérive indigéniste : À Sciences-Po, des étudiants veulent créer un cours sur l'intersectionnalité raciale ! Sur Instagram, un collectif baptisé "BeingBlackatSciencesPo" (!) s'est en effet fixé comme objectif de permettre "aux étudiants noirs" de débattre en toute sécurité. Mais qu'est-ce qu'ils ont tous, ces soi-disant anti-racistes, à ne raisonner qu'en terme de "blancs" ou de "noir" ? Ils font bien pire que créer du racisme, ils vivent quotidiennement dans un monde "racisé", comme ils disent !...

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    4. Simple rappel : En entreprise, en application des dispositions notamment de l’article L.1132-1 du code du travail, toute considération sur l’employé liée à son origine ou couleur de peau (y compris pour une promotion) est prohibée et peut valoir à l’employeur des poursuites pénales. À bon entendeur, Macron et collectif "BeingBlackatSciencesPo", salut !
     
    5. Excellente, la réaction de Michel de Jaeghere aux lamentables propos de Macron, sur Brut : "Curieux que dans l'esprit du chef de l'État, la mémoire des harkis, celle des pieds noirs et celle des anciens combattants passent après celle des enfants des anciens du FLN, seuls considérés comme des "chances pour la France". @EmmanuelMacron devrait lire le @Figaro_Histoire.
     

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    6. Et, en plus, elle est MAGNIFIQUE : la crèche de #Béziers est ouverte au public en mairie ! Grand bravo à Robert Ménard, défenseur de notre culture et de nos traditions !

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  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie..

    1. Scandaleuse décision manifestement anti-chrétienne du Pays légal en Bourgogne : les socialistes préfèrent une fondation qui veut transformer un joyau cistercien en hôtel de luxe à une congrégation religieuse qui en offrait un meilleur prix; la gauche privatise un lieu ouvert à tous au bénéfice de gens fortunés, et lèse au passage l’Etat. Ce Système veut éradiquer et exterminer tout ce qui "fait" la France : notre combat politique vise à l'éradiquer et l'exterminer, lui !

    https://www.lyonne.fr/auxerre-89000/actualites/domaine-de-l-abbaye-de-pontigny-la-region-vote-la-vente-a-la-fondation-schneider-qui-doit-desormais-trouver-un-partenaire-hotelier_13890436/

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    1 BIS. : La Fraternité Saint Pierre offrait davantage (300.000 euros de plus), mais le Conseil régional préfère une fabrique d'huiles essentielles… Pourquoi ? Par pure haine du catholicisme, qui a fait la France; parce que ce Système est révolutionnaire, et qu'il veut "du passé faire table rase"; c'est de lui qu'il faut faire "table rase", si l'on veut sauver et "continuer" la France, l'aventure France...

    https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/abbaye-de-pontigny-le-conseil-regional-valide-le-projet-de-la-fondation-schneider-1607689699

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    3. Fraudes innombrables à la Sécurité Sociale : Charles Prats a raison, il faut aller chercher l'argent dans la poche des fraudeurs, pas dans celle des contribuables !

    https://www.lefigaro.fr/vox/economie/securite-sociale-il-faut-aller-chercher-l-argent-dans-la-poche-des-fraudeurs-plutot-que-dans-celle-des-contribuables-20201008

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    4. Les mêmes qui n'hésitent pas à souhaiter un bon Ramadan ou à participer à n'importe quelle cérémonie islamique s'étranglent devant la crèche de Béziers ! Raison de plus pour appuyer avec encore plus d'énergie l'heureuse initiative de Robert Ménard, qui a installé la crèche dans sa Mairie, et tous ceux qui ont fait la même chose partout en France !...

    VIVENT NOS TRADITIONS, ET QUE LEUR MAUVAISE FOI ET LEUR MAUVAIS ESPRIT ÉTOUFFENT LES LAÏCARDS DE LA LIBRE PENSÉE, DE LFI, DU PS ET DU PC (DU MOINS, CE QU'IL EN RESTE !...) 

    https://www.20minutes.fr/societe/2928879-20201210-noel-beziers-creche-robert-menard-provoque-indignation-associations-elus-gauche

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    5. Par contre, pour ce qui est de l'horrible crèche de la Place Saint Pierre, à Rome (restons polis, en nous contentant d' "horrible"...), entièrement d'accord avec Gibert Collard : 

     
    La nouvelle crèche de la place Saint Pierre est troublante : on ne sait pas si les santons sont des totems païens ou bien des playmobils géants ! Tout fout le camp, même la tradition ancestrale de la crèche au Vatican !

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    6. La pauvreté augmente en France mais, avec un coût salarial considérable de 185 millions d'euros, le gouvernement Castex est le plus cher de la Vème République ! C'est René Dosières qui le dit, et il est Député de l'Aisne et spécialiste des questions budgétaires des différentes présidences françaises sous la Vème République : "Aux 34 ministres (dont 15 secrétaires d’Etat) de 2019, ont succédé 43 ministres (dont 13 secrétaires d’Etat) ce qui, dans l’histoire de la Vème République le met au troisième rang des gouvernements, derrière ceux de Rocard (49 ministres en 1988) et Cresson (45 en 1991) à égalité avec ceux de Mauroy2 (en 1981) et Raffarin3 (en 2004)" !

    https://lecourrier-du-soir.com/avec-un-cout-salarial-de-185-millions-deuros-le-gouvernement-castex-est-le-plus-cher-de-la-veme-republique/

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    7. Entièrement d'accord avec Jean Messiha, à propos du Time qui désigne Assa Traoré comme "gardienne de l'année"  :  "Désigner "gardienne de l’année 2020" une passionaria d’une famille de délinquants multi-condamnés vomissant sa haine sur la France, il fallait oser. Si Time voulait être cohérent, il devrait désigner Samuel Paty comme "mauvais Blanc de l’année" !

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    8. Et pour finir, comme le plus souvent possible, sur une touche d'humour (les temps sont si durs !) : dormez tranquilles, braves gens, on est bien "administrés" !!!!!

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  • Les anti-passe sanitaire sont-ils si minoritaires que ça ?, par Frédéric Sirgant.

    C’est entendu : si les anti-passe sanitaire ne sont pas tous des antisémites ou des bas de plafond, une chose est certaine, ils sont minoritaires, et même très minoritaires. l’a dit. Olivier Véran aussi. Donc, c’est vrai. Et c’est même certifié par la caution d’éminents intellectuels.

    7.jpegLe sociologue Gérald Bronner, par exemple, dans le JDD : « Les manifestants contre le passe sanitaire sont une minorité dans notre pays. La majorité des Français approuve ce dispositif. Et dans la partie de la population qui n’approuve pas, il n’y a qu’une petite minorité qui va manifester ; et au sein de cette minorité, une minorité encore est anti- et conspirationniste. Pourtant, on leur donne une visibilité maximale. C’est la tyrannie des minorités de faire passer de la visibilité pour de la représentativité. Ils existent mais ils sont si bruyants qu’on a tendance à croire qu’ils sont représentatifs. » On appréciera le raisonnement : minorité d’une minorité d’une minorité. La sociologie façon poupée russe. On appréciera aussi l’analyse sur la tyrannie des minorités. Utilisable pour (contre ?) d’autres minorités visibles ? Et très bruyantes ? Pas certain qu’on entende alors M. Bronner.

    Mais revenons à nos anti-passe dont la partie émergée sont ces 200.000-400.000 manifestants des samedis d’août 2021. Deux questions agitent ceux qui, une fois encore, n’ont pas vu venir la vague . Qui ? Et combien ? « Qui ? » est devenu une question risquée. Mais quand il s’agit de savoir qui se cache derrière ces anti, elle ne gêne plus personne. Et nous sommes à peu près tous d’accord avec Nicolas Gauthier : un improbable mélange d’, de nationalistes, de libéraux, de LFI et de . Ce qui les unit ? L’anti-macronisme et une même défiance vis-à-vis des élites. On y trouve aussi des familles inquiètes, des gens n’ayant jamais manifesté. Tous unis derrière un mot magique que l’on pensait bien rangé au fronton des mairies : « liberté ». Mot d’ordre qu’exécute sèchement notre sociologue : « Mais c’est une absurdité. Il est évident que la proposition du passe sanitaire est moins liberticide que l’obligation vaccinale. Le plus liberticide, c’est la présence du virus, les couvre-feux, les confinements. Le passe sanitaire est une étape intermédiaire douloureuse mais obligatoire. » On ne voit plus trop où est la sociologie, là-dedans. Mais passons.

    Pour le « combien », la question a été réglée, elle aussi. Minoritaires, nous assure-t-on. Du ministre au sociologue. Le tout validé par un IFOP pour le JDD : 50 % contre, 34 % pour. Effectivement, si en plus on se dit que dans ces 34 % il y a la carpe et le lapin, on peut dormir tranquille à l’Élysée.

    Mais le même sondage permet de relativiser fortement cette vision d’anti-passe minoritaires. En effet, il révèle aussi qu’à la question « Le passe sanitaire va créer deux catégories de citoyen », les Français répondent « oui » à… 68 % ! À « Il y a d’autres moyens de lutter contre l’épidémie que le passe sanitaire » : « oui » à 57 %. « Chacun est responsable de sa propre et le gouvernement n’a pas à imposer d’obligation dans ce domaine » : 56 %. « Le gouvernement complique inutilement la vie quotidienne des Français » : 53 %. « Le passe sanitaire est une atteinte aux libertés » : 53 %. Et même sur « Les mesures du gouvernement sont dangereuses car elles poussent à utiliser un sur lequel on manque de recul » : 50 %.

    Il y a donc bien des façons de rendre minoritaire un mouvement dont les idées essentielles sont, selon ce sondage, majoritaires. Tricher sur les chiffres des manifestants. Et ne pas regarder les réponses qui vous dérangent. Cela doit s’appeler un biais cognitif, ce truc dont Gérald Bronner est spécialiste. Les majorités que l’on ne saurait voir se cachent parfois dans les détails des .

    Mais la contradiction de l’opinion révélée par ce sondage entre une hostilité globale vis-à-vis du mouvement et une approbation majoritaire des grandes thèses qu’il défend s’explique peut-être, une fois encore, par son manque d’incarnation, de débouché , de véritable leader. Une perspective difficile à envisager, vu son caractère hétéroclite et son dénominateur commun centré sur la défiance. Il n’empêche : à quelques mois de la présidentielle, les principes forts qu’il défend peuvent très bien alimenter un véritable programme. De rupture, évidemment.

     

    Frédéric Sirgant

    Professeur d'Histoire

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Sur le blog ami du Courrier Royal : conférence à Versailles : «L'exécution du Roi, 21 janvier 1793».

    La société des amis du Château de Versailles propose mercredi 29 septembre à 18h30 au château de Versailles, une conférence exceptionnelle intitulée  « L’exécution du Roi, 21 janvier 1793 », par Jean-Clément Martin, professeur émérite de l’université Paris 1-Panthéon-Sorbonne, ancien directeur de l’Institut d’histoire de la Révolution française.

    Le 21 janvier 1793, à Paris, Louis XVI est guillotiné publiquement. L’événement est considérable par sa radicalité. Henri III et Henri IV avaient été assassinés ; Louis XVI est exécuté au terme d’un jugement rendu au nom de la nation et de la République. La Révolution est victorieuse. Elle s’était réalisée peu à peu depuis 1789, quand le roi avait dû réunir les États généraux. D’affrontements en crises, elle s’était affirmée contre le monarque jusqu’à le chasser du trône le 10 août. Le 21 janvier marque une nouvelle ère pour le pays, ainsi que pour les pays européens : ce qui s’accomplit ce jour-là se veut exemplaire pour les peuples désireux de se libérer des princes et des rois. Conséquence inattendue, la guerre se généralise à tout le continent.

    La détermination nécessaire pour en arriver là explique le titre de ce livre : outre le fait que le mot « exécution » désigne une peine capitale appliquée après sentence d’un tribunal et évoque une destruction délibérée, il désigne plus largement une opération effectuée en appliquant des règles et des procédures, réalisée au terme d’un projet mûri.

    Pendant plusieurs mois, en effet, les Français hésitèrent à fixer le sort du souverain déchu et se déchirèrent d’abord pour définir les modalités du procès, ensuite pour savoir s’ils allaient le tuer. L’exécution légale a été un choix extrêmement difficile à faire, qui a laissé plus de traces mémorielles que l’acte lui-même. C’est pourquoi, l’ouvrage s’intéresse plus aux querelles et aux rapports de forces entre groupes révolutionnaires, qu’à l’examen de la responsabilité du roi et à sa personnalité. À côté du destin tragique de Louis XVI et de la rupture du lien du pays avec la monarchie en janvier 1793, la France se cherche entre Révolution et République dans ces mois d’automne-hiver 1792-1793 : c’est là que se trouve le cœur du livre.

    Séance de vente-dédicace à l’issue de la conférence

    18h15 : accueil pour les personnes en présentiel

    18h30 : accueil des participants en visioconférence sur Zoom et début de la conférence


     

    Participation 10 € , NON-ADHÉRENTS 12 €
    Date(s)
      • mercredi 29 septembre à 18 H 15  
        S’inscrire
        − 18 places disponibles
      • mercredi 29 septembre à 18 H 30  
        S’inscrire
        − 54 places disponibles
    Accès

    18h15 : accueil pour les personnes en présentiel – Appartement des Amis – Aile des Ministres Nord (dernier perron avant la Chapelle Royale)

    18h30 : accueil des participants en visioconférence sur Zoom et début de la conférence

    Possibilité d’inscrire une personne non-membre

    Gratuit pour les Jeunes Amis et les Jeunes Ambassadeurs !
    inscription par mail : activites@amisdeversailles.com

    Quelques places sont proposées en visioconférence dans le pass Culture

    Pour les personnes ayant choisi le format visioconférence, le lien de connexion leur sera adressé par mail quelques jours avant l’événement.