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  • Audrey Pulvar : la pasionaria de la pensée indigéniste, décoloniale et racialiste ?, par Philippe Kerlouan.

    Veut-elle faire le buzz pour gagner en notoriété ? Ou s’attirer les bonnes grâces des Français d’origine immigrée ? Est-elle, tout simplement, sotte ? Quoi qu’il en soit, , adjointe d’Anne Hidalgo et candidate à la présidence de la région Île-de-, a réussi à faire parler d’elle.

    9.jpegInterrogée par sur les réunions racialement non mixtes, interdites aux Blancs, elle a répondu : « S’il se trouve que vient à cet atelier une femme blanche, un homme blanc, il n’est pas question de la ou le jeter. En revanche, on peut lui demander de se taire. »

    Elle est loin d’être sotte, son jugement fût-il faussé par ses préjugés. Voyez son aptitude au sophisme, sa maîtrise de la dialectique, à moins qu’il ne s’agisse d’un jésuitisme inconscient. Elle commence par proclamer des valeurs universalistes, considérant qu’il n’y a « qu’une race humaine » et que « la République doit être chez elle partout », ajoute que si un groupe de travail est « consacré aux personnes noires ou métisses », il est probable que « 99 % des participants […] seront les personnes dont il est question dans l’intitulé ». Pour conclure qu’on peut demander à un Blanc, qui s’y serait égaré, « d’être spectateur ou spectatrice silencieux ».

    Elle préférerait sans doute que « la formulation de ces réunions n’exclue pas une catégorie de la population » mais, dit-elle, « ça ne me choque pas profondément que des personnes discriminées éprouvent le besoin de se réunir entre elles pour en discuter ». Comme des rencontres d’alcooliques anonymes, sauf que, dans ces rencontres, les participants cherchent à se soigner et ne fustigent pas les buveurs d’eau. Voilà comment, sous l’apparence de la logique, on justifie l’injustifiable. Une variante du « en même temps », du à la sauce Pulvar.

    Si elle a suscité les réactions indignées de la et du , elle a reçu le soutien de plusieurs personnalités de . Jean-Luc Mélenchon estime qu’ « Audrey Pulvar n’est pas raciste. Elle a juste compris ce qu’est un groupe de parole ». L’eurodéputé Vert David Cormand déclare, en écriture inclusive comme il se doit : « Au nom de la République, certains font passer les militant.es anti-racismes pour des racistes et les luttes d’émancipation pour du repli identitaire. » Vous l’aurez compris : il n’existe que des racistes blancs ; si vous prétendez le contraire, c’est que vous êtes de la graine de facho !

    Cette polémique révèle, une fois de plus, que, pour une partie de la gauche, la lutte des classes, selon le mot de Manuel Valls, a été remplacée par la lutte des races. Sur ce point, l’ancien Premier ministre n’a pas tort. Mais force est de constater que, malgré des exceptions notables, la gauche, par son angélisme ou sa complaisance, a une lourde responsabilité dans l’extension des courants indigénistes, décoloniaux, intersectionnels et islamo-gauchistes.

    La droite s’en indigne, mais n’est pas innocente : elle s’en démarque par une lucidité tardive, ravivée par l’approche des régionales et présidentielles. Voir , qui n’aurait jamais gagné la région des Hauts-de-France sans le retrait de la liste socialiste, s’ériger en rassembleur, froncer les sourcils et jouer le Monsieur serait risible s’il n’était le parangon de la politicaillerie. Quant aux Marcheurs, Macron en tête, ils sont les rois de l’ambiguïté et de l’opportunisme, associant le pire de la droite et de la gauche, poussant le culot jusqu’à confondre, avec une fausse candeur, leurs propres intérêts avec ceux de la France.

     

  • Robert Ménard, après l’arrestation de 5 femmes soupçonnées de vouloir commettre un attentat : « Ça dit la limite de la p

    Cinq femmes soupçonnées de vouloir commettre un attentat dans une église de Montpellier ont été interpellées par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Béziers, dans la nuit de samedi 3 à dimanche 4 avril.

    Réaction de Robert Ménard au micro de Boulevard Voltaire.

    https://soundcloud.com/bvoltaire/robert-menard-281031881

    Cinq personnes de la même famille ont été interpellées suite à une opération de la DGSI. Elles sont soupçonnées d’avoir voulu commettre un terroriste au sein d’une église de Montpellier. Ces cinq personnes étaient biterroises. Comment avez-vous réagi en l’apprenant ?

    Je l’ai appris en pleine nuit quand la DGSI est intervenue avec le RAID, la police municipale et la police nationale à Béziers. Le commissaire de permanence m’a immédiatement prévenu, mais je ne le savais pas avant. Je ne m’en formalise pas. Ce d’opération est menée dans l’urgence. Le secret pour être efficace. Les maires comme moi avons besoin de savoir ce qu’il en est des fichés S. C’est important, parce que cela nous permet de mesurer les risques dans nos communes, mais aussi parce que nous avons des informations à apporter. Ces gens étaient des marginaux et n’étaient pas connus de notre police municipale pour une effective, même si l’une d’elle faisait la maligne. Un de ses voisins expliquait qu’elle regardait des vidéos de Daech.

    Pour vous, les services municipaux et de renseignement doivent travailler de manière plus collective et coordonnée.

    Je souhaite être informé en garantissant la discrétion, évidemment. Dans cette affaire-là, la DGSI a eu ces informations au dernier moment. Selon ce que je sais, l’action visait une église à Montpellier dans la journée d’hier. Je pense que les services de lutte contre l’ radical ont autre chose à faire que d’informer les élus locaux et ont d’abord un souci d’efficacité.

    Ces femmes ont été arrêtées dans le quartier de la Devèze, à Béziers. Ce quartier est sensible. Est-ce que ce quartier rejoint la problématique des territoires perdus de la République ?

    Même si on le sait avec l’État, on dit que c’est la limite de la de la ville. En quelques années, plus de 200 millions d’euros ont été investis dans ce quartier. C’est le quartier que nous avons le plus aidé, à Béziers. Manifestement, cela ne suffit pas. Ce n’est pas uniquement un problème de hauteur d’immeubles ou de qualité des infrastructures. On vient de détruire près de 600 logements en très mauvais état dans huit barres de logements datant des années 60, dans le quartier. On reconstruit l’école du quartier qui avait été détruite lors d’un incendie. On construit une autre école internationale qui sera la seule de Béziers. Si tout cela est nécessaire, ce n’est apparemment pas suffisant. On a besoin de lutter contre une partie de la population. C’est plus compliqué que de reconstruire un immeuble. Lorsque toute une partie des jeunes d’origine immigrée n’a absolument aucune considération pour la France, n’aime pas ce pays et a eu tendance à le détester, c’est une vraie question. Il me semble que cela passe par deux choses.

    Premièrement, une maîtrise de l’immigration. Lorsque les immigrés sont nombreux à arriver de façon légale et illégale, j’ai l’impression que je suis dans l’impossibilité de mener les actions nécessaires pour intégrer ceux qui sont déjà là.

    Deuxièmement, pour donner aux nouveaux arrivants l’envie de devenir Français, encore faut-il que l’on soit nous-mêmes fiers d’être Français et fiers de l’Histoire de ce pays. Or, ce n’est pas l’image que nous donnons. L’immigration massive et une espèce de dévalorisation permanente de ce qu’est la France, avec un soi-disant racisme systémique et avec un pays qui porterait tous les péchés du monde, font qu’on n’y arrive pas. Il y a aussi une volonté d’une partie de la communauté musulmane de ne pas s’intégrer à la France et qui déteste une partie de ce que nous sommes. Tout cela conjugué donne un phénomène comme celui que vient de se produire à Béziers.

     

    Robert Ménard

    Maire de Béziers
    Maire de Béziers, ancien journaliste, fondateur de Reporters sans frontières et de Boulevard Voltaire
  • Merci les Verts!, par Jean-Paul Brighelli.

    De gauche à droite, Eric Piolle, Esther Benbassa, Julien Bayou et Yannick Jadot. mars 2021 © ISA HARSIN/SIPA Numéro de reportage : 01011940_000006

    Je ne saurais trop remercier les héros de l’Écologie dont les noms suivent…

    Je remercie du fond du cœur Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, qui a montré à la France entière l’inanité des sapins de Noël, que l’on fait pousser pour les couper, quelle farce !

    3.jpegLes anciens administrés de Montaigne, ce demeuré qui ignorait tout de l’Écologie, se contenteront désormais d’un plug géant de couleur verte, comme celui qui avait été implanté jadis place Vendôme.

    Je remercie aussi Eric Piolle, qui a décidé de faire labourer les cours de récréation des écoles de sa bonne ville de Grenoble, afin que les garçons ne puissent plus y jouer au football et gênent ainsi les calmes jeux des filles. Sur ces terres à nouveau arables les enfants planteront des carottes et des tomates, qui viendront à maturité lorsque les vacances commenceront.

    Tous mes remerciements aussi à Grégory Doucet, qui impose le véganisme aux petits Lyonnais. Après tout, ce n’est pas parce que la ville s’ouvre sur le Charolais et la Bresse qu’il faut fournir en protéines animales des enfants initiés désormais à la co-responsabilité verte et aux joies du quinoa.

    Je m’en voudrais d’oublier Léonore Moncond’huy (littéralement : mon con d’aujourd’hui) qui vient de suspendre les subventions ordinairement allouées aux aéro-clubs de sa bonne ville de Poitiers, arguant qu’il était temps que « l’aérien ne fasse plus partie des rêves des enfants ». Icare est désormais interdit de séjour dans sa ville.

    À propos de subventions, comment ne pas célébrer Jeanne Barseghian, qui oubliant ses ancêtres arméniens, offre 2,5 millions d’euros à une organisation islamiste turque pour qu’elle édifie dans sa ville une mosquée dont le minaret rivalisera avec les flèches de la cathédrale. Peu importe que le Concordat qui régit l’Alsace ignore l’islam, il est temps d’intégrer les Français d’origine turque dans le grand patchwork national. Et quelle importance si la Confédération islamique Millî Görüş, qui a par ailleurs refusé de signer la Charte des principes pour l’islam de France, est une officine de l’AKP, le parti d’Erdogan, l’homme qui ne veut que du bien à l’Europe.

    Et j’en profite pour saluer le fait que lors de la même délibération municipale, Jeanne Barseghian ait fait rejeter la définition de l’antisémitisme que proposait l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste, sous prétexte qu’elle interdisait, selon elle, de critiquer la politique d’Israël.

    Quitte à évoquer l’Alsace, je salue la fermeture de la centrale de Fessenheim, l’année dernière, qui fonctionnait parfaitement bien, ce qui nous a obligés à importer de l’électricité allemande issue de centrales au lignite, qui comme chacun sait ne sont absolument pas polluantes. Je déplore que le gouvernement n’en ait pas profité pour fermer toutes les centrales nucléaires, de façon à ce que la décroissance s’installe enfin et que nous utilisions une partie du temps que nous allouent les confinements présents et à venir à recharger nos portables en frottant deux silex l’un contre l’autre.

    Pour tous ces exploits accomplis en moins d’un an, merci, merci, merci ! Si en quelques mois les Verts ont su obtenir des résultats si méritoires, que ne feront-ils pas en cinq ans, lorsque Yannick Jadot aura été élu à la magistrature suprême…

    J’ai hâte — oh qu’est-ce que j’ai hâte !

    Jean-Paul Brighelli

    Source : https://www.causeur.fr/

  • Affaire Sarah Halimi : le temps de la légitime défonce, par Jean Costentin.

    La décision récente de la Cour de cassation confirmant l’absence de procès pour le meurtre sauvagement perpétré sur la personne de Mme par suscite, dans le public, une vive émotion, à la mesure de sa désapprobation. Je ne parlerai ici que du rôle du cannabis, que l’assassin avait largement consommé avant de commettre son crime.

    7.pngLa responsabilité de cette drogue (par son THC) dans la survenue de bouffées délirantes est très bien documentée ; elle est décrite comme « psychose cannabique ». Observée de longue date par les médecins, cette psychose partage avec la schizophrénie des troubles délirants et hallucinatoires qui peuvent être apaisés par les médicaments antipsychotiques ; ils disparaissent sans séquelles après quelques mois, mais peuvent aussi se prolonger, devenant alors la psychose chronique (ad vitam) qu’est la schizophrénie.

    Ce n’est pas par accident que l’on consomme du cannabis. Le statut illicite (depuis 1970) de cette drogue est justifié par ses méfaits physiques mais plus encore psychiques. Ceux qui veulent obtenir sa légalisation s’échinent à en minimiser voire même à en dissimuler la gravité.

    L’absence de procès de Kobili Traoré évitera de débattre de deux points très sensibles : l’ violent d’un musulman « chauffé » dans une mosquée salafiste et la description des effets psychotogènes du cannabis.

    La bouffée délirante mise en exergue par des experts psychiatres est consécutive à la consommation de cette drogue illicite, aux effets désinhibiteurs, libérateurs des pulsions agressives.

    Selon la légende, les fidawis, de la secte des haschischins, depuis la forteresse d’Alamut (1.600 m d’altitude, dans l’ actuel), étaient envoyés par le vieux de la montagne, shootés de cannabis, pour tuer les victimes qu’il leur avait désignées (Marco Polo, 1323).

    Arrivant à Alexandrie, Bonaparte (juillet 1798) fut atteint dans sa botte par une balle tirée par un fanatique musulman en état d’ivresse cannabique, ce qui l’amena à interdire la consommation de cannabis (sous peine d’un emprisonnement de trois mois).

    La perte du jugement de Traoré n’amendait pas la séquence de ses comportements : son agressivité a duré, ses coups portés au visage de la victime se terminant par sa défenestration. Ces actes étaient dirigés contre une dame juive par un homme de religion musulmane capable de lancer « Allah akbar ».

    L’arrêt de la Cour de cassation, par une interprétation étroite de la loi, admet en l’occurrence qu’un crime commis sous l’empire d’une drogue, consommée délibérément, permet d’échapper au procès. Ce procès aurait pourtant permis d’approfondir deux points essentiels : l’antisémitisme et la responsabilité individuelle et qui deviendrait collective si le cannabis était légalisé.

    Quant à l’assassin, placé en internement psychiatrique, il pourra, si son état psychique vient à s’amender, après de nouvelles expertises psychiatriques, recouvrer sa . Dans le cas où sa consommation de cannabis aurait ouvert la porte d’une pathologie psychiatrique chronique de type schizophrénique, il devrait alors être astreint à des soins continus.

    De toute façon, le cas Traoré aurait justifié une large attention sur deux réalités de notre : l’antisémitisme renaissant que l’on dissimule et le risque lié à l’usage du cannabis. Ceci survient pendant qu’une mission parlementaire, s’appuyant sur une consultation citoyenne « bidon », emmenée par les députés Robin Reda, Jean-Baptiste Moreau et Caroline Janvier, s’active pour légaliser le « cannabis récréatif » (on voit ici un de ses types de récréation).

    En la circonstance présente, s’être défoncé avec une drogue dispense un individu d’être poursuivi pour ses agissements criminels imputables à sa libre consommation de cannabis ; d’où le titre de ce billet et notre exaspération.

     

    Jean Costentin

    Docteur en médecine
  • Sur le blog ami du Courrier Royal : Hérédité et politique.

    L’objection la plus courante à la royauté est la transmission héréditaire du pouvoir. Qu’est-ce qui assure que le fils aura les qualités du père, nous dit-on ? L’intelligence politique n’est pas inscrite dans les gènes. Imaginer cela serait aussi stupide que de croire qu’avoir fait l’ENA est un gage de cette intelligence politique. Si nous pensons que l’hérédité est une forme préférable de transmission du pouvoir, c’est pour trois raisons. Tout d’abord il s’agit de soustraire la désignation du chef de l’État à la discussion et à la contestation.

    3.jpgBlaise Pascal écrit : « Les choses du monde les plus déraisonnable deviennent les plus raisonnable à cause du dérèglement des hommes. Qu’y a-t-il de moins raisonnable que de choisir, pour gouverner un État, le premier fils d’une reine? L’on ne choisit pas pour gouverner un bateau celui des voyageurs qui est de meilleure maison. Cette loi serait ridicule et injuste; mais parce qu’ils le sont et le seront toujours, elle devient raisonnable et juste, car qui choisira-t-on? Les plus vertueux et le plus habile? Nous voilà incontinent aux mains, chacun prétendant être ce plus vertueux et ce plus habile. Attachons donc cette qualité à quelque chose d’incontestable. C’est le fils aîné du roi: cela est net, il n’y a point de dispute. La raison ne peut mieux faire, cars la guerre civile est le plus grand des maux. » C’est que la contestation de la légitimité du chef de l’État n’affaiblit pas seulement celui-ci, mais affaiblit aussi l’État et donc le pays tout entier. La transmission héréditaire de cette charge résout cette question.

    D’autres procédures, dira-t-on, la résolvent aussi. Le tirage au sort par exemple, que pratiquaient les Athéniens. Mais, il est un autre avantage que procure la transmission de père en fils, c’est l’amour filial. Un président de la république, quel que soit le temps qu’il occupe ce poste, n’est qu’un intérimaire qui laisser son siège à un étranger pour lui. Un roi passera le flambeau à son fils. Au premier, il faut beaucoup de vertu pour ne pas profiter, au dépens de l’État, d’une situation de pouvoir précaire. Une telle vertu est rare.  Au second l’amour filial lui dictera d’embellir le patrimoine, l’État, qu’il léguera à son fils. Cet amour filial est répandu, plus que la vertu désintéressée dont faire preuve un élu. C’est que nous souhaitons tous transmettre à nos enfants un peu de notre œuvre sur terre, pour continuer à vivre grâce à eux, non pas biologiquement, mais spirituellement. C’est ainsi que l’homme peut atteindre l’immortalité, nous dit Platon, dans Le banquet.

    Ainsi, là où la République demande une vertu surhumaine, la Royauté fait fond sur la nature humaine. Reste qu’ont peu objecter, sans doute, que tout cela ne garantit pas la compétence du roi. Bien sûr! Pas plus que l’habileté à se faire élire, c’est-à-dire à plaire au peuple, n’est gage d’aptitude à le gouverner. Mais pour apprendre l’art politique, vaut-il mieux une école d’administration, l’apprentissage de la rhétorique ou l’exemple quotidien du gouvernement qu’un roi donne à son fils? La connaissance des rouages de l’État est-elle meilleure lorsqu’elle est théorique ou lorsqu’elle découle d’une pratique quotidienne depuis l’enfance? Dans tous tous les métiers on constate une forte transmission du père au fils. Pour les professions libérales, on conçoit que des questions financières entre en jeu. Mais pour les cheminots, les artisans, les enseignants? C’est que l’affection pour le père diffuse inévitablement sur le métier qu’il exerce; que sa fréquentation dès l’enfance, l’exemple paternel, donne de ce métier une connaissance qu’aucune école ne peut donner. Il n’en est pas autrement pour un fils de roi. Nul ne sait s’il sera compétent, mais son éducation, la fréquentation et l’exemple de son père, sont les meilleurs atouts pour qu’il le soit. L’apprentissage d’un roi commence dès la naissance.

    Grâce à la transmission héréditaire de la couronne, on évite la contestation quant à la légitimité du roi; on fait profiter L’État d’un sentiment humain répandu, l’amour filial, plutôt que d’exiger une vertu rare et difficile du chef de L’État; on se donne toutes les chances que celui-ci soit le plus compétent possible.

    Pierre Van Ommeslaeghe

    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal

  • Le père, cet éternel inutile…, par Rémy Mahoudeaux.

    Oui, les femmes sont plus généreuses que les hommes dans l’engendrement : elles y passent neuf mois sans interruption, souffrent de désordres physiques, hormonaux, psychiques, subissent l’accouchement et les soins post-partum, les modifications temporaires ou permanentes de leur corps, le baby blues…  Jamais les hommes et les enfants ne montreront assez de gratitude envers les mères pour ça.

    2.pngMais la nature n’a pas permis que les rôles de l’homme et de la femme soient interchangeables. Nonobstant les délires des femmes transgenres qui s’identifient comme masculines, mais donnent naissance à des enfants, et tant que le cauchemar de l’ectogenèse ne sera pas devenu réalité, seules des femmes sont des mères et, à ce titre, ce sont elles qui donnent la vie à un enfant.

    Que donne l’homme ? Des gènes, ceux qu’il a hérités de ses parents. Certes, pas tous, mais la moitié. Certains s’exprimeront, d’autres pas, laissant à ceux donnés par la mère ce soin. C’est la loterie biologique. Parfois, il ne donne rien de plus, quand il prend la poudre d’escampette à l’annonce d’une grossesse. Un homme, ça peut être lâche. Il peut aussi donner un abri, une protection à la mère et à son enfant. Il peut aussi – c’est heureux – bâtir une famille, ce truc décrié où les enfants grandissent entourés de l’amour et de la protection de parents qui peuvent aussi s’aimer durablement l’un l’autre. Les pourraient trouver dans la lutte contre l’obsolescence programmée des couples et des familles une bataille qui mériterait d’être menée et gagnée.

    Et a priori, le père donne son nom de famille. Les féministes ricaneront : ça ne lui coûte pas cher. Indissociable de ce patronyme transmis à la génération suivante, il y a aussi toute la filiation paternelle.

    Le choix des prénoms et de leur ordre peut durer neuf mois, donner lieu à des discussions homériques virant à la dispute et même occasionner chantages, tractations et compromis. Une fois l’enfant né, il faut bien qu’à l’état civil, le bébé ait au moins un prénom.

    Les normes en vigueur à l’état civil français sont tatillonnes : elles exigent aussi un nom de famille. Par défaut, ce sera celui du père. Mais la loi prévoit déjà qu’on puisse déroger à cette norme : l’enfant peut porter celui de la mère, ou les deux accolés. C’est très bien, par exemple pour éviter que des patronymes ne disparaissent. D’autres normes existent ailleurs, par exemple en Espagne, où l’enfant porte les patronymes de son père et de sa mère.

    Une certaine Marine Gatineau Dupré, est la fondatrice et porte-parole de « Porte mon nom », une association qui vise à automatiser le port du double nom par l’enfant. Elle déplore que plus de 80 % des enfants ne portent que le nom du père et dénonce ce respect d’une tradition. Elle demande, en outre, de pouvoir rajouter le nom de la mère en cas de séparation et souhaiterait, enfin, que la mère valide la déclaration des noms et prénoms à l’état civil. Un député ! la soutient, Patrick Vignal. Avec une pétition de 7.000 personnes, ils souhaitent que le garde des Sceaux et le Premier ministre modifient les règles par simple décret. Pourquoi se gêner et passer par la loi ?

    À l’heure où l’engendrement devient un projet parental modulable (et même révocable avec l’), l’état civil deviendrait une place de marché où serait en quelque sorte marchandée et contractualisée cette composante essentielle de la personne qu’est son identification. Le bon sens commanderait que, préalablement à tout mélange de gamètes, les protagonistes s’assurent de pouvoir trouver assez de consensus durables pour assumer tous les risques induits par la possible procréation due à leur activité sexuelle. Les plus réalistes – mais d’autres les qualifieront de paranoïaques – verront une nouvelle attaque contre la et la filiation. Le père, cet inutile…

     

    Rémy Mahoudeaux

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Covid et principe de précaution : les camps scouts pourront-ils y survivre ?, par Marie Delarue.

    Qu’est-ce qu’un camp scout sans les odeurs de chaussettes sales ? Sans la joyeuse proximité des chambrées, les cabanes dans les arbres, les jeux de piste, les chantiers… Qui aurait imaginé les veillées « dans le respect des règles sanitaires », distanciation et masque obligatoires ?

    9.jpgJe l’ai dit, déjà : je me demande comment l’humanité a pu survivre jusqu’à ce jour. La trouille et son corollaire « le principe de précaution » règnent désormais sur ; « zéro risque », voilà la devise qui devrait désormais figurer au fronton de nos mairies.

    Selon ledit principe, les colonies de sont désormais soumises à des règles draconiennes ; les normes empilées au fil des ans ont tant grevé les coûts qu’elles sont devenues un loisir de luxe pour familles aisées. Voilà que s’y ajoutent, maintenant, les restrictions et autres contraintes sanitaires dues à la pandémie, faisant du moindre rassemblement un casse-tête.

    Le Figaro s’est penché sur le sort des camps scouts, des lieux qui, par principe, échappaient encore un peu à l’aseptisation ambiante. En effet, selon sa définition, le scoutisme a pour but d’« aider le jeune individu à former son caractère et à construire sa personnalité tout en contribuant à son développement physique, mental et spirituel », ce qui suppose la mise en œuvre d’« d’activités pratiques dans la nature, mais aussi des activités en intérieur, destinées plutôt à un apprentissage intellectuel ». Quelle que soit l’obédience à laquelle il se réfère, « le scoutisme s’appuie sur une loi et une promesse et a généralement une dimension religieuse ou spirituelle ». Il est pratiqué dans 217 pays et territoires, de toutes religions et nationalités.

    Et, donc, le Covid est passé par là, faisant que, désormais, « les camps scouts croulent sous les normes sanitaires », titre Le Figaro. À l’évidence, « avec le Covid, cela devient difficile de pratiquer le “vivre ensemble”, et de camper dans la nature », dit une cheftaine des Scouts de . Ainsi, on apprend que la liste des restrictions s’est encore allongée : désinfection de chaque objet utilisé, un mètre de distanciation lors des activités physiques.

    « Parmi les restrictions les plus difficiles à appliquer, la distanciation de deux mètres minimum entre deux couchettes est souvent évoquée », nous dit-on. Une cheftaine guide des Scouts unitaires de France explique que, chaque année, ses guides construisent des tentes suspendues dans des cabanes perchées dans les arbres. Quatre couchettes sont construites sur un premier étage, quatre autres sur un second, ce qui rend impossibles les espaces de deux mètres : « Cela voudrait dire trouver quatre arbres suffisamment éloignés, scier des perches beaucoup plus grandes, donc beaucoup plus . » Or, « les guides les plus jeunes ont 12 ans, et elles n’ont que deux jours pour construire leur tente. Ça en devient dangereux. »

    Confidence : je suis très étonnée qu’on autorise encore ces constructions dans les arbres quand on interdit aux moins de 18 ans de grimper sur une échelle pour récolter les fruits

    Le plus épineux est le problème de l’eau : lavage constant des mains et… vaisselle individuelle ! D’ordinaire, un ou deux jeunes sont chargés, par roulement, de faire la vaisselle de la collectivité ; désormais, « pour respecter les normes sanitaires, chacun doit faire sa propre vaisselle ».

    Question : si se laver les mains détruit le virus, que risque-t-on à les plonger dans l’eau de vaisselle ? À moins, bien sûr, qu’à l’aide de ses petits picots, il ne distingue entre votre assiette et celle du voisin…

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne

    Source : https://www.bvoltaire.fr

  • Jean-François Stévenin : un second rôle qui avait de la gueule…, par Nicolas Gauthier.

    À 77 ans, l’acteur Jean-François Stévenin n’est plus. Il était de ceux dont on connaît immanquablement le visage mais pas toujours le nom. Soit un éternel second rôle. Mais sans ces derniers, que serait le français ?

    5.jpgImagine-t-on un seul instant Les Tontons flingueurs reposant sur les seules épaules du grand Lino Ventura ? Non. Parce qu’à ses côtés, il y a Francis Blanche, Venantino Venantini, Robert Dalban, Claude Rich et Paul Mercey ; pardon pour ceux qu’on oublie. Ou Le cave se rebiffe avec le seul Jean Gabin, sans Françoise Rosay, Franck Villard, Bernard Blier et Maurice Biraud ? Là encore, que les négligés veuillent bien nous pardonner.

    Jean-François Stévenin était donc de cette trempe. Logique, il avait aussi la gueule qu’il fallait, gueule de mauvais garçon, gueule de brutal, gueule du gars qu’on rêve de ne pas croiser dans la rue, tard le soir. À en croire ceux qui ont eu le privilège de le reconnaître, l’homme était pourtant des plus charmants. Un peu comme Lee Van Cleef, autre gueule de carnassier, mais dont le principal loisir ne consistait pas au lancer de couteau sur cibles vivantes mais à… l’aquarelle.

    Le profil du défunt était d’ailleurs autrement plus complexe que l’image qu’il renvoyait à l’écran. Diplômé d’HEC –promotion Pâquerette, ça ne saurait s’inventer –, il est tout d’abord stagiaire sur un film tourné à , mais n’en devient pas gauchiste de l’espèce exotique pour autant. En revanche, c’est en noble artisan qu’il fait ses gammes sur les plateaux de tournage : technicien dans tous les métiers possibles et imaginables ; puis assistant-réalisateur. Ce qui lui permet de seconder Jacques Rivette, l’un des cinéastes les plus énigmatiques de la Nouvelle Vague. Et c’est ensuite par hasard que Jean-François Stévenin devient acteur, tout simplement parce que pour un tout petit rôle, sa gueule est précisément celle de l’emploi, gueule qu’il promènera ensuite dans 116 films et 63 téléfilms.

    Cela lui laisse malgré tout le loisir de réaliser trois films globalement inclassables : Passe-montagne (1978), Double messieurs (1986) et Mischka (2002), qui bénéficient d’une rétrospective organisée en 2018 par le très prestigieux Festival Lumière, à . C’est une sorte de reconnaissance, mais qui le laisse plutôt de marbre, à en juger de l’idée qu’il se fait du métier d’acteur, à l’occasion d’un entretien accordé au Monde, la même année : « Comme acteur, je n’avais aucune expérience, donc je me suis appuyé sur les gestes. Je me suis aussi aperçu que John Wayne n’était jamais debout comme un con, il fallait qu’il ait une Winchester à la main ou qu’il prépare un café avec la Winchester posée à côté de lui. Paul Newman, Montgomery Clift, Marlon Brando, ils s’appuient tous sur des gestes. »

    Quant aux rôles interprétés, il donne encore ce joli point de vue : « On aime absolument tous les personnages, même le pire salopard de la Mafia. La vie, ce n’est ni noir ni blanc, c’est gris, c’est lumineux. »

    Et des rôles, il en aura interprété, passant indifféremment de ce cinéma tenu pour « exigeant » par les cuistres de Télérama à des films autrement plus populaires, mais toujours de qualité, tel L’Homme du train, de Patrice Leconte (2002), ou le réjouissant Psy, de Philippe de Broca (1981), dans lequel il incarne un gangster de l’espèce réactionnaire perdu dans un ashram de hippies névrosés, pour ne citer que ces deux-là.

    Bref, Jean-François Stévenin fut tout cela. Espérons qu’il est aujourd’hui parti rejoindre l’un de ses meilleurs amis, . Ils pourront toujours chanter en chœur : « Ma gueule, qu’est-ce qu’elle a ma gueule ? »

    Salut l’artiste.

     

    Nicolas Gauthier

    Journaliste, écrivain
  • Christophe Bourseiller : « L’islamo-gauchisme et surtout le décolonialisme contaminent l’Université et l’ensemble de la

    Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal, a mandaté le CNRS pour mener une « étude scientifique » sur l’« islamo-gauchisme » dans les universités.

    Pour Boulevard Voltaire, Christophe Bourseiller revient sur ce phénomène de l’islamo-gauchisme mais aussi sur le courant décolonial, venu des États-Unis.

    https://soundcloud.com/bvoltaire/christophe-bourseiller

    La ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal a déclaré vouloir ouvrir une enquête pour faire un point sur l’islamo-gauchisme qui gangrénerait l’université française.

    Cette déclaration de la ministre est-elle fondée ?

    C’est une question que l’on peut se poser. Je ne connais pas suffisamment l’université française dans son détail pour déterminer si l’université est gangrenée ou non par l’islamo-gauchisme. En tout état de cause, j’ai l’impression que la ministre utilise le terme islamo-gauchisme de façon erronée, dans la mesure où c’est un trait de l’époque. On confond tout et son contraire. Je pense qu’il ne faut pas confondre le phénomène de l’islamo-gauchisme et le phénomène des gauches décoloniales.

    Qu’est-ce que la gauche décoloniale ? Vous qui êtes un spécialiste de l’ultra gauche, peut-on parler intersectionnalité des luttes ?

    L’islamo-gauchisme sont des groupes d’extrême gauche, principalement trotskistes, qui pour des raisons stratégiques ont décidé de s’allier ponctuellement dans les quartiers et dans les luttes avec des groupes islamistes. On l’a notamment vu avec des groupes liés au théologien, Tariq Ramadan. L’islamo-gauchisme concerne l’extrême gauche. Le phénomène des gauches décoloniales est lié au fait que l’on voit venir des États-Unis depuis quelques années, un certain nombre de courants de pensée qu’on appelle décoloniaux. Le courant décolonial n’a rien à voir avec l’islamo gauchisme. C’est un courant américain qui prône l’idée de poursuivre la décolonisation jusque dans les têtes. On peut dire qu’il y a eu un combat anti colonialiste que l’on pouvait discuter, mais qui a eu ses heures de gloire. Ensuite, il y a eu un combat contre le néo-colonialisme qui était la présence dans les anciennes colonies d’intérêts liés aux nations anciennement colonisatrices. Ensuite, il y a eu un mouvement dans l’université que l’on a appelé les études post coloniales, qui consistait à étudier la rémanence dans les sociétés africaines d’un esprit colonial. Et maintenant, il y a la tendance décoloniale qui en vient à une forme d’essentialisme, et qui explique que tout Occidental devrait expier pour les crimes de la colonie. Là où on est très éloigné de l’islamo-gauchisme, cette théorie décoloniale inclut notamment l’esclavage et le fait que toute personne de race blanche doit se sentir coupable et doit expier l’esclavage parce qu’elle serait, par la couleur de sa peau, complice de ces faits qui ont été perpétrés il y a plusieurs centaines d’années. L’islamo-gauchisme est au fond un phénomène minoritaire, alors que le phénomène des gauches décoloniales est un phénomène important, dans la mesure où cela touche non seulement l’université, mais aussi l’ensemble de la gauche qui est aujourd’hui dans un débat. Elle est divisée entre une gauche laïque et une gauche tiers-mondiste. Ces pensées décoloniales présentes à l’université traduisent, à mon avis, une perversion du tiers-mondisme.

    D’où vient ce terme d’islamo gauchisme ?

    Le terme islamo-gauchisme est apparu dans la bouche des détracteurs de ces alliances. Il est apparu chez les journalistes au début des années 2000 pour dénoncer les liens avérés entre une partie de l’extrême gauche et les réseaux islamistes. Contrairement à ce que disent beaucoup de militants d’extrême gauche, si on définit l’islamo gauchisme comme étant les liens entre des groupes d’extrême gauche et des groupes islamistes, cet islamo-gauchisme-là existe.

     

    Christophe Bourseiller

    Journaliste et écrivain
  • À la découverte de huit français(e)s ”illustres et méconnus”...

    28 février 2007/28 février 2021 : lafautearousseau fête ses quatorze ans !

    Pour célébrer cet évènement d'une façon un peu originale, nous avons choisi d'extraire huit passage de nos Éphémérides, qui vous emmèneront, pendant une semaine, à la découverte de huit personnes éminentes de notre Histoire mais qui, pourtant, sont peu ou pas du tout connues, du moins du grand public...

    Aujourd'hui (4 et 5/7) : Jacques Jaujard et Martian de Bernardy...

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    14 ans ! Un anniversaire célébré en rappelant nos Racines, notre Culture, notre Histoire et ceux qui l'ont faite : Frédéric Mistral ne disait-il pas "Les arbres aux racines profondes sont ceux qui montent haut" ?...

    En 1940, et durant la Commune, Jacques Jaujard et Martian de Bernardy ont sauvé les collections du Louvre...

     

     

    1. En 1940...

    (Extrait de notre Éphéméride du 3 décembre)

     

    1895 : Naissance de Jacques Jaujard

     

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    Jacques Jaujard figure dans cette grande cohorte des français illustres et méconnus. Son titre de gloire ? Avoir sauvé les collections du Louvre, juste avant l'arrivée des envahisseurs nazis !...

    Les deux courtes vidéos ci-dessous donnent un léger aperçu de l'exploit qu'a représenté ce service signalé rendu à la France, à son Patrimoine, et à la Culture...

    Alors qu'il n'était que Sous-directeur des musées nationaux, en 1938 (poste qu'il occupait depuis 1933, après avoir été Secrétaire général des Musées nationaux en 1925) Jaujard avait pressenti la guerre, la défaite et l'envahissement du territoire; donc, le pillage des oeuvres d'art par les nazis triomphants.

    Il en avait conclu qu'il fallait organiser la dispersion des trésors du Louvre : idée folle, mais ô combien sage, qu'il réalisa avec une maîtrise et un succès parfaits...

     

     

    2.... mais déjà, durant la Commune...

    (Extrait de notre Éphéméride du 13 décembre)

     

    1912 : Décision est prise d'apposer une plaque en l'honneur de Martian de Bernardy, sauveur du Louvre en 1871

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    Buste, par Alexis Marquet, Musée du Louvre, avec l'inscription :

    BERNARDY DE SIGOYER (MARIE, FELICIEN, RENE, MARCIAN, MARQUIS DE), 1825-1871, COMMANDANT DU 26E BATAILLON DE CHASSEURS AYANT COMBATTU L'INCENDIE DU LOUVRE LE 21 MAI 1871

     

    Lors de sa Séance du 13 décembre 1912, l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres décide d'apposer une inscription rappelant le courage du commandant de Sigoyer et des conservateurs du Musée du Louvre au mois de mai 1871, pendant les tragiques évènements de la Commune, et alors que de nombreux monuments de Paris, dont le Louvre, étaient livrés aux flammes par les insurgés :

    http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1912_num_56_9_73129

    Martian de Bernardy de Sigoyer sauveur du Louvre.pdf

     

    "Paris sera à nous ou n'existera plus !...", avait déclaré Louise Michel, donnant une parfaite démonstration de ce qu'est l'esprit révolutionnaire (voir l'Éphéméride du 17 mai)...

    L'Art et la Civilisation, et pas seulement la France, ont beaucoup perdu à cause des révolutionnaires : la Révolution et la Commune puis la IIIème République naissante sont les deux périodes majeures durant lesquelles furent commis ce qui semble bien pouvoir être appelé, à bon droit, un crime contre l'humanité : les deux monstruosités les plus affligeantes furent la vente des Tuileries - fin de démolition ! - pour 33.000 francs (voir l'Éphéméride du 4 septembre) et la stupide dispersion de l'unique collection des Joyaux de la Couronne (voir l'Éphéméride du 11 janvier)...

  • Philippe de Villiers : « Cette décision de créer un bac protégé et un bac exposé au Covid pour les écoles indépendantes

    Philippe de Villiers expose les raisons de la plainte déposée par son avocat Me Gilles-William Goldnadel contre MM. Castex, Véran et Blanquer au sujet des modalités du bac décidées pour les lycéens issus d’écoles hors contrat contraints de le passer en présentiel alors que c’est le contrôle continu qui s’appliquera pour les autres lycéens.

    https://soundcloud.com/bvoltaire/philippe-de-villiers-8

    Les futurs bacheliers du hors-contrat auront un Baccalauréat plus ardu que ceux du sous- contrat et du public. C’est pourquoi vous portez plainte contre pas moins de trois ministres à savoir, Jean Castex, Olivier Véran et Jean-Michel Blanquer. Que reprochez-vous à cette décision ?

    Je reproche à cette décision d’être discriminatoire sur plan de l’égalité des droits et dangereuse sur le plan de la sécurité sanitaire pour les élèves de France qui n’auront pas droit au contrôle continu et qui devront se présenter en présentiel. Monsieur Castex et sa bande ont décidé de prévoir deux baccalauréats. D’un côté, ce que l’on pourrait appeler le bac du cocon, le bac protégé, le distanciel fondé sur le contrôle continu pour les lycées publics. Et de l’autre côté, le bac exposé au Covid pour les écoles indépendantes qui n’auront pas le droit au contrôle continu. C’est la raison pour laquelle, j’ai décidé de confier à mon avocat, maître Gilles-William Goldnadel, le soin de déposer une plainte à titre conservatoire contre Jean Castex, Jean-Michel Blanquer et Olivier Véran, les trois ministres directement concernés, pour mise en danger de la vie d’autrui. J’appelle tous les parents qui veulent donner à leurs enfants une éducation fondée sur la liberté à ne pas accepter l’inacceptable et à porter plainte comme moi devant la Cour de justice de la République. On ne peut pas accepter de mettre la vie de nos enfants ou de nos petits-enfants en danger, sous prétexte que des syndicats veulent en finir avec le hors contrat. C’est d’ailleurs là où se trouvent les meilleurs élèves.

    Pourquoi vous, fondateur du Puy du Fou et co-fondateur du Vendée Globe ? Quel est votre « intérêt » ?

    Je suis tout simplement un citoyen comme les autres. J’ai remarqué que la loi sur le séparatisme d’une part et le Covid d’autre part, qui sont des armes destinées à nous protéger, sont en réalité utilisés comme un fusil à tirer dans les coins. On s’aperçoit que la loi sur le séparatisme islamisme vise aussi le séparatisme catholique avec l’instruction à domicile.

    Beaucoup de familles islamistes retirent leurs enfants de l’Éducation nationale pour les instruire à domicile.

    Je peux vous dire que la cible est complètement ratée. Les islamistes se débrouillent toujours pour que ce soit dans les mosquées. Ils échappent absolument aux filets du ministère de l’Éducation nationale. En revanche, la cible authentique est les esprits libres qui représentent notre civilisation.

    Il y a une civilisation qui n’est pas la nôtre et qui est arrivée sur notre sol. Comme nous ne voulons pas la nommer, on impose à ceux de notre civilisation des obstacles hostiles à leur survie. On voit bien que les élèves du hors-contrat viennent la plupart du temps d’écoles catholiques, mais pas uniquement, ont un enseignement  de très grande qualité. Si vous regardez toutes les prépas des grandes écoles, vous verrez que la moitié des élèves viennent du hors-contrat. Il faut permettre à ces gens-là d’avoir droit à l’égalité des droits.

    Pourquoi, le gouvernement voudrait en finir avec le hors-contrat catholique ?

    Le gouvernement veut imposer un enseignement fondé sur la nouvelle civilisation du paradis universitaire. Par exemple, la question du genre, une certaine manière de regarder l’Histoire, de faire repentance… On voit bien que l’Éducation nationale est en train de bazarder la civilisation française. On ne transmet plus rien de ce qu’est la civilisation française. Par conséquent, des parents en conscience préfèrent choisir des écoles hors-contrat où on transmet l’amour de la France.

    La croissance foudroyante des écoles hors-contrat, de même que de l’instruction à domicile, est le signe de la faillite de l’Éducation nationale. Que font Blanquer et les autres ? Il faut boucher la voie d’eau, donc en finir avec le hors contrat. Ils espèrent décourager le hors-contrat, les familles et les parents. Cela va se retourner contre eux. Beaucoup de parents vont se dire qu’il y aura un vrai bac dans le hors-contrat. L’enseignement supérieur préférera avoir de vrais bacheliers que les bacheliers du cocon.

     

    Philippe de Villiers

    Ancien préfet, créateur du parc d’attractions du Puy du Fou, ancien président du conseil général de la Vendée (1988 - 2010), fondateur du Mouvement pour la France
  • La conquista islamiste dans les Yvelines, par Jérôme Serri.

    Dans les Yvelines, en juin 2016, c’est un couple de policiers qu’on assassine à Magnanville. En octobre 2020, c’est un professeur d’histoire qu’on décapite à Conflans-Sainte-Honorine. En février 2021, c’est un professeur de philosophie qui, à Trappes, est menacé de mort. 

    4.jpegIl y a quelques années, c’est le président du Sénat qui, alors qu’il rencontrait les élus d’Ecquevilly, avait été exfiltré par son officier de sécurité au moment où des salafistes se rassemblaient sous les fenêtres de la mairie en vociférant, comme me l’avait confié, à l’époque, un conseiller à la présidence du Sénat.

    Dans les Yvelines, lors des élections départementales, on se moque de savoir dans les quartiers si le candidat est de gauche ou de droite, on ne veut savoir qu’une chose : « T’es Bédier ou t’es pas Bédier ? » Après avoir purgé sa peine de cinq ans d’inéligibilité, Pierre Bédier est revenu à la tête du département. Celui qui l’avait remplacé durant ces années lui redonna son fauteuil puis fut élu sénateur en 2017 sur la liste de Gérard Larcher. Après l’assassinat de Samuel Paty, Marianne consacra deux articles à Pierre Bédier dans lesquels on apprenait que celui-ci aurait contribué à évincer le président modéré du Conseil des institutions musulmanes des Yvelines au profit d’une personnalité proche de la mouvance salafiste.

    Convoqués, au printemps dernier, au Sénat pour être auditionnés par la commission d’enquête sur la radicalisation islamiste, les représentants du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France) ne se sont pas présentés. Ils n’ont pas été pour autant poursuivis. Or, l’ordonnance de 1958 est claire : « La personne qui ne comparaît pas […] devant une commission d’enquête est passible de deux ans d’emprisonnement et de 7.500 euros d’amende. » Ayant fait campagne, en 2014, sur l’idée que « le Sénat peut relever la République », Gérard Larcher pense-t-il que c’est en laissant une organisation islamiste enfreindre la loi que le Sénat y arrivera ?

    Comment les élus des Yvelines font-ils pour ne pas, malgré leur impuissance, se faire remercier par leurs électeurs ? Ne partagent-ils pas avec eux un même aveuglement sur l’Europe ? Non pas celle du fondateur de la Ve République mais celle du marché dans laquelle le citoyen doit abdiquer son appartenance à une communauté nationale pour n’être plus qu’un consommateur. Cette Europe qui est celle de George Soros, de Jacques Attali et d’ n’a de cesse de vider de sa substance notre Déclaration des « droits de l’homme et du citoyen ». Elle est celle des « droits de l’homme mais plus du citoyen ». Celle de l’homme abstrait, sans racine, sans passé, sans nation, sans frontière, sans drapeau. Là est le talon d’Achille de notre humanisme, dans cet abandon de la notion de citoyenneté au profit d’un universalisme abstrait. C’est à cet universalisme, défendu par la Cour européenne des droits de l’homme, que se réfèrent en permanence les islamistes.

    « Cela fait trente ans que les politiques ne font rien », s’indignait Pascal Praud, sur CNews. Disons plutôt « qu’ils ne peuvent rien faire ». Prisonniers de cette Europe et livrés par elle à toutes les forces destructrices de l’idée de nation, ils s’adaptent à la progression du communautarisme des islamistes en leur cédant, jour après jour, du terrain. En 2022, cela fera quarante ans qu’est née aux Mureaux, dans les Yvelines, l’association Tariq ibn Ziyad qui a donné son nom au centre islamique de la ville. Tariq ibn Ziyad est un stratège berbère qui a conduit, en 711, la première grande expédition militaire de la conquête musulmane en Espagne.

    Un musulman modéré suggèrera-t-il de « déboulonner » ce colonisateur ?

     

    Jérôme Serri

    Ancien collaborateur parlementaire, journaliste littéraire
  • Courses-poursuites : « Les Français attendent une police forte et une réponse pénale forte », par Michel Thooris.

    Selon un pour CNews, 8 Français sur 10 sont favorables aux courses-poursuites pour mettre fin aux rodéos sauvages.

    Au micro de Boulevard , réaction de Thooris, qui revient également sur le thème de la sécurité mis en avant en cette période électorale, et à moins d’un an de la présidentielle.

    https://soundcloud.com/bvoltaire/michel-thooris-708233882

    Huit Français sur dix sont favorables au maintien des courses-poursuites dans le cadre d’opérations policières. Quelques villes de France ont interdit ces courses-poursuites essentiellement pour des raisons de sécurité des riverains. Qu’est-ce que cela révèle de la société française ?

    Cela témoigne que les Français soutiennent leur et demandent une position sécuritaire forte de la part du gouvernement. Lorsque notre organisation syndicale prône le modèle, en termes de sécurité, du président Duterte aux Philippines, cela témoigne que dans de nombreuses démocraties, y compris la démocratie française, la population attend une forte et une répression pénale forte aux atteintes et aux troubles à l’ordre public.

    Cette décision est-elle une volonté de ne pas régler le problème ?

    C’est tout simplement de la . Dès lors qu’il y a des courses-poursuites, il y a un risque que le fuyard se blesse ou se tue dans sa chute. Évidemment, le gouvernement n’assume pas un délinquant ou un criminel qui se blesserait ou se tuerait dans sa chute. Pour ne pas faire de vague, on demande à nos collègues de ne pas prendre en charge ce délinquant et de le laisser gentiment partir.
    Cela pose un problème collatéral. Le risque qu’on minore par l’intervention de police, on le majore par le risque que cet individu crée un accident de la route un peu plus loin, sans même que les policiers le prennent en . C’est un problème purement idéologique. Le gouvernement est souvent fort avec les faibles. Je dis les faibles, car c’est facile de mettre des radars sur les routes et créer un impôt sur la route en prenant la maman solvable qui a dépassé de 2 km/h sur l’autoroute. En revanche, les vrais criminels de la route bénéficient d’une forme d’impunité avec impossibilité, pour les forces de police, de les prendre en chasse et de les interpeller.

    La sécurité est pourtant au cœur de la politique et devient un sujet national. Est-ce bon signe, pour vous ?

    Je crois que, malheureusement, plus on parle de sécurité et plus on est dans l’inaction. Toutes les campagnes électorales basées sur la thématique de la sécurité révèlent toujours plus de laxisme. De ce point de vue-là, on est dans la même situation. Il y a une bipolarisation de la vie . Emmanuel Macron veut tout faire pour amener Marine Le Pen au second tour, puisqu’il sait que c’est sa seule chance d’être réélu. Pour amener Marine Le Pen de manière certaine au second tour, il a tout intérêt à mettre les questions de sécurité au cœur de la campagne, sachant que, in fine, lorsque les seront passées, on se retrouvera à nouveau avec Dupond-Moretti et toute cette clique dont l’idéologie va toujours vers plus d’impunité pour les criminels et toujours plus de contrôle et de répression vis-à-vis d’une police prise entre deux feux politique et médiatique. On ne pense pas que le fait de parler des problèmes de sécurité puisse, demain, aboutir à une véritable refonte sur la question pénale.

     

    Michel Thooris

    Secrétaire général du syndicat France Police
  • « Je me serais attendu à ce que l’on décide de panthéoniser un harki », par Julien Aubert.

    33 députés LR, dont Julien Aubert, viennent de signer une lettre ouverte à Emmanuel , publiée dans le JDD, dans laquelle ils affirment que « la France doit faire un geste fort de reconnaissance envers les descendants de ceux qui ont donné leur vie ou qui se sont engagés pour elle ». Ils militent en faveur d’une « indemnisation spéciale » pour les . Julien Aubert s’en explique au micro de Boulevard Voltaire.

    https://soundcloud.com/bvoltaire/julien-aubert-172613026

    A la tête d’une trentaine de députés LR, vous avez demandé dans le JDD à ce que le gouvernement verse une indemnisation spéciale à destination des harkis, ces soldats algériens engagés avec l’ française pendant la guerre d’indépendance d’Algérie.

    Pourquoi cette demande et pourquoi maintenant ?

    L’année prochaine, nous allons commémorer les 60 ans des accords d’Evian puis les 60 ans de l’indépendance algérienne. Jusqu’ici, le travail réalisé par et va principalement consister à raviver la partie algérienne de la mémoire collective en faisant l’impasse sur les drames qui se sont déroulés dans ces pages sombres de l’Histoire de notre pays, avec notamment un oubli de taille qui sont les auxiliaires supplétifs de l’armée française non Français, musulmans qui ont défendu le drapeau. Malheureusement, ils ont été mal traités et abandonnés, voire oubliés par la République lorsqu’il était question de les rapatrier sur le territoire national.

    Il y a des reconnaissances, mais je crois que si on doit définitivement clore le sujet, c’est maintenant avec quelque chose de spécifique et ambitieux.

     

    Selon vous, la France devrait-elle s’excuser et reconnaître qu’elle a abandonné les harkis et qu’elle ne les a pas reconnus à leur juste valeur ?

    Il y a à mon avis une reconnaissance de responsabilité dans la manière dont été traités les harkis. Les mots ont évidemment un sens et ont été parfois prononcés par des présidents de la République. Il faut ensuite en tirer les conséquences parce que la vie de certaines familles a été brisée. Même 60 ans plus tard, il n’est pas trop tard pour établir la et l’équité. Je parle notamment de la génération du feu, de leur veuve et des enfants qui ont pu naître à cette époque-là et qui ont connu un début de vie très compliqué.

     

    Emmanuel Macron a engagé un vrai travail de réflexion sur cette guerre d’Algérie, une façon de clore définitivement le dossier. Il avait notamment demandé à l’historien Stora de réaliser un rapport que vous avez critiqué ce matin sur . Qu’est-ce qui vous pose problème dans ce rapport commandité par le chef de l’État ?

    Ce rapport s’appesantit davantage sur les victimes FLN de la répression policière en France ou sur les torturés en Algérie qui étaient des résistants alliés du FLN que sur le drame qu’ont connu les pieds noirs ou sur le sort des harkis. Il s’agissait de se rapprocher de la position algérienne, sauf que finalement ce rapport a mécontenté tout le monde, harkis et pieds noirs puisqu’ils ne sont pas représentés à leur juste valeur et en même temps, on n’a pas vu de changement significatif de politique du côté algérien.

    Pour les 60 ans, je m’attendais à ce que l’on décide de panthéoniser un harki. On aurait très bien pu panthéoniser un harki, un tirailleur sénégalais ou faire une cérémonie aux Invalides.

    Des choses symboliques peuvent être faites. Les quelque 4000 euros qui ont pu être versés par tête de pipe dernièrement ne sont qu’une goutte d’eau.

     

    De manière générale, pensez-vous que la France et l’Algérie pourront un jour en finir avec ce passé douloureux ? Un renouveau des relations entre la France et l’Algérie est-il possible et souhaitable ? Faut-il considérer les Algériens comme des partenaires avec qui on a de bonnes relations ?

    Il faut que les générations passent, mais je crois que tant que nous n’aurons pas connu une ou deux générations après l’extinction définitive de ceux qui ont connu ce conflit, on ne sera pas capable de regarder l’histoire en face. Il a fallu un siècle pour que les relations entre le Royaume-Uni et la colonie américaine soient normalisées.

     

    Julien Aubert

    Député de la 5e circonscription de #Vaucluse
     
  • Un Zemmour nommé désir, par Catherine Rouvier.

    Comme le président Macron en 2017, Éric Zemmour enthousiasme les Français car il mène la danse dans le débat d’idées.

    « La bataille électorale n’est pas la bataille des idées ». Jordan Bardella, le jeune second du RN, a prononcé cette phrase dans la matinale de Pascal Praud, sur CNews, au lendemain des élections régionales, croyant ainsi couper l’herbe sous le pied du possible candidat Zemmour à la présidentielle. À l’inverse, il a sans doute, par cette phrase, donné la clé de cette “envie d’Éric Zemmour” qui monte irrésistiblement dans le pays. Ce qu’a choisi Macron, pour gagner en 2017, c’est justement la bataille des idées. Et sa facile victoire aura détruit en cinq ans beaucoup de ce que nous aimons. Donc en face, pour le chasser du pouvoir, il faut un combattant des idées.

    Pas franchement un centriste, Jean Messiha a quitté le navire RN

    On sait bien que la présidente du RN a renoncé a remplir ce rôle, pensant, comme on le rabâche depuis la IVème République, que “les élections se gagnent au centre”. Beaucoup de ceux – dont je fus – qui s’étaient engagés à ses côtés pour défendre des idées de droite et les porter au pouvoir ont fini par le comprendre, et par quitter ce parti lourd de ces basses querelles intestines qui caractérisent la “bataille électorale”. Le dernier départ en date est celui de Jean Messiha. Mais il y en a eu tant d’autres depuis dix ans… Comment s’étonner que la possible candidature d’Éric Zemmour les comble de joie ?

    Mais allons plus loin : comment imaginer que le peuple, l’immense foule qu’est ce peuple français malmené, enfermé, martyrisé par des tyrans velléitaires, arraché de force à l’image son pays bien aimé sous prétexte de pollution ou d’ouverture à l’autre, puisse ne pas être séduit par le discours politique d’Éric Zemmour ? Comment imaginer qu’il n’ait pas un “désir” grandissant de celui qui aime “leur” France, la France de toujours, et rejette clairement les politiques qui la défigurent, qu’elles soient “progressistes”, écologistes ou favorables aux islamistes ? Peut-être même, qui sait, que ce peuple, qui a perdu le chemin des urnes, le retrouverait alors ?

    Une certaine idée de la France ?

    On attend du chef de l’État, depuis De Gaulle, une vision. On attend qu’il tienne fermement la barre des idées. C’est ce qu’avait compris Macron, qui s’est contenté de se faire une liste d’idées subversives à défendre en guise de programme en 2017.

    Le parti “en Marche” ne lui a été utile que pour lui fournir les députés qui voteraient les lois installant ces idées-là dans notre droit et nos institutions. Avec la présidentielle qui approche, il est de nouveau engagé dans la bataille des idées, et se moque bien des échecs électoraux de ses godillots de candidats locaux, fussent-ils ministres ! S’il gagne à nouveau, il reconstruira un parti éphémère sur les ruines du précédent, sachant que n’importe quel défonceur de tête à coups de casque, ou n’importe quelle mordeuse de taxi fera l’affaire, du moment que sur l’affiche, à côté de leur tête, il y aura la sienne ! Face à lui, il faut donc un homme qui n’aura que faire – comme lui – du ” combat électoral”.

    Les tribunaux veulent faire taire Zemmour

    Un homme qui, comme lui, se contentera, pour conquérir le pouvoir, d’un parti ad hoc, une sorte d’avant-garde éclairée, formée de ses partisans, qui inondera la presse et les réseaux d’informations enthousiastes le concernant, pendant que lui se concentrera sur le “combat des idées”. Les idées d’Éric Zemmour, les Français les connaissent, car il les a exposées depuis plus de dix ans dans ses livres et ses émissions, avec constance et clarté. Ils savent qu’elles sont à l’exact opposé de celles de Macron, à l’exact opposé du politiquement correct imposé par des lois iniques. Ils savent aussi qu’il a le courage de défendre sa liberté de penser – et donc la nôtre – jusque devant les tribunaux.

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    © Soleil
    Un message toujours identique, sans variations et retournement, un message clair, un message fort qui n’a pas peur de designer l’ennemi et qui ne renonce pas sous sa pression, voilà ce qu’attend aujourd’hui une foule. Or, soumis depuis trois ans aux mêmes évènements traumatisants, entravé, réprimé, malheureux, que sera le peuple français en avril prochain, sinon une vaste foule ? Il se pourrait bien qu’il concrétise alors ce “désir de Zemmour” dont déjà bruisse le pays.

    Catherine Rouvier

    Source : https://lesamisdericzemmour.fr/