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  • Histoire • Dominique Paoli : « Madame Adélaïde. Sœur et égérie de Louis-Philippe »

     

    Par fré­dé­ric Le Moal

    Une excellente recension - initialement parue sur lelitteraire.com - de l'ouvrage de Dominique Paoli - dont nous recommandons vivement la lecture.  LFAR

    La soeur de l’ombre

    Le sous-titre de cette bio­gra­phie est par­ti­cu­liè­re­ment bien choisi car Madame Adé­laïde fut bien plus que la sœur du roi Louis-Philippe Ier. Elle joua le rôle d’une égérie, d’un conseiller poli­tique d’influence auprès de l’héritier de la Mai­son d’Orléans, enta­chée du sang de Louis XVI par le vote ter­rible de Phi­lippe Ega­lité, et du roi-citoyen qui tenta l’impossible : récon­ci­lier la France d’après 1789 avec la monar­chie de ses pères et y gref­fer le modèle anglais.

    Madame Adé­laïde fut, comme ses trois frères, mar­quée par l’enseignement libé­ral de Mme de Gen­lis, ce qui lui per­mit de s’adapter aux temps nou­veaux mais sans perdre une foi catho­lique fer­vente. C’est d’ailleurs un des nom­breux apports des recherches archi­vis­tiques de Domi­nique Paoli. Cette foi per­mit sans doute à cette jeune fille en réa­lité fra­gile phy­si­que­ment de tra­ver­ser les ter­ribles épreuves de l’exil auquel la révo­lu­tion puis le Pre­mier Empire la condam­nèrent. Elle ne se maria pas, ce qui sans doute contri­bua à la soli­dité de sa rela­tion avec Louis-Philippe, ren­for­cée par la mort pré­coce de leurs deux autres frères (Mont­pen­sier et Beau­jo­lais) et la proxi­mité avec sa belle-sœur Marie-Amélie.

    Aussi pru­dente que le duc d’Orléans pen­dant la Res­tau­ra­tion, elle évita les faux-pas mais joua un rôle que Domi­nique Paoli décrit comme déter­mi­nant dans la prise du pou­voir en juillet 1830, alors même que Louis-Philippe appa­raît plus hési­tant. C’est à cela que l’on recon­naît les grands per­son­nages de l’histoire, à cette capa­cité à sai­sir l’événement quand il se pré­sente. Son influence poli­tique – notam­ment dans les affaires diplo­ma­tiques – fut donc majeure pen­dant la monar­chie de Juillet, mais sub­tile et dis­crète, lors des dis­cus­sions du soir avec son frère, en tête-à-tête. Et on ne peut s’empêcher de pen­ser que sa dis­pa­ri­tion en 1847 priva le sou­ve­rain d’un appui déci­sif face aux émeutes de 1848.

    Bref, une très belle bio­gra­phie, pui­sée aux meilleures sources, sur un per­son­nage peu connu mais influent de notre histoire. 

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    Domi­nique Paoli, Madame Adé­laïde. Sœur et égérie de Louis-Philippe, Per­rin, avril 2016, 23 €

    fre­de­ric le moal

  • A propos des critiques de certains milieux catholiques envers Maurras et l'Action française

    Juin 2002 - Les Baux de Provence - Le prince Jean avec les jeunes du service d'accueil

     

    Trente-trois rassemblements royalistes se sont tenus en Provence, à partir de 1969, chaque mois de juin, en l'absence d'un quelconque contact  - du moins, public - avec le Chef de la Maison de France d'alors, feu Monseigneur le comte de Paris. A deux ou trois exceptions près toutefois, dont nous aurons sans-doute l'occasion de reparler.

    La venue au rassemblement royaliste des Baux de Provence de 2002, du prince Jean de France accompagné de son frère, le prince Eudes,  lui-même venu avec son épouse, la princesse Marie-Liesse et leur toute jeune petite fille, la princesse Thérèse, constituait donc un événement. Perçu de tous comme tel. Événement dans la suite des rassemblements de Montmajour et des Baux de Provence, mais surtout dans l'histoire du royalisme français. Joie, émotion, espérance et projets ... Ce fut le lot de cette journée autour des Princes accueillis par Marcel Jullian, Jean-Marc Varaut, Gérard Leclerc et  Jean Sévillia. Grand repas à l'ombre des pins, discours, intervention du prince Jean, remerciements et conclusion du prince Eudes,  Coupo Santo : ce fut en bref le déroulement de cette journée.

    Elle s'est terminée par une rencontre-dialogue entre le prince Jean et les jeunes du service d'accueil, une canette de bière à la main, ce que nous avons évoqué, dans Lafautearousseau dimanche dernier [05.06]. A propos, modestement, des tee-shirts que tous portaient, ce jour-là.

    Tout ceci pour introduire le commentaire émouvant et significatif que nous avons reçu à la suite de cette publication - commentaire dont nous croyons utile que nos lecteurs aient connaissance. Le voici :

    « Valentin Dulac

    Chers amis de La faute à Rousseau,

    Pour la petite histoire, parmi les jeunes du service d'accueil présents a l'occasion de la venue du Prince Jean aux Baux cela intéressera peut être vos lecteurs de savoir que trois d'entre eux (dont l'un est d'ailleurs présent sur la photo), sont désormais jeunes prêtres dans le Diocèse de Nice, un autre est Diacre en vue du sacerdoce pour le Diocèse de Bordeaux et qu'une d'entre eux est religieuse chez les Soeurs de la Consolation à Draguignan.

    Tous étaient à l'époque membres actifs du Cercle royaliste du Comté de Nice. Et tous sont restés des fidèles du Prince.

    Dieu et le Roi !...

    PS : ce petit commentaire contredit d'ailleurs les propos incroyablement violents et injustes de Denis Tillinac tenus dans un numéro de Famille Chrétienne mi mai contre Maurras (entre autre attaque, « le maurrassisme est la pire des insultes à l'encontre de l'Eglise catholique » ...) On peut en l'occurrence se demander pourquoi ces jeunes tous formés pendant des années à l'école de l'AF ne se sont pas détournés de la foi et de l'Eglise ? !....»

    Commentaire qui a été suivi de deux autres que voici encore :

    « LUC

    Magnifique commentaire qui, en effet, réduit à néant les critiques de certains milieux catholiques envers Maurras et l'Action française.

    Rien à voir, bien-sûr avec « la petite histoire ». C'est au contraire une grande et belle histoire qui devrait être portée à la connaissance du Prince, s’il l’ignore.

    Décidément, Tillinac est bien léger en regard d’un tel récit.

    MERCI ! »

    « François Davin

    Avec ce genre de propos, Tillinac, à qui il arrive souvent de dire de belles et bonnes choses, s'est très largement discrédité. Il parle manifestement d'un sujet qu'il ne connaît pas, et sur un ton qui ne convient pas. C'est triste, pour lui...»

    Faut-il commenter davantage ? Lafautearousseau  •

    Lire aussi ...

    Symboles & Traditions • Les tee-shirt du service d'accueil des rassemblements royalistes en Provence

  • Respect pour la monarchie ! [Le Parisien Magazine. Humeur]

    Illustration La Couronne 

     

    Par Clara Dupont-Monod

    Bien-sûr, cela ne va pas très loin, mélange de considérations frivoles et de quelques autres plus sérieuses, même d'autres plus profondes [Le Parisien Magazine, 29.10]. Et l'on écarte d'un revers de plume cette Action française chargée de tous les défauts, dont il est si commode de se distancier. Sans laquelle, pourtant, l'idée royale qu'on compare et qu'on loue ici, se réduirait sans-doute aujourd'hui à un fantasme tout en paillètes. Cela ne nous relèvera pas de l'abîme civilisationnel où nous sommes plongés. N'importe ! L'idée simple ici est qu'il existe un autre abîme : entre la France républicaine d'aujourd'hui et ce que fut la France royale. Et l'auteur conclut à l'endroit de cette dernière : « Ma révérence ! ». Cette humeur s'intitule « Respect pour la monarchie ! »   Cela a un sens. Ce n'est pas grand chose. Ce n'est pas rien ... LFAR   

     

    AVT_Clara-Dupont-Monod_4831.jpgPlus on s’enfonce dans la crise politique, plus la monarchie redore son blason. Mais si. Ecoutez autour de vous : on n’a jamais autant entendu les mots « citoyenneté » et « Etat fort », précisément parce que ces valeurs périclitent. Et, à observer le bal des courtisans, les ors de la cour élyséenne, les adoubements et les disgrâces qui rythment la vie des palais (Bourbon, Luxembourg...), on se demande si une bonne vieille monarchie ne serait pas plus cohérente avec le décorum républicain.

    Avec style et couronne

    Entendons-nous. Il ne s’agit pas de louer Action française ni de ressortir la bannière à fleurs de lys. Mais de rêver un peu aux bienfaits insoupçonnés d’un système qui, avouons-le, a son charme. Ce que prouve The Crown, une excellente série diffusée sur Netflix à partir du 4 novembre. Attention, on risque de brûler sa carte d’électeur ! The Crown raconte 63 ans de règne d’Elizabeth II, reine d’Angleterre. Un mélange de Game of Thrones (moins la nudité) et de House of Cards (moins la démocratie). Surtout, cette monarchie, mine de rien, affiche certaines qualités absentes de notre vie politique.

    Par exemple, l’allure. Entre une Elizabeth (incarnée par Claire Foy) qui descend de calèche, la nuque droite, et un président qui ruisselle sous la pluie, soyons honnêtes, y a pas photo (comparez aussi une Diana qui sut élégamment faire sa vie ailleurs tandis que, en France, nous avons un président en scooter. Le seul Français qui fit preuve d’une noble discrétion, c’est Mitterrand, et c’était bien un monarque). Continuons. Et regardons les effets : une foule qui scande « We want a king ! », une autre, indignée, à l’usine Alstom de Belfort… Enfin, entre un système assez féministe pour privilégier une dame, tandis que son mari reste figurant, et les attaques machistes entendues dans un hémicycle, que choisissez-vous ?... 

    Ah ! j’oubliais le sens du tragique : de Sissi à la reine Fabiola, chez les aristocrates, même le chagrin a du panache ! Ajoutons qu’une monarchie est compatible avec une logique parlementaire : l’excellente Revue des deux mondes de ce mois-ci, consacrée à « La Nostalgie du roi », rappelle que c’est sous Louis XIV qu’émergea l’Etat français moderne. Moralité : un sondage du 29 août de l’institut BVA révèle que 17 % des Français voudraient d’un roi comme chef de l’Etat, et 39 % (+ 16 points par rapport à 2007) y verraient un effet positif sur l’unité nationale. Ma révérence !   

    Le Parisien Magazine

  • Un triste sire a encore frappé : François Reynaert vient de déverser sur Maurras sa haine et son inculture

     

    Mur-bleu gds.jpgJamais deux sans trois, selon le dicton. Nous avions déjà épinglé, par deux fois, le 5 mai 2011 et le 13 septembre 2013*, les stupéfiants mensonges de François Reynaert, sa propension inouïe à déformer et truquer l'Histoire, sa mauvaise foi abyssale.

    Nous sommes revenus, dimanche, sur le personnage, pour lui asséner un troisième « pan sur le bec », bien mérité après ses propos sur Maurras, qui ne discréditent et ne disqualifient que lui. Dans l'actuel jargon des journaleux bobos-gauchos, on dirait de ses propos qu'ils sont « nauséabonds », « stigmatisants », voire « glaçants », qu'il s'agit d'un dérapage. Mais, là, il s'agit d'un dé-constructeur de la vérité historique, de notre Histoire, de nos racines.

    Le pire est qu'il est content de lui, le pseudo historien mais vrai menteur François Raynaert, toujours en train de rigoler, un peu comme - toutes proportions gardées - un Laurent Ruquier ; ravi de ses blagues qui ne font rire que lui et ses acolytes, réunis pour ça, et qui sont persuadés, comme lui, dans leur bulle télévisuelle, qu'ils sont le centre du monde. 

    Nous avons pointé, ce dimanche, les mensonges sur Charles Maurras de cet « ennemi déterminé et déguelasse », comme le désigne un commentaire de Pierre Builly.

    Mais, le hasard voulant que jeudi dernier (le 3 novembre) la chaîne 23 de la TNT ait diffusé L'Ombre d'un doute, de Franck Ferrand, Fallait-il condamner Marie-Antoinette ? nous reviendrons sur un autre sujet d’opposition frontale avec François Reynaert, celui de notre note la plus lointaine (celle du 5 mai 2011) : qui a trahi la France ?

    Et, Franck Ferrand le montre bien dans son émission, c'est la déclaration de guerre à l'Autriche, en 1792, qui est au centre de tout. Et qui condamne notre Système actuel, qui se fonde sur la révolution de 1789, comme le stipule le court et néfaste préambule de notre Constitution.

    La vérité vraie, pas la vérité officielle réécrite par François Reynaert, est claire et limpide. Avant même d'exister, la Révolution et la République ont été pensées et voulues en intelligence avec l'ennemi : à savoir, la Prusse. La Royauté française, après une longue lutte de deux siècles contre la Maison d'Autriche, commencée dans les années 1500 entre François premier et Charles Quint, avait remporté la victoire. Le moment était venu de s'allier à l'ennemi d'hier vaincu - l'Autriche - pour combattre le nouvel ennemi, dont l'émergence avait assombri les dernières années du règne de Louis XIV, assailli de sombres pressentiments qui, malheureusement, ne le trompaient pas. 

    Cela, la royauté française, progressiste au vrai sens du terme, l'avait bien compris, et Louis XV, avec raison, procéda au renversement des alliances : France et Autriche contre Prusse. Mais les philosophes, malgré leur intelligence, raisonnèrent au passé prolongé, et ne comprirent pas ce progressisme ; ils furent rétrogrades et passéistes, admirèrent la Prusse. Cette prussophilie - véritable « intelligence avec l'ennemi » - durera jusqu'au réveil brutal de 1870, et même encore après, pour certains. 

    On l'a bien vu, ce jeudi, avec Franck Ferrand : c'est en forçant Louis XVI à déclarer une guerre à laquelle il ne pouvait que s'opposer; un Louis XVI qui n'avait plus le pouvoir, et presque plus de pouvoir - par sa faute - que la révolution a pu triompher, la royauté être abolie et la république être instaurée : car les révolutionnaires mettaient ainsi le roi en contradiction frontale avec les exaltations suicidaires d'une opinion publique trompée, et peu compétente en matière de politique extérieure.

    Oui : Encyclopédistes, révolution, républiques et empires n'ont été possibles - et n'ont mené de politique - qu'en intelligence avec l'ennemi, en trahissant les intérêts supérieurs de la Nation française.

    Que cela plaise ou non au pseudo-historien mais vrai désinformateur François Reynaert, apôtre aveugle et sourd d'un Régime, d'un Système nés de la trahison des intérêts supérieurs de la Nation... 

    * A lire aussi dans Lafautearousseau

    Faut-il attendre la mort de François Reynaert ?

    On peut craindre le pire : François Reynaert animera une émisson d'histoire (?) sur FRANCE 3, et il commence demain !

    « Au secours, Maurras revient ! » s'alarme l'Obs... Mais un misérable Maurras forgé par la haine et la bêtise

  • Le prince Louis de Bourbon en visite « officielle » dans le Morbihan ? Lettre sur la légitimité, de Pierre de Meuse

     

    Le prince Louis de Bourbon était en visite en Bretagne samedi 30 et dimanche 31 mai. A cette occasion, il a fait au Télégramme différentes déclarations reproduites avant-hier samedi sur le site internet du quotidien breton. Ces déclarations ont fait l'objet d'une Lettre sur la légitimité, de Pierre de Meuse, parue peu après dans le forum des débats du Télégramme. Elle a également été publiée sur notre page Facebook, Lafautearousseau Royaliste. Nous la mettons en ligne, nous aussi, aujourd'hui, pour une plus large audience. Est-il utile de préciser que nous en partageons les termes et l'esprit ? LFAR  

     

    955344382.jpgLa monarchie légitime est malheureusement abolie depuis 185 ans. Dans l’ordre juridique actuel, n’importe qui a le droit de revendiquer la couronne de France. Toutefois, si on le fait au nom du droit dynastique et de  l’Histoire, il faut respecter les faits historiques. Or Louis Alphonse de Bourbon, que vous avez interrogé, a commis un certain nombre d’erreurs qui en disent long sur le bien-fondé de sa prétendance.

      D’abord, il nous parle des Bourbons, « famille française depuis plus de 1.000 ans. » Faut-il rappeler que les Bourbons commencent en 1256 en tant que branche de la famille royale, et ne deviennent héritiers de la couronne qu’à la mort d’Henri III, à la fin du XVI° siècle ? La famille royale millénaire est bien la dynastie capétienne, à travers ses divers rameaux. 

      Ensuite, s’il est vrai que le Prince Henri d’Orléans est le descendant direct de Louis-Philippe, ce n’est nullement de la Monarchie de Juillet qu’il tient sa légitimité, mais de l’épuisement de la branche aînée dans les mâles à la mort d’Henri V, Comte de Chambord. Contrairement à ce que dit Louis Alphonse, il n’y a plus d’orléanisme, ni de légitimisme, d’ailleurs, depuis que, le 3 août 1873 le premier Comte de Paris reconnut Henri V comme roi de jure et renonça à porter les insignes de 1830. A la mort du prétendant de Frohsdorf, il devint Philippe VII et non Louis-Philippe II comme le réclamait une partie de sa famille, qui le déshérita pour cela. Du reste, si le terme « orléanisme » signifie une option libérale et centraliste, par opposition au royalisme traditionnel, alors Louis de Bourbon peut considérer avec regret ses propres aïeules et aïeux les reines Marie-Christine et Isabelle, ainsi que les rois Alphonse XII et Alphonse XIII, dont la doctrine de gouvernement était identique à celle de Louis Philippe. 

      Enfin, Louis de Bourbon rappelle de manière surprenante pour expliquer sa vie à l’étranger les « mesures d’exil qui ont frappé les familles royales ». Certes, mais non la sienne, qui ne fut touchée ni par la loi de 1832, ni par la loi de 1848 ni par celle de 1886 qui ne proscrit que les Orléans et les Bonaparte. Et pour cause ! Les Bourbons isabelins dont Louis est l’héritier régnaient alors sur l’Espagne, et ne songeaient nullement à revendiquer la couronne de France. Et lorsque le grand père de Louis, après la mort de son père, le roi Alphonse XIII, se découvre appelé par une vocation irrépressible à la prétendance, il va tranquillement passer sans entraves d’un pays d’Europe à l’autre, tandis que les Orléans restent frappés par la loi d’exil jusqu’en 1950, revenant ensuite dans leur patrie pour toujours sans jamais cesser de se déclarer prêts à accomplir leur devoir historique.  Car renouer les liens déchirés du charisme monarchique diffère grandement de la simple transmission d’une couronne : il y faut une longue suite de sacrifices et d’efforts, bien plus que deux voyages par an, mais un amour exclusif de notre pays, une disposition de tous les instants, une solidarité obstinée à travers les siècles. La couronne de France n’est pas un lot de consolation pour des princes injustement traités par leurs cousins. 

     

    Pierre de Meuse

     

  • Open Bar

     

    par Louis-Joseph Delanglade

    Voici donc M. Cahuzac condamné à trois ans de prison ferme. Pour justifier la différence de traitement entre les ex-époux Cahuzac, Madame n’ayant écopé que de deux ans alors qu’elle a été partie prenante de la fraude, on parle de « jugement pour l’exemple ». Et tout le monde d’applaudir. Même, et surtout, à gauche où on veut garder les mains propres, oubliant un peu vite qu’ils sont des dizaines et des dizaines (pas seulement au PS, d’ailleurs) à avoir été condamnés ou pris au moins en flagrant délit de faute. La semaine dernière encore, le nouveau ministre de l’Intérieur, M. Le Roux faisait mettre en ligne un C.V. « arrangé » dans lequel il était présenté comme ancien étudiant de l’Essec et de HEC. Ce n’est pas bien grave, dira-t-on, puisque Mme Taubira, une autre pointure tout de même, a pu laisser croire qu’elle avait obtenu des doctorats… fantômes. Tartufferie.

    Cependant l’honneur semble sauf chez les socialistes puisque, telle une victime expiatoire mais consentante, M. Hollande a renoncé à être candidat, enfin conscient que, pour l’essentiel, ses promesses (« Moi, président ») n’ont pas été tenues et qu’il en avait donc menti, lui aussi les yeux dans les yeux, à tout le peuple français. Sauf que ce renoncement pourrait bien lui avoir été imposé par son ex-Premier ministre, immédiatement traité de Brutus par certains, ce qui paraît quelque peu grotesque, mais qui justifierait, à l’approche de la primaire socialiste, le mot d’ordre « Tout sauf Valls ». On voit l’ambiance. Sans doute soucieux de rehausser le niveau, M. Cambadélis vient de limiter les candidats de sa primaire à sept au motif que « ce n’est pas open bar ». Mais avoir choisi l’appellation « Belle Alliance » est peut-être prémonitoire, sachant que Belle-Alliance est un des endroits où s’est déroulée la bataille de Waterloo…

    En tout cas, l’heureux élu de ladite alliance ne manquera pas d’adversaires. C’est même la cohue. Ils étaient sept à la primaire de la droite (et du centre, paraît-il). Il devait n’en rester qu’un. Or les voici au moins trois issus des « Républicains », Mme Alliot-Marie et M. Guaino se proposant de concourir à côté de M. Fillon. Sur leur droite à tous, M. Dupont-Aignan et Mme Le Pen. La gauche ne sera pas en reste. Sont d’ores et déjà en lice, MM. Mélenchon (la gauche de la gauche) et Macron (la droite de la gauche - on est prié de suivre), sans oublier les ineffables mais inévitables trotskistes (deux, trois, tous ?) et l’écologiste de service. Il y aura aussi quelques farfelus et représentants de micro-partis et peut-être d’autres, qui ne se sont pas encore déclarés, surtout au centre du centre, comme M. Bayrou. Voilà qui fait du monde et donne raison à un certain James Freeman Clarke, lequel écrivait dès le XIXe siècle : « La différence entre le politicien et l’homme d’Etat est la suivante : le premier pense à la prochaine élection, le second à la prochaine génération. »

    L’élection comme raison d’être du politicien. L’« open bar » comme aboutissement inéluctable de la démocratie. Pourrons-nous tomber plus bas ?

  • La dhimmitude au quotidien [3]

    Le pape François en compagnie d'un dignitaire musulman. Sa décision de ramener de Grèce des réfugiés musulmans en « oubliant » un peu vite les chrétiens d'Orient a choqué une partie de l'opinion catholique. Le souci de pacification interreligieuse conduit sans-doute le pontife romain à entretenir certaines illusions vis à vis de l'Islam. 

     

    PAR PÉRONCEL-HUGOZ

    Œuvrant en terre d'Islam depuis 1965 (administrateur civil, correspondant ou envoyé spécial du Monde, directeur de collection éditoriale et, à présent, chroniqueur au 360, un des principaux quotidiens marocains en ligne), Péroncel-Hugoz n'est sans doute pas le plus mal placé pour décrire le sort des chrétiens vivant sous autorité musulmane.

    IMG - JPEG - Copie.jpg« J'avais un jour demandé à un jeune prêtre cairote comment tant de ses coreligionnaires avaient pu résister depuis plus de 1000 ans à l'islamisation, laquelle, d'un coup, simplifie la vie: il me répondit sans hésiter : " Nous prions !" ». 

    ISIIMOMANIE DU VATICAN 

    Des prières bien solitaires car, depuis plus d'un demi-siècle l'église de Rome, sauf exceptions individuelles, s'est montrée peu solidaire de nos frères orientaux, jusqu'à manifester même parfois une provocante « islamomanie », comme le pape François ramenant avec lui ce printemps, d'un bref passage en Grèce, trois familles syriennes musulmanes alors que chacun sait que les réfugiés chrétiens, eux, ne pourront uns doute jamais retourner dans leurs foyers au Levant... Passons sur les imams « belges » qui ont refusé de prier pour les victimes « mécréantes » des attentats de 2016 à Bruxelles, ce qui, en effet, est conforme aux prescriptions islamiques en vigueur depuis l'Hégire. Cependant, ne jetons pas la pierre trop vite aux musulmans installés chez nous et où, quoiqu'on dise, c'est de notre seul fait qu'ils ont été généralement choyés au point de créer une véritable « préférence étrangère » qui explique une bonne partie du vote ouvrier français pour le Front national; en ne manifestant que pas ou très peu de compassion à notre égard, en ne s'impliquant guère dans le combat verbal contre l'islamisme, « nos » mahométans n'ont fait, là aussi, qu'obéir aux préceptes élémen­taires de leur religion : voile féminin, auto­rité des maris sur les épouses, polygamie, répudiation, héritage double pour les garçons, égorgement à vif des animaux, guerre sainte, tout ce qui choque ou plutôt effraie une partie de l'opinion occidentale, est clai­rement énoncé, jusque dans les détails par le Coran, parole d'Allah, et la Sunna, parole de Mahomet : « Vous formez la meilleure de communautés ! », dit Dieu aux mahométans dans la sourate de la famille d'Imrane tandis que celle de la Table servie interdit : « Ne prenez pas pour amis les chrétiens ! ». Ou encore celle de l'Immunité : « qu'Allah anéantisse [les chrétiens], ils sont tellement stupides ! ». Et ainsi de suite. Les musulmans appliquent simplement leur religion car, dès leur arrivée en Europe, nous les avons laissés faire sans restrictions comme s'ils étaient en terre d'Islam. 

    SALAFISTES ET WAHABITES 

    C'est une naïveté de croire que La « radi­calisation » d'un certain nombre de jeunes mahométans installés en Europe ou restés chez eux soit due à quelques fougueux imams « salafistes » ou « wahabites ». Ladite radicalisation, elle est tétée au sein, elle est apprise aux bambins par ces excellentes mères analphabètes, croyant dur comme fer à la supériorité de l'Islam sur le reste de l'Humanité et observant le devoir de tout « croyant » d'œuvrer à l'islamisation de la planète, comme jadis les mères euro­péennes enseignaient à leur progéniture la valeur inestimable de nos « racines chrétiennes » que le président Chirac et ses pareils ont rejetées car « les racines de l'Europe sont autant musulmanes que chré­tiennes... » Il est patent que des jeunes Français de souche sans religion sont passés à l'Islam afin d'y retrouver une nourriture spirituelle que le christianisme occidental ne leur propose plus.

    (A suivre)

    Lire ...
     
     


    Repris de La Nouvelle Revue d'Histoire avec l'aimable autorisation de l'auteur

    LA NOUVELLE REVUE D'HISTOIRE • 43 Hors-série n° 12 • Printemps 2016

     

  • Histoire • À Trappes : Lorànt Deutsch à la trappe…

     

    Par Caroline Artus

     

    af9c064233c2dbca86cb0daf12deb4e4.jpeg.jpgEmmener leurs élèves de 4e écouter parler Lorànt Deutsch de son amour de la France ? Pour Nicolas Kaczmarek et Marie-Cécile Maday, profs d’histoire-géographie, à Trappes, c’est hors de question.

    Leurs raisons ? Les « approximations » de l’auteur dans la matière, sa « vulgarisation » et le fait d’être « un peu marqué ». Tout est là ! Aux yeux de ces personnages en totale symbiose avec la doxa, l’amour de la France vous rend immédiatement suspect : ils ne veulent surtout pas « être mélangés à ça » !

    Décodons : mélangés, sans doute, aux pétainisme, nazisme, racisme et tutti quanti. D’ailleurs, l’initiative a été appuyée par Pierre Bédier, le président LR du conseil départemental des Yvelines, c’est dire leur colère… Ledit Bédier – ils ne doivent pas être au courant – a pourtant offert un terrain à un prix d’ami à un recteur de mosquée. Mais ça, c’est une autre histoire…

    Mais enfin ! Lorànt, un enfant de l’immigration, le fils d’un juif hongrois et d’une française catholique, accusé ainsi de défendre une certaine « politique », jugé indésirable auprès d’autres enfants d’immigrés ! Et de conclure ne pas être là « pour glorifier les rois ou pour faire aimer la France » ! Maintenant, au moins, c’est dit !

    Mais si « l’Histoire n’a pas pour but de faire aimer la France », quel est-il ? Selon ces deux profs hautement qualifiés, l’Histoire serait « une science qui permet de comprendre le passé par une étude critique et dépassionnée ».

     

    Pas sûr que le guillotineur Robespierre n’échappe pas à cette conception de leur enseignement triste à pleurer… 

    Et on devrait s’étonner du désintérêt des élèves envers cette école républicaine ? Celle qui a troqué la méritocratie accessible à tous contre la réussite accessible à (presque) personne. Celle qui – au nom des droits de l’homme complètement dévoyés – accorde aux enfants d’immigrés et aux nouveaux arrivants ce qu’elle refuse aux autochtones. À savoir le droit d’aimer ses origines, son pays, sa famille. Celle qui victimise les premiers et fait ployer les seconds sous le joug de la culpabilité.

    Alors que dans l’école de jadis, les « querelles des hommes » ne pénétraient pas, ainsi que le souhaitait Jean Zay – ce qui permettait aux élèves de se concentrer en tenant à distance leurs difficultés sociales et familiales -, celle d’aujourd’hui s’applique à faire exactement le contraire. Notamment en ouvrant ses portes à ce qui n’a rien à y faire.

    Parce que ces professeurs de Trappes, qui poussent des cris d’orfraie à l’idée de transmettre l’amour de leur pays, ne se scandalisent absolument pas de l’intrusion par effraction, dans les classes, des entreprises et des associations.

    Tellement plus instructives, les interventions de Colgate, Lego et autres sociétés privées venant faire leur publicité dans les écoles, les unes pour des sapins, les autres pour des mugs, des chocolats et même… des torchons !

    Tellement plus humanistes, les heures d’apprentissage remplacées par les visites de SOS Racisme, de familles homosexuelles, de transsexuels venant parler de leur « identité de genre » (qui soi-disant n’existe pas) à des bambins en culottes courtes.

    Le tout tellement plus adapté, surtout, pour faire des adultes de demain des citoyens de nulle part, mal dans leur peau, et donc consommateurs invétérés.

    Alors, que vont-ils faire, ces profs d’histoire-géo récalcitrants ? Non seulement ils n’accompagneront pas leurs élèves écouter Lorànt Deutsch, mais ils « travaillent activement à ce que la représentation n’ait pas lieu ». Républicains oui, démocrates pas trop… 

  • Livres • Pierre Boutang, entre Dieu et le Roi

     

    Rémi Soulié a donné au Figaro Magazine - qui vient de paraître - l'intéressante recension qui suit du gros volume que Stéphane Giocanti publie sur Pierre Boutang, chez Flammarion. Rappelons que Boutang fut et demeure l'un de nos maîtres dont l'œuvre est pour nous des plus essentielles. Rappelons aussi qu'il eut parmi ses étudiants le prince Jean de France, héritier, après son père, de la tradition monarchique française. LFAR 

     

    Philosophe, métaphysicien, poète et traducteur, mais aussi journaliste, essayiste et militant politique, le catholique et royaliste Pierre Boutang fut un penseur hors normes. La biographie que lui consacre Stéphane Giocanti fait revivre ce personnage méconnu.


    A lire la très belle biographie que Stéphane Giocanti consacre au philosophe Pierre Boutang (1916-1998), la tentation est grande de suivre parallèlement la trame de cette vie si riche et féconde à travers le roman autobiographique que Boûtang publia en 1976, Le Purgatoire, qui s'organise en plusieurs « chants » consacrés à des péchés capitaux dont la « superbe », la luxure et la colère. Orgueilleux, sulfureux, colérique, certes, mais aussi prodigieux et génial Boutang que la célébration du centenaire de sa naissance, il faut l'espérer, contribuera à faire découvrir à une nouvelle génération de jeunes gens.

    Issus du lieu-dit Las Botanias (le lieu des barriques), dans l'arrondissement de Brive, les Boutang sont enracinés de longue date en Limousin, mais c'est à Saint-Etienne, dans un milieu modeste, que naît, le 20 septembre 1916, Pierre Boutang de... Pierre Boutang et Marion Ruo-Berchera. Il n'est pas exagéré de dire que la relation passionnée qu'il entretint avec son père, « chouan forézien au tempérament entier », note Giocanti, détermina à jamais l'essentiel de sa pensée : cette « paternité édifiante et complète donnera à Boutang l'impression d'avoir perçu l'idée du père, et de lui-même comme fils, bien avant de concevoir l'idée d'homme. » Et le père, monarchiste, lui apprend à lire dans L'Action française. Dieu et le roi, théologie et politique : tel est le socle à partir duquel s'élèvera une réflexion exigeante et érudite, jusqu'à l'hermétisme parfois, au point que la poésie et la prière en seront les exutoires naturel et surnaturel.

    Elève de Vladimir Jankélévitch et de Jean Wahl, le brillant khâgneux intègre l'ENS de la rue d'Ulm d'où il sortira agrégé de philosophie.

    En 1934, il rencontre pour la première fois celui dont il sera le disciple et, dans une certaine mesure, le réformateur : Charles Maurras. Deux ans plus tard, il épouse Marie-Claire Cangue, normalienne et agrégée de lettres classiques, qui lui donnera six enfants. Malgré les nombreuses passions amoureuses qui traverseront sa vie, dont celle qu'il connut avec la romancière Béatrix Beck — qui relatera leur relation dans un roman au titre éloquent, Don Juan des forêts — leur union restera indissoluble.

    Maréchaliste, un temps membre du cabinet Giraud, antinazi radical, Boutang est pourtant chassé de l'Université à la Libération. Journaliste, il dirige Paroles françaises, écrit dans Aspects de la France et devient l'un des piliers de la droite littéraire parisienne, de cette « droite buissonnière » si subtilement décrite par le critique Pol Vandromme. Ses amis s'appellent Roger Nimier, Antoine Blondin, Michel Déon, Kléber Haedens, Philippe Ariès, Raoul Girardet, François Sentein., Marcel Jouhandeau...

    En 1955, il fonde l'hebdomadaire La Nation française, dont le tirage s'élèvera en moyenne à 20 000 exemplaires et où s'esquisse son rapprochement avec le général de Gaulle, qui sera effectif mais « conditionné » après la guerre d'Algérie.

    En 1967, sa réintégration universitaire est acquise — il succédera à Lévinas comme titulaire de la chaire de métaphysique à la Sorbonne. En « vil pamphlétaire », Boutang s'insurge contre le règne de l'argent, traduit Platon et Chesterton, lit comme nul autre avant lui Maurice Scève, La Fontaine, William Blake et Karin Pozzi, développe une théorie du pouvoir légitime et une Ontologie du secret saluée par George Steiner comme l'un des « maîtres-textes métaphysiques » du siècle. Ses nombreux élèves, étudiants et disciples sont tous fascinés par cet «ogre », par ce « géant » dont la mort en 1998, ne mit un terme, à leurs yeux, ni au rayonnement ni à la séduction. « Boutang est un homme de la Renaissance, écrit Giocanti, tant par sa vitalité, son érudition, la virulence de son Eros et l'ardeur de ses combats que par son inquiétude métaphysique, sa mélancolie, et les consolations qu'il demande en permanence à la poésie. »

    Suivez le condottiere ! 

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    Pierre Boutang,

    de Stéphane Giocanti, Flammarion, 460 p., 28 C. 

     

    BOUTANG EN CINQ DATES

    1916 Naissance à Saint-Etienne.

    1973 Ontologie du secret

    1979 Apocalypse du désir.

    1984 Maurras. La destinée et l'oeuve.

    1990 Mort à Saint-Germain-en-Laye

  • Europe & dénatalité • Couples « politiques » et couples princiers ...

    Les conjoints des chefs d'Etat au sommet de l'OTAN, le 25 mai 2017  

    Publié le 11.7.2017 - Actualisé le 30.9.2017 

    Par Péroncel-Hugoz

    Informé par des statisticiens chrétiens des Etats-Unis, notre chroniqueur s’est penché sur le phénomène de « dénatalité » constaté récemment parmi le haut personnel politique en Europe occidentale. A lire ou relire au moment où une majorité de « politiques » sans postérité planchent sur l'avenir de l'Europe ...

     

    peroncel-hugoz 2.jpgL’élection cette année à la présidence française d’Emmanuel Macron (39 ans, né en 1977), le plus jeune chef d’Etat français depuis Napoléon Bonaparte (Premier consul à 30 ans, en 1799) a suscité l’attention de chercheurs catholiques nord-américains, dont le journaliste Phil Lawler, connus pour investiguer dans les affaires intimes de leurs contemporains. Ils en ont déduit, par exemple, que si le président Macron reste marié à son épouse actuelle, Brigitte Trogneux (née en 1953, 64 ans, mère de trois enfants par son mariage précédent avec un certain M. Auzière qu’on donne pour « financier »), il n'aura pas de postérité. 

    Sur cette lancée, la curiosité démographique de nos chrétiens anglo-saxons les a conduits à dresser la liste des grands dirigeants d’Europe occidentale, mariés ou « en couple » - mais sans le moindre enfant. Cette liste est longue ; en voici « les stars » : la chancelière allemande, la Première ministre britannique ainsi que les chefs de gouvernement hollandais, suédois, écossais, italien, etc. Le Grand-Duché de  Luxembourg bat, si l’on ose dire, tous les records avec le tout-puissant président en exercice de la Commission européenne, marié sans postérité, et son compatriote le Premier ministre du minuscule Etat luxembourgeois, époux…d’un autre homme. Cette union officielle entre personnes de même sexe est légale depuis 2015 dans cette monarchie catholique créée en 1867 sur une base historique plus ancienne. 

    Lors du sommet du Pacte atlantique, ce printemps, à Bruxelles, les téléspectateurs du monde entier ont pu voir, avec stupéfaction pour pas mal d’entre eux, la photo des « premières dames » dont les époux participaient à ce sommet. A côté de la reine des Belges et de la « compagne » du Premier ministre belge, on notait la présence de Mme Trump en grand décolleté, de Mme Macron en robe courte, de Mme Erdogan, empaquetée en bleu, et enfin celle du « mari » du chef du gouvernement luxembourgeois… 

    Ce que ces chrétiens américains, férus de statistiques matrimoniales européennes, n’ont pas relevé, c’est le contraste abyssal entre la dénatalité en Europe occidentale, symbolisée par cette photo qu’on n’ose plus guère appeler de « famille » et le grand nombre d’enfants animant la plupart des cours européennes (Danemark, Norvège, Suède, Angleterre, Hollande, Belgique, Luxembourg, Liechtenstein, Monaco, Espagne) mais aussi la plupart des familles royales seulement prétendantes (Portugal, Italie, Grèce, Bulgarie, Allemagne, France, etc.). 

    Un constat s’impose : les couples politiques ne voient guère plus loin que leur propre vie ou carrière tandis que les couples princiers, ayant l’habitude héréditaire de la continuité nationale, essaient, eux, de se projeter dans l’avenir.

    Rendez-vous dans 50 ou 100 ans !  


    Lire : Philippe d’Edimbourg - Une vie au service de Sa Majesté, par Philippe Delorme, Tallandier, Paris, 2017. 300 p. avec cahier de 24 photos

    Péroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le360 du 7.07.2017

  • Théâtre & Cinéma • Adieu Rochefort !

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    par François-Xavier Ajavon

     

    ajavon_francois_xavier.jpgLa mort n’est pas sympa. On avait pourtant dit à la Camarde qu’elle pouvait emporter n’importe qui, mais pas Jean Rochefort. Approchant les 90 ans, il donnait l’illusion d’être immortel, à l’instar de ses moustaches qui ont imprimé leur marque pour l’éternité dans l’imaginaire des Français. Ce long visage, ce long nez, ce sourire malicieux, cette silhouette élégante, ce regard moqueur où passaient parfois quelques cumulonimbus de mélancolie, tout le monde les connait. Rochefort faisait partie de la bande d’amis, il était membre de la famille, il faisait partie du décor. Non, la mort n’est vraiment pas sympa…

    Manque le grand Claude Rich

    Chacun son Rochefort. Le mien passe d’abord par Le Crabe-tambour (1977), chef d’œuvre de Pierre Schoendoerffer où l’acteur incarne un officier supérieur de la Marine qui, rongé par un cancer, fait une dernière mission en mer à la tête d’un escorteur d’escadre.

     

     

    Rochefort, habité par ce personnage de militaire hanté par son passé et « sa » guerre d’Indochine, donne toute la mesure de son talent, tout en profondeur et avec une gravité toujours pleine de grâce. Dans ce film, il donne notamment la réplique au grand Claude Rich, disparu aussi cette année. Il ne reste plus grand monde sur le pont du Jauréguiberry… Ah ça non, la mort n’est vraiment pas sympa…

    Les années Giscard

    Mon Rochefort c’est aussi bien entendu celui d’Yves Robert. L’inoubliable Étienne Dorsay d’Un éléphant ça trompe énormément (1976), emporté par un tourbillon romantique dans le sillage de l’irrésistible Anny Duperey. On retiendra plusieurs images de ce film : celle de Jean Rochefort fumant avec nonchalance sur le toit d’un immeuble, obligé de fuir l’appartement de son amante à l’arrivée du mari ; celle de l’acteur – qui était un fin cavalier – aux prises avec un équidé récalcitrant ; celle enfin de Rochefort parmi la bande de copains la plus célèbre de l’histoire du cinéma, entre Bedos, Brasseur et Lanoux. Un film qui est une excellente comédie, que nous devons à la plume de Jean-Loup Dabadie, mais aussi un témoignage plein de grâce et de poésie sur la France des années 1970, ses mœurs, son esthétique, son âme. Et Rochefort incarnait à merveille ces années Giscard…

     

     

    La Régence avec Noiret

    Mon Rochefort c’est aussi l’abbé Dubois de Que la fête commence (1975) de Bertrand Tavernier. Dans ce film en costumes, narrant une tranche de la Régence autour du personnage complexe de Philippe d’Orléans – Rochefort incarnait un premier-ministre dévoré d’ambition qui jouait sa propre partition dans l’ombre du Régent. L’acteur réussissait l’exploit de n’être pas écrasé par les acteurs de poids, et amis, à qui il donnait la réplique : Noiret et Marielle. Avec son jeu plein de finesse, Rochefort arrivait même à nous intéresser à son personnage – sombre et antipathique. Il arrivait à nous faire toucher ce que Dubois avait de touchant et d’humain, derrière le masque grimaçant des ambitions.

     

     

    Il y aurait tant d’autres films à citer. Il ne faudrait pas négliger le très subtile Ridicule(1996) et Tandem (1987) de Patrice Leconte.

     

     

    De Winnie à Don Quichotte

    Il ne faudrait pas oublier que Rochefort a été à l’aise dans le registre cap et épée, tout autant que dans le film d’aventure ou historique. Pour toute une génération (la mienne) c’est aussi un monsieur qui venait chaque dimanche dans le poste de télévision pour présenter Les Aventures de Winnie l’ourson. Et – entre Winnie et Bouriquet !  – l’acteur parvenait à toujours conserver une grande élégance. Ce qui est une gageure. 

    Gardons une ultime image : celle de Rochefort en Don Quichotte au début des années 2000. On connaît le destin du film-fantôme de Terry Gilliam, frappé par mille malédictions. Avec sa longue silhouette et son visage émacié Rochefort incarnait à merveille le personnage de Cervantès.

     

     

    Il semblait faire corps avec lui. Il nous reste de ce tournage avorté un making-of troublant, où l’acteur devenait peu à peu Don Quichotte, habité par sa folie, sa naïveté et son espérance. Aujourd’hui les Français perdent un copain, un père, un frère, un proche parent. Ah ça non, la mort n’est vraiment pas sympa… 

    François-Xavier Ajavon

  • Taubira : Les Couleuvres et le Scorpion

     

    La démission de Christiane Taubira a inspiré à Dominique Jamet une fable d'une rare perspicacité. Perspicacité humaine et morale selon la tradition et à la manière des fabulistes, où des figures animales forgées sur le terreau des circonstances - en l'occurrence des couleuvres et un scorpion - sont des universaux. Et perspicacité politique, on le verra en lisant cet excellent texte qui envisage toutes les dimensions du départ du Garde des Sceaux. LFAR    

     

    La démission surprise (?) de Christiane Taubira met fin à une situation délirante. Gardienne des Sceaux et des prisons dès le début du quinquennat, nommée pour des raisons politiques, maintenue en place pour des raisons politiciennes, la championne du deux-roues et du double langage ne cachait plus depuis belle lurette ses désaccords profonds avec le gouvernement dont elle faisait pourtant encore officiellement et nominalement partie. Et pour comble, ces désaccords étaient particulièrement graves dans son domaine de compétence – si toutefois le mot est bien approprié.

    D’où l’étrange spectacle de Guignol dont l’hémicycle du palais Bourbon était devenu le théâtre. Banc des ministres ou banc des accusés ? Privée de tribune, immobile à sa place, le visage impassible mais la mine sévère, Mme Taubira écoutait immobile tel ou tel de ses collègues, et souvent le premier d’entre eux, présenter et défendre des projets qu’elle désapprouvait notoirement ou répondre pour elle aux questions qui lui étaient directement adressées. Absente et silencieuse quand ses fonctions lui commandaient de parler, elle s’épanchait sur des plateaux et dans des studios de préférence étrangers pour y donner à entendre qu’elle n’était pas solidaire de l’équipe dont elle portait le maillot.

    Quel gouvernement, digne de ce nom, aurait toléré un tel comportement ? Mais avons-nous un gouvernement ? Protégée par son statut de caution de la gauche, irremplaçable parce que dernier porte-parole (en sourdine) des frondeurs dans le ministère droitisant de Manuel Valls et Emmanuel Macron, Taubira jouissait visiblement de sa scandaleuse immunité. Tel un mari trompé de notoriété publique, le président de la République ne demandait à ce ministre incontrôlable que de sauver un minimum d’apparences, de continuer à échanger son droit de retrait contre l’appétissant plat de lentilles ministériel et feignait de croire que ce compromis boiteux valait acquiescement.

    De fait, c’est Christiane Taubira qui a choisi sa fenêtre de tir, autrement dit la forme et le moment de son départ, les pires pour le gouvernement fragilisé dont elle était le dernier gri-gri. C’est le matin même du jour où le projet de révision constitutionnel sera présenté et discuté à l’Assemblée, devant une majorité divisée, une opposition goguenarde et malveillante et une opinion agacée par la distance persistante entre le langage martial de nos dirigeants et la persistance, voire l’aggravation des menaces qui pèsent sur nous, qu’en claquant la porte qui lui était grande ouverte depuis longtemps elle jette son pavé dans la mare.

    Ce pourrait être une fable : « Les Couleuvres et le Scorpion ». Après avoir tout avalé et jusqu’à la nausée, Christiane Taubira va pouvoir développer, contre les anciens amis qui lui avaient gardé sa place auprès d’eux sur le navire en perdition, toute sa capacité de nuisance. Retrouvant sa liberté de parole et de critique, reprenant où elle l’avait laissé son rôle de conscience et d’icône de la gauche, l’ex-ministre de la Justice – dont la candidature, en 2002, avait contribué pour sa part à la défaite de Jospin – est susceptible, en groupant autour d’elle – ce qui n’était pas le cas à l’époque – la gauche morale, la gauche des valeurs, la vraie gauche, de priver le candidat officiel du PS de la possibilité d’accéder au second tour. Aujourd’hui est un jour à marquer d’une pierre noire pour Hollande et, accessoirement… pour Mélenchon. 

     
    Journaliste et écrivain
    Il a présidé la Bibliothèque de France et a publié plus d'une vingtaine de romans et d'essais. Co-fondateur de Boulevard Voltaire, il en est le Directeur de la Publication
     
  • Nouvelles du Blog : de la semaine ecoulée à celle qui vient...

            Quelques nouvelles de Viméo, pour commencer : le chiffre de 85.000 téléchargements vient d'être dépassé (85.100 au compteur...), et l'on se dirige maintenant, à un rythme qui dépend de vous tous, vers les 100.000 : 75.850 proviennent de France, le reste de l'étranger, les deux mois records étant mars 2011 (9.852) et surtout novembre 2010 (14.100). Le trio de tête des vidéos téléchargées reste inchangé : premier toutes catégories, Pierre Boutang, et de très loin; puis, Hilaire de Crémiers et, en troisième position, les Cafés actualités...

            C'est de là que vient la satisfaction car, pour ce qui est de la fréquentaion du Blog, le début de la deuxième quinzaine d'avril ne tient pas, pour l'instant, les promesses de la première : les vacances ? Il reste dix jours pour remonter à nouveau ces statistiques... A vous de jouer !

            Nous vous l'annoncions la semaine dernière : trois Grands Textes de Volkoff vont être envoyés prochainement : deux sont de vrais nouveaux  textes (Royauté et monarchie / Du sacré) quant au troisième, il consistera en fait en une reprise du XXVème Grand Texte,"L'Héritier", discours prononcé au Rassemblement royaliste des Baux de Provence en 1986. Volkoff avait prononcé en réalité, trois années de suite, trois réflexions sur Le roi, puis la Reine, et enfin l'Héritier. Nous n'avions envoyé que la troisième partie de cette réflexion, qui va donc retrouver son unité en un seul et même Grand Texte, même si, de fait, elle a été dévoilée sur trois années successives, puis regroupée par Julliard (dans la Collection L'âge d'homme) dans une plaquette intitulée sobrement Du Roi.

            A ce propos, il est toujours impossible d'insérer image(s) ou fichier(s) dans les notes du Blog, et ce dysfonctionnement dure depuis presque une semaine maintenant.... 

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                     Pour ce qui est du programme des notes, cette semaine on parlera évidemment de tout ce qui fait notre quotidien et, bien sûr, de ce dont on ne sait pas encore qu'on va parler, mais que l'actualité nous imposera de traiter.... 

             Quant aux Ephémérides, voici ce que vous y trouverez cette semaine :  

     

                  Ephémérides : 

    · Dimanche : Marie Stuart épouse François II. Saint Louis quitte la Terre Sainte pour rentrer en France. Assassinat de Concino Concini. Naissances : Saint Vincent de Paul et Philippe Pétain.

    · Lundi : Naissance de Saint Louis. Mort de Louise Labé.

    · Mardi : Consécration de la Sainte Chapelle.

    · Mercredi : Mort de Jean Bart. Création de l'Insee. Premier vol de l'Airbus A 330.

    · Jeudi : Évocation : Quand Louis XIV a fait de Versailles un triple poème : humaniste, politique et chrétien.

    · Vendredi : Jeanne d'Arc brise le siège d'Orléans. Reconstruction de Vitry-en-Perthois. Richelieu devient ministre. La Jamais contente.

    · Samedi : Mort de Bayard. Bonaparte vend la Louisiane aux Etats-Unis. Camerone. 

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    L'inquiétude qui avait réapparu jeudi est dissipée. Voici le feu qu'il y avait sous cette fumée : nous manquions de munitions, surtout pour l'artillerie, depuis quinze jours. Les fournisseurs tiennent la dragée haute au gouvernement, le marchandent. Et puis il manque d'un certain tour à creuser les boulets qui se trouve en Amérique et qui coûte 10 millions. Les Allemands en ont profité pour opérer une poussée vigoureuse dans la forêt de l'Argonne, qui a, durant quelques jours, donné des inquiétudes pour Verdun. Tout est rétabli aujourd'hui. Au nord, les attaques allemandes viennent se briser contre les lignes des alliées. Les jeunes recrues que l'Allemagne envoie au feu chargent avec un élan de "Marie-Louise" en chantant le Deutscland über alles. Ce sont des jeunes gens, presque des enfants : ils meurent, mais quelle semence ils laisseront ! L'Allemagne, en ce moment, vit sa légende, son épopée napoléonienne. Même vaincue, même dégrisée, il restera chez elle ce qui était resté chez les "enfants du siècle" après Waterloo : la passion de la gloire, l'orgueil d'avoir vu le monde se coaliser pour abattre l'Empire allemand...

    A Saint-Sauveur, près de Compiègne, l'ennemi est resté quelques jours. C'étaient pour la plupart des gens du Rhin, assez bons hommes, qui presque tous parlaient un peu de français. Entre eux et les habitants qui étaient restés au village (quelques femmes, des vieillards), la conversation s'était établie, on s'était trouvé au même niveau. Il faut dire qu'à Saint-Sauveur on était radical-socialiste comme dans presque toutes les campagnes depuis quelques années. Aussi disait-on aux soldats allemands que la guerre est une chose affreuse qu'on ne devrait plus voir au siècle où nous sommes, et puis qu'au demeurant les Allemands s'y font tuer comme les Français... Là-dessus les Allemands de se lever, de joindre les talons et, les bras en croix, le blanc des yeux tourné au plafond, de s'écrier avec emphase : "Nous voulons mourir pour notre Kaiser." Comme avec cela ils prononçaient le mot Kaiser à l'allemande, les bonnes femmes de Saint-Sauveur n'entendaient guère et demandaient curieusement : "Qui est-ce votre Kaiser ?" Et, avec la même mimique, les soldats de reprendre : "Nôtre crand souferain, Quillaume teux !" Tout le village copie encore leur ton et leur geste et ne croit plus que les Allemands soient prêts à couper le cou à leur Empereur. Mais toute la France n'a pas vu les Prussiens : puisse-t-elle, sans subir la même épreuve, avoir la même révélation que les bonnes gens de Saint-Sauveur ! Mais la vague d'imbécilité qui commence à se former sur notre pays est effroyable. Gustave Hervé, dont La Guerre sociale se vend à cent mille exemplaires tous les jours, tandis que la guerre étrangère ravage encore cinq ou six départements, Gustave Hervé raconte que, si nous n'avons pas été prêts, c'est parce que nous sommes des Latins et que le débraillé fait partie de notre beauté morale. L'Humanité soutient que le peuple allemand est le meilleur peuple de la terre, qu'il ne faudra pas lui faire de mal, et attend que la révolution pacifiste allemande lui tombe toute rôtie dans le bec. Ernest Lavisse, professeur d'histoire en Sorbonne, rappelle à l'Allemagne que c'est la France qui a débrouillé l'écheveau germanique, oubliant qu'elle défaisait ainsi l'ouvrage de la guerre de Trente Ans et des traités de Westphalie et préparait elle-même aux Français de 1870 et de 1914 deux terribles guerres. Gabriel Séailles*, autre professeur, quitte les nuages d'un idéalisme confus pour se faire docteur en politique étrangère et découvre que la paix de l'Europe se fera sur le principe des nationalités, lequel a déjà à sa charge au moins quatre ou cinq grandes guerres, sans compter que ce principe est celui dont l'Allemagne, pour réaliser son unité, s'est réclamée. 

    Les Français ont la tête bien malade. Le bon sens national (vexatio aperit intellectum) aura la forte tâche de renverser les positions où s'obstinent par amour-propre les politiciens et les théoriciens. ♦ 

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    * Gabriel Séailles (1852-1922), professeur de philosophie à la Sorbonne, l'un des fondateurs de la Ligue des droits de l'homme.

  • Manifester pour de bonnes causes, oui ! Mais avec cet horrible bonnet phrygien, NON !

    Nous avons rendu compte, avec sympathie et en toute amitié, des activités récentes des Collectif Némesis et Marianne contre la PMA.

    Cependant, si nous ne trouvons rien à redire à l'action menée par Némesis, l'autre Collectif nous permettra de trouver très mal choisi son nom, d'abord, et surtout, ensuite, l'horrible symbole révolutionnaire terroriste qu'est le bonnet phrygien.

    A cette occasion, et puisqu'il l'a très bien exprimé à l'époque, nous redonnons ici la parole à Jean Sévillia qui expliquait déjà, en avril 2013, lors des Manifs pour Tous, combien ce symbole était employé fort mal à propos...

    Rien à rajouter, rien à retrancher, tout est dit et bien dit...