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  • « En même temps » … 

     

    823330531.jpgLes résultats du 1er tour des législatives - en mode plébiscitaire - sont ce que l’on attendait, comme le seront ceux du second tour.  La lassitude des Français pour les jeux démocratiques, qui ont beaucoup trop duré,  s'est manifestée soit par une abstention record, soit en se contentant de voler au secours de la victoire. Ainsi est en train de se parachever au Parlement cette sorte de coup d’Etat mené tambour battant par Emmanuel Macron pour s’emparer du Pouvoir. A la française, bien-sûr, c’est-à-dire par les voies semi-légales, comme Bonaparte, le 18 Brumaire, comme son neveu Louis-Napoléon le 2 décembre 1851, comme Charles De Gaulle, en mai-juin 1958. Et, en quelque sorte, à marches forcées, par élection anticipée des médias et des élites, par une pression sans précédent sur l’électorat. Après tout, ce n’est pas, en soi-même, ledit coup d’Etat qu’il convient de critiquer mais la politique qu’il sous-tend, au moins selon ce que l’on peut en savoir. 

    Emmanuel Macron est un personnage complexe, subtil, et cultivé, narcissique et autoritaire. On ne peut le traiter comme un vulgaire Hollande ou Sarkozy, simplement par la polémique ou la moquerie. L'une et l'autres inappropriées. Pour être crédibles et efficaces, les royalistes, l’Action française, se doivent de donner une explication acceptable des événements politiques. *    

    « En même temps » … 

    L’esprit de la politique selon Macron peut se résumer dans sa formule, mille fois reprise : « En même temps ». Comme Napoléon qui voulut en même temps, continuer la Révolution et rétablir l’ordre, instituer l’Empire, créer une nouvelle noblesse et rappeler l’ancienne, épouser, enfin, l’archiduchesse Marie-Louise d’Autriche, petite-nièce de Marie-Antoinette.  Comme Louis-Philippe qui tenta la réconciliation de la Révolution avec la Royauté. Ou comme Charles De Gaulle qui pensa raccorder la République sur la tradition royale et rêva, peut-être, d’un certain rétablissement de la monarchie.  

    Ainsi Emmanuel Macron entend-il tout à la fois que la France reste grande ouverte à l’Europe, à la mondialisation, à l’immigration, au multiculturalisme, à la diversité et qu’elle affirme sa grandeur. Ainsi l’a-t-on vu tenir physiquement tête à Donald Trump à Taormine. Mais qu’en sera-t-il quant au fond ? Que fera-t-il du TAFTA ? Ainsi l’a-t-on vu recevoir Poutine en très grande pompe à Versailles et y manifester la grandeur française. Mais quid de notre future politique russe ? Ainsi l’observe-t-on rabrouant les journalistes – qui l’ont fait élire ! – et le voit-on tenter de rendre à la fonction présidentielle sa dignité et même sa verticalité. Ainsi choisit-il un bon ministre de l’Education nationale qui devrait, semble-t-il y imprimer une salutaire inflexion. Propice à l’instruction des enfants et à la culture. Même si Macron, sans autre explication, a imprudemment affirmé au cours de sa campagne qu’il n’y a pas de culture française.         

    Tout se déroule, avec Macron, toujours dans l’esprit de son permanent en même temps.

    Quelle prévalence ? 

    Patrick Buisson vient de donner au Figaro magazine un remarquable entretien – tout fondé sur un soubassement d’esprit monarchique et de droite légitimiste – où il synthétise en une formule lapidaire ce que Maurras eût peut-être appelé le dilemme d’Emmanuel Macron : « On ne peut pas être à la fois Jeanne d’Arc et Steve Jobs ». Tout est dit ! Nous aurons d’ailleurs à revenir sur le propos de Buisson à propos du phénomène Macron.   

    Jean Guitton – un bon maître de jadis – nous a enseigné qu’il y a, en réalité, dans tout centrisme, toute prétention au juste milieu |Ni de droite, ni de gauche ou bien et de droite et de gauche] ce qu’il appelait une prévalence, un des éléments qui prévaut, domine, surplombe … En la matière, l'équilibre est illusion. Qu’est-ce donc qui est prévalent chez Macron du patriotisme ou du mondialisme, de Jeanne d’Arc ou de Steve Jobs, pris comme mythes ou personnifications des deux grands termes du dilemme ? 

    L’avenir confirmera ou infirmera ce que nous en pensons à ce jour : ce qui devrait l’emporter chez Macron ressort de sa formation politique, des milieux d’où il est issu, qui l’ont soutenu, de la pente même du Système qu’il a bien plus sauvé, d’une échéance qui aurait pu lui être contraire, que renversé. Ce qui devrait l’emporter chez Macron, c’est la fuite en avant dans l’européisme fédéraliste, l’intégration dans le mondialisme financiarisé, la soumission aux lobbies et aux injonctions supranationales immigrationnistes, l’idéologie diversitaire, le libéralisme sociétal. 

    Ce que nous pensons et redoutons pour la France, qui porte sur le plus grave, sur l'essentiel, c’est que Macron finisse toujours par être bien plus Steve Jobs que Jeanne d’Arc. 

    * Expression de Pierre de Meuse

  • L’islam au cinéma : Qu’Allah bénisse la France – L’Apôtre – Timbuktu ... Par Danièle Masson*

     

    Qu’Allah bénisse la France : L'acteur principal Marc Zinga et le réalisateur Abd Al Malik. Source : Own work, auteur : Georges Biard

     

    A9R54B0.jpgL’islam, vocable interdit puisque ceux qui ont crié « Allah Akbar », « on a vengé le prophète », « ne sont pas des musulmans » (Joseph Macé-Scaron) et que « le terrorisme n’a pas de religion» (Jamel Debbouze), se répand généreusement au cinéma.

    Avec des traitements différents. Nous avons dû nous contenter d’un DVD pour L’apôtre, de Cheyenne-Marie Caron; faire 35 kilomètres pour voir Timbuktu, d’Abderrahmane Sissako; mais Qu’Allah bénisse la France, d’Abd al Malik, était visible dans nos cinémas dès le jour de sa sortie.

    Avec quand même un avertissement, à l’entrée : « N’hésitez pas à nous prévenir s’ils chahutent ». La salle n’était occupée que par des « jeunes des quartiers » qui ont observé un silence de cathédrale pendant la projection, et chaleureusement applaudi àla fin.

    Si Allah a poursuivi sa course sans encombre, le Centre national du Cinéma a refusé de financer L’apôtre. Cheyenne a dû faire appel au mécénat privé, et son film n’a été projeté que dans une poignée de salles. En outre, la projection a été annulée à Nantes, à la demande de la DGSI, « cette projection pouvant être perçue comme une provocation par la communauté musulmane » ; quant à Timbuktu, il a été provisoirement retiré du cinéma municipal par le maire UMP de Villiers-sur-Marne « par peur des débordements après les attentats»; la compagne de Coulibaly étant originaire de Villiers. Comme quoi la liberté d’expression est à géométrie variable et le slogan « même pas peur » une autothérapie peu fiable.

     

    Qu’Allah bénisse la France

     

    Au cœur des films de Cheyenne Caron et d’Abd al Malik il y a une conversion. Régis Fayette Mikano, enfant d’immigrés noirs, grandit avec ses frères et sœurs, et sa mère, catholique, dans une cité HLM du quartier de Neuhof à Strasbourg. Très doué, il est poussé par son professeur de philo à intégrer une hypokhâgne puis l’université dans un double cursus philosophie et lettres classiques. Mais sa vocation musicale – mélange de rap, de jazz, de slam – l’entraîne, avec sa bande de frères et d’amis, pour financer ses débuts, au vol à la tire et au trafic de drogue. Le salut lui vient de l’amour de Nawel … et de sa conversion à l’islam.

    Il choisit le nom d’Abd al Malik, Malik étant la traduction arabe du latin regis : roi, et rappelant le nom prestigieux d’un calife omeyyade. Sa conversion ne pose aucun problème, le pacifie, assouvit son désir de s’en sortir par le haut, met en valeur une autobiographie hagiographique. Alors que plusieurs de ses amis meurent d’overdose, ce qu’évoque un plan fixe sur des jeunes présents à un enterrement, dont certains s’effacent de l’image, avec des noms qui apparaissent et la raison de leur mort, Malik, avec son groupe « Planète rap », s’en sort quasiment seul, grâce à Allah et à ses talents. La caméra suit quatre amis qui veulent devenir des stars, et qui traversent en file indienne, comme les Beatles, un passage piéton. Mais le spectateur comprend plus tard qu’un seul est arrivé de l’autre côté de la rue.

    Malik nous propose un modèle exemplaire d’intégration : lui-même ; mais pas d’assimilation. Nawel explique à Régis l’intégration telle qu’elle la conçoit : « On ne doit pas se sentir étranger dans notre pays, et notre pays c’est la France ». Abd al Malik confirme : « je suis une partie de la mosaïque qu’est la France». Ils ne sont pas des hôtes en France ; la France, c’est eux. D’où le caractère provocateur du titre du film : Allah pouvait-il bénir une terre non musulmane ?

     

    L’apôtre

     

    Lapotre-AffichedefHD1.jpgComme si elle était déjà terre musulmane, la France accueille aisément, malgré sa mère catholique, la conversion de Régis. Celle d’Hakim au christianisme, sur une terre jadis chrétienne, est autrement plus douloureuse, et Cheyenne Caron prend d’infinies précautions pour la faire accepter sans offenser l’islam et ses acteurs musulmans. D’ailleurs Fayçal Safi, interprète de Hakim, fait un éloge ambigu du film : « je suis musulman, la réalisatrice, une chrétienne convaincue […] Le message est fort […]

    A ma petite échelle, je parle des chrétiens martyrisés […] Avec ce film engagé, je dénonce le caractère déviant de certains extrémistes qui jouent de l’islam à des fins perfides ». L’acteur interprète donc le film comme une défense de l’islam contre le dévoiement des islamistes.

    C’est la clé des inconséquences des questions-réponses à l’oncle Rachid, qui est aussi imam, dans la salle de prière : « Peut-on épouser une non musulmane ? » Rachid passe du oui au non : juifs et chrétiens sont « gens du Livre ». Un mariage avec une non musulmane est donc licite. Mais les chrétiens sont des associateurs, et l’imam rappelle la sourate 2,217 : « L’association est plus grave que le meurtre ».

    N’empêche. Cheyenne-Marie traduit superbement la spécificité du christianisme : le pardon, l’amour désintéressé d’autrui – qui n’apparaissent jamais dans le Coran. C’est un fait réel qui a suscité le film, et la conversion d’Hakim. Un prêtre dont la sœur a été assassinée par son voisin musulman décide de rester auprès de ses parents, «pour les aider à vivre ».

    Cet acte de charité gratuite est incompréhensible pour un musulman. Même si le prêtre tente des passerelles entre islam et christianisme - « pardonne-leur et oublie leurs fautes, car Allah est bienveillant et bienfaisant », il sait que la bienveillance est à usage interne. Pour le prêtre, « la charité c’est voir Dieu dans son prochain». Pour l’imam Rachid, ce n’est pas reconnaître l’autre, mais le même : « la charité est obligatoire, dit-il, c’est un des cinq piliers de l’islam; c’est l’aumône de la rupture du jeûne, la zakat, elle est réservée à tes frères musulmans. On ne peut pas aimer qui nous fait du mal ».

    Quand Hakim annonce à sa mère (une irrésistible actrice juive) sa conversion, elle éclate de rire : « tu ne peux pas, ta mère, ta grand-mère sont musulmanes»: on naît musulman, c’est une question d’identité, où ni la liberté ni la grâce n’interviennent.

    Cette liberté des enfants de Dieu, le dénouement l’éclaire, mais demande à être décodé. Tabassé aux cris d’Allah Akbar parce qu’il est devenu apostat, Hakim détourne son frère Youssef de la vengeance, « qui ne guérit pas ». Plus tard, ils tombent dans les bras l’un de l’autre. Réconciliation fraternelle ? Mais priant chacun à sa manière, Hakim récite le Notre Père, et Youssef, en arabe, la Fatiha, première sourate du Coran: « guide-nous dans le droit chemin, le chemin de ceux que tu as comblés de faveurs, non pas de ceux qui ont encouru ta colère – les juifs – ni des égarés – les chrétiens».

    Ainsi résonnent ensemble le pardon des offenses et l’anathème, avant un « amen » à deux voix qui scelle l’ambiguïté.

     

    Timbuktu<

  • La défense, une volonté politique

     

    par Jean-Marie Faugère 

    Dans un monde en mutation où les foyers de tensions se multiplient, les armées européennes se trouvent dans une situation de grande fragilité, comme elles le furent rarement dans leur histoire. à la France appartient le rôle historique de prendre l’initiative d’une restauration effective de nos capacités opérationnelles.

     

    Jean-Marie-Faugère-600x339.jpgL’actualité des engagements de nos armées, qu’elles soient déployées sur des théâtres extérieurs ou en intervention sur le sol métropolitain (opération Sentinelle), les soumet à une pression croissante dans l’exécution de missions toutes aussi différentes les unes que les autres. Pression qui ne saurait diminuer, sauf à considérer que la lutte contre l’état islamique trouverait un terme heureux auquel nul ne croit. Ou que le désordre mondial en expansion s’évanouirait miraculeusement !

    Nos forces militaires sont ainsi engagées dans un quotidien que les gouvernements successifs n’ont pas su, ou pas voulu, envisager. Pas plus qu’ils n’ont su, ou voulu, anticiper les crises à venir. Mais l’un était prévisible et les autres auraient dû faire l’objet d’une analyse prospective sans tabous. Car nos armées sont aujourd’hui contraintes de se préparer pour des crises, des guerres ou des affrontements jusque sur le sol national, qui leur demandent une adaptation permanente à un environnement de plus en plus hostile.

    Or, depuis vingt-cinq ans, un vent continu de réformes a affaibli, dans des proportions déraisonnables, non seulement leurs capacités opérationnelles et leur effectif, mais aussi leur fonctionnement quotidien – aussi bien dans la vie en garnison que dans la préparation opérationnelle.

    Restaurer nos capacités

    L’urgence est donc maintenant à la restauration de leurs capacités. Cette initiative, politique, sera-t-elle prise sous la pression des événements dramatiques qui nous ont touchés jusqu’au cœur de la cité ? Les quelques décisions présidentielles de 2015 pourraient le laisser penser. Il manque cependant ce véritable sursaut qui demanderait des efforts importants dans la durée, notamment budgétaires. Mais ce n’est visiblement pas encore une priorité gouvernementale.

    Car l’état islamique ne saurait représenter l’horizon indépassable des menaces à venir. Certes, il est aujourd’hui le principal défi lancé à nos armées. Mais, il serait irresponsable de ne pas envisager la question militaire à plus long terme, avec des échéances qui nous verraient contraints d’intervenir à l’extérieur de nos frontières. Sur celles de l’Union européenne par exemple, mais en Afrique plus sûrement et, pourquoi pas, au Proche-Orient si l’on veut traiter à la source les racines des conflits en gestation.

    Répétons-le : depuis vingt-cinq ans, les armées vivent au jour le jour. Elles naviguent à vue. Soumises aux pressions budgétaires, fruit de l’irénisme des « dividendes de la paix » et de la nécessité de réduire en partie sur leur dos les déficits publics, elles n’ont jamais été en mesure de stabiliser un modèle qui réponde aux nécessités du moment et qui n’obère pas le futur. Les Livres blancs sur la Défense se succèdent au rythme des changements de majorité. Mais les lois de programmation militaire ne sont jamais entièrement exécutées.

    La faute à des lois de finances toujours estropiées dans leur exécution : la Défense offre en effet de faciles variables d’ajustement au budget de l’état. Dans de telles conditions, il lui est impossible de mettre en œuvre une politique cohérente de ressources humaines et une planification stable de réalisation et de renouvellement d’équipements. Manquent, enfin, des procédures adaptées au besoin croissant de réactivité et de disponibilité dû à l’évolution rapide des nouvelles formes de combat et aux natures changeantes des missions.

    Le rôle de la France… et de son gouvernement

    A l’exception des Etats-Unis qui, contrairement aux discours convenus, peuvent se satisfaire de cette faiblesse européenne endémique, le monde occidental ne sait plus quoi défendre. Et encore moins pourquoi il faudrait qu’il réponde à cette obligation. à cet égard, l’état de nos armées n’est pas une singularité au sein d’une Europe qui néglige sa protection en s’en remettant à l’Alliance atlantique. Autrement dit, à un hypothétique retour américain en cas de nécessité.

    C’est bien pourquoi la prise de conscience doit être collective en Europe. Notre avenir commun, notre histoire et notre civilisation la réclament impérieusement. Mais il serait hasardeux d’attendre cette prise de conscience sans la provoquer. à condition que ses responsables cessent de n’avoir pour horizon que le court terme des échéances électorales, cela pourrait être le rôle – historique – de la France. Elle en possède les capacités. Par chance, plus que toutes autres en Europe, nos armées ont conservé, en dépit de leur dégradation, un large spectre de capacités opérationnelles, comme le prouvent la qualité de la tenue de nos troupes en opérations, leurs facultés d’adaptation aux modes d’action d’adversaires variés et leur aptitude à combattre sous toutes les latitudes.

    Les bases saines d’une restauration de capacités opérationnelles sont là. Mais, il ne faut pas méconnaitre qu’un appareil militaire se construit dans la durée : plus de vingt ans pour former des chefs, dix ans pour développer un programme d’armement et au moins autant pour le produire. Ces cycles longs ont besoin de stabilité. Stabilité des ressources financières, stabilité des hommes et des femmes qui encadrent les flux de soldats, marins et aviateurs qu’impose l’impératif de jeunesse des unités combattantes.

    Les mesures arrêtées en 2015 – arrêt de la déflation d’effectif, abondement budgétaire pour modeste qu’il soit, renforcement des capacités de renseignement et de lutte cybernétique – ne s’apparenteront à une politique de restauration de forces et de moyens pour les armées que si elles sont poursuivies – et amplifiées – dans les années qui viennent. Actuellement, le taux d’engagement sur les théâtres extérieurs et leur implication sur le sol national dans des tâches de sécurité – à contre-emploi, il faut le souligner – asphyxient chaque jour davantage les armées, et plus spécialement l’armée de terre, la plus sollicitée, au détriment de leur entraînement et de l’exécution de leurs vraies missions militaires.

    Ces questions de défense et de sécurité seront-elles sérieusement débattues lors de la campagne pour l’élection présidentielle de 2017 ? Nous serons bientôt fixés. Les candidats devront montrer à nos concitoyens que ces domaines, régaliens par essence, sont au cœur de la raison d’état. Il en va de l’avenir de notre Défense. Et on sait que la Constitution française confie pour cet exercice un rôle éminent au président de la République. 

    A noter que le général Faugère donne ce soir, à Paris,  une conférence sur ce même sujet dans le cadre des mardis de Politique magazine  [Voir plus loin] 

    Général d'armée (2s), ancien inspecteur général des armées, spécialiste de défense et de sécurité.

    A lire aussi, dans Lafautearousseau ...

    Les Rafales décollent du Charles de Gaulle : notre budget militaire lui aussi doit décoller... à 4% !

  • Des symboles étatiques pour une Union sans Etat : les contradictions de l'UE

      

    Par   

    TRIBUNE - Emmanuel Macron a reconnu officiellement lors du Conseil européen des 19 et 20 octobre les symboles « étatiques » de l'Union Européenne, notamment le drapeau et l'hymne européen. Laurent Ottavi montre ici [Figarovox 20.10] que le Président de la République participe à la dilution du politique dans une Europe postpolitique. Nous ne connaissons pas 

     

    rOttavi%20encontres%20franco%20russes%20074.jpgEmmanuel Macron l'a montré lors des premiers mois de sa présidence : il aime les symboles. Il sait qu'ils n'ont rien d'anecdotique. 

    Le débat récent sur le drapeau européen, qu'Emmanuel Macron a reconnu officiellement lors du Conseil européen des 19 et 20 octobre, est donc tout sauf un sujet marginal.

    L'introuvable Etat européen

    Le drapeau fait partie des cinq symboles de l'Union européenne, avec l'hymne, également officiellement reconnu, l'euro, la devise « unis dans la diversité » et la journée de l'Europe le 9 mai.

    Ces symboles sont dits « étatiques » alors que l'UE n'a ni Etat ni nation. Elle n'est pas une Europe des nations mais elle n'est pas non plus une nation européenne. Il existe bien une monnaie européenne, mais tous les pays ne l'ont pas adoptée et, privé du fédéralisme lui permettant de combler par la solidarité les divergences qu'une monnaie unique génère, elle est incomplète.

    Surtout, il n'y a pas de « souveraineté européenne » de laquelle un Etat européen puisse émaner. Depuis la création de l'UE, ce sont au contraire les divergences entre les nations, aussi bien économiques que politiques, qui se sont accentuées.

    L'euro est très révélateur des contradictions de l'Union européenne. Les billets sont signés par le gouverneur de la banque centrale européenne, banque sans Etat, et marqués d'un copyright comme pour une entreprise. Ils sont coupés de toute histoire nationale mais aussi de l'histoire européenne, précisément parce que celle-ci est faite des histoires des nations.

    Après que bien des symboles sont écartés au motif qu'ils « succombent du fait du biais national » (Van Middelaar), il fût décidé qu'au recto des billets devaient apparaître des personnalités anonymes et au verso des éléments architecturaux. Ceux-ci ont finalement été représentés à la fois au recto et au verso. Ils n'ont rien à voir avec des monuments existants.

    L'étude des billets suffit à comprendre pourquoi l'euro est condamné à s'effondrer. S'il n'a pas de « visage », comme l'écrit Hervé Juvin, c'est parce qu'il est une « monnaie sortie de l'histoire ». Il ne correspond pas aux réalités.

    Subordination du national au supranational

    Le processus dit d'« intégration européenne » n'a, certes, pas les mêmes conséquences pour tous les pays.

    L'Allemagne a utilisé l'Union européenne, comme l'a montré Marie France Garaud dans ses écrits, pour se reconstituer pacifiquement un Etat. C'est pourquoi le chancelier Kohl avait demandé dans une lettre adressée à François Mitterrand l'accélération du calendrier de mise en place d'une Union économique et monétaire et un nouveau traité, qui deviendrait le traité de Maastricht, « pour des raisons de politique intérieure ».

    Depuis, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe selon laquelle il ne peut y avoir de démocratie européenne en l'absence de peuple européen veille à la primauté de la loi fondamentale allemande, alors qu'en France les traités ont été constitutionnalisés.

    En France, ajouter au drapeau français le drapeau européen revient à subordonner le national au supranational.

    Le drapeau européen fait partie du portrait officiel du président de la République depuis Nicolas Sarkozy, sous la présidence duquel a été ratifié le traité de Lisbonne. Il se trouve au Palais Bourbon, où siègent les représentants du peuple, depuis 2008.

    Accoler deux drapeaux lors d'une rencontre entre chefs d'Etat ne participe pas du tout de la même logique, chacun représentant son propre pays et portant ses intérêts propres. Le drapeau européen marque l'ascendant d'un objet non politique et sans légitimité, puisqu'assis sur aucune souveraineté européenne et rejeté par les Français en 2005, sur la nation, cadre de la démocratie.

    Par ses choix symboliques, Emmanuel Macron s'inscrit pleinement dans la continuité des dernières décennies plutôt qu'il ne contribue à édifier une « nouvelle Europe » illusoire, qui comporterait enfin la solidarité nécessaire à sa viabilité.

    Le faux débat sur « l'emblème confessionnel »

    Les parlementaires insoumis ont cependant amené le débat sur un autre terrain, celui de la dimension religieuse ou non du drapeau, qui - en l'occurrence - paraît bien anecdotique.

    Le drapeau européen date de 1955. Il était d'abord celui du Conseil de l'Europe. Le fonctionnaire à l'origine du drapeau se serait inspiré d'une médaille représentant la Vierge Marie.

    Cependant, contrairement à ce qui a pu être dit, les douze étoiles ne sont pas une référence directe aux apôtres. Le nombre d'étoiles était initialement de quinze ; il fût décidé de le ramener à douze car - entre autres raisons - dans la symbolique c'est le nombre de la perfection et de la plénitude. En revanche, comme l'a souligné Alexis Corbière, le drapeau a bien été adopté le jour où l'on fête l'Immaculée Conception.

    Outre que l'inspiration dudit fonctionnaire ne signifie pas une volonté délibérée de marquer religieusement le drapeau européen, il semble que toute préoccupation religieuse ait été étrangère à l'attribution du symbole du Conseil de l'Europe à la communauté économique européenne dans les années 1980.

    Parler d'« emblème confessionnel » est inadapté, et cet argument en dit sans doute plus sur ceux qui l'ont émis que sur l'objet sur lequel il porte. Ce que les députés Insoumis semblent surtout regretter, c'est que l'Europe - et non pas l'Union européenne - ait des racines romaines, grecques et judéo-chrétiennes.

    L'antécédent de 2005

    Les Insoumis ont avancé un autre argument bien plus intéressant. Le peuple français a rejeté en 2005 le traité qui comprenait les symboles européens. Le traité de Lisbonne qui s'y est substitué, bien qu'il reprenne l'essentiel du texte précédent, ne les conserve pas. 16 des 28 Etats les ont reconnus dans la déclaration 52 annexée au traité de Lisbonne : la France, l'Irlande et les Pays-Bas n'en font pas partie. Cela n'a pas empêché un emploi fréquent de ces symboles en France, lors de la fête nationale du 14 juillet par exemple, sur les portraits officiels des présidents comme il a été dit ou au fronton des bâtiments publics.

    Les Français, bien sûr, n'ont pas voté « non » au TCE parce qu'ils étaient contre le drapeau ou l'hymne européens mais ils sont indissociables du contenu du traité qui a motivé les refus des peuples. Ils ont de fait été amenés en 2005 à symboliser la logique supranationale à l'œuvre qui défait les nations. Les parlementaires, comme l'a déclaré Jean-Luc Mélenchon, devraient en conséquence pouvoir s'exprimer sur la reconnaissance officielle du drapeau et de l'hymne européen. Mais cela reste bien insuffisant.

    L'organisation d'un référendum sur les questions européennes où tous les enjeux seraient clairement posés fait cruellement défaut. Il est encore très improbable dans la mesure où 2005 et ses suites sont encore dans toutes les têtes dirigeantes.

    Au nom de l'impératif européen, la voix du peuple français est condamnée au silence.   

    Laurent Ottavi est auteur à Atlantico et Liberté Politique.

  • Droit au blasphème, une nouvelle tartuferie ?, par Olivier Perceval.

    Nous serions enfin libres, car le droit au blasphème est officiellement établi.

    Il est autorisé d’insulter une religion et ses symboles, mais il est interdit d’en insulter les membres. A titre d’exemple, quand Brigitte Bardot, ancienne actrice française, écrit à propos des musulmans qu’ils « détruisent la France », elle est poursuivie par la justice. En revanche, quand l’auteur Michel Houellebecq qualifie l’Islam de « religion stupide », il est acquitté.

    Du coup, il en est de même pour l’Église, Jésus et Marie. Ils peuvent être insultés de la pire manière qui soit, mais les chrétiens en tant que peuple ne peuvent être mis en cause.

    olivier perceval.jpgDétail  : l’Église (ecclésia) est l’assemblée des croyants  ; Jésus en est la tête mystique et Marie en est la mère. Dès lors, à chaque fois qu’ils sont insultés, c’est le peuple des chrétiens qui est insulté solidairement.

    Cela dépasse semble-t-il l’entendement des journalistes et de l’appareil judiciaire…

    Mais sur fond d’affaire Mila.  Il s’agit, au-delà de la liberté d’expression, de prendre en compte le fait musulman en France. Depuis le temps que l’on traîne l’Église catholique dans la boue et que les laïcistes pratiquants dénoncent les protestations timides, voire les poursuites qui n’aboutissent jamais comme autant d’atteintes intolérables à la liberté d‘expression, comparées à la réaction des islamistes au bataclan, il y a une nuance qui ne semble pas effleurer les pourfendeurs des religions. Pour le coup, on pourrait s’écrier  : «  Pas d’amalgame  ». Les menaces de morts contre une adolescente ne sont pas le fait de terroristes, mais d’autres adolescents qui font la loi dans les établissements de l’éducation nationale.

    Mais si le blasphème est autorisé dans notre société dans le cadre de la législation en faveur de la liberté d’expression, il existe néanmoins la notion d’incitation à la haine en fonction de la race  :

    «  La loi loi de 1881 abolit le délit de blasphème. Néanmoins, en juillet 1972, des limites à la liberté d’expression surviennent avec la loi Pleven, du nom du ministre l’ayant portée, qui vient amender la loi de 1881. La loi – et notamment ses articles 24 et 32 – sanctionne le racisme, qui n’est dès lors plus considéré comme une opinion. L’insulte, la diffamation et l’incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination fondées sur la race, l’ethnie, la nation ou la religion sont interdites.

    A quoi on ajoutera plus tard l’orientation sexuelle.

    Par exemple si je dis  : «  je n’aime pas les pédés  » je tombe sous le coup de la loi. En gros, c’est une nouvelle forme de blasphème laïque strictement interdite et n’ayant rien à voir avec l’exercice de la liberté d’expression.  Que la rédaction de Charlie Hebdo fasse bien attention, on peut tout dire, mais pas ça. 

    Mais si je dis  : «  la sodomie me fait gerber  » là, en toute logique, j’ai le droit car cela ne vise pas les homosexuels, mais leur seule pratique. 

    Le problème avec la disparition progressive des conventions régissant le lien social, de la hiérarchie des valeurs partagées peu ou prou, d’une certaine verticalité et d’un sens du sacré réduisant à minima les quelques notions de politesse encore existantes, il devient assez fréquent pour les croyants de supporter des propos outranciers et des agissements provocateurs à l’excès.

    Aujourd’hui, avec la multiplication des minorités victimaires, on assiste à la fois à l’autorisation du blasphème et à l’interdiction de critiquer des «  communautés  » tandis que ce qui s’inscrit dans l’histoire, comme l’Islam et la chrétienté peut être battu comme plâtre. (Surtout la chrétienté).

    Il s’agit là d’une belle hypocrisie qui désigne accessoirement les bons et les méchants. Clairement il faut évidemment condamner et réprimer sans ambiguïtés, les violences, meurtres et menaces proférés par les fanatiques se sentant humilié. Mais cela n’empêche pas que l’on puisse se sentir réellement humilié et blessé sans être pour autant fanatique. La loi, au nom de la non-reconnaissance du blasphème ne peut plus constituer un recours, avec le risque que certains en déduisent qu’ils doivent faire justice eux-mêmes.

    Pour couronner le tout, les discussions autour de la proposition de loi dite Aviaremettent une pièce dans le juke box  : Elle est destinée notamment à faire retirer sous 24 h tout propos «  haineux  » sur le net. Or, la haine ne constitue pas en elle-même une infraction dans le droit français au moins. Qui décrétera qu’un blasphème n’est pas un propos haineux  ? Ou à l’inverse qu’un propos haineux n’est pas un blasphème  ?

    Par ailleurs est-ce au nom du droit au blasphème, que les médias et les pouvoirs publics jettent un voile discret sur la profanation des églises et des cimetières qui ont décuplé ces dernières années en France ?

    Est-ce au nom du droit au blasphème que l’on cache au public la violence génocidaire dont sont victime les chrétiens d’Orient notamment  ?

    Ce qui est certain, c’est que ce n’est pas au nom de la liberté d’expression.

    L’analyse objective ne serait-elle pas de conclure que le blasphème d’autrefois (essentiellement contre Dieu donc) est autorisé mais que le nouveau blasphème (contre les minorités émergentes) est lui interdit  ?

    Tartuffe est bien éternel  !…

  • A la découverte de l'homme Maurras : Aujourd'hui : Nous poursuivons notre visite du jardin, devant le Mur des Fastes (VI

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : Nous poursuivons notre visite du jardin, devant le Mur des Fastes (VI/XIX)...

    "...Madame de La Fayette, dans La Princesse de Clèves, introduisit Madame de Martigues aux plus secrètes beautés de la Cour de France..."

     

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    (copie d’écran : Josée Steiner : Madame de Martigues - Anthony Stuart : l'ambassadeur ..)



    Extrait de "La Princesse de Clèves" :

    "...Madame de Martigues, qui n'avait pu partir avec la cour, lui promit d'aller passer quelques jours à Coulommiers. La faveur de la reine (Marie Stuart) qu'elles partageaient ne leur avait point donné d'envie ni d'éloignement l'une de l'autre; elles étaient amies, sans néanmoins se confier leurs sentiments.


    Madame de Clèves savait que madame de Martigues aimait le vidame; mais madame de Martigues ne savait pas que madame de Clèves aimât monsieur de Nemours, ni qu'elle en fût aimée.


    La qualité de nièce du vidame rendait madame de Clèves plus chère à madame de Martigues; et madame de Clèves l'aimait aussi comme une personne qui avait une passion aussi bien qu'elle, et qui l'avait pour l'ami intime de son amant.


    Madame de Martigues vint à Coulommiers, comme elle l'avait promis à madame de Clèves; elle la trouva dans une vie fort solitaire. Cette princesse avait même cherché le moyen d'être dans une solitude entière, et de passer les soirs dans les jardins, sans être accompagnée de ses domestiques.


    Elle venait dans ce pavillon où monsieur de Nemours l'avait écoutée; elle entrait dans le cabinet qui était ouvert sur le jardin.


    Ses femmes et ses domestiques demeuraient dans l'autre cabinet, ou sous le pavillon, et ne venaient point à elle qu'elle ne les appelât. Madame de Martigues n'avait jamais vu Coulommiers; elle fut surprise de toutes les beautés qu'elle y trouva et surtout de l'agrément de ce pavillon. Madame de Clèves et elle y passaient tous les soirs. La liberté de se trouver seules, la nuit, dans le plus beau lieu du monde, ne laissait pas finir la conversation entre deux jeunes personnes, qui avaient des passions violentes dans le coeur; et quoiqu'elles ne s'en fissent point de confidence, elles trouvaient un grand plaisir à se parler.


    Madame de Martigues aurait eu de la peine à quitter Coulommiers, si, en le quittant, elle n'eût dû aller dans un lieu où était le vidame. Elle partit pour aller à Chambord, où la cour était alors.

    Le sacre avait été fait à Reims par le cardinal de Lorraine, et l'on devait passer le reste de l'été dans le château de Chambord, qui était nouvellement bâti. La reine (Marie Stuart) témoigna une grande joie de revoir madame de Martigues; et après lui en avoir donné plusieurs marques, elle lui demanda des nouvelles de madame de Clèves, et de ce qu'elle faisait à la campagne. Monsieur de Nemours et monsieur de Clèves étaient alors chez cette reine.


    Madame de Martigues, qui avait trouvé Coulommiers admirable, en conta toutes les beautés, et elle s'étendit extrêmement sur la description de ce pavillon de la forêt et sur le plaisir qu'avait madame de Clèves de s'y promener seule une partie de la nuit.


    Monsieur de Nemours, qui connaissait assez le lieu pour entendre ce qu'en disait madame de Martigues, pensa qu'il n'était pas impossible qu'il y pût voir madame de Clèves, sans être vu que d'elle.

    Il fit quelques questions à madame de Martigues pour s'en éclaircir encore; et monsieur de Clèves qui l'avait toujours regardé pendant que madame de Martigues avait parlé, crut voir dans ce moment ce qui lui passait dans l'esprit..."

    lafautearousseau

  • Comment en est-on arrivé là ? (Partie 2), par Frédéric Poretti-Winkler.

    En relisant Marie Madeleine Martin... (suite)
    Le remplacement des organisations naturelles et des corps intermédiaires, que la coutume et les traditions, l’usage et les habitudes avaient légitimés, par des structures artificielles, d’une nouvelle légalité républicaine, transformeront lentement les structures du peuple français…
    La mise en place des partis, dont les membres sont : « reliés seulement par la fidélité à des idéologies» ont perturbés profondément les structures de la société française, jusque-là fondé sur le réel. « La psychologie même de notre peuple en a été transformée… »Cette « maladie démocratique du pouvoir mis aux mains du nombre, se résumait par la division des Français en groupements antinaturels, gouvernés souvent par des puissances occultes »

    frédéric winkler.jpg« Si l’on se représente, tout un peuple s’occupant de politique, et depuis le premier jusqu’au dernier, depuis le plus éclairé jusqu’au plus ignorant, depuis le plus intéressé au maintien de l’état de choses actuel jusqu’au plus intéressé à son renversement, possédé de la manie de discuter les affaires publiques et de mettre la main au gouvernement ; si l’on observe les effets que cette maladie produit dans l’existence de milliers d’êtres humains ; si l’on calcule le trouble qu’elle apporte dans chaque vie, les idées fausses qu’elle met dans une foule d’esprits, les sentiments pervers et les passions haineuses qu’elle met dans une foule d’âmes ; si l’on compte le temps enlevé au travail, les discussions, les pertes de force, la ruine des amitiés ou la création d’amitiés factices et d’affections qui ne sont que haineuses, les délations, la destruction de la loyauté, de la sécurité, de la politesse même, l’introduction du mauvais goût dans le langage, dans le style, dans l’art, la division irrémédiable de la société, la défiance, l’indiscipline, l’énervement et la faiblesse d’un peuple, les défaites qui en sont l’inévitable conséquence, la disparition du vrai patriotisme et même du vrai courage, les fautes qu’il faut que chaque parti commette tour à tour, à mesure qu’il arrive au pouvoir dans des conditions toujours les mêmes, les désastres et le prix dont il faut les payer ; si l’on calcule tout cela, on ne peut manquer de dire que cette sorte de maladie est la plus funeste et la plus dangereuse épidémie qui puisse s’abattre sur un peuple, qu’il n’y en a pas qui porte de plus cruelles atteintes à la vie privée et à la vie publique, à l’existence matérielle et à l’existence morale, à la conscience et à l’intelligence, et qu’en un mot il n’y eut jamais de despotisme au monde qui pût faire autant de mal »( Fustel de Coulanges )

    Nous voyons à travers l’écrit de Marie Madeleine Martin et de ces citations, que la responsabilité du désastre Français, n’est pas seulement dû à la révolution et à ses conséquences mais aussi aux forces contre-révolutionnaires qui par intérêt, confort ou laxisme ont laissés « pourrir » la situation jusqu’à devenir ce que l’on connaît aujourd’hui… « Que le pouvoir et les moyens d’action ayant appartenu presque sans arrêt, depuis 1789, aux partisans de la Révolution, c’est elle et ses doctrines sociales qui ont été amenées à triompher, parce qu’elles avaient pour elles la force, la puissance, l’influence »
    « Mais si certaines sociétés et certaines nations ont donné le spec¬tacle, à maintes époques, de l’ordre sage, de l’équilibre et de la prospérité, il faut donc que le triomphe du bien soit possible, il faut donc que l’homme ait le pouvoir de vaincre le mal ou du moins de limiter ses méfaits. Et ainsi, pour que, depuis 1789, les doctrines de sagesse et d’ordre n’aient jamais eu d’influence, que celles de mort aient continûment triomphé, pour que tous les sur¬sauts en faveur des résurrections aient été étouffés ou voués à l’échec, il faut que l’effort des « réactionnaires » ait été, quelque peu, ou irrationnel, ou maladroit, ou désorganisé, ou mené trop faiblement, car la nocivité même des doctrines triomphantes aurait dû les annihiler bien souvent, malgré les formidables moyens de succès mis à leur service. »
    « Dans une brochure retentissante publiée sous le règne de Louis XVIII, le Conventionnel et régicide Carnot, parlant au nom de tous ses collègues des Assemblées révolutionnaires, se tournait vers certains fidèles-nés de la monarchie, en leur démontrant que leur action avait été souvent plus funeste au sort du roi- martyr que le vote des Conventionnels. Sans oublier l’insolent désir de garder une part de pouvoir qui animait, sous la Restauration, Carnot et ses pareils, nous serons forcés de constater que son attaque n’était pas sans motif contre certains monarchistes, plus funestes au gouvernement qu’ils prétendaient défendre que ses adversaires déclarés. »
    « Lorsqu’on étudie l’histoire, on voit bien qu’une révolution ne progresse que fort lentement dans les mœurs et les coutumes d’un peuple, même si elle obtient des triomphes sanglants passagers et des succès bruyants de discours et d’écrits subversifs. En demeurant objectif, on constate qu’au début du XIXe siècle, ce n’est pas la Révolution qui tient les leviers de commande dans la structure même de la nation, ce n’est pas le parti de la Révolution qui possède la fortune, ni les cadres sociaux traditionnels, ni même les grands hérauts de l’intelligence. Jusqu’au jour de l’année 1875 où le retour du comte de Chambord échoua, la France de la tradition a encore eu des chances et des forces non seulement égales, mais supérieures, à celles de la France nouvelle conquérante, et nous ne pouvons-nous contenter, par conséquent, d’attribuer tant de responsabilité aux révolutionnaires alors que leurs ennemis avaient encore de tels moyens pour riposter. »
    « …souligner l’incroyable lâcheté ou sottise des « bien-pensants ». Qu’on lise Drumont, Péguy, Léon Bloy ou Bernanos et l’on voit que leurs verges s’en vont frapper certaines « autorités sociales » défaillantes, douillettement abritées dans leur confort ou leurs préjugés, ou leurs rou¬tines, et qui n’ont point su peser de toute leur puissance, au moment opportun, sur le plateau de la balance où mouraient, en combattant, des héros que personne ne soutenait dans leur effort de réaction. « Quelle déplorable armée il nous faut conduire ! » écrit Montalembert à Veuillot, au milieu du XIXe siècle, en parlant des catholiques de l’époque. »
    « Si au XXe siècle la France qui fut naguère la nation la plus puissante et la plus enviée de toute l’Europe, si cette France s’est effondrée brusquement, après deux guerres, en laissant apparaître la désorganisation des familles, le pourrissement des classes dirigeantes, l’absence des personnalités et des chefs, et surtout la veulerie universellement répandue, la ruée vers l’Etat socialiste distributeur de prébendes et d’assurances confortables sur toutes les difficultés de la vie, l’effroi devant les responsabilités, l’esprit de fonctionnarisation envahissant tout, comme au temps où il jetait bas l’Empire de Rome, reine de l’Occident, ce cataclysme est évidemment dû aux doctrines que la Révolution de 1789 avait fait triompher ; mais nous devons chercher sans ménagements à savoir si ce triomphe de 1789 n’aurait pu être jugulé, jusqu’à rester l’une de ces erreurs sanglantes mais passagères dont l’histoire est remplie et qui n’eurent pas de prolongements... »
    Frederic PORETTI-Winkler (Histoire Social, à suivre)

  • Zemmour, Villiers, Raoult, Bigard... Pourquoi Macron cajole les adversaires du «système», par Chloé Morin.

    LUDOVIC MARIN/AFP

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

    Les clins d’oeil présidentiels à des personnalités dites «populistes» relèvent d’une stratégie politique millimétrée, analyse la sondeuse Chloé Morin. Emmanuel Macron craint l’émergence d’un outsider qui devienne le champion du camp «anti-système».

    8.jpgDepuis quelques semaines, le Président a enchaîné les clins d’œil à des figures inattendues, n’appartenant pas a priori à son monde, tant sur le plan sociologique qu’idéologique. Des clins d’œil qui n’ont rien d’anodin et ne doivent sans doute pas grand chose au hasard. Ils semblent dessiner par petites touches une stratégie de communication, voire une stratégie politique en vue de 2022.

    Le Président pourfendeur des «passions tristes», du déclinisme, qui cherche à incarner une France ouverte, conquérante et optimiste a ainsi récemment honoré Éric Zemmour d’un long coup de téléphone - 45 mn, suite à une agression subie par ce dernier. Le même Zemmour qui adore camper la posture exactement opposée à celle de Macron. Et avec succès, puisqu’il a vendu plus de 500 000 exemplaires du Suicide français, sorti en 2014. On imagine une bonne partie du socle électoral d’Emmanuel Macron s’étrangler en apprenant les égards républicains accordés à l’homme qui a été condamné pour provocation à la haine raciale en 2019 et obtient des cartons d’audience chaque soir sur CNews. Par cette marque de respect légitime en démocratie, où les adversaires ne sont pas des ennemis, Emmanuel Macron entend sans doute adresser un signal aux très nombreux Français se reconnaissant dans les écrits et idées de Zemmour. Si la stratégie de communication est cousue de fil blanc, elle n’en démontre pas moins qu’Emmanuel Macron ne cède pas à cette tentation d’excommunication et de marginalisation des opposants jugés «politiquement incorrects», dont une certaine gauche est assez coutumière. Bien sûr, en relatant cet appel dans son émission, Zemmour n’est pas dupe. Il sait qu’il participe à une campagne de communication, et avoue qu’il devine les «arrières pensées politiques» du Président.

     

    Une tentative de puiser auprès de personnage comme Philippe de Villiers, ce qui lui manque de provinciale.

     

    Plus récemment, c’est une autre figure à la fois populaire auprès d’une partie de la droite, et se positionnant comme «hors système» - politique, plutôt que médiatique, cette fois-ci - qui a pu bénéficier des égards présidentiels. Philippe de Villiers a ainsi mis en scène ses échanges privés avec le Président de la République à propos de la réouverture prochaine du Puy du Fou. Il s’agissait pour lui d’obtenir une réouverture aussi rapide que possible en allant arracher un arbitrage présidentiel, alors que le Premier ministre semblait traîner des pieds. Ce faisant, il se fait lui aussi l’ambassadeur improbable d’une stratégie visant à séduire, par petites touches, des électorats très éloignés du macronisme, et à conquérir des qualités qu’il ne possède pas. Une tentative de se «reconnecter» au pays, d’aller puiser auprès de personnages comme de Villiers ce qui lui manque de France provinciale, d’anti-élitisme, d’héritage historique, de déserts politiques traversés et défaites encaissées, de cicatrices… bref, tout ce qui a marqué la vie de tant de présidents avant lui, et qui en temps «de guerre» lui fait cruellement défaut.

    Nous pourrions ajouter à notre liste la figure de Didier Raoult, l’outsider du monde médical et scientifique, qui défie d’administration et l’élite «parisienne» depuis son IHU de Marseille. Ou bien l’écrivain Michel Houellebecq, cette autre figure que la France «progressiste» adore détester et que le Président a décoré. Ou encore Jean-Marie Bigard, qui révélait le 20 mai dernier avoir été appelé par le Président suite à un coup de gueule contre le gouvernement.

     

    Jean-Marie Bigard incarne à sa manière l’exact inverse du Président.

     

    Bigard n’a évidemment rien à voir avec de Villiers, sauf le fait qu’il incarne à sa manière l’exact inverse du Président. D’un côté, une figure populaire à l’humour gras, fier d’être «beauf», et de l’autre un Président qui se sait considéré par une partie de l’opinion comme élitiste, incarnant une forme de mépris social et intellectuel. Ils n’appartiennent pas au même monde. Or, quoi de plus disruptif, étonnant, intriguant, que de voir un Bigard populaire pour ses paroles vulgaires, à l’opposé de l’intellectualisme arrogant qui fait la marque du Président, dire dans un média «Je ramène ma gueule, je chie sur le président et le président m’appelle pour me dire: «Vous avez raison», donc je trouve ça génial!».

    Ces clins d’œil à des figures n’appartenant pas, ou ne semblant pas appartenir à son «monde», sont trop nombreux pour ne pas relever d’une stratégie délibérée. Celle d’aller se régénérer, ou du moins compléter sa stature au contact de figures qui ont toutes la particularité d’incarner l’exact inverse de ce qu’il est.

    En allant chercher aux marges du «système» des figures qu’il cajole, écoute, respecte, Emmanuel Macron prend ici acte d’un fait politique majeur: plus que le clivage gauche-droite, la partition entre personnages perçus comme faisant partie d’un «système» ou d’une «élite», et personnages revendiquant une forme de «hors système» s’impose. Emmanuel Macron, fin analyste politique, qui a vu la manière dont un Grillo en Italie ou un Trump aux États-Unis avaient émergé, sait que ce clivage sera déterminant en 2022. Et qu’étant de fait situé du mauvais côté du clivage, il lui faut à tout prix brouiller les cartes, faute de pouvoir réitérer le tour de force de 2017, par lequel il était parvenu à donner le sentiment d’être «hors système» alors même que par sa formation et son parcours, il en était en quelques sortes l’incarnation parfaite.

    D’un côté, une «élite» plutôt libérale, plutôt ouverte, plutôt urbaine, plutôt «intello», à laquelle Emmanuel Macron sait être identifié par une grande part de l’opinion. De l’autre, une France plus populaire, «enracinée», moins optimiste voire franchement décliniste, attachée à ses racines et à un passé plus ou moins idéalisé. Ce clivage est un ressort essentiel du dégagisme, dont le Président n’ignore sans doute pas que loin de s’atténuer, il s’est amplifié depuis 2017.

    Au-delà de la simple stratégie de communication, le Président dresse un constat juste: à force de bannir, de disqualifier, de marginaliser des idées et des figures populaires, le débat politique s’est atrophié, et de moins en moins de citoyens jugent utile d’y participer. Un tel constat mérite néanmoins plus qu’une campagne de communication. Il faudrait une véritable interrogation sur la manière d’ouvrir le débat - tout en le dépassionnant, l’un n’empêchant pas l’autre contrairement à ce que beaucoup veulent croire -, seule manière de résorber durablement la coupure franche qui divise la plupart des citoyens et leurs élites.

     

    Chloé Morin est l’ancienne conseillère opinion du Premier ministre de 2012 à 2017. Elle travaille actuellement comme experte associée à la Fondation Jean Jaurès.

  • Notre Lettre quotidienne : ”Aujourd'hui sur lafautearousseau : les titres du jour”...

    lfar flamme.jpgVous l'avez évidemment remarqué, et, je l'espère apprécié : notre service quotidien "Aujourd'hui sur lafauteraousseau : les titres du jour" commence à prendre son rythme de croisière. Après des ajustements nécessaires, notre équipe, chapeautée par Bayard, a su améliorer sa production et vous envoie tôt le matin les informations principales concernant les dernières publications de votre quotidien préféré...
    En cliquant sur "lire la suite", ceux qui ne connaîtraient pas encore notre Lettre pourront la découvrir.
    Vous semblez satisfaits de ce service quotidien, comme en témoigne ce court extrait d'un message amical reçu ce matin de notre ami P.B. :
     
    "...Votre lettre de LFAR a pris depuis ce dimanche sa forme et son allure de croisière. La présentation sur fond blanc est très aisée à lire. Les documents et les informations de plus en plus divers et complets. Les caractères sont transcrits de façon parfaite. Toutes mes félicitations à vous mêmes et à vos jeunes collaborateurs qui participent à votre lettre comme vous me l'aviez dit précédemment.
    Bien Cordialement"
    Le Blogmestre, François Davin
     
     
     
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                   Aujourd'hui sur

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                 (les titres du jour)  

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    Ne passons pas d'un système qui fonctionne à un Système qui ponctionne. Avocats, kinés, infirmiers, professions libérales dans leur ensemble se voient menacer d'un doublement de leurs cotisations, pour des retraites finalement inférieures. Les avocats, par exemple, ont un système excédentaire, et qui reverse chaque année cent millions au Régime général...

    Quand on fait des réformes, c'est pour améliorer ce qui ne marche pas, ou mal, pour que cela marche mieux.

    Prétendre aligner la totalité des métiers sur un seul système, c'est du jacobinisme centralisateur aberrant et indéfendable : oui, il faut supprimer les injustices créées par les "régimes spéciaux" (un conducteur de bus à Bordeaux est moins bien traité qu'à Paris : pourquoi ?) mais il ne faut pas toucher aux régimes autonomes, qui marchent bien, qui sont excédentaires, alors que l'Etat est un piètre gestionnaire.

    Finalement, la réponse à la problématique des retraites, c'est - sous une forme ou sous une autre, qui reste à ré-inventer - le "retour" à quelque chose qui reprendrait tout ce qu'il y avait de bon dans les corporations, qui faisaient aussi office de Caisses de retraites...

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    Pour s'informer, pour s'abonner :

    http://www.politiquemagazine.fr/

     

    Le numéro de septembre de Politique magazine est paru. Aujourd'hui, nous vous invitons - à la demande de son rédacteur en chef, Philippe Mesnard - à en découvrir un deuxième article d'importance : après celui d'Hilaire de Crémiers, vendredi, intitulé "Du multilatéralisme au monocentrisme", voici aujourd'hui l'éditorial de Philippe Mesnard : "Deviser le monde"...

    https://www.politiquemagazine.fr/editoriaux/deviser-le-monde-les-silences-du-pape/

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    Plusieurs centaines de personnes ont assisté - le vendredi 6 septembre dernier - aux obsèques de Timothy Bonnet, victime de "l’attaque de Villeurbanne" (!).

    La petite église de Bonvillard était bondée et des hauts-parleurs avaient été installés pour que la cérémonie puisse être suivie depuis l’extérieur.

    Des discours ont été lus par sa famille, ses amis mais aussi par le maire de la commune.

    Lire la suite

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    Les familles ont rendu un émouvant hommage aux 52 sous-mariniers de la Minerve, ce dimanche, au-dessus de l’épave. Un moment qu'elles attendaient depuis 51 ans.

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    "Je suis un monarchiste et je maintiens que c’est le meilleur système que nous puissions imaginer. Vous demandez à tout le monde qui est le président de Pologne, de Slovénie ou de Lituanie, personne ne le sait ! Tout le monde en Belgique et aux Pays-Bas connaît la reine de Grande-Bretagne ou le roi d’Espagne.

    La monarchie offre à la fois sécurité et stabilité et constitue un modèle qui convient bien au Luxembourg. Je ne vois pas nécessité d'organiser un référendum sur la monarchie."

    (Du Premier ministre du Grand-Duché du Luxembourg, Xavier Bettel - ici à gauche sur  la photo, à droite le Grand Duc Henri - dans une interview parue le 14 septembre 2019, dans le Luxemburg Post et intitulé : Bettel: "Ich bin Monarchist")

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    (Paris Match | Publié le 14/09/2019 à 20h40)

     

    Détail du tapis du choeur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, au Mobilier national à Paris, le 12 septembre 2019 (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

    Commandé par Charles X et offert à la cathédrale par Louis-Philippe, le tapis monumental du chœur de Notre-Dame de Paris a été sauvé après l’incendie. Il sera présenté lors des prochaines Journées du patrimoine.

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    - Christophe GEFFROY Journaliste, directeur fondateur de La Nef : Le retour de l’ordre moral
    - Marie-Noëlle TRANCHANT Journaliste culturelle : Jeanne, si petite et si grande
    - Chantal DELSOL Membre de l'Institut : Les droits de l’homme sont-ils sans limite ?
    - Henri HUDE Philosophe : Sur les droits de l'Homme. Une citation à méditer

    - Charles GAVE Economiste, financier : La déroute des hommes de Davos
    - Sophie de MENTHON Présidente d'ETHIC  (Entreprises de taille Humaine Indépendantes et de Croissance) : Pour en finir avec notre Etat profond… Très profond !

    - Maxime TANDONNET Ancien Conseiller au cabinet du Président de la République :     Le Moloch médiatique dévore ses propres enfants

    - Marie-Noëlle TRANCHANT 

  • Le vrai sens de Noël (45), par Jeunesse si tu savais et Poussières d'étoiles.

    En contact avec les mouvements Jeunesse si tu savais et Poussières d'étoiles; voici les liens de leur page FB, de leurs sites officiels et de leur chaîne youtube :

     

    JEUNESSE SI TU SAVAIS

    https://www.facebook.com/jeunessesitusavais/

    https://www.jeunesse-si-tu-savais.fr/

     

    POUSSIERES D'ETOILES

    https://www.poussieresdetoiles.fm/

    Ouvrez le lien du site à l'aide du moteur de recherche GOOGLE CHROME.

    https://www.youtube.com/channel/UCvYtt4Ws_Uc4Cj0LeLCoEJQ/videos

     

    Et voici le quarante cinquième article (aussi en vidéo/audio) qu'ils nous ont adressé, en attendant la suite...

    A VOIR EN VIDEO...Aujourd'hui il y a le Noël de la société de consommation. Retrouvons le vrai sens de NOËL... Car Noël c'est d'abord l’accueil de l'Enfant-Jésus et de tous les enfants, c'est la famille, le partage. Noël c'est l'Amour...

    https://www.poussieresdetoiles.fm/uploads/newscast/0/0/45/0e65533d-7e43-44a7-bc6f-e2ec791c0529.mp3

    LE VRAI SENS DE NOËL

    Depuis plus de 4000 ans nous le promettait les prophètes. Il a fallu attendre 4000 ans pour la venue du Christ ; du Messie tel qu’il avait été annoncé dans la Bible. Le peuple hébreu avait été préparé pour recevoir en son sein celui qui allait réconcilier l’homme avec Dieu. Non pas un roi de gloire, comme l’imaginaient certains, mais un roi d’humilité. Lui le roi de l’univers est venu dans une humble crèche, rejeté de tous dès le premier instant de sa vie. Une grotte pour les animaux comme logement et un peu de paille comme matelas. Quelle maman rêverait de cette situation pour l’accueil de son premier enfant. Il n’avait cette nuit-là comme compagnons -en plus de Marie et Joseph- qu’un âne et un bœuf, à l’image, des plus pauvres de la société, les bergers. Dans la nuit -il y a plus de 2000 ans dans les collines à l’extérieur du petit village de Bethléem- sa naissance fut un événement discret, un évènement caché, un évènement d’humilité.

    DE LA CRECHE A LA CROIX.

    Voilà le parcours de Jésus : du rejet au moment de sa naissance dans la plus grande pauvreté au rejet au moment du dernier instant de sa vie sur terre où il va être crucifié comme les criminels, comme les pires des criminels de son époque. Un roi d’humilité qui va de la Crèche à la Croix. Cet accueil à la crèche est aussi l’accueil d’un enfant. A l’image de tous les enfants du monde et de tous les temps. L’enfant qui nait dans une famille avec un père et une mère. Même si pour Jésus, sa conception est particulière, Dieu a voulu pour s’incarner, pour descendre sur terre, être accueilli dans une famille, à l’image de toutes les familles du monde. Famille qui est l’image de la Sainte Trinité. Père- mère-enfant, à l’image du Père, du Saint-Esprit et du Fils. Une des trois personnes de la Sainte-Famille (Jésus-Marie-Joseph – JMJ) est aussi une des trois personnes la Sainte-Trinité. C’est comme si on avait là un reflet en 2D de ce qui se passe au ciel en 3D (comme les nuages du ciel qui se reflètent sur un lac). La Sainte-Famille est le reflet de la Sainte-Trinité, l’image de la Sainte-Trinité. Et « Dieu créa l’homme à son image » est-il dit dans la Genèse (Gen 1 :27,28, « il créa l'homme et la femme. Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds ». Dieu créa l’Homme- le genre humain- homme, femme et enfants, à son image, à son image de Dieu-Trinité, il les créa donc « Famille ». La Sainte-Famille, voulue par Dieu pour devenir Homme, et réconcilier ainsi l’Homme avec Dieu (depuis la chute au Jardin d’Eden), en est un exemple parfait, un exemple pour toutes les familles du monde, dont on peut s’inspirer aujourd’hui encore. Dieu a voulu sanctifier la famille en s’incarnant dans une famille, reflet de la Sainte Trinité. Dont Jésus est le lien, à la fois membre de la Sainte-Trinité et membre de la Sainte-Famille. Il y a un lien d’Amour entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit, de même un lien d’Amour entre l’homme, la femme et le ou les enfants. C’est un lien qui est une Communion et qui déborde d’Amour, et de Vie. Comme au sein de la Sainte-Trinité : il y a un débordement infini de l’Amour qui donne la Vie et toute la Création (avec ses milliards d’étoiles, de planètes, ses millions d’espèces végétales et animales). Et prenons un exemple de ce débordement de l’Amour et de la Vie pour une famille humaine : un homme et une femme qui unissent leur vie par Amour dans un mariage en l’An 1000 et fondent ainsi une famille. Savez-vous combien d’enfants et descendants pourraient être issus de cette première famille, de nos jours en l’An 2000 ? Peut-être plusieurs centaines de milliers, voire plus… C’est ça le débordement de l’Amour et de la Vie. Et la Nativité, ce moment de Noël est le moment privilégié de l’irruption de l’Amour de Dieu parmi les hommes. C’est aussi la jonction entre Dieu et une famille, la Sainte-Famille, et de là toutes les familles du monde. Aussi aujourd’hui -même pour les non-croyants et ce malgré les feux brûlants de la société de consommation- Noël est encore la fête de l’enfance, des enfants accueillis au sein d’une famille, la fête de la famille et la fête de l’Amour. Amour fait homme, Amour fait famille. A travers les cadeaux que l’on offre aux enfants ou que l’on se fait à l’occasion de la fête de Noël, il est important de retrouver le vrai sens de Noël. Le plus grand cadeau de Noël, c’est Dieu fait homme, Jésus qui naquit dans cette crèche, dans l’humilité et dans la pauvreté. A l’opposé de l’opulence de nos réveillons ou de cadeaux luxueux. Le vrai sens de Noël c’est la fête de la famille, de l’accueil, du partage, une fête de l’Amour avec un grand A. Ce que l’on fête, c’est l’Amour de Dieu parmi les hommes et l’Amour des hommes entre eux et notamment au sein de la famille. L’essentiel est à l’intérieur, dans le cœur ; dans cette fête c’est le cœur qu’il faut retrouver et non pas les décors, non pas l’extérieur. Bien que pour chaque fête on ait envie d’avoir le plus bel appartement, les plus belles décorations, les meilleurs repas. Pour autant il ne faut pas en oublier l’essentiel, CE que l’on fête et non pas le décor. Il ne faut pas que l’emballage fasse oublier le cadeau qui est dans la boîte. Le vrai cadeau c’est l’Amour.

    L'AMOUR EST LE CADEAU DE NOËL PAR EXCELLENCE.

    A VOIR AUSSI LA VERSION VIDEO: texte du lien ici

  • Université d’été - CMRDS 2021.

    10 AXES DE SALUT NATIONAL « Face à la crise des institutions, ne faut-il pas imaginer autre chose que ce qui existe ? » Du 22 au 29 août , Camp de formation Maxime Real Del Sarte (CMRDS), réservé aux étudiants, lycéens et jeunes travailleurs (15 – 35 ans). Au programme (provisoire) : […]

    22 août 2021 — 29 août 2021

    « Face à la crise des ins­ti­tu­tions, ne faut-il pas ima­gi­ner autre chose que ce qui existe ? »

    Du 22 au 29 août , Camp de for­ma­tion Maxime Real Del Sarte (CMRDS), réser­vé aux étu­diants, lycéens et jeunes tra­vailleurs (15 – 35 ans).

    Au pro­gramme (pro­vi­soire) :

    Une semaine de for­ma­tion pour décou­vrir les réponses de l’AF face aux crises successives.

    ► Nos solu­tions pour la France au regard de l’intérêt natio­nal en matière d’immigration, d’indépendance natio­nale, de sécu­ri­té, cohé­sion sociale, poli­tique fami­liale, d’ éco­no­mie et libertés.

     Deux confé­rences magis­trales par matinée

    La réforme des ins­ti­tu­tions, par Hen­ri Bec
    Frexit, par Paul-Marie Couteaux

    L’im­mi­gra­tion, par Fran­çois Bel-Ker
    Le frac­ture sociale, par Oli­vier Perceval

    Les nou­velles ten­sions en Afrique, par Ber­nard Lugan
    L’é­vo­lu­tion des rela­tions inter­na­tio­nales, par Charles Saint-Prot

    La Famille
    L’é­co­lo­gie, par Fran­cis Ven­ci­ton et Enzo Sandré

    La liber­té de la presse, par Phi­lippe Mesnard
    L’é­co­no­mie, par Pierre Marchand

    L’ins­truc­tion, par Pierre Van Osmelaeghe
    Les territoires

     Trois niveaux de cercles d’étude

    Le libé­ra­lisme
    L’empirisme organisateur
    La monarchie
    La démocratie
    Le com­pro­mis nationaliste
    Le natio­na­lisme intégral
    Le qua­dri­la­tère maurrassien
    Poli­tique d’abord
    Le populisme
    La poli­tique naturelle

    Car­to­gra­phie des votes en France, par Pas­cal Cauchy
    L’op­po­si­tion droite/gauche est-elle fini ? par Charles de Meyer
    L’é­vo­lu­tion du vote en France, le vote catho­lique, par Gérard Leclerc
    Pano­ra­ma des votes, par Enzo Sandré
    Le temps des pro­grammes est-il fini ? par Phi­lippe Mesnard
    His­toire du sou­ve­rai­nisme en France, par Paul-Marie Coûteaux
    Le Roi, par l’ab­bé Michel Viot
    La monar­chie maro­caine, par Charles Saint- Prot
    Ini­tia­tion à la géo­po­li­tique, par Nico­las Mirkovic
    Le mal, par l’ab­bé de Tanouarn

     Un point culture quotidien

    Georges Mathieu
    La Fon­taine royaliste
    La diplo­ma­tie royale
    Le pari de Pascal

     Ate­liers pra­tiques au choix

    Rhé­to­rique
    Graphisme
    Vidéo
    Communication/media training

     Sport
     Camaraderie

    Same­di 22 août, Uni­ver­si­té d’é­té ouverte à tous !

    Au pro­gramme (pro­vi­soire) :

    Forum, nom­breux stands arti­sa­naux et grand ban­quet camelot !

     

    • INFORMATIONS PRATIQUES •

    Date :

    • CMRDS du 22 au 29 août 2021
    • UDT le 28 août 2021

    Lieu : Châ­teau d’Ailly, 42120 Pari­gny, à 5km de la gare SNCF de Roanne (navettes organisées)

     Tarifs préférentiels !

    ► Pour les adhé­rents de la Res­tau­ra­tion Nationale

    ► Pour toute ins­crip­tion avant le 31 juillet : 100 € (adhé­rents) / 130 € (non adhérents)

     Ren­sei­gne­ments : cmrds@actionfrancaise.net

    ► Tee-shirt offert aux pre­miers inscrits !

  • Dans notre Ephéméride de ce jour...: Louis XVII, l'infanticide au coeur du Système, héritier de la Révolution...

    1795 : Mort de Louis XVII 

     

    Depuis deux ans, un petit enfant est cruellement, épouvantablement soumis à un infanticide aussi lent qu'inhumain : le 3 juillet 1793, le petit roi Louis XVII, âgé alors de cinq ans, est arraché des bras de sa mère, et va rester seul, avec ses monstrueux bourreaux, les Sanson (voir l'Éphéméride du 3 juillet, et les lignes de Balzac consacrées à cet horrible infanticide...).

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    Aujourd'hui - enfin, serait-on tenté de dire, tant il s'agit, en un certain sens, d'une libération, de la fin de l'horreur... - ce petit enfant meurt seul, dans la prison du Temple, après presque deux ans d'une destruction méthodique, monstrueusement réglée jusque dans ses moindres détails. 

    Il est le troisième personnage de la trilogie martyre : Louis XVI, Marie-Antoinette, Louis-Charles, duc de Normandie.

    Sans gouvernement et sans puissance, cet enfant était Roi légitime : il était Louis XVII, successeur de son père Louis XVI. Ce sont les Rois martyrs...

    Ce 8 juin 1795, ce petit enfant martyrisé depuis plus de deux ans cesse enfin de souffrir : isolé, en proie aux terreurs nocturnes sans que jamais personne ne vienne répondre à ses détresses, rongé par la maladie due à ses conditions inhumaines de détention, la mort libère enfin le petit Louis-Charles, duc de Normandie, devenu Louis XVII - et deuxième roi martyr - à la mort de son père, Louis XVI, premier roi martyr - le 21 janvier 1793...

     

    "L'enfant emmuré tel un cadavre au sépulcre, tenu dans un total isolement affectif et social, rongé par la vermine, ses articulations déformées et semées de tumeurs, passa seul sa dernière nuit en ce monde, sans avoir jamais cessé de croire que sa mère était encore présente à l'étage au-dessus de lui...." (Edmonde Charles-Roux, de l'Académie Goncourt).

     

    Écouter : In Paradisum du Requiem de Fauré :

    Michel Legrand - Gabriel Faure. Requiem op.48 In Paradisum.mp3 :

    "In paradisum deducant te angeli, in tuo adventu suscipiant te martyres, et perducant te in civitatem sanctam Jerusalem. Chorus angelorum te suscipiat, et cum Lazaro quondam paupere aeternam habeas requiem." (Que les Anges te conduisent au paradis, que les martyrs t'accueillent à ton arrivée, et t'introduisent dans la Jérusalem du ciel. Que les Anges, en choeur, te reçoivent, et que tu jouisses du repos éternel avec celui qui fut jadis le pauvre Lazare)

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    De Victor Hugo : ODE A LOUIS XVII.pdf 

    (Royaliste fervent, et membre du cercle des très proches de Chateaubriand,  à l'époque où il composa cette Ode superbe, Hugo "dévia" malheureusement par la suite : voir l'Éphéméride du 22 mai...)

     

    Encore pire que celui de ses parents, l'assassinat programmé d'un petit enfant - par définition innocent de tout crime - est l'horreur encore repoussée, l'abomination totale. L'enfance martyrisée et massacrée, les bornes sont franchies: il n'y a plus de limites à l'horreur...

    Ceux qui ont rejeté Dieu, en se prenant eux-mêmes pour les ré-organisateurs du monde, démultiplient au centuple les erreurs et les horreurs - par ailleurs bien réelles - de la religion et de la société qu'ils prétendaient combattre, abolir et remplacer. Les abominations se feront - à partir d'eux, et à cause de leurs pré-supposés idéologiques - sur une échelle mille fois fois supérieure à tout ce qui avait été connu avant. 

    Staline, Hitler, Mao, Pol Pot sont déjà nés dans le sillage de Robespierre; le mépris absolu de la personne humaine, les camps de la terreur et de l'extermination de masse sont en germe dans les décrets de la Convention...

    On lira dans le lien ci-dessous les travaux définitifs de Philippe Delorme sur l'enfant du Temple (repris dans notre Éphéméride du 19 avril : 2.000 : L'expertise ADN révèle que l'enfant mort le 8 juin 1795 dans la prison du Temple est bien Louis XVII, fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette) 

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    louis17.chez.com/

     

     

    "Les Français le savent-ils ? Au coeur de leur Histoire, il y a un infanticide. Cet infanticide fonde la légitimité de leur Etat moderne. Un enfant-roi a été sacrifié volontairement sur l'autel du Moloch républicain. La Terreur ? Un procédé de gouvernement inventé par la République, recopié jusqu'aujourd'hui et on sait comment. Des têtes coupées pour exprimer un nouveau droit absolu de diriger le monde ? C'est qu'il fallait que le sang royal et populaire giclât pour fonder l'ordre nouveau. C'est ainsi que la France se dit encore aujourd'hui un modèle pour le monde. Effectivement ! Et l'Enfant-roi Louis XVII ? Eh bien, ce fut pire : après avoir tué le roi parce qu'il était roi, la bande qui prétendait diriger la Révolution, comité de salut public en tête avec Robespierre et Commune de Paris avec son procureur et son substitut, Chaumette et Hébert, décidèrent de faire du petit Capet l'instrument de la condamnation de sa mère et il eut à cet effet pour précepteur Simon l'alcoolique. Puis l'horreur, savamment voulue, ayant été accomplie, il fallait, en enfermant l'enfant de manière ignoble, le réduire en rebut de l'humanité. Ce fut consciemment voulu, strictement exécuté. Thermidor ne le sauva pas. Mais, du moins, un peu d'humanité entoura ses derniers moments. Il mourut, il avait dix ans... Le crime est là, injustifiable" (Hilaire de Crémiers)

     

     

    Sur Louis XVII, voir également l'Éphéméride du 27 mars (jour de sa naissance) l'Éphéméride du 19 avril (sur les travaux de Philippe Delorme, établissant définitivement que l'enfant mort au Temple est bien Louis XVII)...

  • Le grand arrangement… Les petites manoeuvres républicaines, par Christian Vanneste.

    Zemmour, en rappelant que Les Républicains et auparavant l’UMP dont ils sont issus, sont une trahison du RPR,  a évidemment frappé là où ça fait mal. Il l’a fait devant le “Mouvement Conservateur”, la branche “Manif Pour Tous” des Républicains, auparavant “Sens Commun”. La réponse a été dans la ligne d’un parti qui se prétend héritier du gaullisme. 

    christian vanneste.jpgPar une manoeuvre interne, on va choisir le candidat en cadenassant la procédure. C’est le Congrès, l’ensemble des militants à jour de cotisation, qui désignera le candidat officiel, parmi ceux qui auront été parrainés par 250 élus. Pas question donc d’une primaire ouverte comme celle qui avait choisi Fillon, ni d’accepter des candidats extérieurs. Surtout pas Zemmour. En revanche, ceux qui avaient quitté LR par opposition à Waucquiez, Bertrand et Pécresse, pourront y participer s’ils le souhaitent. Le Président des “Hauts de France” qui avait affiché une posture “gaullienne” en se présentant comme un homme devant le peuple, rentrera sans doute au bercail, en bon manoeuvrier politicien et matois qu’il est, tout le contraire d’un gaulliste. Ce grand arrangement pour assurer la survie de l’appareil est un triple aveu qui passera inaperçu aux yeux des militants sincèrement attachés au parti, qui seront mobilisés par le scrutin et ne réfléchiront pas sur le véritable enjeu, le salut d’un pays qui semble s’enfoncer inexorablement dans le déclin et la décadence. Pas le sauvetage d’un parti !

    Le premier aveu consiste à dire sans ambages que le parti qui se réclame du gaullisme correspond à ce que de Gaulle méprisait par dessus tout, une féodalité fermée sur ses intérêts, qui fait son petit feu dans sa petite cuisine, bref ce qu’était le parti radical en 1944. LR a perdu les deux tiers de ses adhérents et n’en compte plus guère que 80 000. Zemmour, s’il se présente, le fera selon la volonté du Général, comme un homme devant le Peuple.

    Le second aveu touche à l’orientation idéologique des Républicains. Le RPR avait été créé par Jacques Chirac avec une réalité, être son vecteur pour l’Elysée, et une apparence, restaurer un gaullisme patriote et conservateur face au giscardisme, centriste, progressiste et européiste, représenté par l’UDF. C’était l’époque où Marie-France Garraud et Pierre Juillet cornaquaient Chirac en donnant l’illusion qu’il était un homme “de droite”. Celle-ci a subsisté jusqu’en 1988. En 1995, Chirac entrait à l’Elysée par la rive gauche, au son de la fracture sociale. Les RPR conservateurs avaient, comme Pasqua, choisi Balladur ainsi que la plupart des centristes. Puisque la confusion des lignes s’était répandue, assez logiquement, on fédéra les deux grands partis réunis au sein de l’UMP : pas de grande démocratie sans alternance entre deux grandes formations selon le modèle anglo-saxon. Le jeu des courants devait décider lequel dominerait. Non seulement un parti centriste subsista, l’UDI aujourd’hui, mais au sein de l’UMP, les idées modérées, européistes, atlantistes, la social-démocratie s’affichèrent plutôt que le libéral-conservatisme, voire le gaullisme et sa préférence nationale. Sous Sarkozy, “l’Américain” qui détestait le mot “conservateur”, et se contentait de jouer les “durs” pour la galerie, le RPR d’origine était parqué dans une réserve : la “droite populaire”, dont la tête de file est aujourd’hui député européen du RN, Thierry Mariani. LR est ainsi parvenu au degré zéro de l’idéologie. C’est une machine à gagner les élections locales en raison d’assez bons gestionnaires ancrés dans leurs fiefs. Quant aux idées, quand on ne les met pas entre parenthèses par amour du “concret”, c’est-à-dire de toutes les compromissions locales avec les minorités “genrées”, “racialisées”, ou immigrées, elles offrent l’image bigarrée d’un marché où passent les modes sondagières et leur vocabulaire stéréotypé, de l’écologisme au progressisme. Des stands “communautaires”, des lobbies y vendent leur marchandise, LGBT, Franc-Maçonnerie etc… Plus rien à voir avec le gaullisme, c’est-à-dire la priorité de l’intérêt national. Ce fouillis est souvent macro-compatible : les mauvaises langues prétendent que le Congrès de LR aura pour vocation de choisir le premier ministre de Macron réélu. Les candidats de “droite”, Retailleau ou Waucquiez, s’étant retirés, Ciotti ne faisant pas le poids, il subsiste des carriéristes comme l’emberlificoteur de grand talent, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, cette candidate dont le sexe est promu pour cacher l’absence du moindre commencement du début d’une idée, et Michel Barnier qui semble nourrir un destin de Becket, eurolâtre devenant pourfendeur de l’européisme.

    Le troisième aveu est celui de l’ambiguïté par rapport à Zemmour. Il n’est pas d’extrême-droite, parce que le dire agacerait ses sympathisants, nombreux au sein du parti, mais, il l’est quand même pour certains caciques. “On ne doit pas l’inviter à la table. Il faut une digue”. Bref, on refait, en plus mou, le coup de la ligne rouge, autour du Front National, compréhensible à l’époque de Jean-Marie Le Pen et de ses “dérapages”, mais devenue stupide dès lors qu’il s’agit de critiquer des thèmes présents au RPR dès l’origine, la préférence nationale, la souveraineté populaire, la fermeté régalienne. Une fois encore, on traque les maladresses d’un homme qui parle beaucoup. Mais la cause de cette tactique est ailleurs. Le RPR n’avait pas eu le courage de l’alliance avec le FN aux élections locales en raison du poids des groupes de pression minoritaires en son sein. A l’époque, il était le plus fort, et la participation au pouvoir aurait affaibli le FN, tandis que certaines de ses idées, légitimes” auraient pu être mises en oeuvre. Les choses sont devenues plus difficiles dès lors qu’en voix, “l’extrême-droite” a pesé dans certains scrutins plus lourd que le centre-droit. Zemmour est à 13% dans les derniers sondages, à un point de Xavier Bertrand et à trois de Marine Le Pen. Le scénario se reproduit avec une double issue qui explique l’ambiguïté de LR : une chance apparaît, que Marine Le Pen ne soit pas au second tour, et que le candidat LR y soit. La maison serait sauvée. Mais un risque se fait jour : que ce soit Zemmour qui soit présent, et c’est pourquoi, il faut désormais qu’il fasse peur. Il faut qu’il prenne des voix au RN mais pas à LR : du gaullisme pur jus !

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie...

    1. Macron testé positif au Covid : ou, quand Richard Ferrand, rétrospectivement, se rend compte qu'il a perdu une bonne occasion de se taire ! : Le 29 octobre dernier, sur France Inter, il infantilisait les Français, et les rendait responsables, d'avance, de la politique erratique et cataclysmique de la crise par le gouvernement. "Si on est malade c'est qu'on n'aura pas fait aussi attention que nécessaire...Nous devons être en grande vigilance... Ce n'est pas une question de faute, c'est une question de responsabilité."

    Alors, maintenant que Macron est malade, il va nous dire quoi, sur lui, Ferrand ?...

    2. A Lyon, le sapin de Noël de la Duchère a été brulé : réaction appropriée de l'Action française Lyon :  "En incendiant un sapin de Noël, certains quartiers, encore une fois démontrent leur attachement aux traditions française... De la Guillotière à la Duchère un retour à l'ordre est impératif !"

    https://www.lyonmag.com/article/112001/lyon-le-sapin-de-noel-de-la-duchere-incendie

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    3.  "La mère est une femme, le père est un homme" : la Hongrie de Orban toujours plus anti LGBT ! 

    https://www.lci.fr/international/la-mere-est-une-femme-le-pere-est-un-homme-la-hongrie-d-orban-toujours-plus-anti-lgbt-2172980.html?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1608101234

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    4. La famille Lefèvre, une mélodie du bonheur ! Cette famille de chanteurs, qui ne cache pas son identité catholique, a remporté avec de la musique sacrée la finale de l'émission (très populaire) de M6 : La France a  un incroyable talent. Nous vous en parlions ici-même, hier. Depuis c'est un tollé aussi ridicule que haineux chez les anti cathos de tout poil, et chez tous les hystériques bobos/gauchos/trotskos. À l'inverse, les soutiens ne manquent pas. En voici deux, seulement (il faudrait mille pages, sinon !...)...

    "La grande force de la famille Lefèvre est d’avoir surpris, et fédéré même les plus hermétiques, autour de la musique sacrée en apportant une note joyeuse et parfois céleste au téléspectateur" (une des responsables de M6, Marie ETCHEGOYEN)

     

    4 BIS . Zemmour les a intelligemment défendus dans Face à l'info. Et Jean-Marie Guénois a écrit ceci dans Figaro Vox (extrait) : "Ils sont huit, un papa, une maman, six enfants. Ils habitent à Versailles. Ils chantent en famille, a cappella. Ils sont catholiques… Ils, c’est la famille Lefèvre. Les huit ont gagné, mardi 15 décembre, sur M6, la finale de "La France a un incroyable talent", une émission très populaire de la chaîne M6. Des chanteurs, très divers, mais aussi d’autres artistes de scène, y rivalisent de… talents. Ils se produisent face à un jury de professionnels plutôt critiques, mais aussi devant des téléspectateurs - plus de 4 millions en moyenne, avec un record d’audience pour cette finale, qui a atteint un pic à 4,8 millions - qui ont eu le dernier mot par un vote, par sms.

    Treize candidats étaient en lice. Un tiers des suffrages se sont portés sur les Lefèvre, une victoire incontestable. Mais qui sont-ils les Lefèvre ? Les caricatures dont ils ont été parfois l’objet ? Versaillais, cathos, bourgeois, classiques, familles nombreuses ? Ni l’un ni l’autre de ces clichés, justement..."

    Et c’est sans doute la clé de la réussite de cette famille : elle représente "la France d'en bas", comme le dit Zemmour, c'est-à-dire, entre un peu et beaucoup, nous tous. Et le public pouvait s'identifier à elle, parce qu'elle ressemble, non pas en tout, certes, mais dans son ensemble, à ce que l'on est ou aimerait être...

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    La France ? "A VOTÉ" !

    4 TER. Alors, pourquoi tant de haine (chez les Verts ou dans "la France d'en haut"...) ? : parce que la catophobie est une manière de haïr la France, mais sans le dire, La haine est devenue pathologique car le catholicisme ramène à l'identité profonde et spirituelle de la France, et c'est cela que déteste l'actuelle classe politique et médiatique, le Pays légal et ce maudit Système, dont la raison d'être est... d'être lui-même une religion, la Nouvelle Religion Républicaine, dont le but premier est l'extermination du catholicisme...
     

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    7. On terminera cette série, aujourd'hui, avec cette Beauté, qui sauvera le monde : à Versailles: la grande perspective de Le Nôtre renaît... : Au-delà du Grand canal, dans le prolongement du château, l’allée de Villepreux fait l’objet d’une réhabilitation en vue des jeux olympiques de paris 2024. L’allée royale de Villepreux est ce grand axe imaginé en 1680 par André Le Nôtre pour donner une noble perspective au château de Versailles. La décision du comité olympique d’y accueillir les compétitions équestres tout en bas de l’allée, au-delà du Grand Canal devant le château, avec deux tribunes de part et d’autre, a fait accélérer le dossier. Et l’urgence est venue de rénover cette immense artère verte et ses alentours, mités au fil des ans par un développement urbain anarchique propre à une époque où l’écologie n’était pas encore au centre des débats… (source : Figaro Vox)

    L’allée royale de Villepreux à Versailles était, à l’époque de Louis XIV, large de 97 mètres, longue de 5 kilomètres et bordée d’une double rangée d’ormes. Mairie de Versailles
  • ISLAMÉRIQUE [2]

    François Mitterrand et Jacques Attali 

     

    Par Péroncel Hugoz 

     

    2293089609.14.jpgAncien correspondant du Monde en Algérie puis en Egypte, grand-reporter, auteur d’une dizaine de volumes sur les pays du Sud (notamment Le Radeau de Mahomet, 1983, et 2000 ans d’histoires marocaines, 2014) éditeur en France ou au Maroc de 60 ouvrages orientalistes, chroniqueur sur lafautearousseau depuis 2016, Péroncel-Hugoz, ce qui est moins connu, a joué un rôle au début de la carrière du géopolitiste et essayiste Alexandre Del Valle, pied-noir franco-italien, né en 1968 à Marseille, dont la dizaine de consistants essais tend à dévoiler la vraie nature de l’offensive panislamiste sur les cinq continents,  le dernier de ces ouvrages étant, en mars 2018, La stratégie de l’intimidation, véritable bréviaire de ce mal qui ronge nos sociétés: l’islamiquement correct. Un mal, sorti certes de l’Islam mais où les Etats-Unis d’Amérique ont joué, et continuent de jouer un rôle trouble, équivoque et plus que jamais inquiétant à l’heure du trumpisme. 

    3679871411.3.jpgNous laissons donc la parole à Péroncel-Hugoz, sur la genèse de ses relations avec Alexandre Del Valle avant de publier deux des textes qu’il a écrits pour soutenir le géopolitiste : ISLAMERIQUE, préface en 1997 d’Islamisme et Etats-Unis. Une alliance contre l’Europe (l’Age d’homme, 330 p.) puis Travailler pour le roi de Turquie…, préface en 2004 de La Turquie dans l’Europe. Un cheval de Troie islamiste ? (Edition des Syrtes, 2004, 460 p.)  Lafautearousseau

     

    Parfois, la pression des Etats-Unis sur notre part d'univers est si forte, si énorme, que même des atlantistes de longue date éprouvent des bouffées d'impatience et se mettent à paraphraser, avec un quart de siècle de retard, le général de Gaulle : « les Américains veulent une Europe atlantiste qui serait en réalité le camouflage de la domination des Etats-Unis sur l'Europe. Ce serait une `vassalisation': [ Les Etats-Unis] ne veulent ni d'une union fédérale européenne, ni de l'espace européen confédéral, ni de l'union continentale. Leur préférence affichée est de voir la Communauté économique européenne s'intégrer progressivement à l'Amérique du Nord dans un espace économique culturel et politique commun ». Cette simple constatation des faits diplomatiques et économiques, cette banalité qui n'en sera peut-être plus une demain devant la montée des interdits tacites frappant toute réserve à l'endroit des Etats-Unis, cette « banalité » n'est pas le fait d'un Michel jean-edern-hallier-l-insaisissable.jpgJobert, d'un Jean-Pierre Chevènement, d'un Philippe de Saint-Robert ou d'un Jean-Edern Hallier, mais elle a été émise par l'ancien conseiller spécial du président François Mitterrand, Jacques Attali, américanophile patenté s'il en est, quoique frappé pour une fois par un accès de lucidité. (Paris-Match, 3 février 1994).

    Mitterrand lui-même, atlantiste convaincu s'il en fut, durant sa longue carrière politique, eut sur le tard un cri de vérité, si du moins est exact ce que rapportent Georges-Marc Benamou dans Le dernier Mitterrand et Paul-Marie Couteaux dans L'Europe vers la guerre : « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l'Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort. Apparemment ». Appa­remment en effet. Et puis ici, d'ailleurs, avant la mort des individus, il s'agit de mort économique, mort culturelle, mort militaire, mort natio­nale. C'est cela que recherche inlassablement l'Amérique pour asseoir sa domination mondiale. Il se trouve que la France, les Français, la franco­phonie forment encore l'un des rares groupements humains s'opposant par son existence même, par sa puissance propre aussi (la France, selon les domaines : agro-alimentaire, aéronautique, services etc., se situe, même si le « politiquement correct » empêche de le dire, de peur de « dérive nationaliste », la France donc se situe entre le deuxième et le quatrième rang, souvent tout de suite derrière le mastodonte étasunien) à l'hégémonie nord-américaine, que les complices ou les aveugles appellent leadership...

    La France, s'appuyant sur son histoire capétienne, sur les précédents de Charlemagne, François 1er, Louis XIV, Napoléon 1er et Napoléon III, de Gaulle, enfin, aurait pu, hier comme aujourd'hui, revenir à sa vieille et fructueuse diplomatie orientale (qui, en plus, nous permettait de protéger les minorités catholiques au Levant) et former un front euro-arabe face à l'américanisation forcenée, généralisée, bientôt obligatoire. Les épigones du Général, Jacques Chirac compris, n'ont pas eu assez d'énergie, ni une assez haute idée des capacités de la France pour remettre en selle une politique arabo-islamique d'envergure. Pendant ce temps, les stratèges de la diplomatie secrète de Washington avaient placé leurs pions sur l'échiquier musulman et plus précisément islamiste, de l'Arabie à l'Algérie... C'est dans ce territoire non autorisé aux curieux, aux perspi­caces et aux courageux, qu'Alexandre del Valle a planté sa canne d'escalade et ses stylos. Ecoutez bien, pendant qu'il est encore temps, le récit édifiant de ses découvertes en Islamérique ! 

    Paris, septembre 1997   (A suivre ...)

    Illustration ci-dessus :

    (De gauche à droite) Jean-Edern Hallier, Philippe de Saint-Robert, Paul-Marie Couteaûx