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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Olivier Perceval*: ”Partons à la conquête de l’intelligence et imposons nos propres élites !”

     

    Dans les lignes que l’on va lire - que le site du Centre Royaliste d'Action Française vient de faire paraître – Olivier Perceval propose à l’Action française des objectifs, des perspectives, une ligne de conduite qui nous paraissent aller tout à fait dans la bonne direction : la conquête de l’Intelligence, la formation d’élites nouvelles qui puissent et sachent s’imposer ; selon nous, cet objectif qu’ainsi l'Action française s’assignerait, est bien celui qui correspond à sa vocation; celui qu'il est de son intérêt de poursuivre en priorité; celui, en effet, qui peut lui permettre de regrouper ses forces, de nous rassembler et de grandir, pour le seul service du pays. C'est pourquoi nous publions ce texte. Il témoigne d'une volonté et trace une perspective. Qui doivent se traduire dans les faits, ne pas en rester au stade verbal; et qui fondent une politique d'Action française. 

    Nous en sommes d'autant plus d'accord que c'est, ici, depuis l'origine de lafautearousseau, la contribution que nous avons souhaité apporter, nous aussi, à notre place, au royalisme français d'aujourd'hui.

    Lafautearousseau

    cortege_louis_xvi_2013.jpg

     

    Nous n’avons aucune raison, comme Français, de nous réjouir de l’évolution de notre pays ces dernières années.

    Nous savons que les germes de cette pathologie, politique, morale et spirituelle que nous vivons, remontent à plus de deux siècles.

    Les uns et les autres, nous connaissons parfaitement les causes de ce désenchantement mais nous nous sentons submergés par ce lent pourrissement qui nous laisse apparemment impuissants.

    Nous pensons cependant qu’une mobilisation stratégique intelligente peut venir contrarier cet état de fait désolant.

    Les "élites" apatrides qui font l’opinion dans notre pays sont les premières responsables de ce déclin irrésistible.

    Eh bien, partons à la conquête de l’intelligence et imposons nos propres élites.

    Il existe en France de nombreux courants de pensée qui ont en commun, malgré des divergences notables, de croire en la France comme communauté de vie harmonieuse et cohérente qui a un rôle éminent à jouer dans le monde. Il appartient à l’Action française de rassembler ces Français assumés, de les mobiliser dans un grand élan de salut public.

    C’est le sens que nous voulons donner à nos deux journées johanniques des 10 et 11 mai, auxquelles nous convions tous les patriotes lucides. Il est urgent que la France se réveille et que l’intelligence française se fasse à nouveau entendre.

    Olivier Perceval

    vendredi 9 mai 2014 

     

    *Secrétaire général de l’Action française - CRAF

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (103)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Conversations : avec Maurras, au siège de l'AF...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    De "Maurras et notre temps", par Henri Massis, Tome II, pages 32/33/34 :

    "...Il m'arriva, certain soir, de noter telle de mes rencontres avec Maurras, avec Daudet, rencontres dont je crois pouvoir dire qu'on n'en ferait plus aujourd'hui de pareilles à Paris...
    Pourquoi celle-ci, quand il y en eut cent autres de semblables ?
    Ce n'est point, au reste, l'une des plus "notables", mais peut-être montrera-t-elle assez bien le libre mouvement des propos quotidiens qu'échangeaient avec leurs amis ces deux hommes si dissemblables qui, à travers leur amour de l'art, de la littérature et de la France, se rejoignaient dans une chaude, merveilleuse amitié...
    Je transcris ces pages sans y rien changer...

    "Je retrouve Maurras dans le bureau de Lucien Moreau.
    Appuyé contre la bibliothèque, Maurras dépouille son courrier et met à part les enveloppes qui contiennent les réponses à son appel d'argent...
    Léon entre, comme on dit du soleil qu'il entre dans une pièce : tout en est soudain transfiguré, animé... C'en est fini des paperasses et des comptes... Comment le nom de Courbet a-t-il été prononcé ? Ma foi ! je n'en sais rien... Mais il a suffi qu'on parlât du peintre des "Femmes damnées" pour déchaîner l'enthousiasme de Daudet.
    - Courbet, dit-il, est le maître de la forme, de la forme féminine surtout, où il est l'égal d'un Titien ! Manet, lui, est le maître de la couleur... Voilà nos deux grands peintres ! Nul, comme Courbet, n'a senti, n'a fait sentir le frémissement de la chair de la femme... C'est splendide !...
    Maurras, l'épaule rejetée en arrière, l'écoute, la lèvre gourmande, l'oeil brillant, s'exalter des visions voluptueuses de Courbet :
    - Il est étrange, reprend Léon, que les peintres, les sculpteurs n'aient pas été plus souvent attirés par ces tressaillements, ces frissonnements de la chair énamourée... Il y a chez Courbet des corps admirables, magnifiques...
    - "La Femme au perroquet", fait Maurras qui ajoute : je préfère ce Courbet-là à celui de "L'enterrement au Cimetière d'Ornans" qui me fait irrésistiblement songer à Flaubert.
    - Oui, dit Daudet, c'est "L'enterrement au Cimetière d'Yonville" !
    Là-dessus, on passe à Rodin.
    - Je l'admire, dit Maurras, et je crois que ce faune était très intelligent ! Les propos rapportés par Gsell le prouvent, et là où il parle de ce que je connais, de Dante par exemple, il a des vues remarquables.
    Mais sa sculpture, qui a des parties si belles, me laisse sur je ne sais quelle insatisfaction... Elle ne me donne qu'un plaisir incomplet : il n'y a que des morceaux ! Jamais Rodin ne communique cette impression d'étreindre, d'embrasser dans un large mouvement d'espace un ensemble de formes, ce qui est le propre de la sculpture, si supérieure en cela aux représentations du peintre. Dans sa "Porte de l'Enfer", où il y a des fragments admirables, l'oeuvre, elle, est manquée ! Voilà ce qui fait la supériorité de Carpeaux. Je ne passe jamais le Pont Royal sans un regard ravi sur son groupe du Pavillon de Flore ! Comment ce Carpeaux a-t-il pu être le contemporain de votre Courbet ? Carpeaux, c'est un artiste de notre XVIIIème !
    - Oui, reprend Léon, il fait songer à Clodion".
    Et sans doute telle statuette de Clodion qui représente une pariade humaine lui remet-elle en mémoire une scène "extraordinaire" dont lui, Daudet, avait été, dans l'atelier de Rodin, le témoin :
    - Il faisait presque nuit... Sur le plateau, deux modèles, deux femmes nues aux corps emmêlés... Rodin nous les donne à contempler en tournant autour d'elles, les caressant de sa grande barbe de satyre, éclairant les mouvements et les formes... avec une bougie ! C'était prodigieux ! Quelle vision dans cette quasi-obscurité, au milieu des ébauches de glaise recouvertes de linges mouillés !..."
    Et Daudet, à ce souvenir de sa jeunesse, de prendre Maurras à part pour lui conter je ne sais quelle histoire sur une élève de Rodin qui était devenue folle et à qui il avait fait un enfant...
    - Quoi, vous ne saviez pas ça ?...
    Mais Bainville vient d'entrer, en se frottant les mains : son article est fini..."

  • HOLLANDE : UNE PERTE TOTALE DE LÉGITIMITÉ

     

    par François Marcilhac*

     

    500021990.jpgCertes, il y a l’individualisme des Français, mais l’explication serait un peu courte. Le fait que nos compatriotes aient été si peu nombreux à pavoiser, comme le leur avait demandé Hollande, leurs balcons et fenêtres du drapeau tricolore, le vendredi 27 novembre, jour de l’hommage national aux victimes du terrorisme islamiste, est avant tout le signe d’une perte totale de légitimité. 

    Ce n’est pas d’être récupérés par le pouvoir que les Français ont craint. Non, c’est bien plus simple que cela : Hollande parle désormais dans le vide et un hommage rendu par un gouvernement qui n’est plus ressenti que comme un pouvoir de fait est à leurs yeux nul et non avenu. Et ce n’est pas le raout écologique, la green party du Bourget à laquelle, paraît-il, la survie de la planète est suspendue, qui va les réconcilier avec leur « président normal ». Comment camper en sauveur du monde l’homme qui s’est révélé incapable de protéger ses concitoyens au cœur du XIe arrondissement de Paris ?

    « Ceux qui nous frappent savent que nous sommes vulnérables. Ils savent que la société française, que les sociétés européennes, occidentales sont fragiles parce qu’un profond malaise les étreint. Ce malaise est dans l’école, dans la culture, dans la justice, dans l’économie, dans la politique. » Comment ne pas être d’accord avec une analyse aussi lucide ? Oui, il convient de dénoncer « des décennies de renoncements, de reniements et de lâchetés collectives  », ainsi que la politique européenne, notamment l’incapacité à « réformer Schengen », ou l’obsession aveugle « à s’élargir  » sans fin. Oui, nous aussi, « nous n’acceptons pas de voir disparaître  » « la France de toujours ». Oui, « un pays n’est pas une page blanche » — Maurras évoquait un « terrain vague » — sur laquelle il n’y aurait « plus de nations, plus d’État, plus de frontières, plus d’identités, plus d’attaches, plus d’héritage  ». Et pourtant, comment le dégoût ne nous prendrait-il pas en apprenant que c’est Sarkozy qui a osé proférer de tels mensonges — dans sa bouche — à Schiltigheim en Alsace, le 25 novembre dernier ? Cherchant à se présenter non pas tant comme le chef des Républicains que comme l’ancien chef de l’Etat, évitant dès lors, pour prendre de la hauteur, de critiquer trop directement Hollande et la gauche mais désireux tout de même de (re)lancer la campagne pour les régionales, il est surtout apparu comme un ancien président en campagne pour 2017... Instrumentaliser la situation dramatique du pays pour retrouver les accents virils et patriotiques de 2007 et de 2012, quelle indécence ! Croire que les Français seront majoritairement dupes, quel aveuglement ! Lui dont la politique a précisément eu pour effet d’aggraver le malaise « dans l’école, dans la culture, dans la justice, dans l’économie, dans la politique ». Lui qui a soumis la France au délire de l’Europe ouverte à tous les vents via la forfaiture du traité de Lisbonne. Lui qui a déstabilisé la Libye, dont la situation devient chaque jour plus menaçante, et commencé d’apporter un soutien aux « rebelles » syriens avant que Hollande ne poursuive dans la même voie. Lui qui a favorisé comme jamais l’immigration et a écrit, le 31 mars 2009, dans sa lettre de mission pour le débat sur l’identité nationale, que « l’ensemble des personnes qui vivent sur le territoire de la République, quelles que soient leurs origines, qu’ils soient étrangers ou français », « tous sont appelés à être des citoyens ». « Notre Nation est métissée. L’immigration constitue une source d’enrichissement permanent de notre identité nationale. [...] La France dont nous défendons les couleurs est une France ouverte sur les autres, sur le monde, sur l’avenir. C’est une France qui évolue avec son temps. C’est une France à laquelle chaque nouvel arrivant, chaque nouveau Français apporte son histoire, les richesses de son origine, sa contribution. » Oui, pour Sarkozy, la France est bien une page blanche que chacun peut venir colorier, et ensanglanter, à sa guise.

    Il lui était d’ailleurs facile de prouver sa toute nouvelle conversion à la « France de toujours » : Baroin lui en offrait l’occasion sur un plateau. Sur ordre du Grand Orient de France, le président de l’Association des Maires de France (AMF) n’a-t-il pas demandé, moins d’une semaine après les attentats islamistes contre les « croisés » et les « infidèles » et à une semaine de l’Avent, une loi interdisant les crèches dans les lieux publics ? Or Sarkozy s’est bien gardé de dénoncer cette atteinte à la « France de toujours ». Chez les Baroin, on est maçon de père en fils et l’AMF, que quittent des maires patriotes chaque jour plus nombreux, n’est plus que le vecteur de cette haine froide du christianisme qu’une définition particulièrement sectaire de la laïcité doit propager : « Une approche philosophique du vivre ensemble que l’on peut qualifier d’humaniste parce qu’elle ne se réfère à aucun dogme religieux ni à aucune vérité “révélée” et qu’elle n’est soumise à aucun appareil religieux. » Comme l’a commenté Gérard Leclerc sur Radio Notre-Dame (24 novembre), « cette définition, qui sent bon le rationalisme rabougri et le b-a ba de la rue Cadet, est tout simplement inepte  ». Et n’a évidemment rien de laïque, si être laïque, c’est simplement respecter la croyance ou la non-croyance de chacun. Oui, nos élites sont décidément indignes de la situation où leur carriérisme et les groupes de pression les ont placées. A droite comme à gauche, elles témoignent d’une coupure totale avec l’être même de la France.

    Un être qu’ignore le régime des partis, lequel transforme tout ce qu’il touche. Ainsi des élections régionales, qui n’ont plus de régionales que le nom. Comment en serait-il autrement alors que les nouvelles régions arbitrairement dessinées par le pays légal ne correspondent à rien ? On n’est même pas sûr qu’elles aient une logique économique puisque aucune étude d’impact n’a précédé leurs nouveaux contours. Ce qui ne signifie pas que l’enjeu régional n’existe pas, au contraire : fédéraliste par essence, l’Action française est peut-être la seule à proposer un projet en ce sens. Mais en attendant, il faut bien se prononcer au plan national, c’est-à-dire, car la république travestit tous les mots, au plan politicien. Un vote PS ou LR est évidemment inenvisageable. Que reste-t-il ? Les candidats qui partagent sur l’indépendance nationale, l’Europe ou l’immigration des analyses proches des nôtres. Deux listes sont donc théoriquement possibles. Mais tout est aussi fonction des personnalités, régionales ou départementales. Par exemple, dans la Somme, l’une des deux listes possibles cache, derrière un paravent patriotique, un vrai vote LGBT. Quant à l’Île-de-France, Wallerand de Saint-Just joue, pour compenser son défaut de notoriété, sur un homonyme de sinistre mémoire et ne propose aux Franciliens sur ses affiches d’autre choix qu’entre la djihadiste en bonnet phrygien de 1793 et celle, voilée, d’aujourd’hui. Avant de se faire siffler par ses éventuels électeurs pour avoir taclé les positions sociétales de Marion Maréchal-Le Pen. Manifestement, certains croient que se dédiaboliser, c’est comme s’encanailler sur le tard : il suffirait pour cela d’adopter les codes devenus ringards de l’après Mai-68, alors que le train de l’histoire, en avançant, a donné naissance à une jeunesse décomplexée qui n’a pas peur de renouer avec les fondements de la société.

    C’est cette jeunesse qui renversera tous les politiciens qui, quelle que soit l’étiquette arborée, se révéleront indignes d’incarner la « France de toujours ». 

    L’Action Française 2000

     
  • Dans votre quotidien, cette semaine...

                   LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg                               Cette semaine, après la laïcité et avant l'eau dans le monde, Champsaur parlera de Staline et Hitler, sous le titre évocateur de Terres de sang : l'Europe entre Staline et Hitler : entre 1933 et 1945, Soviétiques et nazis ont tué quatorze millions d'êtres humains en Europe de l'Est...

           Maurice Calmein traitera du "mariage gay"...  

          On aura un "D'accord avec... Dominique de Villepin" : la France ne doit pas, en l'état actuel des choses, intervenir au Mali...

          La Suite économique de François Reloujac continue, avec Trente années d'errements...

            Bien sûr, la vidéo de notre Enquête sur la République, avec la deuxième pierrea pportée à l'édifice par Antoine de Crémiers, lors du Café politique de Marseille, ce samedi 17 novembre : Face à la crise, la République est-elle capable de défendre la France ?   

            Et "le grain de sel de Scipion"; une réflexion sur les propos très justes de Manuel Valls sur la laïcité : des propos très justes, mais qui le mettent en contradiction avec "les grands ancêtres" : "affaire" à suivre...; le nouveau départ de la Nouvelle Revue universelle....

          On continuera à Lire Jacques Bainvillevendredi : sur ce qu'est la présidence américaine, et la puissance américaine, qui, bien sûr, n'est plus ce qu'elle était en 45 - et de baeucoup... - mais reste redoutable. Pourquoi ? parce que, comme le dit Bainville dans sa note du 18 janvier 1928 pour être libre, il faut être fort...; ou, si l'on préfère, plus on est fort plus on est libre... ; puis, la semaine suivante, on lira l'éloge de "M. Georges Mandel" qui dit exactement la même chose que ce que vous pourrez lire bientôt dans notre prochain Album Léon Daudet (en préparation...); et qui montrera aux ignorants que l'Action française toute entière entretenait les meilleures relations avec bon nombre de personnalités de la communauté juive -et non des moindres, de Joseph Kessel à Georges Mandel - l'antisémitisme de peau ayant toujours été rejeté, dénoncé et combattu en tant que tel par le royalisme français.

             Et on gardera le samedi dorénavant, comme on en a pris l'habitude maintenant - autre nouveauté de l'année... - pour une sorte de revue des Blogs, de Facebook et d'ailleurs : cette semaine, D’accord avec Patrick Carvalho, député Front de Gauche : le mariage gay, c’est « de l’enfumage »… : (sur le Blog de Patrice de Plunkett) ; le Recteur Armel Pécheul a envoyé le n°117 de la Lettre trimestrielle d'Enseignement et Liberté; dans Le Figaro magazine, cet Édit de 1566 de Charles IX, qui nous protège encore, quatre siècles et demi siècles après, et le billet de Zemmour, pour en finir avec la tutelle morale de la Gauche; enfin, Culture, avec Chantilly qui entretient son patrimoine (sur Patrimoine en Blog)...

             On aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, la France" : du Sac de Marseille par les Aragonais, en 1423, à l'achèvement du Grand Louvre, en 1993, en passant par le "fardier", la première automobile, et la Convention qui condamne un chien à mort pour... royalisme !..., le désastreux second Traité de Paris en 1815, après les calamiteux Cent jours; le Toast d'Alger; la naissance et la mort de Pierre Gaxotte; l'Académie française qui écoute - tous les Académiciens debout, sauf... Paul Claudel - l'hommage rendu par Jules Romains à Charles Maurras, qui vient de mourir quatre jours auparavant; la naissance de de Gaulle et de Leclerc...

            Notre rubrique Activités France entière (mise à jour quotidiennement) propose en permanence une trentaine d'activités diverses : "sitôt reçu, sitôt publié", elle est à votre disposition pour annoncer et répercuter tout ce qui se fait chez vous, "sans nostalgie ni folklore", pour un royalisme intelligent. Lafautearousseau se veut la "maison commune" de toutes les bonnes volontés royalistes, fidèles à la Maison de France.

            Bienvenue à nos 91 nouveaux "Amis", cette semaine, sur notre Page Facebook Lafautearousseau Royaliste : elle a accueilli son 1.606ème "ami", et nous nous sommes fixés comme objectif, pour commencer, d'avoir 5.000 "amis": il nous faut annoncer, rendre compte, expliquer... à toujours plus de gens, et cette Page est l'un des moyens d'y arriver. Aidez-nous donc à la développer, en vous inscrivant vous-mêmes, en lui suscitant des "amis", en la faisant connaître autour de vous.

              Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" (comme on dit dans le jargon) à l'actualité immédiate, et on parlera de tout ce dont on ne sait pas encore que l'actualité nous amènera à évoquer.   

            Bonne lecture, et bonne semaine sur votre quotidien ! 

  • Messe Louis XVI à Lyon....

    Veuillez noter que, pour la 2ème année consécutive, la Restauration Nationale et le Centre Royaliste d'Action Française à Lyon organisent conjointement une messe pour le 21  janvier 2011 en mémoire de Louis XVI et pour la France.

    Celle-ci se déroulera le vendredi 21 janvier 2011 à 18H30 en l'église Saint-Denis, 4 rue Hénon 69004 Lyon. Elle sera célébrée par Monsieur le Curé Jérôme Billioud.

    A l'issue de la messe, un verre de l'amitié et une part de galette des rois sera proposée à tous les participants (PAF : 3 euros).

    Nous vous attendons donc nombreux pour cet événement.

    Amitiés royalistes,
    pour la Restauration Nationale à Lyon,
    Roméo Brosseau

    pour le Centre Royaliste d'Action Française à Lyon,
    Stéphane Blanchonnet

  • DESSINE-MOI UN ROI…. par François Marcilhac*

     

    500021990.jpgLa question institutionnelle, en ces périodes de remise en cause sociale et culturelle, voire identitaire de notre nation, pourrait paraître inactuelle, surtout s’il s’agit de proposer rien moins que le recours, d’aucuns diraient le retour, à une forme politique qui semble appartenir de manière irrémédiable au passé de notre pays.

     

    D’autant que ce passé, le volontarisme politique actuel cherche à l’éloigner de nous et de nos enfants à une vitesse plus rapide que celle de l’écoulement paisible des siècles, dont le tort, aux yeux de nos idéologues, est de permettre au passé de devenir héritage. La volonté de nos actuels dirigeants de couper définitivement le peuple français de son histoire et de dissoudre la civilisation française elle-même n’a d’autre objet que d’absorber ce même peuple dans un trou noir : par définition le grand effacement rendra sans objet la question de l’insécurité culturelle. Et, par la même occasion, celle du politique, c’est-à-dire du gouvernement des hommes. La gouvernance suffit à la gestion des choses.

    La révolution française avait été une tentative, qui a échoué, de créer un peuple nouveau. La révolution russe en avait été une seconde, qui a elle aussi échoué. Dans les deux cas, les révolutionnaires ou leur héritiers ont, comme une leçon du vice à la vertu, fini par recourir au passé honni, nié, aboli, pour ressouder le peuple. Michelet a créé le roman national en y intégrant son passé monarchique, y compris la figure de Jeanne, même si ce fut pour la réinterpréter, en vue de participer à la construction d’un « peuple républicain » qui ne fût pas totalement hors sol ; Staline, face à l’envahisseur allemand, invoque les mânes de Pierre le Grand et soulage, momentanément, l’église orthodoxe du joug criminel sous lequel il l’avait placée. La question des institutions est comprise dans celle de l’unité d’un peuple.

    Nos dirigeants actuels sont malheureusement des révolutionnaires plus radicaux encore que leurs grands ancêtres. Il ne s’agit plus pour eux de créer un peuple nouveau, mais de dissoudre la notion même de peuple, et plus encore de « peuple français », qu’ils ont abandonnée pour celle, apparemment neutre, de « société ». Quant aux « valeurs républicaines » et à la République comme concept autoréférent — la République, pour nos hommes politiques, n’est plus française, elle EST, tout simplement — elles constituent les éléments de langage de cette substitution ontologique. Il s’agit désormais de « faire société commune dans une société diverse », selon le titre d’un rapport fameux, commandé en 2013 par le gouvernement, puisque, tout aussi bien, « c’est au nom des valeurs fondatrices d’une République effective qu’il faut une reconnaissance franche du pluralisme de la société française et d’une république de la diversité », que « le sens de l’intégration nationale a changé et que le lien social relève moins aujourd’hui d’une mise en forme et en conformité à des normes institutionnelles que de l’inventivité des acteurs sociaux, leur capacité à transformer la société française ». D’ailleurs, la France « est déjà un pays pluriethnique et pluriculturel ; elle le sera de plus en plus à l’avenir, et un pluralisme harmonieux reste à construire ». Pathétique logorrhée ! Si ce texte fut écrit quatorze mois avant l’« inventivité » dont firent preuve en janvier 2015 les frères Kouachy et Coulibaly, il le fut en revanche quelques mois à peine après les crimes inventifs de Mehra qui visaient, déjà, des militaires et des juifs. Comment plaider la naïveté ? « “Faire France” pour défaire la France », condamnait alors sans appel le comte de Paris [1].

    Pourquoi y revenir ? Parce que les nouveaux programmes scolaires, qui rendent notamment obligatoire en 5e l’enseignement de l’islam, aux dépens explicites du christianisme et de la chrétienté, sont une étape dans la réalisation par nos élites de cette déconstruction méthodique du peuple français par la voie du déracinement. Il en est de même de la relégation de l’enseignement du latin et du grec, désormais intitulé « Langues et culture de l’antiquité », dans ce nouveau machin pédagogiste que sont les Enseignements pratiques interdisciplinaires : là encore, s’exprime la volonté de couper les Français de leurs racines. Il est vrai que si la gauche n’a jamais aimé l’enseignement des humanités, la droite l’a puissamment aidée à l’éradiquer de notre système scolaire depuis plusieurs décennies. Déjà le 27 septembre 1922, le député royaliste Léon Daudet, qui les défendait contre le « moderniste » Herriot, déclarait : «  Il y a de l’or dans les enfants du peuple. Cet or, il faut l’amener à la surface », allant jusqu’à réclamer un enseignement général des bases du latin dès le primaire pour leur valeur formatrice. Quant à l’enseignement du français, le SNALC parle de « boucherie ». Mais la gauche, par son goût de la médiocrité qu’elle a toujours confondu avec la « démocratisation », n’a jamais souhaité un peuple trop instruit. S’il se mettait à ne plus voter pour elle...

    Ce qu’il a déjà commencé à faire. Voilà pourquoi elle souhaite en changer. Voilà pourquoi le peuple français vit à l’heure actuelle sa métamorphose ou plutôt sa défiguration en « république de la diversité ». Parler de peuple français est devenu pire qu’une incongruité : c’est une Marianne marquée au fer rouge sur le front des malpensants. Alors que l’unité historique — je ne dis pas ethnique — d’un peuple autour de son héritage est évidemment la condition sine qua non de son existence comme nation, les Français sont poussés vers leur effacement en tant que peuple. La question se situe non plus au plan des divisions politiques comme par le passé mais au plan existentiel. Ses élites cherchent à dissoudre les Français comme peuple pour le faire émerger comme « société commune dans une société diverse  ».

    Hier encore, l’Action française pouvait poser la question en termes strictement institutionnels : instabilité gouvernementale, centralisation politicienne, captation oligarchique des pouvoirs, non-représentativité du pays réel dans un système parlementaire partisan. Nous n’en sommes plus là, d’où la nécessité de notre colloque apparemment inactuel du 9 mai 2015 : oui, face à la victoire toujours plus éventuelle du « pire des pires », évoquée par Maurras à la fin de sa vie, il nous faut dessiner un Roi, à savoir l’image de l’espérance, contre l’entreprise de déracinement du peuple français par le double recours à une laïcité hostile à sa source spirituelle qu’est le christianisme et à un multiculturalisme aussi artificiel que programmé — la dernière réforme du collège ne faisant que mettre en application les préconisations du rapport de 2013.

    Nous devons, grâce à la figure royale, affirmer l’essence à la fois du peuple français et du souci politique. Comme le souligne le Prince Jean : « Le souci d’un prince français est de s’associer à tous ses compatriotes et de les rassembler dans une même affection. C’est aussi en restant fidèle à ses racines que le peuple français pourra relever les défis du futur. » [2]

    Face à la désagrégation de la France en « république de la diversité », réaffirmer que seul le Roi peut aujourd’hui faire peuple, c’est envoyer à nos compatriotes le message à la fois le plus prometteur et le plus subversif qui soit. 

    * François Marcilhac - L’AF 2908

    [1] Le Figaro du 18 décembre 2013 [2] Un Prince français, Pygmalion, 2009.

  • La méga-crise approche, bien plus grave que les conséquences économiques du coronavirus !, par Marc Rousset.

    Wall Street et la Bourse de Paris ont fini le mois de janvier avec des pertes respectives de 2,09 % et de 1,1 %, les craintes sur le coronavirus s’étant ravivées. Mais il est probable que ce virus et la grippe aviaire H5N1 dans le sud de la Chine n’auront pour conséquences que des corrections boursières, des ruptures d’approvisionnements pour l’industrie et les consommateurs, quelques faillites, des fermetures provisoires d’usines, une forte diminution des déplacements et des flux touristiques pendant quelques mois, sans entraîner un krach violent et l’effondrement du Système mondial.

    631794428.jpgCe qui aura conduit à la crise économique la plus retentissante de l’humanité, c’est l’irresponsabilité des élites qui, si l’on inclut les produits dérivés bancaires, ont provoqué un hyper-endettement mondial global de 1.500.000 milliards de dollars. La certitude de la catastrophe à venir a pour conséquences les propositions les plus folles : l’économiste Jézabel Couppey-Soubeyran et ses coauteurs, dans une note publiée par l’Institut Veblen, en reviennent à la théorie de l’hélicoptère monétaire. La BCE, comme dans le conte de Cendrillon, verserait sur le compte bancaire personnel de chaque Européen 140 euros par mois, comme test, pendant une année. Bref, pour créer des richesses, il suffirait d’imprimer des billets de banque et de les distribuer, alors que cela conduirait à un effondrement monétaire semblable à celui du Venezuela, du Zimbabwe, de l’Allemagne en 1923 !

    Beaucoup plus préoccupant – ce qui montre la fragilité du Système actuel – est, suite au coronavirus, le retour rapide, aux États-Unis, de l’inversion de la courbe des taux, annonciatrice de récessions à venir. Le rendement de l’emprunt d’État (T-Bond) à 10 ans s’élevait, vendredi dernier, à 1,53 %, soit un taux inférieur au T-Bond à 3 mois (1,55 %). La fuite en avant de la création monétaire (QE) continue, sans retour en arrière possible, à la BCE (20 milliards d’euros par mois), Mme Lagarde essayant de nous enfumer avec la transition énergétique et le verdissement des obligations rachetées. Aux États-Unis, le bilan de la Fed a augmenté de nouveau, ces derniers mois, de 376 milliards de dollars avec un « QE light » sur les obligations à court terme de 60 milliards de dollars par mois et une intervention journalière inquiétante sur le marché monétaire du « repo » de 80 milliards de dollars par jour.

    Tout va très bien, Madame la Marquise, mais les épargnants européens se font plumer par les banques centrales avec des rémunérations ridicules ou négatives, tandis que l’Agence bancaire européenne EBA nous annonce, en citant les noms, que 25 banques européennes, dont 9 italiennes, 3 grecques, 1 allemande (Münchener Hypothekenbank) et 1 française (Caisse de refinancement de l’habitat) ont échoué aux stress tests. La Deutsche Bank, la plus importante banque allemande, affiche 5,7 milliards d’euros de pertes en 2019 en raison des restructurations, avec un cours de Bourse divisé par 5 entre 2010 et 2020 ; le redressement à venir est incertain, ses créneaux de marché étant ultra-compétitifs et peu porteurs.

    La fragilité des Bourses en Europe est aggravée par la nouvelle mode des rachats d’actions, qui contribue à l’inflation du prix des actifs financiers au lieu d’investir du capital productif dans l’économie réelle, en augmentant le bénéfice par action. Aux États-Unis, entre 2009 et 2019, les rachats d’actions du S&P 500 se sont élevés à 770 milliards d’euros.

    Quant à la croissance, elle est artificielle et en diminution constante aux États-Unis (2,3 % en 2019, contre 2,9 % en 2018), -0,1 % en France au quatrième trimestre 2019 suite aux grèves, tandis que les promesses de ventes dans l’immobilier ont chuté de 4,9 % en décembre 2019 aux États-Unis et que l’activité économique dans la région de Chicago, à forte dominante manufacturière, s’est enfoncée dans la récession en janvier 2020, atteignant son niveau le plus bas en 4 ans.

    Le bouquet, c’est la Grèce, qui émet à nouveau des obligations à 2 % sur le marché, horizon 2035, alors que son ancienne faillite n’est toujours pas réglée, ses dettes ayant été seulement reprises pour dix ans par la BCE et quelques États européens – dont la France. Pas étonnant, donc, si le cours de l’or se rapproche des 1.600 dollars l’once, si 26 millions d’Allemands possèdent désormais de l’or, soit 8.918 tonnes, soit 4 fois les réserves d’or de la Banque de France. Les marchands d’or, en Allemagne, ont été pris d’assaut en décembre 2019, avec des files d’attente jusque sur le trottoir, en dehors des magasins.

  • La Tradition, seul recours, par Jean Viansson-Ponté.

    Jour après jour, l’actualité et les commentaires nous font vivre un effondrement en gros et en détail de la société française dont les manifestations tragiques ou burlesques se multiplient.

    1.jpgPêle-mêle : une gamine donne des leçons hallucinées au monde pour « sauver la planète » pendant que les flux migratoires incontrôlés contribuent à alimenter les déséquilibres démographiques, économiques, culturels et le communautarisme; le sapin de Noël est un arbre mort dont la vue ne peut être imposée aux enfants ; les réunions communautaires non-inclusives (!) semblent normales à l’Université ; l’impunité des délits, l’indulgence pour certains crimes va de pair avec la répression sans failles de manifestations souvent paisibles ; la loi est amendée ou contredite par des superstructures judiciaires nommées, tels les Parlements d’Ancien régime… Les exemples de cet effondrement sont légion (c’est son nom).

    Comment en sommes-nous arrivés là ? Quelles pistes pour sortir de ce cycle infernal ? Le mérite du Recours à la tradition que nous propose Michel Michel est la clarté. À une certaine altitude, cet ouvrage déroule une critique du modernisme et de ses ravages et met en lumière les bienfaits de la tradition chrétienne, pierre angulaire de la civilisation occidentale.

    Les Modernes sont aujourd’hui héritiers d’une tradition dans le désordre, « en pièces détachées ». Dès lors, nous dit Michel Michel, « la Tradition catholique attaquée suppose non pas d’être défendue, mais comprise » afin de ne pas confondre « l’esprit du monde avec les signes des temps ». C’est la Tradition, « qui nous fait connaître les hommes d’avant, les hommes d’ailleurs et l’homme de toujours », qui permet de ne pas être totalement assujetti à l’esprit du temps. De discerner les ressorts d’un combat spirituel.

    L’auteur remarque que cette sécularisation qui rompt avec la Tradition concerne essentiellement le christianisme latin occidental, avec ses prolongements canadien et australien, alors qu’ailleurs dans le monde le fait religieux ne se porte pas si mal : Hindouisme, Islam, Orthodoxie, Sionisme, Évangélisme (… et phénomènes sectaires) ne sont pas érodés par le Modernisme.

    Et dans l’aire européenne, en France notamment, ce sont les structures religieuses « contrôlées par l’appareil ecclésiastique », celles qui ont fait le plus d’efforts pour s’adapter, qui périclitent. Alors que les mouvements charismatiques, traditionalistes ou les nouvelles fondations ont une belle vitalité et irriguent souvent les structures diocésaines (baptêmes, ordinations, démographie).

    Mort du “Progrès” et angélisme

    Or le déclin du mythe du Progrès (cf. le pessimisme écologique, l’évolution des scientifiques eux-mêmes, ou des créations comme Matrix) permet de repenser le religieux. « L’Avenir avait remplacé le Ciel en guise d’Espérance, c’est fini ». L’idée selon laquelle la dimension religieuse ne serait pas consubstantielle à l’homme était sans précédent, propre au XIXe siècle, à partir d’un parallèle entre les âges de l’homme, de l’enfance à la maturité (on oublie la vieillesse et… la suite) et les stades de l’humanité. D’où une dévalorisation de la tradition à la lumière du Progrès.

    La sécularisation est un phénomène spécifique post-chrétien. Dans la société chrétienne, l’autonomie des secteurs de l’activité et du savoir laissait au religieux la vocation de relier les dimensions de la vie. Aujourd’hui le religieux est relégué à la sphère privée. Les idéologies du XXe siècle, marxisme et national-socialisme, qui avaient voulu en récupérer les fonctions sociales et psychologiques sans répondre au désir d’éternité, sont sorties de l’Histoire en quelques décennies. Seul subsiste le libéralisme, et le capitalisme s’est développé « comme un parasite sur le christianisme ».

    Dans une société qui nie la légitimité de toute loi non fondée sur le contrat, l’Église se trouve en difficulté devant le monde moderne – issu lui-même de la chrétienté. Devant ces « idées chrétiennes devenues folles », selon le mot attribué à Chesterton, comment christianiser une société post-chrétienne… sinon par un recours et un retour aux principes transcendants ? Et comment comprendre à partir de quelle dérive la foi chrétienne aboutit à l’idéologie du monde moderne ?

    Cela suppose de comprendre que l’on est moins dans une négation du spirituel que face à une forme d’angélisme, qui s’est développée et se développe. La tentation angélique est de croire que ce que l’on espère est déjà là, et amène à nier « l’ordre naturel du monde, l’entropie de l’Histoire, la nécessité de la justice – et de la guerre pour la rétablir ».

    Dans l’ordre surnaturel, le Messie, l’homme nouveau, le travail de Charité, tout est nouveau. « Mon royaume n’est pas de ce monde ». Dans l’ordre naturel, César, l’Histoire, le devoir de justice, rien de nouveau. « Le bon grain pousse avec l’ivraie ». « Vouloir étendre prématurément l’unité du genre humain au-delà de la société surnaturelle qu’est l’Église n’est qu’une hérésie du christianisme ».

    En écho au titre de ce livre, Le recours à la tradition, il faut pour l’institution ecclésiale et pour chaque homme considérer la réflexion et l’action en discernant l’ordre surnaturel et l’ordre naturel. Ce qui relève de la Cité de Dieu et ce qui bâtit la cité des hommes. La confusion, elle, détruit.

    Vouloir résumer ce livre documenté, argumenté, fourmillant de citations qui jalonnent le récit, des textes sacrés et de Saint Augustin à René Guénon, de Maurras (belle explication de pays légal/pays réel) à Chesterton, en passant par Jung, Joseph de Maistre ou, au hasard, Max Weber, est une véritable gageure. Il faut aller puiser à cette source, riche et tonique.

    Michel Michel, Le recours à la traditionL’Harmattan, 2021, 288 p., 29 €.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (240)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : "C'était les Daudet", de Stéphane Giocanti...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    ...présenté par Charles-Henri d'Andigné, dans "Famille chrétienne" (du 26 janvier 2012, n° 1828) :

    1. L'article (texte intégral) :

    "À travers l'histoire de la famille Daudet, c'est tout un pan de l'Histoire de France, de la révolution industrielle à la Deuxième Guerre mondiale, que l'écrivain Stéphane Giocanti fait revivre avec talent.

    Qu'est-ce qui unit la famille Daudet ? La politique ? Non, mais la littérature, incontestablement, et la Provence. Alphonse Daudet, le plus connu, est né à Nîmes en 1840. Après une enfance pauvre à Lyon, qui inspirera plus tard Le Petit Chose, il monte à Paris où il devient secrétaire du duc de Morny, ce qui lui laisse pas mal de temps pour se livrer à son activité favorite : l'écriture. Il ne dédaigne pas non plus les plaisirs terrestres, aidé en cela par un physique avantageux. Freud, qu'il croise un jour chez le Dr Charcot, le décrit ainsi : "Il est très beau, un visage magnifique... une grande vivacité de mouvements, une voix sonore."

    Alphonse, le père, chantre de la Provence natale.

    Disciple de Flaubert, émule de Dickens, ami de Frédéric Mistral - le père du Félibrige (1) -, et de Zola, Alphonse Daudet devient peu à peu un des grands écrivains de l'enfance et le chantre de sa Provence natale. "Les Lettres de mon moulin", en 1866, marquent un tournant dans sa carrière. Certains le comparent à La Fontaine. "Tu as réussi avec un merveilleux talent ce problème difficile : écrire le français en provençal", lui écrit son ami Mistral. Même le normand Barbey d'Aurevilly est conquis. Parmi ces "Lettres", le célébrissime "Curé de Cucugnan", "petit monument de théologie provençale et d'intelligence chrétienne", souligne Stéphane Giocanti.
    Avec sa femme, Julia, il reçoit le tout-Paris littéraire et artistique. Le poète Leconte de Lisle, le musicien Massenet, les écrivains Mirbeau, Barrès, Loti, pour ne citer qu'eux, sont des familiers. C'est dans ce "prodigieux bain de culture" qua naîtra Léon. Dès sa prime enfance, celui-ci fait preuve d'un appétit de lecture insatiable.
    Après une adolescence influencée par un professeur de philosophie kantien - il en perdra plus ou moins la foi -, il se lance avec fougue dans des études de médecine, marqué qu'il est par la santé très fragile de son père. Bientôt il se marie - civilement - avec Jeanne Hugo, petite-fille de Victor, dont il divorcera rapidement avant de renouer avec la foi de son enfance. Non sans avoir connu, lui aussi, force conquêtes féminines. C'est grâce à son épouse, Marthe Allard, épousée religieusement en 1903, qu'il renoue définitivement avec l'Eglise.

    Léon, le fis : l'orateur redouté

    Léon Daudet, c'est avant tout un incroyable tempérament. Sans avoir le physique de son père, il a de "belles mains" qui "semblent distribuer des faveurs", dira Pauline Benda, qui souligne aussi "la chevelure ondulée d'un Vénusien, l'oeil brillant d'un Provençal, le nez busqué d'un enfant d'Israël, la bouche gourmande d'un enfant de Rabelais".
    Il a également une voix de stentor et un talent d'orateur hors pair, que redouteront ses collègues parlementaires. Plein d'humour et de verve, il fait rire les salons en imitant Zola et son zézaiement. Impétueux, boulimique, généreux, doté d'une sensibilité à fleur de peau et d'une vitalité débordante, il s'intéresse à tout, à la musique comme à la littérature, à la politique comme à la psychologie.
    Réactionnaire, Léon ? Politiquement, oui, sans doute. Il s'est converti au principe monarchique sous l'influence de Maurras, et, à la tête du quotidien L'Action française, il se battra pour que triomphent ses idées avec une vigueur assez rare.
    Mais sur le plan littéraire, c'est l'ouverture même. "La patrie, je luis dis merde, quand il s'agit de littérature !" dira-t-il un jour. Il perçoit le génie de Proust, "observateur puissant et aigu de la nature humaine", et celui de Céline, dont l'écriture haletante et syncopée choque nombre de lecteurs; il lance Paul Morand ("écrivain de race, écrivain rapide"), célèbre Alain Fournier et son "Grand Meaulnes", prend la défense de Gide, encense Bernanos dont il loue la "grande force intellectuelle et imaginative".
    C'est aussi un des meilleurs mémorialistes du siècle, laissant, dans ses "Souvenirs littéraires", une suite inoubliable de portraits
    tous plus brillants et pittoresques les uns que les autres.
    Les Daudet ? "Aucune famille ne s'est trouvée davantage au centre de la vie artistique, littéraire et politique", résume Stéphane Giocanti.
    Charles-Henri d'Andigné


    2. "Le scandale Debussy", court extrait du livre de Giocanti :

    "...Au mois de mai 1902 a lieu l'un des grands scandales de l'histoire de la musique : la création de Pelléas et Mélisande, le drame musical de Claude Debussy. Sifflets, quolibets, formation des partis pour et contre...
    Tandis que la presse est presqu'unanime à critiquer un chef d'oeuvre qui rompt avec le chant wagnérien et invente de nouvelles harmonies, Léon prend fait et cause pour Debussy - parti pris qui n'est ni celui d'un conservateur, ni d'un réactionnaire. "L'atmosphère tenait de la bataille et du lancement d'un beau navire", se souvient-il....
    Fidèle à l'esprit d'ouverture révélé par son père dans son salon, Léon comprend ce qui ne s'appelle pas encore l'avant-garde musicale, il vomit "cette horreur du beau qui dort dans l'esprit de beaucoup de bourgeois".
    Après cette soirée mémorable, il court féliciter Debussy..."

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITES DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS REEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    Le Cercle d'étude et de formation à Toulouse fait sa rentrée.

    Vendredi 4 Octobre à 19h, Sernin Metayer l'animera sur le thème "L'homme et la société".

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    Le 1er cercle de l'année pour les militants Manceaux se déroulera le Mardi 8 Octobre à 19h  et aura pour thème "la Démocratie".

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    Le Cercle Pierre Boutang de la section Versaillaise vous attend nombreux à la prochaine conférence dont le thème sera "l'empirisme organisateur" animée par Monsieur Francis Venciton. Rendez-vous le Mardi 8 Octobre à 20h !

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    En vue de lancer une section sur Compiègne, l'Action française vous invite à une réunion d'information le Vendredi 11 Octobre à 19h30.

    Renseignement : compiegne@actionfrancaise.net

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    • PARIS, Dimanche 6 Octobre : Marche contre la PMA :

    https://www.nouvelobs.com/societe/20190724.OBS16351/des-associations-anti-pma-annoncent-une-manifestation-en-octobre-a-paris.html

    https://www.francetvinfo.fr/societe/mariage/mariage-et-homoparentalite/video-pma-on-va-demultiplier-les-besoins-en-gametes-masculins-alors-que-nous-n-en-avons-pas-suffisamment-selon-la-manif-pour-tous_3592389.html

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    • Aix-en-Provence :

    Comme chaque année, le Café d’Actualité d’Aix-en-Provence reprendra en octobre.
    A noter : la prochaine réunion n’aura pas lieu le premier mais le second jeudi du mois (Café Le Festival, Place de la Rotonde).
    Nous vous attendons donc Jeudi 10 Octobre à 19h.

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    • PARIS CERCLE DE FLORE (10, rue Croix-de-Petits-Champs, 75001) :

    à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10 (conférence + buffet)

     

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    Fadi El Hage sera l'invité du Cercle le Vendredi 4 Octobre pour une conférence autour de son dernier livre "Le sabordage de la noblesse. Mythe et réalité d'une décadence".

    On accuse souvent la Noblesse d'avoir au XVIIIème Siècle renié sa vocation et sa raison d'être. Mais qu'en est-il réellement ?

    La Noblesse Française fut-elle vraiment décadente ? Pour démêler le vrai du faux, Fadi El Hage retrace son histoire au XVIIIème Siècle, dans toutes ces composantes, de l'aristocratie versaillaise aux vieilles familles prestigieuses mais désargentées, sans oublier la noblesse de robe.

    Venez découvrir les conclusions de son enquête.

    Une séance de dédicace ainsi qu'un buffet suivront la conférence. 

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    Michel Grunewald sera l'invité du Cercle le Vendredi 11 Octobre pour un entretien autour de son livre "De la 'France d'abord' à la 'France seule' - L'Action Française face au national-socialisme et au Troisième Reich".

    Une séance de dédicace ainsi qu'un buffet suivront la conférence. 

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    Pierre de Meuse sera l'invité du Cercle le Mercredi 16 Octobre pour une conférence sur le thème "Idées et doctrines de la contre-révolution".

    Un buffet suivra la conférence.

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    Jean-Pierre Deschodt sera l'invité du Cercle le Vendredi 25 Octobre pour son livre sur le socialisme :

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    Les Mardi de Politique magazine

     

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    LE CAFE HISTOIRE DE TOULON

     

    Le Café Histoire de Toulon  vous informe de plusieurs conférences pour le mois d'Octobre 2019.

    Tout d'abord le Mercredi 9 Octobre une conférence à l'occasion de la canonisation de John, cardinal Newman, par Bernard Sasso dans le cadre de l'association France-Grande-Bretagne de Toulon.

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    A ne pas rater, le Jeudi 10 Octobre une conférence géo-politique sur « Le Proche-Orient et ses passions »par Antoine de La Coste dans le cadre  Centre Anthropologique de Provence Sud Méditerranée.

    Le CAP SM propose une formation intellectuelle de niveau universitaire chaque semaine mais organise aussi colloques, sessions et sorties autour de thèmes qui prennent en compte la formation éthique, culturelle et théologique de la personne humaine dans son intégralité. 

    La conférence sera données de 18h00 à 20h00 à la salle Saint Paul, église de l'Immaculée Conception, la Loubière, 226, boulevard Georges Richard, avec une participation aux frais de 5 euros par personne.

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    On se souvient de exceptionnelle causerie d'Antoine de La Coste donnée la première année du Café Histoire de ToulonOn peut retrouver son analyse  sur les graves tensions dans le détroit d'Ormuz dans Politique Magazine du mois d'Octobre.

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    Attention, afin de  bénéficier de la présence de François-Marin Fleutot en Provence, la causerie du Café Histoire de Toulon aura lieu exceptionnellement le Mardi 29 Octobre et non pas le dernier mercredi du mois au pub LE GRAAL 377, Avenue de la République, 83000 Toulon.

    L'auteur nous entretiendra

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (225)

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Comme avant 14 : pacifistes ou pacifiques...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Ou : premiers résistants et premiers collabos...

    Jusqu'au bout, Léon Daudet - et avec lui lui, bien sûr, toute l'Action française !... - aura tout fait, aura fait tout ce qu'il a pu, pour préparer la France, comme avant 14, à la guerre qui arrivait.
    Mais, comme avant 14, se levèrent en face de lui les pacifistes de gauche : on pourrait multiplier les exemples, mais la seule lecture des "Une" et des contenus de journaux d'avant-guerre est révélatrice, et révélera à certains bien des surprises...; et elle permettra de poser "la" bonne question : où sont les premiers résistants, où sont les premiers collabos ?
    Par exemple :

    1. À la Une de "L'Action française" du samedi 1er octobre 1938 :
    "Nous unir et nous armer"... C'est tout le programme de "L'Union sacrée", qui a permis la Victoire de 1918, malgré ses ambigüités que nous avons largement développées plus haut...

    2. Le 4 mai 1939, soit sept mois plus tard (dix mois perdus par le Pays légal...) Marcel Déat, dirigeant socialiste, ex député de la S.F.I.O, chef des pacifistes de gauche et partisan d'un compromis avec l'Allemagne (comme les pacifistes d'avant 14 : on prend les mêmes, et on recommence !) publie dans "L'Oeuvre" son retentissant article : "Faut-il mourir pour Dantzig ?"
    Après 40, il fera de "L'Oeuvre" - dont il avait pris la direction politique - un des principaux journaux de la collaboration...

    3. Enfin, dans "L'Humanité" (devenue communiste à partir de 1920), on a une acceptation totale du Pacte germano-soviétique Hitler/Staline, du 24 août 1939 à sa rupture le 22 juin 1941 !

    Il faut dire que le "pacifisme" - porteur de guerre... - était très en vogue, dans d'importantes fractions de gauche et d'extrême-gauche, depuis des années.
    Ainsi Léon Blum déclarait-il, en 1933 :
    "Du moment qu'on démolit l'armée (française, ndlr), j'en suis...", et, le 19 Décembre de la même année 1933 il prononça ces mots à la Chambre : "Nous serons toujours contre la prolongation du Service militaire… C’est une erreur de placer la sécurité d’une nation dans sa force militaire" (Cité par Léon Daudet dans L’Action Française n° 353 du 19 Décembre 1933, "Daladier à la botte de Léon Blum"). Blum (socialiste) faisait ainsi écho à Maurice Thorez (communiste), qui déclarait pour sa part à l'Assemblée nationale :
    "Nous ne croyons pas un seul instant à la Défense nationale... Les prolétaires n'ont pas de patrie".

    "Est, est; non, non", dit l'adage antique. Quels que soient les mensonges et travestissements de l'Histoire d'un Système qui "gouverne mal mais se défend bien", les premiers résistants organiquement constitués à la force allemande, qui devait dégénérer en brutalité puis en barbarie nazie, furent les royalistes de l'Action française. Eux qui, dès avant la guerre de 14, firent tout pour l'éviter; et qui, sitôt la victoire acquise - en partie grâce à eux qui promurent "l'Union sacrée" - demandèrent le démembrement de l'Allemagne, ce qui eût assuré, dit Daudet, "la paix pour cent cinquante ans"...
    Mais le Système ne voulut pas démembrer l'Allemagne : par germanophilie; par pacifisme et croyance béate qu'en ménageant l'Allemagne, on finirait par s'en faire une amie, alors que la faiblesse est, au contraire, une incitation puissante, pour "les autres", à ce qu'ils vous attaquent; ; par faiblesse aussi vis-à-vis de nos alliés anglo-saxons qui - eux - ne voulaient pas d'une France qui se renforcerait trop...
    Bref, les mensonges du politiquement et de l'historiquement correct n'y changeront rien : ceux qui ont mené une politique de résistance contre l'ennemi, et cela bien avant Hitler, dès les premières années du XXème siècle, sont les royalistes.
    Et c'est le Système qui a mené une politique d' "intelligence avec l'ennemi". Continuant par là cette sorte de "tradition négative" d'admiration envers la Prusse, puis l'Allemagne, inaugurée par les Lumières, puis traduite dans les faits par la Révolution, la République et les deux Empires, qui, tous, ont mené une politique folle qui favorisait les intérêts allemands au détriments de l'intérêt national français...

    Sur ce sujet, on laissera la parole, en guise de conclusion, à un "connaisseur", qui savait bien, lui, de quoi il parlait, Otto Abetz :

    "L’Action Française est l’élément moteur, derrière les coulisses, d’une politique anti-collaborationniste, qui a pour objet, de rendre la France mûre le plus rapidement possible, pour une résistance militaire contre l’Allemagne".

  • C'est aussi tout cela (tous ceux-là...) ”la France” : Dans les Ephémérides, cette semaine....

     Pour "quoi", et dans quel esprit, nous "faisons mémoire"... :

    Charles Maurras : "...je mets quelque chose au-dessus d'elle (l'espérance) c'est la mémoire, la sainte et grande mémoire d'un beau passé, quand il est plein de gloire et fort de vertu, car c'est avec lui que l'on fabrique un avenir solide, et des races vivaces"

    Jean de la Varende : "...le souvenir porte en soi une vitalité supérieure, et nous ramène à cette notion suprême : la chaîne, dont nous ne sommes qu’un maillon".

    Pourquoi des Ephémérides.pdf

    Table des Matières Ephémérides - Premier semestre.pdf

     Table des Matières Ephémérides - Second semestre.pdf

        Musique dans les Ephémérides.pdf

     

           Voici ce que vous trouverez cette semaine dans les Ephémérides :       

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    · Dimanche : 1794 : Création de l'École polytechnique. 1811 : Naissance d'Urbain Le Verrier. 1882 : Renan prononce sa Conférence Qu'est-ce qu'une Nation ?....

    · Lundi : 1613 : Naissance d'André Le Notre.1788 :  Naissance de David d'Angers. 1793 : Début du soulèvement de la Vendée. 1856 : Parution des Histoires extraordinaires de Poe, traduites par Baudelaire.

    · Mardi : Évocation Quand Le Nôtre  à la France et au monde le message grandiose du Jardin à la Française....(ci dessous, le jardin des Tuileries, que l'on considère comme le premier de ces jardins....)

    · Mercredi : 1590 : Henry IV vainqueur à Ivry. 1593 : Naissance de Georges de la Tour. 1793 : Cholet aux mains des Vendéens.

    · Jeudi : 44 Avant J.C. : Assassinat de Jules César.

    · Vendredi : 1244 : Bûcher de Montségur. 1578 : Henri III autorise la création du Pont Neuf. 1634 : Naissance de Marie-Madeleine de Lafayette. 1839 : Naissance de Sully Prudhomme. 1844 : Ouverture du Musée de Cluny.

    · Samedi : 1526 : Captif en Espagne depuis Pavie, François Premier retrouve la liberté. 1560 : Conjuration d'Amboise. 1808 : Création du Baccalauréat. 1956 : Mort d'Irène Joliot-Curie.

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  • Feuilleton ”Vendée, Guerre de Géants...” (25)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Robespierre, "jugé" par Jaurès...

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    "...Oui, il y avait en lui du prêtre et du sectaire, une prétention intolérable à l'infaillibilité, l'orgueil d'une vertu étroite, l'habitude tyrannique de tout juger sur sa propre conscience, et envers les souffrances individuelles la terrible sécheresse de coeur de l'homme obsédé par une idée et qui finit peu à peu par confondre sa personne et sa foi, l'intérêt de son ambition et l'intérêt de sa cause..."? ("Histoire Socialiste de la Révolution Française", Jean Jaurès, éditée en fascicules puis en 4 gros volumes, de 1900 à 1903)

    On complètera utilement, sans doute, ce court, mais féroce portrait, en rappelant les deux jugements suivants :

    1. D'abord, celui de l'un des trois défenseurs du Roi, de Sèze, qui apostropha le soi-disant "tribunal", et revient sur le coeur même de toute révolution : l'inhumanité. De Robespierre à Pol Pot en passant par le Goulag et le Lao Gaï, la Stasi et la Securitate, Ho Chi Minh et Mao.. les révolutionnaires ont oublié l'essentiel : l'amour de l'homme, la simple humanité... :

    "...Citoyens je vous parlerai avec la franchise d’un homme libre : je cherche parmi vous des juges, et je n’y vois que des accusateurs ! Vous voulez prononcer sur le sort de Louis, et c’est vous mêmes qui l’accusez ! Vous voulez et vous avez déjà émis votre vœu ! Vous voulez prononcer sur le sort de Louis et vos opinions parcourent l’Europe ! Louis sera donc le seul Français pour lequel il n’existe aucune loi, ni aucune forme ! Il ne jouira ni de son ancienne condition ni de la nouvelle ! Quelle étrange et inconcevable destinée ! Français, la révolution qui vous régénère a développé en vous de grandes vertus ; mais craignez, qu’elle n’ait affaibli dans vos âmes le sentiment de l’humanité, sans lequel il ne peut y en avoir que de fausses !..."


    2. Ensuite ce spirituel et laconique jugement d'Aimée de Coigny (la "Mademoiselle Monk" de Maurras), dans son Journal :

     "M. de Robespierre aimait peut-être le peuple, l’humanité, etc... mais guère les hommes et pas du tout les femmes."

     

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (77), La puissance des Plantagenêts...

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    De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre V, Pendant 340 ans, l'honorable falille capétienne règne de père en fils :

    "...Sous Louis le Gros, la croissance du royaume avait fait des progrès considérables. Le règne de son successeur faillit tout compromettre.
    Louis VII s'était très bien marié. Il avait épousé Éléonore de Guyenne, dont la dot était tout le Sud-Ouest. Par ce mariage, la France, d'un seul coup, s'étendait jusqu'aux Pyrénées.
    Les deux époux ne s'entendirent pas et Louis VII paraît avoir eu de sérieux griefs contre la reine; la France aussi a eu son "nez de Cléopâtre", qui a failli changer son destin.

    Toutefois cette union orageuse ne fut annulée qu'après quinze ans, lorsque Suger, le bon conseiller, eut disparu.

    Ce divorce fut une catastrophe. Bien qu'Éléonore ne fût plus jeune, elle ne manqua pas de prétendants et elle porta sa dot à Henri Plantagenêt, comte d'Anjou. C'était une des pires conséquences du démembrement de l'État par le régime féodal que le territoire suivît le titulaire du fief homme ou femme, comme une propriété.

    Dans ce cas, la conséquence fut d'une gravité sans pareille. Le hasard voulut, en outre, que le comte d'Anjou héritât presque tout de suite de la couronne d'Angleterre (1154). Le Plantagenêt se trouvait à la tête d'un royaume qui comprenait, avec son domaine angevin, la Grande-Bretagne et la Normandie et, par Éléonore de Guyenne, l'Auvergne, l'Aquitaine.


    Serré entre cet État et l'empire germanique, que deviendrait le royaume de France ? C'est miracle qu'il n'ait pas été écrasé. La fin du règne de Louis VII se passa à écarter la tenaille et à défendre les provinces du Midi contre l'envahissement anglo-normand. Une grande lutte avait commencé. Elle ne devait avoir de trêve qu'avec saint Louis. Ce fut la première guerre de cent ans.

    Assurément on ne s'est pas battu tous les jours de ces cent années, et d'autres événements ont coupé cette guerre, des croisades, par exemple, à peu près comme nos expéditions du Tonkin et du Maroc entre les deux guerres franco-allemandes.

    Un très petit nombre d'hommes suffisait à ces campagnes où la prise d'un château décidait d'une province. Ne se battaient, d'ailleurs, que des chevaliers, militaires par le statut féodal et par état. Quand des levées de milices communales avaient lieu, elles étaient partielles, locales et pour un temps très court. Rien qui ressemblât, même, de loin, à notre conscription et à notre mobilisation.

    Les hommes de ce temps eussent été bien surpris de savoir que ceux du vingtième siècle se croiraient libres et que, par millions, ils seraient contraints de faire la guerre pendant cinq années. Lorsque des milices étaient convoquées, au douzième et au treizième siècle, c'était pour une période limitée au-delà de laquelle il n'y avait pas moyen de les retenir.

    Pour conduire cette lutte contre l'État anglo-normand, il se trouva un très grand prince, le plus grand que la tige capétienne eût donné depuis Hugues Capet. Philippe Auguste, devenu roi avant l'âge d'homme, car il était né tard du second mariage de Louis VII, fut d'une étonnante précocité.


    Chez lui, tout était volonté, calcul, bon sens et modération. En face de ces deux fous furieux, Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre, fils d'Éléonore et d'Henri Plantagenêt, Philippe Auguste représente le réalisme, la patience, l'esprit d'opportunité. Qu'il allât à la croisade, c'était parce qu'il était convenable d'y aller. Il rentrait au plus vite dans son royaume qui l'intéressait bien davantage, laissant les autres courir les aventures, profitant, pour avancer ses affaires, de l'absence et de la captivité de Richard Cœur de Lion. Chez Philippe Auguste, il y a déjà des traits de Louis XI.


    Ce fut, en somme, un règne de savante politique et de bonne administration. C'est pourquoi l'imagination se réfugia dans la légende. La littérature emporta les esprits vers des temps moins vulgaires. Le Moyen Âge lui-même a eu la nostalgie d'un passé qui ne semblait pas prosaïque et qui l'avait été pareillement. Ce fut la belle époque des chansons de geste et des romans de chevalerie. Le siècle de Saladin et de Lusignan, celui qui a vu Baudouin empereur de Constantinople, a paru plat aux contemporains. Ils se sont réfugiés pour rêver, auprès de Lancelot du Lac et des chevaliers de la Table Ronde.
    Il faudra quatre cents ans pour qu'à son tour, fuyant son siècle, celui de la Renaissance, le Tasse découvre la poésie des croisades.

    Philippe Auguste n'avait qu'une idée : chasser les Plantagenêts du territoire. Il fallait avoir réussi avant que l'empereur allemand, occupé en Italie, eût le loisir de se retourner contre la France. C'était un orage que le Capétien voyait se former.

    Cependant la lutte contre les Plantagenêts fut longue. Elle n'avançait pas. Elle traînait en sièges, en escarmouches, où le roi de France n'avait pas toujours l'avantage. Henri, celui qu'avait rendu si puissant son mariage avec Éléonore de Guyenne, était mort, Richard Cœur de Lion, après tant d'aventures romanesques, avait été frappé d'une flèche devant le château de Chalus : ni d'un côté ni de l'autre, il n'y avait encore de résultat.

    Vint Jean sans Terre : sa démence, sa cruauté offrirent à Philippe Auguste l'occasion d'un coup hardi. Jean était accusé de plusieurs crimes et surtout d'avoir assassiné son neveu Arthur de Bretagne. Cette royauté anglaise tombait dans la folie furieuse. Philippe Auguste prit la défense du droit et de la justice. Jean était son vassal : la confiscation de ses domaines fut prononcée pour cause d'immoralité et d'indignité (1203).

    La loi féodale, l'opinion publique étaient pour Philippe Auguste. Il passa rapidement à la saisie des terres confisquées où il ne rencontra qu'une faible résistance. Fait capital : la Normandie cessait d'être anglaise. La France pouvait respirer. Et, tour à tour, le Maine, l'Anjou, la Touraine, le Poitou tombèrent entre les mains du roi. Pas de géant pour l'unité française. Les suites du divorce de Louis VII étaient réparées. Il était temps..."

    Il était temps, en effet : à peine quelques années après, en 1214, c'était Bouvines...

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • Sur la dangerosité sociale et politique intrinsèque de l'ultra gauche ...

     

    1417414836 - Copie.jpgLe commentaire de Gilbert Claret

    Notre article d'hier lundi « Décryptage : Le président d'Action Française Provence écrit au préfet de police des Bouches du Rhône » a donné lieu au commentaire de même date, qu'on va lire. Il nous a paru intéressant de le publier. Il révèle aussi le mal que peut faire la partialité des médias et la capacité de quelques-uns à imposer à tous la diffusion d'informations absolument fausses. En tout cas, merci à l'auteur de ce commentaire qui contribue à rétablir la vérité. L’Action française n’a jamais cautionné le terrorisme ! LFAR   

     

    J'ai lu avec attention l'article de LFAR ainsi que la lettre adressée récemment par le président de l'Action française Provence au préfet de police des Bouches du Rhône. [ndlr : nous avons simplement rétabli ici les titres des deux personnes concernées].

    Lorsque cette affaire de soupçon de préparation d'attentat terroriste à Marseille a été annoncée il y a quelques semaines à la radio et plusieurs fois répétées par les médias sur les ondes et le net, j'ai été interpellé et troublé par l'indication que les présumés terroristes seraient liés à l'extrême droite et nommément à l'Action française, pour le coup assimilée à l'extrême droite.

    Je suis bien heureux d'apprendre par votre article que l'Action française n'a rien à voir avec cette affaire dont ne sait d'ailleurs rien de précis si ce n'est qu'elle a permis un effet d'annonce à sensation. 

    Mais entre-temps, le dommage à la réputation de l'AF a été fait et a pu prospérer dans la tête des gens. Espérons que la presse sérieuse mettra les choses au clair rapidement mais il en restera toujours quelque chose de négatif dans l'esprit de nombreuses personnes. Je ne suis pas membre de l'AF mais je n'ai pas de préjugé hostile à son égard. Royaliste de cœur et de raison, je n'aime pas l'idée que cela peut faire de vous un suspect de sympathie pour l'extrémisme violent avec tout ce que cela implique comme effet répulsif aux yeux des braves gens.

    Cette affaire démontre une fois de plus la dangerosité sociale et politique intrinsèque de l'ultra gauche par sa violence avérée et son absence de scrupule à le faire savoir, et il est consternant de constater que finalement le pouvoir qu'il soit de droite ou de gauche ou en même temps les deux à la fois, semble protéger sinon tolérer les agissements délictueux et criminels de ses membres. Effarant et édifiant.  

    Lire l'article et les autres commentaires ...

    Décryptage : Le président d'Action Française Provence écrit au préfet de police des Bouches du Rhône

    Lire aussi l'article du Monde [17.10.2017] où l'A.F. est correctement distinguée de l'ultradroite.