UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • CAS : Carrefour des acteurs sociaux (Fiche de présentation).

    CAS.jpg

    Créé en 2004 sous forme d'association de la loi du 1er juillet 1901, le Carrefour des Acteurs sociaux(CAS) conjugue deux approches trop souvent mises en opposition par les idéologies dominantes:

    –d'une part, l'affirmation et la mise en action des valeurs de la décentralisation, du régionalisme et de l'autonomie de la personne,

    –d'autre part, l'illustration et la mise en œuvre des valeurs qui fondent l'unité nationale et notre civilisation.

    Le CAS organise seul ou en coopération avec d'autres organismes, des activités multiples entrant dans le cadre de son objet, constituant ainsi un solide réseau. Il met également sa logistique et sa dynamique au service des initiatives prises par chacun de ses membres. A cette fin, il est constitué en pôles et anime également le Partenariat eurafricain. Enfin, il diffuse diverses publications. Le Carrefour a comme Président délégué Joël Broquet et comme Secrétaire général Patrice Vermeulen.

    Les pôles

    Les pôles correspondent à chacun des thèmes traités par le Carrefour.

    Pôle «Territoires et décentralisation».

    Animé par Philippe Buron-Pilâtre et Paul Astolfi, ce pôle promeut les initiatives prises dans les territoires et les formes d'organisation les plus à même de les faire aboutir, s'inscrivant ainsi dans la continuite du Comité de liaison des actions régionales (CLAR) créé par Jean Maze et Loeiz Laurent. Il fait sienne la formule de Pierre-Joseph Proudhon: «La France renaîtra de ses fragments». Ainsi, le CAS a-t-il été partie prenante de la constitution de l'Association pour la fondation des pays et appuie aujourd'hui les actions de l'Association nationale des pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des pays (ANPP). En 2017, il s'est plus spécialement mobilisé sur le thème de la métropolisation avec le Cercle du Grand Paris. Très impliqué également dans la défense des territoires ruraux, ce thème est désormais traité par le nouveau pôle «agriculture et ruralité» (voir ci-dessous).

    Pôle «Francophonie et espace francophone mondial»

    Animé par Catherine Distinguin, ce pôle développe et soutient des projets concourant à la défense et à la promotion de la langue française et à la solidarité entre les communautés francophones. Depuis 2018, en lien avec les associations Avenir de la langue française (ALF) et Biennale de la langue française, il s'implique dans le projet de création de la Cité de la Francophonie à Villers-Cotterêts. A ce titre, il a dressé un catalogue des initiatives susceptibles d'animer cette cité qui ont fait l'objet de deux manifestations organisées à Paris, la première, en 2018, à la Fédération Wallonie-Bruxelles et la seconde, en 2019, au siège de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Plus récemment, suite à l'accident industriel qui a touché Beyrouth et face à la crise économique et sociale sévissant au Liban, le CAS se mobilise pour la défense de l'enseignement dans ce pays encore largement francophone.

    Pôle «Ecologie et environnement»

    Animé par Patrice Vermeulen, ce pôle encourage les actions participant à la protection de l'environnement et au développement durable, dans une approche tenant compte à la fois des apports de l'Ecole de Bordeaux (Jacques Ellul et Bernard Charbonneau) et de l'écologie intégrale promue par le Pape François dans son encyclique Laudato Si'. Ce pôle a organisé en 2011 le colloque «La forêt dans tous ses états» à l'Institut de paléontologie humaine à Paris dans le cadre de l'Année internationale des forêts, a mis en valeur en 2015, à la faveur de la COP 21 et en lien avec le site Médiaterre de l'Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD), le rôle des îles francophones comme sentinelles du changement climatique, a tenu en 2016 une soirée de conférences à la Mairie de Nancy sur la forêt et les forestiers pendant la Grande Guerre et a participé, en 2019, au colloque «Pierre Poivre» à l'Académie des Sciences d'Outre-Mer à Paris. Le pôle se reconnaît également dans les chroniques environnementales signées Fabrice de Chanceuil et diffusées par l'Agence coopérative interrégionale de presse (ACIP).

    Pôle «Agriculture et ruralité»

    Dernier né des pôles, celui-ci, animé par Laurent Dornon, s'implique dans la défense de l'agriculture française et du monde rural.Pendant la crise du coronavirus, au printemps 2020, en réponse à l'appel du ministère de l'agriculture, il a lancé la campagne «Des bras pour l'agriculture» afin de mobiliser les jeunes des banlieues pour que ceux-ci puissent remplacer la main d'oeuvre étrangère habituellement employée dans les travaux des champs. A cette occasion, le CAS est entré en relation avec plusieurs personnalités engagées dans la défense de la ruralité: Jean Lassale (Résistons!), Eddie Puyjalon et Yves d'Amécourt (Mouvement de laRuralité) et Luc Guyau (ancien président de la FAO) ainsi qu'avec Bernard Lannes, Président de la Coordination rurale. La constitution d'autres pôles est à l'étude: économie sociale (Philippe Kaminski), défense (Jacques-Nicolas de Wecq), Europe (Antoine Broquet / Jérôme Besnard), ...

  • Impressions sur le colloque « Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? » [Paris, Forum de Grenelle samedi 7 mai].

     

    Eugénie Bastié - dont nous avons souvent cité ici les articles et les travaux - a signé dans Le Figaro [8.05], un article d'impressions sur le colloque « Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? » [Paris, Forum de Grenelle samedi 7 mai].

    Impressions sur le vif, à l'écoute des intervenants et des participants  venus pour débattre de la question objet du colloque, posée clairement dans son titre.

    Et impressions diverses, voire hétéroclites, nécessairement marquées par la participation vedette de Marion Maréchal-Le Pen, mais pas seulement car, malgré la sympathie qu'elle a rencontrée de la part des participants, elle a été, de tous les représentants du camp républicain au débat, celle qui a le plus nettement affirmé son attachement à la République, même si elle semble limiter cet attachement à la seule Ve République et si, de toute façon elle entend, à fort juste titre, relativiser la République comme simple régime politique et plus encore les partis, par rapport à la France elle-même, transcendante et pérenne.

    D'autres impressions encore, par le dialogue avec les participants à ce colloque et en particulier avec François Bel-Ker récusant, légitimement que l'Action Française puisse être classée à l'extrême-droite, procédé courant des médias, devenu, en effet, si mécaniquement pavlovien, et si systématiquement utilisé qu'il ne conserve plus guère d'impact et de crédibilité.

    Bref, cette sorte de compte-rendu constitué d'impressions sur le vif d'un spectateur hors des cercles royalistes traditionnels, éclairera sans-doute utilement les lecteurs de Lafautearousseau éventuellement présents, eux aussi, à ce colloque, sur place ou via la retransmission vidéo pour ceux qui l'auront regardée en temps et heure ... mais, nous dit-on, avec difficulté. LFAR

     

    2258380137.pngLe mouvement royaliste et nationaliste de l'Action française tenait un colloque samedi à Paris. Y sont intervenus la député du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen et le maire de Béziers Robert Ménard.

    Rue de la Croix-Nivert, dans le XVe arrondissement de Paris, la salle est pleine pour le colloque de l'Action française (AF) intitulé «Je suis royaliste, pourquoi pas vous?» Les jeunes hommes aux cravates fleur-de-lysées se bousculent. Dans les stands, on vends des t-shirt avec une photo de poilu de 14 et la mention «0% hipster», des briquets « Vive le roi », des CD de Jean-Pax Méfret et des oeuvres de Maurras et de Daudet. On trouve aussi des autocollants que ne renieraient pas les militants de Nuit debout : « A bas la dictature de la finance » ou « Coucou c'est la démocratie » avec un avion lâchant des bombes, et « nike la République ».

    « Nous avions invité le ministre Emmanuel Macron, mais il a la meilleure excuse, il est à Orléans pour célébrer Jeanne d'Arc », expliquent les organisateurs. Faute d'Emmanuel Macron et de Jean-Luc Mélenchon, qui a lui aussi refusé l'invitation, c'est Marion Maréchal-Le Pen qui était la grande invitée politique. Elle arrive en baskets, ce qui à le don « d'agacer » certains militants plutôt vieille France. Interrogée par les royalistes, elle s'est dite « relativement sceptique quant à la capacité de rétablir la monarchie héréditaire de droit divin » mais favorable « au régime de la Ve République » tout en louant le « miracle capétien ». La benjamine du Front national est revenue sur ces propos où elle disait être « saoulée » par les « valeurs de la République ». « La France, c'est mon pays, la République est un régime, ce n'est pas à mettre sur le même plan. Je suis lasse, pour le subir systématiquement, de l'invocation des valeurs républicaines comme un réflexe pavlovien qui est une forme de paresse intellectuelle. » « Je dérape régulièrement sur le sol glissant du politiquement correct, ce ne sera pas mon premier, ni mon dernier bleu républicain », a-t-elle ironisé. « La révolution française fait partie de notre histoire. Je prends la France comme un bloc. De Clovis à François Hollande, même si ce n'est pas facile, il faut tout assumer ». Elle a tout de même concédé que « l'essentiel de l'histoire de France s'est fait sous la monarchie ». Elle a évoqué son rapport aux partis politiques, conspués par l'Action française : « Je n'ai pas un attachement total au système des partis, leur dogmatisme en premier lieu. Un parti politique, ce n'est pas une fin en soi, c'est un moyen, je n'ai pas un attachement dynastique à un parti politique ». « Hélas, ça ne sert pas à grand chose d'être élue au Parlement français » dit-elle dans un tonnerre d'applaudissements.

    « Le Front national est peut être le plus monarchiste des partis français, en ce sens où il est le dernier à défendre les fonctions régaliennes de l'Etat » a-t-elle conclu. Les militants l'ont chaleureusement applaudie.

    De Villiers, Chevènement ou Debray comme références

    Avant elle, Robert Ménard, en duplex depuis Béziers avec une connexion Skype chaotique était invité à débattre de la « crise de civilisation », en compagnie du rédacteur en chef du service politique de Valeurs actuelles Geoffroy Lejeune. « Quand je vois un musulman élu à la tête de Londres, peut-être qu'il est très sympathique, je n'ai rien contre lui, mais symboliquement c'est une gifle terrible à la civilisation européenne et chrétienne », a osé le maire de Béziers. Sa critique des médias dominants reçoit un franc succès. « Mon rapport aux médias est un rapport de combat. Je n'ai pas pire ennemie dans ma ville que la presse locale, régionale et nationale. Si j'avais le pouvoir, la première mesure que je prends, j'arrête toutes les subventions aux médias. Ils n'auront plus un sou.»

    Entre 400 et 600 personnes étaient présentes à cette après-midi de débats. Si le courant attire quelques partisans du FN et du Parti Chrétien-démocrate, ici, on vomit la droite traditionnelle. Samuel a sa carte à l'UMP, mais il l'a rendue lorsque le parti a décidé de s'appeler « Les Républicains ». « J'ai fait des études de droit, j'ai compris que le système le plus efficace est le système monarchique », explique-t-il.

    Quand on leur demande qui sont leurs références actuelles, les militants citent pêle-mêle Philippe de Villiers, Jean-Pierre Chevènement, ou encore Régis Debray, qui incarnent selon eux le lien entre l'Etat et la nation.

    L'Action française, pour son passé antisémite et son nationalisme est classée à l'extrême droite, étiquette que récuse François Bel-Ker, le secrétaire général de l'AF: « Les gens qui pensent que l'AF est d'extrême droite n'ont pas une bonne grille de lecture idéologique. Tous les débats que nous abordons (écologie, souveraineté, nation) sont transversaux aux partis politiques. » 

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (224)

     

    1AAAAAAAAAa.jpg

     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : La tragédie des lucides...

    ---------------

    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

    1A.jpg

     

    On peut bien dire, en effet, que c'est à la fois la grandeur et la tragédie de "L'Action française"' que d'avoir annoncé deux guerres a un Système qui n'a pas voulu entendre, et à un pays, à une opinion qui n'ont pas assez écouté, pas assez suivi...

    Par ailleurs, Bainville, dans ses "Cahiers pour moi", en réponse à Barrès, a bien noté la cause principale de "la faiblesse de l'AF" :

    "Principalement, la faiblesse de l’AF n’est pas, comme le croyait Barrès, de ne s’adresser qu’à la raison et de ne pas tenir compte des puissances des sentiments. C’est de ne s’adresser qu’aux sentiments nobles, désintéressés, à l’amour du bien public, à la vertu."


    1. De "La pluie de sang", page 147 :


    "...L'horizon, à l'heure où j'écris ceci (1932, ndlr) est redevenu plus que menaçant.
    Si la démocratie dure en France, étant données l'amnésie d'assemblée et la limitation des naissances, jointes à celles, progressives, des crédits militaires, il faut craindre que cette agression, dite "de revanche", ne puisse être prévenue ni empêchée..."

    Ainsi, ayant "vu venir" la guerre de 14, sans réussir à l'empêcher, Daudet et toute l'Action française virent aussi venir la guerre de 39; mais, "inutile Cassandre" - pour paraphraser Chateaubriand - les avertissements ne furent pas plus entendus avant 39 qu'avant 14...
    Et, comme en 14, "L'Action française" se trouva prise dans une tenaille qui, au bout du compte, devait se révèler encore plus dangereuse, puisqu'elle devait aboutir cette fois-ci, non à l'affermissement de la République et à l'affaiblissement consécutif du royalisme - comme cela se passa après la Victoire de 1918... - mais à la disparition pure et simple du mouvement et du quotidien royaliste : comme en 14, en effet, "L'Action française" choisit de reprendre la stratégie d'union nationale (voir le document plus haut "Nous unir et nous armer") et d'appuyer Pétain, comme en 14 elle avait appuyé Clemenceau.

    Pourquoi Pétain, qui se qualifiait lui-même de "général républicain", et qui n'avait jamais donné le moindre gage de proximité ou de sympathie intellectuelle au mouvement royaliste ?
    Parce qu'il venait d'être investi par les autorités légales :
    "...les parlementaires, réunis en Assemblé nationale à Vichy le 10 juillet 1940, votèrent par 569 voix, contre 80 et 17 abstentions une délégation de "tous pouvoirs au gouvernement de la République, sous l'autorité et la signature du maréchal Pétain, à l'effet de promulguer par un ou plusieurs actes une nouvelle Constitution de l'Etat français" (Michel Mourre, Dictionnaire Encyclopédique d'Histoire, page 3833).


    L'Action française "prit" donc l'homme qui se présentait, en 40, comme elle avait "pris" Clemenceau (aux antipodes politiques du royalisme) en 1917, au moment le plus tragique de la guerre : par réalisme.
    Mais les temps avaient changé, depuis 1914 : il n'y avait pas de Parti communiste, alors, et, malgré un fort courant pacifiste et favorable à une entente avec l'Allemagne, la majorité de la gauche avait accepté l'Union sacrée.
    En 1939, avec un puissant Parti communiste, totalement acquis à l'idéologie de l'internationalisme prolétarien, et tout aussi totalement inféodé à Moscou, les choses ne pouvaient pas se passer de la même manière qu'en 14...

    Impossibilité augmentée, bien sûr, du fait de la victoire allemande, de l'occupation du territoire (alors que seuls les département du Nord-est furent occupés pendant la Première Guerre) et de la mainmise de fait des Nazis sur les gouvernements et les autorités françaises ("le joug" comme disait Maurras)...
    Curieusement (mais est-ce si curieux, en fait ?...) on a fait un tas de procès à un tas de gens : mais on attend toujours "le" procès :

    celui des "responsables et coupables" de ce qui reste comme la plus grande catastrophe de toute l'Histoire de France;

    le procès de ceux qui ont dilapidé la victoire et "perdu la paix", alors que, victorieuse et toute puissante, la France avait toutes les cartes en mains en 1918, l'Allemagne n'en ayant plus aucune et se trouvant à notre merci;

    le procès de ceux qui, alors qu'ils étaient quotidiennement avisés et conseillés par un Bainville, ont laissé s'opérer un prodigieux retournement de situation, replaçant en vingt ans l'Allemagne en position de supériorité écrasante envers une France d'abord victorieuse, puis devenue - par la faute du Système, de ses "nuées", de ses abandons - un abîme de faiblesses...

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITES DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS REEL DANS TOUTE LA FRANCE...

    lfar flamme.jpg

     

    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    Après avoir appuyé la grande manif du 6 octobre, lafautearousseau appuie les suivantes : Manifestations contre la PMA les 1er décembre, 19 janvier, 8 mars, 17 mai et 14 juin prochains...

    5662a8ceac39e3fd3daa77609251d.jpeg

     

    lfar espace.jpg

     

     

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

    Ile de France : Hommage à nos morts

    9618-ca-object-representations-media-6282-small.jpg

    75485143_1203547646512503_7552549923858677760_o.jpg

    Le Vendredi 1er Novembre 2019 à 10h00

    Comme chaque année, une délégation d’amis de l’Action française ira fleurir les tombes de Georges Calzant, Pierre Juhel, Marcel Langlois, Marius Plateau et de plusieurs Camelots du Roi qui reposent dans le cimetière de Vaugirard.

     320, rue Lecourbe – Paris XVème (Métro Boucicaut)

     L’hommage rendu à nos morts est un témoignage aussi fondamental que le combat que nous menons au quotidien pour préserver la souveraineté de la France et œuvrer à la restauration des institutions monarchiques.

    L’histoire des Camelots du Roi est riche d’enseignements pour les batailles que nous avons à mener cette année.

     

    Le Vendredi 1er Novembre à 19h00, l'Action française Toulouse vous convie à son cercle animé par Pierre de Meuse sur "le souverainisme".

    73324899_860135887715069_366242242265874432_n.jpg

    Suite à un imprévu, le cercle de Pierre de Meuse sur le souverainisme est annulé et remplacé par un cercle sur "Clovis" animé par Sernin Métayer!

    « Il avait reçu une peuplade barbare, il a laissé une grande nation chrétienne. » - Mathieu Maxime GORCE.

    73524620_862631877465470_1726862098949996544_n.jpg

     

    Samedi 2 Novembre à 20h00, l’Institut nantais historique et littéraire vous convie à une conférence sur les guerres de Vendée.

    Le lieu vous sera communiqué par mails aux personnes intéressées (ou par MP) .

    Richard Lueil, de Cerizay dans les Deux-Sèvres, historien passionné des guerres de Vendée et animateur du blog Chemins Secrets, viendra nous entretenir au sujet du génocide vendéen : Le Génocide, un levier politique ?

    Renseignement : contact@inhl.fr

    conference-nantes-inhl-20191102.jpg

     

    L'Action française Nantes vous invite à son Cercle Luc Robet dont le thème sera "Pensée Classique et Pensée Chrétienne" le Mardi 5 Novembre à 20h00.

    nantes-1-300x300.png

     

    Le Samedi 9 Novembre à 15h00, l'Action française Bordeaux recevra, en son Cercle Jean-Baptiste Lynch, Françis Venciton pour une conférence sur "la contre-culture".

    74229574_2743990165614171_8710727145585901568_n.jpg

     

    Le Cercle Gustave Thibon se dote enfin d’un local à Vichy et vous invite à la conférence inaugurale qui aura lieu le Samedi 9 Novembre à 17h00.


    Au Programme:
    – Présentation de notre association.
    – Conférence de Beatrice Bourges, porte-parole du Printemps Français et du Collectif pour l’enfant : “Quels enjeux pour l’avenir”.

    Renseignement : cerclegustavethibon@gmail.com

    72488322_1273405956324588_2049200756019429376_n.jpg

     

    Lundi 11 Novembre dès 18h30, place Carnot, l'Action française Lyon au coté de leurs amis serbes vous attendent nombreux afin de célébrer l'amitié franco-serbe en commémorant nos ancètres lors de l'hommage aux morts de 14-18.

    A cette occasion, une messe, un souvenir du poilu (rassemblement avec flambeaux) et un banquet auront lieu.

    74670755_2797394583628598_4098931910435143680_n.jpg

     

    Mercredi 13 Novembre à 20h00, l'Action française Toulon accueillera Julien Langella pour une conférence à laquelle il présentera son ouvrage " Catholiques et Identitaires".

    75241167_1456622371158769_3363897529589563392_o.jpg

     

    Ce Jeudi 14 Novembre de 19h00 à 21h00, conférence-débat de Martial Bild, avec la participation d'Anne Brassié, sur le thème "Information et liberté d'expression" à la salle Porquerolles, Maison de la Méditerranée, rue du Commandant Infernet à Toulon.

    Entrée libre avec apéritif d'accueil.

    Martial Bild et Anne Brassié auront le plus grand plaisir de vous compter parmi eux à cette occasion et comptent sur votre présence.

    Merci d'avertir de votre présence par retour de ce courriel à l'adresse developpement@tvlibertes.com ou au 06 29 25 40 85.

    75291046_2381481272181197_1531355299305226240_n.jpg

     

    Vendredi 15 Novembre à 19h00, la Fédération Royaliste du Maine et de l'Anjou, la Restauration Nationale et l'Action française du Maine et de l'Anjou vous convient au diner-débat avec Phillippe Mesnard (Journaliste, Rédacteur en chef de Politique Magazine) dont le thème sera "la République française : Vers un Etat totalitaire".

    Un pot de l'amitié sera servi à 19h00.

    La conférence débutera à 19h45, elle sera suivie d'un débat, auquel succèdera le diner. Respect de l'horaire recommandé !

    PAF : 18€ (adultes), 9€ (étudiants, ecclésiastiques, chomeurs)

    Vous etes donc attendus, le plus nombreux possible, à la Salle socio-culturelle de COSSE-EN-CHAMPAGNE (53340).

    La salle socio-culturelle est située à la sortie du bourg de Cossé en direction d'Avessé-Brulon, sur la droite.

    (prendre la 1ère ruelle à droite après la place située devant l'école - pancartes "Pont muletier", "chemin de la Ragottière").

    Courriel : xavier.d-albaret@orange.fr

    Tel : 02.43.98.43.44/06.25.75.26.90

    200px-Blason_duche_fr_Anjou_(moderne).svg.png

     
     
    Jeudi 21 Novembre à 19h45, l'Action française Lyon et le Cercle de Flore de Lyon vous invitent à leur diner conférence, avec Nikolas Mirkovic, cofondateur de l’association Solidarité Kosovo et auteur de la BD « Bienvenue au Kosovo », œuvre engagée à travers laquelle il continue de dénoncer l’imposture des mensonges occidentaux et éclabousse la version officielle de la guerre du Kosovo.

    Inscription obligatoire avant le Mardi 19 novembre

    PAF : 30€ adhérents/ 35€ sympathisants

    Renseignement : contact@cercledeflorelyon.fr

    74450388_529514044276842_294029694397841408_n.jpg

     

    L'Action française Nantes vous invite à son Cercle Luc Robet dont le thème sera "Le droit naturel" le Samedi 23 Novembre à 16h00.

    nantes-1-300x300.png

     

    L'Action française Nantes vous invite à son Cercle Luc Robet dont le thème sera "La politique naturelle" le Mardi 3 Decembre à 20h00.

    nantes-1-300x300.png

     

    L'Action française Nantes vous invite à son Cercle Luc Robet dont le thème sera "Saint-Martin de Tours, évangélisateur de la Gaule" le Mardi 17 Decembre à 20h00.

    nantes-1-300x300.png

    lfar espace.jpg

     

    • PARIS CERCLE DE FLORE (10, rue Croix-de-Petits-Champs, 75001) :

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (223)

     

    1AAAAAAAAAa.jpg

     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Pie XII lève les sanctions contre L'A.F...

    ---------------

    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

    1A.jpg

    Léon Daudet ne savait évidemment pas qu'il n'avait plus que trois ans à vivre - presque jour pour jour - lorsque, ce 10 Juillet 1939, il eut l'immense joie d'apprendre qu'à peine élu, le nouveau Pape Pie XII levait les sanctions contre L'Action française :


    "L’interdiction de lire le journal "L’Action française" est levée, à partir du jour de la promulgation de ce décret."


    Le 29 décembre 1926, certains ouvrages de Charles Maurras, ainsi que le journal L'Action française, avaient été mis à l'index par Pie XI.
    Sanction aggravée quelques mois plus tard : le 8 mars 1927 les adhérents du mouvements furent interdits de sacrements...
    Il n'est pas exagéré de penser que la mise à l'index de 1926 fut l'un des plus rudes coups portés au mouvement royaliste, et l'un de ceux qui contraria le plus ses espoirs de réussite.
    Il n'était cependant pas le pire et si l'on veut énumérer les facteurs principaux qui empêchèrent le succès de l'Action française, trois paraissent déterminants :

    1. D'abord, la contestation royaliste du régime devait essentiellement et forcément lutter contre la résistance acharnée du Système, s'opposant de toutes ses forces et par tous les moyens possibles à cette contestation radicale de l'A.F. ("La république gouverne mal, mais se défend bien..."). Si Louis XVI, Charles X et Louis-Philippe eurent de "délicats scrupules" (!) à défendre leur trône, et si le Comte de Chambord mit - comme le dit Bainville - "quelque chose au-dessus de la France", la République, elle, n'eut jamais le moindre état d'âme ni la moindre hésitation à chaque fois qu'elle fut menacée, et sut toujours faire ce qu'il fallait pour ne surtout pas perdre le pouvoir...

    2. Cette contestation radicale se heurtait, par ailleurs, à la vigueur très forte, à l'époque, des sentiments révolutionnaires. Épuisée, depuis, la foi dans les idéaux de 89 et dans la Nouvelle religion républicaine était en pleine force à l'époque... Ainsi, par exemple, après le 6 février 1934, si l'ensemble des "ligues" avaient mis des dizaines de milliers de patriotes dans la rue, l'ensemble des gauches (PS, PC, Radicaux etc...) en mit un nombre bien plus important trois jours après, le 9 février...

    3. Enfin, il y eut aussi la Guerre de 14 : tout le monde savait, Maurras le premier, qu'il fallait "faire le Roi" avant la Guerre que l'on voyait venir car, après, ce serait beaucoup plus difficile : les évènements se chargèrent de le montrer...

    En dépit de ces trois facteurs contraires, la contestation radicale du Système, l'idée royaliste, se développait malgré tout.
    Il est clair que les sanctions romaines, sans la détruire, lui causèrent un tort considérable, et un affaiblissement certain, que leur levée par Pie XII - dont ce fut l'un des tous premiers actes... - ne suffit pas à compenser, car elle arriva bien tard, et le temps et les occasions perdues ne se rattrapent guère...
    Les sanctions de Pie XI brisèrent en effet la "synergie de fait" entre de nombreux catholiques et de nombreux royalistes, les uns "travaillant" pour les autres et réciproquement, et chacun se renforçant mutuellement.
    Mais aussi, ces sanctions livrèrent les Séminaires, et donc l'Église de France, à la Démocratie chrétienne.
    Déjà Léon XIII, avec son "Ralliement", avait porté un rude coup au royalisme français; Pie XI, en orientant l'Église de France vers la démocratie chrétienne, lui en porta un second...
    La dynamique impulsée par Pie XI menant, ensuite, au "progressisme" dans l'Église, il est clair que ce Pape - qui transforma des séminaires formant majoritairement des "prêtres royalistes" en des séminaires formant presqu'exclusivement des "prêtres démocrates" - se trouve ainsi, volens nolens, à l'une des origines lointaines de l'actuelle crise de l'Eglise en France; même si elle n'est, bien sûr, pas la seule...

    Dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française", voir :

    Grandes "Une" de L'Action française : Pie XII lève les sanctions pontificales...

  • Sur la page facebook d'Emmanuel Boutang...

    "La monarchie est morte ! Mais quelque chose n'est pas mort. C'est le besoin que la France a de la Monarchie pour vivre elle-même. Dès lors, il suffit que ces matériaux existent, on pourra recomposer le gouvernement sauveur, on le rétablira comme Auguste le fit à Rome, de longs siècles après le départ de Tarquin, et le général Monck en Angleterre quelques années à peine après l'échafaud de Stuart. "
    (Charles Maurras, extrait de" Pour un réveil Français", rareté publiée dans les cahiers Maurras, numéros 26 et 27)

  • Retour sur la disparition d'Edmond Siméoni

    Edmond et Gilles Simeoni à Lozzi, plus haut village de Corse à 1044 mètres d'altitude

    Par Michel Franceschetti 

    1622212_10202664155678592_457993015_n.jpg

    Tous les Corses sont devenus orphelins vendredi 14 décembre, quand Edmond Simeoni a rendu son dernier soupir à Ajaccio. 

    Il incarnait la défense de la Corse et de son peuple depuis si longtemps... 

    Né le 6 août 1934 à Corte, il fit ses études de médecine à Marseille et exerça à Bastia au milieu des années 1960 comme gastro-entérologue. 

    Avec son frère Max, il anima la contestation au projet d’un centre d’expérimentation nucléaire en Corse (1960), créa le CEDIC (centre d'étude et de défense des intérêts de la Corse) puis l’ARC (Action Régionaliste Corse) en 1967. Il se fit connaître en 1970 par son opposition au déversement des boues rouges de la société italienne Montedison au large de l’île de Beauté. Pour sauver une Corse en état de sous-développement avancé, son mouvement s'engagea dans la dénonciation de la mainmise des clans sur la vie politique locale, la redécouverte de la culture traditionnelle corse, la lutte contre la spéculation et la défense de l’environnement. 

    En 1974, l'ARC publia son livre-manifeste « Autonomia » réclamant la reconnaissance du peuple corse et une autonomie interne dans le cadre de la République. 

    Tout bascula le 21 août 1975. Un commando de militants de l’ARC dirigés par Edmond occupa une cave d’Aleria pour dénoncer les scandales financiers dans la filière viticole et l'impunité dont bénéficiaient certains pieds-noirs. Le ministre de l’intérieur, Michel Poniatowski, couvert par le 1er ministre Jacques Chirac, utilisa des moyens démesurés: 1.500 gardes-mobiles, blindés, hélicos… Les armes parlèrent et firent 2 morts à Aleria et 1 à Bastia le lendemain. Le jacobinisme n'avait pas voulu discuter.

    Incarcéré, Edmond fut amnistié en 1981. Mais le FLNC, fondé en 1976, avait commencé ses actions terroristes. Simeoni s'opposa toujours aux violences clandestines, ce qui lui valut de nombreuses critiques des extrémistes. Il continua à incarner un courant modéré dans la forme mais intransigeant sur la défense des racines qui font l'identité  corse. Elu plusieurs fois sur les bancs de l'assemblée territoriale, il était reconnu comme un sage qui gardait une grande influence. Il eut la joie de voir son fils Gilles devenir maire de Bastia puis président du conseil exécutif de la Corse.    

     

    Edmond travaillait beaucoup auprès des Corses de l'extérieur, persuadé que leur appui était nécessaire pour sauver son île. Il écrivait toujours beaucoup et certains de ses très récents textes sont très instructifs. 

    Droit à l'existence du peuple corse 

    « Le Peuple Corse qui a le droit imprescriptible à la vie - il le tient de l'Histoire et de sa légitimité -, a aussi le droit en vertu des conventions internationales, le droit imprescriptible, à la reconnaissance officielle, à la maîtrise de son destin dans son Pays, pour y vivre paisiblement dans la paix; mais aussi par la création d'un développement maîtrisé et mieux partagé, projet dont le socle est constitué par les principes de l'humanisme. »

    Blog d'Edmond Simeoni, 21 novembre 2018 

    Sur la violence 

    « Que notre combat engagé, pour la reconnaissance, la dignité et la liberté, n’a jamais eu pour vocation de démembrer nos Etats respectifs. Leur intransigeance, leur refus systématique de dialogue ont inévitablement suscité, dans certains cas et suivant les Pays, des actions violentes  que l’on peut regretter mais  qui sont tout à  fait  compréhensibles ; L’objectif a toujours été de faire reconnaître les droits et la légitimité de nos peuples en lutte. Il y aurait suffi une volonté et des évolutions adaptées, conformes aux intérêts légitimes des parties pour prévenir cette évolution. »

    Remise du Prix Coppieters à Edmond Simeoni le 24 novembre 2018

    L'autonomie 

    Le plus important est, écrit Edmond Siméoni dans son billet du 1er mars, de « poursuivre notre chemin sans outrances, sans violences avec pour objectif un statut d’autonomie de plein droit dans la République. »

    Qu’est-ce que cette autonomie ? Edmond le précise dans le quotidien « La Dépêche » du 7 février :

    « Nous voulons rester dans une République qui conserve ses pouvoirs régaliens : la monnaie, la Défense, la Police, la Justice, les Affaires étrangères, avec pour le reste une autonomie de gestion. » 

    Idées et personnalité d'Emmanuel Macron

    (publié sur son blog le 1er mars 2018). 

    « Le Président de la République Française est un homme pressé, affairé, ambitieux ; il voit le monde à travers le diagramme, les ratios, la productivité ; il est parfaitement à l’aise à Davos et il vit les rendez-vous avec les grands de ce monde avec une jubilation manifeste. Il croit que le monde économique en particulier doit être tiré vers le haut, par des entreprises leaders performantes et qu’ainsi le cycle vertueux finira par profiter à toutes les bases. 

    On cherche en vain, dans sa démarche générale, une once d’humanité, de compassion, de compréhension; on a l’impression, peut-être fausse, qu’il considère les sociétés, les peuples, les entreprises, les institutions comme de simples variables d’ajustement qui doivent progressivement trouver leur juste place, grâce à l’harmonie rédemptrice du capital, des grands groupes, des financiers ! Un fantasme.

    A mon sens, le lien avec la Corse est clair ; il ne connaît pas du tout le dossier et la modestie des enjeux locaux, à l’échelle mondiale, le dissuade de s’y intéresser .»

  • Vu sur la page FB de la La Couronne : Le chef de la Maison royale de France, Monseigneur le comte de Paris.

    3834054413.28.jpg

    Monseigneur le comte de Paris est l'héritier légitime des quarante rois qui ont fait la France. Descendant direct du Roi Saint Louis, la famille de Monseigneur le comte de Paris a régné sur la France pendant neuf siècles, d’Hugues Capet jusqu’à Louis-Philippe. Si les Français décidaient de renouer le fil de leur histoire, il régnerait aujourd'hui sous le nom de Jean IV de France.


    Photo du prince, par Stéphane Cardinale – Corbis

  • Macron ou la « pensée complexe » ...

     
    2910916609.2.jpgPublié le 10 juillet 2017 - Actualisé le 19 juillet 2017 

    On s'interrogera encore un certain temps sur la pensée Macron et c'est l'avenir qui nous dira quelle politique concrète, quels actes, sortiront de ses ambigüités. Car de ce que l'on pense naît tôt ou tard ce que l'on fait. Sur quoi l'on est jugé.

    Le fond de la pensée d'Emmanuel Macron, c'est la volonté de concilier, surmonter les contraires. Résoudre les contradictions réputées artificielles. C'est ce qu'Edgar Morin appelle la complexité. Il n'est pas sans mérites de vouloir la penser. Mais encore moins sans risques. Malraux disait que la pensée est nuances mais l'action manichéenne. Emmanuel Macron en fera à coup sûr l'expérience.

    La pensée complexe c'est aussi ce que prône un certain personnalisme, chrétien ou non, dont Emmanuel Macron s'est peut-être imprégné lors de ses années de formation.

    Mais que ce soit dans le domaine de la culture, de l'immigration, de l'indépendance nationale, des options géostratégiques de la France, de son identité menacée, de l'enseignement de l'Histoire, de l'enseignement tout court, de la cohésion sociale, des questions sociétales, l'on pourra bien tenter la pensée complexe, essayer de concilier les contraires.

    Dans l'ordre de l'action, une prévalence s'imposera toujours.

    Entre ce qui fait vivre et ce qui fait mourir la conciliation est utopique, en un sens, mortifère ou criminelle.

    Il vient un moment où des choix s'imposent. Ils ne sont pas faits que de conciliation des contraires ... A trop s'interroger sur les moyens justes de concilier les contraires, le risque de ne rien décider, ou mal, ou trop tard, est grand.

    Maurras, dans son étude la plus connue sur Auguste Comte*, critique longuement l'idée dominante au XIXe siècle, du gouvernement de l'examen : examiner ce n'est pas encore gouverner.  Il y a un temps pour l'examen, un temps pour gouverner, qui est celui de la décision.

    Macron se dit pragmatique. Mais nous le voyons aussi idéologue. Peut-être les deux, en même temps. L'un de ces deux termes finira par être prévalent.

    L'on peut aussi tenter de concilier pensée complexe et pensée réaliste à la condition que lors de la prise de décision ce soit la pensée réaliste qui ait le dernier mot. On verra Macron à l'ouvrage.  

    *Auguste Comte, Bons et mauvais maîtres, Œuvres capitales, tome III, Flammarion, 1954

  • À la découverte du fonds lafautearousseau (5) : Léon Daudet, ”détaché de l'anti-sémitisme”...

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 22 Albums, 48 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui : Léon Daudet, "détaché de l'anti-sémitisme"...

    (deux photos, tirées de notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet, 320 photos)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    Á la découverte du "Fonds lafautearousseau")

    Première photo :

    1A.jpg

     

    Daudet "détaché de l'antisémitisme"

    1. De Paris Vécu, 1ème Série, Rive droite, pages 27/28 (écrit en 1929 et 1930) :

    "...En ce qui concerne l'antisémitisme, il y a belle lurette que je m'en suis détaché de toutes manières - j'ai eu comme ami un juif authentique, Marcel Schwob - et que le développement de mon être intérieur m'a plutôt porté à essayer de comprendre Israël, et la raison de ses coutumes et de leur persistance, qu'à le maudire.
    Je ris quand j'apprends que des personnes me croient encore dans le même état moral vis-à-vis des fils de Sion qu'il y a trente ou vingt-cinq ans.
    J'ai toujours admiré, et même chéri, les vers de ce très mauvais bougre d'Henri Heine.
    Je crois avoir été l'un des tout premiers à célébrer le Chad Gadya d'Israël Zangwill..."

    Surtout, Léon Daudet - comme Charles Maurras - pose le "problème" en terme "politique", et non en temre "racial" ou en terme "de peau", comme l'ont fait un Voltaire ou un Napoléon, comme le fera un Hitler, comme le font aujourd'hui, dans nos Cités et banlieues, ceux qui crient en plein jour "Mort aux juifs !", et dont on sait qu'ils votent à 93% pour le candidat du Parti socialiste :
    "Dans toute cette affaire de décomposition et de l'enjuivement de l'État français, c'est la démocratie qui est coupable et non le juif. Cela Drumont n'a jamais voulu le comprendre..." écrit Daudet, juste après la citation précédente.
    Daudet a la même conception que le Maurras qui écrit :
    "L'antisémitisme est un mal si l'on entend par là cet antisémitisme de "peau" qui aboutit au pogrom et qui refuse de considérer dans le Juif une créature humaine pétrie de bien et de mal, dans laquelle le bien peut dominer. On ne me fera pas démordre d'une amitié naturelle pour les Juifs bien nés."

    2. De Paris Vécu, 2ème Série, Rive gauche, page 22 :

    "...Marcel Schwob avait une vaste culture, la sensibilité à fleur de peau et l'esprit de charité.
    Il n'était pas de physique agréable, bien que l'éclair de son regard bleu fût unique.
    Mais il était attachant, et c'est par son souvenir, autant que par certaines réflexions qui me sont venues plus tard, que je me suis détaché de l'antisémitisme et que le problème de la race errante s'est imposé à moi objectivement, sous une forme simplement scientifique.
    Je n'ai pas connu d'idéaliste plus complet que Marcel Schwob, promis, dès cette époque, à des affres surhumaines et qu'il devait supporter héroïquement.
    Georges Hugo s'était pris lui aussi d'amitié pour Schwob. Il l'invita d'abord à Hauteville House, dont il était, à Guernesey, copropriétaire avec sa soeur, puis à La Marcherie, où se trouvait, cette année-là, Camille Claudel, soeur de Paul Claudel, et sculpteur de génie..."

    3. De "Au temps de Judas", pages 218/219 :

    "...Les juifs eux-mêmes ont reconnu qu'il y avait une question juive, puisque leurs sionistes se sont flattés de la résoudre, par la reconstitution territoriale d'une Judée.
    Nul homme sensé ne songe à persécuter Israël ("Au temps de Judas" est paru en 1920, ndlr), après une guerre où ses fils ont mêlé leur sang à celui de nos enfants. Mais nul israélite sensé ne niera que l'égorgement de "L'Union Générale" fut une faute grave (1), comme fut une autre faute grave la campagne anticléricale et antimilitariste de l'Affaire Dreyfus.
    Pour empêcher le retour de pareilles fautes, des précautions peuvent et doivent être prises, d'un commun accord, entre les représentants les plus qualifiés du peuple juif et les dirigeants de l'État français.
    La nationalisation de cet État français, en assurant la sécurité extérieure, détruira ainsi les germes de haine qui nuisent à la paix intérieure..."

    (1) : "L’Union générale" était une banque catholique française, fondée en 1878 par Paul Eugène Bontoux.
    Après avoir connu un grand essor et réalisé de grandes choses, elle fit faillite de manière retentissante en 1882.
    Cette banque rencontra un grand succès dans les milieux catholiques et légitimistes, et obtint même l'appui du comte de Chambord. Le secrétaire du pape, le cardinal Jacobini, s'engagea également au capital de la banque.
    L'effondrement de celle-ci fut liée à des spéculations hostiles - aux visées politico-économiques - venant de divers milieux, dont certains milieux bancaires juifs.
    A partir de là, il fut facile à certains antisémites de généraliser leur critique et leur ressentiment envers quelques banquiers à l'ensemble de la communauté juive...

    4. De "Au temps de Judas", page 17 :

    "...Persécuter Israël serait impolitique et odieux. Lui tracer des limites de bienséance et d'action politique, dont il recueillerait bien vite le bénéfice moral, serait une bonne et même une très bonne chose.
    Beaucoup d'israélites intelligents le reconnaissent volontiers et demandent à ne pas être confondus avec ceux qu'ils appellent, génériquement et méprisamment, les "levys", c'est-à-dire les éternels mécontents, les éternels agitateurs.
    Beaucoup d'israélites, intelligents et prévoyants, commencent à sentir, eux aussi, le besoin de l'ordre, d'un ordre qui les mettrait, cordialement, mais fermement, à leur plan..."
    Un François Mitterand - président de la République française... - ne parlait pas autrement lorsqu'il refusait de reconnaître la responsabilité de l'État français dans "la rafle du Vel d'Hiv", estimant qu'il s'agissait là "d'une demande excessive de cette communauté"...

     

    Deuxième photo

    1A.jpg

    Daudet et l'antisémitisme : genèse d'un rejet...

    Léon Daudet est né et a grandi dans un milieu où l'antisémitisme était prégnant, comme il l'était, à l'époque, dans tous les milieux de la société - de la droite à la gauche, aussi virulent, et parfois plus, "à gauche" qu' "à droite"...
    A propos de Georges de Porto-Riche, qui lui avait ainsi dédicacé l'une de ses pièces : "A Léon Daudet, quand même..." il écrivait (dans "Devant la douleur", page 141) :
    "Pourquoi quand même ? Parce que je n'aime pas Israël et que je le dis ? Mais si ses tarabiscotages d' "Amoureuse" et du "Vieil Homme" m'amusaient, je le dirais aussi, et sans me gêner..."
    Or, après ce qu'il appelle "un travail sur moi-même", Léon Daudet, abandonna définitivement son antisémitisme originel, entre le début et la fin des années vingt.
    Il est évidemment strictement impossible, à quiconque, d'expliquer par quels détours cette évolution s'est faite dans son esprit; comment, à la suite de quelle(s) rencontre(s), de quel(s) fait(s), de quelle(s) réflexion(s) ce "travail sur moi-même" a débouché sur le rejet pur et simple par Daudet de son antisémitisme premier...
    Par contre, il n'est évidemment pas interdit, et il n'est sûrement pas inintéressant non plus, de méditer sur le "comment" et le "pourquoi", ni de tâcher d'essayer de discerner, de reconstituer, sinon toutes, au moins quelques unes des étapes "mentales" de ce retournement significatif, signe d'une liberté intellectuelle et d'une honnêteté personnelle certaines...

    On est sûr, sans aucun risque de se tromper, de signaler quatre "moments" dans la vie de Léon Daudet qui ont forcément compté dans cette maturation de son "être intérieur"....

    1. Très probablement, l'estime et l'admiration pour Marcel Proust ont été l'une des premières, voire des plus fortes, impressions qu'ait reçu Daudet.
    On sait que, dès qu'il était question de Beauté, d'Art, qu'il s'agisse de littérature, de peinture, de sculpture etc..., Léon Daudet ne "faisait plus de politique", mais jugeait selon le seul talent des gens.
    Ce en quoi il avait, évidemment, parfaitement raison : notre triste époque de conformisme mielleux, de vérité officielle et de "politiquement correct" ferait bien de prendre exemple sur lui...
    Pour en revenir à Marcel Proust, on peut dire que Léon Daudet l'a découvert et a "lancé" sa carrière, non seulement par ses articles élogieux dans l'Action française, mais aussi, plus concrètement encore, en agissant très activement pour faire obtenir le Prix Goncourt au deuxième tome de la "Recherche", "A l'ombre des Jeunes filles en fleurs" (en compétition avec un autre excellent ouvrage, "Les croix de bois", de Dorgelès).
    Proust, reconnaissant envers Léon Daudet, lui dédia "Le côté de Guermantes" :
    "A Léon Daudet, à l'auteur du Voyage de Shakespeare, du Partage de l'Enfant, de l'Astre noir, de Fantômes et vivants, du Monde des Images, de tant de chefs-d'oeuvre, à l'incomparable ami, en témoignage de reconnaissance et d'admiration, Marcel Proust".

    2. La "Grande guerre" joua aussi, certainement, son rôle, et important, dans l'évolution mentale de Daudet.
    On le sait, cette calamité décima l'Action française, qui y perdit bon nombre de ses meilleurs et plus jeunes éléments; ceux qui étaient - du fait même de la simple jeunesse physique - les plus ardents, les plus actifs, les plus "révolutionnaires" au bon sens, au sens "normal" du terme.
    Mais la guerre ne faisait pas de politique : c'est toute la jeunesse de France qu'elle a décimée, toutes opinions politiques, religieuses, philosophiques ou autres confondues.
    Et ce sont toutes les communautés nationales qui ont payé leur lourd tribut lors de cette épouvantable et dramatique hécatombe.
    Y compris la communauté juive. Comment Daudet n'aurait-il pas été touché par le message envoyé à Maurras par la caporal Pierre David, juste avant que celui-ci ne meure en héros, pour la France, comme ses autres frères d'armes, toutes opinions confondues et abolies ? :

    Du Caporal Pierre David, 336ème Régiment d'Infanterie, décédé en 1918, à Charles Maurras :

    "A l'heure où vous lirez ces lignes...., j'aurai définitivement acquis, en mêlant mon sang à celui des plus vieilles familles de France, la nationalité que je revendique... Grâce aux fortes méditations que votre pensée m'aura inspirée, la Patrie et la Famille seront devenues pour moi de puissantes réalités.... et une âpre joie se mêlera à mes dernières souffrances physiques et morales, en pensant que je les voue à la défense de la Patrie et à l'enrichissement du patrimoine moral de ma Famille.
    C'est de cela que je voulais vous exprimer ma suprême reconnaissance."
    Pierre David appartenait au même bataillon de chasseurs alpins que Marius Plateau, le chef des Camelots du Roi. En juin 1918, David écrivait à ce dernier :
    "...Je dois à l’A.F. les récompenses militaires qui m’ont été accordées; échappé d’un milieu où le sentiment français est trop peu développé, elle seule a été mon soutien et mon guide. Je t’adresse donc le texte de mes deux citations en te priant d’en faire hommage de ma part à ceux qui ont mis de la lumière dans ma pensée et de la force dans mon cœur..."
    Peu avant la fin de la guerre, dans L'Action française du 28 octobre 1918, Maurras consacra la quasi-totalité de sa chronique quotidienne à ce "héros juif d’Action française, Pierre David, écrivant : "...Cette page restera classique à l’Action française..." (elle sera lue et relue pour son admirable) "noblesse" et concluant son article ainsi : "La nationalité se crée par l’hérédité, par la naissance : le mot le dit. Elle peut s’acquérir par de bons services rendus..."

    3. Plus tard, toujours lors de la Guerre, quand l'Action française soutint Clémenceau, Daudet découvrit la grande figure de Georges Mandel.
    Comme Bainville, il apprécia son action, la soutint, respecta et aima sa forte personnalité.
    On sait que Clémenceau, tout à la guerre, avait, de fait, délégué "l'intérieur" à Mandel, qui, du coup, sans aucun titre officiel, fut le vrai maître du pays, pour notre plus grand bien, et permettant la victoire finale...

    4. Enfin, Daudet fit la connaissance de Marcel Schwob (voir le document précédent)...

    On peut également ajouter que, dans les locaux de L'Action française, Léon Daudet et Jacques Bainville partageaient le même bureau et la même table de travail. Dans son allocution de remerciement lors de son élection à l'Académie française
    (voir la photo "Vertu de l'amitié", dans notre "Album Jacques Bainville") Bainville a plaisamment évoqué cette "table en bois blanc", qui réapparaissait à chaque déménagement du mouvement, et sur laquelle, de nouveau, les deux amis se remettaient, derechef, au travail : durant un tel vis-à-vis de vingt-huit ans, avec un Bainville qui n'a jamais écrit la moindre ligne, le moindre mot "antisémite", on imagine bien que, si tous les sujets, de tous ordres possibles, furent évidemment évoqués, Bainville et Daudet parlèrent certainement, et plus d'une fois, d'antisémitisme...

  • Ouverture de notre Compte Twitter : une troisième corde à notre arc, pour progresser encore plus et encore plus vite...

     IMG_0096.jpg

     

    Voici donc, aujourd'hui, envoyés les quatre premier tweets de notre compe twitter :

    https://twitter.com/afroyaliste

     

    Il annonce clairement la couleur : pour "la forme", la fleur de lys dorée de notre Page Facebook Lafautearousseau Royaliste, sur fond des fleurs de lys des champs de lafautearousseau; mais, surtout, pour "le fond", en reprenant la célèbre formule/programme de Léon Daudet, directeur de "L'Action française" quotidienne : "...étant réellement d'opposition, c'est-à-dire prêchant ouvertement la subversion du Régime". Un Léon Daudet qui se plaisait à rappeler, par ailleurs, que nous ne croyons pas un seul instant en "l'amélioration élctorale de la peste républicaine". Les choses sont donc bien claires, et bien dites : nous n'avançons pas masqués, notre drapeau dans notre poche, et nous continuons, au contraire, la "conspiration à ciel ouvert" dont parlait, en son temps, Maurras...  Tant pis si l'exigence et la rigueur doctrinale en rebutent certains : qui nous aime nous suive !...

    Dorénavant, nos trois outils fonctionneront donc en synergie : les tweets de notre compte étant automatiquement et immédiatement reportés sur notre Page Facebook, et la page d'accueil de lafautearousseau donnant accès à l'un comme à l'autre. Venez donc, dès à présent, tweeter avec nous, abonnez-vous au compte, faites s'abonner vos amis, parents ou enfants, voisins, camarades de classe, d'amphi, de bureau...

    Pour ce démarrage, les quatre tweets que nous avons prévus ont été faits à l'avance, ce qui ne sera bien sûr plus le cas, dès aujourd'hui, l'intérêt de Twitter étant, précisément, de réagir immédiatement à l'actualité en train de se faire... 

    Le premier message est, tout simplement, pour dire bonjour, et annoncer la "nouvelle"; pour les deux suivants, nous avons volontairement voulu, dans une actualité bien grise et bien morose, commencer par une touche d'optimisme - qui nous caractérise, dans notre quotidien - et annoncer quelque chose de positif : le choix s'est porté sur l'heureux évènement que constitue la sortie du nouveau Sévillia, "Histoire passionnée de la France"; puis, sourire un peu - mais sérieusement, tout de même - à propos de la libération des quatre otages du Mali (même si, depuis, le tragique s'en est mêlé...); enfin, car notre compte servira aussi à cela, appuyer le militantisme au quotidien, le quatrième et dernier message de la série est pour inviter, ce soir, au Café actualité de nos amis d'Aix-en-Provence, avec Hilaire de Crémiers...

    Voilà : pour les suivants - de Sophia Aram qui fait un "bide" sur France 2 à Najat Valaut-Belkacem, royaliste "là-bas", socialiste "ici"; de Peillon/Dufflot apologistes du cannabis à Lorant Deutsch privé d'écoles; de Marisol Tourainen qui doit démissionner, aux deux journalistes assassinés par des islamiste fous... - nous espérons que la liste des réactions sera fort longue, et, surtout, pertinente, et vous connaissez maintenant l'adresse, qu'il ne vous reste plus qu'à faire connaître autour de vous, afin de donner des ailes à vos idées :  : 

    twitter.jpg

     

    https://twitter.com/afroyaliste

  • La réflexion pertinente d'Ardisson sur France 2, a propos de la Royauté....

            Comme nous avons plusieurs fois égratigné, ici-même, Thierry Ardisson, nous n'en sommes que plus à l'aise pour noter, cette fois, la justesse d'ensemble de son propos sur la monarchie lors de son passage à France 2, dans Prise directe (1), où il se trouvait en compagnie du Prince Jean et de Stéphane Bern (on notera, d'ailleurs, la courtoisie et même, semble-t-il, l'intérêt et la déférence qu'il a manifestée au Prince Jean...(2).

            Il a commencé par redire des choses très classiques, mais justes, sur le Roi arbitre, sur les monarchies européennes qui, par certains côtés, sont plus modernes que nous, et même plus démocratiques; sur l'histoire, écrite par les vainqueurs, et il s'est livré à une bonne dénonciation du trop fameux Mallet-Isaac....; sur la monarchie qui, de fait, aujourd'hui, est une idée très moderne...; il a bien dit que la monarchie cela n'avait rien à voir avec les nobles, les Grimaldi, que c'était ridicule....; il est dommage qu'il ait cru devoir redire une fois de plus que Maurras et l'Action française avaient fait du royalisme quelque chose d'extrême-droite, mais bon....

           Ensuite, et surtout, un bon moment après, dans une prestation qui, il faut bien le dire, s'était mise insensiblement à ronronner un petit peu, il a fini - assez exaspéré, semble-t-il, par la tournure que prenait l'émission - par prendre la parole pour affirmer ce qu'était, selon lui, le rôle exact de la royauté. En l'opposant justement à cette sorte de frivolité et de pipolisation dans laquelle on semblait la cantonner....

            Voici la retranscription de son propos....

            ".... Ce qu'il faut dire tout de même c'est que la monarchie c'est basé sur un principe très simple, c'est que tout père de famille a envie de laisser à ses enfants quelque chose en bon état, un patrimoine, de l'argent une maison etc... Le roi de France... il voulait laisser à ses enfants un pays en meilleur état que celui dans lequel il l'avait trouvé; alors qu'un président de la République, lui, au bout de cinq ans, il passe à autre chose... Votre émission a duré pratiquement deux heures, vous avez parlé beaucoup de princesses, beaucoup de nobles (les gens adorent ça, vous avez raison..) mais ce que je veux dire... c'est souligner que le principe monarchique c'est quelque chose d'organique, c'est quelque chose de très profond... c'est pas une idéologie, la monarchie, c'est pas comme le communisme ou le socialisme ou le libéralisme....

    (1) : le mardi 25 janvier, à 20h30. Emission animée par Béatrice Schonberg, dont on notera qu'au tout début de l'émission elle a - bien... - parlé du 21 janvier comme de "l'assassinat" de Louis XVI.... 

    (2) : Il a paru assez desabusé, cependant, croyant devoir ajouter "...on ne va pas rétablir la monarchie en France, quelles que soient - a-t-il ajouté - les qualités du Prince ici présent..."  

  • Patrick Buisson : « la démocratie, rien d'autre qu'un pis-aller, une forme de résignation, un expédient pour basse époqu

     

    Les lignes qui suivent, puissantes et pénétrantes, toutes marquées d'authentique esprit contre-révolutionnaire, ne sont pas de Charles Maurras, venues de temps lointains  ... Mais du premier des conseillers du précédent président de la République française, Patrick Buisson. « Le doute n'habite-t-il pas le système lui-même ? » demande-t-il. Il en fut l'un des rouages les plus hauts placés de 2007 à 2012. Sans illusion et sans abandon ni de ses convictions de fond ni de sa lucidité critique. Est-ce folie de supposer possible qu'en certaines circonstances déterminées un tel régime pourrait s'effondrer sur lui-même, se défausser, laisser la place ? A méditer. Lafautearousseau 

     

    bv buisson.jpg« Il y a quelque chose de particulièrement sinistre dans l'atmosphère qui nimbe les heures crépusculaires d'une fin de règne en régime démocratique. Au sentiment d'inachevé, que souligne l'impuissance à s'inscrire dans le temps long de l'histoire, se mêle la sourde aversion que suscite chez tout esprit épris d'unité la perspective d'être de nouveau confronté au fanatisme mou d'une campagne électorale, au mimodrame d'une guerre civile. Telle est ma fracture intime : avoir développé une expertise au sujet d'un processus dont la résultante collective ne me paraît pas toujours ordonnée au bien commun. Car si l'élection présidentielle est bien ce moment où l'on confronte les projets, c'est aussi le moment où s'accomplit un rituel de séparation qui dresse les Français d'abord en plusieurs factions rivales, puis en deux camps apparemment irréconciliables. Là est la malédiction du nombre abstrait, anonyme, informe, que Victor Hugo résuma en une formule fulgurante : « Je suis le Médiocre immense. [...] Je suis Tous, l'ennemi [...] de Tout. » Là est aussi la critique la plus aiguë de la démocratie : la multitude opposée à l'unité, la fragmentation à l'indivisibilité, le dénombrement contre le rassemblement. Le doute n'habite-t-il pas le système lui-même ? La célèbre sentence de Churchill qui fait de « la démocratie le pire régime à l'exclusion de tous les autres » ne semble-t-elle pas nous dire que, finalement, la démocratie n'est rien d'autre qu'un pis-aller, une forme de résignation, presque un expédient pour basse époque ? Dans le feu de l'action, le gérant démocratique ne se pose que rarement ce genre de question. Sauf à l'heure des comptes. Alors, il vacille, titube, se perd dans une interminable introspection traversée par un fort sentiment d'injustice dès lors qu'il en vient à envisager la défaite. » 

    Patrick Buisson

    La Cause du peuple - Perrin - 2016 [Pages 283-84]

  • Patrick Buisson : « la démocratie, rien d'autre qu'un pis-aller, une forme de résignation, un expédient pour basse époqu

     

    Pas plus que l'article qui précède n'émane de Lafautearousseau, les lignes qui suivent, puissantes et pénétrantes, toutes marquées d'authentique esprit contre-révolutionnaire, ne sont de Charles Maurras, venues de temps lointains  ... Mais du premier des conseillers du précédent président de la République française, Patrick Buisson. « Le doute n'habite-t-il pas le système lui-même ? » demande-t-il. Il en fut l'un des rouages les plus hauts placés de 2007 à 2012. Sans illusion et sans abandon ni de ses convictions de fond ni de sa lucidité critique. Est-ce folie de supposer possible qu'en certaines circonstances déterminées un tel régime pourrait s'effondrer sur lui-même, se défausser, laisser la place ? A méditer. Lafautearousseau 

     

    bv buisson.jpg« Il y a quelque chose de particulièrement sinistre dans l'atmosphère qui nimbe les heures crépusculaires d'une fin de règne en régime démocratique. Au sentiment d'inachevé, que souligne l'impuissance à s'inscrire dans le temps long de l'histoire, se mêle la sourde aversion que suscite chez tout esprit épris d'unité la perspective d'être de nouveau confronté au fanatisme mou d'une campagne électorale, au mimodrame d'une guerre civile. Telle est ma fracture intime : avoir développé une expertise au sujet d'un processus dont la résultante collective ne me paraît pas toujours ordonnée au bien commun. Car si l'élection présidentielle est bien ce moment où l'on confronte les projets, c'est aussi le moment où s'accomplit un rituel de séparation qui dresse les Français d'abord en plusieurs factions rivales, puis en deux camps apparemment irréconciliables. Là est la malédiction du nombre abstrait, anonyme, informe, que Victor Hugo résuma en une formule fulgurante : « Je suis le Médiocre immense. [...] Je suis Tous, l'ennemi [...] de Tout. » Là est aussi la critique la plus aiguë de la démocratie : la multitude opposée à l'unité, la fragmentation à l'indivisibilité, le dénombrement contre le rassemblement. Le doute n'habite-t-il pas le système lui-même ? La célèbre sentence de Churchill qui fait de « la démocratie le pire régime à l'exclusion de tous les autres » ne semble-t-elle pas nous dire que, finalement, la démocratie n'est rien d'autre qu'un pis-aller, une forme de résignation, presque un expédient pour basse époque ? Dans le feu de l'action, le gérant démocratique ne se pose que rarement ce genre de question. Sauf à l'heure des comptes. Alors, il vacille, titube, se perd dans une interminable introspection traversée par un fort sentiment d'injustice dès lors qu'il en vient à envisager la défaite. » 

    Patrick Buisson

    La Cause du peuple - Perrin - 2016 [Pages 283-84]

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (199)

     

    1AAAAAAAAAa.jpg

     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : "L'affaire Philippe" repart : Henri Massis raconte...

    ---------------

    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

    1A.jpg

    Jean Chiappe, Préfet de police en 1927, homme d'honneur, qui sut éviter l'affrontement, et à qui Léon Daudet accepta de se "rendre", afin d'éviter toute effusion de sang...

     

     

    De "Maurras et notre temps", Tome II, pages 51/52 :

    "Le 25 novembre 1925.

    C'est à la Brasserie Lipp, par des journalistes qui arrivaient du Palais, qu'à minuit nous apprîmes l'odieux verdict qui venait de condamner Léon Daudet à cinq mois de prison.
    Cette condamnation insultait à l'honneur, au bon sens, à la dignité du pays : elle portait tous les stigmates de l'infamie.
    Indignés, nous montâmes bientôt rue Saint-Guillaume, chez Daudet.
    Devant le portrait de son père, Léon était là, debout, entouré de sa femme, de ses enfants, de ses amis.
    Un long cortège passait sous sa fenêtre, et, dans la nuit, montait la clameur des coeurs révoltés qui appelaient : Daudet ! Daudet ! Daudet !
    Il se mit un instant au balcon, puis ferma les volets, rentra parmi les siens... C'était le 25 novembre 1925.
    Le 10 juin 1927, dix-huit mois plus tard, Léon Daudet recevait l'injonction de se constituer prisonnier.
    "L'iniquité était si énorme - dit Robert Havard de la Montagne dans sa récente Histoire de l'Action française - que Daudet décida de se dérober à cette "invitation" et de se retrancher, protégé par ses amis, dans l'immeuble du journal." Pourtant, le troisième jour, il accepta de se constituer prisonnier et déclara au préfet de police Jean Chiappe :
    "Je ne veux pas, pour une cause où le salut national n'est pas directement intéressé, faire couler un sang précieux et déclencher une guerre civile. Non !... Je me rends... je me rends pour la France et pour la mémoire de mon fils. J'ai derrière moi la force et le dévouement de mes amis. Leur conflit avec la police pourrait occasionner les pires malheurs; je préfère me rendre. Il y a ici, dans les rangs de vos hommes et parmi mes amis, des jeunes gens qui ont des parents : je ne veux pas que d'autres enfants subissent le sort de mon fils assassiné, ni que d'autres parents souffrent ce que j'ai souffert."
    On sait comment, quinze jours plus tard, Léon Daudet fut "libéré". Cette évasion fit rire la France entière.
    L'exil à Bruxelles allait commencer..."