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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    De Philippe de Villiers :

    "De Louis XIV à Emmanuel #Macron, retrouvez ma "radiographie du pouvoir" dans @leJDD de cette semaine ! Il y a dans notre pays, dans nos paysages, dans notre littérature, dans nos trésors, assez d'expression française intime pour donner la chiquenaude à une génération nouvelle qui se mettra en rupture avec les territoires de l'esprit du Wokistan et de l'Islamistan."

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    1. Question de Damien Rieu à Gérald Darmanin :

     

    2. L’aéroport de Roissy théâtre d’une prière collective, "une première regrettable", affirme le président du Groupe ADP... "Ah, non ! C'est un peu court, jeune homme ...!" répond l'écho...

    https://www.lefigaro.fr/conjoncture/l-aeroport-de-roissy-theatre-d-une-priere-collective-une-premiere-regrettable-affirme-le-president-du-groupe-adp-20231106

     

    3. Devenue chaque année de plus en plus forte, et commençant à vraiment se sentir de plus en plus "prête", l'armée barbare d'invasion islamique se mobilise partout en Europe... Les manifs parisiennes ne sont rien comparées à ce qui s'est passé en Suède, Grande Bretagne ou, ici, Allemagne (c'est cité dans L'Important) : La police allemande tire la sonnette d'alarme face à l'islamisme radical...

    https://www.lalibre.be/international/moyen-orient/2023/10/31/la-police-allemande-a-bout-de-souffle-avec-la-guerre-israel-hamas-elle-est-confrontee-a-un-defi-sans-precedent-dans-lhistoire-de-lapres-guerre-GGHZJPYLABAUZD6CHRLYQFCWXI/

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    4. Où passe notre argent . Courte vidéo proposée par Contribuables associés... : "3.000 milliards, les secrets d'un État en faillite..."

    (extrait vidéo 1'39)

    https://x.com/contribuables/status/1721092399022117017?s=20

     

    5. De Fabien Bouglé (sur tweeter) :

    "La filière #éolienne prend feu. A l'image de cette éolienne danoise qui a pris feu en octobre c'est toute la filière éolienne européenne qui s'effondre du fait de la faiblesse des composants et de l'inflation énergétique. La fin est proche..."

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    5 BIS. Par contre, le nucléaire, c'est du sérieux, du "bel et bon" solide pour notre économie, notre confort, notre indépendance... C'est ce que rappelle Les Voix du Nucléaire, à propos du chantier des deux nouveaux réacteurs EPR à Gravelines. La centrale nucléaire aura besoin - bien évidemment - de main d’œuvre, et EDF a lancé une campagne de recrutement au niveau local : 4 000 emplois sont à pourvoir ! :

    "Juste un rappel qu'en plus d'être très bas-carbone, sobre en ressources & espace, et fournir 70% de l'électricité française, l'énergie #nucléaire crée beaucoup d'emplois. Locaux, durables, qualifiés, et non délocalisables."
     

    Deux EPR nouvelle génération à Gravelines

    À Gravelines, bien tôt, deux EPR nouvelle génération...

     

    7. De Gilles-William Goldnadel, sur la porte-parole de LFI :

    "Une fois de plus, Mme Panot a raté une bonne occasion de se faire oublier..."
     
    (extrait vidéo 0'42)
     
     

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Proposé par Cheyenne Caron (sur tweeter)... :

    "La princesse Leonor de Borbón y Ortiz, future reine d'Espagne. La magnificence de l'histoire européenne se poursuit."

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    ...et commenté par Noir Lys (toujours sur tweeter) :

    "Le saviez-vous ? Cette jeune blonde aux yeux clairs, du haut de ses 18 ans, a déjà plus d’expérience militaire que le chef des armées françaises."

     

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    1. Quand un humour de bon aloi accompagne la pertinence et profondeur de la réflexion... Excellente Gabrielle Cluzel, à propos de tous ces politiques au premier rang de la marche contre l’anti sémitisme qui se sont succédés au pouvoir :

    "...On dirait les représentants de la Seïta (fabriquant de cigarettes) à une marche contre le cancer..."

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    ILS SONT OU ONT ÉTÉ

    À LA TÊTE DU SYSTÈME :

    TOUS RESPONSABLES,

    TOUS COUPABLES !

     

    2. Le toujours très bon édito de Vincent Trémolet de Villers, sur Europe 1, reçu par le toujours très bon aussi Dimlitri Pavlenko :

    "On peut habiller les revirements présidentiels de "gaullisme", de "politique arabe de la France", de stratégie "singulière et centrale", la vérité est plus simple, plus grave aussi. Jusque dans sa politique étrangère, Emmanuel Macron est l’otage des fractures françaises."

    (extrait vidéo 3'53)

    https://x.com/vtremolet/status/1723971997313409531?s=20

     

    3. La fin de vie politique de Mélenchon, selon Philippe de Villiers, qui a raison, à notre très humble avis :

    "...Les Français ne sont plus dupes : le cordon sanitaire, c’est fini. Les gens fréquentables ne sont plus les mêmes. Les gens fréquentables, ce sont ceux qui ont raison et les gens infréquentables, ce sont ceux qui nous ont amenés là où nous en sommes aujourd’hui. Les hommes politiques qui ont fait en sorte que des parties du territoire échappent à la souveraineté française, à l’identité française, à la civilisation française, ne sont plus fréquentables. Jean-Luc Mélenchon refuse d’aller à la manifestation contre l'antisémitisme mais… a participé à celle contre l’islamophobie : il a choisi sa cause. Il a fait un choix de vie, un choix de fin de vie..."

    L'émission complète (43'59) :

     

    3 BIS. Et Gilles-William Goldnadel rajoute son toujours indispensable grain de sel :

    "Mal nommer les maux, c’est être condamné à ne pas savoir les vaincre. Je crève depuis des années pour qu’on sorte de ce non-dit sur qui est maintenant le vecteur principal de cet antisémitisme. Encore combien de manifestations et de morts pour parler d’antisémitisme islamiste ?"

    (extrait vidéo 1'19)

    https://x.com/GWGoldnadel/status/1723812862336922030?s=20

     

    5. "Choses vues à la manif", d'après Pierre Liscia... :

    "À la fin de la #Marchecontrelantisemitisme, j'ai refait le parcours en sens inverse pour aller récupérer mon vélo à Invalides. Sur le chemin, ni poubelle renversée, ni abribus cassé, ni vitrine fracassée, ni voiture brûlée. Pas même un papier par terre. Bref, une manif sans LFI."

     

    6. Une belle histoire (cela nous change un peu...) racontée dans Valeurs Régions... : L’église Saint-Rémi, à Laigneville, va pouvoir être rénovée grâce à un legs de 250 000 euros d’un couple d’habitants décédés dernièrement...

    https://www.valeursactuelles.com/regions/hauts-de-france/oise/no_agglomeration/societe/oise-une-eglise-bientot-renovee-grace-a-un-legs-de-250-000-euros-dun-couple-dhabitants-decede

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    Le couple a mentionné dans son testament sa volonté de léguer une partie de leurs biens à la commune afin d’entretenir les calvaires de la rue du Cimetière, et de rénover l’église Saint-Rémi, bien dégradée...

     

    7. Et l'on terminera cette série d'aujourd'hui par un sujet plus sérieux qu'il n'y paraît : la malfaisance des techno-bureaucrates de Bruxelles, qui ne s'occupent pas de ce dont ils devraient s'occuper; qui ne nous défendent pas de ce dont ils devraient nous défendre; qui nous imposent des choses qui vont à l'encontre du sens commun... et l'on n'en finirait pas d'énumérer les griefs contre cette caste bruxelloise complètement "hors-sol" et dont on se demande bien pour qui elle se prend, et de quel droit elle agit...

    https://www.bfmtv.com/societe/on-risque-de-perdre-le-cote-traditionnel-le-camembert-pourrait-bientot-etre-prive-de-sa-boite-en-bois_AV-202311120302.html#xtor=CS9-144-[twitter]-[BFMTV]

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    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Le nucléaire définitivement reconnu comme industrie verte par le Parlement européen !

    Les eurodéputés ont laissé le soin aux États de l'UE de choisir les technologies à"zéro émission" qu'ils souhaitent favoriser...

    Qu'en pensent les escrolos et les membres du Pays légal qui se sont alliés à eux pour détruire l'immense avance que nous donnait notre magnifique "outil nucléaire" en ce domaine, et qui faisait de nous les premiers du monde ?

    • Borne, qui - alors conseillère de la candidate Royal - avait acté la fermeture de Fessenheim ?

    • Jospin, qui laissa "démolir" Super Phénix ?

    • Hollande et Macron qui assassinèrent le Projet Astrid ?

    • Et toute la cohorte des "populo gobe tout" qui contribuèrent à détruire ce magnifique outil, que nous pouvons parfaitement recréer, mais après trente ans de perdus, tout de même...

    https://www.lefigaro.fr/conjoncture/le-nucleaire-reconnu-comme-industrie-verte-par-le-parlement-europeen-20231121

     

    VIVE LE NUCLÉAIRE !

     

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    1. Retour sur l'assassinat de Crepol : commentaire de Gilles-William Goldnadel (sur le document suivant) :

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    1 BIS. Sur le même sujet, l'incident chez Morandini...

    https://www.jeanmarcmorandini.com/article-554188-enorme-clash-sur-cnews-traite-de-raciste-sans-raison-par-un-elu-communiste-jean-marc-morandini-lui-demande-de-quitter-le-plateau-je-n-accepte-pas-ces-accusations-insultantes-regardez.html

     

    1 TER. Enfin, retour à la raison, au calme, au bon sens (toujours sur le même sujet) avec Malika Sorel :

    (extrait vidéo 1'47)

    https://x.com/GaucheMafia/status/1726960464016634270?s=20

    Malika Sorel : «Les élites politiques ont besoin de personnes qui ne  s'assimilent pas» - Vidéo Dailymotion

     

    4. Le gouvernement suédois envisage d'expulser les migrants "malhonnêtes". "Les personnes qui veulent vivre en Suède... doivent adhérer aux normes de base", a affirmé la ministre chargée de la Migration,  Maria Malmer Stenergard :

    https://www.lefigaro.fr/international/le-gouvernement-suedois-envisage-d-expulser-les-migrants-malhonnetes-20231121

    Le Conseil parvient à un accord sur les principales lois en matière d'asile  et de migration
     

    5. (Dans Aleteia) Afin d'alerter sur le sort des chrétiens persécutés dans le monde, l'Aide à l'Église en détresse (AED) va illuminer en rouge des cathédrales et des églises en France ce mercredi 22 novembre :

    https://fr.aleteia.org/2023/11/20/un-mercredi-rouge-pour-les-chretiens-persecutes-2/

     

    6. Bizarre, bizarre... On serait même tenté de dire "BIZARISSIME", non ? La société Vermilion a reçu l’autorisation d’exploiter de nouveaux puits de pétrole à La Teste-de-Buch, là-même où le gigantesque incendie de juillet 2022 a ravagé 7.000 hectares de forêt (dans le bassin d'Arcachon). Un hasard ? Comme il ferait bien les choses, pour certains !

    Alors, reprenons : bizarre, bizarre.... Vous aves dit bizarre ?

    Avant...

    Visactu on X: "VIDÉO. Au total, près de 4000 hectares sont partis en fumée  à la Teste-de-Buch. Ce dimanche, le feu a sauté la route départementale 218  et a atteint la mer.

    ...après !

    BIZARRE, BIZARRE !...

     

    7. D'accord avec Europhobe sur l'insupportable double langage de Macron, qui déclare (sur BFM) : "On a un objectif qui est très simple : plein emploi et réindustrialisation"... Réaction d'Europhobe (sur tweeter) :

    "Insupportable double langage ! #Macron a transféré la production du moteur Vinci en Allemagne, bradé Latécoère aux Américains, n'a pas commandé le moindre vaccin à Valneva, refuse de nationaliser Atos et abandonne les PME victimes du marché européen de l'énergie !"
     
     
     
     
     
    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Dimanche, contre le Front popu qui pue, contre La France islamiste, contre l'islamo-gauchisme, fourrier de l'armée barbare d'invasion...votez pour elles, votez pour eux... et pour les autres !

    Pour dire : on ne vous a pas oublié, on ne vous oublie pas... 

    Peut être une image de 19 personnes, enfant et personnes souriantes

    Le tout dernier assassiné en date : Antonin, 20 ans, poignardé avec l’un de ses amis à la sortie d’une boîte de nuit aux Sables-d’Olonne par cinq jeunes de type maghrébin et africain dans la nuit de vendredi à samedi...

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    1. Face à la tambouille misérable de ces "front popu" qui vont "voter Borne" ou de ces macronards qui vont "voter Boyard", l'Humour est sauf ! : Gilles Bourdouleix (LR-RN) a fait croire qu’il allait se désister afin que la candidate LFI arrivée troisième ne se désiste pas. Il vient finalement de déposer sa candidature à la dernière minute pour le second tour des législatives dans la 5e circonscription du Maine-et-Loire...

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    2. À propos de l'ignoble clip de rap "No Pasarán"... "Ils" parlent de haine, mais ILS SONT LA HAINE ! LA HAINE EST DANS LEUR ADN, ELLE EST LEUR ADN...

    De Vincent Trémolet de Vullers :

    "C'est l'école de la haine, on y trouve tous les éléments qui mènent au pire...
    ...Ce rap montre que la lutte contre le RN autorise celui qui la mène à s’affranchir de toutes les règles qui font une société : le travail, la loyauté, la civilité. La pulsion émotive emporte tout, la réflexion elle-même est suspecte: c’est l’inverse de la délibération démocratique...
    ...On attend le sociologue tout juste réveillé de Nuit Debout qui comparera ce rap dégradant avec le Gorille de Brassens et "où c’est que j’ai mis mon flingue ?"de Renaud. Comparer cette chose à Brassens et Renaud, c’est confondre la poubelle d’un MacDo et Le déjeuner sur l’herbe..."
     
    Et c'est dehors, tout "ça" ? C'est en liberté ? C'est libre d'éructer "ça" ?
     
    Il fait quoi, Darmanin ? Il sert à quoi ?

    Législatives 2024 : une vingtaine de rappeurs s'allient dans un titre de  musique contre le Rassemblement national

    No pasaran" : vingt rappeurs s'engagent contre l'extrême-droite

    No Pasaran» : antisémitisme, sexisme, incitation à la haine… Un clip de  rappeurs anti-RN au cœur d'une polémique

     
     

    2 BIS. De Charlotte d'Ornella sur ce morceau d'anthologie de la poésie française pure...

    "Rap : "Écoute mon garçon, si tu nous expliques que tu trafiques de la drogue, que t'as un gros calibre dans ton coffre et que tu niques la police, a priori quand tu te fais contrôler ce n'est pas à cause du faciès"

    (extrait vidéo 2'00)

    https://x.com/Europe1/status/1808154467138724184

     

    4. Sur Air et Cosmos, et après le Salon EuroSatory, à propos du futur Fusil d'assaut

    "Guillaume Verney-Carron : « Chez Verney-Carron et Lebel, l’innovation est constante tout en étant force de proposition »

    Le salon Eurosatory 2024 a été l’occasion pour de nombreux fabricants de démontrer leur savoir-faire. Coté français, l’entreprise Verney-Carron et sa branche défense Lebel venait présenter ses produits au public, offrant des perspectives pour le futur de la firme..."

    https://air-cosmos.com/article/guillaume-verney-carron-chez-verney-carron-et-lebel-l-innovation-est-constante-tout-en-etant-force-de-proposition-69044

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    5. Armées/Atome : une bonne nouvelle... Daher-Valves, fournisseur critique qui assure la conception, la fabrication et la qualification de vannes et robinets pour le nucléaire et la défense, est racheté par @Technicatome et @Framatome.

    https://www.framatome.com/medias/framatome-et-technicatome-annoncent-acquisition-de-daher-valves/

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    6. Dans la série "la droite la plus à gauche du monde" (comme le dit Mathieu Bock-Côté) cette déclaration ahurissante du sinistre Estrosi : "Oui, je pourrais voter communiste..." Il sait compter jusqu'à 120 millions (de morts), Estrosi ? Ou il sait pas ?

    (extrait vidéo 0'47)

    https://x.com/Frontieresmedia/status/1808398500171808799

    "Ça", on le lui ressortira aux prochaines Municipales !...

     

    Images de Pouce Rouge – Téléchargement gratuit sur Freepik

     

    7. Au Québec... De Nouvelle Alliance :

    "À l’occasion du 1er juillet, fête d’un pays qui nous nie et conteste notre destin national, nous ne pouvions rester muets. Avec détermination, nos militants ont lancé notre message aux Québécois. Nous sommes une main tendue, prête à serrer le poing. Vive le Québec libre !"

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    VIVE LE QUÉBEC LIBRE !

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (52)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : "La Commune", une vaste machination "voulue" ?...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    De "Paris vécu", Première série, rive droite :

    1. Page 205/206 :

    "...Il y a un surnaturel dans Paris et, j'ajouterai, un diabolique. Les évènements de la Commune, dans leur perversité farouche, l'attestent.
    La rue du Chevalier de la Barre - cette dénomination municipale et anticléricale est bien comique - anciennement rue des Rosiers, en est la preuve.
    C'est là qu'ont été fusillés par une multitude en délire, mais certainement guidée, comme celle des massacres de septembre, les généraux Lecomte et Clément Thomas.
    Ces militaires étaient inconnus la veille. Ce meurtre ne correspondait à rien, si ce n'est comme les incendies de mai 71, à creuser un fossé de sang et à rendre inévitable une répression sans merci.
    Pour moi, tout cela pue la police. La Commune était bourrée d'indicateurs, au premier rang desquels Raoul Rigaud et, à la fin, les assassins du lieutenant de Sigoyer, sauveur du Louvre, au prix de sa vie..."

    2. Pages 45/46/47 :

    "...La rue de la Roquette vient se jeter dans cet océan de tombes et d'histoire qu'est le Père-Lachaise, comme un fleuve se jette dans la mer.
    Voici la houle des siècles, l'embrun des larmes, la marée des générations.
    La Commune de Paris (1871) a marqué de sa forte empreinte, comme de cris figés, le silence métaphysique et théologique de ce lieu, où conversent, au printemps, l'arbre et l'oiseau avec les ossements.
    Le mur des Fédérés, c'est du Tourneur et du Skakespeare. La "Tragédie de l'Athée", la "Tragédie du Vengeur", s'y fondent dans Hamlet.
    L'erreur des hommes, la pitié, la colère, ces trois sorcières ont ici leurs chaudrons, leurs larves, leurs imprécations.
    On voit encore les balles dans le mur où sont accrochées des couronnes fanées. Nous avons rencontré là souvent des jeunes fauves à casquettes, hommes et femmes, tendus par une haine concentrée de la société, qui leur durcissait le regard, mâchant le pain amer de la révolte et du souvenir.
    Mais que faire en un pareil lieu, si l'on n'y prie pas ? C'est le vide.
    Alphonse Daudet a raconté comme il sait le faire les batailles de la semaine de mai qui jetaient, au Père-Lachaise, des cadavres chauds sur les cadavres froids des ensevelis.
    Parmi les chefs de ce mouvement cauchemar, et qui semble issu d'un "Capricio" de Goya, il y avait des policiers comme Raoul Rigault, des illuminés patriotes comme Rossel, des héros dévoyés comme le père Delécluze, des braves gens influençables comme Jourde, des exacerbés de l'esprit de justice comme Pascal Grousset, des convaincus concentrés comme Féré, des méchants sadiques comme Vallès, des déments comme Gill, des alcooliques, des idéologues, des loups enragés, des hyènes et des chacals.
    Parmi les femmes, rééditions des tricoteuses, il y avait une soeur de charité en carmagnole, Louise Michel, des filles en furie, des absinthées, des folles criminelles, des "Juliette" du ruisseau entraînées par des "Roméo" en casquette, toute la lie érotique de Paris.
    Ces journées, bien contées par Vuillaume, témoin direct, assez bien contées par Descaves, témoin indirect, déformées par Maxime du Camp, qui vont du 18 mars au 28 mai 1871, sont une étrange et convulsive réduction des horreurs de la Révolution française.
    Il y eut là des re-Marat, des re-Robespierre, des re-Terwagne de Méricourt, des re-Fouché, des re-Barrère, des re-Danton, des re-Fabre d'Eglantine, des re-Père Duchêne.
    Les massacres de septembre ont leur réplique dans le massacre des Otages. Foulon et Bertier sont remassacrés dans les uniformes de Lecomte et de Clément Thomas.
    C'est à croire qu'une onde de terreur, chargée d'atrocités, de malaise et de rage, est revenue, après une gravitation de soixante-dix-huit ans, s'abattre sur Paris et ses habitants, réincarnant ses girations sanglantes et ses figures épileptiques après trois générations.
    Ni 1830, ni 1848 n'avaient eu ce caractère de reviviscence barbare..."

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (63)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Devenu royaliste... à 37 ans seulement ! (II)...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Clôture de l'Hôtel-Dieu de Troyes...

     

    De Paris Vécu, 1ème Série, Rive droite, pages 35/36 :

    "...Mes grands-parents maternels, des Allard d'origine bretonne et tourangelle (mon grand-père Jules Allard était né à Pontivy) habitaient rue Saint-Gilles, 17, un vieil hôtel rafistolé et transformé en maison de commerce.
    Jules Allard aimait les lettres et avait même écrit, en collaboration avec ma grand'mère, un aimable volume de vers, "Les Marges de la Vie".
    Républicain et romantique, il avait fait partie de la conjuration Barbès et connu, à cette occasion, la prison de Sainte-Pélagie.
    C'était un bleu de Bretagne, alors que mon grand-père paternel, Vincent Daudet - auquel je ressemble, en avançant en âge, de plus en plus - était un blanc du Midi.
    Les Allard étaient indifférents en matière de religion, mais fortement hostiles au "gouvernement des curés".
    Ma grand-mère Daudet passait sa vie dans les églises.
    Mon arrière-grand-mère Reynaud, sous la révolution, en pleine Terreur, ameuta la ville de Nîmes au cri de "Vive le Roi" et faillit se faire écharper, avec son mari et ses enfants.
    Héritier de tendances aussi panachées, j'ai, voici vingt-cinq ans déjà, opté pour le Roi carrément; et cet Américain avait bien raison qui demandait, en parlant de moi, à un huissier de la Chambre, de lui montrer le siège de "l'homme le plus réactionnaire du monde"... in the world.
    Je suis tellement réactionnaire que j'en perds quelquefois le souffle.
    Toute la vilenie, toute la bêtise des hommes se résume pour moi dans le terme de démocratie.
    J'ai vu elle et ses hommes de près. Quel spectacle ! Comment la France y a-t-elle résisté !
    Lorsque, suivant la Place des Vosges, nous prenions la rue du Pas de la Mule, nous débouchions boulevard Beaumarchais, presqu'en face de la rue du Chemin-Vert. Nous traversions le boulevard et nous trouvions chez les grands-parents Daudet qui avaient quitté les Ternes, pour venir habiter là, près de nous. C'est là qu'est mort Vincent Daudet..."

    Dans "Au temps de Judas" (page 216), Daudet raconte aussi l'effet que lui fit, le 22 février 1899, la "Déclaration de San Rémo" :
    "...une voix vibrante retentit soudain, avec une autorité singulière, indiquant, avec hardiesse et précision, les racines du mal. Cette voix venait de San Remo (22 février 1899). Elle était celle du souverain en exil, de Monseigneur le duc d'Orléans.
    Je ne me suis rendu compte que beaucoup plus tard, une fois enrôlé dans l'Action française, de l'immense retentissement qu'elle avait eu en moi, comme on retrouve au fond de sa mémoire les origines lointaines d'une forte émotion.
    En fait, c'est cette allocution qui m'a fait royaliste, ou plutôt qui a réveillé en moi la fibre royaliste, venue de mes ascendants méridionaux. C'est elle qui m'a permis de retrouver la vérité politique dans les conversations enflammées de Vaugeois, et dans les lumineux écrits de Maurras..."

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Après le Non à Maastricht (en 2005) suivi par l'imposition du Traité de Lisbonne (en 2007), ou le fait que l'abolition de la peine de mort n'ait pas été soumise au peuple (majoritairement "contre"), faut-il d'autres exemples que nous ne sommes ni en république ni en démocratie ?

    En voici un, tout récent : il date de dimanche dernier :

     

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    (ndlr : à cela, il faut ajouter les 3 millions de "non inscrits" : ce qui fait un total de 19 millions de Français qui ne sont pas prononcés ! Pour des gens comme Méluche qui prétendent "avoir gagné", cela devrait tempérer quelque peu l'enthousiasme, et rendre plus modeste, ou moins "braillard" - le mot est de... Danton - non ? )

    • le nombre d'électeurs RN & alliés est 44% supérieur au nombre d'électeurs du Nouveau Front Populaire;
    les Français s'étant abstenus ou ayant voté blanc ou nul s'élève à 16.046.417, soit :
    - 1,6 fois le nombre d'électeurs RN & alliés,
    - 2,3 fois le nombre d'électeurs NFP,
    - 2,54 fois le nombre d'électeurs macronistes...
     
    Conclusion : "Ça", une république ? "Ça" une démocratie ?
     
    Ou, plutôt, une gigantesque farce ?
     
    Une énorme, et très mauvaise, blague ?
     
    Comme pourrait le dire Godefroy de Montmirail, dans un nouvel épisode des "Visiteurs" :
     
     
     MAGOUILLE !
     
    TAMBOUILLE !
     
    RÉPUBLIQUOUILLE !
     

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    SUCCÈS COMPLET POUR LE PREMIER VOL D'ARIANE 6...

    BRAVO À NOTRE FRANCE QUI AVANCE ET QUI GAGNE, MALGRÉ TOUT !

    https://www.francetvinfo.fr/sciences/espace/ariane-6-la-fusee-europeenne-a-reussi-son-premier-vol_6656508.html

    Le tir marque le retour à un accès autonome de l’Europe à l’espace, mais la mission n’a pas été parfaite en fin de vol, la fusée ayant dévié de sa trajectoire.

     

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    1. De Guillaume Bigot :

    "Les 4 partis frontistes (NFP) : 6M de voix / 176 sièges Les euro-notables (macroneux) : 6M de voix / 150 sièges Le RN seul, avec 10M de voix, n’a que 143 sièges. La République des copains et des coquins est de retour. Les politichiens disait de Gaulle ont leur gamelle pleine."

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    2. Bonne question posée par Verlaine, sur "X" :

    "Est-ce que le député Raphaël Arnault, fiché S, pourra se rendre au Parlement puisque l'accès à la zone de la Seine à Paris sera réglementé dans quelques jours et interdit aux personnes inscrites sur ces fichiers durant les JO ? Affaire à suivre !"

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    3. De Gilles-William Goldnadel, sur les résultats du second tour des élections législatives :

    "Je pense que nous avons été victimes d'une escroquerie politique..."

    (extrait vidéo 1'43)

    https://x.com/CNEWS/status/1810377800295075973

    Gilles-William Goldnadel : «Je pense que nous avons été victimes d'une  escroquerie politique»

     

    4. Le député front popu Rousseau remercie "la presse" ! Depuis 45, on sait bien que les médias, l'École, des pans entiers de l'économie ont été abandonnés aux révolutionnaires... Une presse "libre" ? Vraiment ? Et "de très haut niveau" ? Plutôt :

     

    SYSTÈME POURRI !

     

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    5. Préambule de Christophe Guilluy dans "Les Dépossédés". Pas mieux...

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    6. Une histoire de fous, bien à sa place dans un Système de folie et en folie... (Source : JT de TF1) Un éleveur laitier voit ses vaches malades, après l'installation d'une ligne à haute tension enterrée à proximité de sa ferme. Il attaque Enedis. Il gagne en 1ère instance, la ligne est déplacée et mise "en aérien". Ses vaches ne sont plus malades. Enedis fait appel, et "gagne" son appel : l'éleveur doit maintenant rembourser le déplacement de la ligne souterraine pour près de 53.000 €. Il vient de lancer une cagnotte pour sauver son exploitation..., et conserve un dernier espoir : la Cassation !

    (extrait vidéo 2'11)

    https://x.com/FredGaulois/status/1808918322161012947

    Mauvaise santé d'un troupeau de bovins : Enedis en cause ?

     

    7. Et pour finir en beauté cette série d'aujourd'hui : Mathieu Bock-Côté "explose" littéralement un malheureux sous-fifre du front popu, Assan Lakehoul, qui en reste tout bégayant (il refusait de condamner l'élection du fiché S Raphaël Arnault)

    (extrait vidéo 1'36)

    https://x.com/Jean_Robert_29/status/1810077917432492043

     

    Assan Lakehoul, nouveau secrétaire national du MJCF - son interview dans  l'Humanité, 5 juin 2023 - Le chiffon rouge - PCF Morlaix/Montroulez

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Dernière minute : on a tiré sur Trump... Emmanuel de Villiers publie cette vidéo et ce court commentaire :

    "La vidéo complète de l’assassinat raté de très peu. Bravo Donald, bravo de France en ce 14 Juillet !"

    (extrait vidéo 2'13)

    https://x.com/E2Villiers/status/1812324417545924675

    Le FBI a identifié le tireur : Thomas Matthew Crooks, 20 ans, de Bethel Park, Pennsylvanie. Il serait un membre actif de l’ultra gauche...

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    Il est sérieux, là, Macron ?

    De retour des États-désunis, il a déploré "l'image désastreuse" donnée par son camp "ces derniers jours" : mais, il ne se rappelle pas de l'image qu'il a donnée, lui, pendant sept ans ?

    On croit rêver, mais non, on ne rêve pas : c'est la simple constatation du "stade inférieur" dans lequel le Système a fait descendre la France...

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    1. La saboteuse du nucléaire français, Dominique Voynet, députée ? Cela a du mal à passer ! Dans Boulevard VoltaireDominique Voynet élue députée : la fossoyeuse du nucléaire est de retour !

    https://www.bvoltaire.fr/dominique-voynet-elue-deputee-la-fossoyeuse-du-nucleaire-est-de-retour/?feed_id=3605&_unique_id=66904c83200fd

    Capture d’écran © LCP

     

    2. D'Eugénie Bastié (sur Europe 1), "commentée" par Goldnadel  :

    • Eugénie Bastié :

    "En réalité, le racisme anti-blanc et l’antisémitisme arabo-musulman existent. Ce sont les seuls qui sont systémiques et qui tuent dans notre pays..."

    • Goldnadel :

    "En réalité, le racisme anti-blanc et l’antisémitisme arabo-musulman existent. Ce sont les seuls qui sont systémiques et qui tuent dans notre pays..."

    @GWGoldnadel's video Tweet

     

    3. De Gilles-William Goldnadel, sur "X", à propos de Thomas Guénolé :

    "Quand un Insoumis repenti dézingue Houria Bouteldja, cette raciste homophobe assumée encensée par Obono et épargnée par le Monde. Une pièce de musée."
     
    (extrait vidéo 2'11)
     
     
    Indigènes de la République : Thomas Guénolé démontre le racisme, la  misogynie et l'homophobie de Houria

     

    4. À l'occasion de la mise en service progressive de Flamanville,  petit rappel utile aux bobos qui disent n'importe quoi sur l'éolien : seul le nucléaire réduit vraiment les émissions de CO2...

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    5. On le sait, on l'a dit et redit, mais il est bon de le re-dire et re-re-dire encore, mille fois s'il le faut... Ce que la France a donné à l'Algérie... proposé par Réalités actuelles, sur Tik Tok :

    Bilan de ce que la France a construit et légué à l'Algérie, le tout payé par le contribuable Français

    (extrait vidéo 1'43)

    https://x.com/ReaActuelle/status/1811929048286920852

     

    6. D'Eliot Deval :

     "Je vous rappelle qu'il y a 3000 à 5000 édifices qui sont menacés de disparition du fait de leur état. Plutôt que de mettre 1.400.000.000 € pour faire trempette dans la Seine aux JO, peut-être c'est important de mettre cet argent pour protéger notre patrimoine. Les Communes n'ont pas les moyens..."

    https://x.com/FredGaulois/status/1811481427604836746

    à nuancer, toutefois...

     • Si l'on faisait des économies, au lieu de jeter l'argent par les fenêtres, on pourrait sauver nos monuments ET dépolluer la Seine, ce qui, en soi, ne serait pas une mauvaise chose...

    • Et si certaines communes arrêtaient d'arroser généreusement les envahisseurs et les mafias de passeurs, elles auraient un peu plus de moyens pour s'occuper de leur patrimoine...

     

    7. De La Tribune de l'Art, contre Rachida Dati :

    "Notre-Dame : Rachida Dati s'assoit sur l'avis de la CNPA"

    https://www.latribunedelart.com/notre-dame-rachida-dati-s-assoit-sur-l-avis-de-la-cnpa

    La Dati, elle s'en fiche de Notre-Dame de Paris ! Comme le Pays légal... Il n'y a que leurs postes, et avoir des postes, qui les intéresse !...

     

     

    À DEMAIN !

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  • LE CAMP DES SAINTS, C'EST MAINTENANT

    Jean Raspail. Il fut qualifié « d'implacable historien de notre futur » par l'écrivain Jean Cau à la sortie du Camp des Saints

     

    PAR GILLES VARANGE

    Désarmée sur les plans intellectuel et moral par des décennies de propagande pro-immigrationniste, l'Europe, devenue « le ventre mou de l'Occident », est désormais menacée de submersion démographique.

    « Le tiers monde s'est mis en marche vers le paradis de l'homme blanc. Il n'a pour armes que sa multitude et la pitié qu'il inspire : arme absolue (...) Une flotte pacifique s'est échouée dans la nuit de Pâques sur les côtes du Midi de la France, chargée d'un million d'immigrants. D'autres flottes sont en route. L'Occident retient son souffle et attend. Au matin de la Résurrection, la marée du tiers monde commence à envahir nos rivages. Faut-il céder à la pitié et s'y noyer soi-même et définitivement, ou employer la force et la férocité contre la seule faiblesse ? » Ainsi, dans le rabat de couverture de son roman Le Camp des Saints, paru en janvier 1973, Jean Raspail présentait-il cet ouvrage appelé à faire de lui, ainsi que l'avait immédiatement discerné Jean Cau, « l'implacable historien de notre futur ».

    Cela ne lui fut pas pardonné et lui barra à jamais le chemin de l'Académie française à laquelle ont depuis accédé tant de médiocrités satisfaites ne possédant pas même un centième de son talent. Les plus anciens d'entre nous se rappellent encore avec quels cris d'indignation ou de dégoût l'intelligentsia de la rive gauche - et aussi maints critiques de l'autre rive, soucieux de leur carrière - accueillirent ce livre, trop brillant pour qu'on pût l'ignorer, mais que le lecteur était invité à parcourir en se pinçant le nez. À vrai dire, ce qui le rendait insupportable à tout ce joli monde, c'était la féroce alacrité et la sauvage lucidité avec lesquelles étaient disséquées les mille-et-une lâchetés prévisibles de nos hiérarchies - politiques, administratives, militaires, ecclésiastiques - résignées d'emblée à tous les abandons plutôt que de se dresser avec courage et bon sens contre les commandements absurdes de la vulgate démocratique et droit-de-l'hommiste. La loi Pleven avait été votée un an plus tôt, conçue dès son origine comme un instrument de culpabilisation et de répression envers tous ceux qui persistaient à voir dans la nation française le fruit d'une longue histoire singulière issue d'un peuple et d'un sol particuliers.

    LE DÉSARMEMENT DES ESPRITS

    Comme l'avait prévu Raspail, cette idéologie, prétendument antiraciste mais fondée, en fait, sur une haine sournoise de la civilisation européenne et des peuples qui l'ont forgée au cours des millénaires, a peu à peu corrompu les esprits au point de rendre possible, sinon probable, la thèse qui soutenait son roman : celle, jugée hier encore délirante, d'une submersion démographique librement consentie par les populations de notre vieille Europe. Cette même submersion dont nous menaçait naguère le président algérien Houari Boumediene lorsqu'il écrivait : « Aucun nombre de bombes atomiques ne pourra endiguer le raz de marée constitué par les milliards d'êtres humains, en quête de survie, qui partiront un jour de la partie méridionale et pauvre du monde pour faire irruption dans les espaces relativement ouverts du riche hémisphère septentrional ». Nous y sommes. Mais, si les faits lui donnent cruellement raison, l'auteur du visionnaire Camp des Saints sait ne devoir s'attendre à nulle reconnaissance : la République n'a jamais écouté, aimé et honoré que les faux prophètes, ceux qui trompent ou se trompent.

    L'un des signes les plus probants de l'aveuglement de nos dirigeants tient au motif même du sentiment d'urgence qui paraît les avoir gagnés soudain : ce n'est pas l'incroyable flot de centaines de milliers de réfugiés déferlant vers les rivages de l'Europe depuis dix-huit mois qui les inquiète, ce n'est pas la perspective d'un demi-million d'autres migrants illégaux prêts à embarquer dans les prochains mois qui les affole. Non, ce qui les met en transe et les pousse à se réunir toutes affaires cessantes pour adopter une série de mesures aussi hâtives que vaines, c'est l'annonce par les médias, à grand renfort de larmes de crocodile, qu'un millier de ces demandeurs d'asile auraient perdu la vie, ces dernières semaines, en tentant de franchir la Méditerranée. Chiffres certes désolants mais qui ne permettent pas, comme le faisait tel hebdomadaire parisien, d'affirmer qu' « un drame humain sans précédent » est en train de se dérouler sous nos yeux. C'est oublier allégrement, non pas les quelques milliers, mais les centaines de milliers de boat people vietnamiens, hommes, femmes et enfants, disparus jadis en mer de Chine méridionale dans l'indifférence des Occidentaux. Pire : les journaux de la gauche française, toutes tendances confondues, menèrent à l'époque une campagne ignoble à l'encontre de ces malheureux, accusés de n'être guidés, dans leur fuite éperdue de l'enfer communiste, que par de sordides questions d'intérêt matériel. C'est que ceux-là risquaient de voter mal, une fois accueillis et naturalisés. « À gerber ! » comme on aime à dire chez les anciens combattants de mai 68...

    L'UNION EUROPÉENNE, ÉCOLE D'IMPUISSANCE

    Les leçons de morale en provenance de notre caste politique et médiatique sont d'autant plus insupportables que bien rares ont été les voix à s'élever en son sein pour contester en temps utile les déplorables agressions commises par les puissances occidentàles contre des régimes qui avaient pour principal défaut de ne pas leur plaire et dont l'effondrement est la cause essentielle du drame actuel. Le seul résultat de ces interventions sanglantes et désastreuses a été de plonger en effet la presque totalité du Moyen-Orient et de l'Afrique sahélienne dans un « foutoir sans nom » ainsi que l'avoue le général Martin Dempsey, chef d'état-major des armées américaines. On n'ignore plus rien à présent de la manière dont les Printemps arabes, notamment en Egypte, ont été pilotés et encadrés par cette « usine à révolutions » qu'est le centre Canvas, entièrement financé par le Département d'État américain qui se targue de l'avoir fait intervenir dans une quarantaine de pays. Et l'on ne rappellera que pour mémdire les funestes entreprises de déstabilisation du régime de Damas menées conjointement par Washington, Londres et Paris en s'appuyant sur les pires hordes de fanatiques islamistes avant d'en venir à cette folie suprême que fut le renversement de Kadhafi, mené de bout en bout par Nicolas Sarkozy et David Cameron pour d'obscurs motifs qui défient l'entendement mais qu'il faudra bien tenter d'éclaircir un jour.

    Spectacle surréaliste : après avoir sciemment détruit tous les États peu ou prou organisés qui constituaient un obstacle naturel au déferlement de multitudes humaines vers les rivages de l'Europe, voilà pourtant nos dirigeants pris au dépourvu comme si notre continent se trouvait menacé par les vagues d'un tsunami né d'un déplacement fortuit de plaques tectoniques. Où ces gens qui se noient d'ordinaire dans chaque goutte d'eau pourraient-ils trouver, de toute façon, la subite capacité d'affronter le gigantesque raz-de-marée qu'ils ont eux-mêmes provoqué ? Après avoir proféré quelques fugitives menaces à l'encontre des passeurs de clandestins, ils ont donc préféré recourir à leur stratégie habituelle face aux défis qui se présentent à eux : ils ont sorti piteusement leur portefeuille pour tripler avec notre argent les sommes allouées aux missions de « surveillance et de sauvetage » en Méditerranée, créant ainsi, de l'aveu du ministre allemand de l'Intérieur, Thomas de Maizière, autant de « nouveaux ponts vers l'Europe ».

    DES CHIFFRES ÉLOQUENTS

    Il est vrai que le président du Conseil européen, le polonais Donald Tusk, enfant chéri de Washington et des milieux d'affaires, avait d'emblée fermé la porte à toute solution de fermeté en affirmant : « Nous ne sommes pas des Australiens ». C'est vrai : depuis les traités de Maastricht et de Lisbonne, nous ne sommes plus rien. Si Libyens, Syriens, Éry-thréens, Éthiopiens, Somaliens, Africains de l'Ouest, se lancent par centaines de milliers vers les côtes de l'Europe, c'est qu'ils savent n'avoir plus en face d'eux que des fantômes d'États, des ectoplasmes de gouvernements prenant des ersatz de décisions. Rien qui puisse les arrêter. Impuissante à exister réellement, l'Union européenne agit à l'égard des malheureuses nations qui la composent comme ces trous noirs avalant et détruisant tout ce qui se trouve à leur portée. Le pire est que les islamistes l'ont compris aussi bien que les demandeurs d'asile, ce qui incite Gilles Kepel, spécialiste du monde musulman, à nous en avertir : « C'est l'Europe qui est le ventre mou de l'Occident. C'est elle qu'il faut attaquer en premier ».

    À titre de symbole de la sombre folie de nos dirigeants, retenons pour finir ces deux chiffres, plus éloquents que n'importe quelle démonstration : le gouvernement français a accordé l'année dernière près de 5o millions d'euros de subventions publiques à l'association immigrationniste France-Terre d'Asile, mais 47 millions seulement à la Direction générale de la sécurité intérieure, chargée de la lutte contre le terrorisme dans notre pays. Dans son Camp des Saints, Jean Raspail fait dire à l'un de ses héros, soumis à la malveillance des soutiens de l'immense armée des immigrants en train de débarquer : « Je me demande si vous êtes des cons ou des salauds ». Nous connaissons maintenant la réponse : les deux à la fois...

     

  • Et revoilà la guerre froide !

     

    par Gilles Varange

    Les Américains viennent de terminer la construction d’une première base à Deveslu, en Roumanie, la seconde devant être achevée en Pologne d’ici à 2018 : le climat de tension avec la Russie entretenu par Washington place les Européens en première ligne.

     

    2867209962.jpgLes 2 et 3 décembre 1989, trois semaines après la chute du mur de Berlin, les présidents George Herbert Bush (le père) et Mikhaïl Gorbatchev, accompagnés de leurs ministres des Affaires étrangères, se rencontraient au large de l’île de Malte, à bord du croiseur soviétique Maxim Gorki. Durant ces deux journées historiques, les dirigeants des deux superpuissances de l’époque allaient s’efforcer d’éviter que le profond ébranlement subi par le bloc soviétique ne se transforme en une situation incontrôlable susceptible de déboucher sur un conflit planétaire. Le chef du Kremlin, hanté par la menace d’un naufrage économique et déjà résigné à la perte de son glacis est-européen, n’avait plus que deux objectifs en tête : sauver ce qu’il restait de l’Empire et arracher la promesse d’une aide financière massive des pays occidentaux.

    Aussi fit-il d’emblée une concession que son homologue américain n’avait peut-être jamais espérée : il se dit disposé à rapatrier les centaines de milliers d’hommes de l’Armée rouge stationnés chez les satellites européens de l’URSS, quelles qu’en fussent les conséquences politiques, à une unique mais impérative condition. Il exigea du président américain la promesse solennelle que les états-Unis ne mettraient à aucun moment ce retrait à profit pour avancer leurs propres troupes en direction des frontières soviétiques ou pour accepter l’entrée d’anciens pays membres du pacte de Varsovie dans l’OTAN.

    Le secrétaire d’Etat américain et homme de confiance de Bush, James Baker, se serait exclamé alors sur le ton de la plus parfaite sincérité : « Soyez-en certain, nous n’avancerons jamais d’un pouce. Pas d’un pouce ! » De l’aide financière attendue, le pauvre Gorbatchev ne vit jamais un seul dollar. Mais les concessions faites sur le Maxim Gorki, rapidement connues des organes de sécurité soviétiques, lui valurent la défection immédiate des derniers éléments de l’armée et du KGB qui lui étaient restés fidèles. C’est à ce moment-là que le dernier président de l’Union Soviétique signa son arrêt de mort politique.

    Agitation militaire

    Un demi-siècle plus tard, tous les anciens pays membres du Pacte de Varsovie ont adhéré à l’OTAN et – choix hautement symbolique ! – c’est dans cette dernière capitale que Barak Obama a décidé de rassembler l’ensemble de ses féaux européens à l’occasion du sommet annuel de l’Alliance atlantique qui s’ouvrira le 8 juillet. Objectif principal de cette réunion selon le chef de la diplomatie polonaise, Witold Waszczykowski : convaincre les principaux partenaires des états-Unis de la nécessité d’augmenter sensiblement leurs budgets de la Défense de manière à faire face « à la menace croissante d’une invasion russe ». Rien n’a d’ailleurs été négligé, depuis quelques mois, pour accréditer la thèse d’une offensive russe imminente : exercice Cold Response en Norvège du 19 février au 22 mars, avec la participation de 15 000 soldats et d’un énorme matériel.

    Manœuvres communes des armées américaine et finlandaise en mars. Enfin, au début de juin, sur les territoires de la Pologne et des trois états baltes, ex-Républiques soviétiques, organisation des manœuvres dites Anaconda, les plus spectaculaires menées par l’Otan depuis 1989 : 30 000 hommes des unités d’élite de 18 pays, 3000 véhicules, 105 avions et 15 navires patrouillant dans les eaux de la Baltique. Tout ce remue-ménage pour être en mesure de déclarer « opérationnelle », à l’ouverture du sommet de Varsovie, la nouvelle force Fer de Lance à haute réactivité, tournée exclusivement vers l’Est, dont la création avait été annoncée en 2014, au plus fort de la crise ukrainienne.

    Barak Obama avait donné le ton, dès sa rencontre du 25 avril dernier à Hanovre avec les principaux dirigeants européens, en appelant Angela Merkel – traitée tout au long de l’entrevue avec la considération due au chef naturel de l’Europe – à déployer une partie de l’armée allemande en Pologne et dans les pays Baltes ! Il se murmure d’ailleurs que François Hollande a été profondément humilié lors de ces entretiens par l’attitude condescendante affichée à son endroit par le chef de la Maison-Blanche dont il s’est pourtant employé à satisfaire toutes les exigences depuis son accession à l’Elysée.

    Dans une quasi-clandestinité, n’est-il pas allé jusqu’à faire adopter par le Conseil des ministres du 4 janvier 2016, puis par les quelques députés présents dans l’hémicycle du Palais-Bourbon, le 7 avril suivant, un projet de loi permettant la ré-adhésion de la France au protocole de 1952 fixant « le cadre juridique du stationnement des quartiers généraux de l’OTAN et de leurs personnels » ? En fait, ce texte rend à nouveau possible à l’avenir la réinstallation de bases américaines sur le territoire français.

    Dangereuse stratégie

    Cette soumission des Européens à la stratégie de la tension avec la Russie voulue par Washington sera illustrée de manière encore plus éclatante, lors du sommet de Varsovie, par l’annonce du passage sous responsabilité de l’OTAN du « bouclier antimissile » dont les Américains viennent de terminer la construction de la première base à Deveslu, en Roumanie, la seconde devant être achevée en Pologne d’ici à 2018. Le Wall Street Journal a révélé, il y a quelques semaines, combien le transfert des états-Unis à l’OTAN de ce prétendu système antimissile – en lequel Vladimir Poutine voit une menace directe pour la sécurité de son pays – provoquait l’inquiétude de nombreux hauts fonctionnaires français de la Défense qui ont multiplié les avertissements en direction de l’élysée. Pour ces derniers, il ne fait aucun doute que le contrôle effectif de ce « bouclier » de l’OTAN restera exclusivement entre les mains des hommes du Pentagone.

    Les états-Unis œuvrent-ils alors sciemment au déclenchement d’une guerre avec la Russie sur le continent européen que, selon la quasi-totalité des experts, les forces de l’OTAN seraient assurées de perdre en moins de quarante-huit heures ? L’hypothèse apparaît tellement folle que chacun cherche des motifs cachés aux propos bellicistes de Washington : volonté de ressusciter l’ancienne menace soviétique pour restaurer la cohésion d’une Alliance atlantique n’ayant plus vraiment de raisons d’être ?

    Désir de s’assurer le maintien de la servilité des principaux dirigeants européens ? Ou piège tendu au Kremlin pour l’amener à se lancer dans une nouvelle course aux armements au détriment d’une économie russe déjà gravement touchée par les sanctions occidentales et par la chute des prix du pétrole ? En attendant, force est de constater les ravages provoqués par une politique américaine aveugle et sourde aux réalités du monde : tandis qu’un climat de guerre froide se répand à nouveau en Europe, Moscou et Pékin se rapprochent de plus en plus étroitement dans une alliance de fait contre Washington. On a connu des diplomaties plus habiles… 

    Repris du numéro de juillet - Août de Politique magazine > Commander ici !

  • En attendant Sarajevo

     

    par Gilles Varange

    Cet article est paru dans le numéro 149 de Politique magazine, inséré dans un dossier consacré aux point chauds de l’actualité nationale et internationale à un an du terme du mandat de François Hollande. Cette réflexion géopolitique nous apparaît d'une grande importance du point de vue des intérêts français.  LFAR

     

    Gilles Varange.jpgDeux systèmes d’alliances s’opposent désormais en Syrie, selon le modèle périlleux des coalitions. Elles portent le risque d’une explosion incontrôlable. Les mois qui viennent seront déterminants.

    Sarajevo ! Un siècle après la grande tuerie de 1914-1918, ce nom continue de nous hanter. Il rappelle comment un événement fortuit peut déclencher un embrasement planétaire qu’aucun gouvernement ne souhaitait et que les milieux financiers de l’époque tenaient pour impossible du fait de l’expansion du commerce international et de l’imbrication des économies. Depuis, les historiens se sont penchés sur l’implacable enchaînement de circonstances qui, en moins de cinq semaines, aboutit à un conflit d’une ampleur apocalyptique. Et tous de s’accorder pour y voir la conséquence tragique de la formation de deux systèmes antagonistes d’alliances – Triplice contre Triple Entente – liés chacun par des garanties de soutien militaire automatique.

    Un quart de siècle plus tard, en 1940, un jeu similaire d’alliances allait pourtant conduire au même résultat fatal et achever de plonger l’Europe dans un déclin dont elle n’est jamais sortie.

    Au moins, depuis la chute de l’empire soviétique, pouvions-nous imaginer être débarrassés pour longtemps du spectre d’une nouvelle guerre mondiale. Après que le mirage de « l’hyperpuissance américaine » se fut évanoui dans les sables irakiens, diplomates et « experts » nous expliquaient que la fluidité des relations internationales, introduite par l’ascension fulgurante de plusieurs puissances émergentes, mettait l’humanité à l’abri de tout nouvel affrontement entre deux grands blocs hostiles. Avec le XXIe siècle, nous étions entrés, assuraient-ils, dans un temps où s’imposeraient des formes de guerre inédites et limitées, telles celles déjà mises en œuvre par l’administration américaine sous le qualificatif d’ « empreinte légère », fondées sur la cyberguerre et l’utilisation massive de drones – 5 000 « exécutions » ciblées à travers le monde depuis 2005. Dans le même esprit, Washington a inventé l’ingénieuse notion de « leadership depuis l’arrière » qui consiste à intervenir uniquement en soutien d’alliés auxquels est confiée la responsabilité des opérations comme ce fut le cas hier pour les Britanniques et les Français en Libye et comme ce l’est aujourd’hui pour nos troupes au Sahel.

    L’obsession de Washington : abaisser la Russie

    Il y a bien la nouvelle stratégie d’Obama visant à contenir les velléités d’expansion de la Chine et pompeusement baptisée « Pivot pour l’Asie ». Mais en dépit des initiatives provocatrices de Pékin en mer de Chine, telles la construction d’ilots artificiels à usage militaire ou l’installation de batteries de missiles sol-air perfectionnés sur certaines îles contestées, rares sont ceux qui croient au danger d’une escalade incontrôlable. En dépit de leur apparente audace, les successeurs de Mao sont surtout passés maîtres dans l’art de modifier les rapports de forces de manière subtile, en jouant alternativement de la menace et de la séduction. Les dirigeants de Pékin possèdent une trop parfaite conscience de leurs insuffisances militaires et de leur relatif isolement en Asie orientale pour se lancer tête baissée dans un affrontement armé avec les Etats-Unis et leurs alliés qu’ils seraient sûrs de perdre. Convaincus que le temps ne manquera pas de pencher en leur faveur, ils guettent patiemment les signes d’un déclin accentué des Etats-Unis qu’ils tiennent pour inévitable. S’il est une chose à laquelle ces héritiers de Confucius ne croiront jamais, c’est en la pérennité des sociétés multiraciales et multiculturelles. Aussi sont-ils possédés de la conviction qu’il leur suffit d’attendre pour prendre un jour la place du géant américain.

    Voilà autant de facteurs sur lesquels croyaient pouvoir s’appuyer ceux qui nous prédisaient avec confiance l’avènement d’une configuration internationale d’où les risques d’une guerre générale auraient disparu. C’était compter sans l’aveuglement qui semble s’être emparé de l’actuel chef de la Maison Blanche sous l’influence déterminante de son équipe de conseillers diplomatiques. Des hommes et des femmes qui ont pour maître à penser le vieux Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller à la sécurité nationale du président Carter. Depuis plus d’un quart de siècle, aucune des évolutions majeures de la scène internationale n’aura réussi à délivrer cet homme de 88 ans, né en Pologne, de son idée fixe : la Russie reste l’adversaire à abattre. Auprès de cet objectif central, la montée en puissance de la Chine et le déferlement islamiste sont à ses yeux des menaces secondaires. Les Etats-Unis ne seront en sûreté qu’après avoir achevé leur travail de démembrement de l’ex-Union soviétique. Aussi est-il urgent de réduire la Fédération de Russie aux dimensions d’une Moscovie, condamnée au rôle de modeste puissance régionale.

    Le grand retour des coalitions

    Habituée à transformer les caprices des hôtes de la Maison Blanche en prévisions étayées, la CIA a déposé en février 2015 dans le bureau ovale un volumineux rapport rédigé par le cabinet Strategic Forecasting dont les conclusions correspondent exactement à ce qu’Obama et les siens désiraient lire : d’ici à 2025, victime d’un effondrement de son économie et de forces centrifuges irrésistibles, la Russie aura cessé d’exister sous sa forme actuelle ! Le contenu de ce rapport n’est pas resté longtemps confidentiel mais il n’aura servi qu’à renforcer le maître du Kremlin dans son sentiment que les Américains étaient engagés dans une énorme entreprise multiforme de déstabilisation et de destruction de son pays. La « révolution de Maïdan » pilotée de bout en bout en Ukraine par la secrétaire d’état adjointe, Victoria Nuland, le déploiement de troupes et de matériels offensifs de l’Otan aux frontières mêmes de la Russie, le quadruplement du budget des forces américaines sur le Vieux Continent, l’organisation incessante de manœuvres militaires à participation américaine dans les pays baltes et scandinaves, constituaient pour Vladimir Poutine autant de défis insupportables.

    Fidèle à une méthode éprouvée, le président russe a réagi de manière fulgurante et là où nul ne l’attendait. En privant Obama et ses alliés turc et saoudien d’une victoire en Syrie qui ne semblait plus pouvoir leur échapper, il s’offre le plaisir de défier tout à la fois le chef de la Maison Blanche, le maître actuel de la Sublime Porte qu’une rivalité ancestrale oppose au Kremlin et cette monarchie wahhabite qui n’a cessé de financer les activités des groupes musulmans subversifs dans le Caucase et en Sibérie méridionale. Mais Poutine n’aurait pu obtenir les succès remportés sur le terrain sans l’appui décisif du Hezbollah et de l’Iran en voie de constituer un seul bloc chiite de Téhéran aux faubourgs de Beyrouth. En face, Ankara resserre fébrilement ses liens avec Riyad qui entreprend de rassembler de son côté l’ensemble des pays sunnites de la planète dans une ébauche d’alliance diplomatique et militaire. Voilà soudain le grand retour des coalitions avec le péril mortel qu’elles ont toujours porté dans leurs flancs. Membre de l’Otan, le moderne sultan Erdogan rêve en secret d’entraîner les Occidentaux dans un conflit ouvert avec la Russie comme parvinrent à le faire jadis ses prédécesseurs ottomans en Crimée. Les yeux fixés sur l’abîme, Obama tergiverse. Mais il pourrait suffire d’une étincelle. Comment prononce-t-on Sarajevo en arabe ? 

  • De la Catalogne à la Corse : vers l’éclatement des nations ?

    Ajaccio 

     

    Par François Marcilhac

     

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    L’heure serait-elle à l’éclatement des États-nations  ? Voire de toute structure politique un peu importante  ?

    Le moins qu’on puisse dire est que nos médias ne font pas dans le détail, en amalgamant des situations qui, pourtant, n’ont pas grand-chose à voir entre elles. Comparaison n’est pas raison, et faire des parallèles entre la Catalogne, l’Écosse, la Corse, la Nouvelle-Calédonie voire le Brexit peut se révéler extrêmement risqué, même si cela excite la curiosité de l’auditeur. Non, la Catalogne n’est pas à l’Espagne ce que la Corse est à la France ou l’Écosse au Royaume-Uni.

    Comparaison n’est pas raison

    Le Brexit, lui, ne traduit pas une volonté de rompre avec une unité politique fondée sur l’histoire, l’Europe ne s’étant jamais réalisée, ni même sérieusement pensée comme telle depuis 1957. Quant à la Nouvelle-Calédonie, l’irrédentisme d’une partie des Canaques a été, sur fond de sous-développement économique surtout de la province Nord que dirigent les séparatistes du FLNKS, savamment entretenu, dans un premier temps du moins, par ses puissants voisins anglo-saxons, désireux de voir la France chassée d’une partie du monde considérée comme leur zone exclusive d’influence, et encouragés en cela par… le pouvoir politique français lui-même (Mitterrand, au premier chef) au nom de l’idéologie anticolonialiste et d’une France faisant profil bas sur le plan géopolitique. Nous aurons l’occasion d’y revenir. Dans le précédent numéro, Roch Cauvigny a montré comment la situation commençait d’évoluer. Fort heureusement, aujourd’hui, Valls, président de la mission parlementaire d’information sur l’avenir institutionnel de l’archipel, se voit plus en Clemenceau qu’en Mitterrand. Mais le Premier ministre, qui est venu, le week-end dernier, lancer l’année référendaire, sera-t-il à la hauteur  ? Faire profil bas serait la pire façon de chercher le consensus.

    Et que peut signifier ce lointain territoire pour Macron, qui veut enfermer la France dans les limites étroites d’une Europe sous hégémonie allemande à laquelle il veut abandonner notre politique extérieure, comme en Afrique – une Allemagne qui, soit dit en passant, ne cesse de l’humilier, comme l’a montré l’affaire du glyphosate, prorogé par l’Europe sur ordre de Merkel contre l’avis de Paris  ? Espérons seulement – mais ne rêvons pas trop – que nos compatriotes de l’océan Pacifique sentent le désir du pays légal de voir l’archipel rester français, ce qu’il est pleinement de par l’histoire, seul guide en la matière  : les séparatistes rêvent d’un État ethnique, voire racial, alors que, comme le rappelait Bainville, «  la France, c’est mieux qu’une race, c’est une nation  ». En ce sens, la Nouvelle-Calédonie est une France en miniature, puisqu’elle s’est prêtée, depuis notre arrivée, comme la métropole, «  à tous les échanges de courants, ceux du sang, ceux des idées  ». D’autant que l’archipel n’est pas viable économiquement et que les investisseurs trouvent désormais urgent d’attendre… le résultat du référendum qui aura lieu à la fin de 2018.

    Quoi de commun, donc, entre la Catalogne, la Corse, l’Écosse, sinon que, face à l’instabilité toujours plus grande d’espaces géopolitiques et économiques mondialisés, qui se cherchent un nouvel équilibre – Carl Schmitt parlait de nomos –, les forces centrifuges demeurent minoritaires  ? Ce qui se vérifiera peut-être aussi, espérons-le du moins, pour la Nouvelle-Calédonie. Certes, les Corses ont voté «  nationaliste  », ce dimanche 3 décembre, au premier tour des élections territoriales visant à nommer leurs représentants à la toute nouvelle collectivité unique qui, regroupant les compétences de la région et des deux départements actuels, entrera en fonction le 1er janvier 2018  : la liste «  nationaliste  » Pé a Corsica (Pour la Corse), que l’indépendantiste Jean-Guy Talamoni a conduite avec l’autonomiste Gilles Simeoni (un contrat de mandature les lie), est arrivée largement en tête avec plus de 45  % des voix. Les «  nationalistes  » avaient déjà remporté Bastia en 2014 et la région en 2015 et envoyé trois députés à l’Assemblée nationale aux législatives de juin dernier. Le second tour n’aura pas encore eu lieu à l’heure où paraîtront ces lignes, mais, même si les «  nationalistes  » ont profité de la large abstention du premier tour (quelque 52  %), décevante compte tenu de l’enjeu, les résultats définitifs, même avec un léger sursaut des électeurs – ou grâce à celui-ci –, devraient confirmer leur victoire  : les «  nationalistes  » dirigeront la nouvelle collectivité unique.

    L’indépendance dans dix ans  ?

    C’est pourquoi Talamoni a eu soin de rappeler au soir du premier tour qu’il ne souhaitait aucun processus d’indépendance avant dix ans, conformément au contrat de mandature  : il sait, et reconnaît d’ailleurs, que le courant indépendantiste est très minoritaire (les autonomistes, au premier tour des régionales de 2015, pour lequel ils n’avaient pas fait alliance avec les indépendantistes, avaient obtenu 2,5 fois plus de voix qu’eux). Aussi ne doit-il pas effrayer les électeurs pour le second tour, les Corses n’ayant voté aussi massivement pour les listes «  nationalistes  » que parce que les autonomistes y paraissent neutraliser les revendications indépendantistes, qui supposent du reste, pour être crédibles, que la Corse puisse acquérir une certaine autonomie économique et financière. Or le développement économique de l’île de Beauté, dont les anciens possesseurs génois ne s’étaient guère souciés, doit tout à ses relations avec le “continent”, un continent que les élites corses ont toujours considéré comme le complément naturel de l’île. Ce n’est pas demain que la Corse représentera 20  % du PIB de la France (comme la Catalogne pour l’Espagne). L’importance de l’emploi public le montre  : l’île, qui est pauvre, pour vivre et se développer, a besoin de la solidarité nationale.

    Il n’en reste pas moins que Talamoni a raison lorsqu’il prévient, à propos du résultat  : «  Il faudra que Paris le prenne en compte  !  » Et de rappeler déjà à Macron ses exigences  : la reconnaissance officielle de la langue corse, un statut de résident pour réserver l’immobilier aux Corses, l’amnistie des prisonniers «  politiques  », dont l’assassin Yvan Colonna. Les indépendantistes comptent, à terme, sur d’éventuelles fautes politiques de Paris pour décrédibiliser la voie autonomiste et radicaliser – le modèle catalan servant alors à leurs yeux – leurs objectifs. Pourtant, comme le remarque Gilles Simeoni  : «  le modèle catalan n’est pas applicable  ». Ni l’autonomie actuelle de la Catalogne, ni la puissance économique de cette généralité, ni le jusqu’au-boutisme d’un pays légal catalan qui se savait minoritaire et qui a voulu forcer le destin ne sont applicables à la Corse. D’ailleurs, il n’y a pas de modèle catalan… pour la Catalogne elle-même. Comment serait-il valable pour la Corse  ?

    Quand la République n’a plus les moyens d’imposer un jacobinisme asséchant, mâtiné d’intérêts bassement partisans, qui provoque un légitime rejet, elle brade… De la cause à l’effet. Toute son histoire tient dans ce mouvement de balancier, qui jure avec la patience de nos rois et leur respect de la diversité des peuples composant la France. Les «  nationalistes  » corses jouent sur l’incapacité de la République à avoir une juste conception de l’unité nationale pour promouvoir leur vision fantasmée de l’histoire,. Ils savent qu’elle est incapable de donner à la Corse un statut qui ne mette pas en cause son appartenance à la collectivité nationale tout en préservant l’identité de l’île. Une identité où joue à plein, également, la question de l’immigration, la conception du vivre-ensemble n’étant pas la même à Bastia et à Paris.    

  • Prospective et guerre des races, par Germain Philippe.

    La technocrature, maladie sénile de la démocratie : (16/18)

    Extension du domaine de réflexion

    A ce point de notre démarche, retournons-nous et recommençons par le commencement. L’exercice de physique sociale mené par l’Action française lui a permis d’analyser la recomposition technocratique de 2017, exercée par le pays légal pour maintenir sa domination financière. Elle a dû se positionner sur les concepts tendances d’Oligarchie, de classe des super-riches, et de superclasse. 

    philippe germain.jpgElle a ainsi identifié les groupes dirigeants à neutraliser mais également les contradictions générées par le scénario dégagiste du pays légal. Elle sait que les contradictions et risques des élites démocratiques, peuvent se transformer en opportunités pour le recours au Prince chrétien, porteur d’un projet1 pour la France.

    Reprenant la conviction maurrassienne sur la nécessité primordiale d’une réforme intellectuelle et morale, l’Action française a élargi son exercice de physique sociale à la notion de pole idéologique. Elle a ainsi intégré le passage de deux pôles à trois, consécutif au phénomène migratoire mais également suite à la réémergence du pole «  catholique et Français toujours  », engloutie par l’hégémonie culturelle marxiste depuis 1945.

    Pour adapter sa stratégie, le «  mouvement-école  » d’Action française devra porter son analyse de terrain sur trois tendances lourdes. 

    • D’abord celle des mutations du pays réel à travers l’invisibilité de la «  France périphérique  », de «  l’archipelisation  » communautaire, de la «  nouvelle contre-révolution catholique  » et du vieillissement de la population souche.
    • Ensuite celle de l’introduction brutale d’un multiculturalisme générateur d’insécurité culturelles et de violences physiques.
    • Enfin celle de la montée en puissance agressive d’un activisme «  néo-révolutionnaire  », formant un front objectif allant du racialisme-indigéniste à l’écologie-animaliste en passant par le féminisme-gender et le transhumanisme-expertocratiste mais aussi l’islamo-gauchisme et l’antifa-mondialisme.

    Enfin son champ de réflexion prospective devra être étendu à la «  crise  ». Cette crise prophétisée dès L’avenir de l’Intelligence (1903) par Maurras, puis analysée sous l’angle économique par Pierre Debray dans Une politique pour le XXI° siècle (1985) et sous l’angle culturelle dans L’Europe assassinée (1993)2. Une crise de civilisation dont l’une des conséquences est l’usure accélérée de la solution démocratique favorisant l’apparition de gouvernements populistes et de régimes dits de «  démocratie illibérale3  ».

    République et manque de cohésion

    Cette extension à la réflexion prospective doit être menée rapidement. Du moins si l’on se fie à la vision stratégique à 2030 du chef d’état-major de l’Armée de Terre4, présentée aux députés il y a quelques jours ( juin 2020). Son «  appréciation5 de la situation  » prend d’autant plus d’importance, connaissant son principal point d’attention sur le moral et l’état d’esprit de ses hommes.

    Pour lui, l’incertitude stratégique se trouve «  exacerbée en France, où les fragilités d’une société manquant de cohésion et en quête de sens peuvent faire douter de sa volonté à bâtir un avenir commun et à en défendre le modèle avec fermeté et esprit de résistance.  » Fragilité d’autant plus grave qu’il évoque une «  extension des champs de conflictualité  », accompagnée d’un changement majeur de l’usage de la force se faisant également «  selon des modes d’action nouveaux, imprévisibles et plus insidieux, privilégiant l’intimidation et la manipulation, dans une forme de guerre nouvelle, indiscernable et non revendiquée, pour obtenir par le fait accompli des gains stratégiques indéniables.  »

    Les concepts avancés par le général Thierry Burkhard sont forts. Surtout pour des maurrassiens rodés à la réflexion prospective. C’est même une des particularités de l’Action française. Il faut en avoir conscience, Charles Maurras n’était pas tourné vers le passé car il ne s’intéressait qu’a l’avenir.

    C’est pourquoi la vision du chef d’état-major de l’Armée de Terre parle à l’Action française et pourquoi, comme aurait dit Péguy, elle tend l’oreille.

    Guerre des races

    Produite avant la pandémie du Coronas virus, sa vision anticipe de quelques mois les actuels soubresauts d’une guerre effectivement «  nouvelle  », la guerre raciale  ; celle évoquée par l’ancien premier Ministre Manuel Valls affirmant  : «  la lutte des classes disparait au profit de la guerre des races  ».

    Là encore pas de véritable surprise pour l’Action française. Par l’empirisme organisateur elle sait que la République, née dans la guerre civile, a déjà généré, voir instrumentalisé plusieurs formes de tensions comme la guerre religieuse, la guerre sociale, la guerre scolaire, la guerre sociétale alors pourquoi pas la guerre raciale.

    D’autant qu’en 2016 les français avaient été alertés6 sur l’apparition d’un «  racisme à l’envers  », par rien moins que le délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, du gouvernement socialiste de François Hollande. D’où l’inquiétude du Délégué général d’Ichtus – ancien président de La Manif Pour Tous – Guillaume de Prémare, exprimée sur le site L’incorrect7  : « Si la greffe venait à prendre dans notre pays, qui ne s’est pas construit sur la ségrégation raciale, elle pourrait provoquer, un jour ou l’autre, le grand déchaînement des passions ethniques.  »

    Cette guerre des races est poussée artificiellement par la mouvance composite et quantitativement faible des «  décoloniaux  », allant «  du Parti des Indigènes de la République (PIR) au Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) en passant par une kyrielle de micro collectifs, dont certains ne comptent pas cinq membres.8 » Sa principale force est de bénéficier d’une médiatisation importante et régulière, voire d’une complaisance judiciare objective. En revanche elle est attisée réellement, par le parti de la France Insoumise, qui a représenté 19 % des électeurs à la présidentielle de 2017. L’image de l’insoumis Jean-Luc Mélenchon mettant genou à terre pour ce soumettre à cette doxa racialiste est assez stupéfiante.

    Cette guerre nouvelle, pratiquant des modes d’action imprévisibles, plus insidieux, privilégiant l’intimidation et la manipulation, mérite donc un minimum d’attention. Elle amène l’Action française à revenir sur les hypothèses prospectives, envisagées par l’un de ses maitres il y a déjà presque quarante ans.

    Germain Philippe (à suivre)

    1 Jean de France, Un prince français : entretien avec Fabrice Madouas , Pygmalion, 2009.
    2 Pierre Debray, L’Europe assassinée, Courrier Hebdomadaire de Pierre Debray, supplément n° 1144, 1993
    3 Anne Chemin,  « Pologne, Hongrie… ces démocraties « illibérales » qui remettent en cause l’Etat de droit », Le Monde, 07 juin 2018
    4 Général d’armée Thierry Burkhard.
    5 Notre intérêt n’est en rien comparable au canular  « anarcho-royaliste », dénoncé sérieusement par Jean-Dominique Merchet en 2013 : « Les militaires qui ne sont pas dans cette mouvance me félicitent d’avoir écrit un article, mais ceux qui sont dans la mouvance du Printemps français me font la gueule. Il y a 250 000 militaires dans le pays, mais le « Lys Noir » est une infinie minorité qui cherche à avoir un impact sur les autres, car elle est très présente ».
    6 Gilles Clavreul, « Un racisme à l’envers », site Fondation Jean-Jaurès, décembre 2016.
    7 Guillaume de Prémare, « La guerre des races », site L’incorrect, 23 juin 2020.
    8 Gilles Clavreul, « Radiographie de la mouvance décoloniale : entre influence culturelle et tentations politiques », site Fondation Jean Jaurès, décembre 2017.

  • Goldnadel: «Lettres ouvertes à Obama, aux juges de Sarkozy et à Décathlon»

    Gilles-William Goldnadel. JOEL SAGET/AFP

    Le chroniqueur et avocat fustige cette semaine tous ceux qui font preuve d’une intolérance décomplexée, se sachant appartenir au camp du bien. Il répond ainsi aux commentaires de Barack Obama sur l’origine ethnique de Nicolas Sarkozy, aux magistrats qui s’en prennent à l’ancien président, et à la marque Décathlon qui boycotte la chaîne CNews.

    Sans vouloir attenter au secret de la correspondance auquel je tiens comme tout à chacun, je voulais vous faire part de la teneur des courriers que j’ai tenu à adresser à des gens qui voudraient passer pour gentils et qui souvent y parviennent, du moins dans le monde virtuel de la gauche médiatique.

    J’ai adressé la première de mes lettres ouvertes à l’ancien président Obama, véritable chouchou du Monde et du New York Times réunis, et dont la lecture des mémoires que paraît-il on s’arrache m’a inspiré des sentiments pour le moins mélangés, touchant au portrait qu’il a cru devoir faire de notre Sarkozy: «Monsieur le Président et ,si j’ose, cher Barack, je sais bien que les personnalités politiques de droite peuvent être moquées impunément. Le président honni des États-Unis jusqu’en janvier en est le témoin vivant. Avant lui Charles de Gaulle, Ronald Reagan et Margaret Thatcher ne peuvent plus témoigner de la manière dont ils furent maltraités, l’Histoire leur a cependant largement rendus justice.

    Mais tout de même, vous avez une drôle de manière de traiter Nicolas Sarkozy. Je vous cite:

    «Sarkozy était tout en emportements émotifs et en propos hyperboliques. Avec sa peau mate, ses traits expressifs, vaguement méditerranéens (son père était hongrois, son grand-père maternel juif grec), et de petite taille (il mesurait à peu près 1,66 m mais portait des talonnettes pour se grandir), on aurait dit un personnage sorti d’un tableau de Toulouse-Lautrec. Les discussions avec Sarkozy étaient tour à tour amusantes et exaspérantes, ses mouvements perpétuels, sa poitrine bombée comme celle d’un coq nain».

    Toujours estomaqué par la manière particulière dont l’homme de droite Sarkozy était traité, j’ai adressé ma seconde missive publique à l’actuel représentant du Syndicat de la Magistrature

    En dehors du fait que vous êtes autrement plus délicat dans votre «Une terre promise» avec le sultan ottoman Erdogan que vous trouvez «cordial» et «attaché à la démocratie»! qu’envers le quart de petit juif grec, mon imagination est impuissante à décrire les réactions de votre New York Times ou de mon Monde, si par extraordinaire l’ancien président français s’était hasardé à railler votre physique jusqu’à vous tenir pour infirme tout en soulignant vos origines ethnico-religieuses.

    Très respectueusement vôtre.».

    Toujours estomaqué par la manière particulière dont l’homme de droite Sarkozy était traité, j’ai adressé ma seconde missive publique à l’actuel représentant du Syndicat de la Magistrature.

    Ce syndicat a en effet cru devoir adresser le 20 novembre écoulé un courrier au Conseil Supérieur de la Magistrature pour dénoncer «une forme de pression inacceptable et intolérable» sur les magistrats instructeurs émanant de l’ancien président actuellement poursuivi. Ce dernier, en sa seule qualité de justiciable, et après que son principal accusateur Takkiedine soit revenu sur ses accusations le concernant dans l’affaire libyenne, a dit tout le mal qu’il pensait de cette procédure diligentée à son encontre et de la méfiance que lui inspiraient les magistrats poursuivant.

    C’est donc dans ce cadre dénué de toute aménité particulière que le syndicat de magistrats a cru y voir «une atteinte à l’indépendance des juges d’instruction spécialisés en matière économique et financière». Saisissant ma plume après l’avoir trempé dans une encre, j’en conviens, assez encolérée, j’écrivais au représentant syndical et magistrat ce passage que je reproduis un peu édulcoré:«J’ai beau savoir que l’indécence et l’inversion des rôles était dans l’ADN de l’extrême-gauche, je ne soupçonnais pas que vous puissiez trouver l’audace d’en remontrer encore en matière d’indépendance judiciaire. On n’est nullement obligé d’apprécier Nicolas Sarkozy. Ni l’homme ni son style. Ni la manière dont il a exercé le pouvoir. Nul n’est contraint de lui accorder le bon Dieu sans confession.

    Je n’ai pour ma part jamais rencontré notre créateur et les confidences que j’ai reçues de mes clients qui ne sont pas tous des saints estampillés, je les garde pour moi. Mais le syndicat de magistrats que vous représentez était la dernière organisation qui pouvait se permettre d’écrire au Conseil Supérieur de la Magistrature touchant l’indépendance des juges en général et Nicolas Sarkozy en particulier. Je ne suis pas le plus mal placé pour devoir vous rappeler ce que vous semblez avoir curieusement oublié.

    Ma dernière lettre très ouverte a été adressée en poste restante à un certain Yann (...) qui officie pour la communication de la maison « Décathlon »

    Sur votre Mur des Cons qui fera date dans l’histoire de la dépendance politique et idéologique de la magistrature que vous représentez, vous avez punaisé Nicolas Sarkozy au milieu de personnalités politiques que vous détestez et de parents de victimes assassinées. Nicolas Sarkozy et certaines autres personnalités politiques épinglées sur votre panneau syndical, que j’ai l’honneur de représenter, ont parfaitement raison de ne pas se sentir en sécurité, si, par un hasard funeste, ils se retrouvaient dans le cabinet d’instruction ou poursuivis par des magistrats appartenant à votre organisation, quand bien même ils n’auraient strictement rien à se reprocher.

    Que vous ayez pu dans ces circonstances, et bien que votre prédécesseur ait été condamné par un arrêt à l’encontre duquel il s’est pourvu, oser vouloir donner une leçon d’indépendance à l’un de vos épinglés, représente un exploit inatteignable sur l’échelle de l’audace. Veuillez croire à mes sentiments vraiment impressionnés».*

    Ma dernière lettre très ouverte a été adressée en poste restante à un certain Yann, dont j’ignore le patronyme, mais dont je sais qu’il officie pour la communication de la maison «Décathlon» qui commercialise comme chacun sait les articles destinés aux sportifs ou à ceux qui voudraient tenter de conserver la forme comme l’auteur de ces lignes. C’est dans ces conditions que j’ai été conduit à faire la connaissance du précité qui twittait le 20 novembre à 18 heures 04:

    «Bonjour, en effet nous avons retiré nos publicités de C News en cette fin d’année. Bonne fin de journée, Yann.»

    Je reproduis ci-après pour mes lecteurs partie du gazouillis que j’ai été conduit à adresser lorsque j’ai compris que Décathlon avait cédé aux pressions de ces Géants Endormis qui sont censés traquer tous les «discours de haine» selon la haute idée que ces activistes gauchistes bas de plafond se font de la détestation.

    Quand, après les fêtes de fin d’année et le boycott insensé d’une télé (...) vous ferez les comptes des hidjabs athlétiques et des burkinis aquatiques que vous vendez...

    «Très Cher Yann de chez Décathlon, vous pourriez peut-être regretter bientôt votre message. Quand, après les fêtes de fin d’année et le boycott insensé d’une télé au mépris de la liberté d’exprimer, vous ferez les comptes des hidjabs athlétiques et des burkinis aquatiques que vous vendez et des baskets qui vous resteront sur les bras, il se pourrait que le coureur de Décathlon connaisse le sort de celui de la bataille de Marathon.

    Bonne fin de journée.». Rien de tel qu’un courrier bien senti pour commencer son lundi.

     

    Gilles-William Goldnadel est avocat et essayiste. Chaque semaine, il décrypte l’actualité pour FigaroVox. Son dernier ouvrage Névroses médiatiques. Le monde est devenu une foule déchaînée est paru chez Plon.

    Source :https://www.lefigaro.fr/vox/

  • Goldnadel: «La société française peut- elle vivre tout en étant quotidiennement insultée?».

    Gilles-William Goldnadel. JOEL SAGET/AFP

    Assa Traoré, militante antiraciste, a déclenché une nouvelle polémique en déclarant: «Les Noirs et les Arabes ne sont pas en sécurité en France». L’avocat et chroniqueur lui répond.

    Question: un pays, une nation, sa société, peuvent-ils se permettre d’être insultés, systématiquement, obsessionnellement, injustement?

    C’est ce qui se passe aujourd’hui quotidiennement en France. La semaine passée en est encore la triste illustration. Exemples: Assa Traoré a déclaré à Jeune Afrique le 4 février: «Les noirs et les Arabes ne sont pas en sécurité en France». Il s’agit de la dernière antienne à la mode racisée. Elle devient obsessionnelle, car le racisme de la société française serait systémique et sa police criminelle envers les minorités précitées.

    La remarque est non seulement insultante mais surtout monstrueusement fausse. Elle se caractérise par une véritable inversion du réel. Si l’on veut terrasser le mensonge qui monte, il ne faut pas craindre de dire la réalité trop souvent cachée par veulerie intellectuelle et morale pour cause de chantage au racisme.

    Cette vérité, c’est que, parmi les causes de l’insécurité, figurent les ratés d’une immigration massive, trop souvent illégale. À Paris, la première cause de violence est désormais causée par les vrais ou prétendus mineurs migrants illégaux.

    Sans parler des ravages de l’islam radical qui ne sauraient être jugulés, n’en déplaise aux récentes dispositions gouvernementales, que si l’on respecte enfin la loi républicaine sur les flux migratoires.

     

    Certains membres des minorités ont eu heureusement à coeur de rendre justice à la société française. 

     

    Certains membres des minorités ont eu heureusement à coeur de faire litière des accusations grossières contenues dans l’article de Jeune Afrique et de rendre justice à la société française qui, pour être forcément imparfaite, ne ressemble en rien à la caricature qui en est faite: C’est ainsi que l’intellectuel palestinien vivant en France Waleed Al Husseini écrit: «je suis en sécurité en France. Enfin presque en sécurité parce qu’avec tous les islamistes qui me menacent sans jamais être inquiétés… Mais c’est toujours mieux que d’être athée dans le monde arabe musulman ou dans une république islamique d’Afrique.»

    La jeune lycéenne Mila, ciblée, on le sait, par des menaces de mort à répondu ainsi à Assa Traoré: «Les jeunes filles blanches ne sont pas en sécurité non plus (je sais de quoi je parle)»

    La grande pianiste d’origine chinoise Zhang Zhang a interprété cette partition harmonieuse: «C’est gentil à elle de se souvenir de la communauté asiatique de France, qui comme elle l’a dit, ne se sent pas en sécurité en raison de la criminalité croissante qui les vise, mais cette violence anti-asiatique ne vient pas de la police»

    Quant à moi, dans un ordre d’idées assez voisin, je me suis permis d’écrire à Jeune Afrique : «Puisque nous en sommes à nous dire les choses, il ne me semble pas qu’on en soit, Dieu merci, à entrer dans des écoles pour tuer des petits noirs ou arabes. Ilan ou Sarah Halimi n’étaient pas noirs. En revanche leurs assassins Fofana et Traoré venaient d’Afrique…».

    Rarement l’expression «dire son fait» ne trouvait autant sens.

    Comme si cela ne suffisait pas, la nation, la société française étaient également roulées dans la fange cette semaine par voie télévisuelle.

    C’est ainsi que la chanteuse Yseult, ancienne candidate de la Nouvelle Star s’il vous plaît, a morigéné la France face à Catherine Ceylac et Mouloud Achour dans l’émission Clique TV.

    Je cite ses étranges imprécations reçues avec force empathie: «Nous, les personnes faisant partie des minorités, des personnes racisées, on est dans un délire de devoir quelque chose à la France, mais qu’est-ce que l’on doit en fait?».

    Plus loin, et dans un même et curieux esprit comptable, elle estimait que «C’est casse-couilles de devoir en permanence être redevable, d’être dans l’empathie de personnes non racisées et alors que ça devrait être le contraire». Enfin, la «racisée» déclarait avec distinction: «qu’on arrête de leur chier dessus» (aux personnes racisées évidemment).

     

    Cette obsession de s’en prendre au catholicisme n’est pas nouvelle dans un monde où les chrétiens forment la communauté la plus martyrisée. 

     

    Il me faut insister sur le fait que ce délire racialiste légèrement scatologique a été accueilli avec bienveillance. Aucune exégèse particulière n’a été réclamée. Et bien évidemment aucune réserve objectée.

    Ainsi, et puisque nous devons nous-mêmes nous livrer à des interprétations éxégétiques de ces accusations délirantes de représentants autoproclamés de la diversité, la société française blanche et judéo-chrétienne serait consubstantiellement raciste. Elle est seulement elle.

    Bien entendu, ce travail de sape, de destruction systématique d’une société autrefois plus harmonieuse, n’est pas que l’oeuvre de personnes soi-disant racisées. Elles sont accompagnées par leurs alliés subjectifs que j’ai nommés depuis longtemps islamo-gauchistes.

    C’est ainsi que cette semaine, à l’Assemblée encore nationale, le député Insoumis Éric Coquerel, dont chacun se plaît à reconnaître la finesse analytique, croyait devoir tracer une parallèle entre voile islamique et voile de la mariée catholique. Chacun sait en effet que les voiles de mariées catholiques pullulent dans les universités et sur les marchés.

    Cette obsession des avocats de l’islamisme de s’en prendre au catholicisme n’est évidemment pas nouvelle dans un monde où l’on devrait savoir que les chrétiens forment aujourd’hui la communauté la plus martyrisée au monde. Essentiellement par l’islam radical.

    Et puisque le but de cet article est de dire crûment le fait, il sera rappelé que pendant que les militants de Génération Identitaire étaient poursuivis judiciairement pour avoir occupé le chantier d’une mosquée en construction, aucune action n’était entreprise pour réclamer des comptes à ces migrants illégaux qui, précisément soutenus par Éric Coquerel, occupaient la basilique Saint-Denis, où reposent les rois de France. Difficile de montrer plus concrètement l’injuste asymétrie qui habitue les âmes et les esprits.

     

    C’est la nation française que l’on insulte chaque jour chez elle, sans qu’elle ait même l’idée de vouloir se défendre. 

     

    Et pour poursuivre sur ce même terrain asymétrique, il paraîtrait qu’alors que la société occidentale aurait le monopole du racisme, il n’en serait pas de même pour les militants non blancs de l’antiracisme. C’est du moins ce qui se dit obséquieusement au sein de la société médiatique française, des Black Lives Matter. Sauf que, le voile est en train de se déchirer lentement et péniblement.Je ne fais pas seulement allusion aux articles lumineux de Laure Mandeville qui dans les colonnes de ce journal n’a pas hésité à pointer la violence du mouvement précité.

    Voici qu’à son tour, même le Monde s’y met. Tard, il est vrai, après la défaite de Trump, c’est un fait, mais mieux vaut tard que jamais. C’est ainsi que Michel Guerrin, rédacteur au Monde, a publié le 22 janvier un article que j’aurais volontiers signé.

    Je citerai donc l’homme du Monde: «il y a aussi un antisémitisme qui monte dans la communauté noire radicale, pour qui le juif est d’abord un blanc. Le conflit israélo-palestinien et le fait que nombre d’intellectuels juifs se sont opposés au radicalisme identitaire (…) ont joué aussi. Cet antisémitisme est présent dans le puissant mouvement Black Lives Matter qui lutte contre le racisme dont les noirs sont victimes.… Le mouvement parle de «génocide» palestinien, organise des manifestations où l’on a pu entendre «Tuez les juifs!», est proche du leader de Nation of Islam, Louis Farrakhan , qui a fait l’éloge d’Hitler…»

    Ainsi, la société française a tort de se battre la coulpe et d’accepter sans mot dire d’être insultée à longueur de journée.

    Il existe dans l’arsenal judiciaire le délit de diffamation raciale. Il existe également le délit de diffamation à raison de l’appartenance à une nation. Et c’est la nation française que l’on insulte chaque jour chez elle et à toute heure, sans qu’elle ait même l’idée de vouloir se défendre.

    Je peux répondre enfin à la question: «un pays, une nation, sa société, peuvent-ils se permettre d’être insultés systématiquement, obsessionnellement, injustement?». Non.

     

    Gilles-William Goldnadel est avocat et essayiste. Chaque semaine, il décrypte l’actualité pour FigaroVox. Son dernier ouvrage Névroses médiatiques. Le monde est devenu une foule déchaînée est paru chez Plon.

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/