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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Du nouveau chez Glénat, des lectures pour cet été, ce dimanche ...

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    L'éditeur Glénat poursuit, avec un réel talent, sa série historique consacrée aux hommes et aux femmes qui ont marqué l'histoire de France et celle du monde. Après les deux premiers opus retraçant la vie de Vercingétorix et Philippe Le Bel, il s'attaque cette fois-ci à Charlemagne et Jean Jaurès.

    Fils de Pépin le Bref, petit-fils de Charles Martel - qui a donné son nom à la dynastie des Carolingiens -, Charlemagne conquiert sa couronne impériale de haute lutte grâce à un sens politique aigu, une foi inébranlable et le souci d'éduquer son peuple tant il a compris que le savoir était l'un des fondements essentiels du pouvoir et que ce savoir pouvait faire rayonner son royaume et sa personne. L'histoire commence par la conquête du royaume des Lombards dirigé par le roi Didier sous la protection duquel ses neveux se sont mis. Eux-mêmes n'ont pas renoncé à leur part d'héritage. Ils seront vite écartés. Charlemagne, qui tente d'unir ses territoires, souhaite également les étendre. Il échoue à prendre l'émirat de Cordoue et doit se contenter des Marches d'Espagne où il perd son fidèle comte Roland au col de Roncevaux. Il met la main sur le duché de Bavière, parvient à mettre la main sur le Trésor des Avars qu'il redistribue à ses fidèles et à l'Eglise dont il se veut le grand protecteur. Au fil de ses conquêtes, il pose les bases d'un royaume administré, fidèle, incorruptible et vertueux. Gare à celui qui déroge à la loi de l'Empereur sacré en la basilique Saint-Pierre de Rome le jour de Noël 800. Il pourrait lui en coûter la vie.

    Une fois de plus, on ne peut être que séduit par la qualité du scénario, des dessins et de la mise en scène de cette BD qui s'appuie sur l'expertise de professionnels irréprochables.  

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    La biographie de Jean Jaurès est tout aussi remarquable par sa vérité et sa précision historique. Tout commence par l'attentat de Sarajevo le 28 juin et se termine par la Une de l'Humanité du 1er août qui annonce l'assassinat de Jaurès la veille, par Raoul Vilain. Le lendemain de la mort de l'archiduc et de l'archiduchesse d'Autriche, Jaurès ne croit pas à la guerre. Il soutient mordicus que « tous les groupes financiers européens vont être obligés de s'engager dans une coopération pacifique », ne serait-ce que pour dominer les marchés mondiaux.

    Cette biographie dessinée est émaillée de quelques flash-back comme la rédaction de son ouvrage, lesPreuves (1898) à propos de l'affaire Dreyfus, les grèves de Carmaux en 1892, son élection à la députation (1885), la création de l'Humanité en 1904 ou son discours pour lutter contre la loi portant le service militaire de deux à trois ans (1913) etc. L'on y découvre un Jaurès avec l'idéal socialiste chevillé au corps, pacifiste mais aussi activiste, antibourgeois, souvent impuissant à fédérer les forces socialistes des autres belligérants, ainsi que ce qu'il appelait « l'intelligence du peuple » pour stopper une guerre devenue inéluctable.

    Charlemagne - Bruneau, Delmas, Lemercier et Bührer-Thierry - Editions Glénat - 56 pages - 14,50 euros.

    Jaurès - Morvan, Duclert, Macutay et Voulyzé - Editions Glénat - 56 pages - 14,50 euros.

    Préparé par C.S. - Politique Magazine - Le jeudi 17 juil. 2014

     

  • ART DE VIVRE • Franck Ferrand : « la Technocratie a déclaré la guerre à notre art de vivre »

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    Franck Ferrand fulmine contre l'avalanche de décisions ubuesques qui dénaturent notre style de vie.

     

    img-franckferrand.pngJournaliste, écrivain et conférencier, Franck Ferrand consacre sa vie à l'Histoire. Il anime « Au coeur de l'Histoire » chaque jour sur Europe 1 et « L'Ombre d'un doute » chaque premier lundi du mois sur France 3 en première partie de soirée. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont « Le dictionnaire amoureux de Versailles » (Plon, 2013). Son nouveau livre, « François Ier, le roi des chimères » (Flammarion), est actuellement en librairie.


    Lundi matin. Je tiens - ou crois tenir - le sujet de ma prochaine chronique: un tribunal administratif et un préfet s'opposent à l'installation de crèches de Noël au sein d'édifices publics, au motif que cette vieille tradition serait censée contrevenir aux principes de la laïcité!

    Décisions risibles si l'on y songe, dans un pays forgé par plus de quinze siècles de culture catholique. Du coup, je descends à la cave, y rechercher mes vieux santons…

    Mardi matin. Cette fois, c'est le préfet d'Ile de France, semble-t-il, qui prétend interdire aux habitants de Paris et de ses environs de faire du feu dans leur cheminée !! Serait-ce une mauvaise plaisanterie? Va-t-on nous priver maintenant de la douceur du foyer? Le bon sens de Ségolène Royal met fin, pour un temps, à la polémique - mais ce n'est pas tout.

    Mercredi matin. De mieux en mieux - ou plutôt de pis en pis: j'apprends à mon réveil qu'une directive, tout droit issue de la Babel bruxelloise, ferait fi des appellations traditionnelles en matière de boucherie !!! Fini la hampe, le paleron, la poire ou la côte première.

    Désormais, le consommateur devra se contenter de dénominations barbares, comme «viande à griller deux étoiles» (sic). Moi qui suis fils de boucher, je pense m'étouffer de colère.

    Jeudi matin. L'Europe a encore frappé: cette fois, ce sont les restaurateurs qui vont devoir signaler, sur les menus, tous produits susceptibles d'entraîner des allergies!!!! Voyage au bout de l'Absurdie… On croit rêver, ou faire un mauvais rêve.

    Est-ce qu'un jour, oui ou non, ces gens-là vont nous laisser vivre?

    Vendredi matin. Pour la première fois depuis des années, je n'ose écouter la radio, de crainte d'y entendre une folie nouvelle qui me démonterait le moral. Nous vivons dans des temps où la technocratie la plus froide a déclaré la guerre à notre art de vivre. Je vois partout se fissurer la paix sociale, sous les coups d'une bureaucratie déconnectée. Comment tout cela va-t-il finir? A mon avis, pas très bien. 

     

    FIGAROVOX/CHRONIQUE - Retrouvez Franck Ferrand sur son site

  • D’un concert l’autre

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    Alpha Diallo est, si l’on en croit sa biographie, un « chanteur français d'origine guinéenne » connu sous le pseudonyme poétique de Black M (M pour Mesrimes, contraction de « Mesrines », en son temps ennemi public numéro un, et « rimes»). S’adressant à ses parents, il dit dans un de ses couplets sur la France : « J´me sens coupable - Quand j´vois tout ce que vous a fait ce pays kouffar » (« Désolé », chanson du groupe de rap Sexion d’Assaut, 2010). M. Diallo ne peut ignorer que ce terme, « kouffar » (en arabe le pluriel de « kafir »), signifie « mécréant » et, par glissement sémantique, est devenu chez nous - chez lui, donc - « cafard ». On appréciera par là les sentiments qu’il éprouve à l’égard de « son » pays. 

    Et on s’étonnera quand même qu’il ait pu être invité à se produire en concert, le 29 mai prochain, à Verdun, en marge des cérémonies commémoratives du centenaire de la bataille. Avant que la mairie ne renonce, M. Diallo assumait son rôle avec une certaine inconscience : « on va s’amuser » répondait-il ainsi au journaliste de L’Est Républicain qui l’interrogeait sur la polémique suscitée par sa venue. M. Ménard dénonçait en effet dans « cette idée d'un concert de rap » à Verdun « le reflet d'une réécriture de l'histoire de France que met en place l'idéologie de gauche depuis des années sous la pression des lobbys immigrés » (Europe 1) et protestait contre ce qu’il appelait une « profanation de la mémoire et, symboliquement, [un] viol de l’histoire. » M. Hazard, maire socialiste de Verdun, se défendait en présentant le chanteur comme « un enfant de la République » (Le Parisien) au succès commercial immense. L’alternative était simple : ou c’était voulu ou c’était pur opportunisme. Dans les deux cas, c’était grave et intolérable. 

    syrie-concert-d-un-orchestre-symphonique-russe-a-palmyre_V001_MMV884432_TFR.jpgUn concert d’un tout autre genre s’est tenu le 5 mai à Palmyre, en Syrie. Un chef d’orchestre, un vrai, un grand, le Russe Valéri Guerguiev, a dirigé dans l'amphithéâtre de la ville antique, l'orchestre symphonique du théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg. Bach, Prokofiev, Chtchedrine. Ni bruit, ni haine. De la musique. Tout simplement magnifique. Le concert, retransmis en direct par la télévision publique russe, a été salué comme un "extraordinaire acte d'humanité" par le président russe M.Poutine qui a voulu y voir un acte fort pour « la renaissance de Palmyre » et contre « le terrorisme international ». L’initiative étant russe, ce concert a bien évidemment été critiqué par la grande majorité de la presse française, au motif qu’il s’agissait d’une opération de communication. L’objectivité eût consisté à dire que ce concert a effectivement constitué, en dehors de sa qualité artistique incontestable, ou plutôt grâce à elle, une remarquable publicité pour la Russie. On nous dit aujourd’hui que les combattants de l’Etat islamique menacent toujours Palmyre. Espérons n’avoir jamais à regretter que le concert de Palmyre ait été le dernier. 

    « Hommes, ici n'a point de moquerie » : l’avertissement de François Villon, (« Ballade des pendus ») pourrait concerner Verdun autant que Palmyre. Mais là aurait pu s’arrêter, en ce mois de mai, leur égalité « tragique ». Un rappeur à Verdun, Jean-Sébastien Bach à Palmyre : tout était dit. Mais, finalement, le rappeur ne viendra pas et c’est tant mieux.

     

  • Jean Sévillia : « Au lieu de créer une rue Robespierre à Paris, débaptisons les autres »

    Portrait de Maximilien de Robespierre, vers 1790, musée Carnavalet  

     

    La Conseillère de Paris Danielle Simonnet a formulé le vœu qu'une rue de Paris porte le nom du révolutionnaire Maximilien de Robespierre. Dans un entretien paru sur Figarovox [13.06], Jean Sévillia donne son point de vue : cette décision serait une position régressive et une grave erreur historique. Point de vue partagé à 100% par Lafautearousseau !

     

    XVM06e8d676-796d-11e5-ba18-c49418e196fb - Copie.jpgLa conseillère de Paris (Parti de Gauche) Danielle Simonnet propose la création d'une rue Robespierre à Paris. Cette demande avait déjà été formulée, sans succès, en 2011. Que vous inspire cette proposition ?

    On observe une constante à l'extrême gauche qui consiste à vouloir à tout prix ressusciter le mythe de la Révolution en général et de Robespierre en particulier. Mais il s'agit d'une position régressive. Jusqu'aux années 1960, l'histoire universitaire de la Révolution française était écrite par les marxistes ; la Terreur était assumée en tant que telle par la gauche qui estimait qu'elle était une phase nécessaire d'un processus historique. François Furet, communiste dans sa jeunesse, homme de gauche devenu libéral et qui n'a jamais adopté le point de vue contre-révolutionnaire, a joué un rôle considérable dans le monde intellectuel en bouleversant la façon d'envisager cette période. Furet a travaillé sur la Révolution, et s'est demandé comment distinguer 1789 de 1793. Dans ses premiers livres, il estime que 1793 est un dérapage par rapport à 1789, puis, au fur et à mesure, il vient à la conclusion que 1789 portait en elle les germes de 1793.

    A partir de 1970, après les travaux publiés par Furet, la gauche n'ose plus défendre la Terreur. A l'exception de cette extrême gauche qui réactive le mythe de Robespierre, allant à l'encontre des données actuelles de la recherche historique. A titre d'exemple, la biographie de Robespierre récemment publiée par Jean-Clément Martin - universitaire qui refuse par ailleurs de considérer qu'il y a eu un « populicide » (selon le mot de Babeuf) en Vendée en 1793-1794 - laisse un profond malaise car on a l'impression que l'auteur cherche à exonérer Robespierre des crimes de la Terreur, au mépris de la réalité historique.

    On devrait plutôt débaptiser les rues Robespierre qui existent depuis des dizaines d'années. Robespierre est l'homme de la Terreur qui justifie la violence et le pouvoir totalitaire avant la lettre. Dans notre pays qui se veut le pays des droits de l'homme et qui se vante d'avoir mis en œuvre la démocratie moderne, exalter Robespierre, qui a contribué à déclencher des mécanismes politiques totalement contraires aux droits de l'homme et à la démocratie est un non-sens.

    Mais précisément, le Parti de Gauche dénonce une manipulation historique dans la représentation actuelle de Robespierre…

    Manipulation historique ? C'est un compliment qui peut être retourné ! Rappelons que Robespierre est cet homme qui était un piètre orateur mais qui a conquis son aura par le verbe au club des Jacobins. Son magistère de la parole séduit cette gauche qui ne voit pas l'aspect monstrueux et glacé d'un personnage sans vie privée, un idéologue pur et sans âme. Dans un discours de février 1794, il défend « la Vertu sans laquelle la terreur est funeste et la Terreur sans laquelle la Vertu est impuissante » - défendant une alliance indéfectible entre la Vertu et la Terreur. Y sont défendus la pureté révolutionnaire absolue et le don de soi pour une cause idéologique. Le décret du 22 prairial - 10 juin 1794 - qui institue la Grande Terreur et précède d'un mois la chute de Robespierre est sidérant en ce qu'il postule que chacun est suspect et même potentiellement coupable. Ne sont prévus, en matière de justice, ni système de défense, ni accusation, ni interrogatoire, ni même de témoins ! C'est le règne de l'arbitraire total. La France est livrée à une secte criminelle. Est-ce un hasard si Pol Pot admirait Robespierre ?

    Dans le Dictionnaire critique de la Révolution française dirigé par François Furet et Mona Ozouf paru en 1988, Patrice Gueniffey écrit dans un article pertinent : « Robespierre porte le discours idéologique à son plus haut degré d'accomplissement parce qu'il est lui-même l'idéologie incarnée ». Ou encore : « La Terreur est dans ce magistère de la parole que Robespierre porte à son niveau le plus accompli. Aussi son art rhétorique n'est-il pas simplement une arme parmi d'autres dans le combat politique: cette parole terrorise ». Ces deux phrases me paraissent résumer ce que fut ce funeste personnage de Robespierre, qui est un ancêtre des totalitarismes modernes. 

    Rédacteur en chef adjoint au Figaro Magazine, essayiste et historien, Jean Sévillia est notamment l'auteur de Historiquement correct et de Histoire passionnée de la France, tous deux parus aux éditions Perrin.

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    Entretien réalisé par Eléonore de Vulpillières            

  • Humeur • Nicolas Sarkozy, président… de la ligue 1 ?

     

    Humeur de Théophane Le Méné

    Nicolas Sarkozy était dans les tribunes du Parc des Princes lors de la soirée du deuxième tour des élections régionales. Un choix étonnant dont Théophane Le Mené ne s'est toujours pas remis. Nous ne sommes pas sûrs que la circonstance mérite en soi-même tant d'attention ni d'agacement. Même si elle a fait amplement jaser le microcosme. Comme on le dit trivialement, Nicolas Sarkozy en a fait d'autres... Mais voilà justement l'occasion de le rappeler s'agissant de domaines et de circonstances d'une beaucoup plus grande importance ... Que Théophane Le Mené ne manque pas d'évoquer. LFAR

     

    Mené.pngC'était plus fort que lui. Quelque chose d'incoercible et que l'on peine à expliquer. Comme cette attraction à laquelle on ne saurait résister lorsque l'âge nous exempte de tout sens de la responsabilité. Comme ce penchant dans lequel on cède lorsque la désinvolture écrase la retenue. Comme ce stupéfiant qui annihile toute forme de raison dès lors qu'on y a goûté. On peut être enfant, dilettante ou stupéfait et verser dans la poésie, la littérature, l'aventure, le voyage et dans bien d'autres champs qui convoquent tout autant la légèreté que l'obsession. Mais à ceux qui se veulent premier magistrat de France, c'est la lourde cape de la responsabilité, de l'ascèse, de la circonspection ; et seulement elle. Malgré tout cela, Nicolas Sarkozy n'aura pu s'empêcher de se précipiter au Parc des Princes pour assister au match PSG-Lyon, alors même que tombaient les premiers résultats des élections régionales. Que la Normandie et l'île de France ne savaient pas si elles étaient bleues ou roses. Que la recomposition politique était visible en direct sur les plateaux de télévision.

    Par goût de la provocation, on pourrait admirer cette liberté suprême qui confine à l'indifférence. Mais on remarquera que l'ancien président en fit un usage quelque peu déplacé lorsque devenu clef de voûte des institutions, il préféra prendre villégiature dans un yacht plutôt que dans une abbaye - il l'avait pourtant promis. Par goût des passions populaires et de la France gouailleuse, on pourrait objecter que Nicolas Sarkozy signifiait ici la beauté spécifique du football et l'humanité de ses héros, convoquant Albert Camus dont il est, dit-on, un grand lecteur («Tout ce que je sais de la morale, c'est au football que je le dois») ou bien encore Pier Paolo Pasolini («Le football est la dernière représentation sacrée de notre temps»). Mais il y a le football des gradins et le football des loges. Et puis il y a ce qu'en dit Eduardo Galeano dans «Football, ombre et lumière»: «L'histoire du football est un voyage triste, du plaisir au devoir. A mesure que le sport s'est transformé en industrie, il a banni la beauté qui naît de la joie de jouer pour jouer. [...] Le football professionnel condamne ce qui est inutile, et est inutile ce qui n'est pas rentable.»

    En définitive, par goût du réel, on se résoudra à constater que rien n'a changé chez Nicolas Sarkozy. L'homme n'a jamais réussi à épouser le sens du sacré, à assimiler le sens tragique de l'Histoire, sinon lors de la parenthèse enchantée de 2007. Sa passion pour le ballon rond un soir d'élection où l'on demande au peuple français de se prononcer en dit long sur sa conception de la politique. Et à revoir cette séquence pour le moins indécente, on ne peut s'empêcher de penser qu'à l'expression de la souveraineté populaire à laquelle on le sent décidément hermétique, Nicolas Sarkozy ne se sent dans son élément que dans le sport. Le malheur est que ce sport a été transformé par la fameuse jurisprudence de l'arrêt Bosman où la libre circulation des joueurs a bouleversé la sociologie du football, au point que les entraineurs sont devenus des coachs, les présidents de club, des nababs du pétrole ou de la finance ; les agents de joueurs, des grands frères ; et les joueurs eux-mêmes des voyous tenant d'une main l'escort et de l'autre la Ferrari. Incompréhensible donc, à moins que Nicolas Sarkozy entende toujours devenir président mais de la Ligue 1. 

    Théophane Le Méné (FigaroVox)            

  • TRADITIONS • Les fêtes de Bayonne, c'est tout le Pays Basque...

     

    Si elles sont maintenues - terrorisme oblige, mais il semble acquis qu'elles auront lieu - les Fêtes de Bayonne 2016 s'ouvriront le mercredi 27 pour s'achever le dimanche 31 juillet. Seront-elles cette « célébration du mauvais goût », selon l'article malveillant des Inrocks en 2015 ? Orfèvres en cette matière, leur objectivité avait été jugée plus que douteuse à Bayonne...  

    Les Fêtes de Bayonne, c'est, sur près d'une semaine, un million et demi de personnes qui se côtoient, se retrouvent et fraternisent, joyeusement, dans le bonheur de la Fête et aussi - et surtout - la pleine conscience et la fierté légitime d'appartenir à un peuple, à une nation, héritiers d'une authentique culture, d'une riche et belle civilisation, de traditions plus que millénaires...

    Tout a commencé en 1932 : cette année-là, une quinzaine d'amis bayonnais sont à Pampelune, où ils découvrent le concept de la « fête de rue » en assistant aux traditionnelles Sanfermines, les fêtes de la Saint Firmin, et leurs lâchers de taureaux dans les rues de la vieille ville (les encierros). Enthousiasmés, ils décident d'importer chez eux, à Bayonne, en l'adaptant, ce qu'ils viennent de vivre dans la ville navarraise. La couleur traditionnelle, et officielle, en Navarre, est le « rouge et blanc » : au début, à Bayonne, ce fut bleu et blanc, mais, très vite, le rouge et blanc s'imposa. On peut porter l'écharpe rouge avant 22 heures, ouverture officielle de la fête, par exemple au poignet; mais ce n'est qu'à partir de l'ouverture officielle de la fête que l'on peut porter l'écharpe autour du cou, ce qui rappelle le martyre de Saint Léon, décapité à Bayonne vers 890... 

    A Reims et à Orléans, à Beauvais, les Fêtes Johanniques et celles de Jeanne Hachette exaltent l'Histoire de France, la formation du territoire, en même temps qu'elles permettent de rendre hommage, à travers deux héroïnes majeures, à toutes ces femmes d'exception, si souvent présentes à des moments cruciaux de notre Histoire.

    En Provence, les deux pèlerinages annuels aux Saintes Maries de la Mer sont un témoignage vivant de nos Racines chrétiennes, comme le sont les deux Tours de Ville du Saint Cordon de Valenciennes, les Ostensions du Limousin, les processions de la Sanch à Perpignan, le Catenacciu de Sartène et tant d'autres encore...

    Et ainsi de suite, dans toutes les Provinces de France, ces Fêtes qui font, qui sont la France parsèment l'année de leurs manifestations colorées, qui sont autant de manifestations de l'existence d'un Peuple français, d'une Nation française, n'en déplaise aux idéologues.

    Un peuple, une Nation, qui se sont lentement cimentés sur le socle commun que représente le peuplement et la culture Celtique : le Festival interceltique exalte, comme son nom le proclame fièrement, les traditions de ce peuple Celte qui est comme le socle sur lequel est venu se former, peu à peu, notre Nation, et qui est bien le fondement connu le plus ancien de ce qui allait devenir la France.

    A une exception près, et de taille : le peuple et la culture basques.

    2082150_406_enfantspoterne_800x576p.jpgLes Basques constituent, en effet, une population autochtone pré-indoeuropéenne, remontant au néolithique, implantée principalement au Sud-ouest de la France et au Nord de l’Espagne, dans le Pays Basque, précisément.  Et la langue basque est l’unique isolat européen et la seule langue non indo-européenne d’Europe de l’Ouest (en linguistique, un isolat est une langue dont on ne peut démontrer de filiation - ou "relation génétique" - avec d'autres langues vivantes : la langue basque, le coréen, le japonais sont des isolats).

    C'est à cette langue basque, à cette culture, à cette terre, à ce peuple... que sont dédiées, depuis 1932, les Fêtes de Bayonne : en rouge et blanc, pendant cinq jours, les festayres sont si nombreux (probablement plus d'un million de personnes) qu'ils font de cet évènement l'une des fêtes les plus suivies, non seulement de France, mais même dans le monde... 

    Site officiel : http://www.fetes.bayonne.fr/ 

  • SOCIETE • Denis Tillinac : L’envolée du Puy du Fou

    Philippe de Villiers au Puy du Fou. Les Russes s'intéressent de près à l'expérience...Photo © AFP 

    Preuve que le réenracinement est un besoin mondial, la “merveille” vendéenne s’exporte dans le monde entier. Et la Révolution n'en sort pas grandie. C'est ce que dit Tillinac qui voit dans l'aventure du Puy du fou un esprit de révolte et un espoir de relève. Relève du politique, hors du Système. Et d'une France réenracinée.  

    2594939590.jpgIl existe en France un château en ruine à la Walter Scott où l’on se dépayse tout en renouant avec sa patrie intime : le Puy du Fou. Deux millions de visiteurs s’y sont rendus cette année. C’est dans le bocage vendéen, loin de ma Corrèze où jadis un stagiaire de l’Ena à la préfecture, haut sur pattes, précédé d’un nez important, forçait la sympathie par sa jovialité et sa faconde : Philippe de Villiers. Il avait de l’allure, et de l’allant. Chirac qui régnait alors sur nos arpents lui prophétisait une carrière politique reluisante. Par le fait, il lui ouvrit les portes de son gouvernement.

    Mais on ne met pas une muselière à un loup : à peine intronisé dans le sérail, Villiers s’y sentit piégé et à l’étroit. Sa verve tourna à l’ironie la plus mordante ; il tirait à vue, et visait juste. Jugeant la classe politique peu vertébrée et insipide au possible, il le lui fit savoir en mots d’esprit colportés par une noria médiatique malveillante. Elle s’en offusqua. Vade retro, suppôt réac de la chouannerie ! Il se replia en Vendée où longtemps il régna en tsar autocrate, à la satisfaction des autochtones. Nul n’aura autant marqué son terroir — et le sien n’est pas ordinaire, il a subi dans sa chair les effets du premier génocide idéologique.

    Le mot “génocide” gêne aux entournures les historiens marxisants dans la lignée de Mathiez, Soboul et Lefebvre, mais les faits sont avérés : la Convention a bel et bien conçu l’extermination du peuple vendéen en rébellion spontanée contre un projet ouvertement totalitaire. Un historial implanté par Villiers en témoigne, et, par la grâce de Furet, le tabou a du plomb dans l’aile ; les Français commencent à savoir de quoi la Révolution se rendit coupable. Pour mieux enfoncer le clou mémoriel, Villiers a même invité le grand Soljenitsyne : il était bien placé pour percevoir le fil reliant Robespierre à Lénine et Brejnev.

    Mais avant de devenir député et président du conseil général de la Vendée, avant même d’entrer au gouvernement, Villiers avait démissionné de la fonction publique pour ne pas servir un gouvernement comprenant des ministres… communistes. Dans la foulée de ce choix audacieux mais cohérent, il créa ex nihilo le Puy du Fou sans faire les poches des contribuables. Entrepreneur et scénariste de son propre rêve, il a conçu autour des ruines un spectacle dont les acteurs étaient et sont encore des bénévoles du cru. Au fil des années, ce spectacle s’est étayé, les visiteurs ont afflué et, trente-huit ans après les débuts artisanaux, la Cinéscénie a été consacrée au plan mondial.

    J’ assistais l’autre samedi à la dernière représentation de l’année ; c’est une cavalcade grandiose dans une histoire de France tantôt tragique, tantôt aimablement champêtre avec des tableaux vivants qui évoquent les fêtes de Breughel. Par la même occasion, j’ai parcouru le parc d’attractions — « parc d’enracinement », dit Villiers à juste titre — pour y découvrir les innovations, notamment les Amoureux de Verdun, évocation poignante de la vie des poilus dans une tranchée, mais aussi un abrégé saisissant de l’invasion puis de la christianisation des Vikings.

    Voilà notre imagerie historique, égrenée en scènes qui emballent les enfants et leurs parents. Voilà la belle saga des “Puyfolais” — 35 000 bénévoles depuis le début de cette aventure collective, 1 500 acteurs de la Cinéscénie, famille soudée par la fierté d’avoir sorti de l’oubli la mémoire de sa patrie vendéenne, et de la nôtre. Voilà le grand oeuvre de ce grand gosse désormais sexagénaire, Villiers, dont le fils Nicolas a pris les commandes. Lui, Philippe, écrit de nouveaux scénarios. Telle est la renommée du Puy du Fou que plusieurs chefs d’État veulent le leur. Poutine, entre autres. Il a compris le besoin de ressourcement de son peuple par les temps mondialistes qui courent, et quoi de plus instructif qu’un beau spectacle en relais des manuels d’histoire. Aux visiteurs du site, Villiers réserve une surprise importante pour l’année prochaine ; son imagination n’a pas de limites et son activisme politique, inopérant à l’intérieur du système, a trouvé son mode d’emploi approprié. Car le Puy du Fou, enfanté par un rêve et nourri par l’esprit de révolte, relève du politique au sens le plus noble du terme. 

    Denis Tillinac Valeurs actuelles 

     

  • TRADITIONS • Les fêtes de Bayonne, c'est tout le Pays Basque...

     Marée humaine en rouge et blanc

     

    Les participants aux Fêtes de Bayonne 2015 n'auront sans doute été que bien peu impressionnés par l'article des Inrocks intitulé : « Fêtes de Bayonne, la célébration du mauvais goût ». Orfèvres en cette matière, leur objectivité sera jugée plus que douteuse à Bayonne... 

    Les Fêtes de Bayonne, c'est, sur près d'une semaine, un million et demi de personnes qui se côtoient, se retrouvent et fraternisent, joyeusement, dans le bonheur de la Fête et aussi - et surtout - la pleine conscience et la fierté légitime d'appartenir à un peuple, à une nation, héritiers d'une authentique culture, d'une riche et belle civilisation, de traditions plus que millénaires...

    Tout a commencé en 1932 : cette année-là, une quinzaine d'amis bayonnais sont à Pampelune, où ils découvrent le concept de la « fête de rue » en assistant aux traditionnelles Sanfermines, les fêtes de la Saint Firmin, et leurs lâchers de taureaux dans les rues de la vieille ville (les encierros). Enthousiasmés, ils décident d'importer chez eux, à Bayonne, en l'adaptant, ce qu'ils viennent de vivre dans la ville navarraise. La couleur traditionnelle, et officielle, en Navarre, est le « rouge et blanc » : au début, à Bayonne, ce fut bleu et blanc, mais, très vite, le rouge et blanc s'imposa. On peut porter l'écharpe rouge avant 22 heures, ouverture officielle de la fête, par exemple au poignet; mais ce n'est qu'à partir de l'ouverture officielle de la fête que l'on peut porter l'écharpe autour du cou, ce qui rappelle le martyre de Saint Léon, décapité à Bayonne vers 890... 

    A Reims et à Orléans, à Beauvais, les Fêtes Johanniques et celles de Jeanne Hachette exaltent l'Histoire de France, la formation du territoire, en même temps qu'elles permettent de rendre hommage, à travers deux héroïnes majeures, à toutes ces femmes d'exception, si souvent présentes à des moments cruciaux de notre Histoire.

    En Provence, les deux pèlerinages annuels aux Saintes Maries de la Mer sont un témoignage vivant de nos Racines chrétiennes, comme le sont les deux Tours de Ville du Saint Cordon de Valenciennes, les Ostensions du Limousin, les processions de la Sanch à Perpignan, le Catenacciu de Sartène et tant d'autres encore...

    Et ainsi de suite, dans toutes les Provinces de France, ces Fêtes qui font, qui sont la France parsèment l'année de leurs manifestations colorées, qui sont autant de manifestations de l'existence d'un Peuple français, d'une Nation française, n'en déplaise aux idéologues.

    Un peuple, une Nation, qui se sont lentement cimentés sur le socle commun que représente le peuplement et la culture Celtique : le Festival interceltique exalte, comme son nom le proclame fièrement, les traditions de ce peuple Celte qui est comme le socle sur lequel est venu se former, peu à peu, notre Nation, et qui est bien le fondement connu le plus ancien de ce qui allait devenir la France.

    A une exception près, et de taille : le peuple et la culture basques.

    Les Basques constituent, en effet, une population autochtone pré-indoeuropéenne, remontant au néolithique, implantée principalement au Sud-ouest de la France et au Nord de l’Espagne, dans le Pays Basque, précisément.  Et la langue basque est l’unique isolat européen et la seule langue non indo-européenne d’Europe de l’Ouest (en linguistique, un isolat est une langue dont on ne peut démontrer de filiation - ou "relation génétique" - avec d'autres langues vivantes : la langue basque, le coréen, le japonais sont des isolats).

    C'est à cette langue basque, à cette culture, à cette terre, à ce peuple... que sont dédiées, depuis 1932, les Fêtes de Bayonne : en rouge et blanc, pendant cinq jours, les festayres sont si nombreux (probablement plus d'un million de personnes) qu'ils font de cet évènement l'une des fêtes les plus suivies, non seulement de France, mais même dans le monde... 

    Site officiel : http://www.fetes.bayonne.fr/ 

     

  • Médias • Manuel Valls à On n'est pas couché ou le Premier ministre dans la bande à Ruquier

     

    HUMEUR - Hier soir, samedi, a été diffusée l'interview de Manuel Valls à l'émission On n'est pas couché. Par anticipation, Théophane Le Méné y a vu - pour le Figaro - la compensation médiatique d'une impuissance politique. Cette note d'humeur a été rédigée avant l'émission. Il n'y avait aucune chance que cette dernière la démente ...

     

    Mené.pngIl y aura à coup sûr les gloussements de Laurent Ruquier, les dissertations de Yann Moix, les certitudes de Léa Salamé, les interventions enflammées d'un quadrille d'invités soucieux de plaire et de se complaire. Sûrement quelques échanges vifs comme pour convoquer le panache de l'antique débat français ; et entre cela, de franches parties de rigolade où l'on ricanera de la roture et de tout ce qui y ressemble. Banalité du samedi soir français qui, loin des intrépides émissions politiques de la grande époque, se satisfait désormais d'une grand-messe à mi-chemin entre l'information et le divertissement dans un théâtralisme triomphant avec la séquence cathodique d' « On n'est pas couché ».

    Faut-il s'en étonner, pour la première fois dans l'histoire de cette émission devenue un emblème et par là-même un passage obligé, c'est à Manuel Valls qu'il reviendra cette semaine d'endosser le maillot de l'invité politique. Pour ceux qui croyaient encore à la force de l'Etat théologique et politique dans une acception qui en faisait une chose sérieuse, virile et sacrificielle en seront pour leur frais. Car ils ne verront pas un chef de gouvernement tancer ses contradicteurs en leur rappelant qu'ils s'adressent au Premier ministre de la France. Car ils ne goûteront pas aux grandes apostrophes empreintes de cette culture qui forgeaient nos dirigeants d'antan. Car ils ne s'esclafferont de ces saillies qui jalonnent l'histoire littéraire et politique de l'antiquité à nos jours et qui nous rappellent combien la politique ne peut être autre chose qu'une forme raisonnable de violence légitime. Car enfin, ils n'apprendront rien de ce qu'ils savent déjà et de ce qui participe à leur affliction au jour le jour.

    Tristan Bernard disait d'une actrice en vogue: « Pour se faire un nom, elle a souvent dû dire oui ». On oserait presque l'analogie avec Manuel Valls. Impuissant face aux crises qui s'accumulent, sommé tous les jours par Bruxelles et Berlin non pas de décider mais d'exécuter, bridé par les sondages d'opinion et les prochaines échéances électorales, que peut-il, sinon accepter de se rendre à Canossa et recevoir l'adoubement d'une caste qui n'a de cesse d'affirmer la consommation comme solution de remplacement à la désolation spirituelle du monde moderne, à la protestation et à la rébellion ? Car c'est bien ce dont il s'agit. Ce que nos anciens appelaient la politique, nos contemporains l'ont transformé en société coopérative de consommation et de production où le divertissement œuvre avec subtilité pour esquiver toutes les réalités et par la même toutes les responsabilités qui incombent aux hommes politiques. Dès lors, il ne faut s'attendre à rien, sinon à observer un Premier ministre que Leo Strauss aurait décrit comme un visage « libéral qui tolère et respecte toutes les convictions « honnêtes » à condition que l'ordre légal et la paix soient pour elles sacro-saints ». Et en fait de convictions, rien ne sera politique ; tout sera tactique et communication - avec rire et distraction pour assaisonnement. 

    Théophane Le Méné

  • Ringard, anachronique, nostalgique de commémorer l'exécution de Louis XVI ?

     

    executionlouisxvi.jpgLa question posée en titre n'est pas illégitime. Commémorer l'exécution de Louis XVI, comme nous le ferons dans quelques jours, si ce devait être sans porter son regard au delà de cet acte singulier, pleurer seulement un mort, ce serait en effet pur passéisme pour Français nostalgiques et surannés, sans-doute capables de piété, mais définitivement hors de la politique et de l'Histoire. Ce ne doit pas être cela.

    Mais s'il s'agit de poser avec toute l'acuité requise notre regard critique sur le cours des deux siècles qui ont suivi - le XIXe et le XXe, auquel s'ajoute désormais le début du nôtre, le XXIe - s'il s'agit d'envisager la chaîne des conséquences - guerres, révolutions, délitements sociaux - qui ont découlé de cette volonté tragique et unique dans notre histoire d'arracher la France historique et charnelle à ses racines, alors commémorer la mort de Louis XVI prend un sens moderne, un caractère d'urgence, une forme de devoir, qui s'impose à nous. Alors commémorer la mort de Louis XVI, est ce que les amis de l'Action française, et d'au delà de l'Action française, ce que les royalistes et les patriotes français ont de plus important et de plus urgent à faire, le 21 janvier de chaque année.

    Ringard, anachronique, nostalgique de commémorer l'exécution de Louis XVI ? Chacun sait, aujourd'hui que de cette mort datent le déséquilibre de la société française, de ses Institutions politiques, et le déclin, aujourd'hui profond, de notre pays.

    De cette prise de conscience, nous donnons en annexe deux signes probants. Parmi beaucoup d'autres. Deux déclarations, dont l'une émane d'Emmanuel Macron, 38 ans, énarque, ministre de l'Economie en exercice; l'autre, toute récente, de Michel Onfray, 57 ans, philosophe et essayiste. Pour l'un et pour l'autre, l'exécution du roi Louis XVI est un acte à la source du mal français le plus contemporain. Lafautearousseau 

     

    194600802.jpgEmmanuel Macron

    « - La démocratie est-elle forcément déceptive ?

    - Il nous manque un roi. La démocratie comporte toujours une forme d'incomplétude, car elle ne se suffit pas à elle-même. Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n'a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n'est plus là ! On a essayé ensuite de réinvestir ce vide, d'y placer d'autres figures : ce sont les moments napoléonien et gaulliste, notamment. Le reste du temps, la démocratie française ne remplit pas l'espace. On le voit bien avec l'interrogation permanente sur la figure présidentielle, qui vaut depuis le départ du général de Gaulle. Après lui, la normalisation de la figure présidentielle a réinstallé un siège vide au coeur de la vie politique. Pourtant, ce qu'on attend du président de la République, c'est qu'il occupe cette fonction. Tout s'est construit sur ce malentendu. »

    (Interview du 8 juillet 2015 dans le journal hebdomadaire Le 1, repris par tous les médias)

     

     

    arton127.jpgMichel Onfray

    « C'est un vieux schéma : on coupe la tête du roi et la démocratie arrive. Or, on sait maintenant que Louis XVI n'était pas un tyran et que c'est la Terreur qui lui a succédé. » 

    (Figaro magazine du 8 janvier 2016)

     

     

     

     

  • Une jeunesse conservatrice ?

    Manifestation à Nantes contre la loi Travail |17.03] Crédits photo : LOIC VENANCE/AFP 

     

    Par Alexandre Devecchio   

    Au-delà des cortèges de l'UNEF, Alexandre Devecchio voit une nouvelle génération conservatrice émerger. Elle ne veut pas changer le monde, mais empêcher qu'il se défasse. Conservatrice, est-ce le mot juste ? On sait qu'il commence mal et que du monde de la postmodernité il n'y a plus grand chose à conserver. Mais au delà des mots, il y a les choses mêmes, les réalités, les aspirations de la jeunesse dont traite ici Alexandre Devecchio. Où elle peut se reconnaître.  LFAR         

     

    Devecchio.jpgLes jeunes sont-ils devenus des « vieux cons » ? Une fois n'est pas coutume, François Fillon et Nicolas Sarkozy sont d'accord sur ce point. Les moins de 20 ans, en particulier ceux qui se mobilisent contre la loi Travail, seraient déjà « conservateurs ». Dans la bouche des anciens président de la République et premier ministre, l'adjectif sonne comme un « gros mot », voire une injure.

    « Tous dans la rue pour que rien ne bouge : voilà le message de ces conservateurs qui n'ont pourtant pas encore 20 ans », raille le député de Paris. « Les lycéens sont au mieux une marge de manœuvre utilisée par des conservateurs qui plongent le pays dans une crise dont il ne se redressera pas », persifle le patron des Républicains. Voir deux des principaux représentants de la droite française fustiger ainsi «le conservatisme » est pour le moins paradoxal. Cependant, sans le vouloir,  les deux hommes mettent le doigt sur une vérité profonde de l'époque. Oui, une partie non négligeable de la jeunesse devient « conservatrice ».

    Tandis que les politiques contemporains de gauche comme de droite, enfants de Mai 68, sont majoritairement acquis à l'idéologie libérale-libertaire, les enfants de Fukuyama rêvent d'un retour du vieux monde. Le monde nouveau dont ils ont hérité n'est pas celui de la fin de l'Histoire et de la globalisation heureuse, mais celui de l'identité malheureuse, de la crise, de l'indifférenciation et du terrorisme. Ils sont en quête de repères, de racines et de limites. Comme l'écrivain George Orwell, quand on leur présente quelque chose comme un progrès, ils se demandent avant tout s'il les rend plus humains ou moins humains. Certes, une certaine jeunesse ultraconnectée et privilégiée, celle qui anime la « Macronmania », s'épanouit dans un univers globalisé. Mais ils ne forment qu'une minorité. Et depuis un vendredi sanglant de novembre 2015, eux aussi savent que l'Histoire est tragique.

    Le lien avec la jeunesse est rompu

    Ce conservatisme nouveau prend différentes formes. Sur le plan économique, au-delà du militantisme professionnel des apparatchiks de l'Unef et des traditionnelles foucades lycéennes aux premiers rayons de soleil, la mobilisation contre la loi El Khomri traduit le réel malaise d'une jeunesse précarisée. Cette génération pigeon, endettée dès la naissance, en a assez  des stages, des CDD et des chambres de bonne. Elle ne veut plus vivre dans la peur du lendemain. « Justement, cette loi travail rendra plus facile d'accès le CDI et relancera l'emploi des jeunes », assurent la bouche en cœur les « élites » politiques dirigeantes. Peut-être, mais le lien avec la jeunesse est rompu.

    Dans la France périphérique, l'angoisse économique se double d'une insécurité culturelle. La nouvelle génération n'a pas connu les usines de ses parents, mais veut préserver ce qui lui reste : son identité. Elle rêve de rétablir les frontières et de rebâtir l'État-nation. Cette jeunesse-là n'emmerde plus le FN, mais le plébiscite à chaque nouvelle élection. Enfin, une troisième jeunesse qui a notamment peuplé les rangs de la Manif pour tous,  se bat pour préserver la vie dans un futur qui s'annonce digne du Meilleur des mondes. À l'heure du transhumanisme et de l'intelligence artificielle, elle considère que le progressisme est devenu fou. Cette jeunesse prône l'écologie intégrale et veut retrouver le sens des limites.

    Au sens où l'entendait Albert Camus, cette génération est bien conservatrice. Elle sait qu'elle ne refera pas le monde, mais sa tâche consiste « à empêcher qu'il se défasse ».   

    Alexandre Devecchio

    Alexandre Devecchio est journaliste au Figaro en charge du FigaroVox. Chaque semaine, il y observe le mouvement des idées. Passionné par le cinéma, la politique et les questions liées aux banlieues et à l'intégration, il a été chroniqueur au Bondy blog. Il est également co-fondateur du Comité Orwell. Retrouvez-le sur son compte twitter @AlexDevecchio

  • La dhimmitude au quotidien [3]

    Le pape François en compagnie d'un dignitaire musulman. Sa décision de ramener de Grèce des réfugiés musulmans en « oubliant » un peu vite les chrétiens d'Orient a choqué une partie de l'opinion catholique. Le souci de pacification interreligieuse conduit sans-doute le pontife romain à entretenir certaines illusions vis à vis de l'Islam. 

     

    PAR PÉRONCEL-HUGOZ

    Œuvrant en terre d'Islam depuis 1965 (administrateur civil, correspondant ou envoyé spécial du Monde, directeur de collection éditoriale et, à présent, chroniqueur au 360, un des principaux quotidiens marocains en ligne), Péroncel-Hugoz n'est sans doute pas le plus mal placé pour décrire le sort des chrétiens vivant sous autorité musulmane.

    IMG - JPEG - Copie.jpg« J'avais un jour demandé à un jeune prêtre cairote comment tant de ses coreligionnaires avaient pu résister depuis plus de 1000 ans à l'islamisation, laquelle, d'un coup, simplifie la vie: il me répondit sans hésiter : " Nous prions !" ». 

    ISIIMOMANIE DU VATICAN 

    Des prières bien solitaires car, depuis plus d'un demi-siècle l'église de Rome, sauf exceptions individuelles, s'est montrée peu solidaire de nos frères orientaux, jusqu'à manifester même parfois une provocante « islamomanie », comme le pape François ramenant avec lui ce printemps, d'un bref passage en Grèce, trois familles syriennes musulmanes alors que chacun sait que les réfugiés chrétiens, eux, ne pourront uns doute jamais retourner dans leurs foyers au Levant... Passons sur les imams « belges » qui ont refusé de prier pour les victimes « mécréantes » des attentats de 2016 à Bruxelles, ce qui, en effet, est conforme aux prescriptions islamiques en vigueur depuis l'Hégire. Cependant, ne jetons pas la pierre trop vite aux musulmans installés chez nous et où, quoiqu'on dise, c'est de notre seul fait qu'ils ont été généralement choyés au point de créer une véritable « préférence étrangère » qui explique une bonne partie du vote ouvrier français pour le Front national; en ne manifestant que pas ou très peu de compassion à notre égard, en ne s'impliquant guère dans le combat verbal contre l'islamisme, « nos » mahométans n'ont fait, là aussi, qu'obéir aux préceptes élémen­taires de leur religion : voile féminin, auto­rité des maris sur les épouses, polygamie, répudiation, héritage double pour les garçons, égorgement à vif des animaux, guerre sainte, tout ce qui choque ou plutôt effraie une partie de l'opinion occidentale, est clai­rement énoncé, jusque dans les détails par le Coran, parole d'Allah, et la Sunna, parole de Mahomet : « Vous formez la meilleure de communautés ! », dit Dieu aux mahométans dans la sourate de la famille d'Imrane tandis que celle de la Table servie interdit : « Ne prenez pas pour amis les chrétiens ! ». Ou encore celle de l'Immunité : « qu'Allah anéantisse [les chrétiens], ils sont tellement stupides ! ». Et ainsi de suite. Les musulmans appliquent simplement leur religion car, dès leur arrivée en Europe, nous les avons laissés faire sans restrictions comme s'ils étaient en terre d'Islam. 

    SALAFISTES ET WAHABITES 

    C'est une naïveté de croire que La « radi­calisation » d'un certain nombre de jeunes mahométans installés en Europe ou restés chez eux soit due à quelques fougueux imams « salafistes » ou « wahabites ». Ladite radicalisation, elle est tétée au sein, elle est apprise aux bambins par ces excellentes mères analphabètes, croyant dur comme fer à la supériorité de l'Islam sur le reste de l'Humanité et observant le devoir de tout « croyant » d'œuvrer à l'islamisation de la planète, comme jadis les mères euro­péennes enseignaient à leur progéniture la valeur inestimable de nos « racines chrétiennes » que le président Chirac et ses pareils ont rejetées car « les racines de l'Europe sont autant musulmanes que chré­tiennes... » Il est patent que des jeunes Français de souche sans religion sont passés à l'Islam afin d'y retrouver une nourriture spirituelle que le christianisme occidental ne leur propose plus.

    (A suivre)

    Lire ...
     
     


    Repris de La Nouvelle Revue d'Histoire avec l'aimable autorisation de l'auteur

    LA NOUVELLE REVUE D'HISTOIRE • 43 Hors-série n° 12 • Printemps 2016

     

  • Sur Figaro Vox, Éric Zemmour: «L’immigration, la grande peur des penseurs libres».

    La France est menacée. Vouée à la guerre civile au pire, à la partition au mieux, selon l’ancien directeur-général de la DGSE Pierre Brochand.

     

    On le confond souvent avec son frère, le publicitaire et ancien maire de Cannes Bernard. Mais à son âge vénérable, on fait fi de ce genre de vanités. Pierre Brochand est ce qu’on appelait naguère avec admiration un grand serviteur de l’État. Ambassadeur de France, ayant fait l’essentiel de sa carrière à l’étranger, il revint dans notre pays diriger la DGSE (le contre-espionnage français) sous les mandats de Chirac et Sarkozy.

    eric zemmour.jpegIl en a tiré une expérience incomparable des dangers qui menacent la France. Il y a quelques mois, il avait présenté devant la Res Publica, fondation dirigée par Jean-Pierre Chevènement, une fresque historique et sociologique d’une haute tenue. Le texte long, fouillé, brillant,parfois ardu, déroulant une pensée impeccablement rangée en tiroirs, avait eu l’heur d’être repéré par Marcel Gauchet lui-même. Mais la consécration intellectuelle n’a pas créé d’écho médiatique. Seul Le Figaro, la semaine dernière, lui a donné la parole.

    Que dit-il ? D’abord, il distingue entre ce qu’il appelle « l’histoire-évolution » et « l’histoire-événement ». Les Occidentaux ont renié celle-ci pour celle-là, mais ils sont les seuls dans ce cas. Seuls à croire que le monde entier va rassembler des individus libres et pacifiques. Brochand note que l’Occident a bouleversé deux fois le reste du monde : d’abord par la colonisation, il a imposé des États-nations à des sociétés traditionnelles ; ensuite, à la fin du XXe siècle, quand il invente, sur les ruines de l’État-nation, ce que Brochand appelle une « société des individus », uniquement régie par le droit et le commerce.

    Mais, voilà, le reste du monde fait de la résistance. Chacun à sa manière, le monde chinois et le monde islamique sont rebelles à l’injonction occidentale. On est dans Huntington revisité par le cartésianisme français.

    « Société des individus »

    Que s’est-il passé en France ? D’abord une immigration venue d’Europe et qui s’est parfaitement assimilée au peuple français, car elle s’est soumise de bonne grâce aux exigences d’un État-nation alors en parfait état de marche. Et puis, une deuxième immigration, arabo-musulmane pour l’essentiel, qui débarque en France alors que l’État-nation est contesté et bientôt affaibli par l’émergence (dans la foulée de Mai 68) de la « société des individus ». La troisième immigration, la plus récente, celle des années 2000, vient s’agréger à la seconde, au sein d’un État-nation moribond, qui doit se soumettre à « l’État de droit » sans tenir compte des intérêts de la nation.

    Le résultat est terrifiant : dans des enclaves devenues étrangères, les immigrés venus d’Afrique et du Maghreb reconstituent les sociétés qu’ils ont quittées, fondées sur la religion, la famille, la tradition. Dans les grandes métropoles, la « société des individus » prend son envol, et ne tolère pas que l’État-nation impose quoi que ce soit aux derniers arrivants. Cette alliance entre la société des individus postmoderne et les sociétés traditionnelles archaïques, forgée sur le sol français, est en train de tuer le « cher et vieux pays » du général de Gaulle.

    Arrivé au terme de sa démonstration, notre grand serviteur de l’État avoue son effroi : la France est vouée à la guerre civile au pire, à la partition au mieux. Il a peur pour ses petits-enfants.

  • Manifester pour de bonnes causes, oui ! Mais avec cet horrible bonnet phrygien, NON !

    Nous avons rendu compte, avec sympathie et en toute amitié, des activités récentes des Collectif Némesis et Marianne contre la PMA.

    Cependant, si nous ne trouvons rien à redire à l'action menée par Némesis, l'autre Collectif nous permettra de trouver très mal choisi son nom, d'abord, et surtout, ensuite, l'horrible symbole révolutionnaire terroriste qu'est le bonnet phrygien.

    A cette occasion, et puisqu'il l'a très bien exprimé à l'époque, nous redonnons ici la parole à Jean Sévillia qui expliquait déjà, en avril 2013, lors des Manifs pour Tous, combien ce symbole était employé fort mal à propos...

    Rien à rajouter, rien à retrancher, tout est dit et bien dit...

     

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : L'Émir Abd el-Kader à Amboise, le prisonnier tant aimé

    555555555.pngArt et Essai L'Émir Abd el-Kader à Amboise, le prisonnier tant aimé, un documentaire français d’Adyl Abdelhafidi, avec la participation de Adyl Abdelhafidi, Ahmed Koulakssis (Historien), Michel Laurencin (archiviste de l’archidiocèse de Tours), Dalil Boubakeur (Recteur de la Grande Mosquée de Paris) et Bariza Khiari (Vice-Présidente, socialiste, du Sénat de 2011 à 2014, membre du bureau exécutif de LREM depuis 2017 ; elle possède la double nationalité française et algérienne).

    3983945879.jpg"Que diable allait-il faire dans cette galère ?"... C'est la question récurrente de Géronte quand son fils, selon le fourbe Scapin, est retenu à bord d'une galère turque et menacé d’être emmené "esclave en Alger !".


    Vous pouvez reprendre la question à mon endroit, qui me suis fourvoyé dans un "événement interconvictionnel" (sic) organisé notamment par une association turque de Châteauroux, autour de l'émir Abd el-Kader !


    Comme tout le monde je connaissais avec une certaine sympathie (pourquoi ?) le nom de cet homme de guerre... mais qu'en savais-je ?

    Une sorte de Vercingétorix qui s'opposa durant 15 ans à la conquête française de l'Algérie jusqu'à  l'enlèvement de sa smala par le Duc d'Aumale, fils de Louis-Philippe.

    J’ai donc pu apprendre,  ou réapprendre, qu'il se rendit au Général Bugeaud, qu’il fut emprisonné au château d'Amboise, libéré par Napoléon III, avant de se distinguer en Syrie en protégeant les chrétiens des massacres druzes et turcs.

    Malheureusement, sous prétexte de nous raconter cette histoire, cette page d'Histoire de France, j'ai assisté à une hagiographie du « fondateur de la nation algérienne » (« un Saint parmi les Princes, un Prince parmi les Saints ») dont toute la première partie est un brûlot qui injurie la France et l'armée française : « des tueurs, la brochette des Bugeaud, Lamoricière, Cavaignac » (…) (pratiquant) la politique de razzia, tuant tout (…) les enfumades ».

    Comme le disait un colonel à son procès, précisément après la guerre d’Algérie, en février 1963 : « dans presque toute guerre il y a des excès ; et les troupes de Jeanne d’Arc elle-même se sont livrées plusieurs fois à des massacres »… mais une fois encore il ne faut pas voir la paille de l’un sans la poutre de l’autre.

    Parmi les raisons de la conquête évoquées dans ce documentaire qui parle de « l’envahisseur colonial », il n’est fait aucune mention des pirates turcs du Dey d’Alger, les « Barbaresques », qui s’emparaient de navires marchands et de leurs passagers, ou qui débarquaient sur les côtes d’Europe pour faire des prisonniers.

    A la question posée par le réalisateur : ce document vous a-t-il plu ? J'ai été le seul à répondre publiquement « Non » en disant pourquoi – un film manichéen -, tandis qu'une partie de l'assistance me huait...

    Ils étaient pourtant tous là pour prôner le « Vivre ensemble » !

     

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plus de 400 autres sur mon blog Je ciné mate.
    Pour mémoire  

     

    Titre

    Violent/scabreux

    Date

    Il aurait été très dommage de ne pas le voir

    Hors normes

    non

    10/11/2019

    Une bonne soirée

    It Must Be Heaven

    Non

    06/12/2019

    Un très bon film

    Midway

    non

    11/11/2019

    Un bon film

    Joyeuse Retraite

    ?

    02/12/2019

    (Très) intéressant

    Un monde plus grand

    non

    28/11/2019

    A revoir en VF

    La Famille

    non

    08/10/2019

    J’aurais pu et dû ne pas le voir

    L'Émir Abd el-Kader à Amboise,
    le prisonnier tant aimé

    non

    13/12/2019

    Je m’y suis ennuyé

    Le meilleur reste à venir

    non

    29/10/2019

    Je n’ai pas aimé du tout

    Chanson douce

    oui

    10/12/2019

    Le film à retenir depuis le 1er janvier

    Le chant du loup

    Non

    15/03/2019