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  • Gens de bonne compagnie, par Gérard Leclerc.

    Deux livres viennent de paraître écrit l’un par un collaborateur du Monde, l’autre par une collaboratrice du Figaro qui partent d’un même constat. Le débat intellectuel en France est presque devenu impossible parce qu’il ne s’agit plus d’échanger des arguments mais de réduire l’adversaire au silence. Un retour à la guerre froide ?

    Je n’ai pas encore lu le nouvel essai de Jean Birnbaum, qui dirige Le Monde des livres, mais son sujet m’intéresse au plus haut point. Il s’agit de la nuance, plus exactement du « courage de la nuance ». Non, ce n’est pas une abstraction, même s’il est permis de disserter philosophiquement à son propos, comme on disserterait sur l’ordre, le désordre, le progrès, la paix, que sais-je… Non, il s’agit d’une question qui nous plonge en pleine actualité : « Au-delà même de Twitter ou de Facebook, écrit Jean Birnbaum, le champ intellectuel ou politique se confond avec un champ de bataille où tous les coups sont permis Partout de féroces prêcheurs préfèrent attiser les haines, plutôt qu’éclairer les esprits. » Je ne puis qu’approuver le constat, en attendant de m’instruire sur les remèdes propres à reciviliser le champ intellectuel.

    La cessation de parution de la revue Le Débat correspondait tout à fait à ce constat. Le Débat, ce titre était significatif d’une volonté de discussion entre gens de bonne compagnie. Si Pierre Nora et Marcel Gauchet ont jeté l’éponge, c’est qu’ils n’étaient plus en mesure, comme en 1980, de réunir des gens de bonne compagnie capables d’échanger sereinement des arguments. Faut-il dire que le combat a remplacé le débat ? Peut-être, à ceci près qu’un combat peut être loyal et laisser place à un affrontement ordonné. Or, il ne s’agit plus de cela, dès lors qu’il faut réduire l’adversaire au silence. C’est aussi le constat opéré par Eugénie Bastié qui publie un essai intitulé La guerre des idées. L’embellie d’il y a a quarante ans s’est dissipée.

    J’avais moi-même fait allusion au retour du climat intellectuel de l’après-guerre, alors que le communisme n’envisageait l’espace de la réflexion que sur le mode d’une lutte inexpiable. Nous y sommes retournés.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 18 mars 2021.

    Sources : https://www.france-catholique.fr/

    https://radionotredame.net/

  • Liberté religieuse en danger, par Gérard Leclerc.

    © Patrice Audet / Pixabay 

    Peut-on parler de clash entre les Églises de France et l’État ? On peut se le demander en lisant le texte publié hier par Le Figaro. La loi en discussion sur le respect des principes de la République suscite de sérieuses craintes du côté religieux. On y distingue des menaces directes pour la liberté du culte.

    gerard leclerc.jpgC’est Le Figaro d’hier qui donnait l’alarme avec un titre de première page : « Les Églises chrétiennes inquiètes pour leur liberté ». En effet, les représentants en France des Églises catholique, orthodoxes et protestantes viennent de publier un texte commun, pour s’inquiéter vivement de certaines des dispositions contenues dans la loi « confortant le respect des principes de la République ». À l’origine il y avait la volonté de construire une loi visant spécifiquement le séparatisme islamiste, contre lequel Emmanuel Macron avait prononcé un discours vigoureux aux Mureaux, le 2 octobre de l’an dernier. Le président dénonçait « un projet conscient, théorisé, politico-religieux qui se traduit souvent par la constitution d’une contre-société ». Ce projet comportait un véritable endoctrinement qui s’en prenait aux principes essentiels de la République.

    Pourquoi est-on passé de la lutte contre le séparatisme à une loi qui remet en cause les relations des religions avec l’État, telles qu’elles s’étaient forgées dans la suite de la loi fondatrice de 1905 ? Ce sont, en effet, toutes les religions qui sont dans le collimateur du législateur. Et l’inquiétude est profonde du côté des responsables des Églises chrétiennes, qui vont jusqu’à dénoncer une atteinte aux libertés fondamentales que sont « la liberté de culte, d’association, d’enseignement et même à la liberté d’opinion malmenée déjà par une police de la pensée qui s’installe dans l’espace commun ». Police de la pensée ? Les termes sont forts et significatifs d’un changement d’orientation fondamentale. La loi de séparation avait au moins cet avantage de reconnaître la pleine autonomie de l’espace religieux, où l’État n’avait plus rien à faire. Reviendrait-on à un contrôle de type concordataire ? L’enjeu est trop grave pour ne pas alerter tous ceux qui sont attachés à la liberté de conscience et à la liberté religieuse.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 11 mars 2021.

    Sources : https://www.france-catholique.fr/

    https://radionotredame.net/

  • Jeudi saint Lorsque son heure fut venue par Gérard Leclerc.

    Frans II Pourbus,La Sainte Cène. 1618. Détail.

    © Julian Kumar / Godong

    Aujourd’hui Jeudi saint, comment évoquer ce que signifie le christianisme pour ceux qui en ont une vague mémoire ou ceux qui n’en ont aucune notion ? Non pas d’abord à travers un grand système doctrinal mais en revivant ce qui s’est déroulé à Jérusalem et nous concerne directement. Jeudi saint c’est « l’heure de Jésus qui est venue ».

    gerard leclerc.jpgHier, nous nous interrogions sur la persistance d’une culture chrétienne, alors que, pour reprendre la formule de l’historien Guillaume Cuchet, « notre monde a cessé d’être chrétien » dans les années soixante avec l’effondrement de la pratique religieuse. Mais comment définir cette culture chrétienne subsistante, sinon comme une sorte de souvenir, comme une trace laissée dans la mémoire ? Mais à qui se rapportent ce souvenir ou cette trace ? À une philosophie, une métaphysique, un système de pensée ? Sans doute y a-t-il une doctrine chrétienne qu’ont illustré depuis 2000 ans des esprits éminents, ceux qu’on appelle les Pères de l’Église, les grands docteurs du Moyen Âge et ceux qui leur ont succédé jusqu’à nos jours. Mais ce terme de doctrine se trouve subordonné à une réalité historique, existentielle, qui est celle de Jésus de Nazareth.

    C’est cette réalité d’une personne qui a habité parmi nous, qui se précise tout au long de la Semaine sainte, et singulièrement au cours des trois derniers jours que nous appelons le Triduum pascal. Ce Jeudi saint, aujourd’hui, se caractérise par une formule évangélique, celle employée par Jésus le soir de la Cène : « Père, l’heure est venue, glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie » (Jn 17, 1). Jeudi saint, c’est l’heure qui est venue, où tout va s’accomplir. Il ne s’agit donc pas tant d’ouvrir un grand traité de la rédemption, mais à l’image d’un Pascal, de suivre pas à pas la marche de Jésus vers la Croix et la Résurrection.

    Si l’on doit réfléchir et méditer, c’est d’abord en suivant Jésus, qui ne nous délivre pas une philosophie mais nous entraîne derrière lui. Et c’est en écoutant au plus près le récit évangélique que nous comprenons que c’est l’action du Christ qui nous sauve avec le monde entier. « Vexilla Regis prodeunt. Mysterium crucis fulget. » Les étendards du roi s’avancent, le mystère de la Croix resplendit. On peut même parler de fulgurance de la Croix qui détruit le mal et la mort.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 1er avril 2021.

    Sources : https://www.france-catholique.fr/

    https://radionotredame.net/

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    Séquence surréaliste chez Morandini : une militante de SOS Racisme refuse de répondre quand elle est confrontée aux affiches de son association menaçant de "faire taire Zemmour" !...

    https://www.jeanmarcmorandini.com/article-482602-sequence-surrealiste-une-militante-de-sos-racisme-refuse-de-repondre-quand-elle-est-confrontee-aux-affiches-de-son-association-menacant-de-faire-taire-zemmour-video.html

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    1. Valérie Pécresse/Traîtresse ? Marion Maréchal a, évidemment, raison :

    "Le parcours de Valerie Pecresse reflète une forme d'incohérence et d'inconsistance. Elle avait appelé sans scrupules à voter pour Macron face à Marine Le Pen en 2017 et elle le refera en 2022"

    https://twitter.com/SudRadio/status/1467485639935504389?s=20

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    1 BIS. Pour Marion Maréchal, Éric Zemmour comble "un besoin des électeurs"; elle juge qu’il est encore trop tôt pour choisir un "candidat unique" entre Eric Zemmour et Marine Le Pen...

    https://www.valeursactuelles.com/politique/presidentielle-2022-pour-marion-marechal-eric-zemmour-comble-un-besoin-des-electeurs/

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    1 TER. Cela commence à barder et à tanguer fortement chez Les Républicains. On le comprend aisément : ils recherchent la quadrature du cercle. Qui aimerait, aujourd'hui, être à la place de Valérie Pécresse ?... En réunion de comité stratégique LR, le président du parti Christian Jacob a annoncé qu’il retirait à Guillaume Peltier son statut de vice-président, après son tweet laudateur sur le discours d’Eric Zemmour à Villepinte ("Comment rester insensible au discours d'Éric Zemmour ? a-t-il écrit : ô, sacrilège épouvantable !)...

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    4. Juste pour info : 725.000 personnes ont suivi le discours de Mélenchon sur les mêmes chaînes : mais ce sont plus de 3 millions de Français qui ont suivi le discours d'Éric Zemmour dimanche à Villepinte :

    1,4 million sur BFM;

    • 800 000 sur Youtube;

    • 713 000 sur CNEWS;

    • 428 000 sur LCI...

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    5. Macron vu par Zemmour, en 1'26, chez Bourdin... : "le grand vide..."

    "Emmanuel Macron est le grand vide. C’est un adolescent qui se cherche. Il donne l’impression de n’avoir les idées claires sur rien. Il dit tout et le contraire de tout."

    https://twitter.com/Jean_Martial_/status/1468129493546156033?s=20

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    6. Dans Le courrier des stratèges : Macron a-t-il favorisé Pfizer au détriment de l'industrie française ? Un ex-sénateur se met à table...

    https://lecourrierdesstrateges.fr/2021/12/06/macron-a-t-il-favorise-pfizer-au-detriment-de-lindustrie-francaise-un-ex-senateur-se-met-a-table/

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    7. D'accord avec Gilles Penelle : en Bretagne, les subventions pleuvent sur SOS Méditerranée, maillon essentiel de la chaîne du trafic d'êtres humains. Gilles Penelle a raison de dénoncer - une fois de plus... - ce scandale

    (extrait vidéo 1'28)

    https://twitter.com/GillesPennelle/status/1467915041781465103?s=20

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    À DEMAIN !

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  • Islamo-gauchisme Quelle police de la pensée ?, par Gérard Leclerc.

    © Jordan L’Hôte / CC by 

    La polémique lancée à propos de l’islamo-gauchisme n’est pas près de s’éteindre. Elle met en cause les enjeux de notre société actuelle pour une période dont on ne peut percevoir le terme et elle rappelle le précédent de l’après-guerre.

    gerard leclerc.jpgAfin de stigmatiser l’intervention de Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, à l’encontre de l’islamo-gauchisme, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé une « police de la pensée ». Formule aussitôt rejetée par la ministre, qui au contraire se réclame de la totale liberté de recherche à l’université. Bien loin de vouloir, par son enquête, brider de quelque façon cette liberté, Frédérique Vidal entend protéger le pluralisme à l’encontre de la tentation de la pensée unique. L’expression « police de la pensée » appartient à George Orwell, le grand romancier anglais, qui, dans 1984, s’était employé à dévoiler les mécanismes du totalitarisme, singulièrement dans l’assujettissement des esprits, par le biais du sinistre ministère de la Vérité.

    Au moment où le roman est écrit, « police de la pensée » et « ministère de la Vérité » ne peuvent désigner que l’Empire soviétique. Mais il est destiné à éclairer d’abord l’opinion occidentale, et c’est un écrit de combat qui s’insère dans un débat avec des intellectuels fascinés par le mythe communiste. Sommes-nous sur le point de retrouver un débat d’une telle intensité dans des conditions différentes et sur des objets d’une autre nature ? C’est bien possible, d’autant que l’enjeu est vraiment civilisationnel et suscite des oppositions radicales. Cette police de la pensée dénoncée par Mélenchon, elle l’est également par l’autre camp qui argue de manœuvres d’intimidations et d’obstruction pour qui n’entre pas dans les cadres d’une pensée obsédée par les concepts de race, de genre, et plus généralement par une analyse de société dominée par la dénonciation des discriminations, renouvelant ainsi le schéma marxiste de domination de classe. Ainsi le climat actuel peut-il rappeler le climat des années d’après-guerre, celui de l’époque d’Orwell.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 23 février 2021.

    Sources : https://www.france-catholique.fr/

    https://radionotredame.net/

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    La réaction de Zemmour face à la réduction du nombre de visas décidées soudainement par Macron...

    Ce qui va sans dire va encore mieux en le disant : lafautearousseau approuve l'intégralité des mesures proposées ici par Zemmour

    1. Sur le compte tweeter OpexNews (pourquoi en anglais ? : ne pourrait-on dire OpexInfos ?) : 

    "Après la "trahison" australienne, les commandes à l'export repartent pour @navalgroup. La France va vendre trois frégates à Athènes pour un montant estimé à 5 milliards d'euros." 

    https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/industries/la-france-va-bien-vendre-trois-fregates-a-la-grece-pour-5-milliards-d-euros_AV-202109280129.html

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    2. Raphaël Enthoven publie cette photo de Sandrine Rousseau avec Assa Traoré et Taha Bouhafs, accompagné de ce commentaire laconique, mais juste :

    Raphaël Enthoven
     
    Rare image de @sandrousseau en compagnie d'un raciste et d'une femme qui défend la culture du viol (en prison).

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    3. (Aux États-Unis) Dans une vidéo, deux militantes "BlackLivesMatter" demandent à leurs camarades blancs de quitter la bibliothèque : "Vous êtes blancs, comprenez-vous ce que signifie un espace multiculturel ? Ça veut dire que vous n’êtes pas le centre du monde !" Juste réaction, sur tweetter, de Gilles-William Goldnadel :

    G-William Goldnadel

    Quand va t’on enfin oser dire que le mouvement Black Lives Matter est un mouvement ouvertement raciste , antisémite et violent?
     

    (extrait vidéo 1'35)

    https://twitter.com/GWGoldnadel/status/1442798620915417093?s=20

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    L’ancien boxeur Patrice Quarteron, originaire du quartier sensible de la Grande-Borne, ne se laisse pas prendre au piège...

     

    4.  Dans La mondialisation dangereuse les géopolitologues Alexandre Del Valle et Jacques Soppelsa analysent les revers de la mondialisation dont l’Europe est le dindon de la farce et la Chine le grand vainqueur... :

    https://fildmedia.com/article/jacques-soppelsa-l-occident-est-en-voie-de-pauperisation

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    5. L'énorme contradiction de ce pauvre Larcher, et la perfide (mais si juste et si savoureuse !) "réponse qui tue" de Gabrielle Cluzel :

     
    Gabrielle Cluzel
    "Pour certains trucs, pourtant, Gérard #Larcher semble plus en phase avec radio Kaboul qu’Éric #Zemmour"

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    6. Les touiteurs ont de l'humour (du moins certains...) :

    • À "Lancelot964" qui touite : "Zemmour à 13%. Macron : faisons appliquer les OQTF. Zemmour à 16%. Macron : fermons les mosquées Salafistes ?"
     
    • "Monsieur Marcadet" répond, non moins ironiquement : "Zemmour à 20%. Macron : j’irais moi même expulser les migrants porte de La Chapelle vendredi matin !" 

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    7.  L'abbé Matthieu Raffray communique :

    "Magnifique pèlerinage organisé ce weekend par l'association "Feiz e #Breizh". Des centaines de jeunes et de familles ont prié pour la #Bretagne catholique.  Nous avons mis notre pays, nos familles et tous nos combats sous la protection de Sainte Anne, patronne des Bretons !"

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  • Franck Ferrand raconte le rôle du prince Philippe d’Orléans durant la guerre de Succession d’Espagne.

    Vendredi 25 septembre , la chaîne Radio classique a diffusé une émission de Franck Ferrand consacrée au neveu de Louis XIV, le prince Philippe d’Orléans (futur régent de France).

     

    Le prince Philippe d’Orléans, alors duc de Chartres, avait commencé la carrière des armes aux Pays-Bas, aux côtés son oncle le roi Louis XIV.

    Très vite, il s’avère (comme son père, Philippe de France ) être un bon officier, aimé de ses soldats, enchaînant les campagnes. En 1693, il se distingue par une brillante conduite à Mons, à Steinkerque et à la bataille de Neerwinden. Il se montre également très critique vis-à-vis de la stratégie de l’armée de Flandre. Ses quelques initiatives, de portée certes modeste, s’avèrent en revanche des succès. À la cour, les comparaisons fusent avec le Grand Condé, ce qui lui attire la jalousie des autres princes du sang.

     

    Désireux de calmer le jeu, Louis XIV rappelle tous les princes en 1697. Le duc de Chartres vit cette décision comme un camouflet personnel : on ne lui accorde aucun grand gouvernement, à la différence des bâtards du roi , et on le prive de grand commandement. Il sait que son oncle désapprouve sa conduite : depuis l’adolescence, il fréquente les milieux libertins et mène une vie dissolue, ce que réprouve le strict duc de Saint-Simon, son ami d’enfance, qui reste pourtant à ses côtés lors de cette période de disgrâce. Il reçoit, à la mort de son père en 1701, le titre de duc d’Orléans. Rappelé à l’armée lors des campagnes difficiles de la guerre de Succession d’Espagne, il prouve sa bravoure à Turin en 1706.

     

    En , il est nommé pour commander les armées françaises en Espagne. Il accepte assez mal que le duc de Berwick ait précipité la bataille pour remporter un jour avant son arrivée, donc sans lui, une victoire. Philippe d’Orléans marche sur Saragosse qu’il prend, et fait de même avec Lérida. Il rentre à Versailles et revient en Espagne en pour entamer le siège de Tortosa (en), entreprise vouée à l’échec selon les jaloux Prince de Condé et Prince de Conti. Le , Tortosa capitule. Condé et Conti envoient le marquis de Dangeau complimenter Madame, la mère de Philippe d’Orléans, persuadés que la nouvelle était fausse. Ils en sont pour leurs frais et doivent constater la victoire de leur rival dans les faveurs du roi.

     

    Mais, sa stratégie politique le fait participer à des réunions où l’on évoque ce qui pourrait advenir si le roi Philippe V d’Espagne venait à quitter son trône. Un personnage agissant en son nom se fait repérer et la princesse des Ursins, intriguant contre la France de façon maladroite, réussit à convaincre la couronne d’Espagne qu’Orléans voulait le renverser. Ce dernier rentre en France et paraît à Versailles comme si de rien n’était. Louis XIV, avant de mourir, certifiera qu’une enquête avait été menée et que rien ne justifiait les soupçons de la cour d’Espagne.

    Source : https://www.la-couronne.org/

  • La terreur sur notre sol, par Gérard Leclerc.

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    Collège Du Bois D’aulne - Conflans-sainte-Honorine.

    © Département des Yvelines / CC by-nd

    La décapitation de Samuel Paty nous renvoie à un système de terreur qui voudrait enserrer toute notre vie sociale, à commencer par l’école. Elle nous interroge aussi sur le dévoiement du religieux. Ce n’est pas Dieu qui inspire le crime, c’est son oubli qui justifie l’idolâtrie et le déni de toute humanité.

    gerard leclerc.jpgDepuis plusieurs jours, la France entière est en état de sidération face à l’horrible crime commis sur la personne de Samuel Paty, professeur d’histoire au collège du Bois-d’Aulne à Conflans-Sainte-Honorine. De ce point de vue, l’assassin a malheureusement réussi dans son entreprise, sa volonté étant de créer un climat de terreur en décapitant sa victime et en mettant en scène le résultat de son meurtre. Sans doute y a-t-il des précédents, avec tous les attentats commis sur notre territoire ces dernières années. Il s’agit de faire peur, et dans le cas présent c’est tout notre système scolaire qui se trouve mis sous pression, avec la menace d’un dispositif de surveillance des enseignants brimés dans l’acte même d’enseigner.

    Il ne faut pas oublier qu’un certain nombre de personnes vivent sous protection constante, car leur vie est directement menacée par l’islamisme radical. Le Figaro magazine de cette semaine a fait sa une sur cinq femmes, d’origine musulmane et mobilisées contre l’extrémisme, qui font l’objet d’une telle protection. Zineb El-Rhazoui peut ainsi déclarer : « Je suis constamment entourée d’hommes en armes et cernée par la pulsion de mort. Ce que je vis est, finalement, une reconnaissance officielle de l’omniprésence de la terreur sur notre sol. » L’immense émotion produite par l’assassinat de Samuel Paty permettra-t-elle une prise générale de conscience et surtout la volonté de combattre le mal à la racine ?

    Il s’agit d’abord de bien identifier l’ennemi, car je ne suis pas sûr qu’il soit justement qualifié par son caractère religieux, notamment lorsqu’on explique que le grand problème des islamistes est de placer leur religion au-dessus des lois de la République. Une religion dévoyée mérite-t-elle seulement le qualificatif de religieux, qui renvoie à la relation avec Dieu ? N’est-ce pas plutôt parce que l’islamisme méconnaît Dieu qu’il viole toutes les lois humaines possibles et justifie l’insupportable meurtre d’un professeur d’histoire de chez nous ?

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 19 octobre 2020.

    Source : https://www.france-catholique.fr/

  • La formation du jugement, par Gérard Leclerc.

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    © Enzo Fortunato / CC by-sa

    Le drame de Conflans-Sainte-Honorine oblige à revenir sur la vocation enseignante. Le professeur se doit d’initier ses élèves au sens de la critique, en abordant parfois les sujets qui fâchent. Mais l’esprit critique ce n’est pas le dénigrement, c’est l’exercice du jugement.

    gerard leclerc.jpgLa tragédie de Samuel Paty renvoie à la vocation enseignante et à la difficulté pour un professeur de faire réfléchir ses élèves, sans crainte d’aborder les questions qui fâchent. Et Dieu sait que celles qui concernent l’islam sont particulièrement délicates, dès lors que l’auditoire comporte une proportion de jeunes musulmans. Peut-on prendre le risque de les blesser ? Cette expression doit elle-même être l’objet d’un discernement sérieux. S’il n’était plus possible d’aborder les sujets conflictuels, un climat généralisé de censure et d’auto-censure s’ensuivrait, avec des conséquences catastrophiques pour l’exercice même de la pensée.

    Aux États-Unis l’obsession des discriminations conduit à des mesures extrêmes à l’égard de l’édition d’ouvrages susceptibles de mécontenter des segments de population. Chez nous, en ce qui concerne le système scolaire, ce sont les enseignants qui sont obligés de se surveiller. Et on les comprend d’autant mieux, suite au drame de Conflans-Sainte-Honorine.

    Pourtant, Samuel Paty était entouré de beaucoup de sympathie. On le décrit comme gentil et drôle. Il était sans doute à mille lieues d’imaginer ce qui lui est tombé dessus et qui, à l’analyse, se comprend comme une enchaînement fatal dont les causes étaient devenues hors contrôle. S’il y avait eu simple explication entre lui et les parents mécontents, l’affaire aurait pu se conclure rapidement, mais la mise en ligne d’une vidéo accusatoire a déclenché le processus infernal. Nous savions bien en quoi les réseaux sociaux peuvent être nuisibles.

    Mais le problème initial, sur lequel il convient de concentrer son attention, est bien celui de la formation des intelligences. On répète sur tous les tons qu’il faut apprendre aux jeunes l’esprit critique. Celui-ci passe notamment par l’usage des caricatures. Sans doute, mais ne s’agit-il pas essentiellement de revenir à ce que signifie la critique. Critiquer de krinein en grec, c’est exercer sa faculté de jugement. Apprendre à juger, exercer son discernement, c’est tout le secret de la pédagogie.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 20 octobre 2020.

     

    Source : https://www.france-catholique.fr/

  • Blasphèmes et caricatures, par Gérard Leclerc.

    Cette affiche anticléricale d’Eugène Ogé (1902) montre un prêtre enserrant la basilique de Montmartre.

    [Musée de Montmartre]

    Une polémique est née, ces jours-ci, sur la légitimité du blasphème lié aux caricatures de Charlie Hebdo. Inconnue du droit d’une république laïque, cette notion n’appartient qu’à ceux qui prient le Notre Père : que ton nom soit sanctifié ! Mais que dire des autres qui ne croient pas au Ciel ?

    gerard leclerc.jpgToutes les écoles de France ont rendu hommage, hier matin, à la mémoire de Samuel Paty, ce professeur assassiné dans les circonstances terribles que l’on connaît. Cet hommage s’adressait à la personne, mais à la personne tuée intentionnellement pour avoir exercé son métier d’enseignant. Un des plus nobles qui soit. Je ne suis pas persuadé, pour ma part, que l’on doive concentrer sur l’affaire de la caricature, même si elle est à l’origine du drame, le mérite et l’honneur de l’enseignant. Que je sache, cette caricature, d’ailleurs médiocre, n’a jamais occupé qu’un bref instant dans l’enseignement de Samuel Paty, qui, au demeurant, ne professait sûrement pas qu’un dessin de Charlie Hebdo constituait l’alpha et l’omega de l’esprit critique. Il avait bien autre chose à apprendre à ses élèves, et le président de la République, dans son intervention à la Sorbonne, a noté qu’il portait respect et intérêt à la religion de ses élèves musulmans.

    Mais il est vrai qu’une polémique est née, ces jours-ci, alimentée notamment par plusieurs représentants de l’épiscopat, sur la notion de blasphème liée à ce genre de caricature. Cette notion de blasphème a été exclue du droit depuis le XIXe siècle, et l’on voit mal comment un État laïque à la française pourrait en proscrire l’usage. Le vieil anticlérical qu’était Clemenceau n’avait pas tort, au fond, d’affirmer que s’il était offensé, Dieu se défendrait bien lui-même. Si la demande du Notre Père, « Que ton nom soit sanctifié » se trouve bafouée cela relève de la conscience de l’insulteur. S’il est incrédule, il est hors d’atteinte de tout reproche, sauf celui d’avoir blessé celui qui croit au Ciel.

    Mais le caricaturiste n’est nullement justifié à se prendre pour le nombril du monde, le parangon de la raison, et l’on est tout à fait fondé à lui répondre, dans son propre langage, qu’il est un sacré enfoiré.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 3 novembre 2020.

    Source : https://www.france-catholique.fr/

  • Dimensions de la raison, par Gérard Leclerc.

    « L’école de la Troisième République n’excluait pas Port-Royal avec Pascal »

    Une quarantaine de personnalités signent un manifeste pour une laïcité « pleine et entière ». Dans le climat actuel cela se conçoit, sans pourtant qu’il y ait certitude d’une démarche commune. Qu’est-ce que la laïcité ? Qu’est-ce la raison ? Pas sûr qu’on puisse trouver un consensus à leur propos.

    gerard leclerc.jpgLe Journal du dimanche, publiait, hier, une sorte de manifeste, sous le titre « Pour une laïcité pleine et entière ». La qualité des signataires suscite forcément l’attention, surtout en cette période sensible, où l’on s’interroge sur les moyens propres à juguler l’extrémisme islamiste. Il s’agirait, nous dit-on, de se rassembler autour d’un projet de salut public, et celui-ci serait nourri d’une ambition « sans autres limites que celles de la raison, de la science et du droit ». Raison, science et droit, voilà certes de grands mots, vénérables, et dont on conçoit qu’ils constituent des recours sérieux lorsque c’est le fanatisme, le dérèglement de l’esprit et la violence s’emparant d’une faction qui a amplement montré sa puissance de nuisance. Pourtant, il s’agirait d’explorer sereinement leur contenu afin de déterminer à quel point ils peuvent rallier l’opinion, et surtout contrer efficacement les maux qui nous entourent. Car le texte publié consiste surtout en ce que nos amis italiens appellent un fervorino, c’est-à-dire l’expression ramassée d’une ferveur.

    La raison ? On comprend qu’il s’agit de l’arme suprême de l’humanité, qu’elle exprime sa grandeur et sa force. Est-on sûr pour autant que tous s’accordent sur ce qu’elle est, sur son usage et sur ses dimensions ? Autant il semble aisé de définir en première approche la laïcité comme séparation du spirituel et du temporel, autant il paraît extrêmement délicat de préciser en quoi consiste cette laïcité dans le domaine scolaire. L’école de la Troisième République n’excluait pas Port-Royal avec Pascal, et donc la question du jansénisme et des querelles de la grâce. Ce qui contredisait les limites d’un rationalisme étroit.

    Michel Onfray, l’autre jour face à Éric Zemmour sur CNews n’hésitait pas à faire l’éloge de certaines qualités spirituelles et morales propres aux musulmans. Voilà aussi qui va dans le sens d’une ouverture de l’intelligence hors du cercle rationaliste. Il y a donc lieu de creuser ce que peut signifier aujourd’hui un tel projet de salut public.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 26 octobre 2020.

    Source : https://www.france-catholique.fr/

  • À propos du blasphème, par Gérard Leclerc.

    La session annuelle de l’épiscopat français,

    conclue par un remarquable discours de Mgr

    Éric de Moulins Beaufort.

    L’actualité est certes dominée ces jours-ci par l’élection présidentielle américaine, dont je me garderai bien de sous-estimer l’importance. Mais je préfère surseoir un peu à tout commentaire, n’ayant guère à ajouter au déferlement des médias. Mon attention a été attirée par un événement dont le retentissement a été relativement faible, ne serait-ce qu’en raison des conditions où il s’est déroulé.

    gerard leclerc.jpgL’assemblée d’automne de la Conférence des évêques de France se tient habituellement à Lourdes, mais le confinement a imposé le moyen des visio-conférences pour que nos pasteurs puissent délibérer sur le programme prévu. Dans son discours de conclusion, Mgr Éric de Moulins-Beaufort a pu donner une idée de la richesse des échanges. Mais un point particulier m’a retenu à cause de son importance théologique et de son insertion dans un des plus graves défi d’aujourd’hui. En effet, le terrorisme islamiste s’est réclamé de dessins considérés par les musulmans comme blasphématoires pour exercer ses récents attentats. Or, cette notion de blasphème n’est pas inconnue de notre propre tradition chrétienne.

    Même s’il n’est plus justiciable d’une sanction pénale, le blasphème nous interroge quant à sa gravité. Et le président de notre épiscopat a tenu à apporter quelques éléments de réflexion qu’il serait dommage de ne pas retenir à son propos. Loin d’en atténuer la gravité, il a, au contraire, souligné qu’il est un blasphème non pardonnable, c’est celui dont le Christ a parlé en désignant le péché contre l’Esprit. L’interprétation de cette formule de l’Évangile est délicate, mais on peut tenter une élucidation. User du nom de Dieu pour justifier l’assassinat du prochain, c’est participer du péché contre l’Esprit, même si le criminel est fixé dans une conscience faussée. Mais c’est moi qui résume ainsi la question. Quant à la dérision et à la moquerie, elles ne doivent pas nous déstabiliser mais nous inciter à approfondir l’exemple du Christ qui n’a pas craint d’être bafoué. Il y a aussi l’usage du pouvoir spirituel à des fins perverses, voire criminelles. Ainsi que le refus de reconnaître sa propre culpabilité. Voilà de quoi méditer sereinement au milieu de nos tumultes.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 9 novembre 2020.

    Sources : https://www.france-catholique.fr/

    https://radionotredame.net/

  • L’eucharistie construit l’Église, par Gérard Leclerc.

    © Pascal Deloche / Godong

    Il n’est guère possible d’ignorer la polémique qui oppose les catholiques qui acceptent l’interdiction des messes au nom des exigences sanitaires et ceux pour qui elle est une atteinte cruelle à leur vie chrétienne. La messe n’est pas un rite secondaire, car selon la tradition c’est l’eucharistie qui construit l’Église.

    gerard leclerc.jpgLe Conseil d’État ayant rejeté le recours formulé notamment par les évêques de France afin de demander la suspension de l’interdiction des messes, cette décision a été accueillie par beaucoup de catholiques avec tristesse. Elle donne même lieu à des manifestations de protestation publique devant les cathédrales. Une polémique assez vive est née aussi entre ceux qui acceptent cette interdiction en raison de la priorité des mesures sanitaires et ceux qui expriment leur souffrance d’être privés de ce qui nourrit par excellence la vie chrétienne. Il est vrai aussi que cette polémique s’élargit avec les remontrances de ceux qui craignent que le confinement ne porte atteinte à la liberté humaine. C’est le discours développé notamment par le philosophe André Comte-Sponville et qui reçoit un écho certain.

    Reconnaissons que l’équilibre est difficile à trouver et que les exigences sanitaires relèvent, dans leur ensemble, d’une sagesse élémentaire. En ce qui concerne les catholiques, cet équilibre est plus délicat encore, car l’eucharistie est bien « la source et le sommet de la vie chrétienne » pour reprendre les termes de Vatican II. Il ne peut être question de minimiser cette réalité fondatrice, que le cardinal de Lubac avait bien mise en lumière, de la liaison intime de l’Église et de l’Eucharistie. Si c’est l’Église qui célèbre l’Eucharistie, c’est l’Eucharistie qui construit l’Église. Il n’est donc pas envisageable de se priver de la messe, comme s’il s’agissait d’un rite contingent. Et mère Teresa serait bien surprise qu’on invoque son exemple pour dissocier l’exercice concret de la charité de la célébration des saints mystères. Autant expurger l’Évangile de saint Jean de son chapitre 6 : « Qui mangera ce pain vivra à jamais. »

    Plutôt que d’opposer l’un à l’autre, il conviendrait mieux de les associer. Car c’est bien l’offrande du Christ qui nous ouvre à tous les dons de la charité.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 11 novembre.

    Sources : https://www.france-catholique.fr/

    https://radionotredame.net/

  • De Gaulle, la foi et l’Église, par Gérard Leclerc.

    Mémorial Charles de Gaulle.

    Colombey-les-Deux-Églises.

    © Juergen Kappenberg / CC by-sa

    À l’occasion du cinquantième anniversaire de la mort du général de Gaulle, parmi les sujets à évoquer, on peut parler de ses relations avec la foi et l’Église catholique. Très attaché à l’une et à l’autre, il en tirait une certaine idée de la civilisation accordée à la personnalité de la France.

    gerard leclerc.jpgEn cette année marquée par le cinquantième anniversaire de la mort du général de Gaulle, mais aussi le cent-trentième anniversaire de sa naissance et le quatre-vingtième anniversaire de l’appel du 18 juin, les évocations ne manquent pas. Je me suis intéressé, pour ma part, aux relations du général avec la foi et avec l’Église catholique, car au-delà même de ses convictions profondes, il y avait une certaine vision des relations du spirituel et du temporel. Il était, en même temps, soucieux d’indépendance totale de l’État par rapport à l’autorité religieuse, mais très attentif à leurs bonnes relations. Le langage qu’il emploie à l’égard des souverains pontifes est d’une déférence extrême. En conclusion d’une lettre adressée à Pie XII, le 29 mai 1944 depuis Alger, il écrit : « Daigne Votre Sainteté bénir nos projets et la foi du peuple français, dont je dépose le témoignage à ses pieds. » [1] On imagine mal Emmanuel Macron et ses prédécesseurs utiliser un pareil langage. Sans doute appartient-il à une autre époque, mais il est surtout caractéristique d’une conception de la civilisation et de la civilisation française.

    Dans cette même lettre, de Gaulle parle des « intérêts spirituels du peuple français » qui doivent retrouver leur primauté que met en péril l’oppression de l’ennemi. Il invoque Dieu sans crainte, dans l’espoir de la victoire. Il insiste sur « le respect que nous portons aux souvenirs les plus chers de notre foi chrétienne, ainsi qu’au patrimoine religieux, intellectuel et moral qu’il représente ». Bien sûr, il ne s’exprimerait pas en ces termes, s’ils ne correspondaient pas à sa foi personnelle liée à la pratique des sacrements. Sur celle-ci, son fils, l’amiral Philippe de Gaulle, a apporté de précieuses indications dans ses mémoires écrites en collaboration avec Michel Tauriac [2]. Chrétien assez traditionnel, il acceptait le concile tout en préférant la messe en latin. Homme de son temps sans doute, mais son exemple pourrait bien nous inspirer, notamment dans les questions cruciales de civilisation aujourd’hui.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 10 novembre 2020.

    Sources : https://www.france-catholique.fr/

    https://radionotredame.net/

  • Dans Front Populaire : Charles Rojzman contre l'idéologie diversitaire, importée des campus américains...

    L'idéologie diversitaire, importée des campus américains et cultivée dans les universités françaises, fait courir un véritable danger à nos sociétés.
     
    Le plaidoyer de Charles Rojzman contre ce totalitarisme d'un genre nouveau :
     
    A propos des idéologies diversitaires qui ont cours dans les universités américaines et françaises et dont nous ridiculisons les affirmations absurdement paranoïaques, il est temps d’ouvrir les yeux.

    2.jpgPendant la deuxième guerre mondiale, en Biélorussie, Lituanie, Ukraine, Russie occupée, les « Einsatzgruppen », chargés de la sécurité préventive des troupes allemandes, devaient liquider les partisans, les chefs communistes, les juifs « bolchéviques » en état de porter les armes. Peu à peu, au cours de l’été 1941, leur mission se transforma et ils reçurent l’ordre de liquider également les femmes et les enfants juifs dans la cadre de la solution finale. Souvent précédés par des groupes de lettons, de lituaniens, d’ukrainiens qui, armés de gourdins et d’armes improvisées, battaient et tuaient les juifs, les « Einsatzgruppen » se livrèrent à de nombreux massacres de masse dans l’Europe de l’Est occupée par la Wehrmacht.

    Ces « Einsatzgruppen » qui accompagnaient les troupes de la Wehrmacht étaient commandés par des officiers qui étaient des intellectuels reconnus : linguistes, professeurs d’université, philosophes. Certains possédaient même des doctorats et avaient justement les compétences rhétoriques et l’ascendant nécessaires pour convaincre les hommes de troupe d’assassiner des femmes et des enfants. Les scènes atroces auxquelles assistèrent de nombreux témoins, ressemblent à tous ces massacres commis dans d’autres contrées, plus tard, au Rwanda par exemple où ce furent également des intellectuels qui planifièrent et organisèrent le génocide des tutsis. Dans tous les cas, les massacreurs avaient la certitude qu’ils ne faisaient que se défendre contre l’extermination soi-disant prévue par leurs victimes. « Les juifs sont un peuple génocidaire », pouvait-on lire dans les journaux nazis de l’époque. « Les tutsis veulent vous exterminer tous, vous les hutus » clamait la célèbre radio des mille collines. En Europe de l’Est, ce furent les exactions réelles commises par l’armée rouge et les « judéo-bolcheviques » contre les nationalistes et la population qui leur était acquise qui servit de prétexte.

    Comme avant la deuxième guerre mondiale, comme au Rwanda, au Cambodge, en Algérie, les futurs massacres se préparent dans les lieux de savoir, dans les universités grâce à la diffusion d’idéologies qui prônent la haine avec un maquillage de victimisation. Ceux qui se prétendent victimes finissent toujours, lorsqu’ils en ont la permission, par vouloir tuer ceux qu’ils accusent d’être des dominants, des exploiteurs, des oppresseurs. L’idéologie Völkisch a sévi dans l’Allemagne de l’entre-deux guerres et a facilité l’accession au pouvoir d’Hitler. Celui-ci a certes été soutenu par des milieux économiques mais aussi-et de cela on parle moins- par des personnes appartenant à l’élite intellectuelle et universitaire.

    Il est temps d’ouvrir les yeux.

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